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Cesao-Cnuced : Nouvelle collaboration en matière de gestion de la dette

Il s’agit d’une initiative financière alignée sur la vision sociale du Président de la République 

La Presse — En convertissant une partie de la dette en investissements productifs, cette initiative pourrait devenir le moteur d’un nouveau cycle de croissance. Mais son impact dépendra d’une application rigoureuse et d’un engagement politique à la hauteur des attentes.

Face à une dette publique qui a franchi les 1 400 milliards de dollars en 2020 dans le monde arabe, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) et la commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (Cesao) viennent de lancer une initiative en vue d’en améliorer la gestion. Le projet veut transformer ce fardeau en levier de développement.

Le projet a été officiellement lancé à Beyrouth lors d’un atelier régional organisé en juillet 2022, consacré à la formulation de stratégies de gestion de la dette et à l’élargissement de la marge de manœuvre budgétaire des États arabes. Il intervient dans un contexte marqué par une augmentation sans précédent des niveaux d’endettement public dans la région, aggravée par des chocs mondiaux simultanés, à savoir la pandémie de Covid-19, le changement climatique, la guerre en Ukraine, ainsi que le resserrement des politiques monétaires dans les économies développées.

Un CMR se penche sur une première liste de projets en Tunisie

C’est dans ce contexte qu’un Conseil ministériel restreint (CMR), présidé par la Cheffe du gouvernement, Mme Sarra Zaafrani Zenzri, s’est tenu ce mardi 5 août 2025. Il a été consacré à l’initiative de la Cesao relative à l’échange de dettes extérieures contre des investissements destinés à la mise en œuvre de projets répondant aux défis climatiques et visant à améliorer les indicateurs économiques, sociaux et environnementaux.

À cet effet, le CMR a examiné une première liste de projets qui seront proposés dans le cadre de cet échange de dettes. Cette liste sera enrichie par d’autres projets, dans le cadre de consultations bilatérales avec les partenaires internationaux, pour concrétiser ladite initiative. Les projets sont issus des propositions émanant des conseils locaux, régionaux et des conseils des districts, dans le cadre de l’élaboration du plan de développement pour la période 2026-2030.

Les projets concernent principalement les domaines suivants : gestion des ressources hydriques, énergies alternatives et renouvelables, traitement des eaux usées, réhabilitation du système forestier et protection du littoral.

Ces projets visent à atteindre plusieurs indicateurs clés de performance : amélioration de l’accès à l’eau potable, traitement renforcé des eaux usées grâce aux nouvelles technologies, augmentation à 35 % de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici à 2030, restauration de l’écosystème forestier, renforcement de la résilience des zones côtières face aux changements climatiques, amélioration du bien-être des populations défavorisées, création d’emplois et investissement dans les Objectifs de développement durable (ODD).

Traduire cette initiative en actions réelles

La Cheffe du gouvernement a affirmé à cette occasion que l’initiative de la Cesao  constitue une opportunité stratégique pour renforcer la viabilité financière de la Tunisie et promouvoir un investissement durable. Elle a souligné son potentiel à concrétiser des projets dans les domaines de la gestion de l’eau, des énergies renouvelables, de la transition écologique et du développement régional, tout en renforçant la résilience du pays face aux défis climatiques.

Elle a précisé que cette démarche, reposant sur des accords intégrés entre pays débiteurs, créanciers et bailleurs de fonds s’inscrit pleinement dans la vision tunisienne d’un modèle économique équitable et indépendant, en rupture avec les logiques traditionnelles de dépendance, et en cohérence avec les orientations présentées par la Tunisie lors de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, tenue à Séville, en Espagne, en juillet 2025.

À l’issue de ses travaux, le Conseil a recommandé d’avancer concrètement dans la mise en œuvre de cette initiative, et de mener à bien les négociations avec les partenaires internationaux concernant le programme type des projets, afin de conclure des accords d’échange de dettes avant la fin de l’année 2025.

L’objectif est de mobiliser des investissements pour des projets de développement destinés à améliorer les conditions de vie dans les régions les plus pauvres et vulnérables, favoriser l’inclusion économique des catégories fragiles, réduire la pauvreté et atténuer les inégalités régionales. Cette orientation s’inscrit dans la continuité de la vision sociale portée par le chef de l’État.

Transformer la contrainte de la dette en levier de développement durable

Dans un contexte mondial marqué par une instabilité croissante et un endettement préoccupant, cette approche innovante qui s’inscrit dans la continuité de la vision sociale portée par le Chef de l’État, permet non seulement de soulager la pression sur les finances publiques, mais aussi de réorienter les ressources vers des secteurs prioritaires, tels que la gestion de l’eau, la transition énergétique, l’adaptation climatique et le développement régional.

Concrètement, cette initiative offre à notre pays plusieurs avantages clés : elle contribue à renforcer la stabilité économique en élargissant l’espace budgétaire, tout en réduisant la dépendance vis-à-vis des mécanismes d’endettement traditionnels. Elle permet également de cibler les investissements vers les régions les plus défavorisées, favorisant ainsi la cohésion sociale et territoriale. L’intégration d’indicateurs de performance mesurables dans la mise en œuvre des projets constitue en outre un gage de transparence et de crédibilité à l’échelle internationale.

Loin d’être une simple réponse conjoncturelle, cette initiative pourrait devenir un catalyseur de transformation économique. Sa réussite dépendra toutefois d’une mise en œuvre rigoureuse, d’un pilotage efficace et d’une volonté politique constante, afin de répondre aux attentes des populations et de garantir un impact réel sur le terrain.

L’UEFA observe le silence sur la cause de la mort d’une star du football palestinien !

L’Union européenne des associations de football (UEFA) aime se présenter comme une organisation « apolitique », mais ses réactions face aux drames du monde trahissent une politique à géométrie variable. Deux récents épisodes en sont l’illustration parfaite.
A cet effet, on souligne que l’international égyptien Mohamed Salah a dénoncé un hommage un peu édulcoré rendu par cette instance sportive à Suleiman Al-Obeid, footballeur palestinien mort dans la bande de Gaza. L’UEFA a bien cité son nom, mais sans préciser qu’il a été tué par des tirs israéliens lors d’une distribution d’aide humanitaire, comme l’affirme la Fédération palestinienne. Salah a notamment demandé à l’UEFA dans un texte posté sur les réseaux sociaux de préciser comment, où et comment Al-Obeid est décédé.
Malheureusement, on caresse au sens du poil quand il s’agit de l’occupant sioniste, car tout le monde le sait, l’UEFA n’a pas hésité à exclure la Russie de toutes compétitions européennes, et ce « jusqu’à la fin de la guerre en Ukraine », Contrairement à l’État hébreu qui a envoyé ad patres plus de 50 mille Palestiniens depuis octobre 2023.
Ce double standard interroge : pourquoi un conflit mérite-t-il une condamnation claire, quand un autre se heurte à des euphémismes et à des omissions ? En voulant ménager certaines parties, l’UEFA envoie un message ambigu : la neutralité n’est pas toujours synonyme de justice, et le silence, parfois, devient un choix politique.

Système éducatif : Kaïs Saïed exige une réforme globale

Face aux retards persistants dans la mise en place du Conseil supérieur de l’Éducation, le Président Kaïs Saïed réitère l’urgence d’une réforme globale du système éducatif national.

Une ambition présidentielle confrontée à l’inertie institutionnelle

La Presse — Le Président de la République a présidé, dans l’après-midi du lundi 4 août, au Palais de Carthage, une réunion regroupant les ministres concernés par la composition du Conseil supérieur de l’Éducation, à savoir ceux chargés de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et des Sports, des Affaires religieuses, de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées, ainsi que des Affaires culturelles. C’est qu’il y a péril en la demeure.

Un projet civilisationnel

Dès l’ouverture de la réunion, le Chef de l’État a souligné l’importance de la réforme du système éducatif, rappelant qu’il n’est nullement fortuit que la Constitution prévoie la création d’un Conseil supérieur de l’Éducation. Ce choix, approuvé par le peuple, traduit une conviction profonde : parmi les réformes majeures à entreprendre, celle de l’éducation constitue l’un des chantiers fondamentaux dans la lutte pour la libération nationale.

Kaïs Saïed a affirmé que cette réforme ne saurait être efficace ni répondre aux attentes du peuple tunisien si elle n’était pas globale. Aucune phase ne peut être abordée isolément, comme cela a pu être le cas par le passé. Il a précisé qu’aucune erreur n’est permise dans ce projet civilisationnel, car la moindre faille pourrait engendrer des conséquences irréparables, privant les victimes de toute chance d’apprendre ou d’accéder à l’emploi, et ce, pendant longtemps.

Le Président a relevé que plusieurs choix opérés par le passé ont non seulement généré des victimes qui méritent aujourd’hui des solutions pour mettre fin à leur souffrance, mais ont également creusé des inégalités qu’une véritable révolution corrective doit abolir. Il a insisté sur la nécessité d’inscrire dès maintenant l’action publique dans une logique conforme à ce processus de rectification, soulignant que de nombreuses décisions antérieures n’y ont pas répondu.

Enfin, il a rappelé que l’enjeu ne se limite pas à l’enseignement scolaire ni à la préparation aux examens, mais concerne une dynamique intégrée incluant les activités menées dans les institutions éducatives telles que les maisons de la Culture et les maisons des jeunes. Ces lieux doivent semer les graines de la pensée Libre et ouvrir la voie à la créativité.

Le Président a affirmé que la pensée nationale libre est le socle de toute créativité, et que les Tunisiennes et les Tunisiens sont capables d’y parvenir, pour peu que les conditions adéquates soient réunies et que la volonté soit ferme pour en faire bénéficier la jeunesse ainsi que ceux qui les encadrent dans toutes les institutions.

Les messages de Carthage en direction de la Kasbah

Par cette réunion, le Président de la République souligne l’importance stratégique de la réforme éducative, qualifiée de «chantier national» et de front prioritaire dans la lutte pour la libération nationale. Le Conseil supérieur de l’Éducation, pourtant inscrit dans la Constitution, n’a toujours pas vu le jour. Le fait même que le Chef de l’État doive rappeler son institutionnalisation aujourd’hui suggère un décalage préoccupant entre les intentions et la réalité.

Le Président a évoqué à ce titre plusieurs tentatives de réforme dans le passé, laissant entendre que la Tunisie s’inscrit dans une longue tradition d’intentions réformatrices souvent non concrétisées. Cette référence historique renforce l’idée que le retard accusé dans la mise en place du Conseil relève d’une continuité de tergiversations et d’ajournements aux lourdes conséquences, notamment pour la jeunesse.

Le Président semble ainsi remettre en cause l’attentisme des institutions concernées. En insistant sur l’impératif d’une réforme globale couvrant toutes les étapes du parcours éducatif, et en mettant l’accent sur l’importance des activités extrascolaires, notamment dans les maisons de la Culture et de la jeunesse, il critique implicitement une approche sectorielle, fragmentée et peu efficace, tout en pointant le décalage entre la volonté politique affichée au sommet de l’État et la lenteur de sa mise en œuvre institutionnelle.

Les compétences du Conseil

Le décret-loi n° 2024-2, portant organisation du Conseil supérieur de l’Éducation et de l’Enseignement, a été publié au Journal officiel de la République tunisienne (Jort) le 16 septembre 2024. Il définit la composition, les compétences et les modalités de fonctionnement dudit Conseil.

Celui-ci doit obligatoirement émettre un avis sur toutes les questions mentionnées à l’article 135 de la Constitution, qui stipule que cette instance «émet son avis sur les grands plans nationaux dans le domaine de l’éducation, de l’enseignement et de la recherche scientifique, de la formation professionnelle et des perspectives d’emploi», ainsi que sur celles soumises par le Président de la République, le président de l’Assemblée des représentants du peuple ou le président du Conseil national des régions et des districts.

En outre, «le Conseil peut se saisir de sa propre initiative des questions ayant trait à ses compétences afin d’y émettre un avis». Il élabore également un rapport annuel sur ses activités, qu’il soumet au président de la République. Ce dernier transmet ensuite le rapport au président de l’Assemblée des représentants du peuple et au président du Conseil national des régions et des districts. Le rapport est aussi publié au Journal officiel de la République tunisienne.

 

«Mafia», «corruption», «dégage» : La colère gronde contre l’Ugtt

Une manifestation a eu lieu hier, jeudi 7 août, devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Place Mohamed-Ali à Tunis. Hommes et femmes, drapés du drapeau national, entonnant l’hymne national, ont scandé des slogans hostiles au syndicat, accusé d’être une « mafia » et le « symbole de la corruption ».

La Presse — Les protestataires ont exigé la dissolution du bureau actuel de l’Union, ainsi que le départ de son secrétaire général, Noureddine Taboubi, qualifié de « lâche ». Ils ont brandi des pancartes dénonçant la « dilapidation de l’argent du peuple » et répété à plusieurs reprises le slogan « Dégage ! ».

L’Ugtt contre-attaque et dénonce une tentative d’assaut

En réaction, l’Ugtt a publié un communiqué au ton ferme, condamnant une « tentative d’intrusion » orchestrée, selon elle, par des « groupes criminels» agissant sur ordre de campagnes de mobilisation. L’organisation a comparé ces agissements aux méthodes des anciennes Ligues de protection de la révolution, affirmant qu’elle entend poursuivre en justice les auteurs présumés de cette tentative d’intrusion.

« Il s’agit d’une manœuvre visant à semer la discorde et la violence dans le pays. Les syndicalistes doivent se mobiliser pour défendre leur organisation », peut-on lire sur la page officielle de l’Ugtt. Et d’ajouter : « Les bâtisseurs de l’Union sont là, prêts à défendre leur organisation face à des bandes expertes en manipulation. Ils tiennent bon, résistent et protègent la centrale syndicale. »

Polémique autour de l’absence de Taboubi

La tension a été exacerbée par une polémique autour du congé pris par Noureddine Taboubi à la veille de la manifestation. Son absence a alimenté les rumeurs sur un possible départ ou une tentative de le remplacer en urgence.

Le porte-parole de l’Ugtt, Sami Tahri, est intervenu pour démentir fermement ces informations. Dans une déclaration radiophonique, il a qualifié ces rumeurs de « fausses et infondées », accusant des « parties hostiles » de chercher à semer la confusion dans les rangs syndicaux et à déstabiliser l’opinion publique. Il a précisé que Taboubi est simplement en congé et qu’il reprendra ses fonctions à l’issue de cette période, tout en n’excluant pas un retour anticipé, vu la gravité de la conjoncture actuelle.

Un dispositif de sécurité a été déployé devant le siège de l’Ugtt afin de prévenir tout débordement et assurer la protection des lieux.

Dans un communiqué publié à l’issue de la manifestation, le bureau exécutif de l’Ugtt, par la voix de son secrétaire général par intérim, Farouk Ayari, a dénoncé ce qu’il a qualifié de «tentative d’agression» du siège de la centrale syndicale par un « gang étranger à l’organisation».

Le syndicat a qualifié aussi cette attaque de « lâche », l’assimilant aux méthodes des anciennes Ligues de protection de la révolution. Il a appelé le ministère public à ouvrir une enquête urgente sur les actes d’agression, de diffamation, de calomnie et d’incitation à la violence survenus ce jour-là. Le communiqué exhorte par ailleurs les syndicalistes à se mobiliser pour défendre leur organisation.

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