Le dinar tunisien continue de s’apprécier face aux principales devises
La Banque centrale de Tunisie (BCT) a annoncé ce mercredi que le dinar poursuit sa trajectoire d’appréciation face aux principales devises internationales, contribuant à atténuer les pressions inflationnistes observées ces dernières années.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son Conseil d’administration, la BCT souligne la résilience des avoirs nets en devises, qui se sont établis à 23,2 milliards de dinars, soit l’équivalent de 101 jours d’importation, en date du 29 juillet 2025. À titre de comparaison, ces réserves s’élevaient à 24,4 milliards de dinars un an plus tôt.
Le déficit courant a enregistré une baisse relative, notamment grâce à la progression des revenus du travail et à une bonne performance du secteur touristique.
Côté inflation, la Banque note un ralentissement significatif des pressions sur les prix à la consommation au cours du premier semestre 2025. Ce repli s’explique par une détente des facteurs externes pesant sur les coûts, ainsi que par l’effet différé des mesures antérieures de politique monétaire.
En juin 2025, le taux d’inflation s’est établi à 5,4 %, contre 6,2 % en décembre 2024. Cette tendance favorable s’illustre également par le recul de l’inflation sous-jacente — hors produits frais et prix administrés — qui s’est stabilisée à 4,7 % en mai et juin, contre 5,2 % en fin d’année précédente.
L’inflation des produits à prix encadrés poursuit également sa décélération, avec une hausse limitée à 1,5 % en juin 2025, contre 3,8 % six mois plus tôt, en raison du maintien du gel de la majorité des tarifs réglementés.
En revanche, les produits alimentaires frais continuent de subir de fortes pressions inflationnistes en raison de contraintes persistantes sur l’offre. Le taux d’inflation dans ce segment a atteint 13,6 % en juin, contre 12,6 % en décembre 2024, dépassant largement la moyenne historique de 5 %.
Enfin, le Conseil d’administration de la Banque centrale a décidé de maintenir inchangé le taux directeur, qui reste fixé à 7,50 %, estimant que les conditions monétaires actuelles soutiennent progressivement la désinflation tout en préservant la stabilité financière.