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Habib Bourguiba, un engagement et une vision qui ont marqué l’histoire du pays

Le 3 août 1903 représente bien plus qu’une simple date : c’est le jour où naquit un enfant au cœur humble, issu d’une famille modeste, destiné à devenir un penseur, un visionnaire et le bâtisseur de la Tunisie que nous connaissons aujourd’hui. Cette Tunisie solide, fière de son identité et de ses valeurs, continue de tenir bon face aux épreuves, aux difficultés et aux tensions.

Pour comprendre pleinement son héritage, rappelons quelques-unes de ses grandes réalisations qui ont façonné notre pays.

Tout d’abord, Habib Bourguiba a profondément transformé l’enseignement religieux en fermant l’Université Zitouna pour créer la Faculté de la Charia et des Fondements de la Religion. Cette initiative visait à moderniser et unifier les programmes afin de répondre aux besoins d’une Tunisie en mouvement, à l’image des réformes menées dans d’autres grandes institutions musulmanes.

Il a aussi donné une importance capitale au travail, qu’il considérait comme une véritable forme de dévotion et le moteur principal du progrès et de la dignité nationale, tout en respectant la foi et les traditions.

Sa lutte pour les droits des femmes a fortement marqué la société tunisienne. En interdisant la polygamie, il a ouvert la voie à plus d’égalité et au respect entre les hommes et les femmes.

Sur le plan de la sécurité, Bourguiba a su consolider l’unité nationale en intégrant différentes forces armées naissantes, forgeant ainsi un État fort et stable.

Symbole de la lutte pour la souveraineté, il a enduré 25 longues années en prison et en exil, avant de soutenir activement les mouvements de libération, notamment en aidant le combat fraternel en Algérie.

En 1961, face à la volonté française de conserver une présence militaire, il a appelé le peuple tunisien à se lever pour défendre la patrie lors de la bataille de Bizerte, affirmant ainsi avec force l’indépendance pleine et entière de la Tunisie.

Enfin, convaincu que le développement devait profiter à tous, il a combattu les clivages régionaux en plaçant l’éducation au cœur des efforts nationaux, faisant construire des écoles dans chaque village pour offrir à toutes les filles et garçons une chance réelle de s’élever et de participer à la construction du pays.

Ces actions et principes témoignent de l’engagement et de la vision d’un homme dont le rôle a marqué l’histoire de la Tunisie contemporaine.

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Habib Chatty raconte 50 ans d’histoire de la Tunisie contemporaine

Plus de trois décennies après son décès en mars 1991, l’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) a publié ses mémoires en France sous le titre ‘‘Mémoires  de Habib Chatty sur la Tunisie et le Moyen-Orient’’, retraçant son riche parcours politique étalé sur une cinquante ans de 1938 à 1988. Vidéo.

Raouf Chatty *

L’auteur parle d’abord de sa jeunesse dans son village natal M’saken dans le Sahel tunisien, de sa scolarité au collège Sadiki à Tunis, de son renvoi définitif de ce collège pour ses activités politiques favorables au Néo-Destour alors qu’il n’avait que dix-sept ans et était en classe de seconde. Il évoque, tour à tour, sa vie de jeune militant pour l’indépendance de la Tunisie depuis 1938 au sein du Néo-Destour, de journaliste professionnel de langue française au quotidien Le Petit Matin durant vingt ans servant la cause nationale, de co-fondateur avec Habib Cheikhrouhou, sous l’impulsion du secrétaire général du Néo-Destour Salah Ben Youssef du quotidien Assabah, d’ambassadeur de la jeune République Tunisienne, de 1957 à 1970 successivement en Syrie, en Irak, auprès de la Ligue Arabe au Caire, au Liban, en Turquie, en Iran, au Maroc, en Algérie, dans un monde arabe instable et très mouvementé, de directeur du cabinet du président Habib Bourguiba, (1971/1974 ), de ministre des Affaires étrangères (1974/1977) et enfin de personnalité internationale de haut rang, suite à son  élection au poste de secrétaire général de l’OCI, aux Nations Unies à New-York, à l’unanimité des quarante-quatre États membres de cette organisation, alors qu’un autre Tunisien occupait le poste de Secrétaire général de la Ligue des États Arabes, Chedly Klibi en l’occurrence.

De la lecture de ces mémoires, il ressort que la vie politique de Habib Chatty était intimement liée à celle du Néo Destour, et du leader Habib Bourguiba en particulier dont il était très proche, comme à beaucoup d’événements politiques majeurs qui ont marqué l’histoire contemporaine de la Tunisie.

Habib Chatty 1er ambassadeur de Tunisie au Liban présente ses lettres de créances au président Camille Chamoun, en 1957.

Dans les tourmentes du Maghreb et du Machrek

L’auteur explique son parcours politique tout à fait exceptionnel par sa volonté, son travail, son amour pour son pays, sa haine du colonialisme, sa détermination et son sens politique comme à sa lecture pragmatique des événements.

Habib Chatty traite, tour à tour, du Néo-Destour, du nationalisme du monarque Moncef Bey, de la présence française et italienne en Tunisie, des relations entre les nationalistes tunisiens et la France, de la prépondérance de Habib Bourguiba au sein du parti et dans le pays, du combat extraordinaire de Bourguiba pour la Tunisie, de la force politique, du tact et des capacités d’encadrement et d’organisation de Salah Ben Youssef dont il était également très proche. 

Il donne  un aperçu sur le désaccord Ben Youssef/Bourguiba; les accords sur l’autonomie interne de la Tunisie; le Congres du Néo-Destour à Sfax qui a tranché en faveur du leadership de Bourguiba; le rôle qu’il a personnellement joué dans ce congrès; la condamnation à mort de Ben Youssef; les confidences que lui a faites ce dernier au sujet de ses rapports personnels avec Bourguiba; l’œuvre majeure d’Ahmed Ben Salah, ses réalisations économiques et les raisons de l’échec de l’expérience collectiviste, ainsi que la responsabilité de Bourguiba en la matière; le rejet total de la politique collectiviste par les Tunisiens; les circonstances ayant permis l’ascension de Hedi Nouira; les rapports étroits entre le colonel libyen Kadhafi et Mohamed Masmoudi, son prédécesseur au ministère des Affaires étrangères; le rôle clé de celui-ci dans le projet d’union mort-née entre la Tunisie et la Libye en janvier 1974; la maladie grave que traîne Bourguiba depuis 1969 et son état psychique lorsqu’il a co-signé avec Kadhafi l’acte d’union des deux pays à Djerba; la destitution de Mohamed Masmoudi; son rôle personnel et celui de Hedi Nouira dans le rétablissement de la situation antérieure; le rejet catégorique de ce projet par le président algérien Houari Boumediene et le souverain marocain Hassan II; les menaces militaires sérieuses lancées par Boumediene contre la Tunisie; l’entretien houleux qu’il eut durant quatre heures à Alger avec Bouteflika au sujet de l’attitude agressive de Boumediene et du rejet total de Bourguiba de cette ingérence, entre autres faits historiques qui n’ont pas tous été élucidés à ce jour.  

Habib Chatty traite également dans ses mémoires de l’ascension de Mohamed Sayah et de son adoption par Bourguiba; de la fuite en Algérie d’Ahmed Ben Salah, du refus de l’Algérie de le livrer à la Tunisie où il aurait retrouvé la prison; des enjeux de l’affaire du plateau continental ayant opposé la Tunisie à la Libye, de la toute-puissance de Wassila Ben Ammar, l’épouse de Bourguiba, favorisée par la grave maladie de l’ancien président de la République; du rôle majeur joué par celle-ci dans les affaires de l’Etat…

 L’homme de confiance de Bourguiba 

Au plan international, Habib Chatty se présente comme l’homme de confiance de Bourguiba et le porte-voix de la sagesse et du pragmatisme politique et diplomatique de ce leader dans un monde arabe déprimé par l’enlisement de la cause palestinienne. Il traite aussi des manœuvres de l’Occident, dans un espace politique arabe déboussolé, pris en tenaille par les puissances extérieures, miné par les complots militaires et traversé par la volonté hégémonique du président égyptien Gamal Abdel Nasser et ses ingérences dans les affaires intérieures de tous les pays arabes. 

Tour à tour, l’ancien ministre des Affaires étrangères retrace les péripéties complexes et difficiles de la confrontation Nasser/Bourguiba, leurs divergences de vue; la rupture des relations diplomatiques de la Tunisie avec l’Égypte; le discours historique de Bourguiba à Jéricho en Jordanie, sa demande franche aux Palestiniens de reconnaître Israël et le plan de partage de l’Onu entre deux États, Palestinien et Israélien ; la tournée du même Bourguiba au Moyen-Orient en 1965; la Guerre  des six jours; les relations entre Bourguiba et Hassan II; la reconnaissance par Bourguiba de la Mauritanie et son refus de s’aligner sur la position de l’Égypte condamnant l’agression militaire marocaine contré l’Algérie deux années après l’indépendance de l’Algérie; la guerre d’octobre 1973 au Moyen-Orient; l’avortement du projet de visite officielle de Bourguiba en Union Soviétique suite à l’invitation officielle du Kremlin et l’exigence de Bourguiba d’être reçu par le secrétaire général du parti communiste Leonid Brejnev et non par le ministre des affaires étrangères Andreï Gromyko; l’alignement de Bourguiba sur la position politique des États arabes condamnant la visite historique du président égyptien Sadate à Jérusalem. 

Habib Chatty parle également dans ses mémoires, entre autres sujets, de son entretien difficile avec le colonel Kadhafi suite à l’avortement du projet d’union entre la Tunisie et la Libye. Il y fait état des circonstances de son élection à l’unanimité au poste de secrétaire général de l’OCI, de son œuvre durant cinq ans pour la consolidation du rôle politique international de cette organisation, de ses rencontres avec le président irakien Saddam Hussein dans le cadre de sa médiation entre l’Irak et l’Iran au cours de la première guerre du Golfe, de l’activité de l’OCI lors de l’invasion de l‘Afghanistan par l’Union soviétique. 

En somme, un document de première importance sur une période cruciale de l’histoire de la Tunisie apporte davantage d’éclairages sur notre pays et son rôle dans son espace naturel maghrébin et arabe. Une lecture à la fois utile et passionnante…

* Ancien ambassadeur.

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Tunis : L’avenue Bourguiba sans voiture ce week-end

L’avenue Habib Bourguiba se transforme en zone piétonne le temps d’un week-end. Les samedi 28 et dimanche 29 juin 2025, la circulation automobile y sera interdite dans le cadre d’un événement urbain festif et familial.

Le gouvernorat de Tunis a annoncé hier que l’interdiction de circulation s’étendra de la place du 14-Janvier jusqu’aux rues d’Algérie et des Pays-Bas. Elle sera en vigueur le samedi de 14h à 20h, puis le dimanche de 7h à 20h.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche de sensibilisation à l’importance des espaces urbains sans voitures, tout en offrant aux citoyens un lieu sécurisé et convivial pour se détendre.

De nombreuses activités culturelles, sportives et ludiques seront proposées tout au long du week-end, dans une ambiance festive au cœur de la capitale.

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