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StartUP : D’où est née l’idée de SD Academy ? Y a-t-il une histoire personnelle derrière ce projet engagé ?

L’idée de l’académie est née il y a longtemps. J’ai grandi avec elle. J’ai grandi dans le sud de la Tunisie, plus précisément à Médenine. Mon père est journaliste et ma mère est enseignante. Elle répétait toujours cette phrase : « Tout le bonheur du monde commence par l’éducation ». La plupart de nos conversations étaient des dialogues profonds et des discussions sur les groupes vulnérables et défavorisés qui avaient dû abandonner l’école.

Interview avec Farah Tounsi – Fondatrice de SD Academy.

Quels sont aujourd’hui les principaux obstacles que rencontrent les personnes sourdes et muettes en Tunisie pour accéder à l’éducation et à l’emploi ?

En réalité, de nombreux obstacles et problèmes existent dans la vie des personnes sourdes. Tout d’abord, il y a des lois qui existent mais ne sont pas réellement appliquées.

La loi stipule que pour qu’un enfant sourd soit intégré dans une école ordinaire, il doit passer par plusieurs étapes de formation dans des centres de soins, être soumis à des évaluations, et finalement, cinq autres enfants doivent quitter la classe pour que son intégration soit “légale”. C’est une loi qui est non seulement décourageante, mais aussi inapplicable et inefficace.

« Tout le bonheur du monde commence par l’éducation. »

 

De plus, les personnes sourdes qui ont la chance d’aller à l’école souffrent d’intimidation et, surtout, ne parviennent pas à suivre le système éducatif, qui n’est pas adapté à leurs besoins et à leurs spécificités.

Sans oublier que les enseignants ne connaissent pas la langue des signes, ce qui force les personnes sourdes à abandonner l’école à un très jeune âge.

SD Academy se présente comme une plateforme “intelligente” : en quoi cette intelligence se manifeste-t-elle concrètement ?

SD Academy est la première plateforme éducative intelligente en Tunisie destinée aux personnes sourdes et malentendantes. Son aspect intelligent réside dans le fait qu’elle propose un contenu pédagogique qui s’adapte aux besoins individuels de chaque apprenant et s’adresse à tous les profils de surdité.

La plateforme offre la possibilité aux personnes atteintes de surdité profonde d’apprendre en langue des signes à 100 %, avec une traduction en temps réel et synchronisée avec l’enseignant.

Comment avez-vous adapté les contenus pédagogiques aux besoins spécifiques de cette communauté ?

Au début du projet, nous avons effectué de nombreuses visites sur le terrain dans des centres pour personnes sourdes. Cela nous a permis de recenser les problèmes éducatifs qu’elles rencontrent et de mieux comprendre leurs méthodes d’apprentissage.

Nous avons ensuite travaillé avec des conseillers pédagogiques des directions régionales de l’éducation pour adapter le contenu éducatif tunisien. Nous y avons apporté de légères modifications pour qu’il soit plus en phase avec leurs besoins spécifiques.

Votre ambition va au-delà de l’éducation : vous parlez aussi d’intégration sociale et économique. Comment cela se traduit-il dans la pratique ?

SD Academy est bien plus qu’une simple plateforme éducative, c’est un état d’esprit. Son objectif principal est d’offrir une seconde chance éducative aux personnes sourdes, sans aucune limite d’âge ou de niveau d’expérience.

« C’est à nous d’apprendre à nous adapter aux personnes sourdes, pas à elles de s’adapter à un système qui les exclut. »

 

Nous avons des enfants qui n’ont jamais été scolarisés et qui commencent leur parcours d’apprentissage à partir de zéro avec notre programme.

Travaillez-vous en partenariat avec des écoles spécialisées, des associations ou des institutions publiques ?

Nous travaillons avec des startups, des écoles privées, des centres de soins pour personnes sourdes et, bientôt, des écoles publiques.

Quelles sont les outils mis à disposition sur la plateforme : vidéos en langue des signes, sous-titres, tutoriels visuels ?

Nous proposons différents packs adaptés aux besoins de chaque apprenant. Nos cours sont disponibles sur notre plateforme interactive en direct, avec des enregistrements. Nous avons également mis en place un système d’évaluation continue. Nos packs s’adressent aux personnes sourdes et muettes, à leurs parents et aux experts.

Combien de personnes utilisent aujourd’hui SD Academy ? Avez-vous des premiers retours sur l’impact ?

Tout d’abord, il est important de noter que nous avons mené des projets pilotes. Le projet étant autofinancé et notre équipe étant limitée, il était nécessaire de restreindre le nombre de participants sur la plateforme pour réduire les ressources. Nous avons donc eu plus de 150 inscriptions.

Cependant, cette situation ne durera pas, car nous avons signé un partenariat avec le ministère des Affaires sociales pour que SD Académie devienne une plateforme reconnue par l’État et puisse ainsi augmenter le nombre de nos apprenants.

« SD Academy, c’est bien plus qu’une école en ligne : c’est une seconde chance, un nouveau départ pour des personnes qu’on a trop longtemps ignorées. »

 

Concernant notre impact, je peux vous raconter une histoire. Lors d’une mission officielle avec le Croissant-Rouge des Émirats dans un village de sourds en Tunisie, une fille de 10 ans a retrouvé l’ouïe pour la première fois. Je me souviens très bien de sa réaction : sa peur, son souffle court, ses regards innocents et surtout le jour où elle a rejoint notre plateforme.

Elle a commencé son programme d’études en pleurant. Ce jour-là, elle a commencé une nouvelle vie avec un avenir prometteur.

L’inclusion des personnes sourdes passe aussi par la sensibilisation du grand public. Avez-vous mené des actions en ce sens ?

Nous travaillons activement sur des campagnes de sensibilisation, nous produisons des vidéos qui abordent des sujets d’intérêt pour les personnes sourdes et nous menons régulièrement des sondages pour recueillir l’avis des membres de la communauté.

« Grâce au numérique, une fille sourde de 10 ans a pu commencer à apprendre… en pleurant de joie. »

 

De plus, la deuxième version de notre plateforme inclut une section de type blog avec des articles, des histoires de réussite et des podcasts dédiés aux personnes sourdes.

Le numérique peut-il combler le vide laissé par les institutions en matière d’éducation inclusive ? Où voyez-vous ses limites ?

Oui, la technologie peut être une solution alternative pour combler le manque d’éducation dans les institutions, surtout dans les régions de l’intérieur du pays. Malheureusement, la majorité des personnes sourdes se trouvent dans ces zones, où la plupart des centres de soins sont fermés ou nécessitent des réparations. Avec la technologie numérique, nous pouvons créer une solution.

Quant aux limites, elles résident dans l’accès aux ressources électroniques, à internet et à l’électricité.

Comment financez-vous aujourd’hui le développement de la plateforme ? Des levées de fonds ou subventions sont-elles prévues ?

Tout ce que la plateforme a accompli a été réalisé grâce à un autofinancement. C’était une décision personnelle de ne pas contracter de prêt, surtout au début.

Oui, il existe un programme pour collecter des subventions, notamment après avoir obtenu l’accréditation de l’État.

Quelles sont vos prochaines étapes : développement régional, ouverture à d’autres handicaps, traduction en langues étrangères ?

Nos prochaines étapes majeures consistent à finaliser la nouvelle version de notre plateforme. Nous lancerons des projets B2G (Business-to-Government) à travers toute la Tunisie en partenariat avec le ministère des Affaires sociales. De plus, nous allons intensifier nos efforts de sensibilisation de la communauté et planifier notre expansion vers l’Afrique.

« Les lois existent, mais elles ne sont ni appliquées ni adaptées. L’innovation, elle, n’attend pas. »

 

Quel message adressez-vous à la société tunisienne concernant l’inclusion des sourds-muets ?

Je souhaite adresser un message à la société tunisienne : les personnes sourdes et malentendantes ne sont pas en marge de notre communauté. Elles font partie de nous, elles sont simplement différentes. C’est à nous d’apprendre à nous adapter à elles, et non l’inverse.

Nous devons reconnaître qu’elles sont des personnes comme nous, et qu’elles méritent l’égalité des chances en matière d’éducation et d’emploi, ainsi qu’une vie digne, comme n’importe qui d’autre.

Entretien initié par Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • SD Academy est la première plateforme éducative tunisienne pensée pour les personnes sourdes et malentendantes.
  • Elle propose des contenus personnalisés, 100 % adaptés à la langue des signes.
  • L’initiative est autofinancée et portée par une vision inclusive de l’éducation.
  • Malgré les lois inadaptées, elle offre une seconde chance à ceux qui ont été exclus du système scolaire.
  • Soutenue par un partenariat avec le ministère des Affaires sociales, SD Academy prépare son expansion en Tunisie et en Afrique.

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Lotfi Saïbi : Le leadership de demain alliera lucidité comportementale et actions concrètes

Le leadership en Tunisie à l’épreuve de la transformation numérique. D’où l’importance de comprendre les freins et le rôle de l’IA. Car le terme « transformation » est aujourd’hui omniprésent dans le discours des entreprises tunisiennes. Pourtant, les changements concrets dans les comportements de leadership et dans les résultats se font encore trop rares. Lotfi Saibi, est  à la fois Fondateur, 4D Leadership House,  consultant international senior et conseiller exécutif spécialisé dans la transformation du leadership, la performance organisationnelle et l’alignement stratégique. Fort de plus de 30 ans d’expérience en Amérique du Nord, en Europe et dans la région MENA, Lotfi Saïbi a accompagné de nombreux dirigeants et comités exécutifs dans les secteurs de la banque, de l’investissement, de la fintech et des technologies, en apportant des résultats concrets dans des environnements à forts enjeux. Interview:

Pourquoi observe-t-on si peu de changement réel malgré la volonté affichée de transformation ?

Lotfi Saïbi : beaucoup d’équipes dirigeantes confondent transformation et simple modernisation technologique. Il remarque des entreprises qui créent des départements digitaux, renommant des postes et multipliant les discours autour de l’agilité, sans pour autant modifier la centralisation des décisions ou le partage du pouvoir. Ce dernier reste verrouillé et la culture d’entreprise évite de le remettre en question.

Le vrai obstacle n’est donc pas la technologie, mais l’état d’esprit. Une étude distingue trois trajectoires en gestion des ressources humaines : le statu quo, l’efficience et la création de valeur. En Tunisie, la majorité des entreprises restent figées entre les deux premières, sans progresser vers une réelle création de valeur. Seules celles qui adoptent une approche comportementale, alimentée par des données, enregistrent des progrès tangibles.

Pourquoi placer l’intelligence artificielle (IA) et l’analytique au cœur du développement du leadership et de la performance ?

Il faut comprendre que l’IA ne remplace pas les leaders, mais les révèle. Elle apporte un éclairage inédit sur des schémas comportementaux que les méthodes traditionnelles ne détectent pas, comme qui évite les décisions difficiles, qui cultive la confiance ou qui reste lucide dans l’incertitude. A l’instar d’une simulation où un manager réputé pour sa force a cédé sous la pression; tandis qu’un autre plus discret a pris l’initiative. L’analytique comportementale, appuyée par l’IA, a confirmé cette réalité cachée : le potentiel était mal identifié.

L’IA collecte les données, mais c’est au leader de les interpréter. Le rôle consiste à s’assurer que les organisations ne ferment pas les yeux sur les signaux que ces données rendent visibles.

Qu’en est-il de cette “peur du leadership” souvent évoquée ?

Ce n’est pas qu’un malentendu face aux outils numériques, c’est une vraie peur, souvent cachée derrière une prudence stratégique. Peur d’être marginalisé, peur de voir ses décisions contestées par la data. Certains dirigeants avouent : « Je suis un goulot d’étranglement, mais je ne sais pas comment me retirer sans tout faire tomber. »

Cette peur freine l’adoption de l’analytique. Une entreprise attribuait le départ de ses talents à des questions salariales alors que les données comportementales révélaient un manque de sécurité psychologique lié à une gestion managériale rigide. L’analyse a permis de diagnostiquer ce problème que les dirigeants refusaient de voir.

Où se situe réellement le marché tunisien parmi ces trajectoires RH ?

La majorité des entreprises sont entre le statu quo et l’efficience, qui optimise des systèmes parfois obsolètes sans les réinventer. La création de valeur, elle, demande du courage et un changement profond. Grâce à des outils d’IA et des simulations comportementales, des potentiels internes ignorés peuvent être révélés, comme dans le cas où deux collaborateurs internes ont été promus, réduisant le besoin de recrutements externes, avec un retour sur investissement visible par une meilleure visibilité comportementale.

Un exemple concret de changement induit par l’analytique et l’IA ?

Une entreprise de distribution moyenne pensait que les middle managers partaient pour des raisons salariales. Pourtant, l’analyse des données RH et comportementales montraient que les décisions restaient concentrées entre les mains des fondateurs, ne laissant aucune autonomie. Après la mise en place d’un tableau de bord comportemental et la délégation progressive du pouvoir, deux nouvelles antennes dirigées par des talents internes ont vu le jour en un an, sans transformation coûteuse, mais grâce à une plus grande transparence et des actions ciblées.

Autre cas : pour identifier ses futurs leaders, une entreprise a utilisé des mises en situation pilotées par IA recoupées avec ses données RH. Cinq profils invisibles ont émergé, deux ont été promus et l’un a redressé une unité en crise. Le directeur général a dit : « C’est la première fois que j’ai des options, pas juste des fidèles. »

Comment une DRH peut-elle démarrer cette transition vers un leadership piloté par les données ?

Il faut commencer par observer les comportements réels : qui prend la parole, qui canalise les tensions, qui aggrave les conflits. Ces observations ne sont pas basées sur des impressions, mais sur des schémas répétitifs. Beaucoup d’organisations ont déjà ces données sans les exploiter.

Démarrer par un pilote est recommandé : diagnostic comportemental, atelier de leadership orienté données, suivi des feedbacks. Par exemple, un client a détecté grâce à des croisements de données un manager freinant l’initiative dans plusieurs départements, sans besoin d’investir dans de nouvelles plateformes, juste en regardant les données existantes avec volonté.

Quelles sont les conséquences pour les entreprises qui tardent à opérer cette transformation ?

Elles risquent de perdre leur pertinence progressivement. La nouvelle génération de collaborateurs veut être reconnue, écoutée et responsabilisée. Les modèles de leadership basés sur le contrôle plutôt que sur l’analyse perdront leurs meilleurs talents.

Les entreprises les plus agiles n’adoptent pas simplement des outils numériques : elles utilisent l’IA et l’analytique pour repenser le repérage, le développement et la confiance envers leurs leaders. Ce n’est pas une révolution digitale, c’est une véritable mise à l’épreuve du leadership.

La question n’est plus de savoir si elles vont s’adapter, mais si elles seront toujours crédibles au moment où elles le feront. Vous êtes dirigeant, DRH ou membre d’un conseil d’administration ? Interrogez-vous : Savez-vous comment vos leaders réagissent réellement sous pression ? Exploitez-vous les données existantes pour améliorer vos décisions humaines ? Êtes-vous prêts à laisser l’IA révéler ce que vous avez peut-être préféré ignorer ?

Le moment est venu de lancer un diagnostic comportemental. Commencez par mesurer ce qui compte réellement et apportez de la clarté là où règne l’ambiguïté. Le futur du leadership, en Tunisie comme ailleurs, appartiendra à ceux qui sauront allier lucidité comportementale et actions concrètes.

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La Tunisie Qui Gagne : Comment BuzzBip permet-il aux marques de parler aux bons clients au bon moment ?

Devons-nous de nouveau insister sur l’importance des jeunes startups dans le développement économique en créant des emplois, stimulant la transformation numérique et en répondent à des besoins nouveaux ou mal satisfaits ?  Les Startup sont de véritables catalyseurs de croissance, participant activement à la dynamisation des écosystèmes nationaux et régionaux. C’est le cas de BuzzBip, partie d’un projet de digitalisation des commerces en Tunisie.  BuzzBip s’est rapidement positionnée sur un enjeu plus stratégique : la conversion dans l’e-commerce via des messages ciblés, conversationnels et automatisés.

Rencontre avec Mhamed Ali Ben Mahmoud cofondateur, qui dévoile dans l’entretien ci-après les coulisses de cette solution qui séduit de plus en plus d’acteurs en Afrique et au Moyen-Orient.

Quelle a été l’étincelle initiale qui a donné naissance à BuzzBip ?

Tout a commencé avec Walid, mon cofondateur. On voulait aider les petits commerçants tunisiens à digitaliser leur marketing grâce à des QR codes, pour capter les données clients et créer du lien. Mais très vite, on a constaté que le marché n’était pas prêt. En écoutant les besoins du terrain, sur une urgence identifiée bien plus forte : permettre aux e-commerçants de mieux interagir avec leurs clients. C’est là qu’est née BuzzBip, une plateforme simple qui booste les ventes en envoyant le bon message, à la bonne personne, au bon moment.

« C’est en écoutant les petits commerçants que nous avons compris l’urgence d’un marketing plus humain, plus ciblé. »

Vous insistez sur la « segmentation » des bases e-commerce. Comment la définir-vous et quels sont les bénéfices concrets ?

Chez BuzzBip, la segmentation ne se limite pas à des filtres classiques. C’est une lecture fine et intelligente du comportement d’achat : fréquence d’achat, panier moyen, produits préférés, abandons de panier… Par exemple, un client qui revient tous les 15 jours, ou un autre qui clique souvent sur des chaussures sans jamais acheter : les identifier, les comprendre, et ensuite leur adresser un message ultra personnalisé. Résultat : moins de messages, mais beaucoup plus de pertinence et des conversions qui explosent.

En quoi l’intelligence de vos chatbots se distingue-t-elle de celle de vos concurrents ?

Nos bots ne se contentent pas de répondre : ils anticipent. Ils comprennent le contexte, les préférences du client, son historique d’achat… et proposent des actions concrètes qui conduisent à l’achat. Ils sont connectés aux outils e-commerce, CRM, réseaux sociaux, pour un parcours fluide. Et surtout, on les conçoit avec un seul objectif : générer des ventes. C’est notre ADN.

« La technologie n’est pas là pour remplacer la relation, mais pour la rendre plus juste et plus fluide. »

Pourriez-vous nous décrire le parcours type d’un consommateur qui interagit avec BuzzBip ?

Prenons l’exemple d’une boutique de prêt-à-porter : une cliente clique sur une pub Instagram, atterrit sur WhatsApp, le bot lui pose trois questions (taille, couleur, style), lui propose trois produits disponibles. Elle en choisit un, reçoit un lien de paiement, valide sa commande. Elle reçoit ensuite une confirmation par WhatsApp. Quelques jours plus tard, le bot lui demande si elle est satisfaite, puis lui recommande une nouvelle pièce. Tout est fluide, automatique, mais toujours personnalisé et humain.

Comment transformez-vous une interaction froide en une relation de confiance durable ?

Nous ne faisons pas de démarchage téléphonique classique. Chaque message est déclenché par un signal : un panier abandonné, une inactivité, un retour sur le site… Et nos échanges sont utiles, jamais intrusifs. Lorsqu’un message est bien ciblé et arrive au bon moment, la relation de confiance s’installe naturellement.

« Un bon message ne s’impose pas, il répond à un besoin que le client n’a pas encore formulé. »

Quelles sont vos principales mesures pour évaluer l’efficacité des campagnes ?

On suit tout : taux de clic, taux de réponse, taux de conversion, panier moyen… Mais notre KPI phare reste le chiffre d’affaires généré par campagne. C’est ce qui compte vraiment pour nos clients.

Quels sont vos marchés prioritaires aujourd’hui ?

Nos clients sont des e-commerçants, des marques, des PME, mais aussi des agences souhaitant proposer une solution efficace à leurs clients. Nous sommes actifs en Tunisie, venons de lancer le Kenya grâce au soutien de RedStart, et préparons notre déploiement en Arabie Saoudite avec E3 Ventures. Notre priorité, ce sont les marchés émergents, là où chaque conversion compte.

« Trop de messages tuent l’attention. La clé, c’est la pertinence, pas la quantité. »

Comment assurer-vous la protection des données personnelles ?

La sécurité et la conformité sont fondamentales pour nous. Toutes les données sont enregistrées avec consentement, sécurisées, traçables. Les utilisateurs peuvent à tout moment modifier ou supprimer leurs données. Nos infrastructures respectent les normes internationales.

Avez-vous des exemples concrets de retours clients ?

Oui, un exemple marquant est celui d’Arkan.tn : pour chaque dinar investi, ils en récupèrent 65. Ce type de retour nous motive chaque jour. Nos solutions créent une vraie valeur ajoutée, bien au-delà des simples clics.

Quel est votre modèle économique ?

Nous fonctionnons sur un modèle simple : un abonnement mensuel, plus des frais variables selon les volumes. Nous proposons également des offres spécifiques pour les agences, ainsi qu’un accompagnement premium pour les grandes marques. Pas de surprise, pas de coûts cachés.

Comment voyez-vous faire évoluer la relation client-marque avec l’essor de l’IA et des réseaux sociaux ?

Les clients veulent des réponses rapides, mais personnalisées. L’IA rend cela possible : elle permet d’écouter, de comprendre, d’agir. À l’avenir, les marques qui réussiront seront celles qui sauront parler « juste », et non pas simplement « plus ».

« Ce sont les signaux faibles — un clic, une absence — qui racontent le plus sur nos comportements. »

Quelles sont vos ambitions à moyen terme ?

Nous voulons devenir le leader du marketing conversationnel en Afrique et au Moyen-Orient. Après la Tunisie et le Kenya, l’Arabie Saoudite est notre prochaine étape. Côté produit, on mise sur l’IA, l’omnicanal et les intégrations e-commerce avancées.

Quel conseil donneriez-vous à une équipe qui souhaite lancer une solution de marketing conversationnel ?

Commencez simplement. Choisissez un canal, un cas d’usage, et excellez dessus. Et surtout : parlez constamment à vos utilisateurs. Ce sont eux qui vous donneront la vérité du marché.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • BuzzBip est une startup tunisienne spécialisée dans le marketing conversationnel automatisé.
  • Sa solution combine chatbots intelligents, segmentation fine et intégration e-commerce.
  • Chaque interaction est déclenchée par un signal client (clic, inactivité, panier abandonné…).
  • Résultat : moins de messages, plus de conversions, plus de chiffre d’affaires.
  • Active en Tunisie et au Kenya, BuzzBip prépare son lancement en Arabie Saoudite.
  • Objectif : devenir un acteur de référence en Afrique et au Moyen-Orient.

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Mahjoub Guerfali n’est plus : le tourisme tunisien perd l’une de ses figures emblématiques

Le secteur du tourisme tunisien est en deuil suite à la disparition, ce jour, de Mahjoub Guerfali, l’une des figures emblématiques de l’administration.

Ancien directeur général de l’ONTT de 1988 à 1991, puis à la tête de l’Office national de l’artisanat (ONA), Mahjoub Guerfali a marqué de son empreinte des décennies d’action publique au service de la promotion touristique de la Tunisie.

Mais son engagement ne s’arrêtait pas à l’administration. Il fut aussi une figure sportive reconnue, notamment au Club sportif de Hammam Lif, avec lequel il remporta le championnat de Tunisie de handball lors de la saison 1962/63.

L’histoire retiendra également son rôle précoce dans le militantisme étudiant : il fut l’un des pères fondateurs de l’UGET (Union Générale des Étudiants de Tunisie) au début des années 1950. Jusqu’à récemment encore, il restait actif au sein de l’ATDT, l’Association des anciens du tourisme, témoignant d’un attachement indéfectible à la profession.

En cette douloureuse circonstance, nous présentons nos condoléances les plus sincères à sa famille.

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Halima Khouaja aux commandes de Tunisair

Halima Khouaja, officiellement chargée par le ministère du Transport de la direction générale de Tunisair.

Si sa nomination a été annoncée hier soir, la décision avait déjà été entérinée le 1er novembre lors du conseil d’administration de la compagnie.  La nouvelle responsable du transporteur national occupait depuis juin 2023 le poste de directrice générale de la filiale Tunisair Handling. Elle est cependant issue de la douane, secteur dans lequel elle a passé l’essentiel de sa carrière et où elle a atteint le grade de général.

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