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Les dilemmes du concert de Saint Levant : respect des goûts ou quête d’excellence?

Le concert de Saint Levant à Carthage a suscité de vives réactions et divise profondément l’opinion publique. D’un côté, certains défendent son plein droit à se produire sur cette scène mythique, insistant sur la liberté artistique. De l’autre, certains estiment qu’il ne correspond pas à l’envergure des grands noms qui ont marqué cet endroit, tels que Feyrouz, Marcel Khalifa, Eros Ramazzotti, James Brown, les Jackson Five ou encore Rag’n’Bone Man, la liste est bien longue… 

Face à ces critiques, de nombreux internautes ont pris la défense de Saint Levant en appelant à plus de tolérance et à la fin des jugements hâtifs. Selon eux, chacun est libre de ses goûts : si un artiste ou un spectacle ne plaît pas, il suffit de ne pas y prêter attention ou de ne pas y assister. Ils rappellent aussi que le fait de ne plus être jeune n’est pas la faute de la nouvelle génération, et dénoncent fermement l’attitude fermée, voire toxique, qui voudrait imposer ses préférences à tous et priver les festivals de leur diversité.

Cependant, sur un autre plan, Mourad Mathari, fondateur et Promoteur de Jazz à Carthage Fondateur et Gérant de Scoop Organisation, Co Fondateur de Mûsîqât, Producteur exécutif des plus belles éditions du Tabarka Jazz Festival(1997/2004), Fondateur de la start up culturelle Evolutik et de sa plateforme de vente en ligne EazyTick.com et expert du milieu artistique, reste sceptique. Il souligne une problématique importante, souvent ignorée par le public : « Beaucoup d’artistes, bien que largement rémunérés par l’État pour leurs prestations en Tunisie, ont recours au playback ou à des séquences préenregistrées. Le public n’y voit souvent que du feu, mais la question de l’exigence artistique et de la bonne utilisation des fonds publics mérite d’être sérieusement posée. « 

Ainsi, si la liberté et le respect des goûts doivent prévaloir dans le débat, il est essentiel de ne pas perdre de vue la qualité artistique et la transparence dans la gestion des ressources publiques. Le défi reste de trouver un juste équilibre entre ouverture d’esprit et exigence, pour que la scène culturelle tunisienne continue à briller avec intégrité.

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Poutine – Trump : sommet bilatéral imminent dans un contexte diplomatique délicat

La Russie et les États-Unis ont confirmé un accord pour organiser une rencontre bilatérale entre les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump dans les prochains jours, a déclaré Iouri Ouchakov, conseiller du chef du Kremlin, sans préciser de date exacte.

Selon M. Ouchakov, relayé par le média russe RT Today, le lieu a été convenu et la semaine prochaine a été fixée comme repère temporel pour la tenue du sommet, bien que la durée des préparatifs reste incertaine. Il a souligné que l’essentiel est que la réunion soit « réussie et efficace ». Cette annonce intervient après la visite jugée « productive » de l’émissaire spécial américain Steve Witkoff à Moscou, au cours de laquelle un dialogue « utile » et « constructif » a eu lieu entre ce dernier et Vladimir Poutine.

Concernant une éventuelle réunion trilatérale incluant le président ukrainien Volodymyr Zelensky, M. Ouchakov a précisé que cette option, bien que mentionnée par M. Witkoff, n’a pas été commentée ni confirmée par la Russie.

Cette information a été relayée notamment par le média russe RT Today, qui a couvert le communiqué officiel du Kremlin portant sur la préparation de cette rencontre présidentielle.

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CAWTAR : autonomisation des femmes rurales au cœur de l’économie verte et solidaire

Le Centre de la Femme Arabe pour la Formation et la Recherche « CAWTAR » met en œuvre, dans le cadre de ses stratégies et programmes, un projet d’autonomisation économique des femmes rurales exerçant une activité agricole. Fort d’une expérience acquise dans plusieurs pays arabes et certains pays d’Afrique subsaharienne, ce projet s’inscrit dans une logique d’économie verte et circulaire, mettant particulièrement l’accent sur la protection de l’environnement, la préservation de la nature et la gestion durable des ressources, telle que l’eau.

Le coordinateur des projets au sein de CAWTAR, Ahmed Abdennadher, a indiqué que ce projet, financé par le Fonds arabe pour l’économie, est actuellement déployé dans trois pays : la Tunisie, la Jordanie et le Sénégal. Il répond à trois défis sociaux principaux.

Il précise dans ce contexte : “Le premier objectif est d’améliorer les capacités techniques des femmes bénéficiaires, qui travaillent souvent en groupements ou au sein d’ONG féminines. Par exemple, au Sénégal, un projet similaire a permis de renforcer les compétences des femmes dans la gestion et la transformation des produits de la mer, tandis que pour celles qui se consacrent au maraîchage, la formation est adaptée à leurs activités spécifiques.” 

Le deuxième axe vise à développer les compétences personnelles – ou soft skills – des femmes. Au-delà de la formation technique, il est essentiel de renforcer leur leadership féminin, leur connaissance des droits des femmes ainsi que leur éducation financière. Ces femmes doivent comprendre les notions de capital, d’épargne et les possibilités de financement via les banques ou autres structures, afin de gérer efficacement leurs micro-projets.

Il poursuit : “ Le troisième objectif concerne l’implication active des femmes rurales dans la préservation de la nature et la lutte contre les effets du changement climatique. Cela inclut, par exemple, le recyclage des déchets ménagers, comme c’est le cas au Sénégal, ou encore des actions de gestion durable de l’eau en Tunisie. Dans ce dernier pays, une activité innovante est développée autour de l’hydroponie, technique agricole utilisant peu d’eau, qui permet de cultiver en milieu contrôlé tout en économisant les ressources hydriques. “

Avant d’ajouter : “ Le projet met également l’accent sur la fourniture d’équipements adaptés et respectueux de l’hygiène, en s’appuyant notamment sur des moyens simples et accessibles, parfois issus du quotidien des bénéficiaires. De plus, il accompagne ces femmes dans la commercialisation de leurs produits, un enjeu majeur dans tous les pays concernés. Cet accompagnement passe par un soutien à la participation à des foires commerciales ainsi que par l’installation de points de vente permanents, locaux et équipés.

Un aspect fondamental du projet est de renforcer la confiance des femmes en elles-mêmes, condition essentielle à la réussite. Si l’intervention du Centre vise à leur donner un coup de pouce en termes de formation et de moyens, la poursuite et la pérennisation des activités restent leur responsabilité. Le projet est limité dans le temps, généralement à un ou deux ans, et, à l’issue de cette période, les bénéficiaires doivent être capables de développer et gérer seules leurs activités avec les compétences acquises. ”

Et de conclure : “ Enfin, le projet sensibilise à l’importance des enjeux environnementaux et climatiques. Chaque femme, même modestement, est considérée comme un acteur potentiel du changement. Par exemple, au Sénégal, un volet consiste à organiser la gestion des déchets domestiques dans un quartier pilote, comprenant sensibilisation, éducation, puis mise en place d’une collecte organisée avec des contenants adaptés. Ainsi, les femmes ne sont pas seulement bénéficiaires ; elles assument aussi un rôle de responsabilité active au sein de leur communauté. “

Il mentionne, en conclusion, qu’en Tunisie, ce projet implique environ 50 à 70 femmes bénéficiaires directes, impactant environ 250 à 280 personnes en tenant compte des familles élargies. Les activités principales se concentrent sur quatre axes : l’agriculture hydroponique avec l’installation de serres équipées, le maraîchage encadré sur les parcelles des agricultrices, la transformation des produits agricoles locaux comme la fabrication de conserves, et enfin le compostage, crucial pour l’économie circulaire.

Cette approche intégrée vise donc à améliorer durablement les conditions de vie des femmes rurales, tout en respectant les enjeux environnementaux et en favorisant un développement économique durable et inclusif.

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Mauritanie : numérisation du secteur minier, transparence et efficacité

En Mauritanie, le secteur minier, essentiel à l’économie mauritanienne avec 23 % du PIB, connaît une modernisation importante grâce au lancement d’une plateforme numérique par le ministère des Mines et de l’Industrie. Cette plateforme vise à simplifier le suivi des permis d’exploitation minière, à garantir la transparence et la fiabilité des données, tout en assurant la confidentialité des informations selon la loi.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte où l’e-gouvernance demeure encore peu développée en Mauritanie : le pays est classé 174ᵉ sur 193 au Global E-Government Development Index des Nations unies, avec un score faible principalement lié à un déficit en infrastructures numériques, en accès aux services publics en ligne et en usage des technologies dans l’administration.

Dans un contexte où l’e-gouvernance est encore limitée en Mauritanie, cette initiative marque une étape clé pour améliorer la gestion administrative du secteur, renforcer la confiance des investisseurs et moderniser l’exploitation minière nationale.

Ainsi la numérisation du contrôle minier constitue donc une avancée majeure pour un secteur clé de l’économie nationale. Elle devrait non seulement améliorer la transparence des acteurs, mais aussi renforcer l’attractivité du pays auprès des investisseurs. En centralisant les données et en facilitant les échanges entre l’administration et les opérateurs, cette plateforme est un outil stratégique pour un encadrement plus rigoureux et moderne de l’exploitation minière en Mauritanie.

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Lotfi Saïbi : Le leadership de demain alliera lucidité comportementale et actions concrètes

Le leadership en Tunisie à l’épreuve de la transformation numérique. D’où l’importance de comprendre les freins et le rôle de l’IA. Car le terme « transformation » est aujourd’hui omniprésent dans le discours des entreprises tunisiennes. Pourtant, les changements concrets dans les comportements de leadership et dans les résultats se font encore trop rares. Lotfi Saibi, est  à la fois Fondateur, 4D Leadership House,  consultant international senior et conseiller exécutif spécialisé dans la transformation du leadership, la performance organisationnelle et l’alignement stratégique. Fort de plus de 30 ans d’expérience en Amérique du Nord, en Europe et dans la région MENA, Lotfi Saïbi a accompagné de nombreux dirigeants et comités exécutifs dans les secteurs de la banque, de l’investissement, de la fintech et des technologies, en apportant des résultats concrets dans des environnements à forts enjeux. Interview:

Pourquoi observe-t-on si peu de changement réel malgré la volonté affichée de transformation ?

Lotfi Saïbi : beaucoup d’équipes dirigeantes confondent transformation et simple modernisation technologique. Il remarque des entreprises qui créent des départements digitaux, renommant des postes et multipliant les discours autour de l’agilité, sans pour autant modifier la centralisation des décisions ou le partage du pouvoir. Ce dernier reste verrouillé et la culture d’entreprise évite de le remettre en question.

Le vrai obstacle n’est donc pas la technologie, mais l’état d’esprit. Une étude distingue trois trajectoires en gestion des ressources humaines : le statu quo, l’efficience et la création de valeur. En Tunisie, la majorité des entreprises restent figées entre les deux premières, sans progresser vers une réelle création de valeur. Seules celles qui adoptent une approche comportementale, alimentée par des données, enregistrent des progrès tangibles.

Pourquoi placer l’intelligence artificielle (IA) et l’analytique au cœur du développement du leadership et de la performance ?

Il faut comprendre que l’IA ne remplace pas les leaders, mais les révèle. Elle apporte un éclairage inédit sur des schémas comportementaux que les méthodes traditionnelles ne détectent pas, comme qui évite les décisions difficiles, qui cultive la confiance ou qui reste lucide dans l’incertitude. A l’instar d’une simulation où un manager réputé pour sa force a cédé sous la pression; tandis qu’un autre plus discret a pris l’initiative. L’analytique comportementale, appuyée par l’IA, a confirmé cette réalité cachée : le potentiel était mal identifié.

L’IA collecte les données, mais c’est au leader de les interpréter. Le rôle consiste à s’assurer que les organisations ne ferment pas les yeux sur les signaux que ces données rendent visibles.

Qu’en est-il de cette “peur du leadership” souvent évoquée ?

Ce n’est pas qu’un malentendu face aux outils numériques, c’est une vraie peur, souvent cachée derrière une prudence stratégique. Peur d’être marginalisé, peur de voir ses décisions contestées par la data. Certains dirigeants avouent : « Je suis un goulot d’étranglement, mais je ne sais pas comment me retirer sans tout faire tomber. »

Cette peur freine l’adoption de l’analytique. Une entreprise attribuait le départ de ses talents à des questions salariales alors que les données comportementales révélaient un manque de sécurité psychologique lié à une gestion managériale rigide. L’analyse a permis de diagnostiquer ce problème que les dirigeants refusaient de voir.

Où se situe réellement le marché tunisien parmi ces trajectoires RH ?

La majorité des entreprises sont entre le statu quo et l’efficience, qui optimise des systèmes parfois obsolètes sans les réinventer. La création de valeur, elle, demande du courage et un changement profond. Grâce à des outils d’IA et des simulations comportementales, des potentiels internes ignorés peuvent être révélés, comme dans le cas où deux collaborateurs internes ont été promus, réduisant le besoin de recrutements externes, avec un retour sur investissement visible par une meilleure visibilité comportementale.

Un exemple concret de changement induit par l’analytique et l’IA ?

Une entreprise de distribution moyenne pensait que les middle managers partaient pour des raisons salariales. Pourtant, l’analyse des données RH et comportementales montraient que les décisions restaient concentrées entre les mains des fondateurs, ne laissant aucune autonomie. Après la mise en place d’un tableau de bord comportemental et la délégation progressive du pouvoir, deux nouvelles antennes dirigées par des talents internes ont vu le jour en un an, sans transformation coûteuse, mais grâce à une plus grande transparence et des actions ciblées.

Autre cas : pour identifier ses futurs leaders, une entreprise a utilisé des mises en situation pilotées par IA recoupées avec ses données RH. Cinq profils invisibles ont émergé, deux ont été promus et l’un a redressé une unité en crise. Le directeur général a dit : « C’est la première fois que j’ai des options, pas juste des fidèles. »

Comment une DRH peut-elle démarrer cette transition vers un leadership piloté par les données ?

Il faut commencer par observer les comportements réels : qui prend la parole, qui canalise les tensions, qui aggrave les conflits. Ces observations ne sont pas basées sur des impressions, mais sur des schémas répétitifs. Beaucoup d’organisations ont déjà ces données sans les exploiter.

Démarrer par un pilote est recommandé : diagnostic comportemental, atelier de leadership orienté données, suivi des feedbacks. Par exemple, un client a détecté grâce à des croisements de données un manager freinant l’initiative dans plusieurs départements, sans besoin d’investir dans de nouvelles plateformes, juste en regardant les données existantes avec volonté.

Quelles sont les conséquences pour les entreprises qui tardent à opérer cette transformation ?

Elles risquent de perdre leur pertinence progressivement. La nouvelle génération de collaborateurs veut être reconnue, écoutée et responsabilisée. Les modèles de leadership basés sur le contrôle plutôt que sur l’analyse perdront leurs meilleurs talents.

Les entreprises les plus agiles n’adoptent pas simplement des outils numériques : elles utilisent l’IA et l’analytique pour repenser le repérage, le développement et la confiance envers leurs leaders. Ce n’est pas une révolution digitale, c’est une véritable mise à l’épreuve du leadership.

La question n’est plus de savoir si elles vont s’adapter, mais si elles seront toujours crédibles au moment où elles le feront. Vous êtes dirigeant, DRH ou membre d’un conseil d’administration ? Interrogez-vous : Savez-vous comment vos leaders réagissent réellement sous pression ? Exploitez-vous les données existantes pour améliorer vos décisions humaines ? Êtes-vous prêts à laisser l’IA révéler ce que vous avez peut-être préféré ignorer ?

Le moment est venu de lancer un diagnostic comportemental. Commencez par mesurer ce qui compte réellement et apportez de la clarté là où règne l’ambiguïté. Le futur du leadership, en Tunisie comme ailleurs, appartiendra à ceux qui sauront allier lucidité comportementale et actions concrètes.

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IATF2025 : Arise IIP, moteur clé de l’industrialisation à Alger

La Foire Commerciale Intra-Africaine 2025 (IATF2025), le plus grand événement dédié au commerce et à l’investissement en Afrique, se tiendra du 4 au 10 septembre 2025 à Alger, en Algérie. Cet événement, organisé par Afreximbank en partenariat avec la Commission de l’Union Africaine et le Secrétariat de la ZLECAf, réunira plus de 2 000 exposants venus de toute l’Afrique et de l’étranger, avec un objectif clair : renforcer le commerce intra-africain et mettre en lumière des opportunités d’investissements estimées à plus de 44 milliards de dollars.

 

Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP) sera le Partenaire Officiel Premier de cet événement. Arise IIP est un acteur majeur du développement industriel en Afrique, issu d’une alliance entre Africa Finance Corporation, Equitane et le Fonds pour le Développement des Exportations en Afrique (FEDA). Sa mission est d’identifier les besoins industriels spécifiques des pays africains et de créer des zones industrielles intégrées adaptées, favorisant la transformation locale des matières premières, l’exportation, et le commerce intra-continental.

Kanayo Awani, Vice-Présidente Exécutive d’Afreximbank chargée du Commerce Intra-Africain, souligne que ce partenariat avec Arise IIP est une étape cruciale pour accélérer l’industrialisation en Afrique et positionner le continent de manière compétitive dans les chaînes de valeur mondiales. De son côté, Amit Agrawal, Directeur des Opérations d’Arise IIP, exprime son enthousiasme à poursuivre cette collaboration après le succès rencontré à l’IATF2023, en créant des synergies et en attirant davantage d’investissements pour des écosystèmes industriels durables et inclusifs.

Arise IIP est déjà présent sur plusieurs sites phares en Afrique, comme la Zone Économique Spéciale de Gabon, la Zone Industrielle Glo-Djigbé au Bénin, la Plateforme Industrielle d’Adétikopé au Togo, la Zone Économique Spéciale de Bugesera au Rwanda, ou la Zone Industrielle Remo Free au Nigeria. L’entreprise s’engage aussi dans une approche d’industrialisation verte, alliant croissance économique et respect de la neutralité carbone.

Les entreprises et investisseurs intéressés peuvent s’inscrire pour participer à l’IATF2025 via le site officiel www.intrafricantradefair.com. Ce rendez-vous s’annonce comme une occasion unique pour tisser des partenariats, explorer des opportunités et contribuer activement à l’essor économique du continent africain.

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Tunisie: 58 % de femmes diplômées en sciences, deuxième au monde

Asma Jebri, ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, a lancé la troisième conférence régionale sur « L’inclusion économique des femmes et le développement à l’horizon 2030 ». Cette conférence a réuni les gouvernorats de Sousse, Monastir, Mahdia, Kairouan, Siliana et Kasserine au Village SOS d’Enfants d’Akouda.

La ministre a rappelé que la femme tunisienne incarne un modèle de leadership, avec des performances remarquables au niveau national et international. La Tunisie est en effet première mondiale pour la proportion d’étudiantes en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) avec 43,3 %, et seconde pour la part de femmes diplômées dans ces filières.

Sur le plan national, le taux de scolarisation des filles a atteint 83 % l’année passée, avec 66 % d’inscriptions universitaires. Dans les spécialités scientifiques, les femmes représentent 70,4 % en médecine et 56,3 % en ingénierie. Elles constituent par ailleurs 70 % des diplômés de l’enseignement supérieur et 62 % des docteurs.

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Chantal Goya enchante le théâtre romain de Carthage

Chantal Goya, l’icône intemporelle de l’enfance a fait son grand retour  le 3 août 2025 sur la scène du prestigieux Festival international de Carthage. Si les plus jeunes générations sont aujourd’hui davantage attirées par la culture anglophone, avec ses super-héros comme Spider-Man ou des jeux vidéo, les chansons de Chantal Goya restent un trésor nostalgique pour les parents, témoins d’une époque où son univers enchanté captivait les enfants.

Parmi ses titres les plus emblématiques, « Bécassine » continue de faire vibrer les cœurs avec la même tendresse.

À l’issue de son spectacle, nous avons eu la chance de rencontrer Chantal Goya, qui a partagé avec émotion son attachement particulier à la Tunisie : «  J’aime beaucoup ce pays, d’abord parce qu’il est tout proche de la France. J’ai souvent eu le bonheur de venir avec ma famille, notamment à Djerba, et maintenant c’est à Tunis, dans ce magnifique festival, que j’ai été invitée. Je n’ai pas hésité une seconde, c’était un vrai plaisir de revenir. « 

Interrogée sur la relation qu’elle entretient avec les enfants d’aujourd’hui, souvent plongés dans des univers très différents des siens, elle confie avec une belle simplicité : « Pour moi, les enfants restent toujours les enfants. Ce sont les parents qui transmettent mes chansons. Ainsi, les petits découvrent à la fois la nostalgie de leurs parents et mon univers, celui de Marie-Rose. Ils ne confondent pas les dessins animés, les jeux vidéo et ce que je leur propose. « 

En outre, elle poursuit sur ce lien si particulier qui l’unit à son jeune public : » Ils savent que je suis présente, ils me le disent même sur Facebook, mais ils rêvent encore avec mes chansons. Ce qui compte, c’est que l’amour pour une artiste vienne du cœur de l’enfant. J’ai gardé la même énergie qu’eux, nous vibrons ensemble. C’est quelque chose d’inexplicable et très naturel. « 

Chantal Goya: C’est un vrai bonheur de chanter pour les enfants, c’est ma vie

Toujours passionnée, Chantal Goya affirme qu’elle ne s’arrêtera jamais : «  C’est un vrai bonheur de chanter pour les enfants, c’est ma vie. Je n’ai jamais changé. Tant que je pourrai, je continuerai à créer des chansons et des spectacles pour eux. « 

Par ailleurs, présente au festival, Amina Srarfi, ministre des Affaires culturelles, a souligné à quel point cet échange intergénérationnel est enrichissant : « Chantal Goya apporte une musicalité et des textes touchants qui parlent aux enfants. Ses personnages sont familiers et les parents comme les plus petits ont applaudi avec un immense bonheur. C’était vraiment magnifique. « 

Ainsi, la magie de Chantal Goya continue de traverser les époques, unissant les générations autour de chansons et d’émotions qui ne vieillissent jamais.

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Sofiane Tekaya : 84% de la dette extérieure remboursée grâce au tourisme

Le ministre du Tourisme, Sofiane Tekkia, a effectué hier après-midi une visite sur l’île de Djerba, dans le cadre d’une tournée commencée samedi qui a aussi couvert les délégations de Zarzis et Ben Guerdane. Accompagné du gouverneur de Médenine, Walid Taboubi, et d’une délégation ministérielle, il a évalué la situation environnementale sur l’île. Il a salué les efforts conjoints des municipalités, de la société civile, des citoyens et des professionnels du tourisme pour améliorer le cadre environnemental, notamment face à l’afflux estival et à l’augmentation des déchets.

Le ministre a mis en avant une initiative sectorielle où les opérateurs touristiques financent 45 agents de nettoyage au profit des trois municipalités de Djerba pendant la haute saison. Il a précisé que ces initiatives complètent les actions des municipalités, dans le cadre d’un plan national garantissant la propreté des destinations touristiques, Djerba restant une destination phare du pays.

Concernant l’économie touristique, Tekkia a rappelé que 84% du remboursement de la dette extérieure en devises provient des revenus du tourisme. En période de pointe, le secteur génère jusqu’à 50 millions de dinars par jour, et entre 25 et 30 millions en hiver. Par conséquent, il a insisté sur l’amélioration de la connectivité aérienne et la relance de Tunisair, tout en visant de nouveaux marchés comme la Russie, la Chine, l’Irak, avec une attention croissante sur l’Amérique du Sud ainsi qu’un développement notable des marchés britannique et allemand.

Il a présenté un projet ambitieux à Ben Guerdane : la création d’une ville touristique intégrée sur 35 hectares, dédiée à l’écotourisme, en synergie avec le tourisme balnéaire, saharien et culturel, incluant comme atout majeur les ports de plaisance.

Dans un autre volet, le ministre a examiné l’artisanat local lors d’une visite à la médina de Midoun et d’un espace artistique à Houmt Souk présentant des œuvres réalisées à partir du recyclage des déchets.

Il a aussi inspecté les plages de Zarzis et Ben Guerdane, lieux clés pour le tourisme local, soulignant la nécessité d’y renforcer les infrastructures et services.

 

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Trump menace de surtaxes sur l’Inde à cause du pétrole russe

Le président américain Donald Trump a déclaré ce lundi qu’il allait augmenter fortement les tarifs douaniers sur l’Inde en raison de ses achats de pétrole russe. Il a ajouté dans un message publié sur le site Truth Social : « L’Inde ne se contente pas d’acheter d’énormes quantités de pétrole russe, elle en revend aussi une grande partie sur le marché libre pour réaliser d’importants profits.

Ils ne se soucient pas du nombre de personnes tuées en Ukraine par la machine de guerre russe ». Il a conclu : « C’est pourquoi je vais augmenter fortement les droits de douane que l’Inde paie aux États-Unis ».

Donald Trump n’a pas précisé le montant exact des surtaxes qu’il envisage d’imposer. La semaine dernière, il a annoncé une taxe douanière de 25% sur les produits importés d’Inde, précisant que la cinquième économie mondiale ferait également face à une pénalité supplémentaire dont le montant reste indéterminé.

Selon deux sources gouvernementales indiennes interrogées par Reuters, l’Inde continuera à acheter du pétrole russe malgré les menaces américaines. Ces contrats pétroliers sont à long terme, et il n’est pas simple de suspendre ces achats du jour au lendemain.

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Moez Chargui remporte le Challenger de Porto de tennis

À 32 ans, le Tunisien Moez Chargui a remporté sept matchs consécutifs pour décrocher le titre le plus prestigieux de sa carrière lors de l’ATP Challenger Eupago Porto Open. 

Déjà conquis par cette ville, il ne l’oubliera pas. Ce tournoi, organisé par l’Association de Tennis de Porto avec le soutien de la Fédération Portugaise de Tennis, a clôturé sa 27e édition dans une salle comble au Complexo Desportivo do Monte Aventino.

Fort de ses 13 titres ITF, dont cinq remportés cette saison, Chargui, classé 312e mondial, a profité de son élan à Porto pour battre facilement l’Italien Francesco Maestrelli (178e, 6e tête de série) en finale, sur le score de 6-3, 6-2 en 76 minutes, signant ainsi la plus grande victoire de sa carrière.

Entré dans le tableau principal via les qualifications, le Tunisien a décroché sa septième victoire de la semaine et sa 53e en 2025, dans une finale essentiellement italienne, puisqu’il réside à Milan et parle parfaitement la langue.

Malgré la chaleur, il a littéralement enflammé le court Eupago, et, ému, a célébré ce succès majeur à un moment avancé de sa carrière, après avoir surmonté de nombreuses blessures. Le soutien enthousiaste du public de Porto l’a beaucoup touché.

Selon les médias locaux lors de la  conférence de presse, il a salué l’ambiance exceptionnelle et le soutien du public qui lui ont donné l’impression de jouer en Tunisie, tout en étant à Porto. Il a qualifié sa finale d’un de ses meilleurs matchs, surtout sur le plan mental, soulignant qu’il n’avait rien à perdre en venant des qualifications, ce qui a probablement mis son adversaire sous pression.

Cette victoire lui permettra de progresser jusqu’à la 211e place au classement ATP dès lundi, battant son record personnel atteint en octobre 2023 (271e). Elle ouvre pour lui les portes d’une probable première participation en Grand Chelem à l’Open d’Australie.

Cette 27e édition du Eupago Porto Open a débuté le 13 juillet avec un tournoi WTA 125, suivi le 20 juillet par un ITF M25, pour se terminer la semaine du 27 juillet avec ce tournoi ATP Challenger 100.

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Célébration de la fête nationale suisse à Tunis : un symbole d’amitié et de partenariat

Le 1er août marque en Suisse le jour de la fête nationale, célébrant le Pacte fédéral de 1291, alliance historique entre les cantons d’Uri, de Schwytz et d’Unterwald. Cette commémoration a traditionnellement lieu sur la prairie du Grütli, lieu symbolique où le président de la Confédération prononce un discours. Il est important de noter que cette date est un jour férié officiel en Suisse depuis 1993.

À cette occasion, l’ambassade de Suisse en Tunisie a organisé une cérémonie à Tunis. L’ambassadeur Josef Renggli a ouvert la soirée en rappelant la signification de cette fête. Il a expliqué que si le pacte initial concernait trois cantons, aujourd’hui, la Suisse compte 26 cantons, chacun bénéficiant d’une large autonomie avec ses propres constitutions, parlements, gouvernements et tribunaux. Ces cantons gèrent notamment l’éducation, la santé, la police et l’aménagement du territoire, ce qui permet d’adapter les politiques publiques aux réalités locales tout en préservant la diversité culturelle et linguistique du pays.

Par ailleurs, l’ambassadeur a souligné les excellentes relations humaines et économiques entre la Suisse et la Tunisie. Il a rappelé qu’environ 20 000 Tunisiens vivent en Suisse, tandis que plusieurs centaines de Suisses résident en Tunisie. Sur le plan économique, environ 100 entreprises suisses sont implantées en Tunisie, employant près de 14 000 personnes. En 2024, de nouveaux projets et extensions d’entreprises suisses ont permis la création d’environ 2 200 emplois, plaçant la Suisse en cinquième position parmi les investisseurs créateurs d’emplois en Tunisie.

Un autre signe fort des liens étroits est l’augmentation des connexions aériennes directes entre les deux pays. En mai 2025, une nouvelle ligne a été ouverte entre Berne et Monastir, témoignant de l’intérêt accru des Suisses pour la Tunisie. L’ambassadeur a indiqué que son équipe travaille activement à renforcer encore davantage ces échanges.

Sur le plan politique, plusieurs rencontres ont eu lieu ces derniers mois entre représentants tunisiens et suisses, notamment lors du Forum économique de Davos en janvier 2025, avec les ministres Mohamed Ali Nafki et Samir Abdelhafid, ainsi que lors des consultations politiques bilatérales en février avec le ministère des Affaires étrangères tunisien. Ces échanges ont confirmé la qualité des relations bilatérales et permis d’aborder des questions concrètes.

L’année écoulée a également été marquée par le lancement du nouveau programme de coopération 2025-2028, élaboré en concertation avec de multiples partenaires, publics et privés. Ce programme vise deux objectifs majeurs : la stabilité économique et la stabilité sociale en Tunisie. Il s’organise autour de quatre priorités thématiques : le développement économique, le développement social, la gouvernance de la migration et la lutte contre le changement climatique.

Un accent particulier est mis sur la formation professionnelle. L’ambassadeur a rappelé que la coopération dans ce domaine est une tradition ancienne, citant par exemple un centre de formation professionnelle à Gabès en 1965, démontrant ainsi un engagement de longue date.

Sur les questions internationales, M. Renggli a évoqué les crises majeures actuelles, notamment la guerre en Ukraine et la situation dramatique à Gaza. La Suisse s’engage fermement en faveur d’un ordre multilatéral fondé sur des règles et pour la paix dans le monde. Concernant Gaza, le gouvernement suisse exprime sa profonde inquiétude face aux souffrances humaines et appelle Israël, en tant que puissance occupante, à garantir un accès humanitaire immédiat et sans entrave à l’ONU et ses partenaires.

L’ambassadeur a également tenu à remercier les sponsors de la soirée, notamment les entreprises suisses Roche et SIKA, ainsi que le canton de Saint-Gall, représenté par son président présent à la cérémonie. Ces contributions ont permis la réussite de l’événement.

Pour sa part, la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, a exprimé sa satisfaction quant à la qualité des relations bilatérales. Elle a souligné la concordance des visions de la Suisse et de la Tunisie, parfaitement en phase avec les priorités nationales tunisiennes.

La ministre a mis en avant les fondements solides de la coopération entre les deux pays, notamment dans la promotion d’un développement économique inclusif et durable, l’amélioration du cadre macroéconomique, le soutien à des filières porteuses et le développement des compétences humaines.

Coopération Tuniso-suisse dans l’amélioration des services de base

Elle a également salué la concentration des programmes bilatéraux sur des secteurs à forte valeur ajoutée tels que la modernisation du textile, le développement de l’agriculture biologique, la valorisation des produits de terroir et le renforcement du tourisme durable. Elle a rappelé l’importance de la coopération dans l’amélioration des services de base, la cohésion sociale, la transition énergétique, le développement urbain et la formation professionnelle pour la période 2025-2028.

Enfin, la ministre a noté avec satisfaction la croissance notable des échanges commerciaux et des investissements suisses en Tunisie. Elle a aussi évoqué l’accord de partenariat récent signé en juin entre l’Agence de promotion de l’investissement extérieur et la Chambre de commerce Tunisie-Suisse, qui devrait favoriser de nouveaux partenariats à forte valeur ajoutée.

Le secteur touristique bénéficie également de ces coopérations, avec un accent mis sur le développement inclusif et durable dans le sud-est tunisien, notamment dans les régions de Médenine, Kébili, Gabès et Tataouine. Le programme « Destination durable Tunisie » en est un exemple, avec son orientation vers l’écotourisme, le tourisme culturel et la promotion des produits locaux.

Pour conclure, la ministre a enfin rendu hommage à la communauté tunisienne résidant en Suisse, qui contribue à la prospérité de ce pays ami tout en renforçant les liens d’amitié et de coopération entre la Tunisie et la Suisse, qui fêteront bientôt le 70e anniversaire de leurs relations diplomatiques.

 

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Abir Moussi annonce une grève de la faim pour les droits des femmes

Le 3 août 2025 marque un an depuis le dépôt officiel de la candidature d’Abir Moussi à l’élection présidentielle d’octobre 2024.  C’est ce qu’a révélé le comité de défense d’Abir Moussi dans une lettre adressée à l’opinion publique.

La lettre mentionne que malgré les nombreuses entraves, exclusions et falsifications, notamment la suppression illégale de son nom de la liste des candidats, l’instance supérieure indépendante pour les élections n’a toujours pas pris de décision de rejet officielle, refusant de corriger ses erreurs même après des décisions de justice.

Tout en ajoutant: « Depuis un an, elle subit un traitement d’oppression et de répression politique. La présidente du PDL dénonce en particulier l’interdiction répétée — pour la quatrième fois en douze mois — des visites directes de ses filles, malgré des autorisations judiciaires claires. Plus grave, l’administration pénitentiaire ignore ouvertement les décisions de justice, sans fournir de motifs légaux, ce qui risque selon elle d’aboutir à un refus généralisé d’exécution des décisions judiciaires.
Sur le plan personnel, Abir Moussi affirme que l’État utilise son pouvoir pour la harceler psychologiquement et moralement. Elle explique ne pas céder face à ces pressions, malgré la douleur provoquée par l’injustice faite à ses enfants. Elle témoigne de la maturité et de la patience remarquables de ses filles, malgré cette situation difficile. »

En prévision de la Journée nationale de la femme, elle annonce une grève de la faim symbolique d’une semaine, à partir du 5 août 2025, pour défendre les droits des femmes tunisiennes et soutenir les prisonnières d’opinion. « Elle appelle tous les Tunisiennes et Tunisiens à s’élever contre la violence et les violences politiques qui frappent particulièrement les femmes engagées dans la société civile. »

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Habib Bourguiba, un engagement et une vision qui ont marqué l’histoire du pays

Le 3 août 1903 représente bien plus qu’une simple date : c’est le jour où naquit un enfant au cœur humble, issu d’une famille modeste, destiné à devenir un penseur, un visionnaire et le bâtisseur de la Tunisie que nous connaissons aujourd’hui. Cette Tunisie solide, fière de son identité et de ses valeurs, continue de tenir bon face aux épreuves, aux difficultés et aux tensions.

Pour comprendre pleinement son héritage, rappelons quelques-unes de ses grandes réalisations qui ont façonné notre pays.

Tout d’abord, Habib Bourguiba a profondément transformé l’enseignement religieux en fermant l’Université Zitouna pour créer la Faculté de la Charia et des Fondements de la Religion. Cette initiative visait à moderniser et unifier les programmes afin de répondre aux besoins d’une Tunisie en mouvement, à l’image des réformes menées dans d’autres grandes institutions musulmanes.

Il a aussi donné une importance capitale au travail, qu’il considérait comme une véritable forme de dévotion et le moteur principal du progrès et de la dignité nationale, tout en respectant la foi et les traditions.

Sa lutte pour les droits des femmes a fortement marqué la société tunisienne. En interdisant la polygamie, il a ouvert la voie à plus d’égalité et au respect entre les hommes et les femmes.

Sur le plan de la sécurité, Bourguiba a su consolider l’unité nationale en intégrant différentes forces armées naissantes, forgeant ainsi un État fort et stable.

Symbole de la lutte pour la souveraineté, il a enduré 25 longues années en prison et en exil, avant de soutenir activement les mouvements de libération, notamment en aidant le combat fraternel en Algérie.

En 1961, face à la volonté française de conserver une présence militaire, il a appelé le peuple tunisien à se lever pour défendre la patrie lors de la bataille de Bizerte, affirmant ainsi avec force l’indépendance pleine et entière de la Tunisie.

Enfin, convaincu que le développement devait profiter à tous, il a combattu les clivages régionaux en plaçant l’éducation au cœur des efforts nationaux, faisant construire des écoles dans chaque village pour offrir à toutes les filles et garçons une chance réelle de s’élever et de participer à la construction du pays.

Ces actions et principes témoignent de l’engagement et de la vision d’un homme dont le rôle a marqué l’histoire de la Tunisie contemporaine.

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Manipulations et trahisons : le calvaire des élèves

L’incident survenu dans la région du Kef, où les données personnelles de 12 élèves ont été modifiées de manière frauduleuse, n’est pas une simple coïncidence. Tout a commencé par une altération de leurs choix d’orientation, après que leurs informations aient été saisies dans un centre public d’internet. Cette situation révèle malheureusement une volonté claire de perturber et de saboter le processus d’orientation universitaire, qui est pourtant si important pour l’avenir des jeunes.

Devant cette alerte, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, en partenariat avec les ministères des Technologies de communication et de l’Éducation, a lancé une enquête sérieuse afin de retrouver les responsables et de garantir la justice pour chacun des élèves concernés.

Mais ce cas ne doit pas nous faire oublier qu’il n’est malheureusement pas isolé. Comme l’a fait remarquer le politologue Sami Jallouli, tout le monde a été marqué par l’histoire d’un élève qui avait réussi son baccalauréat mais dont les résultats avaient été trafiqués. Heureusement, grâce à son action rapide et au soutien des réseaux sociaux,  notamment Facebook, il a pu récupérer ses droits. Sa voix, portée par des personnes influentes, a enfin été entendue.
Pourtant, derrière ce récit positif, il y a un côté sombre. D’innombrables autres jeunes ont probablement été victimes d’injustices semblables sans même s’en rendre compte, ou sans avoir la possibilité de se défendre. Certains n’ont jamais eu les moyens de vérifier ou de contester ces manipulations qui ont pu gâcher leur avenir.

On peut penser à ce scandale des années 90 à la faculté de droit de Sousse, quand une commission du ministère de l’Enseignement supérieur avait dû réexaminer les résultats. Imaginez : certains candidats avaient été déclarés admis, alors qu’ils n’avaient même pas passé les examens, tandis que d’autres avaient vu leurs notes attribuées à quelqu’un d’autre.

Et de préciser: « Alors, franchement, peut-on croire que ce genre de pratiques ne se produit pas ailleurs, dans d’autres écoles ou universités ? Peut-on vraiment penser que les erreurs, volontaires ou non, n’existent pas ? Et malheureusement, certains parlent même d’achats et de ventes de notes. Ce problème dépasse aussi les frontières de l’éducation : il concerne aussi les concours nationaux. Il m’a par exemple été rapporté qu’une personne inscrite à l’Ordre national des avocats n’avait jamais réussi le concours CAPA. D’autres ont été embauchés sans avoir passé aucun concours, ou y ont participé de façon fictive. »

Avant d’ajouter: « Ces manipulations sont présentes dans de nombreux secteurs. C’est pourquoi je lance un appel à tous ceux qui ont un doute sur leurs notes ou résultats : n’attendez pas, bougez, demandez une révision, même si l’espoir d’un changement semble faible. Ne laissez pas passer cette injustice. Car au final, priver un élève ou un étudiant de ses droits, c’est bien plus qu’une erreur administrative. C’est un profond sabotage de ses années de travail acharné, des sacrifices financiers consentis, de ses efforts constants et des rêves, parfois fragiles mais tellement précieux, de lui-même et de sa famille. Cette injustice nous concerne tous, car elle blesse l’avenir même de notre société. »

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Amel Djaït : vers une refonte urgente du secteur touristique

Amel Djaït,  membre du bureau exécutif de la Fédération Interprofessionnelle du Tourisme Tunisien (FITT) a confirmé ce samedi 2 août 2025  sur les ondes d’Express fm que les chiffres publiés par le ministère du Tourisme sur la performance récente du secteur sont officiels, transparents et incontestables.

Lors de son intervention radiophonique, elle a alerté sur la perte d’environ 80 000 lits, qui constitue une véritable crise et soulève de sérieux doutes quant à la capacité des statistiques actuelles à refléter fidèlement la réalité du tourisme en Tunisie.

Concernant le tourisme de proximité, elle a rappelé son rôle moteur depuis 2015, tout en insistant sur la nécessité de le renforcer, notamment en améliorant les services dans les zones frontalières et en s’adaptant aux attentes désormais plus exigeantes des touristes algériens.

En ce qui concerne les touristes européens, Amel Djaït a souligné que la Tunisie reste loin des niveaux enregistrés avant les attentats de 2015.

Bien que les solutions pour relancer le secteur soient bien connues, leur mise en œuvre peine à se concrétiser, malgré les grandes potentialités touristiques du pays.

Elle a également dénoncé une dépendance excessive vis-à-vis du tourisme hôtelier, freinant la croissance des revenus. Selon elle, le faible pouvoir d’achat des visiteurs étrangers s’explique par le manque de diversification de l’offre touristique, des infrastructures insuffisantes, ainsi qu’une dégradation progressive de l’environnement.

Amel Djaït a insisté sur le fait que le tourisme ne se limite pas à l’hébergement en hôtel et a appelé à une prise de conscience collective et à une responsabilisation générale. La Tunisie paraît enfermée dans un cercle vicieux, confrontée à des défis persistants tels que la lourdeur des démarches administratives, les dysfonctionnements dans les aéroports et l’absence de mise à jour des lois, des problématiques qui durent depuis plus de 15 ans.

En conclusion, elle a lancé un appel vibrant en faveur d’une révolution touristique réelle en Tunisie, fondée sur un partenariat renforcé entre les secteurs public et privé, le soutien à l’investissement, et une mobilisation sérieuse pour développer durablement le secteur et accroître sa compétitivité.

À titre informatif, Mehdi Haloui, directeur général de l’Office National du Tourisme, a annoncé que, jusqu’au 20 juillet 2025, la Tunisie a accueilli près de 5,27 millions de visiteurs, soit une hausse de 19,8% par rapport à 2024. Les revenus du tourisme ont atteint environ 3,9 milliards de dinars, tandis que le nombre de nuitées a progressé de 7,1%.

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Populisme numérique : protéger la démocratie face aux défis des réseaux sociaux

Le policy brief de Hanene Zbiss, présidente de l’Union de la presse francophone soutenu par la fondation  Friedrich Naumann Foundation for Freedom, propose une analyse claire et profondément ancrée dans le contexte actuel du phénomène populiste. Il met en lumière le rôle ambivalent des réseaux sociaux, à la fois outil puissant de mobilisation, mais aussi source de risques majeurs pour les démocraties.

Le rapport souligne à quel point, à l’ère du numérique, le populisme peut dériver vers des comportements préoccupants : menace croissante sur les libertés, désinformation massive, etc…

Ces défis fragilisent le débat démocratique et appellent à une vigilance renouvelée. Pour répondre à ces enjeux, plusieurs pistes précises sont proposées.

D’après Hanène Zbiss, il est urgent d’abroger les lois liberticides. Ce qui veut dire  de supprimer les textes qui permettent la répression injuste des journalistes, activistes et opposants politiques. L’objectif est simple : garantir que l’expression d’opinions critiques ne soit jamais muselée par des lois injustes et protéger ainsi la liberté d’expression.

Dépolitiser les enquêtes sur la cybercriminalité : Les procédures judiciaires liées au numérique doivent rester neutres et équitables. Il faut empêcher que ces enquêtes soient utilisées à des fins politiques pour bâillonner les voix discordantes.

Sanctionner les discours de haine : La diffusion de propos racistes ou xénophobes sur les réseaux sociaux doit faire l’objet d’un encadrement strict et de sanctions fermes. C’est un enjeu crucial pour maintenir la cohésion sociale et protéger les minorités vulnérables.

Renforcer le fact-checking : Pour lutter efficacement contre les fausses informations et les théories du complot, des moyens doivent être donnés aux médias indépendants pour vérifier les faits. Cela passe aussi par un environnement où la liberté d’expression est garantie et où les journalistes sont formés à ces nouvelles exigences.

Rétablir l’indépendance judiciaire : Il est fondamental que toute personne accusée dans le cadre de la cybercriminalité ou pour ses opinions bénéficie d’un procès juste, dans un système judiciaire libre de toute pression.

Soutenir la société civile : En première ligne face aux restrictions, la société civile doit être encouragée et protégée. Elle joue un rôle clé dans la défense des droits humains et de la liberté d’expression, et représente un véritable rempart contre les abus. Au final, ces recommandations forment une réponse concrète et urgente face aux dérives du populisme numérique, qui fragilise la démocratie et les droits fondamentaux.

Ce phénomène, bien qu’ancien, a trouvé avec les réseaux sociaux un écho mondial, alimentant les discours simplistes, les divisions et la désinformation. Construire un espace démocratique libre, transparent et respectueux des droits est plus que jamais nécessaire pour que le débat puisse exister sans peur ni censure.

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Photos de mineurs sur les réseaux sociaux : quand le respect et l’éthique sont bafoués

Aujourd’hui, un phénomène préoccupant prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux : certaines personnes se présentant comme photographes prennent des photos de jeunes enfants sans demander leur consentement ni celui de leurs parents. Ces images, souvent publiées sans contrôle, exposent ces enfants à des critiques parfois blessantes, voire à du harcèlement en ligne. C’est notamment le cas récent d’une jeune fille âgée d’environ 10 à 14 ans, émue en chantant lors d’un spectacle, dont les photos largement diffusées ont suscité des jugements injustes de la part des internautes. Cette situation soulève ainsi plusieurs questions importantes, notamment sur le respect des lois qui interdisent de photographier des mineurs sans autorisation, mais aussi sur la responsabilité de ceux qui utilisent ces images à des fins personnelles ou commerciales, sans considérer l’impact sur ces enfants.

Selon le communiqué conjoint de la Commission des photographes de presse et de la Commission d’éthique professionnelle, ces deux instances ont suivi  sur les réseaux sociaux, de vidéos et de photos réalisées sans respect des principes d’éthique professionnelle, portant atteinte à la dignité des personnes, notamment dans le cadre de la couverture des festivals d’été. Ces images sont souvent prises par des individus qui n’ont aucun lien avec la profession journalistique, dans un contexte marqué par une recrudescence de l’usurpation du statut de journaliste ou de photographe professionnel. Cette situation est particulièrement visible avec la gestion de pages sur les réseaux sociaux ou la recherche de notoriété via des contenus superficiels, en totale contradiction avec les règles et valeurs de la profession.

Le communiqué rappelle avec fermeté  l’importance  du respect de la Charte d’éthique professionnelle ainsi que des normes strictes entourant la couverture journalistique. Il souligne également les dangers majeurs liés à la confusion entre professionnels qualifiés et imposteurs, dont les erreurs sont injustement attribuées à l’ensemble du secteur, ce qui nuit gravement à sa réputation.

Face à ces abus constatés, le communiqué :

Informe l’opinion publique que les images diffusées sans autorisation ne proviennent en aucun cas des photographes ou journalistes professionnels, mais bien d’individus usurpant ces fonctions à des fins personnelles, commerciales ou promotionnelles.

Condamne fermement la pratique, observée notamment dans certains bureaux de communication lors de festivals, qui accordent illégitimement le statut de couverture médiatique à des non-professionnels, et demande une rectification immédiate.

Appelle les bureaux de communication et les organisateurs d’événements à ne collaborer qu’avec des journalistes et photographes titulaires d’accréditations officielles délivrées par des organismes reconnus, comme la Commission nationale d’attribution de la carte de journaliste professionnel et le Syndicat national des Journalistes Tunisiens.

Rappelle que le respect strict de l’éthique professionnelle est la condition indispensable pour garantir un contenu médiatique digne, respectueux du public, et essentiel à la préservation de la crédibilité du journalisme.

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Giorgia Meloni à Tunis : pourquoi la visite laisse plus de questions que de réponses?

Alors que la Tunisie traverse une période cruciale, la visite de la première ministre italienne Giorgia Meloni soulève plus de questions que de réponses. Au cœur d’une diplomatie entre promesses modestes et absences d’annonces claires, que cachent vraiment les raisons de ce déplacement ?

Officiellement, aucun communiqué, que ce soit du côté italien ou tunisien, n’a donné des détails. Hormis le fait que la présidence italienne a communiqué quelques points, notamment la future création d’un centre régional de formation agricole en Tunisie dans le cadre du Plan Mattei, une initiative italienne dédiée au développement durable en Afrique.

L’analyse du politologue Sami Jallouli remet en perspective cette visite en soulignant qu’elle incarne une diplomatie à sens unique : d’un côté, des promesses modestes, symbolisées ici par la formation agricole; et de l’autre, une gestion italienne des intérêts géopolitiques et migratoires au détriment des aspirations profondes de la Tunisie. Il critique l’absence d’objectifs clairs communiqués au peuple tunisien ainsi que la dilatation des priorités italiennes qui réduit la Tunisie à un rôle de simple point de transit migratoire, plutôt que d’un partenaire à part entière dans des projets de développement solide. Sami Jallouli invite ainsi les autorités à clarifier leur vision stratégique et à exposer sans ambiguïté leurs ambitions.

Par ailleurs, cette visite se déroule au moment où la Tunisie traverse une période critique marquée par des défis sociaux, économiques et politiques. Comparativement, Meloni a signé des accords plus substantiels et ambitieux avec l’Algérie et l’Égypte. Ce qui laisse les Tunisiens dans l’expectative face à ce qui semble être des annonces symboliques ou timides.

Sur le plan des priorités bilatérales

La Tunisie et l’Italie ont mis l’accent sur plusieurs dossiers sensibles : la lutte contre la migration irrégulière, avec un engagement commun contre les réseaux de passeurs et la promotion de voies migratoires légales et sécurisées; ainsi que sur des projets énergétiques comme l’interconnexion électrique Elmed destinée à accélérer la transition vers les énergies renouvelables.

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