Le ministre de l’Intérieur Khaled Nouri, accompagné de l’Ambassadeur de Tunisie en France et d’une délégation de haut niveau, a été reçu à Paris son homologue français Bruno Retailleau.
Cette visite de travail organisée hier lundi 21 juillet 2025, a été l’occasion de passer en revue la coopération bilatérale en matière de sécurité, de prévention du terrorisme, de lutte contre la drogue, de protection civile, de gestion des flux migratoires et de coopération décentralisée.
Selon un communiqué de l’ambassade française et du ministère tunisien de l’Intérieur, cette rencontre a également été l’occasion d’apprécier l’apport de la communauté tunisienne en France et de la communauté française en Tunisie.
Le comité de pilotage chargé de l’élaboration du 2ème plan national pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations unies « femmes, sécurité et la paix » a tenu, mardi 22 juillet, une séance de travail, au siège du ministère de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, en présence des représentants des ministères concernés et de la commission nationale de lutte contre le terrorisme.
Cette réunion a été consacrée à l’examen du projet du 2ème plan national pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations unies, qui est actuellement en cours de préparation par le ministère de la famille selon une approche participative après évaluation du premier plan national, a indiqué le ministère de la famille dans son communiqué.
Au cours de cette réunion, les participants ont souligné l’importance de la mise en œuvre de ce 2ème plan national après son adoption et son insertion dans les stratégies sectorielles des ministères concernés.
Ce 2ème plan national comporte quatre axes fondamentaux à savoir: la participation, la protection, la prévention et les secours. Il a pour objectif de favoriser la participation équitable et efficiente des femmes et des filles et à faire face aux défis qui menacent leur droits et d’assurer la prévention avant, pendant et après les catastrophes naturelles et les changements climatiques.
Le comité de pilotage chargé de l’élaboration du 2ème plan national pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations unies “femmes, sécurité et la paix” a tenu mardi une séance de travail, au siège du ministère de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, en présence des représentants des ministères concernés et de la commission nationale de lutte contre le terrorisme.
Cette réunion a été consacrée à l’examen du projet du 2ème plan national pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations unies, qui est actuellement en cours de préparation par le ministère de la famille selon une approche participative après évaluation du premier plan national, a indiqué le ministère de la famille dans son communiqué.
Au cours de cette réunion, les participants ont souligné l’importance de la mise en œuvre de ce 2ème plan national après son adoption et son insertion dans les stratégies sectorielles des ministères concernés.
Ce 2ème plan national comporte quatre axes fondamentaux à savoir: la participation, la protection, la prévention et les secours. Il a pour objectif de favoriser la participation équitable et efficiente des femmes et des filles et à faire face aux défis qui menacent leur droits et d’assurer la prévention avant, pendant et après les catastrophes naturelles et les changements climatiques.
La Commission de la défense, de la sécurité et des forces armées de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a entendu, vendredi 18 juillet, les représentants du ministère de l’Intérieur au sujet du projet de révision de la Loi n°2013-50 du 19 décembre 2013, relative au régime particulier d’indemnisation des agents des forces de sécurité victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles.
Ce projet de loi, composé d’un seul article, a été soumis en mai 2025 au bureau de l’ARP par un groupe de 25 députés issus de plusieurs coalitions parlementaires.
Selon ses promoteurs, l’objectif est d’unifier les critères du régime d’indemnisation pour tous les agents de sécurité victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles.
Les représentants du ministère de l’Intérieur ont présenté leur vision de cette initiative législative, soulignant que ce projet vise à consacrer le principe d’équité entre les membres des forces de sécurité.
Ils ont dressé un état des lieux de la situation actuelle, étayé par des données chiffrées, et insisté sur la volonté du département de réviser la loi 2013-50 afin de renforcer la prise en charge médicale et la sécurité au travail pour le personnel des forces de sécurité intérieure.
Au terme de la réunion, les participants ont décidé de poursuivre l’examen de ce projet de loi en vue de son approbation, en tenant compte des discussions, des propositions des députés ainsi que des observations écrites fournies à la commission par les représentants du pouvoir exécutif.
Lors de la séance de dialogue avec le ministre de l’Intérieur Khaled Nouri tenue lundi, les interventions des membres du Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) se sont axées sur la nécessité de faciliter les services administratifs pour extraire les documents officiels et le renforcement de la sécurité devant les lycées.
Dans ce contexte, la députée représentante de la localité Dahmani (Kef), Dalel Lammouchi a appelé le ministre de l’intérieur à répondre fermement à ceux qui cherchent à semer la discorde et à compromettre la sécurité nationale et la paix civile.
Elle a critiqué le “rôle négatif de certains délégués”, qui, selon elle, “poursuivent des objectifs étroits contraires aux intérêts du pays et visent à semer le chaos”.
De son côté, le député Oussama Sahnoun (Le Kef) a proposé le déploiement d’équipes sécuritaires spécialisées pour assurer la sécurité dans les stades, permettre la présence des supporters de toutes les équipes et créer une dynamique économique et touristique dans les régions.
D’autres membres du Conseil ont soulevé les problèmes liés aux délais de délivrance des documents administratifs.
A ce sujet, l’élue Zakia Maaroufi vice-présidente du CNRD, a appelé à réduire les délais d’obtention des passeports et des cartes d’identité en suggérant l’aménagement d’espaces dédiés à la délivrance de ces documents, le renforcement des ressources humaines et la numérisation des procédures administratives.
Elle a, également, appelé à la nécessité de permettre aux conseils locaux d’accéder à leurs droits financiers et de leur fournir des locaux leur permettant de travailler dans de meilleures conditions.
Le député Kamel Mejri (Béja) a appelé à ce propos à la valorisation du rôle des conseillers locaux et à la mise en œuvre rapide du statut du Omda.
La députée Nawress Hichri (Nabeul) a appelé à la révision des anciennes nominations partisanes au sein de l’administration et à l’installation de caméras de surveillance aux environs des zones touristiques et devant les lycées afin de lutter contre la criminalité.
Plusieurs députés ont mis l’accent sur le retard dans la délivrance des permis de chasse. Le député Belkacem Yaakoubi (Ariana) a appelé à une révision des conditions d’octroi des permis de chasse et à la lutte contre les chiens errants dans les quartiers de la capitale.
Il a, sur un autre plan souligné l’urgence d’organiser des élections municipales afin de résoudre les problèmes restés en suspens.
Abordant la question environnementale, le député de la région de Sidi Bou Saïd, Jalel Karoui, a souligné la nécessité d’intensifier les efforts de nettoyage dans cette zone touristique, notamment pendant la période estivale, et de doter le village de personnel suffisant pour assurer des services dignes de la candidature de Sidi Bou Saïd au statut de patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les députés du CNRD ont également appelé à la création de nouvelles municipalités dans les régions pour assurer des services de proximité.
Gaza est, peut-être, l’endroit où l’Histoire s’inverse. Non parce que les puissants vont tomber, mais parce que les humiliés n’ont plus rien à perdre. Et quand les humiliés cessent de croire aux fictions, un autre monde devient possible — pas encore visible, mais déjà en marche.(Ph. 70% des morts sous les bombes israéliennes – fabriquées en Occident – sont des enfants et des femmes).
Sadok Chikhaoui *
‘‘Heart of Darkness’’ (Au cœur des ténèbres), le récit de Joseph Conrad, demeure l’une des œuvres littéraires les plus profondes sur le colonialisme. Non comme un objet d’étude historique ou politique, mais comme vertige existentiel. Une plongée dans la barbarie nue. Œuvre fragmentaire, troublante, irrésolue – et c’est précisément cette opacité qui fait sa puissance.
On se souvient d’‘‘Apocalypse Now’’, l’adaptation cinématographique hallucinée qu’en fit Francis Ford Coppola en la transposant au Vietnam : Kurtz, héros métaphysique perdu dans la jungle, hurlant comme un chacal blessé dans la nuit tropicale : «L’horreur… L’horreur.»
L’horreur de quoi ? De la barbarie sans masque qu’il a lui-même engendrée, acceptée, incarnée : les crânes fichés sur des piques, les massacres ritualisés, les amputations à la machette. Et de loin, les cris stridents d’un chef de bataillon haranguer ses hommes : «Tirez, tirez, nom de Dieu, je n’entends rien !»
Brefs récits de l’horreur
Ce n’était pas de la fiction. C’était en 1908, dans un Congo encore propriété privée de Sa Très Catholique Majesté Léopold II. Dix millions de morts. Mais, qualifiée du titre de «roi bâtisseur» par toute l’élite européenne, le souverain a fini sa vie adulée en Prophète par tout l’Occident.
Quatre ans plus tard, le décor change, mais le scénario demeure. En Namibie, le général allemand Lothar von Trotha, réputé pour sa brutalité, signe un ordre d’extermination sans ambiguïté : «Tout Herero trouvé à l’intérieur des frontières allemandes armé ou non, avec ou sans bétail sera abattu.» Ce fut le premier génocide du XXe siècle. Quinze mille morts. Von Trotha fut célébré en héros national et enterré avec les honneurs. La civilisation, elle, aura été préservée. L’Allemagne sort avec un savoir-faire reconnu.
Et puis, l’Algérie sous colonisation française, et le tristement fameux colonel Pélissier, agissant sous les ordres de Bugeaud, ordonnant en 1845 l’asphyxie par enfumage d’une tribu entière, les Ouled Riah, réfugiés dans des grottes à Dahra pour échapper aux exactions des corps expéditionnaires. L’affaire fit grand bruit en France mais Pélissier ne sera ni jugé, ni inquiété et finira comme Maréchal de France et les enfumades continuèrent à Oued Sbih en 1846, et en 1849 à Aïn Merrane et devinrent «la marque de fabrique» française sous le nom de «Doctrine Bugeaud». Les témoignages rapportèrent les hurlements enragés du Colonel Pélissier à ses hommes : «Enfumez-les comme des renards !».
Gaza : un effort de pensée pour le présent
Les enfants ensevelis. Les hôpitaux pulvérisés. Les voix effacées. La famine qui ronge les entrailles. Et Netanyahou, Katz, Ben Gvir, Smotrich, Gallant, et toute la cohorte scander en chœur : «Tuons-les tous, ce sont des animaux. Tous les Gazaouis sont coupables !», «Rasons Gaza !», «Utilisons la bombe atomique !» Et sous les décombres, ce sont peut-être les dernières paroles de Kurtz qu’on entend à nouveau, comme un écho dans la nuit : «L’horreur… L’horreur.»
L’histoire bégaie, et l’Occident détourne les yeux
Sous les ruines, ce n’est pas seulement une ville qui s’effondre. Ce sont les fondations morales de toute l’humanité.
Parce que Gaza n’est pas un simple conflit, ni une guerre, ni un épisode tragique de plus. C’est un seuil, une révélation, une déchirure dans le voile des illusions modernes.
Tout ce que l’Occident prétendait incarner, droits humains, héritage des Lumières s’effondre face à ces enfants démembrés, ces hôpitaux broyés.
Gaza est le lieu où tombent les simulacres, soufflés comme des murs de carton-pâte.
Ce qui se joue là dépasse la tragédie. C’est le dévoilement du mensonge fondateur d’un ordre international : un ordre bâti sur la force, grimé en vertu, où les principes s’appliquent aux faibles et sont suspendus devant les puissants.
L’horreur de Kurtz, les ténèbres de Conrad, ne sont pas des accidents : elles sont l’âme du colon qui, La Bible dans une main et une bombe dans l’autre, piétine le monde du haut de son élection.
Du Congo à Gaza, la continuité est claire : une violence qui se prend pour la raison, un pouvoir qui s’autojustifie.
Après la Shoah, Hiroshima, Nuremberg, on a voulu croire à un monde nouveau. Droits humains. Conventions. Promesses. Mais Gaza montre que ces promesses étaient conditionnelles, activées ou suspendues selon les intérêts.
Israël, lui, n’a jamais cru à ce droit là
Le vote de 1947 ? Une formalité. Quand Macron rappelle à Netanyahu que l’Onu a permis la naissance d’Israël, il répond : «Non, Monsieur. Israël existait avant l’Onu.» Le droit n’est qu’un passage. Jamais un fondement.
Depuis 1948, les résolutions violées s’empilent. Les condamnations restent lettre morte. Gaza en est l’épiphanie brutale.
Une phrase d’Antony Blinken, en visite sur le Golan, résume tout. Interrogé sur le statut de ce territoire conquis par la force et annexé, alors que le nouveau «président» syrien semble prêt à en céder les deux tiers à Israël — car on ne passe pas du statut de jihadiste fiché à celui de guest star diplomatique sans y mettre le prix fort —, Blinken répond : «Il y a le droit, et la réalité sur le terrain.»
Phrase presque distraite, mais révélatrice. Ce n’est pas seulement le Golan que vise cette formule du fait accompli. C’est Gaza. La Cisjordanie. Et peut-être demain : le Liban. La Jordanie. Une partie de l’Irak. Et le Grand Israël jusqu’à la frontière, sécurité oblige, avec la force des vétos américains et les armes les plus sophistiquées.
L’Occident devenu le parrain bienveillant des fossoyeurs du droit. Le Conseil de sécurité ? Pas une instance de justice. Un théâtre de rapports de force.
Israël peut bombarder, affamer, coloniser : aucune sanction ne viendra. Le droit cède à l’alliance stratégique. Et pendant que les bombes écrasent des enfants, ce sont aussi les symboles qu’elles pulvérisent : déclaration universelle des droits de l’homme; conventions de Genève; pactes, traités… Le droit n’est pas universel. Il est imposé aux vaincus par les vainqueurs. La preuve : à ce jour, la Cour pénale internationale n’a condamné… que des Africains.
Plus grave encore : le silence. Celui des intellectuels, des philosophes, des éditorialistes. Ceux qui parlaient hier de dignité humaine, mais trouvent toujours un «contexte» lorsque c’est Israël qui tue. Ceux qui évitent le mot «massacre», lui préférant : «frappes ciblées», «proportionnalité», «légitime défense» — même quand les cibles sont des enfants.
Les grands médias ? Une puissante division de Tsahal. Non plus des relais d’information. Mais des relais du hasbara, la propagande de guerre israélienne. Ils reprennent les éléments de langage, inversent les responsabilités, brouillent les faits.
La guerre se mène aussi par les mots. Et cette guerre-là est déjà gagnée par ceux qui tiennent les micros.
Quand Bernard-Henri Lévy ose déclarer : «Israël est le pays le plus anticolonialiste du monde», on entend l’écho du vieux mantra : «L’armée la plus morale de tous les temps.» L’indécence élevée au rang de doctrine.
Gaza signe le retour à l’état de nature politique. Non plus un monde de droit, mais de force brute. Comme au Congo. Comme face aux Hereros. Comme au temps de Kurtz.
Gaza est notre miroir. Ce qu’il reflète, c’est un effondrement moral. Mais aussi un seuil. Quand les illusions tombent, une lucidité neuve peut surgir. Un refus. Un dégoût salutaire.
Gaza, peut-être, est l’endroit où l’Histoire s’inverse. Non parce que les puissants tomberont, mais parce que les humiliés n’ont plus rien à perdre. Et quand les humiliés cessent de croire aux fictions, un autre monde devient possible — pas encore visible, mais déjà en marche.