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La course à l’IA bat son plein dans le monde du renseignement

À un moment charnière de l’histoire technologique mondiale, le lancement par l’entreprise chinoise DeepSeek d’un grand modèle de langage*, considéré comme l’un des meilleurs au monde, a coïncidé avec l’investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis sonnant ainsi l’alarme dans les milieux du renseignement américain. Les Américains craignent non seulement de perdre la pole position en matière d’intelligence artificielle (IA) mais aussi son utilisation dans le monde du renseignement.  (Illustration : Ben Jones).

Imed Bahri

Le magazine britannique The Economist rapporte dans une enquête consacrée à la course à l’IA dans le domaine du renseignement que Trump a qualifié le lancement du grand modèle de langage de DeepSeek de «signal d’alarme» tandis que Mark Warner, vice-président de la commission sénatoriale du renseignement, a reconnu que la communauté du renseignement américain était «surprise» par la rapidité des progrès de la Chine. 

L’année dernière, l’administration Biden a exprimé sa crainte que les espions et les soldats chinois ne dépassent l’adoption rapide de l’IA et a lancé un plan d’urgence pour renforcer la dépendance des secteurs du renseignement et de l’armée à cette technologie.

The Economist explique que le plan prévoit notamment d’ordonner au Département de la Défense américain (le Pentagone), aux agences de renseignement et au Département de l’Énergie (responsable de la production d’armes nucléaires) d’intensifier leurs expérimentations avec les derniers modèles d’IA et de renforcer leur coopération avec des laboratoires privés de premier plan tels qu’Anthropic, Google DeepMind et OpenAI.

Washington met le paquet

Concrètement, le 14 juillet, le Pentagone a attribué des contrats d’une valeur maximale de 200 millions de dollars chacun à ces entreprises, ainsi qu’à XAI, propriété du milliardaire Elon Musk, pour développer des modèles d’IA agentique capables de prendre des décisions, d’apprendre en continu des interactions et d’effectuer plusieurs tâches en les décomposant en étapes et de contrôler d’autres appareils tels que des ordinateurs ou des véhicules.

Toutefois, cette course, selon The Economist, ne se limite pas au Pentagone. Les modèles d’IA se répandent rapidement au sein des agences de renseignement, utilisés pour analyser des données classifiées et interagir avec des informations sensibles.

Des entreprises ont également développé des versions modifiées de leurs modèles, capables de gérer des documents classifiés, de maîtriser des langues et dialectes sensibles aux besoins du renseignement et de les exécuter sur des serveurs déconnectés de l’Internet public.

En janvier dernier, Microsoft a annoncé que 26 de ses produits de cloud computing avaient été approuvés pour une utilisation par les agences de renseignement.

En juin, Anthropic a annoncé le lancement de Claude Gov, un nouveau chatbot spécialement conçu pour l’armée et les agences de renseignement américaines. L’entreprise a souligné qu’il était déjà largement utilisé par toutes les agences de renseignement américaines, aux côtés d’autres modèles issus de laboratoires concurrents.

D’autres nations s’engouffrent dans la brèche

Les États-Unis ne sont pas les seuls à suivre cette évolution. Le magazine rapporte que la Grande-Bretagne cherche à rattraper le train en marche et cite une source britannique haut placée qui a confirmé, sous couvert d’anonymat, que tous les membres de la communauté du renseignement du pays avaient désormais accès à des modèles de langage hautement classifiés.

En Europe, l’entreprise française Mistral, leader et quasi unique entreprise d’IA en Europe, s’est associée à l’Agence militaire d’intelligence artificielle du pays pour développer le modèle Saba, entraîné à partir de données du Moyen-Orient et d’Asie du Sud et parlant couramment l’arabe et d’autres langues régionales comme le tamoul.

En Israël, le média +972 Magazine a rapporté que l’utilisation du modèle GPT-4 d’OpenAI par l’armée a été multipliée par 20 depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, ce qui témoigne de l’adoption rapide de ces modèles dans des contextes militaires réels.

Malgré cette activité frénétique, les experts du secteur reconnaissent que l’adoption de l’IA par les agences de sécurité reste modeste. Katrina Mulligan, responsable des partenariats de sécurité chez OpenAI, affirme que l’adoption de l’IA n’a pas encore atteint le niveau souhaité.

Même avec des pôles d’excellence, comme l’Agence nationale de sécurité américaine, de nombreuses agences restent à la traîne, soit parce qu’elles ont conçu leurs propres systèmes d’exploitation soit en raison de la prudence bureaucratique à adopter des mises à jour rapides des modèles courants.

Refonte de la mission de renseignement

Certains experts estiment que la véritable transformation ne réside pas dans la seule utilisation des chatbots mais dans la refonte de la mission de renseignement elle-même, comme le souligne Tarun Chhabra, ancien fonctionnaire du Conseil national de sécurité et actuel directeur de la politique de sécurité chez Anthropic.

D’autre part, les organismes de recherche mettent en garde contre les attentes excessives placées dans ces modèles. Le docteur Richard Carter de l’Institut Alan Turing en Grande-Bretagne estime que le principal problème réside dans les «hallucinations» que produisent les modèles –des réponses inexactes ou trompeuses– qui constituent un risque majeur dans un environnement exigeant une fiabilité absolue. Le taux d’hallucination dans le dernier modèle d’IA produit par OpenAI a atteint environ 8%, un taux supérieur aux modèles précédents.

Selon The Economist, ces inquiétudes s’inscrivent dans les réserves des fondateurs du projet, notamment au sein d’agences comme le Service britannique de renseignement et de sécurité (GCHQ), qui compte parmi ses ingénieurs des personnes sceptiques face aux nouvelles technologies non testées.

Cela rejoint un débat plus large sur l’avenir de l’IA. Le docteur Carter fait partie de ceux qui estiment que la structure des modèles de langage général actuels n’est pas adaptée au type de raisonnement causal qui leur permet une compréhension solide du monde. Selon lui, la priorité des agences de renseignement devrait être d’inciter les laboratoires à développer de nouveaux modèles basés sur des styles de pensée et de raisonnement différents.

Inquiétudes quant à la supériorité de la Chine

Malgré la réticence des institutions occidentales, les inquiétudes grandissent quant à la supériorité potentielle de la Chine. Philip Reiner, de l’Institut pour la sécurité et la technologie de la Silicon Valley, déclare: «Nous ignorons encore dans quelle mesure la Chine utilisera DeepSeek dans les domaines militaire et du renseignement. L’absence de contraintes éthiques strictes de la Chine pourrait lui permettre d’extraire des informations plus pertinentes plus rapidement»

Face à ces inquiétudes, le 23 juillet, l’administration Trump a ordonné au ministère de la Défense et aux agences de renseignement de procéder à des évaluations périodiques du niveau d’adoption de l’IA au sein des institutions de sécurité américaines par rapport à des concurrents comme la Chine et de développer un mécanisme d’adaptation continue.

Les observateurs s’accordent presque sur un point fondamental: le plus grand danger ne réside pas dans la précipitation des États-Unis à adopter l’IA mais dans le fait que leurs institutions restent bloquées dans leurs vieux schémas bureaucratiques.

«Ce qui m’inquiète vraiment, c’est que nous gagnions la course à l’intelligence artificielle générale (IAG) mais perdions celle de son adoption effective», déclare Katrina Mulligan.

* Le modèle de langage est un type d’intelligence artificielle conçu pour comprendre, générer et traiter le langage humain.

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Bigtech Africa Expo 2025 | Tunis, plateforme pour le networking high-tech

Tunis deviendra l’épicentre de la technologie africaine en accueillant, du 9 au 11 septembre 2025, au Palais des Expositions du Kram, la deuxième édition de Bigtech Africa Expo 2025, le plus grand salon du continent dédié à l’innovation, à l’intelligence artificielle et aux startups.

Les organisateurs tablent sur plus de 12 000 participants venus de 12 pays.

Sur 10 000 mètres carrés, le salon réunira près de 200 startups et exposants, 50 investisseurs africains et internationaux et une centaine d’experts.

Les secteurs couverts incluent la santé, l’agriculture, la finance numérique, l’intelligence artificielle, l’éducation, l’énergie et la cybersécurité.

Fort du succès de sa première édition, BigTech 2025 vise à renforcer le rôle de l’Afrique en tant que pôle technologique mondial, en favorisant les échanges entre entrepreneurs, investisseurs et décideurs politiques.

Le salon se veut une plateforme incontournable de réseautage, de partage des connaissances et d’accélération de la transformation numérique sur le continent. C’est l’occasion de favoriser la collaboration et d’ouvrir de nouvelles opportunités commerciales aux startups africaines à l’international.

En accueillant cet événement, la Tunisie consolide son statut de pôle de talents et d’innovation, attirant des acteurs clés de l’écosystème technologique.

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BIGTECH 2025 en Tunisie : 12 000 participants attendus pour l’événement tech de référence en Afrique

La Tunisie s’apprête à devenir l’épicentre de la technologie africaine en accueillant la deuxième édition du BIGTECH Africa Expo 2025, le plus grand salon dédié à l’innovation, à l’intelligence artificielle et aux start-ups du continent.

L’événement se tiendra du 9 au 11 septembre 2025 au Palais des Expositions du Kram, avec plus de 12 mille participants attendus, venant de 12 pays. Organisé sur une superficie de dix mille mètres carrés, le salon réunira près de 200 start-ups et exposants, 50 investisseurs africains et internationaux, ainsi qu’une centaine d’experts de renom. Les secteurs clés mis en avant incluront la santé, l’agriculture, la finance numérique, l’IA, l’éducation, l’énergie et la cybersécurité.

Fort du succès de sa première édition, BIGTECH 2025 ambitionne de renforcer la position de l’Afrique comme hub technologique mondial, en facilitant les échanges entre entrepreneurs, investisseurs et décideurs publics.

Le salon se présente comme une plateforme incontournable pour le networking, le partage de connaissances et l’accélération de la transformation numérique sur le continent. En abritant ce salon, la Tunisie consolide son statut de carrefour des talents et des innovations, attirant les acteurs majeurs de l’écosystème tech.

Selon les organisateurs, BIGTECH 2025 vise à stimuler les collaborations et à ouvrir de nouvelles perspectives économiques pour les start-ups africaines à l’échelle internationale.

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La Tunisie Qui Gagne : Comment BuzzBip permet-il aux marques de parler aux bons clients au bon moment ?

Devons-nous de nouveau insister sur l’importance des jeunes startups dans le développement économique en créant des emplois, stimulant la transformation numérique et en répondent à des besoins nouveaux ou mal satisfaits ?  Les Startup sont de véritables catalyseurs de croissance, participant activement à la dynamisation des écosystèmes nationaux et régionaux. C’est le cas de BuzzBip, partie d’un projet de digitalisation des commerces en Tunisie.  BuzzBip s’est rapidement positionnée sur un enjeu plus stratégique : la conversion dans l’e-commerce via des messages ciblés, conversationnels et automatisés.

Rencontre avec Mhamed Ali Ben Mahmoud cofondateur, qui dévoile dans l’entretien ci-après les coulisses de cette solution qui séduit de plus en plus d’acteurs en Afrique et au Moyen-Orient.

Quelle a été l’étincelle initiale qui a donné naissance à BuzzBip ?

Tout a commencé avec Walid, mon cofondateur. On voulait aider les petits commerçants tunisiens à digitaliser leur marketing grâce à des QR codes, pour capter les données clients et créer du lien. Mais très vite, on a constaté que le marché n’était pas prêt. En écoutant les besoins du terrain, sur une urgence identifiée bien plus forte : permettre aux e-commerçants de mieux interagir avec leurs clients. C’est là qu’est née BuzzBip, une plateforme simple qui booste les ventes en envoyant le bon message, à la bonne personne, au bon moment.

« C’est en écoutant les petits commerçants que nous avons compris l’urgence d’un marketing plus humain, plus ciblé. »

Vous insistez sur la « segmentation » des bases e-commerce. Comment la définir-vous et quels sont les bénéfices concrets ?

Chez BuzzBip, la segmentation ne se limite pas à des filtres classiques. C’est une lecture fine et intelligente du comportement d’achat : fréquence d’achat, panier moyen, produits préférés, abandons de panier… Par exemple, un client qui revient tous les 15 jours, ou un autre qui clique souvent sur des chaussures sans jamais acheter : les identifier, les comprendre, et ensuite leur adresser un message ultra personnalisé. Résultat : moins de messages, mais beaucoup plus de pertinence et des conversions qui explosent.

En quoi l’intelligence de vos chatbots se distingue-t-elle de celle de vos concurrents ?

Nos bots ne se contentent pas de répondre : ils anticipent. Ils comprennent le contexte, les préférences du client, son historique d’achat… et proposent des actions concrètes qui conduisent à l’achat. Ils sont connectés aux outils e-commerce, CRM, réseaux sociaux, pour un parcours fluide. Et surtout, on les conçoit avec un seul objectif : générer des ventes. C’est notre ADN.

« La technologie n’est pas là pour remplacer la relation, mais pour la rendre plus juste et plus fluide. »

Pourriez-vous nous décrire le parcours type d’un consommateur qui interagit avec BuzzBip ?

Prenons l’exemple d’une boutique de prêt-à-porter : une cliente clique sur une pub Instagram, atterrit sur WhatsApp, le bot lui pose trois questions (taille, couleur, style), lui propose trois produits disponibles. Elle en choisit un, reçoit un lien de paiement, valide sa commande. Elle reçoit ensuite une confirmation par WhatsApp. Quelques jours plus tard, le bot lui demande si elle est satisfaite, puis lui recommande une nouvelle pièce. Tout est fluide, automatique, mais toujours personnalisé et humain.

Comment transformez-vous une interaction froide en une relation de confiance durable ?

Nous ne faisons pas de démarchage téléphonique classique. Chaque message est déclenché par un signal : un panier abandonné, une inactivité, un retour sur le site… Et nos échanges sont utiles, jamais intrusifs. Lorsqu’un message est bien ciblé et arrive au bon moment, la relation de confiance s’installe naturellement.

« Un bon message ne s’impose pas, il répond à un besoin que le client n’a pas encore formulé. »

Quelles sont vos principales mesures pour évaluer l’efficacité des campagnes ?

On suit tout : taux de clic, taux de réponse, taux de conversion, panier moyen… Mais notre KPI phare reste le chiffre d’affaires généré par campagne. C’est ce qui compte vraiment pour nos clients.

Quels sont vos marchés prioritaires aujourd’hui ?

Nos clients sont des e-commerçants, des marques, des PME, mais aussi des agences souhaitant proposer une solution efficace à leurs clients. Nous sommes actifs en Tunisie, venons de lancer le Kenya grâce au soutien de RedStart, et préparons notre déploiement en Arabie Saoudite avec E3 Ventures. Notre priorité, ce sont les marchés émergents, là où chaque conversion compte.

« Trop de messages tuent l’attention. La clé, c’est la pertinence, pas la quantité. »

Comment assurer-vous la protection des données personnelles ?

La sécurité et la conformité sont fondamentales pour nous. Toutes les données sont enregistrées avec consentement, sécurisées, traçables. Les utilisateurs peuvent à tout moment modifier ou supprimer leurs données. Nos infrastructures respectent les normes internationales.

Avez-vous des exemples concrets de retours clients ?

Oui, un exemple marquant est celui d’Arkan.tn : pour chaque dinar investi, ils en récupèrent 65. Ce type de retour nous motive chaque jour. Nos solutions créent une vraie valeur ajoutée, bien au-delà des simples clics.

Quel est votre modèle économique ?

Nous fonctionnons sur un modèle simple : un abonnement mensuel, plus des frais variables selon les volumes. Nous proposons également des offres spécifiques pour les agences, ainsi qu’un accompagnement premium pour les grandes marques. Pas de surprise, pas de coûts cachés.

Comment voyez-vous faire évoluer la relation client-marque avec l’essor de l’IA et des réseaux sociaux ?

Les clients veulent des réponses rapides, mais personnalisées. L’IA rend cela possible : elle permet d’écouter, de comprendre, d’agir. À l’avenir, les marques qui réussiront seront celles qui sauront parler « juste », et non pas simplement « plus ».

« Ce sont les signaux faibles — un clic, une absence — qui racontent le plus sur nos comportements. »

Quelles sont vos ambitions à moyen terme ?

Nous voulons devenir le leader du marketing conversationnel en Afrique et au Moyen-Orient. Après la Tunisie et le Kenya, l’Arabie Saoudite est notre prochaine étape. Côté produit, on mise sur l’IA, l’omnicanal et les intégrations e-commerce avancées.

Quel conseil donneriez-vous à une équipe qui souhaite lancer une solution de marketing conversationnel ?

Commencez simplement. Choisissez un canal, un cas d’usage, et excellez dessus. Et surtout : parlez constamment à vos utilisateurs. Ce sont eux qui vous donneront la vérité du marché.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • BuzzBip est une startup tunisienne spécialisée dans le marketing conversationnel automatisé.
  • Sa solution combine chatbots intelligents, segmentation fine et intégration e-commerce.
  • Chaque interaction est déclenchée par un signal client (clic, inactivité, panier abandonné…).
  • Résultat : moins de messages, plus de conversions, plus de chiffre d’affaires.
  • Active en Tunisie et au Kenya, BuzzBip prépare son lancement en Arabie Saoudite.
  • Objectif : devenir un acteur de référence en Afrique et au Moyen-Orient.

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Dubaï lance la première famille émiratie virtuelle propulsée par l’intelligence artificielle

La Digital Dubai Authority a annoncé le lancement de la toute première famille émiratie virtuelle soutenue par l’intelligence artificielle. Cette initiative vise à créer une interface interactive qui incarne la société émiratie, reflète ses aspirations et transmet la vision d’un avenir plus intelligent et durable. Elle servira également de relais pour diffuser les messages gouvernementaux et de sensibilisation de manière plus proche et accessible au grand public.

Ce projet innovant, qui s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique de l’émirat, ambitionne de présenter les services digitaux de Dubaï de façon ludique et adaptée à tous les segments de la population. L’idée est de rapprocher les citoyens des services publics numériques à travers un format familier et engageant.

Dans les prochaines étapes, d’autres personnages viendront compléter cette famille virtuelle, dont un père, une mère et un frère. L’objectif est de constituer un modèle numérique complet d’une famille émiratie, capable de communiquer efficacement sur les services digitaux à travers des technologies d’IA et l’exploitation de données avancées.

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Tunisie-Arabie Saoudite | Alliance cerveaux-capitaux pour développer l’IA arabe

Comment le Public Investment Fund (PIF) saoudien, qui investit massivement dans l’Intelligence artificielle (IA), peut-il transformer la Tunisie en Silicon Valley du Maghreb et créer une souveraineté numérique panarabe.

Naâmen Bouhamed *

La Tunisie forme 8 000 ingénieurs IA par an (dont 38% de femmes, record mondial), publie plus de recherches IA que tous les pays du Golfe réunis (Nature Index), et voit ses startups lever 120 millions de dollars US (M$) depuis 2020.

Pourtant, 83% de ses cerveaux fuient vers l’Europe ou l’Amérique.

Solution clé : le PIF saoudien a 40 milliards de dollars pour l’IA. La Tunisie a les cerveaux. Leur mariage stratégique peut faire émerger un écosystème arabe disruptif.

Les atouts complémentaires (schéma proposé par IA DeepSeek) :

Projets concrets pour une alliance gagnant-gagnant :

1. Fonds « Brain & Brawn » (1 Md$)

Objectif : fixer les talents en Tunisie via → Salaires hybrides : 70% payés par employeur local + 30% par le PIF (contre engagement 5 ans) → Équity-for-Skills : cession d’actions des startups tunisiennes au PIF en échange de financement.

Impact : réduction de 60% de la fuite des cerveaux (modèle BCG).

2. Réseau de Centres d’excellence thématiques (schéma proposé par IA DeepSeek) :

3- Plateforme Halal Valley

Siège : Tunis (ingénierie) + Riyad (commercialisation).

Fonctions : → Labellisation Halal Tech pour l’IA éthique → Marketplace de services IA pour le monde musulman (1,8 Md de consommateurs) → Accélérateur commun startups tuniso-saoudiennes.

Simulation d’une feuille de route financière (schéma proposé par IA DeepSeek) :

Modèle économique : 15% des revenus reversés au PIF pendant 10 ans

Les Gains Géostratégiques

Pour la Tunisie → Transformation de la fuite des cerveaux en exportation de services IA (objectif : 2Mds$/an) → Ancrage comme hub africain de la deep tech.

Pour l’Arabie saoudite → Accès à des compétences premium à coût compétitif (économie : 400M$/an vs recrutement occidental) → Diversification économique hors pétrole via la propriété intellectuelle tunisienne.

Pour le Monde arabe → Souveraineté numérique (Modèles LLM en arabe, normes éthiques islamiques) → Émergence d’un 3e pôle IA mondial (devant l’Europe, derrière les Etats-Unis et la Chine).

Les pièges à éviter

Protection des intérêts tunisiens → Limiter la prise de participation du PIF à 35% dans les startups → Garantir le transfert technologique via des comités scientifiques mixtes

Agilité vs mégaprojets : «Pas de Neom à la tunisienne : privilégier 100 pépites agiles plutôt qu’un éléphant blanc» (Olfa Nasraoui, experte en IA éthique, Professor of Computer Science & Engineering, University of Louisville, USA).

Témoignage prophétique : «Avec 1% des fonds IA du PIF, la Tunisie pourrait former 50 000 experts et générer 15 licornes. C’est le meilleur ROI géopolitique du siècle » (Karim Beguir, Ceo d’InstaDeep (racheté par BioNTech pour 682M$).

Conclusion

L’alliance Tunisie-PIF n’est pas une option, mais une nécessité stratégique. La Tunisie y gagne en infrastructures et ancrage de ses talents. Le PIF y acquiert une agilité technologique et légitimité panarabe. Et le monde arabe y construit son indépendance numérique.

Cette complémentarité cerveaux/capitaux pourrait écrire l’une des plus belles réussites technologiques du 21e siècle : l’émergence d’un Silicon Valley arabe, irrigué par les cerveaux tunisiens et les pétrodollars saoudiens.

* International business consultant. Ceo Alwen International -France (article écrit en collaboration avec DeepSeek IA).

Précédent article de l’auteur sur le même sujet :

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L’Arabie saoudite et la construction de l’Opep arabe de l’IA

A la suite de la visite d’Elon Musk à Riyadh, l’Arabie Saoudite, via le Public Investment Fund (Pif), mène une stratégie d’investissement dans l’intelligence artificielle (IA) ambitieuse et multidimensionnelle, visant à passer d’une économie pétrolière à un leadership technologique d’ici 2030. Pour piloter cette stratégie, le Pif, qui investit massivement dans l’IA, a lancé Humain, une filiale spécialisée dans ce secteur de pointe.

Naâmen Bouhamed *

Humain prévoit de lancer un fonds de capital-risque de 10 milliards de dollars pour soutenir la croissance technologique mondiale dans le domaine de l’IA et le Pif œuvre à faire de l’Arabie saoudite un pôle mondial de l’IA, en stimulant l’innovation et en attirant les meilleurs talents dans ce secteur. 
Investir des milliards de dollars dans l’infrastructure IA sans développer de talents humains revient à construire un porte-avions… sans pilotes ni ingénieurs. Les données (McKinsey) montrent que les projets IA échouent dans 70% des cas par manque de compétences et non par manque de calcul. Cela veut dire que la bataille du siècle sera remportée par l’intelligence collective donc par l’homme et non par la puissance brute des machines.
La création d’un «Opep de l’IA arabe» pourrait être l’une des solutions pour faire de l’Arabie Saoudite le 3e pôle mondial de l’IA dernière les Etats-Unis et la Chine.
La création d’un réseau de partenariat dans les universités arabes déjà en pointe que sont déjà celles de la Tunisie et de l’Égypte, créera un véritable écosystème vertueux, ouvert à tous et donnant accès aux investissements du Pif à tout l’écosystème des startups innovantes de la région.

Alors que les États ou les blocs économiques et industriels leaders mondiaux, Etats-Unis, Chine, Europe, Russie et l’Inde, tout comme l’Arabie Saoudite, rivalisent pour investir des milliards de dollars dans des supercalculateurs et des data centers, un angle mort stratégique menace la course de l’Arabie Saoudite à la suprématie technologique : l’oubli des cerveaux qui donneront vie aux machines.

Sans investissement massif dans la formation des ingénieurs, mathématiciens et chercheurs, les infrastructures ne seront que des coquilles vides – et la bataille géo-économique du siècle pourrait être perdue d’avance.

Pourtant, comme le souligne le Dr. Pr. Yann LeCun, directeur scientifique IA chez Meta : «Un GPU coûte 10 000 dollars. Un cerveau capable de l’exploiter : 10 millions de dollars sur une carrière.»

L’Arabie Saoudite a investi plus de 500 millions de dollars dans un supercalculateur (Shaheen III). Problème : seulement 2% des chercheurs saoudiens sont qualifiés en IA. Résultat : dépendance des experts étrangers et retards chroniques.

La pénurie stratégique qui change la donne géopolitique

La Chine  forme 1,2 million d’ingénieurs IA/an via ses «Universités IA» (dont 35 dédiées).

Les États-Unis attirent 60% des talents mondiaux, avec un salaire annuel moyen de 450 000 dollars chez OpenAI. Meta vient d’offrir entre 30 à 100 million de dollars de salaire sur 3 ans aux meilleurs ingénieurs et chercheurs IA!

L’Europe compte 70 000 postes non pourvus en IA en 2025 (étude McKinsey) malgré ses importantes  infrastructures. Conséquence : un data center européen est 40% moins productif qu’un équivalent américain par manque d’experts (rapport EU Tech).

La limite des infrastructures sans expertise humaine

Des «cathédrales vides» : des supercalculateurs ou data centers ultrapuissants restent inutiles sans 1- des cerveaux capables de concevoir des algorithmes innovants ; 2- des chercheurs pour repousser les limites théoriques ; 3- des ingénieurs pour optimiser l’exploitation ; 4- des développeurs pour créer des applications pertinentes

Exemple concret : un centre de calcul dédié au LLM (comme ceux d’OpenAI) consomme des mégawatts… mais sa valeur provient à 90% des chercheurs qui ont entraîné les modèles et résolu des problèmes complexes comme l’alignement ou l’inférence efficace.

Comment bâtir l’écosystème humain ?

Il s’agit, concrètement, de lancer «Beit Al-Hikma» du 21e siècle (à l’instar de celle de Bagdad au 12e siècle) à Riyadh en ce 21e siècle.

1- Une révolution éducative : intégrer les mathématiques du Deep Learning dès le lycée et tripler les masters spécialisés (exemple : programme «AI for Humanity»).

2- Des partenariats industrie-universités sur le modèle allemand : Fraunhofer Society (R&D appliquée).

3- Une attractivité d’urgence en délivrant des visas IA accélérés (comme le French Tech Visa) et en créant des centres de recherche trans-disciplinaires (IA + santé/écologie/agriculture/ industries/éducation…).

Le grand enseignement

«Construire des data centers sans former de talents, c’est comme offrir un violon Stradivarius à un enfant sans professeur de musique : l’instrument restera muet», a déclaré le professeur Fei-Fei Li de l’Université de Stanford. Car la vraie bataille ne se gagne pas avec des puces, mais avec des cerveaux. Les pays qui l’auront compris feront de leur jeunesse le premier budget de souveraineté du siècle.

Un pays qui investit dans des GPU sans former de spécialistes va devoir 1- importer des compétences à prix d’or ; 2- sous-utiliser ses infrastructures ; et 3- dépendre technologiquement de l’étranger.

Les chiffres clés et les engagements financiers

Fonds publics : → 40 milliards de dollars alloués à l’IA via le fonds souverain Pif en 2024. → 1,2 milliard de dollars pour l’initiative «Saudi Data and AI Authority» (SDAIA).

Projets structurants : → Neom: 500 millions de dollars pour laCognitive City alimentée par IA. → Kaust(Université des Sciences) : 200 millions de dollars/an pour la recherche en IA.

Les axes stratégiques majeurs

a) Infrastructures physiques :

  • supercalculateurs : → Shaheen III (7e mondial en puissance) dédié à la R&D IA. → Cloud souverain : partenariat avec Alibaba Cloud (Dammam Data Hub);
  • centres d’excellence : → National Center for AI (Riyad) : 10 000 GPU NVIDIA. → AI Garage à Kaust: incubation de 120 startups.

b) Formation & attraction de talents

  • Saudi AI Scholarships : → Bourses pour 5 000 étudiants dans des universités Ivy League. Mais l’Arabie Saoudite devrait investir dans les universités arabes en priorité
  • Ville «Éducation» à Qiddiya : → Campus dédié à l’IA en partenariat avec l’Université de Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT).

La Tunisie et l’Egypte peuvent être aussi des partenaires de haute expertise de formation.

  • Salaire Premium : → +70% par rapport au marché pour les experts IA (ex : 450 000 dollars/an). Des visas ouvert Saudi-Tunisia ou Saudi-Egypt pourront offrir des milliers de talents aux 3 pays et valoriser la chaine des valeurs 100% arabe et multilingue.

c) Investissements internationaux

  • Partenariats clés : → 1 milliard de dollars dans SenseTime (Chine) pour l’IA visuelle. → 2 milliards de dollars dans le fonds Prosperity7 (VC de Aramco).
  • Acquisitions : → rachat de la société de robotique UISEE (Chine) en 2023.
  • Dépendance aux expatriés : + 85% (OCDE 2024).
  • Pénurie locale : seulement 2 500 ingénieurs IA saoudiens formés/an.
  • Contraintes culturelles : limites sur l’utilisation des données personnelles.
  • Concurrence régionale : les Émirats arabes unis (G42, Falcon AI) sont plus avancés en écosystème d’infrastructure.

Les perspectives critiques

«L’Arabie Saoudite achète des cartes IA, mais peut-elle en écrire le code ?» lit-on dans la MIT Technology Review, 2025.

  • Succès si : → Transition réussie des «pétrodollars vers les data dollars». → Ancrage régional des talents (objectif : 40% de Saoudiens dans les projets IA d’ici 2030).
  • Risques majeurs : → «Effet mirage» : infrastructures sous-utilisées sans expertise locale. → Sanctions technologiques (tensions USA-Chine sur les puces).

Conclusion :

L’Arabie saoudite mise sur une stratégie financière agressive pour compenser son retard initial. Son atout clé reste sa capacité d’investissement massif en infrastructure, mais sa pérennité dépendra de sa capacité à : 1- sédentariser les talents internationaux; 2- accélérer la formation locale ou en partenariat avec les pays arabes (Tunisie, Egypte…) ; 3- diversifier les applications au-delà du pétrole (santé, logistique, agritech, éducation, tourisme…).

La réussite transformerait le royaume d’Arabie en puissance IA incontournable entre l’Asie et l’Occident. L’échec créerait un «musée technologique» à grande échelle.

Avec quel pays arabes et musulmans l’Arabie Saoudite pourrait-elle construire des partenariats de formation en IA et construire un écosystème à haute valeur ajouté? IA Arabe : Tunisie, Maroc, Egypte, Jordanie ou encore Algérie! Sinon IA «halal» : Malaisie, Indonésie…

1. Tunisie : 1er réservoir de talents en Afrique

  • Pourquoi ? → Meilleur ratio qualité/coût des ingénieurs IA arabes → Expertise en R&D.
  • InstaDeep (part of BioNTech): Tunis-born AI firm solving industrial challenges (e.g., logistics, biotech).
  • DeepArt: AI-powered creative tools.
  • Tilli: Child-focused AI educational platforms.
  • Datavora (Tunis/Paris) AI-powered e-commerce intelligence (pricing, competitor tracking.
  • Welov :AI video analytics for retail (customer behavior tracking).
  • DeepArt (now part of Eyesee): Visual AI for art generation & brand marketing.

Key Research Institutions in Tunisia :

  • CES Lab (University of Sfax): Specializes in AI, NLP, and computer vision.
  • Riadi Lab (Ensi, Manouba) focuses on machine learning and big data.
  • Soie Research Group (ISG Tunis): works on AI-driven decision systems.

2. Égypte : le marché et la main-d’œuvre

  • Pourquoi ? → Plus grand bassin de diplômés Stem du monde arabe (150 000/an) → Marché domestique de 110 millions de consommateurs.

Quelques leaders :

  1. Rology :AI-powered teleradiology platform connecting hospitals with global radiologists.
  2. DXwand : Arabic-language AI chatbots and voice assistants for enterprises.
  3. Synapse Analytics :end-to-end AI solutions for finance, retail, and healthcare.
  4. DeepVision AI : computer vision for retail security, shelf analytics, and industrial automation

Rising innovators & startups :

  1. Shaghalni (AgriTech) : AI for farm management (satellite imaging + IoT sensors for crop/pest monitoring).
  2. Kencorp AI : HR tech using AI for recruitment, employee sentiment analysis, and retention.
  3. Valify Solutions :AI-driven document processing (contracts, invoices, IDs) with Arabic/English OCR.
  4. DilenyTech (HealthTech) : AI platform for mental health screening (voice/text emotion analysis).

Modèle gagnant : l’Opep arabe de l’IA

«Comme le pétrole dans les années 1960, les données arabes sont une ressource stratégique. Leur valorisation nécessite une alliance des cerveaux et des capitaux», lit-on dans le rapport PwC Middle East 2025.

Impact Attendu : 1- réduction de la fuite des cerveaux de 40% dans les pays partenaires et positionnement du monde arabe comme 3e pôle IA (derrière les Etats-Unis et la Chine et devant l’Europe) ; et 3- création de 500 000 emplois de haute technologie d’ici 2035.

Cette coalition transformerait la dépendance actuelle en souveraineté numérique collective.

* Consultant International France-Middle East, auteur de l’ouvrage Réussir l’export en Arabie saoudite.

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