Le ST dans le vif du sujet : Créer l’éclair
De retour au complexe sportif Hédi-Ennaifer, le groupe stadiste s’apprête à mettre le cap sur Sfax où le onze de Chokri Khatoui croisera l’USM, demain, dans le cadre du barrage menant au Super tunisien.
La Presse — C’est un Stade quelque peu expérimental que les puristes ont suivi lors des dernières répétitions, trois au total. Le bilan est d’ailleurs évocateur de certaines failles identifiées en défense, alors qu’en attaque, c’est toujours le même refrain avec une indigence récurrente.
Khatoui a donc beaucoup de travail avant de proposer un onze qui tienne la route. Cependant, du point de vue individuel, le coach dispose de plusieurs joueurs talentueux, à l’instar de Smaâli, Atoui, Dabbebi, Saâfi, Ayari, Gharbi et autre Ferchichi. Ce qui lui permettrait de varier ses plans de jeu sans souffrir de l’absence de joueurs qui assimilent rapidement et qui apportent cette touche technique qui fait la différence.
La saison passée, au ST, que ce soit avec Maher Kanzari ou Chokri Khatoui, l’équipe s’est quelque peu illustrée par ce jeu de transition rapide grâce à un milieu de terrain généreux en efforts. A cet effet, Rayan Smaâli, Mugisha Bonheur, et à un degré moindre Amath Ndaw et Yussuf Touré, incarnaient cette approche, même si en fin de compte, la réussite dépend finalement de l’efficacité.
Affinités et automatismes en cours…
Demain au Taïeb Mhiri de Sfax, face à une USM toujours assez bien rodée, le ST doit mettre en avant son jeu en bloc et ne plus se disperser comme face à Ahly du Caire en amical. Quant au coach, il doit aligner des joueurs qui ont des affinités sur le terrain car, actuellement, les automatismes, en cours de développement, tardent à se traduire par une identité de jeu claire.
Ligne par ligne, le Stade doit se mettre à la fois au service du jeu de projection tout en ne laissant pas le temps à l’adversaire de se replacer. En défense par exemple, le quatuor Khalfa-Sahraoui-Arous-Mizouni doit proposer des séquences de jeu denses tout en combinant avec les médians que seraient Elyès Jelassi, Smaâli et Touré, voire Ndaw. Plus globalement enfin, le ST doit soigner ses amorces offensives.
Clairement, l’on ne peut toujours tout imputer au manque de réalisme offensif, car le problème est aussi celui de l’absence de créateur et de justesse technique dans les derniers 20 mètres. Au ST, aujourd’hui, le club peut compter sur plusieurs finisseurs et animateurs de couloirs, mais c’est la vérité du terrain qui installera une certaine hiérarchie. A titre d’exemple, qui des six attaquants récupérés cet été marquera son territoire ? Khemissi a marqué des points, Guezmir est à revoir et les Aifia, Hanchi, Jaouadi et Béji n’ont pas encore percé, du moins en marge des tests amicaux.
Forcément, cette donne peut laisser croire que le staff compterait sur les joueurs en place depuis la saison écoulée, mais rien n’est moins sûr car l’amalgame est toujours possible en espérant que la mayonnaise prenne. Bref, en attaque toujours, Khatoui peut toujours s’en remettre aux ailiers gauches Sajed Ferchichi et Moncef Gharbi.
Aux ailiers droits Youssef Saâfi et Khalil Ayari. Et aux pointes Atoui et Dabbebi pour performer face aux Bleus. Toujours volet front stadiste, l’absence d’informations sur Sadok Kadida relance les spéculations sur son avenir immédiat et certaines velléités de départ.
Or, actuellement, le Stade a vraiment besoin d’un joueur capable de créer l’éclair. Bref, si le véloce attaquant stadiste ne figure pas sur la feuille de match demain, le ST va devoir composer avec ses forces, ses atouts, en espérant que l’efficacité soit au rendez-vous et qu’elle se mette surtout au service du jeu.