« Asayel » ouvre la première édition du Festival International des Arts Populaires : À Oudhna, le patrimoine en scène
Alliant puissance visuelle, richesse sonore et raffinement chorégraphique, ce spectacle a rendu un vibrant hommage à l’identité culturelle tunisienne.
À une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Tunis, sur les hauteurs du majestueux site archéologique d’Oudhna, chargé d’histoire et empreint de mémoire millénaire, s’est tenu un événement culturel d’envergure : l’ouverture officielle de la première édition du Festival international des arts populaires, organisé pour la première fois en Tunisie, à l’initiative du ministère des Affaires culturelles.
Le coup d’envoi du festival a été marqué par la présentation du spectacle « Asayel », une création de la Troupe nationale tunisienne des arts populaires, qui a transporté le public dans un voyage sensoriel et émotionnel à travers les multiples facettes du patrimoine tunisien. Alliant puissance visuelle, richesse sonore et raffinement chorégraphique, ce spectacle a rendu un vibrant hommage à l’identité culturelle tunisienne.
Dès les premières minutes, « Asayel » a conquis l’assistance par ses tableaux spectaculaires, alliant rituels traditionnels, danses régionales et scènes de la vie quotidienne, dans une mise en scène qui fusionne avec finesse l’héritage folklorique et l’esthétique contemporaine.
L’accent a été mis sur une narration visuelle pure : aucun mot, uniquement le langage du corps, le rythme des tambours, les mouvements synchronisés et les gestes symboliques pour évoquer émotions, traditions et récits populaires. Puisant dans la richesse des cultures rurales et urbaines de Tunisie, le spectacle a peint un kaléidoscope de scènes inspirées du quotidien, des fêtes, des rituels de passage et des traditions équestres.
Des séquences spectaculaires de fantasia (courses de chevaux traditionnelles) ont ponctué la performance, conférant au spectacle une intensité dramatique et une touche d’authenticité rare. Avec « Asayel », le patrimoine n’est pas figé, il vit, il respire et se réinvente. Le spectacle a réussi à conjuguer fidélité aux racines et modernité artistique, offrant une lecture renouvelée du folklore tunisien qui parle à toutes les générations.
Il s’agit d’une œuvre où se rencontrent la mémoire collective et l’innovation scénique, dans un langage universel capable de transcender les frontières.
Cette ouverture a été saluée par le public et les participants, tunisiens et étrangers, comme un moment fort du festival et une promesse d’éditions futures tout aussi riches. Dans le décor grandiose du théâtre de Oudhna, entre colonnes antiques et ciel étoilé, la culture tunisienne s’est donnée en spectacle, avec fierté et éclat.