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La France émet un mandat d’arrêt international contre un diplomate algérien

Dans le cadre de ses investigations sur l’enlèvement et la séquestration d’un opposant algérien en 2024, l’influenceur Amir Boukhors (Photo), connu sur TikTok comme Amir DZ, la justice française a émis le 25 juillet un mandat d’arrêt international contre un ancien haut responsable de l’ambassade d’Algérie en France, Salaheddine Selloum, un Algérien âgé de 37 ans, ont rapporté samedi 9 août des médias français, citant une source proche du dossier.

Le fonctionnaire algérien est poursuivi par la justice française pour arrestation, enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Le parquet national antiterroriste français (Pnat), en charge de l’enquête, estime qu’il existait des «présomptions graves» que l’intéressé ait commis les faits qui lui sont reproché  reprochés.

L’influenceur Amir Boukhors, dit Amir DZ, avait été enlevé le 29 avril 2024 en région parisienne puis relâché le 1er mai. Dans un rapport d’enquête daté d’avril, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) incrimine cet ancien haut responsable de l’ambassade algérienne à Paris. Présenté comme un «sous-officier de la DGDSE», un service de renseignement algérien, Selloum aurait été présent à Paris «sous la couverture diplomatique de premier secrétaire» de l’ambassade d’Algérie, ajoute-t-on .

L’avancée des investigations est «un soulagement» pour Amir Boukhors. «J’ai vu la mort» pendant l’enlèvement qui a duré «27 heures», dans une forêt en Seine-et-Marne, a-t-il confié à l’agence AFP.

Installé en France depuis 2016, l’influenceur de 42 ans est un opposant au régime du président algérien Abdelmadjid Tebboune. Il a obtenu l’asile politique dans son pays d’accueil en 2023 et compte un million d’abonnés sur TikTok.

Alger a émis neuf mandats d’arrêt internationaux à son encontre notamment pour escroquerie ou infractions terroristes. La justice française a refusé son extradition en 2022.

Avec ce nouvel épisode, les relations entre l’Algérie et la France, déjà très tendues, vont connaître un regain de crispation, sachant que deux citoyens français sont incarcérés en Algérie : l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christohe Gleizes, condamnés respectivement à 5 et 7 ans de prison.

I. B.

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Macron révoque le régime spécial de visas pour les fonctionnaires algériens

Le président français Emmanuel Macron a révoqué mercredi 6 août les exemptions de visa diplomatique pour les responsables et diplomates algériens. Et ce, dans une nouvelle escalade du conflit diplomatique entre les deux pays.

Emmanuel Macron a demandé à son Premier ministre et à son ministre des Affaires étrangères de révoquer un accord de 2013. Lequel permettait aux Algériens titulaires de passeports diplomatiques ou de service d’entrer en France sans visa pendant 90 jours maximum. C’est ce que rapporte Politico, jeudi 7 août.

Dans une lettre adressée mercredi au Premier ministre, E. Macron a demandé au gouvernement de « prendre des décisions supplémentaires » pour « agir avec plus de détermination ». « Les autorités algériennes ont délibérément choisi de ne pas répondre à nos appels répétés ces derniers mois à la coopération dans l’intérêt de nos deux nations. Il aurait pu en être autrement. Désormais, nous n’avons d’autre choix que d’adopter une approche plus résolue », a expliqué le président français.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, déjà annonçait qu’il prévoyait d’expulser les diplomates algériens sans visas valides en réponse à l’expulsion par Alger de fonctionnaires français de son territoire.

A cet égard, notons que la France et l’Algérie entretiennent des relations complexes depuis l’indépendance de cette dernière, après plus d’un siècle d’occupation française. Mais, les tensions ont atteint leur paroxysme l’année dernière lorsque Paris reconnaissait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Par ailleurs, la France affirme également que deux de ses citoyens, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et le journaliste Christophe Gleizes, sont détenus dans les prisons algériennes sans raison.

Ainsi, Boualem Sansal a été condamné à cinq ans de prison pour atteinte à l’unité nationale. Et ce, après l’expression de son soutien au Maroc dans un conflit territorial avec l’Algérie. Il aurait affirmé que seuls les « petits endroits sans histoire » finissent par devenir des colonies.

Quant au journaliste, il a été condamné à sept ans de prison pour « soutien au terrorisme ». En cause : son interview des dirigeants d’un club de football. Lesquels avaient également joué un rôle dans des mouvements séparatistes en Algérie.

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Algérie-France | Au bord de la crise de nerfs

En réaction à la décision de Paris, annoncée mardi 5 juillet 2025, de suspendre l’accord bilatéral de 2013 sur l’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, qui permettait aux officiels algériens de voyager en France sans visa, Alger a formellement notifié à Paris, par voie de notes verbales, la dénonciation de ce même accord. La crise diplomatique entre les deux pays franchit ainsi une nouvelle étape.

La décision d’Alger va au-delà de la suspension annoncée par la France et marque, selon les autorités algériennes, la fin définitive de cet accord.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a précisé que désormais, les titulaires français de passeports diplomatiques ou de service devront obligatoirement solliciter un visa pour entrer sur le territoire algérien. Alger se réserve également le droit de soumettre l’octroi de ces visas aux mêmes conditions que celles imposées par Paris aux Algériens.

Fin des avantages immobiliers accordés à la France

La seconde note verbale adressée au chargé d’affaires français à Alger concerne un autre volet sensible : l’immobilier. L’Algérie a informé la France de sa décision de mettre un terme à la mise à disposition gratuite de biens immobiliers appartenant à l’État algérien au profit de l’ambassade de France. Elle annonce aussi le réexamen des baux locatifs, jugés «considérablement avantageux», contractés par l’ambassade avec les offices publics algériens (OPGI), et invite Paris à envoyer une délégation pour entamer des discussions à ce sujet.

Ces décisions interviennent dans un contexte de fortes tensions diplomatiques, ravivées par une lettre adressée mercredi par Emmanuel Macron à son Premier ministre, François Bayrou, dans laquelle le président français appelait à plus de fermeté vis-à-vis de l’Algérie. Il dénonçait notamment le manque de coopération sur les questions migratoires et la détention de deux ressortissants français, dont l’écrivain Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison, et le journaliste Christophe Gleizes, à sept ans.

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère algérien des Affaires étrangères a vivement critiqué la position de Paris, accusant la France de vouloir «se défausser de l’intégralité de ses responsabilités» dans la crise actuelle et de faire porter tous les torts à la partie algérienne. Le ministère considère cette approche comme étant «loin de la vérité et de la réalité». Depuis l’été 2024, les relations entre les deux pays se sont fortement dégradées, notamment après le soutien affiché par la France à un plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, un sujet hautement sensible pour Alger. La diplomatie algérienne accuse Paris d’avoir adopté depuis une gestion fondée sur «les injonctions, les ultimatums et les rapports de force».

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France : le plus grand incendie de forêt depuis près de 80 ans reste hors de contrôle

Un incendie d’une ampleur exceptionnelle continue de ravager le sud de la France, a annoncé jeudi une source officielle. Il s’agit du plus grand feu de forêt que le pays ait connu depuis près de huit décennies.

Depuis son déclenchement mardi, le feu a détruit 16 000 hectares de forêts et de villages situés à environ 100 kilomètres de la frontière espagnole, près de la mer Méditerranée. Une personne a perdu la vie et deux autres, dont un pompier, ont été gravement blessées.

La propagation rapide de l’incendie est due aux vents violents et à une végétation extrêmement sèche, conséquence d’une longue période de sécheresse dans la région méditerranéenne.

La ministre de l’Environnement, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré à France Info que le feu progresse désormais plus lentement, mais reste hors de contrôle.

Christophe Magnier, responsable de la lutte contre l’incendie, a exprimé à BFMTV son espoir de contenir le feu dans la journée, tout en précisant que la situation reste critique.

Les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer l’origine du sinistre. Les scientifiques soulignent que les vagues de chaleur prolongées dans la région méditerranéenne augmentent le risque d’incendies de forêt.

Par ailleurs, Météo France a annoncé une nouvelle vague de chaleur qui touchera d’autres zones du sud du pays à partir de vendredi, avec des températures élevées attendues pendant plusieurs jours.

‘‘Le Poignard d’Algérie’’| Retour d’une mémoire refoulée

Dans le dernier numéro de ‘‘La Revue Dessinée’’ (n°48, juin 2025), la journaliste Florence Beaugé et le dessinateur Aurel reviennent sur une affaire que la France officielle aurait préféré laisser dormir dans l’ombre : la présence de Jean-Marie Le Pen, jeune officier parachutiste, dans une opération de «maintien de l’ordre» en mars 1957 à Alger, et la trace matérielle qu’il y a laissée — un poignard cérémoniel nazi gravé de son nom.

Djamal Guettala

‘‘Le Poignard d’Algérie’’ n’est pas une simple bande dessinée historique. C’est une reconstitution rigoureuse, fondée sur des témoignages, des archives, et surtout, sur un objet : une arme abandonnée sur les lieux d’un interrogatoire fatal, celui d’un militant nationaliste présumé, Ahmed Moulay, mort sous la torture dans la Casbah d’Alger.

Retrouvé par son fils, conservé en silence par la famille pendant plus de quarante ans, ce poignard est devenu la pièce centrale d’un procès en diffamation intenté par Le Pen contre Le Monde et Florence Beaugé en 2003. Un procès qu’il a perdu. Ce que les mots n’avaient pu prouver, une lame gravée l’a imposé.

L’ouvrage met en lumière une vérité dérangeante : des pans entiers de la mémoire coloniale française reposent sur des non-dits, des documents absents ou censurés, et des objets oubliés. Dans ce cas précis, un poignard nazi devient plus éloquent que tous les récits officiels. Il ancre dans le réel ce que beaucoup ont tenté de réduire à une polémique idéologique.

Ambivalence mémorielle partagée

Mais au-delà du symbole, l’affaire révèle une peur persistante, notamment du côté algérien. Mohamed Moulay, le fils du supplicié, a longtemps hésité à remettre l’arme à Florence Beaugé. Par crainte des représailles, du vol, ou du soupçon de trahison. Cette méfiance, explique la journaliste, dit beaucoup sur la manière dont la France est encore perçue : comme une puissance arrogante, capable de nier ou d’écraser toute vérité qui dérange.

Aujourd’hui, le poignard repose dans un coffre du Musée national du Moudjahid à Alger, sans être exposé. Ce choix en dit long. Il traduit non seulement la prudence des autorités algériennes, mais aussi une ambivalence mémorielle partagée : entre désir de reconnaissance et peur de raviver des blessures profondes.

En exposant cette histoire sous une forme accessible mais rigoureuse, Florence Beaugé et Aurel signent un travail salutaire. ‘‘Le Poignard d’Algérie’’ ne réécrit pas l’Histoire. Il oblige simplement à l’assumer. Et il rappelle que parfois, les objets parlent plus fort que les discours.

Références :

– ‘‘Le Poignard d’Algérie’’, Florence Beaugé (texte), Aurel (dessin), ‘‘La Revue Dessinée’’, n°48, juin 2025.

– ‘‘Algérie, une guerre sans gloire’’, Florence Beaugé, Le Passager clandestin, 2025.

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La France suspend l’exemption de visa pour les officiels algériens

Les tensions entre Paris et Alger franchissent un nouveau seuil. Le président français Emmanuel Macron a décidé, mardi 5 juillet 2025, de suspendre l’accord bilatéral de 2013 permettant aux détenteurs de passeports diplomatiques et de service algériens de voyager en France sans visa.

Cette décision intervient dans un climat de forte crispation diplomatique entre les deux pays. En cause, selon l’Élysée : la détention de deux citoyens français en Algérie, l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Gliez, ainsi que le refus d’Alger de coopérer dans la reconduite à la frontière de plusieurs ressortissants algériens en situation irrégulière en France.

«Il est temps d’agir avec davantage de fermeté. L’attitude des autorités algériennes est inacceptable», a déclaré Macron, qui affirme ne plus avoir d’autre choix que d’adopter un «nouveau cap» dans la relation bilatérale.

Une mesure ciblée, un signal politique

L’accord suspendu concernait uniquement les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, leur permettant d’entrer en France sans visa pour des séjours officiels ou de courte durée. Désormais, ces personnes devront déposer une demande de visa régulière et justifier leur déplacement auprès des services consulaires français.

Selon Paris, plus de soixante ressortissants algériens visés par une OQTF (obligation de quitter le territoire français) n’ont pu être expulsés, faute de documents délivrés par les autorités consulaires algériennes.

Des sources diplomatiques algériennes laissent entendre que des mesures de réciprocité sont à l’étude.

Depuis plusieurs mois, les relations franco-algériennes se sont fortement dégradées. En mai, Alger avait expulsé 15 diplomates français, un geste auquel Paris avait répondu de manière symétrique. Les contentieux migratoires, mémoriels et sécuritaires s’accumulent, sur fond de désaccords croissants au sein du Maghreb et de recompositions régionales.

Cette suspension de l’exemption de visa pourrait constituer un précédent dans la manière dont la France redéfinit ses liens avec ses anciens partenaires maghrébins.

D. G.

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’’Au Couchant, l’espérance’’ | Sinoué au cœur des fractures marocaines

Paru chez Gallimard, dans la prestigieuse collection Blanche, le 8 mai 2025, ‘‘Au Couchant, l’espérance’’ est le nouveau roman de Gilbert Sinoué, écrivain franco-égyptien né en 1947 au Caire. Auteur de nombreux succès mêlant fiction et histoire (‘‘Le Livre de Saphir’’, ‘‘Avicenne ou la route d’Ispahan’’, ‘‘L’Enfant de Bruges’’), Sinoué s’impose une fois de plus comme un fin connaisseur des civilisations arabes et méditerranéennes. Son écriture, à la fois accessible et érudite, fait dialoguer mémoire collective et destins individuels.

Djamal Guettala 

Dans ce roman, l’auteur nous emmène au Maroc, au moment où le royaume bascule sous l’emprise coloniale. Tout commence le 12 août 1912 : le sultan Moulay Abd el-Hafid, affaibli et contraint à l’exil, détruit les symboles de sa souveraineté et quitte le pays à bord d’un croiseur français. Aux commandes : le général Hubert Lyautey, figure centrale de la politique coloniale française, qui lance à ses hommes : «Voilà. Et maintenant, nous allons faire le Maroc.»

Instauration de l’ordre colonial

Faire le Maroc ? L’expression n’est pas anodine. Elle est polysémique et veut dire aussi bien coloniser que construire. Faire le Maroc, pour qui, et avec quels moyens ? C’est cette interrogation que le roman déroule sur près d’un demi-siècle, en croisant les figures historiques majeures (Abd el-Krim, Churchill, Roosevelt, Mohammed V) et les trajectoires anonymes.

Au cœur de la narration, deux personnages : Hussein Chaoui, jeune journaliste marocain engagé, témoin lucide et critique des évolutions de son pays, et Violette, secrétaire française à la résidence coloniale, tiraillée entre son affection pour Hussein et sa loyauté implicite à l’ordre colonial. Leur relation amoureuse, passionnée et tragique, symbolise la tension permanente entre soumission et résistance, entre attirance et rejet, entre la modernité importée et la mémoire enracinée.

Une lumière qui persiste

La force de Sinoué réside dans sa capacité à raconter sans juger, à explorer les nuances de l’époque sans tomber dans les stéréotypes. La colonisation n’est jamais esthétisée, mais regardée dans sa complexité : instrument de domination, elle fut aussi cadre de réformes, d’ambitions, de heurts et de rêves. Le roman n’en masque pas les violences : il évoque les soulèvements du Rif, les exils forcés, les camps, la censure. Mais toujours, au milieu des ruines, subsiste une espérance – fragile, humaine, tenace.

‘‘Au Couchant, l’espérance’’ est un roman historique, mais surtout un roman d’alerte. Car ce que Gilbert Sinoué raconte, au fond, c’est l’histoire d’un peuple qui refuse de mourir, d’un royaume qui vacille mais ne tombe pas, et d’une lumière qui persiste même quand le soleil semble se coucher pour toujours.

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Airbus : 306 avions livrés au premier semestre 2025 malgré des tensions sur les moteurs

L’avionneur européen Airbus a annoncé avoir livré 306 avions commerciaux au premier semestre 2025, contre 323 à la même période l’année précédente.

Ce recul, en dépit d’un bon niveau de production, s’explique essentiellement par des tensions persistantes sur la chaîne d’approvisionnement en moteurs, affectant notamment le programme A320, précise le géant aéronautique dans un communiqué.

“La performance commerciale au premier semestre 2025 a été solide dans l’ensemble de l’entreprise”, a souligné le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, cité dans le communiqué.

“Nous produisons selon nos plans, mais les livraisons sont retardées en raison de problèmes persistants d’approvisionnement en moteurs pour le programme A320”, a-t-il expliqué.

Dans le détail, l’avionneur a livré 232 appareils de la famille A320, 41 court-courriers A220, 21 A350 et 12 A330 au premier semestre.

Les prises de commandes affichent également une nette hausse. Airbus a enregistré 494 commandes brutes et 402 nettes (après annulations), contre 327 et 310 respectivement un an plus tôt. Le carnet de commandes a atteint 8 754 appareils commerciaux à fin juin 2025.

Sur la même période, le groupe aéronautique a réalisé un chiffre d’affaires de 29,6 milliards d’euros, en hausse de 3% par rapport à la même période de l’année dernière, porté par la croissance de ses activités hélicoptères (+16%) et Défense et Espace (+17%).

Airbus maintient ses objectifs pour 2025 : environ 820 livraisons d’avions commerciaux, un EBIT (bénéfice avant intérêts et impôts) ajusté de 7 milliards d’euros et un flux de trésorerie libre avant financement client de 4,5 milliards d’euros, d’après la même source.

 

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France : vers la fin du chèque comme moyen de paiement d’ici 2027

France : vers la fin du chèque comme moyen de paiement d’ici 2027

La France s’oriente progressivement vers la fin de l’utilisation du chèque comme moyen de paiement, notamment dans les transactions avec le Trésor public. Bien qu’aucune date officielle n’ait encore été fixée, les autorités financières réfléchissent sérieusement à son abandon, comme l’a indiqué Amélie Verdier, directrice générale des Finances publiques. Le dernier centre de traitement des […]

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Hassen Chalghoumi | Imposture médiatique au service de manipulations politiques

Hassen Chalghoumi est un véritable «miracle républicain» français, qu’on croirait droit sorti des manuels scolaires coloniaux pour enseigner le français dans les écoles en Afrique du Nord, la célèbre série des «Bonjour Ali, bonjour Fatima». Un miracle caricatural, pour incarner le rôle de missié Islam de France des médias, la voix autorisée pour tout ce qui touche de près ou de loin à cette religion, surtout quand il s’agit de pourfendre les manifestations de soutien aux Palestiniens.

Sadok Chikhaoui *

Surnommé «l’imam des Lumières», sans doute parce qu’il brille surtout par son absence de pensée, et l’exposition excessive aux sunlights, il s’exprime, s’embrouille, éructe dans un français à faire pâlir tous les comiques, pour rassurer l’opinion et incarner l’islam inoffensif, qui est le sien, compatible avec le récit pro-israélien dominant des médias mainstream. Il incarne à merveille l’image rêvée du «bon musulman» ou plutôt du «bon Arabe», dans son acception la plus coloniale : docile, obséquieux, ânonnant un discours appris, incapable d’articuler une pensée théologique ou politique un tant soit peu construite.

Son apparition sur France Culture, le 15 janvier 2021, dans une émission consacrée à Averroès, aux côtés du philosophe Mohamed Ali Hamadi, universitaire reconnu, fut un sommet d’absurde : Chalghoumi semblait ignorer jusqu’à l’existence d’Averroès, qu’il confondait avec un autre. On aurait cru voir Cyril Hanouna disserter sur Spinoza ou un joueur de pipeau commenter un requiem de Mozart.

Une posture creuse, dictée par le besoin de plaire

Bien sûr, chacun a le droit de s’exprimer, y compris sur des sujets complexes. Un joueur de pipeau peut ressentir un requiem de Mozart, un apprenti cuisinier peut trouver fade un plat de grand chef. Mais ce droit à l’opinion n’exonère pas d’un minimum de compétence, de sincérité, et d’effort de compréhension.

Mais le problème surgit quand l’opinion n’est qu’une posture creuse, dictée par l’intérêt, le besoin de plaire, ou l’instrumentalisation politique sciemment assumée. On ne reproche pas à Chalghoumi d’avoir un avis, mais d’être sans rigueur, sans fond, sans légitimité intellectuelle ou théologique, imposé par un coup de force des médias politiquement orientés, comme une figure représentative de la communauté musulmane en France.

Que l’animatrice Adèle Van Reeth l’ait invité dans une émission sur Averroès soulève une question : ignorait-elle qui est Averroès, malgré son agrégation de philosophie ? Ou ignorait-elle à ce point le niveau de son invité ? Dans les deux cas, c’est inquiétant pour France Culture, pour la République, pour la vérité.

Et pourtant, Chalghoumi est partout : cérémonies officielles, débats sur la laïcité, «vivre ensemble» et autres vitrines républicaines. Autoproclamé imam de Drancy, sans formation théologique reconnue, ni en France ni ailleurs, il s’exprime sur des textes qu’il est censé incarner… et qu’il ne connaît pas.

Peu importe. Il joue à merveille le rôle de «musulman de service» qu’on lui a assigné et qu’il assume avec zèle. Ce rôle, il le joue bien, reconnaissons-lui ça cette compétence.

Le plus grave n’est pas qu’il ridiculise les musulmans. C’est qu’il efface toute la richesse intellectuelle et spirituelle de l’islam. Il recouvre d’un écran de fumée des décennies de travail exigeant mené par des penseurs musulmans ou non qui cherchent à penser l’islam dans sa profondeur et sa complexité son historicité et son adaptation à son temps.

Où sont les Mohammed Arkoun, Abdelwahab Meddeb, Rachid Benzine, Souleymane Bachir Diagne, Fouzia Charfi, Mohamed Bajrafil, Faouzi Bédoui, Reza Shah-Kazemi, Tareq Oubrou ? Invisibles. On ne leur demande pas d’être justes, on leur demande d’être utiles. Chalghoumi, lui, est utile à l’ordre établi.

Un soutien inconditionnel à Israël

Dernier épisode en date : lors d’un récent voyage en Israël, Chalghoumi a tenté d’embrasser la main d’un ministre israélien, qui l’a aussitôt retirée. Geste de soumission ou de confusion ? L’image condense tout ce que ce personnage incarne : une servilité théâtrale, embarrassante même pour ceux qu’elle prétend flatter.

En le promouvant, ce n’est pas seulement l’islam qu’on caricature. C’est l’intelligence qu’on insulte, la République qu’on trahit préférant la médiocrité rassurante à la pensée exigeante.

Né en 1972 en Tunisie, arrivé sans-papiers à la fin des années 1990, il affirme avoir été formé à Damas et à Lahore, sans que son parcours soit vérifiable. Il s’installe à Drancy, puis se rapproche de cercles politiques et communautaires. Rapidement surnommé «l’imam du Crif» **, il fréquente régulièrement ses dîners, affiche un soutien inconditionnel à Israël, condamne les mobilisations propalestiniennes, devenant ainsi un invité idéal pour les médias en quête d’un islam compatible.

Protégé, mis en scène, présenté comme courageux grâce à son escorte sécuritaire, Chalghoumi incarne une figure construite pour marginaliser les voix critiques, éteindre la diversité intellectuelle de l’islam, et étouffer tout discours musulman libre et autonome.

Ce n’est pas seulement une imposture individuelle. C’est le symptôme d’un système qui préfère la caricature au savoir, l’allégeance à la pensée. Ce n’est pas un malaise religieux, c’est un projet politique, qui ne cherche pas à promouvoir un islam républicain par l’intelligence, mais à neutraliser l’exigence de justice, surtout lorsqu’il rappelle que la Palestine n’est pas un détail.

*Enseignant.

** Conseil représentatif des institutions juives de France, une sorte de lobby sioniste pro-israélien en France.

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Rentrer au bled autrement | Le train comme mémoire vivante

Avec ‘‘Et si on rentrait au bled en train ?’’ (Gallimard, Paris, mai 2025, 144 pages), Nassira El Moaddem, journaliste française d’origine marocaine, signe un récit aussi bref que dense, aussi personnel qu’universel. Loin des récits de voyage formatés, son texte propose une alternative simple, mais radicale dans son époque : ralentir. Prendre le train pour rejoindre le Maroc depuis la France. Prendre le temps de traverser. De regarder. De transmettre.

Djamal Guettala

L’été 2022, la journaliste décide d’embarquer mari et enfants dans une traversée ferroviaire entre Paris et Tanger, en passant par Barcelone, Cordoue, Cadix. Pas par goût de l’exotisme inversé, ni pour satisfaire à une posture écologique à la mode, mais pour renouer avec une autre idée du voyage. Le bled ne se rejoint plus en survolant le réel, mais en l’habitant, pleinement.

L’Espagne, souvent traversée sans pause par les familles maghrébines en route vers le sud, devient ici une terre à arpenter, à regarder autrement. On y mange, on s’y perd, on s’y souvient. Chaque escale est un moment vécu, pas un simple arrêt.

L’écriture est simple, épurée, sans effets. Elle épouse le rythme du voyage : lente, attentive, parfois traversée par la fatigue ou le silence.

Une autre manière de voyager

Ce n’est pas un livre de slogans, mais il est traversé par une conscience politique forte. Celle d’une enfant de l’émigration qui connaît le prix des déplacements, la charge des retours, la complexité de la transmission. Elle évoque les valises trop lourdes, les banquettes brûlantes, les douanes anxiogènes, les souvenirs qui collent à la peau. Et dans tout cela, la volonté de montrer à ses enfants qu’il existe une autre manière de voyager, de revenir, de dire : «voilà d’où l’on vient».

Ce livre n’a rien d’un manifeste théorique. Il est fait de gestes concrets, de souvenirs familiers, de regards posés là où d’ordinaire on passe trop vite.

Ce que Nassira El Moaddem offre, ce n’est pas un guide, mais un chemin. Celui d’un retour au bled qui ne nie ni les frontières, ni la complexité, mais qui fait le pari du lien. Et ce pari-là, discret mais tenace, mérite d’être lu, partagé, transmis.

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Abdallah rentre au Liban après 41 ans de détention en France

Le militant libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah est rentré au Liban ce vendredi 25 juillet 2025, après avoir passé plus de quatre décennies dans les prisons françaises. L’avion le transportant a atterri à l’aéroport international de Beyrouth en provenance de France, où il était incarcéré depuis 1984 pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, l’un américain, l’autre israélien.

Âgé de 74 ans, Abdallah est considéré comme l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe. Son incarcération, aussi longue qu’exceptionnelle, a suscité pendant des années de nombreuses mobilisations en France, au Liban et ailleurs, en particulier au sein des cercles de solidarité avec la cause palestinienne.

Vendredi matin, il a quitté la prison de Lannemezan dans le sud-ouest de la France sous escorte policière. Un convoi de six véhicules l’a conduit à l’aéroport de Tarbes, d’où il a embarqué à bord d’un vol Air France à destination de Beyrouth. À son arrivée, plusieurs dizaines de personnes étaient présentes pour l’accueillir, tandis que sa famille préparait une réception à Qoubaiyat, son village natal dans le nord du pays.

Malgré le recours engagé en début de semaine par le parquet général de Paris contre sa libération, la justice a confirmé la levée immédiate de sa détention, à condition qu’il quitte définitivement le territoire français. Une victoire pour ses soutiens, mais aussi un symbole fort pour les milieux militants.

(FILES) French policemen escort Georges Ibrahim Abdallah (C), a Lebanese national sentenced to life in prison, as he leaves Pau’s Courthouse, southwestern France, on February 18, 2010 after a prosecutor demanded a three months sentence at the Appeal Court for having refused a DNA sample. A Paris Court of Appeal ordered the release of Georges Ibrahim Abdallah, a Lebanese national sentenced to life in prison and detained in Lannemezan on July 17, 2025. Abdallah, one of the country’s longest-serving inmates,was sentenced to life imprisonment in France in 1984 for his part in the 1982 murders of two diplomats, Charles Robert Day, an Georges Ibrahim Abdallah après sa libération escorté par deux policiers français.

Membre fondateur des Factions armées révolutionnaires libanaises, un groupuscule marxiste, laïc et anti-impérialiste, Georges Abdallah n’a jamais exprimé de regrets, qualifiant les assassinats de 1982 d’actes de résistance dans le contexte des guerres civiles et de l’occupation israélienne du Sud-Liban. Une position qui lui a valu l’hostilité durable des autorités françaises, malgré son éligibilité à une libération conditionnelle dès 1999.

Sa cellule, décorée d’un drapeau rouge à l’effigie de Che Guevara, a été vidée ces derniers jours. Il a confié ses livres et effets personnels à son comité de soutien. Selon son avocat Jean-Louis Chalanset, «il souhaite désormais passer ses derniers jours dans son village et s’impliquer, peut-être, dans la vie politique locale».

Si pour ses partisans il incarne l’intégrité d’un engagement sans concessions, pour d’autres, il demeure une figure polémique d’un passé violent. Son retour au Liban intervient dans un contexte régional tendu, où la question palestinienne reste au cœur des rapports de force, mais aussi des mémoires encore vives.

Guettala Djamal 

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Etat de Palestine l Le saut hésitant de Macron

En voulant reconnaître l’État de Palestine «sans brusquer», Macron a choisi le chemin de la lenteur excessive. Mais l’Histoire – celle que Churchill et De Gaulle avaient lue – nous rappelle que, pour franchir certains fossés, il faut un seul élan, ferme et irréversible. Tout le reste n’est que temps offert à ceux qui espèrent que le saut n’aura jamais de résultat.

Khémaïs Gharbi *

Winston Churchill aimait rappeler qu’«un fossé se franchit mieux d’un seul saut». Ce n’était pas seulement une image de guerre, mais une leçon de stratégie : lorsqu’un pas est décisif, mieux vaut l’accomplir d’un élan ferme que d’y revenir par hésitations successives.

Le président français Emmanuel Macron semble aujourd’hui payer le prix d’avoir ignoré ce conseil du «vieux lion». Depuis des mois, il annonçait vouloir reconnaître l’État de Palestine – mais sans oser le faire franchement et clairement. Avant-hier, jeudi 25 juillet 2025, il a franchi une étape en annonçant officiellement cette reconnaissance dans une lettre adressée au président Mahmoud Abbas. Mais, en fixant la date de la proclamation solennelle à septembre prochain, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, il a ouvert un nouveau cycle de palabres, de tergiversations et de résistances.

Cette démarche, pourtant honorable dans son affirmation, risque de se transformer en un piège politique. Car en multipliant les préannonces, Macron n’offre pas seulement du temps à la diplomatie : il en offre surtout à ses adversaires – de l’intérieur comme de l’extérieur – pour dresser de nouveaux obstacles, tisser de nouvelles pressions, nourrir de nouvelles polémiques.

L’Histoire fourmille d’exemples qui rappellent que certains gestes doivent être accomplis avec la netteté d’un couperet. En 1967, au lendemain de la guerre des Six Jours, le général de Gaulle avait choisi un mot – «agression» – et une décision – l’embargo sur les armes à destination d’Israël – qu’il annonça d’un bloc, sans flottement. Le geste fut controversé, mais sa clarté fit autorité.

À l’inverse, à tergiverser, on épuise l’élan, on fragilise le geste, et l’on transforme ce qui aurait pu être un moment de clarté en un long champ de tir pour les critiques.

En voulant reconnaître l’État de Palestine «sans brusquer», Macron a choisi le chemin de la lenteur excessive. Mais l’Histoire – celle que Churchill et De Gaulle avaient lue – nous rappelle que, pour franchir certains fossés, il faut un seul élan, ferme et irréversible. Tout le reste n’est que temps offert à ceux qui espèrent que le saut n’aura jamais de résultat. Et ils sont nombreux dans cet Occident qui se fait désormais complice du génocide perpétré par Israël dans les territoires palestiniens occupés.

Les 149 Etats qui ont déjà reconnu l’Etat de Palestine l’ont fait ce saut, et d’un seul élan, mus par la nécessité de l’Histoire et guidés par les principes du droit et de la justice.

* Ecrivain et traducteur.

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Importations tunisiennes de blé et marchés agricoles mondiaux

Les appels d’offres récurrents pour le blé tendre en Tunisie ne sont pas seulement une affaire locale : ils constituent un indicateur pour les marchés agricoles mondiaux. Alors que notre pays s’efforce de sécuriser son approvisionnement en blé dans un contexte de sécheresse, de déficit de production nationale et de bouleversements géopolitiques, les investisseurs se voient offrir une occasion unique de capitaliser sur les tendances structurelles de la demande mondiale dans ce domaine.

Les importations de blé tunisiennes ont fortement augmenté ces dernières années, la campagne 2024/25 prévoyant un volume impressionnant de 1,8 million de tonnes pour répondre à une consommation nationale de 2,89 millions de tonnes. Cette dépendance n’est pas une solution temporaire, mais une évolution structurelle due à trois facteurs clés :

– les contraintes de la production nationale : la production de blé tunisienne reste obstinément faible, avec une moyenne de 1,25 million de tonnes par an. Les sécheresses et les problèmes de salinité des sols dans des régions clés comme Kairouan et Sousse ont fait de l’autosuffisance un rêve lointain;

– le réalignement géopolitique : l’Union européenne (UE), autrefois fournisseur dominant, a vu sa part de marché en Afrique du Nord se réduire à 25 % en raison de mauvaises récoltes en France. La Russie et l’Ukraine sont intervenues : les exportations de blé russe vers la Tunisie ont augmenté de 50 % en 2024/25, et l’Ukraine a rebondi avec une augmentation de 50 % de ses expéditions;

– la modernisation des infrastructures : la Tunisie investit massivement dans le stockage et la logistique, notamment dans de nouveaux silos à Radès, Sousse et Sfax, pour gérer ses volumes d’importation croissants. Ces projets, soutenus par 110 millions de dollars de prêts internationaux, témoignent d’une résilience de la demande à long terme.

La stratégie tunisienne centrée sur le blé ne se limite pas à remplir les silos, mais vise à créer un effet d’entraînement sur les marchés agricoles mondiaux.

Les opportunités identifiées

L’orge est le joyau caché du portefeuille céréalier tunisien. Avec une consommation prévue de 1,08 million de tonnes en 2024/25 et des importations qui devraient atteindre 500 000 tonnes, la demande est tirée par deux secteurs :

l’alimentation animale : l’élevage tunisien est en plein essor, porté par une consommation croissante de protéines et une classe moyenne en pleine expansion;

– la brasserie : le marché de la bière est en pleine expansion, avec des brasseries locales comme la Brasserie Tunisienne et des acteurs internationaux comme Heineken qui renforcent leur présence.

La décision du gouvernement de libéraliser les importations d’orge a ouvert la voie aux acteurs du secteur privé, créant un environnement concurrentiel propice à l’innovation.

Recherchez des entreprises spécialisées dans la transformation ou la logistique de l’orge, ou envisagez d’investir dans des entreprises agroalimentaires tunisiennes qui se développent pour répondre à cette demande.

L’amélioration des infrastructures

L’extension du stockage céréalier en Tunisie, d’un montant de 110 millions de dollars, est un coup de maître pour les investisseurs. D’ici 2027, le pays ajoutera 120 000 tonnes de nouvelles capacités de stockage, tout en rénovant des installations vieillissantes. Cette infrastructure n’est pas seulement une façade : elle constitue un élément essentiel de l’ambition de la Tunisie de devenir une plaque tournante régionale du transbordement céréalier.

Le point essentiel à retenir ? Les entreprises de logistique et de stockage opérant en Tunisie et dans la région méditerranéenne en bénéficieront. Pensez aux opérateurs portuaires, aux entreprises de transport ferroviaire et aux fournisseurs d’infrastructures agroalimentaires.

Le virage de la Tunisie vers les fournisseurs russes et ukrainiens est le microcosme d’une tendance plus large : la fragmentation des marchés céréaliers mondiaux. Alors que les exportateurs traditionnels comme la France et l’Allemagne sont confrontés à des difficultés de production, la stratégie d’approvisionnement de la Tunisie souligne l’importance de diversifier les chaînes d’approvisionnement. Pour les investisseurs, cela signifie :

– des exportateurs de céréales en Russie et en Ukraine : ces pays sont désormais essentiels aux importations tunisiennes. Il convient de surveiller des entreprises comme Rusal Agro (Russie) ou UkrAgroCompany (Ukraine) pour s’exposer à cette demande croissante;

– les agro-industries européennes : bien que les exportations de l’UE vers la Tunisie aient diminué, la reprise du bloc en 2025/26 pourrait entraîner une reprise des expéditions. Il faudra surveiller l’adaptation des négociants en céréales basés dans l’UE aux besoins d’approvisionnement de la Tunisie.

Aucun investissement n’est sans risque. Le secteur agricole tunisien est toujours confronté à la pénurie d’eau, à une irrigation inefficace et à l’instabilité politique.

Un catalyseur d’innovation

Cependant, le programme d’achat de céréales de 760 millions de dollars du gouvernement pour 2024-25 et son soutien aux cultures tolérantes au sel atténuent ces difficultés. Le prêt de 300 millions de dollars de la Banque mondiale pour le Projet d’intervention d’urgence pour la sécurité alimentaire constitue un autre filet de sécurité, permettant à la Tunisie de maintenir ses importations même pendant les années de vaches maigres.

Les importations de blé de la Tunisie sont plus qu’une nécessité : elles sont un catalyseur d’innovation dans l’agriculture mondiale. Pour les investisseurs, le message est clair : il faut se positionner tôt dans le secteur de l’orge, des infrastructures et des fournisseurs de céréales diversifiés. La situation stratégique du pays, combinée à ses réformes politiques proactives, en fait un cas d’école convaincant sur la manière dont les marchés émergents peuvent influencer les flux mondiaux de matières premières.

Alors que le monde entier suit les appels d’offres céréaliers tunisiens, il est temps de se demander : d’où viendra la prochaine vague de croissance agricole ? La réponse pourrait bien se trouver en Méditerranée.

Traduit de l’anglais.

D’après UkrAgroConsult, agence de conseil sur les marchés agricoles d’Ukraine et de la région de la mer Noire. Son siège social est situé à Kiev, en Ukraine.

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La France va officiellement reconnaître l’État de Palestine, annonce Emmanuel Macron

Le président Emmanuel Macron a annoncé dans la soirée de ce jeudi 24 juillet 2025, que la France va (enfin) reconnaître l’État de Palestine.

Emmanuel Macron affirme qu’il en fera l’annonce à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain, estimant que la La paix est possible.

« L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue », estime le président français qui a appelé à un cessez-le-feu, à la libération de tous les otages et à une aide humanitaire massive à la population de Gaza et à garantir la démilitarisation du Hamas, à sécuriser et à reconstruire Gaza.

Et d’ajouter : « Il faut enfin bâtir l’État de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient. Il n’y a pas d’alternative ».

Y. N.

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Tunisie | France : Khaled Nouri reçu à Paris par Bruno Retailleau

Le ministre de l’Intérieur Khaled Nouri, accompagné de l’Ambassadeur de Tunisie en France et d’une délégation de haut niveau, a été reçu à Paris son homologue français Bruno Retailleau.

Cette visite de travail organisée hier lundi 21 juillet 2025, a été l’occasion de passer en revue la coopération bilatérale en matière de sécurité, de prévention du terrorisme, de lutte contre la drogue, de protection civile, de gestion des flux migratoires et de coopération décentralisée.

Selon un communiqué de l’ambassade française et du ministère tunisien de l’Intérieur, cette rencontre a également été l’occasion d’apprécier l’apport de la communauté tunisienne en France et de la communauté française en Tunisie.

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Après 660 jours de massacres, la France demande que la presse puisse aller à Gaza!

Waou! Merci la France ! Ce jour, mardi 22 juillet 2025, par la voix autorisée de son ministre des Affaires étrangères, la France prend son courage à deux mains et demande «que la presse libre et indépendante soit autorisée à se rendre à Gaza pour voir ce qui s’y passe». Le comble de l’hypocrisie !

Abdelaziz Dahmani *

Oui, merci, la France, pour ce courage, cette audace de vouloir rompre le silence sordide, en une période de l’Histoire où l’on veut non seulement occuper un territoire, mais détruire tout un peuple parmi les plus vaillants, ayant vécu, des siècles durant, sur une terre bénie par les Dieux !

Cela fait plus de 664 jours de massacres, dont on peut déduire une ou deux douzaines de trêve, des centaines de jours de tueries, d’assassinats, de destructions, d’abominations. Tout y est passé : femmes, enfants, bébés. Par tous les moyens, cyniquement, froidement.

Volonté des Netanyahu & Co de tout raser, tout éliminer. Jamais, nulle part, les horreurs n’ont atteint de telles monstruosités. Des centaines de 7-Octobre, pour en justifier un ! Jamais les destructions ne furent aussi massives, même durant la 2e guerre mondiale, au-delà de ce qui s’est passé à Dresden ou à Stalingrad…

Voilà qu’après cette méga-tragédie, sans témoins, la France parle enfin et demande que les journalistes puissent aller voir ce qui se passe!

Oui, l’Israël des racistes, des fascistes, qui cherche à étendre ses frontières chez ses voisins, avec la bénédiction américaine et européenne, a compris, dès les premiers jours, qu’il doit massivement assassiner sans témoins. Et même la presse des pays amis fut interdite. Même la presse américaine, en mauvais souvenirs des témoignages des anciennes guerres du Vietnam, de l’Irak ou de l’Afghanistan, entre autres…

Chair à canons arabes

Il est resté aux journalistes locaux, les Palestiniens en l’occurrence, de témoigner, et Israël en a tués plus de 210, d’une façon ciblée. Un record du monde absolu ! Timides protestations, cette masse de journalistes tués ne sont que chaire à canons arabes. Bof ! Allez, juste une petite «news» dans la rubrique «Chiens écrasés». Et pas des chiens des beaux quartiers de Paris ou de New York qui, eux, sont bien protégés…

Même les amis sincères d’Israël, y compris de son côté abject, commencent à avoir mauvaise conscience. Trop, c’est trop… Alors, timidement, ils émettent des avis différents, comme pour tenter de faire oublier leur complicité active avec le génocide par le soutien direct et l’envoi «discret» d’armes et de munitions à Israël…

Osons une toute petite question : Israël, englué dans tant de crimes, qualifiés de génocide et de crimes contre l’humanité, laissera-t-il la presse «libre et indépendante» entrer à Gaza ? Laissera-t-il même les aides alimentaires entrer dans Gaza pour atténuer une famine qui, à moyen terme, ajoutera aux 70 000 ou 80 000 morts déjà enregistrés, aux 200 000 blessés, aux 300 000 mentalement traumatisés, dont des dizaines de milliers d’enfants ?

Israël méprise la France, et elle le mérite bien !

Non, Israël traitera cette demande de la France par le mépris, comme il l’a fait de toutes ses précédentes demandes, emballées dans des propos hypocritement amicaux à la gloire d’un «Israël à la tête d’un combat de civilisation de l’Occident judéo-chrétien contre la barbarie et le terrorisme islamo-gauchiste».

Qui pourrait résister à un tel argument, fabriqué dans la tête d’un assassin pourri, raciste, englué dans de nombreuses sales affaires judiciaires, personnelles et d’État ?  

Cause palestinienne perdue? Sûrement non. Ce peuple reste dans la misère la plus horrible, le dénuement le plus total, les souffrances les plus abjectes… Malgré toutes les horreurs qu’il subit, ce peuple restera parmi les plus libres du monde. Par sa résistance, sa dignité et son honneur. Il s’accrochera à sa terre et ne l’abandonnera jamais !  

Dernier «exploit» israélien en date : 93 Palestiniens tués, hier, tombés dans un traquenard en allant chercher de l’aide alimentaire pour eux, leurs familles et leurs enfants…

Les droits exclusifs de l’homme… occidental

Demain, si une page sera tournée, ce ne sera pas celle des Palestiniens ou de la Palestine, mais celle des actuels maîtres du monde… Un Trump «Ubu empereur», soumis aux volontés d’un Netanyahu, «Ubu roi d’Israël», lui-même prostré aux pieds d’un maître-chanteur appelé Ben Gvir, le vrai chef actuel d’Israël…

La presse, «libre et indépendante», n’a pas besoin d’aller à Gaza pour savoir que le mal se trouve aujourd’hui dans les belles capitales occidentales ci-devant attachées aux droits exclusifs de l’homme… occidental.

* Journaliste.

 

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Kamel Daoud, le chroniqueur d’un double exil

Il a un côté casse-gueule, en rupture de ban avec tout, et de préférence avec les siens, auxquels il reproche leur dogmatisme intellectuel et leur conservatisme politique. La langue déliée, trop au goût de certains, Kamel Daoud dit tout, et ne craint pas de déranger les bien-pensants de tout bord, son ego surdimensionné lui tenant souvent lieu de boussole.

Djamal Guettala     

Dans la préface magistrale de son dernier livre, ‘‘Avant qu’il ne soit trop tard. Chroniques 2015-2025’’ (Les Presses de la Cité, avril 2025), Kamel Daoud offre un texte de haute tension intellectuelle. À la fois méditation sur l’exil, alerte politique, et profession de foi littéraire, cette ouverture se lit comme un manifeste : lucide, engagé, dérangeant.

On y retrouve l’écrivain tel qu’en lui-même : libre, insituable, habité par l’Algérie, mais désormais ancré en France, ce pays qu’il décrit comme un «Éden terrestre» autant qu’un territoire de luttes.

Être persan au XXIe siècle

Dans cette longue préface, Kamel Daoud ne chronique pas seulement une décennie française tourmentée. Il chronique aussi ses propres fractures, ses vertiges, son regard de survivant de la décennie noire algérienne, ses inquiétudes face aux répliques qu’il croit percevoir dans l’Hexagone.

Dès l’ouverture, Daoud convoque Montesquieu et ses ‘‘Lettres persanes’’, dans lesquelles un regard étranger interroge les travers d’un pays. Ce jeu du miroir, il le reprend à son compte. Il s’imagine en Persan des temps modernes, observant la France d’un œil inquiet, aimant mais lucide. Il s’interroge : qu’est-ce qu’une chronique française écrite par un Algérien ? À quoi peut prétendre une voix exilée qui refuse d’être réduite au rôle de victime, de donneur de leçon ou de héros postcolonial ?

«Je suis ici depuis peu, c’est ma deuxième chance, c’est mon purgatoire, mon Éden terrestre», écrit-il, d’un ton à la fois désabusé et tendre. La France devient alors terrain d’observation, mais aussi de projection, miroir inversé de son Algérie natale, où l’Histoire s’est figée dans une épopée intouchable, laissant peu de place aux voix libres.

Fantômes d’hier, alertes pour demain

Mais ce regard n’est pas seulement littéraire. Il est hanté par les souvenirs d’une guerre civile : celle qu’il a vécue en Algérie dans les années 1990.

L’islamisme, il le connaît. Il l’a vu naître, prospérer, semer la terreur. Il en parle non comme une obsession, mais comme une vigilance acquise dans la douleur : «J’ai survécu à ses prêches, à ses armées, à son humour sinistre.»

En France, il retrouve les symptômes d’un basculement possible : complaisance médiatique, extrémismes symétriques, culpabilité mal digérée, instrumentalisation de la mémoire. Il voit s’avancer ce qu’il nomme un «remake français» des dérives algériennes. Et il tire la sonnette d’alarme, sans complaisance ni haine : «Un pays peut être perdu en un instant.»

Pour Daoud, les islamistes ne sont pas des croyants mais des stratèges. Ils se jouent des failles des démocraties, exploitent les frustrations, colonisent les imaginaires. Leur rejet de la France ne vise pas seulement son passé colonial, mais surtout ce qu’elle représente : la laïcité, la liberté, l’égalité. Ils haïssent ce pays précisément parce qu’il a bâti un contre-modèle.

Une chronique ou un cri d’amour ?

Pour autant, Daoud n’écrit pas contre la France. Il écrit pour elle. Il la connaît, la lit, la parcourt, la rêve. Il la critique comme on secoue un être aimé que l’on refuse de voir sombrer. Il écrit pour «ne pas tout perdre encore une fois».

Son livre n’est pas une lamentation : c’est un acte de foi dans la possibilité de la lucidité. Il revendique le droit de nommer le danger sans être accusé d’alimenter la haine, de défendre la nuance sans être soupçonné de trahison. Car, dit-il, l’exil algérien en France est un paradoxe permanent. En Algérie, il se sent «en retard» sur l’Histoire. En France, il se découvre «en avance» sur les tragédies à venir. Il est le fantôme d’un désastre passé, devenu messager d’un avenir à éviter.

Le chroniqueur sur une ligne de crête

Cette préface est aussi une réflexion sur le journalisme. Kamel Daoud refuse les simplismes et les lignes éditoriales figées. Il veut «goûter le plaisir de la nuance et du style», tracer une ligne de crête entre actualité et distance, entre émotion et raisonnement. C’est là qu’il retrouve Camus, son maître tutélaire : celui qui réclamait à la fois justice et vérité, qui écrivait que les journaux sont «la voix d’une nation».

Dans cette voix, Daoud place son souffle. Pas celui d’un «bon Arabe» ou d’un «mauvais Arabe», mais celui d’un écrivain libre, délié des assignations, habité par les deux rives de la Méditerranée, refusant de trahir l’une pour flatter l’autre.

Avec ‘‘Avant qu’il ne soit trop tard’’, Kamel Daoud livre plus qu’un livre : un signal, une tentative de lucidité face au chaos rampant, une défense de la liberté comme condition première de l’écriture. Et une main tendue à ce pays qu’il veut aider à ne pas sombrer. Avant qu’il ne soit trop tard.

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Damien Cazé, Directeur général de l’Aviation civile (DGAC) française : « nous entendons signer un accord de coopération avec la Tunisie qui va permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives ».

Rencontre avec Damien Cazé, DGAC française, en marge de la visite de travail qu’il a effectuée en Tunisie le 8 juillet 2025.

Vous avez rencontré le ministre du Transport et le directeur général de l’aviation civile tunisienne. A la lumière de cette dernière rencontre, comment se porte aujourd’hui la coopération entre la Tunisie et la France en matière d’aviation civile ?

La relation entre la France et la Tunisie est à l’image de la coopération bilatérale entre les deux pays. Elle est à la fois historiquement riche, très fournie, très cordiale, empreinte de confiance et surtout avec de beaux projets pour l’avenir. Nous avons effectivement des relations très denses, assez saisonnières pendant la période estivale mais également très régulières pendant la période hivernale.

Cela montre la densité et l’intensité des relations qui existent entre les deux pays sachant qu’il y a, à la fois, un flux de Français qui vont en Tunisie comme un flux de Tunisiens qui se rendent en France.

A mon avis, notre relation est très équilibrée. Il y a de même un équilibre en termes de relations au niveau des compagnies aériennes parce que nous avons, d’une part, les compagnies tunisiennes qui sont performantes et de l’autre côté les compagnies françaises qui sont présentes sur un créneau de la relation franco-tunisienne et elles sont autant développées en matière de flux aérien.

Quant aux deux administrations, elles ont beaucoup en commun historiquement et partagent une même vision de l’aviation dans un monde décarboné et fait de relations économiques sur un plan d’équilibre.

Les deux administrations veulent aussi renforcer leurs relations en matière de sécurité, de sûreté, de formation des pilotes et de management. Nous avons donc plein de projets en commun. C’est pour cela que nous entendons signer dans les mois qui viennent un accord de coopération entre les deux pays qui va permettre, de front, d’ancrer davantage ces avancées et d’ouvrir de nouvelles perspectives.

La Tunisie ambitionne d’atteindre la barre des 2 millions de touristes français à l’horizon 2030, ce qui augmentera les besoins en capacités aériennes, en slots au départ notamment des deux principaux aéroports parisiens et probablement aussi à une révision des accords aériens actuels. Quel est votre point de vue sur le sujet ?

Nous sommes tout à fait d’accord pour développer le tourisme et le flux aérien avec la Tunisie. Nous ferons tout pour accompagner ce projet des Tunisiens avec une relation équilibrée dans notre accord aérien.

Nous sommes évidemment à la disposition de la partie tunisienne pour permettre cette évolution équilibrée. Après, il y a des règles qui sont propres à la répartition des créneaux et aux aéroports de Charles de Gaulle et d’Orly.

Il faudrait donc que ce développement s’inscrive dans ces règles de droit qui ne peuvent pas aller à l’encontre des droits historiques des autres compagnies. Nous espérons également que les compagnies tunisiennes reprennent une part importante de ce marché mais aussi que les compagnies françaises puissent avoir un accroissement de ce flux entre les deux pays.

C’est non seulement une possibilité mais un vrai enthousiasme pour la partie française.

On évoque souvent la saturation du ciel qui provoque des perturbations dans la gestion du trafic aérien. En tant que régulateur, qu’est-ce qui est entrepris notamment par la DGAC française pour atténuer les conséquences de cette situation, je pense notamment à l’impact sur les vols entre la France et la Tunisie ?

L’encombrement du ciel est mécanique et il est dû au développement du trafic, surtout aux moments de pointe. Ce qui fait que nous avons un encombrement des avions étant donné que nous ne pouvons pas avoir un nombre infini d’avions dans l’espace ; et en même temps, nous devons avoir les moyens au sol permettant de gérer ce trafic.

C’est vrai que nous avons un encombrement notamment dans le ciel européen que l’on peut constater aux moments de pointe, notamment le vendredi soir, les dimanches tard et pendant les jours de grands départs, auxquels on ajoute des conditions météorologiques dégradées que nous voyons de plus en plus souvent en Europe.

Cette situation crée, certes, des difficultés. En outre, il y a d’autres aléas comme les pannes techniques et les conflits sociaux, ce qui rend la vie de plus en plus difficile pour les compagnies aériennes et les passagers.

Pour cette raison, nous devons nous moderniser, renforcer nos effectifs et imaginer des voies nouvelles pour faire passer ce trafic. C’est ce que nous faisons d’ailleurs en Europe avec Eurocontrol et c’est ce que nous voulons faire également avec les DGAC française et tunisienne.

En matière d’aviation civile de manière générale, quels sont selon vous les nouveaux enjeux prioritaires pour les Etats mais aussi pour les compagnies aériennes : la décarbonation ? La sûreté et la sécurité ?

La sécurité est un impératif absolu. Dernièrement, nous avons eu encore cet événement très triste d’Air India qui impose de se poser toujours des questions et de se remettre constamment en cause.

Toutefois, je sais que les avionneurs, les administrations et les compagnies sont très mobilisés car c’est un vrai défi qu’il ne faut jamais oublier.

Le deuxième défi est la décarbonation. On ne doit pas se payer des maux et attendre 2050 pour voir une aviation totalement décarbonée. Il faut déjà montrer des progrès.

Nous le constatons avec les nouveaux avions, les carburants d’aviation durables et les nouvelles façons plus économes de piloter les avions.

Il y a, par ailleurs, d’autres défis, notamment en matière de sûreté. La menace croît et il faut toujours se mobiliser pour ne pas se laisser distancer par cette menace. Il y a de nouvelles technologies qui vont sortir. Nous devons se les approprier et les développer davantage.

Il y a, enfin, la connectivité où il y a de plus en plus de la concurrence qui est plutôt bonne dans un monde libéral auquel nous croyons. La concurrence est toujours un défi et une opportunité pour se remettre en question et pour aller conquérir de nouveaux marchés.

En fait, des concurrents vont venir et d’autres qui sont déjà là. Nous tenons, en revanche, à ce qu’ils respectent un niveau d’égalité de traitement entre les compagnies aériennes européennes et d’autres parties du monde.

Je crois que nous sommes prêts à relever ce défi et que nous sommes assez alignés avec la partie tunisienne là-dessus et notamment avec l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) pour faire en sorte que cette concurrence soit loyale.

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