Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Services publics, lobbies et patriotisme : Les mises en garde fermes de Kais Saïed depuis Carthage

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, lundi, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri.

La réunion, cite un communiqué, a été l’occasion de débattre de la marche de nombre de services publics et de passer en revue une série de phénomènes “anormaux”, tels que les coupures à répétition d’eau et d’électricité et le non-ramassage des déchets dans plusieurs régions.

Les atteintes au domaine public et à l’environnement ainsi que le blocage de la mise en œuvre des projets, toutes types confondus, ont été également évoqués lors de cette rencontre.

Dans ce contexte, le président de la République, a souligné que cette situation laisse à dire sans nul conteste que ceux qui en sont à l’origine cherchent par tous les moyens à nuire aux citoyens et à servir les intérêts des lobbies et de leurs serviteurs.

Face à la persistance de cette situation, le président de la République a souligné que l’État tunisien dispose des moyens juridiques appropriés pour faire imposer le respect de la loi et demander des comptes à quiconque se hasarderait à porter atteinte au fonctionnement régulier et normal de ses institutions.

Sur un autre plan, le chef de l’Etat a pris connaissance de l’avancement du processus de restructuration de plusieurs institutions.

Cette restructuration, cite le communiqué, s’inscrit dans la perspective de préserver l’argent public et vise à ouvrir de nouvelles opportunités aux jeunes.

A ce titre, le président Saïed a rappelé son appel incessant à ce que le patriotisme, le labeur et dévouement soient les critères-clés à retenir lors de tout processus de sélection, mettant en garde quiconque “se barricadant dans son bureau comme dans une salle d’attente” ou “assis entre deux chaises” qu’il n’aura plus de place au sein l’État tunisien.

L’article Services publics, lobbies et patriotisme : Les mises en garde fermes de Kais Saïed depuis Carthage est apparu en premier sur WMC.

Tunisie | Quand va-t-on passer des paroles aux actes ?

Le président Kaïs Saied continue d’établir des diagnostics, toujours les mêmes, sur les dysfonctionnements des services publics, alors que les Tunisiens s’impatientent de voir des solutions mises en œuvre et aider à améliorer la situation générale dans le pays, laquelle, dans la plupart des secteurs, continue de se dégrader. Où se situe le hiatus ?

Latif Belhedi

La rencontre qu’a eu le président de la république avec la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, hier, lundi 29 juillet 2025, au Palais de Carthage, n’a pas dérogé à cette règle.

La rencontre a été consacrée au fonctionnement de plusieurs services publics et de diverses défaillances, telles que les coupures répétées d’eau et d’électricité, les déchets non collectés dans plusieurs régions, les atteintes aux biens publics et à l’environnement, ainsi que les entraves à la mise en œuvre de projets.

Le président a déclaré que ces perturbations témoignent clairement des tentatives de certains acteurs de nuire aux citoyens au service de certains groupes d’intérêt et de leurs affidés.

Le chef de l’État a, par ailleurs, souligné que l’État tunisien dispose des moyens légaux pour garantir le respect de la loi et demander des comptes à quiconque cherche à entraver le fonctionnement normal des institutions publiques.

Selon le communiqué de la présidence, Saïed a également été informé de l’avancement du processus la restructuration de plusieurs institutions publiques, de manière à préserver les fonds publics et à offrir de plus larges perspectives aux jeunes.

Le président Saïed a affirmé que le patriotisme, le dévouement et l’engagement sont les principaux critères de sélection des agents de l’Etat, ajoutant que «ceux qui restent les bras croisés comme dans une salle d’attente ou qui tentent de jouer la carte de l’équilibre entre deux camps n’ont pas leur place au service de l’État tunisien».

Oui, mais quand on est à la tête de l’exécutif, qu’on dispose de beaucoup de pouvoirs et qu’on a fait et refait de tels diagnostics, la logique voudrait que l’on attende des décisions, des actes et des résultats qui amélioreraient la situation générale dans le pays. Or, les améliorations tardent malheureusement à venir ou à être ressenties par l’opinion.

Le pays donne l’impression d’être en panne avec une croissance atone et qui tarde à redémarrer. Et c’est cela qui commence à susciter des interrogations voire des doutes chez beaucoup de Tunisiens sur de la viabilité du projet de Saïed.  

Commentaire d’un citoyen : «Si un problème bien posé est à moitié résolu, un problème mal posé est davantage compliqué jusqu’à en devenir insoluble et inextricable.»

L’article Tunisie | Quand va-t-on passer des paroles aux actes ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Kaïs Saïed et Sarra Zaafrani discutent du fonctionnement des services publics

Le président de la République, Kais Saïed, a accordé, lundi 28 juillet au palais de Carthage, une audience à la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri.

Selon un communiqué de la présidence de la République, la rencontre a permis de débattre du fonctionnement des services publics et de passer en revue une série de phénomènes « anormaux », tels que les coupures à répétition d’eau et d’électricité et le non-ramassage des déchets dans plusieurs régions.

Les atteintes au domaine public et à l’environnement ainsi que le blocage de la mise en œuvre des projets, tous types confondus, ont été évoqués également lors de cette rencontre.

A cet effet, le président de la République a souligné que cette situation laisse à dire sans nul conteste que ceux qui en sont à l’origine cherchent par tous les moyens à nuire aux citoyens et à servir les intérêts des lobbies et de leurs serviteurs.

Face à la persistance de cette situation, Kaïs Saïed a affirmé que l’État tunisien dispose des moyens juridiques appropriés pour faire imposer le respect de la loi et demander des comptes à quiconque se hasarderait à porter atteinte au fonctionnement régulier et normal de ses institutions publiques.

Quid de la restructuration des institutions

Sur un autre plan, le chef de l’Etat a pris connaissance de l’avancement du processus de restructuration de plusieurs institutions. Cette restructuration s’inscrit dans la perspective de préserver l’argent public et vise à ouvrir de nouvelles opportunités aux jeunes.

A ce titre, le président Saïed a rappelé son appel incessant à ce que le patriotisme, le labeur et dévouement soient les critères-clés à retenir lors de tout processus de sélection, mettant en garde quiconque « se barricadant dans son bureau comme dans une salle d’attente » ou « assis entre deux chaises » qu’il n’aura plus de place au sein de l’État tunisien.

L’article Kaïs Saïed et Sarra Zaafrani discutent du fonctionnement des services publics est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Kais Saïed dénonce les dysfonctionnements des services publics

Kais Saïed dénonce les dysfonctionnements des services publics

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, lundi, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri. La réunion, cite un communiqué, a été l’occasion de débattre de la marche de nombre de services publics et de passer en revue une série de phénomènes “anormaux”, tels que les coupures à répétition […]

The post Kais Saïed dénonce les dysfonctionnements des services publics first appeared on Directinfo.

Saïed recevant la Cheffe du gouvernement : « L’État a les moyens d’imposer la loi »

contre, il a été question du fonctionnement de plusieurs services publics ainsi que de phénomènes anormaux tels que les coupures répétées d’eau et d’électricité, l’absence de collecte des déchets dans de nombreuses régions, les atteintes aux biens publics et à l’environnement, ainsi que les blocages dans la réalisation de projets de toute nature, qui indiquent clairement que ceux qui en sont à l’origine cherchent à nuire aux citoyens au profit de lobbies et de leurs relais.

Des manifestations à Tunis à l’occasion du 25-Juillet

Quelques centaines de Tunisiens ont défilé vendredi 25 juillet 2025, jour de célébration de la proclamation de la république, au centre de la capitale pour dénoncer «le régime de plus en plus autoritaire du président Kaïs Saïed», en scandant l’un des slogans de la révolution du 14 janvier 2011 : «Le peuple veut la chute du régime».

Les manifestants, qui se sont rassemblés à l’appel notamment de la famille de l’avocat Ahmed Souab, poursuivi pour… terrorisme, ont critiqué le président de la république pour avoir transformé le pays en une «prison à ciel ouvert», par allusion aux dizaines d’opposants politiques, de journalistes, d’activistes de la société civile et d’hommes d’affaires incarcérés et poursuivis pour diverses affaires.

Les manifestants ont déploré ce qu’ils ont qualifié de «procès à motivation politique visant à écraser toute dissidence.»

Rassemblés sous le slogan «La République est une grande prison», les manifestants, menés par des femmes, ont exigé la libération des dirigeants de l’opposition, des journalistes et des militants emprisonnés.

«La Tunisie est devenue une prison à ciel ouvert», a déclaré Saib Souab, dont le père, Ahmed Souab, avocat et critique de Saïed, est derrière les barreaux. Même ceux qui ne sont pas emprisonnés vivent dans la peur d’être arrêtés, a ajouté Souab.

Plus tôt dans la journée quelques dizaine de partisans du président Saïed s’étaient réunis devant le théâtre municipal de Tunis pour exprimer leur attachement au «dirigeant politique le plus intègre» et l’exhorter de poursuivre la lutte contre la corruption et l’assainissement du pays.

Ces derniers ne célébraient pas seulement la proclamation de la république. Ils célébraient aussi la prise du pouvoir par Kaïs Saïed après la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.    

A ce propos, l’avocat Samir Dilou, ancien dirigeant d’Ennahdha, a déclaré que Saied avait changé à jamais le sens de cette journée. «Le 25 juillet marquait autrefois la fondation de la République. Aujourd’hui, il marque son démantèlement. Le pouvoir absolu est synonyme de corruption absolue», a-t-il souligné aux médias.

I. B.

L’article Des manifestations à Tunis à l’occasion du 25-Juillet est apparu en premier sur Kapitalis.

Fête de la République : Avis divergents sur le processus du 25 juillet

À l’occasion du 68e anniversaire de la proclamation de la République, plusieurs partis politiques ont publié des déclarations dans lesquelles ils se prononcent sur le processus initié le 25 juillet 2021 par le président de la République, Kaïs Saïed. Les positions exprimées divergent entre ceux qui considèrent cette démarche comme une rectification du parcours révolutionnaire et ceux qui y voient une dérive politique n’ayant pas atteint les objectifs escomptés de l’application de l’article 80 de la Constitution de 2014.

Ainsi, le comité central du Parti des Patriotes Démocrates Unifié (courant Mongi Rahoui) a réaffirmé son soutien au processus du 25 juillet, saluant les avancées accomplies en matière de démantèlement des structures de l’ancien régime et de préservation de la souveraineté nationale. Selon ce parti, cette date incarne la convergence entre la volonté de l’État, celle du chef de l’État et celle du peuple, lequel aurait résisté à une décennie de chaos.

À l’inverse, le Parti des Travailleurs estime que les mesures présidentielles engagées depuis le 25 juillet ont vidé la République de ses contenus politiques, sociaux et culturels fondamentaux, précipitant le pays vers un effondrement généralisé. Il appelle à l’instauration d’une République démocratique populaire et réaffirme son engagement à lutter contre toutes les formes de despotisme et les atteintes aux libertés et aux droits fondamentaux.

Le parti Amal wa Injaz (Travail et Réalisation) plaide pour une initiative politique globale de sauvetage, fondée sur l’ouverture, la responsabilité partagée et le rejet des pratiques d’exclusion, de stigmatisation et de division. Il appelle à une mobilisation nationale impliquant toutes les forces vives du pays, au-delà des appartenances politiques, dans un esprit de responsabilité et de dépassement des clivages actuels.

De son côté, le Mouvement Echaab insiste sur l’urgence d’accorder une attention accrue à la situation sociale, loin des discours complotistes et des accusations infondées. Il souligne l’importance de la maîtrise des prix, de la bonne gouvernance, de la numérisation de l’administration ainsi que de la réforme des secteurs de l’éducation et de la santé. Tout en rappelant avoir initialement salué les mesures du 25 juillet, le parti constate aujourd’hui une impasse marquée par une concentration excessive des pouvoirs et l’absence de vision stratégique pour sortir le pays de la crise.

Le Parti Socialiste appelle, dans sa déclaration, à la mise en place d’un « pacte républicain » ainsi qu’à un projet économique et social de rupture avec les politiques menées depuis 2011.

Afek Tounes, quant à lui, exhorte les autorités à libérer les détenus politiques et les prisonniers d’opinion, et met en garde contre la montée d’un discours populiste susceptible d’ébranler les fondements de l’État rationnel. Le parti prône un nouveau modèle de développement basé sur la liberté d’entreprendre et la levée des entraves bureaucratiques freinant les forces productives.

Enfin, le Parti Destourien Libre (PDL) dénonce la fermeture de l’espace public, la désertification de la vie politique et civile ainsi que la diabolisation de l’action partisane. Il appelle les forces politiques et civiles engagées en faveur de la République et d’un pouvoir civil démocratique à élaborer un document de référence en vue d’une transition vers un climat politique sain, consolidant les fondements républicains. Le PDL réaffirme son attachement à la souveraineté nationale, tout en soulignant l’importance du respect des garanties énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

L’article Fête de la République : Avis divergents sur le processus du 25 juillet est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Kaïs Saïed dans une scène rare, presque historique

Cela s’est passé mardi 22 juillet 2025 au Palais de Carthage, en quelques minutes, mais ces minutes-là, il faudra bien les inscrire quelque part. Dans un livre d’histoire, peut-être. Ou dans la mémoire de ceux qui savent encore distinguer le courage de la complaisance.

Khémaïs Gharbi *

Le président tunisien, Kaïs Saïed, recevant l’émissaire de Donald Trump pour le monde arabe Massad Boulos, n’a pas attendu les discours officiels ni les formules diplomatiques rodées. À peine l’entrevue entamée, debout face à son interlocuteur, il sort une série de photos. Des clichés en couleur. Mais la couleur ici, c’est celle du sang, de la poussière, de la détresse des Palestiniens.

Il ne montre pas des paysages. Il tend les images d’un peuple supplicié : des enfants affamés, une fillette réduite à manger du sable, des visages creusés par la faim et la peur. «Je crois que ces photos, vous les connaissez bien», dit-il. Puis, commentant chaque image, il dénonce un «crime contre l’humanité entière», et réclame qu’on y mette fin — que «l’humanité tout entière se réveille».

Une gifle assénée au nom des enfants de Gaza

Face à lui, l’envoyé américain subit un réquisitoire visuel, implacable. Sans cris, sans fioritures, mais avec la force nue des images et des mots justes. Ce n’est pas un simple geste. C’est une audace rare dans le monde feutré de la diplomatie. Une gifle silencieuse, assénée au nom des enfants de Gaza.

Car il ne s’agit pas seulement de clichés. Il s’agit d’une vérité que beaucoup taisent, que d’autres enveloppent dans les euphémismes : celle d’un génocide mené en temps réel, avec le soutien sans faille du principal allié militaire et diplomatique d’Israël — les États-Unis d’Amérique.

Cette scène, inédite dans le monde arabe contemporain, résonne comme un écho des grandes heures du courage politique. On pense à la déclaration de Patrice Lumumba face au roi Baudouin en 1960 : «Entre l’esclavage et la liberté, il n’y a pas de compromis.» On entend aussi le souffle de Martin Luther King, lançant son rêve à la face de l’Amérique ségrégationniste.

Echo des grandes heures du courage politique

Aujourd’hui, c’est un président arabe qui, sans armée conquérante ni appuis massifs, a dit non. Par les images. Par la dignité. Par la vérité nue.

Il a montré qu’on peut être grand, même lorsqu’on est seul. Qu’on peut être fort, même sans violence. Et qu’à défaut de frapper avec des armes, on peut frapper avec sa conscience — et l’exposer au regard du monde entier.

Car dans ce siècle saturé d’images, une seule photo peut devenir une arme. Non pas une arme de destruction, mais une arme de révélation. Une arme qui dérange. Qui accuse. Qui réveille.

Et à ceux qui, dans l’ombre ou à la tribune, bravent la peur, les menaces, l’isolement, pour défendre la dignité humaine et nommer les injustices par leur nom — à ceux-là, va notre reconnaissance profonde.

Car ce sont eux qui, par leur courage, empêchent le monde de sombrer tout à fait dans la nuit.

* Ecrivain et traducteur.

L’article Kaïs Saïed dans une scène rare, presque historique est apparu en premier sur Kapitalis.

Kaïs Saïed et la Palestine | Un discours de courage et de lucidité

Recevant avant-hier à Carthage l’envoyé spécial du Président Trump pour le monde arabe, qui était accompagné de l’ambassadeur américain en Tunisie et de trois autres responsables de son pays, le Président Kaïs Saïed a été, comme à son habitude, très clair sur la situation dramatique qui prévaut à Gaza où les autorités israéliennes continuent de braver le droit international, fortes de l’appui inconditionnel des États-Unis et des pays occidentaux.

Raouf Chatty *

Le bilan des bombardements israéliens, depuis le déclenchement des hostilités le 7 octobre 2023, est particulièrement lourd : des dizaines de milliers de mort et des centaines de milliers blessés, sans compter les énormes dégâts matériels et les impacts durables de cette guerre sur les Palestiniens en général et les habitants de Gaza en particulier. 

Sur ce point, la position du Président Saïed est largement en avance sur celles de la quasi-totalité des dirigeants arabes, ceux qui sont directement impliqués dans le conflit et ceux qui en sont indirectement touchés. Piégés dans une position très inconfortable, ces derniers continuent de souffler le chaud et le froid, selon le contexte général dans la région et en fonction des intérêts stratégiques de leurs pays, ne craignant pas d’exposer ainsi leur impuissance au monde entier.

Les États-Unis face à leurs responsabilités

Montrant à l’envoyé spécial du Président américain des photos d’enfants gazaouis crevant de faim, Kaïs Saïed a visiblement cherché à choquer son hôte et à mettre les États-Unis face à leurs responsabilités de superpuissance prônant les droits humains et à la contradiction de leurs politiques des deux poids deux mesures.

Le Président a également mis l’accent lors de cette rencontre sur la question de la souveraineté des États, soulignant à son interlocuteur que le rejet des ingérences extérieures et le respect de la volonté des peuples sont des fondements des relations internationales. 

Si de tels propos, transmis par les médias, avec la voix du Président, confortent la position d’un large public tunisien révolté par les souffrances sans fin infligées au peuple palestinien, pour d’autres, ces propos ont une portée purement symbolique et ne feront que remuer le couteau dans la plaie. Ils n’aideront pas, en tout cas, à alléger ces souffrances. Les masses populaires y verront un acte de courage et de bravoure à mettre à l’actif du Président tunisien, au moment où plusieurs chefs d’Etat arabe n’osent même pas placer un mot devant le Président américain. Ne l’a-t-on pas vu, récemment, regarder de haut des présidents africains en visite officielle à son invitation à la Maison blanche ?

Qu’attendent exactement les Américains de Saïed ?  

Après son entretien avec le Président de la République, l’envoyé spécial du président américain s’est contenté d’une déclaration laconique et à portée générale sur son blog, sans évoquer les sujets réellement discutés au Palais de Carthage : Palestine, Gaza, droit humanitaire international, droit des peuples à l’autodétermination et, probablement aussi, la situation en Libye et son impact sur la région.

Dans ce cadre, plusieurs questions se posent… 

1- Les États-Unis connaissant très bien les positions du Président Saïed sur la question palestinienne, Gaza et sur bien d’autres sujets, comme la nouvelle politique étrangère de la Tunisie, revue et corrigée par l’actuel locataire du Palais de Carthage, quel était le but réel de cette visite, la première dans notre pays d’un haut responsable américain depuis le retour du Président Trump au pouvoir, à un moment où la Tunisie continue de se débattre dans des difficultés politiques, économiques  et sociales majeures, aggravées par la situation très instable dans toute la région Mena? En d’autres termes, qu’attendent exactement les Américains de Saïed ? Qu’il normalise les relations de la Tunisie avec Israël et rejoigne ainsi la caravane arabe des Accords d’Abraham ? Ou qu’il accepte d’accueillir en Tunisie les Palestiniens de Gaza, comme l’avait fait Habib Bourguiba de ces mêmes Palestiniens lorsqu’ils ont été chassés du Liban, en 1982 ?

Une position pour le principe et pour l’Histoire

2- Le Président Saïed, connaissant le rôle capital des États-Unis dans le monde, et pas seulement dans la région du Moyen-Orient, ainsi que les positions tranchées du Président Trump sur de nombreuses questions et notamment son soutien total et inconditionnel à Israël, pourquoi a-t-il choisi d’être aussi direct et tranchant avec le responsable américain alors que pratiquement tous les dirigeants arabes que ce dernier s’apprête à rencontrer chercheront par tous les moyens sinon à l’amadouer du moins à ne pas lui déplaire?

En tout état de cause, et quelle aient pu être les motivations du Président Saïed et l’impact espéré de ses propos sur la suite des événements à Gaza et dans la région Mena, l’histoire retiendra sa position responsable et courageuse, qui tranche clairement avec celle de la plupart des autres dirigeants arabes, qui sont décevantes, opportunistes et largement en deçà des attentes de leurs peuples. 

Cette position est venue conforter les voix libres dans le monde, même parmi les plus inconditionnels d’Israël, qui se lèvent pour réclamer avec force la fin de la guerre et la reconnaissance du droit inaliénable des Palestiniens à un État indépendant et souverain sur la base des résolutions des Nations Unies. 

Ce processus est historique et irréversible. Sans sa mise en œuvre volontaire et lucide, les Palestiniens, les Israéliens et tous les peuples de la région seront condamnés à davantage d’instabilité, de guerres, de souffrances et de désolation. 

* Ancien ambassadeur. 

L’article Kaïs Saïed et la Palestine | Un discours de courage et de lucidité est apparu en premier sur Kapitalis.

Kaïs Saïed rappelle aux Américains leur devoir moral envers les Palestiniens

Massad Boulos, le conseiller principal du président américain pour les affaires arabes, moyen-orientales et africaines, se souviendra longtemps du quart d’heure difficile qu’il a passé, mardi 22 juillet 2025, au Palais de Carthage, avec le président de la république Kaïs Saïed lui montrant les images d’enfants Palestiniens de Gaza au chapitre de la mort, affamés par la machine de guerre israélienne, dont Donald Trump, le patron de M. Boulos, faut-il le rappeler, est le principal soutien et pourvoyeur en armes et en munitions. Vidéo.

Imed Bahri

Selon le communiqué diffusé par la présidence de la République, la rencontre a porté sur les massacres commis contre le peuple palestinien, le terrorisme «sous toutes ses formes» (traduire : y compris le terrorisme des Etats qui se croient au-dessus des lois internationales) et la situation dans la région arabe.

Reprenant un thème qui lui est cher, celui de l’affirmation de la souveraineté nationale et du rejet de toute forme d’ingérence étrangère, le président de la République a souligné que les problèmes internes à chaque pays arabe doivent être résolus par les peuples eux-mêmes, sans aucune ingérence étrangère sous quelque prétexte que ce soit.

La Tunisie élargit le cercle de ses partenariats stratégiques

Le président Saïed a également indiqué à son hôte que la Tunisie a choisi d’élargir ses partenariats stratégiques de manière à servir les intérêts de son peuple et à répondre à ses demandes et attentes. Et c’est là une façon de dire – et c’est nous qui interprétons – que la Tunisie est libre de s’émanciper de son alliance historique avec les pays du bloc occidental, et à leur tête les Etats-Unis, et de chercher ses intérêts là où elle les trouve, y compris en Chine, en Russie ou ailleurs.    

Selon une vidéo de la réunion diffusée par la présidence, le chef de l’Etat a montré au conseiller du président américain des images choquantes de nourrissons et d’enfants palestiniens mourant de faim et de soif à Gaza, déclarant : «Ces images révèlent la brutalité de la guerre menée par les forces d’occupation oppressives pour anéantir le peuple palestinien – une guerre visant à faire accepter la défaite aux Palestiniens, mais les nations libres n’accepteront jamais la défaite.»

Tout en soulignant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, tel que stipulé dans le Traité de Versailles, Saïed a affirmé que les crimes commis par l’entité sioniste sont «totalement inacceptables et constituent des crimes contre l’humanité». Cela, la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) l’ont déjà solennellement proclamé, mais des pays comme les Etats-Unis refusent encore d’admettre, tout en poursuivant leur soutien actif à la machine de guerre israélienne, sommes-nous tentés de rajouter à l’appui des paroles présidentielles.

La légitimité internationale s’effondre de jour en jour et perd tout son sens face aux tragédies endurées par les Palestiniens à Gaza et des bombardements quotidiens qu’ils subissent, a encore rappelé Saïed à son hôte américain.

Mettre fin aux crimes israéliens en Palestine

«Le temps est venu pour l’humanité entière de se réveiller et de mettre fin aux crimes commis en Palestine. Des décisions audacieuses doivent être prises dans l’intérêt du peuple palestinien, propriétaire légitime de toutes les terres palestiniennes, à Gaza, en Cisjordanie, dans les colonies et dans toute la Palestine, afin que l’État palestinien soit établi avec Al-Qods pour capitale», a encore martelé Saïed, qui n’ignore pas que les Etats-Unis, sous Donald Trump, ont transféré leur ambassade de Tel Aviv à Al-Qods, opposant ainsi un déni aux droits légitimes des Palestiniens dont les territoires continuent d’être spoliés.

On ne sait pas encore ce que Massad Boulos a pensé de la leçon magistrale que lui a infligée Kaïs Saïed à propos de la situation au Moyen-Orient, région où son pays est fortement engagé aux côtés de l’Etat belliqueux et expansionniste d’Israël.

On ne sait pas non plus s’il a déjà entendu un pareil discours dans les autres capitales arabes qu’il a visitées au cours de sa tournée régionale, ce dont on a de bonnes raisons de douter.

Ce que l’on sait, en revanche, c’est qu’en Tunisie, les paroles de Saïed ont eu un écho très positif, y compris dans les cercles de ses plus virulents opposants. Il est vrai que la Pax Americana au Moyen-Orient a très peu d’adeptes en Tunisie, au pouvoir et dans l’opposition.

L’article Kaïs Saïed rappelle aux Américains leur devoir moral envers les Palestiniens est apparu en premier sur Kapitalis.

Etats-Unis – Gaza : Kaïs Saïed montre des vidéos choc à l’envoyé spécial de Trump 

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mardi 22 juillet au palais de Carthage, le conseiller principal du président américain pour les affaires arabes, le Moyen-Orient et l’Afrique, Massad Boulos.

Citée dans un communiqué, la rencontre a été l’occasion d’évoquer les massacres perpétrés contre le peuple palestinien et de débattre d’une série de dossiers, dont notamment la question du terrorisme sous toutes ses formes ainsi que la situation dans la région arabe en particulier.

Dans ce contexte, le président de la République souligné que les affaires de chaque pays arabe doivent être réglées par leurs peuples sans nulle ingérence étrangère sous quelque prétexte que ce soit.

Le chef de l’Etat a souligné que la Tunisie a choisi d’élargir ses partenariats stratégiques afin de servir les intérêts de son peuple et de répondre à ses revendications et attentes.

Selon une vidéo de la réunion diffusée via la page officielle de la présidence de la République, le chef de l’Etat a montré au conseiller américain des images qu’il a qualifiées de « choquantes » de nourrissons et d’enfants palestiniens, victimes de la famine à Gaza, las et mourant de soif et de faim.

« Ces images sont un témoin saisissant de la brutalité de la guerre menée par les forces de l’occupation dans le seul et unique dessein d’exterminer le peuple palestinien et de le mettre à genoux », a commenté le chef de l’Etat avant de poursuivre que « les peuples libres n’accepteront plus jamais la défaite ».

Lors de cette réunion, le président Saïed a mis l’accent sur le droit du peuple palestinien à disposer de son propre destin comme le prévoit le traité de Versailles, soulignant que les atrocités commises par l’entité sioniste sont « totalement inacceptables et constituent sans nul doute un crime contre l’humanité ».

Et le chef de l’Etat de souligner encore que « la légalité internationale n’a de cesse de s’éroder jour après jour et n’a plus aucun sens face à la tragédie humanitaire qu’endure le peuple palestinien à Gaza et les bombardements incessants dont il est la cible ».

Face à ces atrocités sans précédent, le président de la République a réaffirmé qu’il « est grand temps pour que l’humanité tout entière se réveille et agisse pour mettre fin à ces crimes infâmes perpétrés en Palestine ».

« Il est plus que jamais impérieux de prendre des décisions audacieuses en faveur du peuple palestinien, le détenteur de tout le territoire palestinien à Gaza, en Cisjordanie, dans les colonies et dans toute la Palestine, afin que l’État palestinien soit établi avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods », a encore fait savoir le chef de l’Etat lors de cette réunion.

 

 

L’article Etats-Unis – Gaza : Kaïs Saïed montre des vidéos choc à l’envoyé spécial de Trump  est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie–États-Unis : Kais Saïed dénonce les massacres à Gaza et appelle à des décisions audacieuses

Tunisie–États-Unis : Kais Saïed dénonce les massacres à Gaza et appelle à des décisions audacieuses

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, mardi, au palais de Carthage, le conseiller principal du président américain pour les affaires arabes, le Moyen-Orient et l’Afrique, Massad Boulos. Citée dans un communiqué, la rencontre a été l’occasion d’évoquer les massacres perpétrés contre le peuple palestinien et de débattre d’une série de dossiers, dont […]

The post Tunisie–États-Unis : Kais Saïed dénonce les massacres à Gaza et appelle à des décisions audacieuses first appeared on Directinfo.

Tunisie | Les entreprises communautaires peinent à démarrer

On ne sait pas encore grand-chose de la situation des entreprises communautaires déjà en activité en Tunisie et on s’impatiente de découvrir des success story parmi elles. On sait seulement qu’elles ont bénéficié de financements, de facilités et de largesses de la part des autorités publiques qui tiennent clairement à la réussite de ce modèle d’entrepreneuriat social auquel tient beaucoup le président de la république Kaïs Saïed.

Selon le ministère des Finances, 67 entreprises communautaires ont bénéficié du financement de la Banque tunisienne de solidarité (BTS Bank) jusqu’au 9 juin 2025, pour un volume global d’investissement de 18,5 millions de dinars, dont on espère qu’il sera fructifié par les jeunes entrepreneurs ainsi choyés.

Selon le ministère, qui répondait à une question écrite du député Yassine Mami publiée sur le site de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), seules 31 entreprises communautaires sont entrées en activité effective. Elles avaient bénéficié d’un financement global de 8,6 millions de dinars.

Le ministère des Finances n’a pas donné d’autres précisions sur les réalisations effectives de ces entreprises, leurs chiffres d’affaires, leurs éventuels bénéfices et si elles ont fait des déclarations fiscales

Selon le ministère des Finances, seules 5 entreprises communautaires ont remis des copies de leurs états financiers de l’exercice 2024 aux services de la BTS Bank. Ce qui en dit long sur les difficultés que rencontrent ces entreprises dirigées par des entrepreneurs sans grande expérience pour démarrer effectivement leurs activités.

I. B. (avec Tap).

L’article Tunisie | Les entreprises communautaires peinent à démarrer est apparu en premier sur Kapitalis.

Que faire pour sortir le sport tunisien de son marasme actuel ?

Pour améliorer le rendement de n’importe quel secteur, on a certes besoin d’un cadre légal adéquat. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi mobiliser des moyens, financiers et humains, susceptibles d’imprimer les changements souhaités. Il faut également adopter une gouvernance proactive, basée sur de bonnes méthodes et aux prises avec la réalité. Et c’est là où le bât blesse, les bonnes idées restant souvent en suspens, comme difficile à imprimer dans la réalité.

Latif Belhedi  

Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, vendredi 18 juillet 2025 au Palais de Carthage, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali. L’entretien a porté sur le projet de loi organique relatif aux structures sportives, indique un communiqué publié par la présidence de la République.

Le chef de l’État a souligné l’importance de ce projet, insistant, à cette occasion, sur l’urgence de mettre fin à l’ambiguïté juridique qui entoure le secteur, tiraillé entre un professionnalisme mal défini et un amateurisme sans cadre clair.

Il a également dénoncé la prolifération des réseaux de marchandage et de corruption dans le milieu sportif.

Sombre tableau

Kaïs Saïed a, par ailleurs, évoqué les textes fondateurs de ce secteur, rappelant que l’éducation physique et sportive doit contribuer à la formation, l’intégration sociale et l’épanouissement des citoyens ainsi qu’au développement de leurs capacités physiques et intellectuelles.

Il a aussi salué les exploits réalisés par des athlètes tunisiens dans diverses compétitions sportives internationales, portés par leur compétence et leur patriotisme ainsi que par leur volonté de hisser haut le drapeau national sur la scène internationale.

Cependant, il a déploré le recul des performances nationales, notamment dans les disciplines collectives, en raison de choix douteux et de la dégradation des infrastructures sportives, faisant remarquer que l’urbanisation rapide a aussi contribué à la disparition des espaces de jeu et d’activités pour les jeunes, au détriment de leur bien-être et de leur développement, indique le communiqué.

S’agissant des maisons de jeunes, le Président Saïed a dressé un constat sévère : autrefois foyers de culture, de sport et d’éducation, beaucoup de ces espaces sont aujourd’hui laissés à l’abandon. Pire encore, certaines sont devenues des lieux de dépravation et de consommation de drogues, a-t-il ajouté.

Le président de la République a conclu en affirmant que la Tunisie a besoin de nouveaux textes juridiques, non seulement dans le domaine sportif, mais dans tous les secteurs, afin de redonner aux institutions publiques leur rôle central.

L’urgence de bouger

On ne peut que souscrire au diagnostic présidentiel, qui dépeint un tableau assez sombre du secteur de la jeunesse et du sport dans le pays.  Mais de la part de la tête de l’exécutif, on attend plus qu’un simple diagnostic  : des décisions, des solutions, des actes…  

Par ailleurs, et pour améliorer le rendement de n’importe quel secteur, on a certes besoin d’adopter un cadre législatif adéquat. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi mobiliser des moyens, financiers et humains, susceptibles d’imprimer les changements souhaités. Il faut également adopter une gouvernance proactive, basée sur de bonnes méthodes et aux prises avec la réalité. Et c’est là où le bât blesse, les bonnes idées restant, souvent, en suspens, comme difficile à imprimer dans la réalité, et cela donne cette désagréable impression d’un pays figé et qui bégaie, incapable de se relancer, et pas seulement dans le domaine du sport.

L’article Que faire pour sortir le sport tunisien de son marasme actuel ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Ces institutions publiques qui dépensent inutilement l’argent du peuple

Il y aurait en Tunisie un certain nombre d’institutions publiques qui ont été créées mais qui n’ont pas rempli leurs fonctions. C’est Kaïs Saïed qui le dit et le répète, en appelant à restructurer ces «machins» qui non seulement coûtent cher aux contribuables, mais doublonnent, sans faire preuve d’une réelle utilité publique.

Ce sujet, le président de la République l’a évoqué pour la énième fois, avec la Première ministre, Sarah Zaafrani Zenzeri, lors de leur réunion hier, mercredi 16 juillet 2025, au palais de Carthage, en soulignant, encore une fois, la nécessité de revoir un certain nombre de projets de lois, notamment ceux qui ne rompent pas avec le passé, et de restructurer les institutions publiques qui dépensent «l’argent du peuple sans avoir aucun impact sur la réalité».

«Cette maladie nécessite un traitement radical», a martelé le président, qui a cru devoir réaffirmer, également, que «les jeunes, désireux de se donner sans compter, sont les mieux placés pour assumer des responsabilités, de contribuer au développement dans tous les secteurs et de répondre aux attentes de la population», dans ce qui ressemblera à une purge au sein de l’administration publique pour remplacer les cadres rechignant à s’engager dans la mise en place du programme socio-économique du président par des jeunes mieux disposés à le suivre sur la voie socialisante qu’il a choisie.

Bien entendu, ni le Président ni la Première ministre n’ont cru devoir nous indiquer les institutions publiques appelées à être dissoutes, fusionnées ou restructurées, afin que nous puissions participer, nous aussi, journalistes, experts, analystes et acteurs de la société civile, à ce débat nécessaire que les deux têtes de l’exécutif maintiennent curieusement dans le secret des coulisses des palais de Carthage et de la Kasbah.

A moins que dans ces deux antres du pouvoir, on n’a pas encore identifié les institutions en question ni les méthodes à suivre pour les supprimer ou les réformer sans perturber outre mesure le fonctionnement général des services publics, ni provoquer une levée de bouclier parmi ceux et celles qui vont ainsi être sacrifiés sur l’autel d’une supposée efficacité que les jeunes chômeurs de longue durée sont censés incarner du seul fait de leur adhésion enthousiaste au projet présidentiel.

I. B.

L’article Tunisie | Ces institutions publiques qui dépensent inutilement l’argent du peuple est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Un Etat social, combien ça coûte ?

Depuis son accession à la présidence de la république fin 2019, Kaïs Saïed n’a cessé de souligner sa vision étatiste du développement et son attachement à un Etat social au service des couches les plus démunies de la population, qui ont été oubliées par les gouvernements successifs. Cependant, plus de cinq ans après, où on est-on de ce changement qui se veut radical et profond qui qui n’a pu être mis en œuvre en raison de fortes résistances, au sein de la société, de l’Etat ou du «système», comme on dit aujourd’hui ?

Latif Belhedi

Pour justifier le retard pris dans la mise en œuvre de son projet socio-économique vaguement socialisant, Saïed ne cesse d’en imputer la responsabilité à ce qu’il désigne comme des lobbies d’intérêt, à l’intérieur et à l’extérieur, adossés à une administration publique servile ou complice. Et c’est là le principal point d’achoppement sur lequel semble buter la volonté présidentielle, d’où ses attaques continues contre ces pôles de résistance qui retardent la mise en œuvre de son projet de société plus égalitaire, et ses pressions constantes sur une administration publique récalcitrante ou un Etat profond plus soucieux de préserver ses privilèges acquis que d’imprimer les changements préconisés par le locataire du Palais de Carthage.

D’où aussi le malentendu qui empoisonne depuis quelque temps la vie publique et créé une ambiance délétère dans le pays, les acteurs publics et privés croisant les bras, se confinant dans un immobilisme calculé, pliant sous la poussée des vents contraires, tout en essayant de préserver leurs positions acquises, à défaut de pouvoir les améliorer, en attendant le prochain coup.

Le rôle social de l’Etat

Cette séquence, qui dure depuis quatre ou cinq ans, semble exaspérer Kaïs Saïed, qui s’impatiente et le fait savoir en revenant à chaque fois, dans toutes ses réunions avec les membres du gouvernement aux mêmes thématiques en lien avec ce qu’il appelle le «rôle social de l’Etat».  

Cette thématique a d’ailleurs été au centre de sa réunion, hier, mercredi 16 juillet 2025, au Palais de Carthage, avec le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, et qui a porté, comme indiqué dans le communiqué de la présidence, sur la nécessité d’«une révision radicale du rôle des caisses sociales, afin qu’elles trouvent l’équilibre requis et retrouvent pleinement leur rôle», le président soulignant, au risque de se répéter, «la nécessité d’avancer dans un travail social intensif pour édifier l’Etat social».

Dans le contexte de cette «révision radicale» recommandée avec force, le chef de l’État a appelé à «l’élimination d’un certain nombre de termes et de concepts», car, a-t-il expliqué, «le rôle social n’est pas une faveur ou un privilège, mais plutôt un droit légitime qui nécessite une nouvelle réflexion et de nouvelles méthodes de travail.» Et ce sont, on l’a compris, cette «nouvelle réflexion» et ces «nouvelles méthodes de travail» qui ont tardé à être mises en place par les cinq ou six gouvernements successifs que Kaïs Saïed a constitués depuis son accession au pouvoir fin 2019. Nos chers ministres semblant incapables de sortir des ornières des traditions bien installées et des habitudes d’une administration publique peu portée sur la nouveauté ou redoutant le changement.

Et c’est là le nœud du problème de la Tunisie actuelle, qui semble se complaire dans un conservatisme et un immobilisme vaguement rassurants.

La charrue avant les bœufs

On doit, cependant, reconnaître que les membres du gouvernement n’ont pas la tache facile, étant donné l’exiguïté de la marge de manœuvre dont ils disposent, du fait des difficultés financières actuelles du pays et qui sont le résultat de quatorze ans de croissance économique atone. Car un «Etat social» est par définition budgétivore, car il est censé distribuer des ressources qui se font rares et qui sont couteuses, sachant que le levier de l’endettement public, s’il est tentant dans une approche électoraliste, est à manier avec parcimonie, d’autant plus que l’argent coûte cher sur les marchés mondiaux et que notre économie est très dépendante des aléas climatiques et géostratégiques.

Les engagements d’aujourd’hui seront payés demain, sinon par nous-mêmes, du moins par nos enfants, et quand la dette publique plafonne à 85% du PIB, comme c’est le cas aujourd’hui en Tunisie, un pays sans grandes ressources, on ne doit pas avoir la dépense facile.

Que faire ? Les politiques sociales étant par définition budgétivores, il n’est pas recommandable de mettre la charrue de la distribution avant les bœufs de la croissance. Il s’agit d’inverser la tendance. Car seule une forte reprise de l’investissement, de la production, de l’exportation et de la croissance pourrait mettre les conditions idoines pour une distribution plus équitable et plus durable des richesses nationales. Sinon on irait vers la banqueroute collective…

A bon entendeur…

L’article Tunisie | Un Etat social, combien ça coûte ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie – Crise des jeunes médecins : Encore un dénouement à l’arôme présidentiel ?

Depuis plusieurs semaines, les jeunes médecins tunisiens étaient en colère. Face à la surcharge dans les services, aux conditions de travail dégradées, au retard des affectations et à la précarité de leur statut, ils ont multiplié les appels au dialogue, parfois dans l’indifférence des institutions concernées. La grogne a fini par s’amplifier, avec manifestations, grèves et une couverture médiatique croissante.

Il aura pourtant fallu, comme bien souvent, une intervention du président de la République pour que le dossier connaisse une avancée décisive. Après une réunion au Palais de Carthage avec le ministre de la Santé, le chef de l’État Kais Saied a exprimé sa compréhension envers les revendications légitimes des jeunes praticiens, dans une approche de renforcement du secteur de la santé.

Dans la foulée, le ministère concerné s’est empressé d’annoncer une réunion urgente avec l’organisation des jeunes médecins en présence des représentants de l’ordre des médecins. Une décision qui a conduit à la suspension, ce jeudi 3 juillet 2025, de la grève annoncée.

Une issue positive donc, mais qui interroge sur le fonctionnement de l’État. Faut-il désormais attendre une validation présidentielle pour chaque conflit sectoriel ?
Les jeunes médecins, eux, accueillent favorablement les engagements obtenus, mais restent vigilants. Car les promesses, dans le secteur de la santé comme ailleurs, ont souvent été faites sans lendemain.

Plusieurs d’entre eux rappellent que la crise n’est pas uniquement matérielle : elle est aussi morale. C’est un sentiment d’abandon, d’injustice, et d’absence de perspectives qui habite une grande partie de cette génération en blouse blanche.

L’article Tunisie – Crise des jeunes médecins : Encore un dénouement à l’arôme présidentiel ? est apparu en premier sur webdo.

Tunisie : Saïed ordonne la restructuration des institutions déficitaires et l’éviction des responsables

Lors d’une réunion tenue ce mercredi 2 juillet 2025 au Palais de Carthage, le président de la République Kaïs Saïed a reçu la cheffe du gouvernement, Mme Sarra Zaâfrani Zenzri, pour faire le point sur sa récente participation au 4e Forum international sur le financement du développement, organisé à Séville, en Espagne.

S’il a salué l’écho favorable donné à la voix de la Tunisie sur la scène internationale, le chef de l’État a surtout insisté sur la nécessité de refonder en profondeur l’appareil économique national, en s’appuyant avant tout sur les ressources propres du pays et en évitant toute forme de dépendance extérieure. « La coopération ne peut se faire que sur la base de l’égalité entre les partenaires, dans le respect total de la souveraineté nationale », a-t-il martelé.

Mais c’est sur le terrain intérieur que Kaïs Saïed a donné ses instructions les plus fermes :

« Il faut restructurer d’urgence les institutions qui saignent les finances publiques et trouver des solutions nationales, radicales, et adaptées à chaque secteur. »

Dans un ton résolument tranchant, il a ordonné l’éviction systématique de toute personne n’ayant pas été à la hauteur de ses responsabilités, appelant à remplacer les profils passifs ou défaillants par des Tunisiens animés d’un véritable sens de l’engagement, quitte à ce qu’ils manquent d’expérience technique.

Cette volonté de réformer s’inscrit dans ce que le président qualifie de « combat de libération national », qu’il oppose aux résistances internes et aux pesanteurs bureaucratiques. « Les vraies batailles se mènent dans l’ombre, jour et nuit, pour répondre aux attentes du peuple tunisien », a-t-il ajouté, dans une formule marquée par un ton accessible et direct, fidèle à son style.

L’article Tunisie : Saïed ordonne la restructuration des institutions déficitaires et l’éviction des responsables est apparu en premier sur webdo.

❌