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Football | Nouveau triplé de l’Espérance

L’Espérance sportive de Tunis a remporté, dimanche 3 août 2025, la Supercoupe de Tunisie de football pour la saison 2024-2025 en s’imposant face au Stade Tunisien (1-0), au stade Hammadi Agrebi de Radès, dans un match très moyen mais assez équilibré qui a été scellé par un penalty litigieux, transformé par l’Algérien Youcef Belaïli à la 39e minute.

Avec ce huitième sacre dans la compétition (après 1960, 1993, 2001, 2019, 2020, 2021 et 2024), l’Espérance boucle un triplé historique cette saison, après avoir déjà remporté le championnat et la Coupe de Tunisie.

Ce succès confirme également la domination des hommes de Maher Kanzari sur le football tunisien et, particulièrement, sur le Stade Tunisien, battu pour la troisième fois en finale cette année, après la Supercoupe 2023-2024 en février (2-0) et la Coupe de Tunisie en juin dernier (1-0).

Cette Supercoupe a permis aux deux formations comptant des titulaires confirmés et des nouvelles recrues d’afficher leurs intentions à une semaine du coup d’envoi de la Ligue 1. L’efficacité offensive n’a pas été au rendez-vous, malgré de nombreuses occasions de buts tout fait.

Une ombre au tableau : l’absence de la VAR a servi l’Espérance, qui a bien mérité son titre au vue du nombre d’occasion créées, et desservi le Stade Tunisien, qui n’a pas démérité lui non plus. L’unique erreur de l’arbitre Houssem Boularès a finalement décidé du sort d’un match qui aurait pu aller jusqu’aux tirs des pénaltys. .

I. B.

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La reconnaissance de l’État de Palestine | Un pas vers la solution à deux États

Le système international connaît des transformations rapides dans son approche du conflit israélo‑palestinien, notamment après des déclarations successives appelant à la reconnaissance de l’État de Palestine – la plus récente étant celle de la France annonçant son intention de franchir ce pas historique.

Colonel Mohsen Ben Aissa *

Cette orientation répond à l’impasse des négociations, à l’expansion croissante des colonies israéliennes et à la détérioration des conditions humanitaires dans les territoires occupés. Elle remet de nouveau en avant la solution à deux États comme seule voie réaliste pour parvenir à la paix.

Cette évolution ne constitue pas un simple geste diplomatique : elle reflète une reconfiguration des rapports de force, avec la montée en puissance du rôle européen au Moyen‑Orient, le recul relatif de l’hégémonie américaine traditionnelle et l’intérêt d’une Europe soucieuse de stabilité en Méditerranée.

I. Cadre juridique et politique

La reconnaissance de l’État de Palestine par la communauté internationale s’appuie sur les critères établis par la Convention de Montevideo (1933) :

  • Une population permanente, incarnée par la présence historique du peuple palestinien, y compris les réfugiés protégés par la résolution 194 ;
  • Un territoire défini, englobant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem‑Est selon les frontières de 1967, reconnues par la résolution 242 ;
  • Un gouvernement effectif, à travers l’Autorité palestinienne qui exerce un pouvoir administratif, judiciaire et institutionnel en dépit des défis liés à l’occupation et à la division interne ;
  • La capacité à entretenir des relations internationales, attestée par la participation de la Palestine à plus de 100 organisations internationales (dont l’Unesco) et son statut d’«État observateur non-membre» auprès de l’Onu depuis 2012. Le débat israélien sur cette capacité représente, selon l’analyse, de la «mauvaise foi», dans la mesure où la Palestine est déjà partie à de nombreuses instances et cultive des relations bilatérales avec des États du monde entier.

La légitimité juridique de la reconnaissance est renforcée par plusieurs résolutions onusiennes successives confirmant les droits des Palestiniens :

  • La résolution 181 (1947), qui est le premier acte de reconnaissance internationale du droit des Palestiniens à disposer d’un État sur environ 44 % de la Palestine historique ;
  • La résolution 242 (1967), imposant à Israël de se retirer des territoires occupés ;
  • L’avis consultatif de la Cour internationale de justice (2004), condamnant le mur de séparation israélien sur le territoire palestinien, le qualifiant de violation du droit international.

A cette date, plus de 147 États à travers le monde reconnaissent officiellement l’État de Palestine, notamment dans les régions d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Parmi les pays européens les plus récemment concernés : l’Espagne, l’Irlande et la Norvège (mai 2024), et bientôt la France (prévue en septembre 2025). Ces initiatives sont porteuses d’espoir pour encourager une position européenne unifiée.

À l’opposé, bien que l’ensemble des États arabes et musulmans reconnaisse la Palestine, certains alliés traditionnels d’Israël comme les États-Unis, le Royaume‑Uni, l’Allemagne ou l’Australie restent hésitants ou opposés à une reconnaissance formelle, malgré leur soutien verbal apparent à la solution à deux États. Il existe une opportunité de tracer un horizon nouveau vers une paix fondée sur le droit international plutôt que sur la force.

II. Dimensions politiques et diplomatiques

La reconnaissance constitue indéniablement un outil d’équilibrage dans un contexte de supériorité israélienne diplomatique et territoriale. Elle modifie la donne et remet en cause l’hégémonie américaine en tentant de réveiller un pôle diplomatique européen parallèle :

  • Elle confère à la Palestine une posture de droit international crédible, contrecarrant l’argument de «l’ennemi non représenté», utilisé pour entraver les négociations, malgré le fait que l’OLP est le représentant palestinien légitime depuis 1974 ;
  • Ce n’est pas un acte unilatéral contre-productif, mais une base légale pour des négociations équitables, égalisant les deux parties, surtout après la reconnaissance historique faite par l’OLP d’Israël en 1993.

La reconnaissance devient ainsi une nécessité pour corriger l’échec des négociations traditionnelles qui souffrent d’un déséquilibre flagrant des forces. Les négociations de Madrid (1991) n’ont offert aucune garantie sérieuse aux Palestiniens ; Oslo (1993) a introduit une reconnaissance réciproque, mais sans garantir la création d’un État palestinien; Annapolis (2007) a échoué par manque de mécanismes contraignants et de pression internationale. En trente ans, aucune avancée concrète n’a permis l’établissement d’un État, et la colonisation a progressé – le nombre de colons est passé de 100 000 à 700 000 depuis 1993.

Assujettir la reconnaissance à des négociations préalables revient à entraver les droits palestiniens sous une façade diplomatique. Reconnaître l’existence de la Palestine est une condition préalable à toute négociation équitable. Demander d’abord de négocier est comme exiger qu’un prisonnier négocie la légitimité de sa propre liberté avec son geôlier. Ceci va à l’encontre du droit international : la reconnaissance des États ne nécessite pas l’accord des États voisins (comme en témoigne le cas du Kosovo en 2008, malgré l’opposition de la Serbie).

Je ne souscris pas à un pessimisme affirmant que la reconnaissance restera lettre morte : au contraire, je la vois comme un levier de pression international capable de contraindre l’isolement grandissant d’Israël et sa crainte de poursuites judiciaires, pour l’amener à des négociations sérieuses. Il est urgent de décrédibiliser les justifications de la colonisation et de contenir la politique expansionniste israélienne. Le monde a besoin d’une diplomatie nouvelle, fondée sur des valeurs éthiques et promotrice d’une culture de la négociation positive, intra- et interculturelle, reposant sur des principes humains universels, indispensables pour réguler les relations humaines et instaurer un dialogue interreligieux véritable, vecteur de paix justice.

III. Implications géopolitiques et stratégiques

La conséquence la plus importante du repositionnement géopolitique est la transformation de la reconnaissance de l’État de Palestine non comme simple geste symbolique, mais comme un levier politique et moral :

  • Elle consolide la légitimité de la direction palestinienne, transformant l’Autorité de statut d’autonomie en État de fait disposant d’outils juridiques pour traduire Israël devant les tribunaux internationaux ;
  • Elle réoriente les dynamiques populaires vers des voies politiques légitimes et légales, contribuant à protéger la société palestinienne contre la dérive vers la radicalisation ou la violence désespérée.

L’impact de la reconnaissance va au‑delà du juridique et du politique : il engage la stabilité sécuritaire régionale et internationale. En effet, l’impasse politique persistante sans perspective réelle favorise :

  • Un sentiment collectif de frustration, particulièrement chez les jeunes générations, qui perçoivent l’absence de justice comme un abandon international ;
  • L’exploitationde ce désespoir par les groupes extrémistes, locaux ou transnationaux, en les instrumentalisant pour recruter, radicaliser et légitimer la violence ;
  • L’aggravationdes menaces sécuritaires, non seulement dans les territoires palestiniens, mais aussi dans des pays voisins (Jordanie, Liban, Égypte) et même en Europe, où la cause palestinienne peut alimenter des tensions sociales et des formes de violence importée.

De ce point de vue, la reconnaissance de l’État de Palestine n’est pas seulement un impératif légal et moral, mais une mesure préventive et proactive pour préserver la sécurité collective : elle chasse les prétextes des extrémistes en ravivant l’espoir d’une solution politique pacifique.

Conclusion et perspectives

Le changement de posture des pays européens traduit une prise de conscience croissante : la “neutralité passive” n’est plus acceptable et la reconnaissance de l’État de Palestine est non un obstacle à la paix, mais un prérequis à sa réalisation. Si cette dynamique perdure, accompagnée d’actions concrètes pour appuyer la construction de l’État palestinien et tenir Israël responsable de ses pratiques, nous pourrions observer un tournant historique dans le conflit.

Un tel tournant ouvrirait la voie à une solution juste, intégrale, fondée sur le droit international et les résolutions de l’Onu, offrant aux peuples de la région l’opportunité tant attendue de vivre dans la sécurité et la paix.

* Officier de la Garde nationale à la retraite.

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‘‘Pipo’’ de Mohamed Feki | Docu-fiction sur l’exil, la violence et l’espoir

‘‘Pipo Alone in the World’’ est le titre du nouveau long métrage de Mohamed Feki, 26 ans, réalisateur, scénariste et producteur indépendant tunisien basé en Suisse. Produit par Feki Film Production, ce docu-fiction sortira bientôt dans plusieurs festivals internationaux de cinéma.

‘‘Pipo’’ raconte l’histoire bouleversante de Pipo, un jeune Haïtien qui, après avoir perdu sa famille dans la guerre des gangs, traverse la République dominicaine, l’océan Atlantique et l’Europe pour atteindre la Suisse. Ce récit explore des thèmes universels tels que l’exil, la résilience et l’espoir, avec un regard à la fois humain et profondément engagé.

Mohamed Feki a remporté plus de quinze prix internationaux pour ses courts-métrages de fiction, documentaires et films d’animation, dont ‘‘Beau-Père’’ (2018), ‘‘France 1911’’ (2020) et ‘‘El Ghriba’’ (2021).

Ses films abordent des thématiques humanitaires et sociétales sensibles telles que le terrorisme, les bouleversements politiques, l’abus sur mineurs et la place des femmes dans la science. Son premier long métrage, ‘‘Pour Toujours’’, a déjà été présenté en festival, confirmant son regard cinématographique unique et engagé.

Retrouver en Suisse le droit d’exister

À vingt ans, Pierre Paul porte les cicatrices d’un destin brisé. Fils de parents liés aux gangs en Haïti, il a grandi sous la protection fragile de sa tante, unique phare dans un univers ravagé par la violence. Lorsque cette dernière est brutalement tuée, son monde s’effondre.

Commence alors une fuite désespérée. De Port-au-Prince à la République dominicaine, à travers l’océan et l’Europe, Pierre Paul traverse l’horreur : faim, solitude, exploitation, violences indicibles. Mais au milieu des ténèbres, une lueur d’espoir persiste.

De l’ombre vers la lumière, cette docufiction d’une intensité rare retrace l’odyssée d’un jeune homme qui se bat pour survivre, reconstruire son humanité et retrouver, quelque part en Suisse, le droit d’exister et d’aimer à nouveau.

«Lorsque j’ai rencontré Pierre Paul en Suisse, je pensais écouter une histoire comme tant d’autres. Mais dès qu’il a commencé à parler, j’ai compris que ce récit n’avait rien d’ordinaire. Ce n’était pas seulement l’histoire d’un jeune homme fuyant la violence ; c’était l’histoire d’un enfant privé d’innocence, d’un être humain qui avait traversé l’indicible et qui portait encore, malgré tout, une lumière prête à renaître. Cette rencontre m’a bouleversé profondément, non seulement en tant que réalisateur, mais avant tout en tant qu’homme», a déclaré Mohamed Feki. Et d’ajouter : «Ce film n’est pas qu’un projet cinématographique. C’est une rencontre humaine qui m’a transformé. En filmant Pierre Paul, j’ai découvert non seulement les blessures de l’exil, mais aussi une force intérieure, une dignité et un courage qui défient la cruauté du monde. Mon ambition est que ce film permette aux spectateurs, où qu’ils soient, de ressentir cette même émotion, de s’interroger sur l’humanité que nous partageons, et de donner un visage à ces destins qui trop souvent restent dans l’ombre».

I. B.

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Dacia Duster d’occasion | Comment choisir le SUV qui vous suit partout ?

Rechercher un véhicule alliant robustesse, polyvalence et budget maîtrisé conduit souvent vers la marque Dacia et son emblématique Duster. Comment reconnaître un modèle d’occasion fiable parmi les nombreuses versions proposées ? Quels critères privilégier entre motorisation, finition et kilométrage ? Quels pièges éviter lors de l’achat d’un Dacia Duster de seconde main ? Découvrons ensemble les points à connaître pour dénicher la perle rare qui vous accompagnera dans toutes vos aventures.

Quel est le prix d’une Dacia Duster d’occasion aujourd’hui ?

Le marché des Dacia Duster d’occasion est particulièrement intéressant notamment avec BYmyCAR qui propose une large gamme de véhicules à des prix variés selon les caractéristiques. Ce SUV roumain, apprécié pour son excellent rapport qualité-prix, reste une option très recherchée sur le marché de l’occasion.

Le marché

Le Dacia Duster d’occasion bénéficie d’une forte demande en France, notamment grâce à sa polyvalence et sa fiabilité reconnue. Ce SUV compact se distingue par une dépréciation plus lente que ses concurrents, ce qui en fait un choix judicieux pour les acheteurs soucieux de leur investissement. En 2025, le marché a connu une légère hausse des tarifs, notamment suite aux récentes augmentations des prix des modèles neufs. Les versions récentes équipées de motorisations Blue dCi sont particulièrement recherchées pour leur bon compromis entre performances et consommation.

Les fourchettes

Les prix varient considérablement selon plusieurs facteurs clés. Pour un Duster d’occasion récent (2023-2025), comptez entre 18 000 € et 28 000 € selon la finition et le kilométrage. Les modèles plus anciens (2018-2022) oscillent généralement entre 13 000 € et 18 000 €. Les versions équipées du moteur Blue dCi, reconnu pour sa fiabilité, se négocient généralement avec une prime de 1 000 € à 2 000 € par rapport aux versions essence équivalentes.

Les options

Les finitions jouent un rôle déterminant dans la valorisation d’un Dacia Duster d’occasion. Les versions Journey et Extreme, apparues sur les modèles récents, proposent un équipement plus riche et se négocient à des prix plus élevés. La présence d’options comme le Media Nav Live avec écran tactile 10,1 pouces, le Pack Cold (sièges et volant chauffants) ou le Pack City (caméras 360° et surveillance des angles morts) peut augmenter la valeur d’un véhicule de 500 € à 1 500 €. La transmission intégrale reste également un critère valorisant, tout comme les motorisations hybrides qui commencent à apparaître sur le marché de l’occasion.

Quel Dacia Duster d’occasion est le plus fiable ?

Choisir un Dacia Duster d’occasion fiable nécessite de prêter attention à plusieurs éléments clés. Ce SUV robuste a su gagner le cœur des automobilistes grâce à son excellent rapport qualité-prix, mais certaines versions se démarquent particulièrement en termes de fiabilité.

Le moteur Blue dCi

Le moteur Blue dCi, disponible sur la seconde génération du Dacia Duster lancée en 2018, se distingue par sa remarquable fiabilité. Cette motorisation diesel a bénéficié de nombreuses évolutions techniques au fil du temps, ce qui lui confère une robustesse éprouvée. Le Blue dCi 115 ch offre un excellent compromis entre performances et durabilité, avec une consommation maîtrisée qui en fait un choix économique sur le long terme.

Contrairement à certains moteurs essence comme le 1.2 TCe qui a connu des problèmes de consommation d’huile, le Blue dCi présente peu de défaillances majeures. Quelques irrégularités de fonctionnement ont été recensées, mais elles restent généralement mineures et facilement résolues par des mises à jour électroniques.

La finition Prestige

La finition Prestige représente le meilleur choix pour un Dacia Duster d’occasion fiable. Elle offre un rapport prix/équipement particulièrement avantageux, avec une dotation complète qui garantit confort et sécurité. Cette version haut de gamme bénéficie généralement d’un meilleur suivi d’entretien par ses propriétaires, ce qui augmente sa longévité.

Équipée de systèmes d’aide à la conduite comme le régulateur et le limiteur de vitesse, la finition Prestige améliore la sécurité quotidienne. Son équipement complet comprend également des éléments de confort comme la climatisation automatique et les sièges chauffants, rendant l’expérience de conduite plus agréable sans compromettre la fiabilité du véhicule.

Les révisions

L’entretien régulier est la clé de la fiabilité d’un Dacia Duster d’occasion. Le constructeur recommande une révision tous les 20 000 km ou tous les 2 ans, mais ce délai doit être réduit de moitié en cas d’utilisation intensive ou principalement urbaine.

Lors de l’achat d’un modèle d’occasion, vérifiez ces points :

– Le carnet d’entretien complet et à jour ;

– L’état de la courroie de distribution (à changer tous les 100 000 km) ;

– Le niveau et la qualité des fluides (huile, liquide de refroidissement) ;

– L’usure des plaquettes et disques de frein;

– La présence de traces d’humidité dans l’habitacle.

Un Dacia Duster bien entretenu peut facilement dépasser les 200 000 kilomètres sans problèmes majeurs, ce qui en fait un investissement judicieux sur le marché de l’occasion.

Comment financer votre Dacia Duster d’occasion ?

Le crédit classique

Le crédit auto reste une solution privilégiée pour financer l’achat d’un Dacia Duster d’occasion. Cette option vous permet de devenir immédiatement propriétaire du véhicule tout en étalant son paiement. En 2025, les taux d’intérêt pour un crédit auto oscillent généralement entre 0,90% et 9,49%, avec une moyenne de 5,21%. Un bon taux se situe en dessous de 4% pour un prêt auto.

L’avantage principal du crédit classique réside dans sa simplicité et la liberté qu’il vous offre concernant l’utilisation et la revente du véhicule. Veillez toutefois à bien évaluer vos capacités de remboursement avant de vous engager, car les mensualités sont généralement plus élevées qu’en LOA.

La LOA

La Location avec Option d’Achat (LOA) constitue une alternative intéressante pour financer votre Duster d’occasion. Cette formule vous permet de louer le véhicule pendant une durée déterminée (généralement entre 2 et 5 ans) avec la possibilité de l’acheter à la fin du contrat.

Les principaux avantages de la LOA sont des mensualités souvent inférieures à celles d’un crédit classique et la flexibilité qu’elle offre. À la fin du contrat, vous pouvez soit acheter le véhicule en réglant la valeur résiduelle fixée au départ, soit le restituer sans vous soucier de sa revente. Certains contrats incluent l’entretien du véhicule, ce qui permet une meilleure maîtrise du budget.

Les aides

Plusieurs dispositifs peuvent vous aider à financer votre Dacia Duster d’occasion. L’État propose notamment un microcrédit dédié à l’achat de véhicules peu polluants, permettant d’obtenir jusqu’à 5 000 € avec 50% du montant garanti par l’État, remboursable sur 5 ans.

Certaines collectivités locales offrent également des subventions pour l’achat de véhicules d’occasion, particulièrement pour les ménages à revenus modestes. Par ailleurs, des organismes comme la CAF peuvent, dans certains cas, accorder des prêts sans intérêts pour l’achat d’un véhicule d’occasion, après étude de votre dossier.

Vos questions fréquentes sur la Dacia Duster d’occasion

Quelle est sa consommation ?

La consommation du Dacia Duster varie selon la motorisation choisie. En version essence, comptez entre 6,2 et 7,5 L/100 km pour les moteurs comme le 1.3 TCe. Les versions diesel, notamment le 1.5 dCi, se montrent plus économes avec une moyenne de 4,5 à 5,5 L/100 km. La variante GPL (Eco-G 100) affiche une consommation d’environ 8 L/100 km, mais le prix avantageux du carburant compense cette hausse. Quant au récent modèle hybride E-Tech, il propose une consommation optimisée d’environ 4,8 L/100 km, idéale pour un usage mixte ville/route. Votre style de conduite et le type de trajet influenceront également la consommation réelle de votre Dacia Duster.

Quel entretien prévoir ?

L’entretien du Dacia Duster d’occasion suit un calendrier précis recommandé par le constructeur : une révision tous les 20 000 km ou tous les 2 ans selon la première échéance atteinte. Pour une utilisation intensive (principalement en ville, taxi, auto-école), il est conseillé de réduire cet intervalle de moitié. Les opérations d’entretien courant comprennent le changement d’huile et des filtres, la vérification des freins, des niveaux et des pneumatiques. Le Duster bénéficie d’un coût d’entretien raisonnable, avec des pièces détachées abordables et une mécanique accessible. Avant l’achat d’une Dacia Duster d’occasion, vérifiez toujours que le carnet d’entretien est correctement rempli.

Quel est le moteur idéal ?

Pour un Dacia Duster d’occasion fiable et polyvalent, le moteur 1.3 TCe 130 ch s’impose comme l’un des meilleurs choix. Cette motorisation essence offre un excellent compromis entre performances, sobriété et fiabilité. Elle convient parfaitement à la masse du véhicule tout en garantissant un niveau sonore contenu. Disponible également en version 4×2 ou 4×4, elle s’adapte à tous les usages. Évitez le 1.2 TCe connu pour ses problèmes de consommation d’huile. Les moteurs diesel 1.5 dCi restent recommandés pour les gros rouleurs grâce à leur sobriété exemplaire, tandis que l’Eco-G 100 (GPL) constitue une alternative économique intéressante avec une fiabilité éprouvée pour ceux qui privilégient les économies à la pompe.

Le Dacia Duster d’occasion représente un choix judicieux pour les conducteurs recherchant un SUV robuste et polyvalent au rapport qualité-prix imbattable. Les différentes motorisations disponibles, dont la récente version hybride de 140 ch, permettent de trouver le modèle qui correspond parfaitement à vos besoins de mobilité. Avec ses équipements et son design distinctif, ce véhicule saura vous accompagner dans toutes vos aventures quotidiennes et vos escapades du weekend.

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Stage de musique classique à Tabarka

Le club Atlas Music Academy, créé par la Fondation Atlas, présidée par Rafik Ben Jeddou, a organisé un stage de formation à la musique classique, le 12e du genre, qui a duré une dizaine de jours à Tabarka sous la direction de Yosr Saidane.

Le stage était animé les professeurs de musique américains

William Harvey d’Indianapolis (violon); Melinda Faylor de New-York (piano), Colin Davin de Washington DC (guitare) et Hannan Davis d’Atlanta (chant).

Pour les seize jeunes musiciens ayant participé au stage, celui-ci s’est clôturé par un concert qui a eu lieu, vendredi 1er août 2025, à Gammarth.

I. B.

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Si Trump facturait l’accès aux réseaux sociaux, combien cela couterait-il aux Tunisiens ? 

Les réseaux sociaux et outils numériques américains structurent aujourd’hui profondément la société tunisienne. Ils offrent des opportunités immenses, mais imposent aussi une dépendance silencieuse. Le vrai défi est désormais d’équilibrer cette influence, pour que la Tunisie passe de consommateur passif… à acteur souverain de son avenir numérique. Mais si Trump décidait de facturer aux Tunisiens – et pas qu’eux – l’accès aux réseaux sociaux, combien cela couterait ? 

Moktar Lamari *

Cela coûtera à la Tunisie 2 à 3 milliards de $ US annuellement. Pour les détenteurs des comptes Facebook et extensions Meta (Messenger, WhatsApp, etc.). Pas loin de 36 dinars par mois, pas loin de 400 dinars par an et par accès. Détail et contexte…

Nous sommes début août, et depuis 2 jours, les marchandises tunisiennes arrivant aux ports américains sont imposées à 25% de taxe, comme l’a décidé Trump.
On comprend que la Tunisie a accepté le deal. Mais ce n’est pas fini. Trump demanderait plus à la Tunisie, et pays comparables ayant refusé de pactiser avec Israël et les Accords d’Abraham, ou ayant des contentieux avec les États-Unis.

Dans le sillage des tractations de l’imposition de nouveaux tarifs douaniers, le Président Trump peut veut rendre payant la connexion à tous les réseaux sociaux et plateformes numériques à la Tunisie, et pas seulement.

Pour l’instant c’est quasiment gratuit, pour cultiver l’addiction et saturer l’espace face aux compétiteurs. Mais, pas certain que ça dure…cette gratuité stratégique et à double tranchant.

Facturation de la connexion aux réseaux sociaux

On explore ici un scénario hypothétique rendant l’accès aux réseaux sociaux américains payant pour la Tunisie, actuellement gratuit. Ce n’est qu’une Simple hypothèse fictive, mais plausible. Sortez vos calculettes…

Chaque jour, des millions de Tunisiens ouvrent leur application Facebook, scrollent sur Instagram, envoient des messages sur WhatsApp, utilisent Zoom, teams, visionnent des vidéos sur de multiples plateformes, interrogent ChatGPT…
Et derrière cette routine numérique se cache un véritable moteur économique, dominé par des plateformes quasiment toutes américaines et gratuites pour l’essentiel des usages.

En 2025, on estime que plus de 7,25 millions de Tunisiens ont un compte individuel actif sur les réseaux sociaux ( sans compter les institutions et les entreprises privées).

C’est plus de 60 % de la population totale, et près de 82 % des adultes. Mais ces chiffres ne sont que la partie visible de l’iceberg. Ce qui se joue derrière les écrans, c’est une économie digitale qui brasse deux à trois milliards de dollars chaque année en Tunisie.

Le poids écrasant de Facebook et consorts

Facebook reste incontestablement la plateforme la plus utilisée en Tunisie, avec près de 9 millions d’utilisateurs actifs, au total (compte individuel et institutionnel). À elle seule, elle concentre la majorité des investissements publicitaires numériques via ses formats sponsorisés, ses publicités en story, ses groupes commerciaux ou ses pages professionnelles.

Quasiment tous les ministères, entreprises publiques, banques et institutions diverses communiquent par Facebook, ayant des difficultés à entretenir et mettre à jour leurs sites web.

C’est un autre drame du pays, ces solutions de facilité, tous communiquent par Facebook, et échangent des documents stratégiques par des comptes e-mails et serveurs nuagiques hébergés aux États-Unis, ou chez les géants de la Tech américaine. L’Europe n’y pas dans cette course infernale au numérique.

Instagram, également propriété de Meta, attire quant à lui environ 3,4 millions de Tunisiens, principalement les jeunes urbains et les amateurs de contenu visuel.
TikTok, en plein essor, dépasse désormais les 5 millions d’utilisateurs adultes, séduisant une génération ultra-connectée par ses vidéos courtes et virales.

YouTube n’est pas en reste, utilisé par environ 7 millions d’internautes, autant pour l’information, la musique, que le divertissement.
LinkedIn, plus discret, atteint les 2,45 millions de membres, consolidant son rôle de réseau professionnel en Tunisie, particulièrement chez les diplômés et jeunes actifs.

Une économie numérique en croissance rapide

L’impact de ces plateformes ne se mesure pas seulement en clics ou en likes. Il se chiffre aussi en dollars et en euros. En 2024, les dépenses publicitaires numériques en Tunisie ont atteint environ 200 millions de dollars. C’est un record, porté en grande partie par les campagnes diffusées sur Facebook, Google, YouTube et TikTok.

Le premier poste de dépense est la publicité sur les moteurs de recherche, essentiellement via Google Ads, qui attire à lui seul plus de 66 millions de dollars US. Un outil incontournable pour les commerçants, entreprises ou hôtels cherchant à attirer une clientèle ciblée.

La publicité vidéo arrive juste derrière, avec près de 31 millions d’euros investis sur des plateformes comme YouTube ou TikTok. Ces formats visuels, qu’il s’agisse de vidéos longues ou de contenus très courts, ont désormais la préférence des annonceurs. Leur efficacité, notamment sur mobile, est jugée bien supérieure aux formats classiques.

L’affichage publicitaire — les bannières sur les sites ou dans les applications — reste lui aussi significatif, représentant près de 29 % des dépenses numériques. Ces formats, très utilisés sur Facebook ou Instagram, permettent aux marques d’ancrer leur présence dans la navigation quotidienne des internautes.

Enfin, les petites annonces numériques — du type «classés», comme celles vues dans les groupes Facebook de vente locale ou sur des plateformes spécialisées — génèrent à elles seules environ 5,7 millions d’euros. Un chiffre modeste, mais en progression constante.

La montée de la publicité programmatique

Un autre changement majeur s’opère discrètement : la transition vers la publicité programmatique, c’est-à-dire l’achat automatisé d’espaces publicitaires en temps réel. En 2023, ce marché représentait déjà 94 millions de dollars en Tunisie. Il pourrait atteindre 144 millions d’ici 2028, selon les dernières prévisions.

Ce système permet aux marques de cibler très précisément leurs audiences, en fonction de leur âge, de leur localisation, de leurs centres d’intérêt, ou de leur historique de navigation.

En parallèle de cette transformation sociale et économique, un autre pan du numérique s’est développé : celui de la visioconférence et de la collaboration professionnelle à distance.

Depuis la pandémie, Zoom s’est imposé comme le leader dans les universités, les ONG, les conférences et les webinaires. Il est aujourd’hui encore massivement utilisé dans les formations en ligne et les événements virtuels.

Microsoft Teams s’est, lui, implanté dans les grandes entreprises, les banques, les écoles privées et certaines administrations. Il est plébiscité pour sa capacité à centraliser les échanges, les documents et les réunions.

Google Meet, plus léger et souvent gratuit, reste la solution préférée des startups et des structures plus modestes, notamment celles déjà intégrées à l’écosystème Google (Gmail, Google Drive, Agenda…).

Quant à Slack, il reste marginal en Tunisie, sauf dans les entreprises technologiques tournées vers l’international ou les projets freelance collaboratifs.
Ces outils ont permis l’essor du télétravail, du freelancing, et d’une nouvelle culture professionnelle, hybride, mobile, et bien souvent connectée à des marchés extérieurs.

Une dépendance stratégique aux géants américains

Si la digitalisation tunisienne est impressionnante par sa rapidité et sa profondeur, elle soulève aussi des questions géopolitiques et économiques. Car toutes ces plateformes — Facebook, Instagram, YouTube, TikTok, Zoom, Teams — sont américaines ou chinoises.

Les données des utilisateurs, les règles de modération, les algorithmes qui déterminent ce que nous voyons ou non… tout cela échappe au contrôle des utilisateurs.

La quasi-totalité des revenus publicitaires générés en ligne transitent par des entreprises étrangères. Et les contenus mis en avant sont souvent dictés par des logiques globales, peu adaptées aux réalités locales.

Face à cela, peu d’alternatives locales ont émergé. Les initiatives tunisiennes dans le numérique — réseaux sociaux, moteurs de recherche, outils collaboratifs — restent embryonnaires. La souveraineté numérique du pays demeure, pour l’heure, un défi plus qu’un projet.

La souveraineté numérique ne se décrète pas

L’enjeu pour la Tunisie n’est pas de se déconnecter, ni de rejeter ces outils, mais plutôt d’organiser une cohabitation intelligente : accompagner les usages, réguler les abus, protéger les données, former les professionnels, encourager l’innovation locale.

Car le numérique n’est pas qu’un outil de consommation. C’est un espace économique, culturel, politique. Un espace où se joue une part de l’avenir du pays.
En 2025, les réseaux sociaux et outils numériques américains structurent profondément la société tunisienne. Ils offrent des opportunités immenses, mais imposent aussi une dépendance silencieuse. Le vrai défi est désormais d’équilibrer cette influence, pour que la Tunisie passe de consommateur passif… à acteur souverain de son avenir numérique.

Derrière les chiffres, une dépendance stratégique

Tous ces investissements se font presque exclusivement via des plateformes étrangères, principalement américaines. Facebook, Instagram, Google, YouTube, TikTok, LinkedIn : tous ces géants captent non seulement l’attention des internautes, mais aussi les budgets publicitaires des entreprises tunisiennes.

Cette dépendance soulève des questions. Qui contrôle les données des utilisateurs ? Qui fixe les règles de modération ou les algorithmes de diffusion ? Et surtout, quelle part de cette manne économique revient réellement à l’économie tunisienne ?
Les réseaux sociaux américains offrent aux Tunisiens des opportunités réelles : de visibilité, d’emploi, de commerce, de formation.

Mais ils concentrent aussi le pouvoir entre les mains d’acteurs globaux, difficilement régulés à l’échelle nationale. Le défi, pour les prochaines années, sera donc d’accompagner cette croissance numérique tout en veillant à ce qu’elle serve aussi les intérêts locaux : en encourageant l’émergence de créateurs tunisiens, en soutenant les startups locales, ou en encadrant mieux l’usage des données personnelles.

Les réseaux sociaux ne sont plus une distraction. Ils sont une industrie. Et en Tunisie, cette industrie est de plus en plus américaine, de plus en plus lucrative et de plus en plus incontournable.

Et à cause de cela, Trump peut faire mal, très mal, s’il décide de monnayer l’accès aux réseaux sociaux en Tunisie, ou ailleurs dans des pays comparables.

Imaginez la Tunisie sans Facebook!

* Economiste universitaire.

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Cité des Sciences | Les étoiles tunisiennes brillent ailleurs   

Le 1er août 2025, la nuit était douce, mais le ciel restait voilé. Ils étaient nombreux, enfants, étudiants, parents et rêveurs, à converger vers la Cité des Sciences de Tunis pour la Nuit des Étoiles. Un événement annoncé comme une communion céleste, une pause contemplative dans un pays qui regarde souvent vers le sol, accablé par ses réalités. Pourtant, malgré les télescopes alignés, les pupilles dilatées et l’espoir suspendu dans l’air moite, la Nuit des étoiles n’a pas offert son habituel ballet céleste. Trop de lumière. Trop de bruit. Trop d’interférences. 

Manel Albouchi

À la Cité des Sciences, construite sur le jardin d’Abu Fahar, lieu ancestral où l’eau de Zaghouan et Carthage venait nourrir les songes des savants, une foule s’est réunie, espérant lever les yeux vers l’infini. Mais la lumière artificielle de la ville a effacé le cosmos. Comme si la modernité, dans son vacarme, avait mis entre parenthèses notre capacité à contempler. Comme si ce lieu, entre la mémoire et l’ambition, semble interféré par des ondes plus complexes : celles de la confusion et du court-termisme. 

Ce n’est pas que les étoiles n’étaient pas là. C’est que nous ne pouvions plus les voir. 

Quand la lumière devient une barrière 

Dr Sana Amairi‑Pyka, chercheuse tunisienne en physique quantique installée à Abu Dhabi, nous a rappelé que la lumière est duale : onde et particule. Elle éclaire… mais peut aussi aveugler. Elle protège (cybersécurité), mais peut aussi masquer l’essentiel. 

L’astrophysique nous enseigne que pour voir loin, il faut éteindre les feux proches. Cette leçon scientifique s’étend bien au-delà de l’astronomie. Elle touche la Tunisie d’aujourd’hui. Trop de lumière médiatique, trop de déclarations creuses, trop de bruit politique et plus aucune vision. Les grandes idées n’émergent plus, parce que l’éclairage est mal orienté. 

Et entre les lignes, l’événement devient métaphore. Une jeunesse qui veut comprendre l’univers mais reste prisonnière d’une lumière coloniale encore trop forte, trop diffuse, trop aveuglante. Une nation en quête de vérité, qui peine à faire le noir sur ses interférences : corruption, désinformation, mal-gouvernance. Tout cela en dit long sur l’incapacité de penser l’espace commun. 

Mais au cœur de cette saturation lumineuse, un saxophone a percé le silence. Mohamed Harmassi a interprété en solo un hommage spatial à Ziad Rahbani. Le souffle de ses notes nous a rappelé que la musique, comme la lumière, voyage dans le vide. Elle atteint, elle touche, elle murmure à ceux qui savent écouter. 

Le lien entre cosmos et vibration n’est pas qu’une métaphore : c’est une réalité physique, émotionnelle et poétique. 

Une jeunesse brillante… mais exportée 

Cette nuit-là, la plupart des brillants esprits présents venaient de loin. Dr Sana, comme tant d’autres joyaux de la RH tunisienne, travaille aujourd’hui ailleurs. Une fuite de cerveaux devenue une hémorragie silencieuse. Les étoiles tunisiennes brillent… mais ailleurs. 

Et pendant ce temps, la Tunisie, elle, se cherche encore un télescope. Un projet de vision. Une optique claire pour ses enfants. 

Alors que nous faisions la queue dans l’espoir, ma fille me parlait de Véga, l’une des étoiles les plus brillantes du ciel d’été. Elle m’a demandé : «Pourquoi on ne peut pas voir les étoiles, maman ?»  Je lui ai expliqué les interférences, les lumières, la ville qui brille trop pour laisser place à l’invisible. Puis, me penchant vers elle, je lui ai murmuré : «Même si on ne les voit pas, on peut les entendre. Elles nous parlent encore. Elles portent nos destinées.» Elle a souri, puis m’a dit : «Mais maman, tu ne murmures pas… tu cries fort dans mon oreille.» 

Et peut-être que c’est ça, au fond, notre mission : ne plus se contenter de murmurer à l’univers, mais crier assez fort pour réveiller les étoiles endormies par l’éclat factice des projecteurs. 

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Industrie des conserves de tomates en Tunisie | Une catastrophe pas seulement écologique

L’industrie des conserves de tomates en Tunisie pose de grands défis pour les ressources en eau, l’énergie électrique et l’environnement. Elle appauvrit les sols de cultures dans leur partie la plus riche en nutriments pour la plante, causant des préjudices pour l’agriculture et les agriculteurs qui sont généralement sous-payés. Cette situation concerne tout le secteur de la transformation des légumes et des fruits, où des groupes importants poursuivent leurs activités en toute impunité, estime l’auteur dans son article ci-dessous. Ces derniers bénéficient de la complaisance voire du soutien actif des autorités publiques. Difficile, dans ce cas, de ne pas supposer (à défaut de pouvoir le prouver matériellement) des cas de corruption.  

Vito Calvaruso *

Une surconsommation d’eau illégale et démesurée

Pendant que la Tunisie subit un stress hydrique critique entre juillet et août, l’industrie de conserves de tomates puise sans retenue dans les nappes phréatiques. La majorité des puits utilisés sont non autorisés, même, selon des sources internes au ministère de l’Agriculture. Pourtant, aucune fermeture n’est ordonnée, contrairement aux sanctions immédiates imposées aux agriculteurs.

Les industriels manipulent leurs déclarations de consommation d’eau : ils apportent des chiffres très inférieurs à la réalité, camouflant ainsi leurs forages clandestins. Cette pratique échappe à toute facturation dans un moment ou la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) aurait l’utilité de financement pour assurer la maintenance des réseaux nationaux vieillissants.

Les industriels mettent en avant leurs efforts dans le recyclage des eaux de lavage comme preuve de leur engagement dans la préservation des ressources en eau. Pourtant cette pratique, loin d’être vertueuse, par la qualité de l’eau non conforme à la réglementation, constitue une grave entorse aux normes sanitaires et menace directement la qualité des produits finis (les cas ne sont pas si rares que ça).

Rapporté au kg de tomates et sur la période, l’industriel consomme autant sinon plus d’eau que l’agriculteur.

Le volume d’eau puisé dans la nappe pour le seul lavage de la tomate chaque année peut s’estimer à >5 – >7 millions de m3 dont 50 à 60% peuvent être économisés..

Eau recyclée de premier lavage de la tomate.

Des rejets toxiques qui empoisonnent l’environnement

Les eaux usées de lavage de la tomate, chargées de terre argileuse, résidus chimiques et matières organiques, sont problématiques à traiter et déversées sans traitement suffisant dans les oueds, les zones côtières et sur les sols cultivables.

Pourtant, la réglementation impose un traitement avant rejet selon une norme précise. Dans les faits, aucun industriel ne respecte les normes. Même les unités équipées de procédés de traitement avancés rejettent des eaux dangereusement polluées, détruisant les écosystèmes fragiles comme la lagune de Korba, déjà gravement affectée.

Les raisons sont multiples : déclarations inexactes sur la consommation d’eau, diagnostic incorrect conduisant à des moyens de traitement sous dimensionnés et non adaptés aux types d’eau usée.

L’ensemble des industriels sont contrevenant, chaque année, aux infractions suivantes :

  • Puits non autorisés ;
  • Eaux recyclées non conforme (risque sanitaire sur le produit fini) ;
  • Rejets dans le milieu naturel non conforme.
Rejets industriels dans un cours d’eau.

D’autres infractions peuvent être occasionnelles comme travaux en dehors de toutes autorisations.

Les contrevenants se voient verbalisé d’une pénalité, généralement de 10 000 dinars pour le rejet non conforme. Les autres infractions sont laissées pour compte, La pénalité est dérisoire et non contraignante. Ainsi, cette charge pour un industriel important, elle représentera moins de 1 mm du coût de production par kg de concentré. A son opposé, pour un industriel bien moins important la charge sera de 4 mm.

La pénalité est systémique s’appliquant chaque année sans que les industriels ne la payent attendant la convocation par les tribunaux, fréquemment au terme de 10 années. A ce moment ils demandent une transaction à l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), une entente est conclue avec l’abandon d’une partie des pénalités et des poursuites judiciaires. Le compteur est remis à zéro et un nouveau cycle identique recommence.

Des responsabilités clairement identifiées… mais ignorées

Les industriels :

  • Fraude organisée (puits illégaux, sous-déclaration des volumes).
  • Infractions répétées (rejets non conformes, qualité d’eau de recyclage non conforme présentant des risques graves).
  • Stratégie judiciaire (transaction avec l’ANPE, fin des poursuites, pénalités réduites).

Les autorités :

  • L’ANPE se contente de contrôles superficiels, peu fréquents (1 par saison), parfois ne conduisant à aucune verbalisation malgré que les constats identiques récurrents (des questions se posent).
  • Le ministère de l’Industrie bloque toute action coercitive, plaçant l’économie en unique politique.
  • Les autres ministères (Environnement, Agriculture) sont réduits au silence, malgré leurs prérogatives légales.

Des questionnements sont légitimes.

Evolution du cours d’eau après le rejet (fin de campagne).

La Steg, victime collatérale d’un gaspillage généralisé

La surconsommation d’eau entraîne une demande électrique anormalement élevée pour les pompages et le fonctionnement des unités de traitement. Selon des estimations primaires, 2 à 4% de la consommation nationale d’électricité seraient ainsi gaspillés chaque été, une pression insoutenable pour un réseau de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) déjà fragilisé.

Un scandale qui dépasse l’écologie

Cette situation n’est pas seulement une catastrophe environnementale : c’est le symptôme d’un système corrompu, où quelques industriels influents bénéficient d’une impunité organisée. Les autorités, au lieu d’agir, préfèrent détourner le regard ou rejeter la faute sur le changement climatique.

D’autres industriels des secteurs de production de fruits en conserve et de la pomme de terre (frites surgelées, chips) transformés bénéficient de la même impunité.

Une infraction commune à tous ces industriels, le non classement pourtant obligatoire.

Les actions coercitives existent selon la loi :

  • Fermeture immédiate des puits illégaux et compteurs obligatoires.
  • Sanctions proportionnelles aux dégradations et destructions du milieu naturel, également atteinte au cadre de vie, aux activités touristiques.
  • Contrôles inopinés plus fréquents avec suspension d’activité en cas d’infraction répétés ou graves (l’inactivé d’une usine sera comblée par les autres, aucune baisse de production nationale).

Sans une volonté politique réelle, cette industrie continuera à piller les ressources et empoisonner le milieu naturel, avec la bénédiction de l’État.

* Expert international en traitement des effluents industriels, spécialisé dans la filière de transformation de la tomate, auteurs d’études sur les impacts environnementaux de cette activité. 

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Le poème du dimanche | ‘‘Voix enterrées’’ de Giancarlo Cavallo

Giancarlo Cavallo, né en 1955 et vivant à Salerne, près de Naples, est poète, traducteur, éditeur italien qui participe à de nombreux festivals internationaux de poésie, en Italie et à l’étranger.

Animant la rubrique «Verso Casa. Poètes lointains vus de près», sur le magazine multimédia Potlatch, il collabore avec la Casa della Poesia de Baron/Salerne, à laquelle il participe depuis sa création, en 1996.

Parmi ses publications, (en français) : Spiralothèque/Spiraloteca (2015); Hommage à 26 migrantes mortes (2025).

Tahar Bekri

On entend les cris de ceux qui restent sous les décombres. Nous ne pouvons rien faire. Puis les voix disparaissent, les maisons deviennent tombeaux. Cela arrive tous les jours. (Dr Hussam Abou Safiya, Il Manifesto, 15 novembre 2024, p. 8).

Yeux de fenêtres anciennes

sans ombres, sans rêves,

guêpes arrêtées dans le vent

désorientées vers le soir

vieille peau de serpent

dispersée dans le barbelé.

Une mer bleu acier

dans le sang oriental

de l’aube, le silence

blanc enveloppe les mots

vos voix enterrées

sous le ciel de pierre.

Et pourtant, pourtant se taire

ce serait le plus grand crime !

Salerno, 30 août – 17 novembre 2024

(Traduit de l’italien par l’auteur).

Nous étions rois

Roi des regards et des sourires

des rues étroites sur lesquelles nous avons

peut-être pieds nus marché

des mers dans lesquelles nous avons plongé

des vélos qui nous ont été volés

des caresses qu’on ne nous a pas données

des cahiers froissés des plumes

cassées des billes iridescentes

et aussi des rêves qu’on ne peut

ni vendre ni acheter même si

parfois on les oublie

dans un vieux manteau.

Oui, nous étions rois et pour cela

nous continuons d’avancer

la tête haute dans l’exil

de notre âge adulte

de notre douleur rassasiée

dans la théorie infinie des défaites

avec cette allure élégante

dans notre magnifique manteau fait de haillons,

parce que les rois comme nous ont des royaumes

si vastes qu’ ils peuvent être tous

cachés dans la mystérieuse

cavité d’une coquille.

Traduit de l’italien par l’auteur.

Quadreria dell’accademia e altre poesie 2008.

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Habib Chatty raconte 50 ans d’histoire de la Tunisie contemporaine

Plus de trois décennies après son décès en mars 1991, l’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) a publié ses mémoires en France sous le titre ‘‘Mémoires  de Habib Chatty sur la Tunisie et le Moyen-Orient’’, retraçant son riche parcours politique étalé sur une cinquante ans de 1938 à 1988. Vidéo.

Raouf Chatty *

L’auteur parle d’abord de sa jeunesse dans son village natal M’saken dans le Sahel tunisien, de sa scolarité au collège Sadiki à Tunis, de son renvoi définitif de ce collège pour ses activités politiques favorables au Néo-Destour alors qu’il n’avait que dix-sept ans et était en classe de seconde. Il évoque, tour à tour, sa vie de jeune militant pour l’indépendance de la Tunisie depuis 1938 au sein du Néo-Destour, de journaliste professionnel de langue française au quotidien Le Petit Matin durant vingt ans servant la cause nationale, de co-fondateur avec Habib Cheikhrouhou, sous l’impulsion du secrétaire général du Néo-Destour Salah Ben Youssef du quotidien Assabah, d’ambassadeur de la jeune République Tunisienne, de 1957 à 1970 successivement en Syrie, en Irak, auprès de la Ligue Arabe au Caire, au Liban, en Turquie, en Iran, au Maroc, en Algérie, dans un monde arabe instable et très mouvementé, de directeur du cabinet du président Habib Bourguiba, (1971/1974 ), de ministre des Affaires étrangères (1974/1977) et enfin de personnalité internationale de haut rang, suite à son  élection au poste de secrétaire général de l’OCI, aux Nations Unies à New-York, à l’unanimité des quarante-quatre États membres de cette organisation, alors qu’un autre Tunisien occupait le poste de Secrétaire général de la Ligue des États Arabes, Chedly Klibi en l’occurrence.

De la lecture de ces mémoires, il ressort que la vie politique de Habib Chatty était intimement liée à celle du Néo Destour, et du leader Habib Bourguiba en particulier dont il était très proche, comme à beaucoup d’événements politiques majeurs qui ont marqué l’histoire contemporaine de la Tunisie.

Habib Chatty 1er ambassadeur de Tunisie au Liban présente ses lettres de créances au président Camille Chamoun, en 1957.

Dans les tourmentes du Maghreb et du Machrek

L’auteur explique son parcours politique tout à fait exceptionnel par sa volonté, son travail, son amour pour son pays, sa haine du colonialisme, sa détermination et son sens politique comme à sa lecture pragmatique des événements.

Habib Chatty traite, tour à tour, du Néo-Destour, du nationalisme du monarque Moncef Bey, de la présence française et italienne en Tunisie, des relations entre les nationalistes tunisiens et la France, de la prépondérance de Habib Bourguiba au sein du parti et dans le pays, du combat extraordinaire de Bourguiba pour la Tunisie, de la force politique, du tact et des capacités d’encadrement et d’organisation de Salah Ben Youssef dont il était également très proche. 

Il donne  un aperçu sur le désaccord Ben Youssef/Bourguiba; les accords sur l’autonomie interne de la Tunisie; le Congres du Néo-Destour à Sfax qui a tranché en faveur du leadership de Bourguiba; le rôle qu’il a personnellement joué dans ce congrès; la condamnation à mort de Ben Youssef; les confidences que lui a faites ce dernier au sujet de ses rapports personnels avec Bourguiba; l’œuvre majeure d’Ahmed Ben Salah, ses réalisations économiques et les raisons de l’échec de l’expérience collectiviste, ainsi que la responsabilité de Bourguiba en la matière; le rejet total de la politique collectiviste par les Tunisiens; les circonstances ayant permis l’ascension de Hedi Nouira; les rapports étroits entre le colonel libyen Kadhafi et Mohamed Masmoudi, son prédécesseur au ministère des Affaires étrangères; le rôle clé de celui-ci dans le projet d’union mort-née entre la Tunisie et la Libye en janvier 1974; la maladie grave que traîne Bourguiba depuis 1969 et son état psychique lorsqu’il a co-signé avec Kadhafi l’acte d’union des deux pays à Djerba; la destitution de Mohamed Masmoudi; son rôle personnel et celui de Hedi Nouira dans le rétablissement de la situation antérieure; le rejet catégorique de ce projet par le président algérien Houari Boumediene et le souverain marocain Hassan II; les menaces militaires sérieuses lancées par Boumediene contre la Tunisie; l’entretien houleux qu’il eut durant quatre heures à Alger avec Bouteflika au sujet de l’attitude agressive de Boumediene et du rejet total de Bourguiba de cette ingérence, entre autres faits historiques qui n’ont pas tous été élucidés à ce jour.  

Habib Chatty traite également dans ses mémoires de l’ascension de Mohamed Sayah et de son adoption par Bourguiba; de la fuite en Algérie d’Ahmed Ben Salah, du refus de l’Algérie de le livrer à la Tunisie où il aurait retrouvé la prison; des enjeux de l’affaire du plateau continental ayant opposé la Tunisie à la Libye, de la toute-puissance de Wassila Ben Ammar, l’épouse de Bourguiba, favorisée par la grave maladie de l’ancien président de la République; du rôle majeur joué par celle-ci dans les affaires de l’Etat…

 L’homme de confiance de Bourguiba 

Au plan international, Habib Chatty se présente comme l’homme de confiance de Bourguiba et le porte-voix de la sagesse et du pragmatisme politique et diplomatique de ce leader dans un monde arabe déprimé par l’enlisement de la cause palestinienne. Il traite aussi des manœuvres de l’Occident, dans un espace politique arabe déboussolé, pris en tenaille par les puissances extérieures, miné par les complots militaires et traversé par la volonté hégémonique du président égyptien Gamal Abdel Nasser et ses ingérences dans les affaires intérieures de tous les pays arabes. 

Tour à tour, l’ancien ministre des Affaires étrangères retrace les péripéties complexes et difficiles de la confrontation Nasser/Bourguiba, leurs divergences de vue; la rupture des relations diplomatiques de la Tunisie avec l’Égypte; le discours historique de Bourguiba à Jéricho en Jordanie, sa demande franche aux Palestiniens de reconnaître Israël et le plan de partage de l’Onu entre deux États, Palestinien et Israélien ; la tournée du même Bourguiba au Moyen-Orient en 1965; la Guerre  des six jours; les relations entre Bourguiba et Hassan II; la reconnaissance par Bourguiba de la Mauritanie et son refus de s’aligner sur la position de l’Égypte condamnant l’agression militaire marocaine contré l’Algérie deux années après l’indépendance de l’Algérie; la guerre d’octobre 1973 au Moyen-Orient; l’avortement du projet de visite officielle de Bourguiba en Union Soviétique suite à l’invitation officielle du Kremlin et l’exigence de Bourguiba d’être reçu par le secrétaire général du parti communiste Leonid Brejnev et non par le ministre des affaires étrangères Andreï Gromyko; l’alignement de Bourguiba sur la position politique des États arabes condamnant la visite historique du président égyptien Sadate à Jérusalem. 

Habib Chatty parle également dans ses mémoires, entre autres sujets, de son entretien difficile avec le colonel Kadhafi suite à l’avortement du projet d’union entre la Tunisie et la Libye. Il y fait état des circonstances de son élection à l’unanimité au poste de secrétaire général de l’OCI, de son œuvre durant cinq ans pour la consolidation du rôle politique international de cette organisation, de ses rencontres avec le président irakien Saddam Hussein dans le cadre de sa médiation entre l’Irak et l’Iran au cours de la première guerre du Golfe, de l’activité de l’OCI lors de l’invasion de l‘Afghanistan par l’Union soviétique. 

En somme, un document de première importance sur une période cruciale de l’histoire de la Tunisie apporte davantage d’éclairages sur notre pays et son rôle dans son espace naturel maghrébin et arabe. Une lecture à la fois utile et passionnante…

* Ancien ambassadeur.

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Une soirée raï suscite l’ire de la droite à Marseille

La scène flottante du Vieux-Port de Marseille a vibré, le 26 juillet dernier, aux sons du raï et des musiques du Maghreb. Au programme : Kader Japonais et Amine Babylone, deux figures populaires venues d’Algérie. Une belle soirée qui a ravi le public de la cité phocéenne dans sa grande diversité, mais qui a fait grincer les dents de quelques politiques de droite.  

Le public, lui, ne s’y est pas trompé : plus de 45 000 personnes, dont de nombreux Marseillais, mais aussi des Tunisiens, des Marocains, des Algériens, et de nombreux touristes saisonniers, ont dansé, chanté, célébré une Méditerranée vivante, festive et métissée.

Mais cette ambiance chaleureuse n’a pas fait l’unanimité. dans un communiqué daté du 31 juillet ? Catherine Pila, cheffe de file de la droite municipale (LR), a dénoncé une programmation jugée «provocatrice». Elle pointe «l’inopportunité» de mettre à l’honneur des artistes algériens dans un contexte diplomatique tendu entre Paris et Alger, et exige des explications sur le financement de l’événement.

La mairie, par la voix de Samia Ghali (PS), adjointe en charge de l’Été marseillais, a balayé les critiques, soulignant le succès populaire de la soirée : «Marseille est une ville méditerranéenne, fière de sa diversité. Cette soirée a rassemblé au-delà des origines.»

Loin des polémiques politiciennes, le public présent évoque un moment de partage, d’émotion, et de reconnaissance. Pour beaucoup de spectateurs d’origine maghrébine, cette soirée était aussi une façon de se sentir pleinement inclus dans le récit marseillais, sans renier ses racines. «C’était la première fois que j’entendais du raï ici, en plein centre-ville, avec ma famille, sans complexe», confie une mère de famille tunisienne en vacances.

Cette controverse, à l’approche des élections municipales de 2026, révèle une fois de plus la fragilité des équilibres culturels dans l’espace public français, où la présence artistique maghrébine est parfois perçue comme une provocation, plutôt qu’un pont entre les rives. Elle rappelle aussi combien la culture peut devenir, en France, un marqueur politique autant qu’un levier de reconnaissance.

Djamal Guettala

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Tilli Tanit promeut la broderie tunisienne à l’internationale

À l’occasion de la Journée mondiale de la broderie, célébrée le 30 juillet de chaque année, l’Agence italienne de coopération au développement (AICS) à Tunis a mis en lumière Tilli Tanit, un atelier de broderie fondé à Mahdia par Nejib Belhaj.

Cette entreprise est désormais soutenue par le projet «Sumud – résilience, innovation et durabilité pour les micros, petites et moyennes entreprises artisanales, agricoles et touristiques en Tunisie», financé par l’AICS et mis en œuvre par Oxfam Italie en partenariat avec l’Association des volontaires pour le service international (Avsi), la Région Toscane, Shanti et l’Association pour une agriculture durable (Apad).

Plus qu’un simple atelier, Tilli Tanit est un véritable lieu de rencontre entre patrimoine culturel, innovation contemporaine et engagement social, écrit l’AICS Tunis sur ses réseaux sociaux, précisant que, depuis sa création en 2014, l’objectif est clair : promouvoir le savoir-faire textile de Mahdia tout en offrant des perspectives professionnelles dignes et stables aux artisans de la région.

L’atelier compte aujourd’hui une équipe de cinq personnes, dont quatre femmes et l’organisation y est à taille humaine, caractérisée par un esprit de solidarité et de flexibilité : Nejib est responsable de la direction artistique et des relations avec la clientèle, tandis que sa sœur Zahra gère l’administration et les finances. Ensemble, ils incarnent une vision commune guidée par des valeurs de respect, de coopération et de transmission. L’environnement de travail est convivial et permet aux employés de concilier vie professionnelle et vie personnelle, contribuant ainsi à un travail digne et épanouissant.

Tilli Tanit se distingue par sa production artisanale contemporaine et de haute qualité. Chaque pièce est le fruit d’un travail artisanal minutieux utilisant des matières premières locales telles que le raphia, la viscose et la laine, ainsi que des matériaux non conventionnels comme le plastique, affirmant ainsi une approche durable et créative.

L’atelier conçoit des tableaux brodés, des tissus décoratifs et des pièces uniques, souvent en collaboration avec des artistes, des designers ou des concept stores.

Grâce au soutien attentif et structuré du projet Sumud, Tilli Tanit a pu franchir une étape importante dans son développement.

Deux axes d’avenir s’offrent à lui : offrir un jour des opportunités d’emploi aux femmes en situation de vulnérabilité, par exemple celles en prison ou sans soutien financier, grâce à la broderie; créer un atelier-école pour transmettre son savoir-faire et attirer les nouvelles générations vers cet artisanat encore méconnu. Tilli Tanit se présente comme un modèle inspirant de résilience, de créativité et d’engagement. Forte d’une vision claire et profondément ancrée dans les traditions locales, cette entreprise se réinvente sans cesse pour valoriser l’artisanat tunisien à l’international.

I. B. (d’après Ansa)

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Carthage | Nouvelles découvertes au temple de Tanit et Baal Hammon à Carthage

Dans le cadre du projet d’aménagement et de valorisation du Tophet de Carthage, des fouilles archéologiques au temple de Tanit et Baal Hammon ont permis la découverte d’un nombre important de jarres votives et d’offrandes.

Selon l’Institut national du patrimoine (INP), certaines de ces jarres datent du Ve siècle av. J.-C., voire de la fin du VIe siècle av. J.-C., tandis que d’autres datent du IIIe siècle av. J.-C.

Selon la même source, ces jarres contiendraient des restes calcinés d’enfants prématurés, de nouveau-nés et de divers animaux, qui auraient été enterrés selon les rites religieux pratiqués à Carthage à l’époque.

Les fouilles, poursuit l’INP, ont également permis de mettre en lumière les transformations subies par le site sacré à l’époque romaine.

L’équipe a mis au jour des murs datant des IIe et IIIe siècles après J.-C., ainsi que d’autres datant de la fin de l’époque romaine. L’INP a souligné que les travaux scientifiques de terrain se poursuivent, menés par l’équipe de recherche impliquée dans le projet de mise en valeur du Tophet.

Selon l’institut, le projet vise à approfondir l’étude des composantes du temple carthaginois et de ses modifications au cours des périodes historiques ultérieures, afin de présenter et d’interpréter le site de manière moderne et scientifiquement précise, tant pour les spécialistes que pour le grand public.

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Medlink | Câble vert européen entre la Tunisie et l’Italie

Le projet de câble électrique sous-marin Medlink, reliant les zones de production d’énergie renouvelable de Tunisie et d’Algérie à l’Italie, fait partie des projets transfrontaliers éligibles à un financement au titre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe.

Cela est confirmé par l’acte délégué par lequel la Commission européenne a établi la liste des projets transfrontaliers d’énergie verte – 13 au total – bénéficiant d’un statut spécial, les rendant éligibles à des subventions pour des études ou des travaux de construction au titre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe.

Medlink prévoit le développement d’environ 10 gigawatts d’énergie renouvelable en Algérie et en Tunisie, produisant 30 térawattheures (TWh) par an pour la consommation locale et l’exportation, ainsi que 4 GW de nouvelle capacité électrique via un câble sous-marin vers l’Europe via le nord de l’Italie, qui sera le grand bénéficiaire de ce projet.

La liste actualisée comprend également deux parcs éoliens impliquant la Lettonie, en partenariat avec la Lituanie et l’Estonie; un projet de chauffage urbain vert entre l’Allemagne et la Pologne; et un projet d’étude sur le potentiel des énergies renouvelables offshore entre le Portugal et le Luxembourg.

La Commission européenne devrait lancer l’appel à propositions dans les prochaines semaines.

I. B. (d’après Ansamed).

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L’écrivain israélien David Grossman | «Le génocide à Gaza me brise le cœur»

«Pendant des années, j’ai refusé d’utiliser ce mot : ‘‘génocide’’ [en parlant du massacre des Palestiniens par l’armée israélienne, Ndlr]. Mais maintenant, je ne peux m’empêcher de l’utiliser, après ce que j’ai lu dans les journaux, après les images que j’ai vues et après avoir parlé avec des personnes présentes», a expliqué l’écrivain israélien David Grossman dans une interview accordée au journal italien La Repubblica.

«Le simple fait de prononcer ce mot, ‘‘génocide’’, en référence à Israël, au peuple juif : cela seul, le fait même qu’il soit associé à eux [les Palestiniens, Ndlr], suffirait à dire que quelque chose de très grave nous arrive. Je veux parler en tant que quelqu’un qui a tout fait pour éviter de qualifier Israël d’État génocidaire. Et maintenant, avec une immense douleur et le cœur brisé, je dois voir ce qui se passe sous mes yeux. ‘‘Génocide’’. C’est un mot qui fait boule de neige : une fois prononcé, il prend de l’ampleur, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance», poursuit l’auteur de romans à succès et d’essais comme ‘‘Un peuple invisible : Les Palestiniens d’Israël’’.

«Je reste désespérément fidèle à l’idée de deux États, principalement parce que je ne vois pas d’alternative», affirme l’écrivain. «Ce sera complexe, et nous et les Palestiniens devrons faire preuve de maturité politique face aux attaques qui ne manqueront pas de se produire. Mais il n’y a pas d’autre solution», ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron propose de reconnaître l’État palestinien. «Je pense que c’est une bonne idée, et je ne comprends pas l’hystérie qui l’a accueillie ici en Israël. Peut-être que traiter avec un véritable État, avec de véritables obligations, et non avec une entité ambiguë comme l’Autorité palestinienne, présentera des avantages», estime Crossman. Qui conclut : «Il faudra évidemment des conditions très précises : pas d’armes. Et la garantie d’élections transparentes, interdites à quiconque envisagerait de recourir à la violence contre Israël.»

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Auto | Le J7 SHS établit de nouvelles normes de sécurité

Le 6 mai, le J7 SHS (également connu sous le nom de J7 PHEV sur certains marchés) a démontré ses formidables capacités en obtenant la note de sécurité cinq étoiles de l’ANCAP, atteignant 81 % pour la Protection des occupants adultes , 85 % pour la Protection des occupants enfants, 84 % pour l’Assistance à la sécurité et 80 % pour la Protection des usagers vulnérables de la route, démontrant ses capacités complètes de protection. Lors du test de collision latérale, toutes les zones critiques du corps des deux mannequins enfants ont été bien protégées, obtenant la note maximale.

Le J7 SHS, avec des performances de pointe dans sa catégorie, une autonomie très longue, une consommation de carburant ultra-faible (consommation de carburant CS ) et une autonomie d’électricité pure, offre non seulement une expérience dynamique comparable à celle des voitures de performance, mais assure également la stabilité de conduite dans diverses conditions de route grâce à une régulation précise par le système DHT intelligent, posant ainsi une base solide pour les performances de sécurité.

​Cette réussite témoigne non seulement de la haute performance du J7 SHS en matière de sécurité, mais témoigne également de sa progression constante sur la scène internationale.

De plus, en avril 2025, le J7 SHS a passé avec succès le rigoureux programme européen d’évaluation des véhicules neufs (Euro NCAP) avec d’excellentes notes. À ce jour, le J7 SHS a obtenu la double certification des deux autorités de sécurité mondiales les plus strictes, complétant ainsi le dispositif de sécurité d’Omoda&Jaecoo.

Force certifiée Hardcore !

Lors des tests ANCAP, le J7 SHS a obtenu des résultats remarquables. Dans la catégorie Protection des enfants, il a obtenu un score impressionnant de 85 %. Lors du test de collision latérale, toutes les parties critiques du corps des deux mannequins enfants, notamment la tête, le thorax et l’abdomen, ont bénéficié d’une protection complète et excellente, obtenant la note maximale et démontrant l’engagement sans faille du J7 SHS pour la sécurité des enfants.

En matière d’assistance à la sécurité, le J7 SHS a démontré ses systèmes avancés d’assistance à la sécurité avec un excellent score de 84 %.

Les tests ont révélé que le système de freinage d’urgence autonome (AEB) a obtenu de bons résultats dans les situations impliquant des piétons, des cyclistes, des motocyclistes et d’autres véhicules, évitant ou atténuant les collisions dans la plupart des cas.

Le système d’assistance au maintien dans la voie, incluant le maintien d’urgence dans la voie et l’assistance au maintien dans la voie, a également obtenu d’excellents résultats.

Le J7 SHS a excellé en matière de protection des occupants adultes, obtenant un score de 81 %.

Lors du crash-test de collision frontale décalée (MPDB), l’habitacle est resté stable, offrant une protection adéquate. Protection optimale du thorax et des jambes du conducteur, ainsi que des autres parties du corps du conducteur et du passager avant. De plus, le J7 SHS est équipé d’un airbag rideau central, qui prévient efficacement les collisions entre les occupants avant lors d’impacts latéraux, offrant une bonne protection de la tête aux deux occupants avant.

En matière de protection des usagers vulnérables de la route , le J7 SHS a également obtenu un excellent score de 80 %.

Carla Hoorweg, directrice générale d’ANCAP, a salué les performances du J7 SHS : «Jaecoo a obtenu de solides résultats lors de sa première évaluation ANCAP, démontrant un bon niveau de protection des occupants. Il est encourageant de voir de nouveaux entrants sur le marché offrir à la fois sécurité et énergie alternative.»

Cela reconnaît non seulement les performances de sécurité du J7 SHS, mais reconnaît également pleinement ses avancées innovantes en matière de sécurité automobile.

Double couronnement cinq étoiles !

Les récompense par les cinq étoiles ANCAP et l’Euro NCAP témoignent pleinement de la technologie Super Hybride de pointe d’Omoda&Jaecoo, dont le premier modèle équipé d’une technologie hybride révolutionnaire, le J7 SHS, offre des performances de pointe, une autonomie exceptionnelle, une consommation de carburant extrêmement faible et l’endurance d’un véhicule 100 % électrique de sa catégorie. Il offre non seulement une expérience dynamique comparable à celle des véhicules hautes performances, mais garantit également une stabilité de conduite dans diverses conditions routières grâce à la régulation précise du système DHT intelligent, posant ainsi de solides bases en matière de sécurité.

Cette réussite, qui répond aux normes de sécurité les plus strictes d’Australie, est la parfaite alliance entre sécurité de pointe et technologie hybride de pointe, conférant au modèle J7 SHS une compétitivité inégalée.

Grâce à son leadership mondial en matière de technologie Super Hybrid, la marque redéfinit les normes de sécurité à l’ère de la nouvelle énergie.

Dans les évaluations de sécurité aux tests de performance, le J7 SHS a constamment conquis les marchés mondiaux grâce à sa robustesse. Il a réalisé des percées en matière d’endurance grâce à sa nouvelle technologie énergétique de pointe, en participant au rigoureux Marathon Super Hybride au Mexique, en Thaïlande et au Brésil début avril. Il a établi un nouveau record mondial d’endurance hybride avec une autonomie totale de 1 613,1 km au Mexique, a établi la norme avec une consommation de carburant de 3,1 L CS en Thaïlande et a offert d’excellentes performances d’endurance en mode électrique pur et silencieux sur des terrains complexes au Brésil.

Depuis début 2025, le J7 SHS a parcouru 15 pays sur quatre continents, parcourant plus de 10 000 kilomètres de Marathon Super Hybride, prouvant ainsi sa fiabilité et sa sécurité avec une robustesse à toute épreuve.

La marque Omoda&Jaecoo a toujours conservé une position de leader en matière de sécurité mondiale. Aujourd’hui, avec l’obtention de la certification ANCAP cinq étoiles pour le J7 SHS, la marque confirme ses performances exceptionnelles en matière de sécurité mondiale et ajoute une médaille de poids à son palmarès grâce à sa double certification cinq étoiles.

Cette étape importante souligne non seulement la quête constante de la marque en matière de normes de sécurité, mais inspire également aux consommateurs du monde entier une confiance totale dans ses performances en matière de sécurité.

À l’avenir, Omoda&Jaecoo continuera de faire de la sécurité son pilier, en approfondissant continuellement ses innovations technologiques et en proposant des solutions de mobilité toujours plus sûres, fiables et de haute qualité aux utilisateurs du monde entier.

Communiqué.

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Amir, l’ange de Gaza broyé par la machine génocidaire israélienne

C’est l’histoire déchirante d’Amir, un enfant palestinien de Gaza envoyé par sa famille à un centre de distribution de la très contestée Fondation humanitaire pour Gaza pour essayer de ramener de quoi manger. En dépit de son très jeune âge, de la famine qui épuise son corps, il a parcouru 12 kilomètres pieds nus sous un soleil de plomb pour être tué avec sang froid par l’armée génocidaire israélienne. Alors que tous les enfants du monde profitent des vacances d’été, s’amusent et jouent, le quotidien des enfants de Gaza, c’est la famine, l’humiliation et la mort. 

Imed Bahri

Anthony Aguilar, officier à la retraite de l’armée américaine, a présenté une série de témoignages concernant les violations et les crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre la population civile palestinienne affamée de Gaza. Le journal arabophone londonien Al Quds al-Arabi est revenu sur ce témoignage poignant. 

L’ancien lieutenant-colonel des forces spéciales américaines a accusé la très opaque Fondation humanitaire pour Gaza, financée par les États-Unis, de complicité dans ces crimes, arguant que cela implique nécessairement la complicité des États-Unis.

Aguilar a démissionné de la sulfureuse fondation, qu’il avait rejointe en mai et n’y est resté qu’environ un mois, en raison des horribles crimes israéliens dont il a été témoin contre les Palestiniens affamés dans les centres de distribution d’aide à Gaza, comme il l’a révélé dans sa récente interview avec le célèbre présentateur américain Tucker Carlson. Cette interview d’une heure a été vue des millions de fois sur diverses plateformes (près de 4 millions de vues sur Twitter par exemple) en moins de 24 heures.

Des crimes financés par les contribuables américains

Carlson a réagi avec force aux révélations d’Aghalir, convenant avec lui que les actions de l’organisation financée et soutenue par les Américains en collusion avec Israël, la rendent complice de ces crimes financés par les contribuables américains.

Carlson est l’une des figures les plus marquantes du mouvement Maga (Make America Great Again) qui soutient Trump. De nombreuses voix influentes au sein de ce mouvement ont commencé à critiquer les événements à Gaza et le soutien continu des États-Unis à Israël.

Lors de l’interview, Carlson a critiqué le directeur de la Fondation d’aide humanitaire pour Gaza, le qualifiant de sioniste chrétien étant donné que c’est un Évangélique. 

Une poignée de riz et de lentilles ramassées par terre

Dans son témoignage, l’ancien officier Aguilar a livré des récits à la fois horrifiants et bouleversants des actions criminelles commises par les forces d’occupation israéliennes. Il a ainsi raconté l’histoire déchirante de l’enfant Amir, pieds nus et émacié par une faim extrême. Il a marché 12 kilomètres sous un soleil de plomb, espérant obtenir un repas. Après des heures d’attente, on ne lui a donné qu’une poignée de riz et de lentilles qu’il avait ramassées par terre.

Dans son témoignage, Aguilar déclare à propos de l’enfant qui avait à peu près le même âge que son fils: «Il s’est approché de moi, m’a embrassé la main (une importante marque de respect dans la tradition arabe) et m’a dit : Merci». Quelques minutes plus tard alors qu’il partait avec le reste des civils, l’armée israélienne a tiré des gaz lacrymogènes et des balles sur la foule blessant Amir et le tuant sur le coup. L’officier américain a pris quelques photos d’Amir quelques minutes seulement avant son assassinat. 

L’ancien officier avait déjà raconté cette histoire lors de plusieurs interviews dans les médias ces derniers jours après avoir rompu le silence sur les événements horribles dont il avait été témoin durant son mandat. Évidemment, il a été la cible d’une campagne de diffamation israélienne mais il a affirmé qu’il continuerait à défendre sa position.

Aguilar a appelé à la fin de la famine orchestrée par Israël à Gaza et a appelé les États-Unis à assumer leurs responsabilités et à cesser leur implication dans la guerre d’extermination israélienne à Gaza.

Dans une apparition médiatique quelques jours plus tôt sur la BBC, il a confirmé que des soldats israéliens avaient ouvert le feu sur des civils palestiniens. Il a également déclaré avoir vu l’armée israélienne tirer des obus d’artillerie depuis un char Merkava sur une foule de civils et un véhicule transportant des civils détruit en quittant la zone.

Aguilar affirme catégorique: «Franchement, je peux dire qu’ils sont coupables. Jamais de toute ma carrière je n’ai été témoin d’un recours à la force aussi brutal, aveugle et injustifié contre une population civile sans défense et affamée. J’ai été témoin, sans l’ombre d’un doute, de crimes de guerre. J’ai été témoin de crimes de guerre commis par l’armée israélienne».

Aguilar a souligné que l’utilisation d’obus d’artillerie, d’obus de mortier et l’attaque de civils avec des obus de char constituent un crime de guerre.

L’Occident banalise le génocide des Palestiniens

Il est à indiquer que pour exclure les Nations Unies et des organisations humanitaires internationales, Tel-Aviv a lancé le 27 mai un plan de distribution d’aide par l’intermédiaire de la Fondation humanitaire pour Gaza, une organisation soutenue par Israël et les États-Unis mais rejetée par l’Onu. Chaque jour lors des distributions des maigres rations alimentaires, des civils palestiniens sont tués par l’armée israélienne qui contrôle les centres de la sulfureuse Fondation. 

Le génocide, soutenu par les États-Unis, a fait plus de 204 000 morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 9 000 disparus, sans compter les centaines de milliers de déplacés et une famine qui a coûté la vie à de nombreuses personnes.

Les Américains et les Israéliens auraient-ils accepté que leurs propres enfants soient affamés puis tués cyniquement comme Amir? Évidemment non mais ce qui est tout aussi évident c’est que les droits de l’homme avec lesquels ils nous bassinent depuis longtemps ne s’appliquent que pour l’homme blanc.

Pour l’Occident, la souffrance des Palestiniens ou des pauvres migrants africains est une chose banale qu’ils observent avec une complète indifférence comme si la norme est que ces gens souffrent. 

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À Carthage, l’Histoire s’invite au café

Sous l’ombre bienveillante des ruines antiques, la mémoire carthaginoise s’apprête à vibrer de nouveau. Ce samedi 2 août 2025 à 17h30, le café culturel Scipion, situé au cœur de Carthage, accueillera une rencontre exceptionnelle organisée par l’Association du Récif Culturel, sous la présidence de Néjib Gaça.

L’événement, à la fois historique et symbolique, portera sur un moment clé de l’histoire antique : la bataille de Cannes, opposant les forces de Carthage à celles de Rome. Intitulée «La bataille de Cannes : génie tactique et création stratégique», la conférence sera assurée par Mourad Jebali, historien reconnu pour ses travaux sur l’armée d’Hannibal et les guerres puniques.

Deux invités de marque prendront part au débat : l’écrivain auteur d’ouvrage sur l’histoire carthaginoise historien tous deux figures incontournables des études carthaginoises.

Mais au-delà du contenu érudit, c’est le choix du lieu qui interpelle : le café Scipion, nommé d’après le général romain vainqueur d’Hannibal à Zama. Une provocation ? Plutôt un pied de nez à l’histoire dominante. Pour Néjib Gaça, président de l’association organisatrice, «il s’agit de retourner les symboles, d’investir les lieux de mémoire pour y faire résonner notre propre récit, celui de la grandeur carthaginoise.»

Un geste politique et culturel assumé, dans une Tunisie en quête de repères. «En choisissant Scipion pour honorer Hannibal, nous célébrons le génie de notre peuple, la fierté d’un héritage, et la capacité à transformer les cafés en espaces de pensée et de transmission», ajoute un membre de l’association.

La rencontre est également née d’une dynamique locale, impulsée par les habitants de la banlieue nord de la capitale et les habitués du café, désireux de faire des lieux de sociabilité ordinaire des poumons culturels vivants.

Dans un contexte méditerranéen traversé par les tensions identitaires et les relectures du passé, cette initiative locale réaffirme une vérité simple : l’Histoire ne se résume pas aux musées. Elle se raconte, se discute, et s’habite – parfois autour d’un café.

Djamal Guettala 

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Tunisie | Hausse des recettes touristiques de 8,2% au 20 juillet 2025

Le directeur général de l’Office national du tourisme (ONTT), Mehdi Haloui, a fait savoir qu’au 20 juillet 2025, la Tunisie avait accueilli 5 279 768 touristes, enregistrant une hausse de 19,8% par rapport à l’année 2024 et une augmentation de 16,2% par rapport à l’année de référence 2019.

Les nuitées ont également connu, à la même date, une progression de 7,1%, atteignant le chiffre de 12 362 062. Idem pour les revenus touristiques qui ont atteint 3 899,1 millions de dinars (MDT), soit une hausse de 8,2% par rapport à 2024, a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 1er août 2025.

Le taux d’occupation jusqu’au 20 juillet s’est établi à 35,3%, très faible certes, mais en hausse de 2,1% par rapport à 2024.

Le marché européen a connu une croissance de 10,7 %, avec 1 592 816 visiteurs en provenance des pays de l’Union européenne (UE).

Quant aux pays voisins, ils ont enregistré une hausse de 9,8%, avec 2 748 687 touristes, dont 1 246 000 Libyens et 1 459 000 Algériens.

Enfin, le nombre de Tunisiens résidant à l’étranger ayant visité la Tunisie a augmenté de 7,5 %, atteignant 805 361 visiteurs.

I. B.

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