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Le CRLDHT solidaire avec l’UGTT, ciblée par une tentative d’agression

Dans le communiqué reproduit ci-dessous, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), une Ong tunisienne basée en France, exprime «sa plus vive indignation et sa solidarité pleine et entière» avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui a été la cible hier, jeudi 7 août 2025, d’«une attaque inacceptable contre son siège central à Tunis.»

Des groupes anonymes et organisés ont tenté de pénétrer par la force dans les locaux de l’UGTT à la place Mohamed Ali, brandissant des slogans haineux et hostiles à l’action syndicale, appelant même à la dissolution de la centrale. Ces scènes, d’une extrême gravité, rappellent les agressions orchestrées contre l’UGTT en décembre 2012, menées à l’époque par les milices dites de «protection de la révolution».

Ces faits ne surviennent pas par hasard : ils s’inscrivent dans un climat de répression généralisée, de criminalisation des mouvements sociaux et de l’action civique et d’étouffement méthodique de toutes les formes de contestation. L’attaque a été rendue possible par la levée soudaine des barrages de sécurité aux abords de la place, ce qui soulève de sérieuses interrogations sur le rôle des autorités.

La veille, Kaïs Saïed – en réaction à la grève de 3 jours dans le secteur des transports les 30, 31 juillet et 1er août – avait publiquement accusé les syndicalistes de «trahison», instillant un discours de haine et de désignation qui légitime les attaques physiques contre les institutions représentatives des travailleuses et travailleurs.

Dans le même temps, le gouvernement a suspendu unilatéralement l’ensemble des négociations sociales, rompant les cadres légitimes du dialogue et accentuant la polarisation. Cette séquence ne peut être interprétée autrement que comme une tentative de réduire au silence l’un des derniers contre-pouvoirs du pays.

L’agression survient aussi à un moment particulièrement opportun pour ses instigateurs : en plein été, alors que de nombreux militants sont en congé, que l’attention médiatique est réduite, et que l’organisation elle-même traverse une crise interne avec des désaccords profonds sur sa gouvernance. Mais aucune division, aucun découragement, aucun conflit interne ne saurait justifier l’inaction, le silence ou l’abandon. Ce qui est en jeu dépasse l’état momentané de l’UGTT : c’est l’existence même d’un syndicalisme libre et combatif en Tunisie qui est visée.

Nous saluons la vigilance, la maîtrise et la dignité des syndicalistes et salarié·es qui ont tenu bon face à la provocation. Leur mobilisation pacifique pour défendre leur organisation mérite le respect et le soutien.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté :

  • cette tentative d’agression préméditée et grave,
  • le discours présidentiel haineux et menaçant,
  • la défaillance — voire la complicité — des forces de sécurité,
  • la stratégie gouvernementale de confrontation, de rupture du dialogue, et de désignation de boucs émissaires.

Nous appelons :

  • à l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire indépendante,
  • à la reprise immédiate du dialogue social dans le respect de l’autonomie syndicale,
  • à une mobilisation large des forces syndicales, associatives et démocratiques en Tunisie et au-delà pour défendre le droit syndical.

Nous rappelons que l’UGTT, malgré les tensions, les déviations et les débats internes, reste une structure centrale dans la reconstruction démocratique du pays. Elle doit pouvoir jouer pleinement son rôle pour défendre les droits des salariés, rétablir un climat de libertés et exiger, avec force, la libération de tous les prisonniers politiques et détenus d’opinion.

Le syndicalisme n’est pas un délit. La critique sociale n’est pas une trahison.
L’UGTT n’est pas seule.

Solidarité avec l’UGTT.
Non à la violence politique.
Oui à la liberté syndicale, au dialogue et à la justice sociale.

Paris, le 7 août 2025

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L’UGTT dénonce : « dialogue social rompu et violation flagrante du code du travail»

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a fermement condamné l’annulation de séances de conciliation prévues pour les 4 et 5 août dans les secteurs des transports et de l’agriculture.

La centrale syndicale qualifie cette décision, prise par le ministère des Affaires sociales, de «violation flagrante» du Code du travail, lit-on dans un communiqué publié ce lundi 4 août 2025, suite à la réunion du bureau exécutif de l’UGTT.

Les réunions avec les ministères devaient être consacrées aux conflits sociaux majeurs au sein de la Société Nationale de Transport Interurbain (SNTRI), de la Transtu et de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (Utap).

L’UGTT a par ailleurs affirmé qu’elle ne tolérera aucune entrave au dialogue social, tout en réitérant son soutien inconditionnel aux travailleurs et en réaffirmant son rôle pour les aider à protéger leurs droits et faire face à toute tentative de violation de la Constitution.

Y. N.

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