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Siliana : 1 million 570 mille quintaux de céréales collectés

Les quantités des céréales collectées à Siliana ont atteint 1 million 570 mille quintaux, à la clôture de la campagne agricole 2024-2025.

Le chef du département des grandes cultures au commissariat régional agricole, Mohamed Taher Azouz, a indiqué à l’Agence TAP que cette production se répartit entre 727 mille 850 quintaux de blé dur, 142 mille 400 quintaux de blé tendre, 697 mille mille quintaux d’orge et 491 mille quintaux de triticale.

Il a ajouté que 690 mille quintaux de céréales ont été stockés à ce jour, précisant que le processus d’octroi de la prime de livraison rapide des céréales aux centres de collecte est toujours en cours.

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Siliana : 1,57 million de quintaux de céréales collectés

Les quantités de céréales collectées à Siliana ont atteint 1,57 million de quintaux à la clôture de la campagne agricole 2024-2025.

Mohamed Taher Azouz, chef du département des grandes cultures au commissariat régional agricole (CRDA), a déclaré à l’Agence TAP que cette production se répartit en 727 850 quintaux de blé dur, 142 400 quintaux de blé tendre, 697 000 quintaux d’orge et 491 000 quintaux de triticale.

Il a ajouté que 690 000 quintaux de céréales ont déjà été stockés, précisant que le processus d’octroi de la prime pour la livraison rapide des céréales aux centres de collecte est toujours en cours.

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Tomates saisonnières à Kasserine : 109 mille tonnes destinées à la transformation industrielle

La récolte des tomates saisonnières dans le gouvernorat de Kasserine a atteint 90%, après la collecte de 123 mille 600 tonnes.

Le chef du département des grandes cultures et légumes au commissariat régional au développement agricole (CRDA), Abbas Hajji, a indiqué à l’Agence TAP que cette production se répartit entre 109 mille tonnes destinées à la transformation industrielle, 8 mille tonnes au séchage et 6300 tonnes à la consommation.

Il a ajouté que les superficies ensemencées s’élèvent à 1640 hectares avec une productivité de 75 tonnes/ha.

La délégation de Sbeïtla est la première productrice des tomates saisonnières au niveau du gouvernorat avec une superficie de mille ha dédiée à la culture des tomates saisonnières.

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Fin de la campagne céréalière à Nabeul : 231 000 quintaux collectés

La campagne de moisson, entamée le 11 juin dans le gouvernorat de Nabeul, s’est achevée sur une collecte de 231 000 quintaux de céréales.

Selon Mohamed Charef Ben Mâaouia, responsable des grandes cultures à l’Union régionale de l’agriculture, cette récolte jugée « satisfaisante » se répartit entre 180 000 quintaux de blé et 51 000 quintaux d’orge.

Il a également appelé les autorités à accélérer le versement des primes accordées pour la livraison rapide : 140 dinars par quintal de blé et 90 dinars par quintal d’orge, au profit des agriculteurs concernés.

Pour cette saison, la superficie agricole exploitée dans la région – qui contribue à hauteur de 15 % de la production céréalière nationale – est estimée à 70 000 hectares, dont 47 000 hectares dédiés aux céréales. Ces surfaces comprennent :

  • 22 090 ha de blé dur

  • 2 100 ha de blé tendre

  • 20 790 ha d’orge

  • 1 500 ha de triticale

  • 16 300 ha de cultures fourragères.

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Nabeul : 180 000 quintaux de blé et 51 000 d’orge collectés durant la campagne 2025

À la clôture des moissons lancées le 11 juin, les quantités de céréales collectées dans le gouvernorat de Nabeul ont atteint 231 000 quintaux.

Le responsable des grandes cultures à l’union régionale de l’agriculture, Mohamed Charef Ben Mâaouia, a indiqué que cette production considérée comme “satisfaisante” se répartit entre 180 mille quintaux de blé et 51 mille quintaux d’orge.

Il a Par ailleurs appelé à accélérer le versement des primes de livraison rapide du blé (140 dinars le quintal) et d’orge (90 dinars le quintal) aux agriculteurs bénéficiaires.

Cette année, la superficie emblavée dans la région qui assure 15% de la production céréalière nationale, s’élève à 70 mille ha, dont 47 mille ha de céréales, répartis entre 22,090 ha de blé dur, 2100 ha de blé tendre et 20790 ha d’orge, 1500 ha de triticale et 16300 de fourrages.

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L’UGTT dénonce : « dialogue social rompu et violation flagrante du code du travail»

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a fermement condamné l’annulation de séances de conciliation prévues pour les 4 et 5 août dans les secteurs des transports et de l’agriculture.

La centrale syndicale qualifie cette décision, prise par le ministère des Affaires sociales, de «violation flagrante» du Code du travail, lit-on dans un communiqué publié ce lundi 4 août 2025, suite à la réunion du bureau exécutif de l’UGTT.

Les réunions avec les ministères devaient être consacrées aux conflits sociaux majeurs au sein de la Société Nationale de Transport Interurbain (SNTRI), de la Transtu et de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (Utap).

L’UGTT a par ailleurs affirmé qu’elle ne tolérera aucune entrave au dialogue social, tout en réitérant son soutien inconditionnel aux travailleurs et en réaffirmant son rôle pour les aider à protéger leurs droits et faire face à toute tentative de violation de la Constitution.

Y. N.

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Béja : plus de 2,8 millions de quintaux de céréales collectés, soit 24 % de la production nationale

Les quantités de céréales collectées à Béja ont atteint plus de 2,8 millions de quintaux, soit 24% de la production nationale.

Le commissaire régional de l’agriculture, Bader Dahri, a indiqué à l’Agence TAP que la campagne céréalière pour cette année est dans un état satisfaisant à très bon, ajoutant que la superficie réservée à la céréaliculture dans la région est de 214 mille ha.

La saison de moisson des céréales sera achevée, le 10 aout 2025, a fait savoir la même source.

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Industrie des conserves de tomates en Tunisie | Une catastrophe pas seulement écologique

L’industrie des conserves de tomates en Tunisie pose de grands défis pour les ressources en eau, l’énergie électrique et l’environnement. Elle appauvrit les sols de cultures dans leur partie la plus riche en nutriments pour la plante, causant des préjudices pour l’agriculture et les agriculteurs qui sont généralement sous-payés. Cette situation concerne tout le secteur de la transformation des légumes et des fruits, où des groupes importants poursuivent leurs activités en toute impunité, estime l’auteur dans son article ci-dessous. Ces derniers bénéficient de la complaisance voire du soutien actif des autorités publiques. Difficile, dans ce cas, de ne pas supposer (à défaut de pouvoir le prouver matériellement) des cas de corruption.  

Vito Calvaruso *

Une surconsommation d’eau illégale et démesurée

Pendant que la Tunisie subit un stress hydrique critique entre juillet et août, l’industrie de conserves de tomates puise sans retenue dans les nappes phréatiques. La majorité des puits utilisés sont non autorisés, même, selon des sources internes au ministère de l’Agriculture. Pourtant, aucune fermeture n’est ordonnée, contrairement aux sanctions immédiates imposées aux agriculteurs.

Les industriels manipulent leurs déclarations de consommation d’eau : ils apportent des chiffres très inférieurs à la réalité, camouflant ainsi leurs forages clandestins. Cette pratique échappe à toute facturation dans un moment ou la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) aurait l’utilité de financement pour assurer la maintenance des réseaux nationaux vieillissants.

Les industriels mettent en avant leurs efforts dans le recyclage des eaux de lavage comme preuve de leur engagement dans la préservation des ressources en eau. Pourtant cette pratique, loin d’être vertueuse, par la qualité de l’eau non conforme à la réglementation, constitue une grave entorse aux normes sanitaires et menace directement la qualité des produits finis (les cas ne sont pas si rares que ça).

Rapporté au kg de tomates et sur la période, l’industriel consomme autant sinon plus d’eau que l’agriculteur.

Le volume d’eau puisé dans la nappe pour le seul lavage de la tomate chaque année peut s’estimer à >5 – >7 millions de m3 dont 50 à 60% peuvent être économisés..

Eau recyclée de premier lavage de la tomate.

Des rejets toxiques qui empoisonnent l’environnement

Les eaux usées de lavage de la tomate, chargées de terre argileuse, résidus chimiques et matières organiques, sont problématiques à traiter et déversées sans traitement suffisant dans les oueds, les zones côtières et sur les sols cultivables.

Pourtant, la réglementation impose un traitement avant rejet selon une norme précise. Dans les faits, aucun industriel ne respecte les normes. Même les unités équipées de procédés de traitement avancés rejettent des eaux dangereusement polluées, détruisant les écosystèmes fragiles comme la lagune de Korba, déjà gravement affectée.

Les raisons sont multiples : déclarations inexactes sur la consommation d’eau, diagnostic incorrect conduisant à des moyens de traitement sous dimensionnés et non adaptés aux types d’eau usée.

L’ensemble des industriels sont contrevenant, chaque année, aux infractions suivantes :

  • Puits non autorisés ;
  • Eaux recyclées non conforme (risque sanitaire sur le produit fini) ;
  • Rejets dans le milieu naturel non conforme.
Rejets industriels dans un cours d’eau.

D’autres infractions peuvent être occasionnelles comme travaux en dehors de toutes autorisations.

Les contrevenants se voient verbalisé d’une pénalité, généralement de 10 000 dinars pour le rejet non conforme. Les autres infractions sont laissées pour compte, La pénalité est dérisoire et non contraignante. Ainsi, cette charge pour un industriel important, elle représentera moins de 1 mm du coût de production par kg de concentré. A son opposé, pour un industriel bien moins important la charge sera de 4 mm.

La pénalité est systémique s’appliquant chaque année sans que les industriels ne la payent attendant la convocation par les tribunaux, fréquemment au terme de 10 années. A ce moment ils demandent une transaction à l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), une entente est conclue avec l’abandon d’une partie des pénalités et des poursuites judiciaires. Le compteur est remis à zéro et un nouveau cycle identique recommence.

Des responsabilités clairement identifiées… mais ignorées

Les industriels :

  • Fraude organisée (puits illégaux, sous-déclaration des volumes).
  • Infractions répétées (rejets non conformes, qualité d’eau de recyclage non conforme présentant des risques graves).
  • Stratégie judiciaire (transaction avec l’ANPE, fin des poursuites, pénalités réduites).

Les autorités :

  • L’ANPE se contente de contrôles superficiels, peu fréquents (1 par saison), parfois ne conduisant à aucune verbalisation malgré que les constats identiques récurrents (des questions se posent).
  • Le ministère de l’Industrie bloque toute action coercitive, plaçant l’économie en unique politique.
  • Les autres ministères (Environnement, Agriculture) sont réduits au silence, malgré leurs prérogatives légales.

Des questionnements sont légitimes.

Evolution du cours d’eau après le rejet (fin de campagne).

La Steg, victime collatérale d’un gaspillage généralisé

La surconsommation d’eau entraîne une demande électrique anormalement élevée pour les pompages et le fonctionnement des unités de traitement. Selon des estimations primaires, 2 à 4% de la consommation nationale d’électricité seraient ainsi gaspillés chaque été, une pression insoutenable pour un réseau de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) déjà fragilisé.

Un scandale qui dépasse l’écologie

Cette situation n’est pas seulement une catastrophe environnementale : c’est le symptôme d’un système corrompu, où quelques industriels influents bénéficient d’une impunité organisée. Les autorités, au lieu d’agir, préfèrent détourner le regard ou rejeter la faute sur le changement climatique.

D’autres industriels des secteurs de production de fruits en conserve et de la pomme de terre (frites surgelées, chips) transformés bénéficient de la même impunité.

Une infraction commune à tous ces industriels, le non classement pourtant obligatoire.

Les actions coercitives existent selon la loi :

  • Fermeture immédiate des puits illégaux et compteurs obligatoires.
  • Sanctions proportionnelles aux dégradations et destructions du milieu naturel, également atteinte au cadre de vie, aux activités touristiques.
  • Contrôles inopinés plus fréquents avec suspension d’activité en cas d’infraction répétés ou graves (l’inactivé d’une usine sera comblée par les autres, aucune baisse de production nationale).

Sans une volonté politique réelle, cette industrie continuera à piller les ressources et empoisonner le milieu naturel, avec la bénédiction de l’État.

* Expert international en traitement des effluents industriels, spécialisé dans la filière de transformation de la tomate, auteurs d’études sur les impacts environnementaux de cette activité. 

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Alerte météo : le ministère de l’Agriculture appelle à la vigilance

Alerte météo : le ministère de l’Agriculture appelle à la vigilance

Compte tenue des perturbations météorologiques, enregistrées au cours de cette période, le ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche réitère samedi son appel à tous les centres de collecte de céréales pour prendre les précautions nécessaires afin de faire face à ces conditions climatiques instables, protéger la récolte et respecter les règles […]

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Campagne céréalière 2025 : Les quantités collectées dépassent la moyenne des cinq dernières années

Les quantités de céréales collectées dans les centres de collecte ont atteint 11,747 millions de quintaux, au 29 juillet 2025, dépassant, ainsi,, la moyenne des quantités collectées durant les 5 dernières années pour la même période, d’après les données publiées par l’Office des Céréales.

Les quantités collectées se répartissent à raison de 94,1% (11,049 millions de quintaux) de céréales destinées à la consommation et de 5,9% (0,699 million de quintaux) de semences sélectionnées.

D’après l’office, les quantités de céréales destinées à la consommation collectées se composent de 7,510 millions de quintaux de blé dur, 0,576 million de quintaux de blé tendre, de 2,920 millions de quintaux d’orge et de 0,043 million de quintaux de triticale.

Les quantités de semences sélectionnées collectées se répartissent entre 0,615 million de quintaux de blé dur, 0,063 million de quintaux de blé tendre, 0,020 million de quintaux d’orge et 0,001 million de quintaux de triticale.

S’agissant de la répartition régionale des quantités collectées, 2792 mille quintaux ont été collectés à Béja (23,76%), 1785 mille quintaux à Bizerte (15,20%), 1568 mille quintaux à Siliana (13,35 %), 1266 mille quintaux au Kef (11,66 %), 1266 mille quintaux à Jendouba (10,78%), 756 mille quintaux à Zaghouan (6,44 %) et 724 mille quintaux à Kairouan (6,16%).

Par ailleurs, 649 mille quintaux ont été collectés à la Manouba (5,52 %), 231 mille quintaux à Nabeul (1,96%), 207 mille quintaux à Kasserine (1,76%), 144 mille quintaux à l’Ariana (1,23%), 138 mille quintaux à Sidi Bouzid (1,18%), 92 mille quintaux à Gafsa (0,79%), 23 mille quintaux à Sousse (0,20%) et 2 mille quintaux à Mahdia (0,02%).

L’office a, par ailleurs, fait savoir que les opérations de transport des céréales collectées des zones de production vers les zones de consommation se poursuivent pour répondre aux besoins du marché intérieur, précisant que 4,9 millions de quintaux de céréales ont été transportés au 29 juillet 2025.

L’office rappelle, également, aux agriculteurs et à tous les intervenants dans le système de collecte des céréales qu’une cellule de suivi a été mise en place pour la campagne de collecte des céréales 2025. Cette cellule est disponible pour répondre aux demandes d’informations et surmonter les difficultés qui peuvent survenir durant la collecte. La cellule peut être contactée aux numéros suivants : 95 99 75 21 ou 80 10 67 88

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Ukraine | Une agriculture ruinée, un pays bradé aux Occidentaux

L’économie de l’Ukraine est décimée, ses riches terres agricoles vendues aux multinationales occidentales et ses terres rares confiées aux bons soins de Donald Trump dans le cadre du remboursement de la dette d’une guerre qui n’est pas encore finie et qui aurait pu (et dû) être évitée. Un énorme gâchis dont les médias occidentaux ne parlent pas, ou peu.

Habib Glenza 

Le conflit entre Moscou et Kiev fait payer un lourd tribut à l’économie ukrainienne, notamment à l’agriculture, l’un des secteurs vitaux le plus important du pays. Avant l’invasion russe, en février 2022, l’agriculture représentait plus de 10 % du PIB de l’Ukraine et fournissait 17% de l’emploi national. Les terres agricoles situées le long de la ligne de front ont été soit abandonnées, soit utilisées pour construire des fortifications, tandis que la conscription a réduit le nombre de travailleurs disponibles pour les champs.

D’après la Banque mondiale, les pertes ukrainiennes de l’Ukraine sont de l’ordre de 100 milliards de dollars, y compris celles relatives aux infrastructures essentielles.

L’agriculture très sévèrement touchée

A noter que la Russie et l’Ukraine représentent à eux seuls 54 % des échanges mondiaux de blé, d’orge et d’avoine, ce qui affecte particulièrement les pays en développement qui dépendent de Moscou et de Kiev pour maintenir leur consommation locale. 

Cultures détruites, machines endommagées, bétail décimé… L’agriculture ukrainienne est très sévèrement touchée. Un rapport de la Banque mondiale et de l’Ecole d’économie de Kiev chiffre les dommages et les pertes à 80,1 milliards de dollars. Sans parler de la reconstruction du secteur sur le long terme.

Une large partie de ce montant –  69,8 milliards de dollars – est dû aux chutes de revenus causées par les pertes de production, à la baisse des prix des matières agricoles et à la hausse des coûts. Ces pertes ont doublé depuis l’évaluation précédente en 2023. Ajoutez à cela des dizaines de milliers d’hectares de cultures qui se situent désormais sur les territoires sous occupation russe. Sans compter les dommages causés aux cheptels qui provoquent déjà une baisse de la production de viande et de lait.       

Alors que la campagne céréalière se termine en Ukraine, le pays tente tant bien que mal de pallier les problèmes dont pâtit son secteur agricole. Or, la situation est de plus en plus préoccupante. Tout cela engendre des baisses de revenus pour les agriculteurs. C’est ce qui ressort du rapport conjoint publié au début de l’année 2025.                    

La facture s’alourdit encore avec les destructions au sol. Le coût des biens détruits est estimé à 10,3 milliards de dollars. La catégorie la plus importante est celle des machines agricoles. Tracteurs, moissonneuses-batteuses, semoirs détruits, endommagés ou volés. Tout comme les infrastructures de stockage de grains ou les équipements de fermes d’élevage ou de fermes laitières situées dans les zones bombardées qui ont subi le même sort. Les régions agricoles les plus touchées sont Zaporijia dans le sud-est, Kherson dans le sud ou encore Lougansk dans l’est du pays.

Il faut ajouter à cela les dégâts dans la pêche et l’aquaculture. Ici, la facture a triplé depuis l’an dernier à cause notamment de l’explosion du barrage de Kakhovka en juin 2023. La destruction de ce grand barrage construit sur le fleuve Dniepr a été un désastre écologique, selon un rapport de l’ONG ukrainienne Truth Hounds. L’immense réservoir d’eau vidé en quelques jours constituait une importante source d’approvisionnement en eau pour les industries et pour l’agriculture. En plus de la perte pour le secteur de la pêche, ce sont aussi les champs qui ont été privés d’irrigation.

Une dépendance de plus en plus grande de l’extérieur

Le tableau des pertes dans le seul secteur agricole est catastrophique et les besoins pour le reconstruire sont immenses. Selon la Banque mondiale et l’École d’économie de Kiev, 56,1 milliards de dollars seront nécessaires sur les dix prochaines années pour rebâtir l’agriculture ukrainienne. Ce montant comprend le remplacement des biens détruits et le soutien pour redresser la production sur le long terme.

L’acquisition de terres agricoles ukrainiennes par des investisseurs étrangers est un véritable problème, car l’Ukraine perd ainsi des ressources qui devraient profiter en premier lieu à sa propre population.

Face à la catastrophe imminente sur le front, l’Ukraine se trouve dans une situation sans issue, non seulement sur le plan militaire mais aussi économique. Le pays a perdu une partie considérable de sa puissance économique au cours des dernières années et dépend aujourd’hui presque exclusivement de l’aide financière de l’étranger.

Ce financement repose en grande partie sur des crédits du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale (BM) ainsi que sur les subventions des pays occidentaux, qui lient toutefois leurs fonds à certaines conditions et exercent ainsi une influence déterminante sur la politique ukrainienne. Parmi ces conditions figure notamment la vente de terres agricoles ukrainiennes à des investisseurs étrangers. Cela s’inscrit dans le cadre de la privatisation du secteur agricole ukrainien, accélérée par les dirigeants de Kiev depuis l’«Euromaïdan» * de 2014.

La vente de ces ressources étant auparavant interdite par la loi, l’Ukraine a mis en place en 2020 une réforme agraire très controversée, qui était d’ailleurs une condition préalable à l’augmentation des paiements de l’Occident. Cette réforme a levé le moratoire existant sur l’achat de terres et a ainsi légalisé la privatisation des terres agricoles pour les particuliers ukrainiens. Grâce à leurs liens avec les oligarques ukrainiens et d’autres représentants de l’élite locale, les investisseurs étrangers ont ainsi eu indirectement la possibilité d’acquérir d’immenses terres agricoles.

Fin 2023, la privatisation a été à nouveau libéralisée suite à une deuxième étape de la réforme agraire : depuis le 1er janvier 2024, les entreprises dont les propriétaires sont des citoyens ukrainiens peuvent également acheter des terres. En outre, le plafond d’acquisition de terres agricoles par personne ou entreprise a été relevé de 100 hectares à 10 000 hectares.

Le problème de l’accaparement des terres

Les critiques mettent toutefois en garde contre le fait que cette libéralisation du commerce des terres ne correspond en aucun cas aux intérêts de la population ukrainienne et que la situation se détériore ainsi considérablement dans l’ensemble du secteur agricole du pays. La principale raison invoquée est l’«accaparement des terres» – une appropriation illégale des terres agricoles par de grands capitaux internationaux, tels que des multinationales, des fonds d’investissement et d’autres structures financières étrangères (généralement occidentales). A cet égard, on constate une nette augmentation de l’accaparement des terres en Ukraine au cours des dernières années.

Selon le rapport de l’institut états-unien Oakland publié en 2023 et intitulé «Guerre et Vol : la prise de contrôle des terres agricoles de l’Ukraine», qui met notamment en lumière les intérêts financiers et autres forces motrices de la privatisation, les oligarques ukrainiens et les grandes entreprises internationales auraient déjà contrôlé à cette date plus de 9 millions d’hectares, soit plus de 28 % des terres agricoles ukrainiennes. Ce sont principalement les intérêts européens et nord-américains qui sont en jeu.

Le directeur politique de l’Oakland Institute et co-auteur du rapport, Frédéric Mousseau, résume ainsi l’évolution dramatique du secteur agricole ukrainien : «C’est une situation perdant-perdant pour les Ukrainiens. Alors qu’ils meurent pour défendre leur terre, les institutions financières soutiennent insidieusement la consolidation des terres agricoles par les oligarques et les intérêts financiers occidentaux. Alors que le pays est confronté aux horreurs de la guerre, le gouvernement et les institutions occidentales doivent écouter les revendications de la société civile ukrainienne, des universitaires et des agriculteurs, et suspendre la réforme agraire ainsi que la vente actuelle de terres agricoles». Car il s’agit, selon Mousseau, de créer un modèle agricole «qui ne soit plus dominé par l’oligarchie et la corruption», mais qui permette que «la terre et les ressources soient contrôlées par tous les Ukrainiens et leur profitent».

Un président marionnette qui brade son pays aux étrangers

D’autres critiques de ce «bradage» soulignent en outre que les agriculteurs individuels ainsi que les petites et moyennes entreprises agricoles d’Ukraine sont ruinés par la réforme agraire. Ces producteurs représentent jusqu’à 60 % des produits agricoles, alors que les grandes entreprises ne représentent qu’un quart de la production. Mais cela pourrait changer si les acteurs étrangers devaient prendre en charge encore plus de surfaces cultivables. Une telle évolution signifierait la fin des producteurs de taille moyenne, qui sont déjà confrontés depuis des années à des difficultés logistiques et à la faiblesse des prix des céréales, et qui enregistrent des pertes financières.

Volodymyr Zelenski, un président marionnette, a vendu son âme et bradé son pays aux Occidentaux. Un pays fantôme qui, au rythme où avance le processus de son démembrement, risque de disparaitre bientôt. C’est la faute à Poutine, dirait quelque analyste occidental, mais est-il le seul fautif ?

* Ou Eurorévolution, nom donné aux manifestations proeuropéennes en Ukraine, ayant débuté le 21 novembre 2013 à la suite de la décision du gouvernement ukrainien de l’époque ne pas signer l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne au profit d’un accord avec la Russie.

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