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Tunisie | Kaïs Saïed vent debout contre les dirigeants de l’UGTT

Evoquant, de manière allusive et indirecte, ce qui a été présenté comme une attaque menée par un groupe d’individus, avant-hier, jeudi 7 août 2025, contre le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), le président Kaïs Saïed a déclaré que des dossiers doivent être ouverts car le peuple exige qu’on lui rende des comptes, de manière équitable, afin qu’il puisse récupérer l’argent qu’on lui a spolié, ajoutant que des efforts sont en cours pour trouver une solution nationale dans tous les domaines, et pour bâtir un nouvel édifice qui ne s’effondrera pas, malgré les coups de pioche des corrompus. Vidéo.

Le chef de l’Etat a ajouté, en recevant hier vendredi au palais de Carthage la cheffe du gouvernement Sarah Zaafrani Zenzeri, que de nombreux dirigeants syndicaux se sont sacrifiés, comme le leader Tahar Haddad, qui savait distinguer entre la fausse et la vraie légitimité laquelle signifie que la loi en général, quelle qu’elle soit, exprime la volonté de la majorité.

Dans ce contexte, le Président de la République a cité les paroles de Farhat Hached et Tahar Haddad, des pionniers du syndicalisme tunisien, auxquels il semble s’identifier : «Nous poursuivrons ce combat avec détermination et une volonté inébranlable. Que les menteurs mentent, car nous passerons à côté de leur fatuité, jusqu’à ce que l’aube de la certitude pointe, et nous apparaîtrons tels que nous sommes, justes, honnêtes et dévoués au service de l’humanité, tourmentée par les mains des colonisateurs.»

Au début de la réunion, le chef de l’État a cité un article publié dans le journal Echaâb, organe de l’UGTT, sous le titre «Le Carnaval», écrit par le journaliste Mohamed Galbi le 13 janvier 1978 où le chroniqueur disait : «J’ai du mal à croire à toute cette hypocrisie, et j’ai du mal à croire que certains ne savent toujours pas encore que le peuple s’est réveillé. Ces gens ne se rendent-ils pas compte que le peuple n’ignore plus les moindres détails?»

Le chef de l’Etat a également souligné que la survenue récemment d’un certain nombre de faits n’est pas du tout une coïncidence, comme la destruction d’une partie d’un canal de distribution d’eau vendredi matin, imputant ainsi, quoique de manière allusive, certains dysfonctionnements des services publics à des actes de sabotage menés par des opposants à son régime, et plus précisément, à des responsables syndicaux, puisqu’il a continué à donner en exemple les fondateurs du syndicalisme tunisien dans les années 1920-1930, comme Mohamed Ali El-Hammi qui, lui, tenait ses réunions à la rue Al-Jazira et à la rue  de la Commission, au centre-ville de Tunis, et non pas dans des hôtels, des restaurants de luxe et des banquets, a cru devoir rappeler le président, dans une critique limpide des dirigeants actuels de l’UGTT.

«Le peuple sait très bien tout cela et il a rendez-vous avec l’histoire. Il est déterminé à aller de l’avant », a souligné Saïed, en ajoutant : «Nous resterons fermes, résolus et honnêtes. Et quiconque violerait la loi ne bénéficierait d’aucune immunité. La loi s’applique à tous, et nous ne pouvons permettre à quiconque d’attaquer le peuple tunisien», a lancé le chef de l’Etat, et ses menaces sont clairement adressées aux opposants et notamment aux dirigeants syndicaux.

Saïed a poursuivi en affirmant qu’un peuple doté de cette conscience, de cette détermination et de cette volonté brisera tous les complots et toutes les tentatives de semer le doute dans ses rangs.

Doit-on s’attendre à ce que ces charges contre la direction syndicale soient suivies de mesures de représailles contre certains dirigeants de l’UGTT ou ne s’agit-il là que d’avertissements qui, en cas d’aggravation des mouvements sociaux, comme la récente grève de trois jours des employés du transport public, pourraient aboutir à de telles mesures ?

Wait and see…   

I. B.

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