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Etats-Unis l Un faux Marco Rubio sème la zizanie !

Un imposteur s’est fait passer pour le chef de la diplomatie américaine et conseiller à la sécurité nationale par intérim Marco Rubio! À l’ère des nouvelles technologies, les incidents de ce type deviennent de plus en plus fréquents et touchent même les personnalités officielles d’autant plus que l’intelligence artificielle (IA) facilite l’usurpation et complique l’identification de l’usurpateur comme dans ce cas. Jusque-là, les autorités américaines ne savent pas qui se cache derrière cet incident.

Imed Bahri 

Selon  le Washington Post (WP), un imposteur qui se faisait passer pour le secrétaire d’État américain Marco Rubio a utilisé l’IA pour contacter cinq responsables gouvernementaux dont trois ministres étrangers, un gouverneur américain et un membre du Congrès. 

Selon l’enquête de John Hudson et Hannah Natanson, l’individu a envoyé des messages vocaux et des SMS dans lesquels il a tâché d’imiter le style de parole et d’écriture de Rubio à l’aide d’un logiciel d’IA.

Piratage et usurpation d’identité

Un responsable américain et un câble diplomatique du Département d’État ont révélé au WP les détails du piratage et de l’usurpation d’identité.

Les autorités américaines ignorent qui se cache derrière ces tentatives d’usurpation d’identité mais elles pensent que l’imposteur cherchait probablement à manipuler des responsables gouvernementaux influents pour accéder à des informations et à des comptes, selon le câble envoyé par le bureau de Rubio aux employés du Département d’État.

Le câble, daté du 3 juillet, indiquait que l’imposteur avait utilisé des SMS et l’application cryptée Signal, largement utilisée par l’administration Donald Trump, pour communiquer avec des personnalités officielles. Le câble indique que la campagne d’usurpation d’identité a commencé à la mi-juin lorsque l’usurpateur a créé un compte Signal en utilisant l’adresse mail suivante : Marco.Rubio@state.gov

Apparemment, les responsables que l’usurpateur a tenté de contacter n’ont pas réalisé que l’adresse était incorrecte. Le câble indique que l’usurpateur a laissé des messages vocaux sur Signal à au moins deux personnes ciblées. Dans un cas, il a envoyé un SMS invitant la personne à le contacter via Signal.

Le WP précise également que d’autres employés du Département d’État ont été victimes d’usurpation d’identité par de fausses adresses mail.

Interrogé sur le câble, le Département d’État a répondu qu’il «mènerait une enquête approfondie et continuerait de mettre en œuvre les mesures de protection nécessaires pour éviter que cela ne se reproduise». Les responsables ont refusé de divulguer le contenu des messages ni les noms des diplomates et des responsables ciblés.

L’incident Rubio fait suite à plusieurs tentatives récentes d’usurpation d’identité visant de hauts fonctionnaires américains. En mai, un individu a piraté le téléphone de la cheffe de cabinet de la Maison-Blanche Suzi Wiles et a commencé à appeler et à envoyer des messages à des sénateurs, des gouverneurs et des dirigeants d’entreprise en se faisant passer pour Wiles, selon le Wall Street Journal.

L’incident a déclenché une enquête de la Maison Blanche et du FBI bien que le président Trump en ait minimisé l’importance affirmant que Wiles était une femme formidable capable de gérer la situation. Le FBI a refusé de commenter l’usurpation d’identité de Rubio. Se faire passer pour un agent ou un employé fédéral afin de tromper ou d’obtenir quelque chose est un crime.

Hany Farid, professeur à l’Université de Californie à Berkeley et spécialisé en criminalistique numérique, a déclaré qu’une opération de ce type ne nécessite pas l’intervention d’un expert mais qu’elle réussit souvent grâce au manque de vigilance des responsables gouvernementaux en matière de sécurité des données. «C’est précisément ce qui empêche l’utilisation de Signal ou d’autres canaux non sécurisés pour les affaires officielles du gouvernement», a-t-il déclaré.

La criminalistique numérique

Le journal a évoqué le scandale Signal en mars quand Michael Waltz, alors conseiller à la sécurité nationale, avait ajouté par inadvertance le nom d’un journaliste à une discussion de groupe Signal ce qui avait conduit à la révélation des plans de guerre de l’administration contre les Houthis au Yémen. Waltz avait démissionné après avoir assumé la responsabilité de l’affaire.

Cet incident a freiné l’utilisation généralisée de l’application lors des réunions des groupes de sécurité nationale. Rubio a depuis été nommé conseiller à la sécurité nationale par intérim de Trump.

Cependant, à titre individuel, des responsables gouvernementaux aux États-Unis et ailleurs continuent d’utiliser l’application pour leurs communications personnelles et professionnelles grâce à son chiffrement de bout en bout.

Farid explique qu’une fois que des usurpateurs potentiels disposent des numéros de téléphone associés au compte Signal d’un fonctionnaire, l’usurpation d’identité est facile. «Il suffit de disposer de 15 à 20 secondes d’un enregistrement vocal de la personne, ce qui est facile dans le cas de Marco Rubio. Vous pouvez le télécharger sur n’importe quel service, cliquer sur un bouton indiquant ‘‘J’ai l’autorisation d’utiliser la voix de cette personne’’ puis saisir ce que vous souhaitez entendre». Farid ajoute que laisser des messages vocaux est très efficace car ce n’est pas interactif.

On ignore si les personnes contactées par l’usurpateur ont répondu. Le Département d’État a exhorté les diplomates américains à signaler les tentatives d’usurpation d’identité au Bureau de la sécurité diplomatique qui enquête sur l’affaire. Il a également demandé aux employés non gouvernementaux de contacter le Centre de plaintes pour cybercriminalité du FBI.

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Trump, grotesque, humilie des présidents africains  

L’inénarrable Donald Trump a reçu, mercredi 9 juillet 2025, cinq présidents africains et les a humiliés par ses excès d’ignorance et de langage brutal, à l’emporte-pièce. Parmi ses inepties, Trump a voulu faire taire le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, invité aux côtés de ses homologues du Sénégal, du Liberia, du Gabon et de Guinée Bissau…

Abdelaziz Dahmani *

Naguère, le premier président de la Mauritanie, Mokhtar Ould Daddah (MOD), fut démis un certain 10 juillet 1978… Et durant sa présidence, il s’est conduit comme un homme d’honneur et de dignité. Et à propos des États-Unis, MOD a refusé une fois d’être l’invité du président Richard Nixon. C’était en 1971, et il était, cette même année, le président de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) … Oui, il a refusé d’aller à la Maison Blanche. Nixon lui a envoyé un émissaire pour savoir le pourquoi de ce refus… MOD a expliqué à ce messager : «L’année dernière, 1970, le président des États-Unis a refusé de recevoir une délégation de présidents africains mandatés par l’OUA devant lui demander d’arrêter de soutenir le système d’Apartheid en Afrique du Sud, et c’est suite à ce refus, et par solidarité avec les présidents africains que je n’irais pas à Washington». C’était une époque où les Etats-Unis soutenaient à fond l’Apartheid et le racisme des blancs sud-africains, comme elles soutiennent, en cette année 2025, et à fond, l’Apartheid et le racisme des Israéliens, ainsi que le génocide que ces derniers font subir au peuple palestinien…

MOD a ajouté à l’émissaire du président américain: «Si Nixon voudrait me voir, attendez que je termine mon mandat de président de l’OUA. Je répondrais à son invitation à titre de président de la Mauritanie». Puis il a posé cette question à son interlocuteur: «Au fait, pour quelle raison veut-il me recevoir ?» Réponse : «Pour que vous mettiez fin à vos relations diplomatiques avec la Chine»

Les chefs d’Etat comme MOD avaient le sens de l’honneur, de la dignité et du respect. Mais ces chefs d’Etat existent-ils encore?

Il a su dire non

J’ai toujours eu, personnellement, un grand respect pour MOD. Et parmi la cinquantaine de présidents et autres monarques que j’ai rencontrés, durant une sacrée vie de journaliste curieux, MOD est parmi les tous premiers. En d’autres circonstances, alors président d’un pays pauvre, il a su dire non, à divers moments, à De Gaulle, à Hassan II et à Boumediene…

Le 10 juillet, jour de sa dite «chute» à la suite d’un du coup d’État, dont il était au courant deux jours auparavant, j’ai eu envie de rappeler mon profond respect pour MOD. Même si on ne prête rien de grand aux petits, quand ils sont pauvres et dignes.

* Journaliste.

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Festival Impronte di Danza à la Cité de la culture de Tunis

Du 14 au 19 juillet 2025, la Cité de la culture de Tunis accueillera la première édition du Festival Impronte di Danza au Maghreb, une semaine dédiée à l’étude et à l’exploration de la danse classique et contemporaine, avec une importante contribution italienne.

Les cours seront animés par plusieurs figures majeures de la scène chorégraphique italienne : Piero Martelletta, ancien danseur étoile du Teatro dell’Opera di Roma et aujourd’hui maître de ballet, dirigera le travail sur la danse classique ; Paola Sorressa, chorégraphe, professeure de danse contemporaine et directrice artistique de la Mandala Dance Company et de plusieurs festivals du Latium; Luana Rossetti, danseuse, chorégraphe et professeure de danse contemporaine freelance travaillant entre l’Allemagne et l’Italie ; et Luca Bruni, chorégraphe et professeur de danse classique et contemporaine, ainsi que directeur artistique d’Oplas/CRDU.

Les cours, répartis en trois niveaux techniques et par tranche d’âge, auront lieu quotidiennement, du matin jusqu’en fin d’après-midi, à la Cité de la Culture de Tunis, qui a soutenu le projet par l’intermédiaire du Pôle Ballet et Arts Chorégraphiques.

Le samedi 19 juillet, la semaine se conclut par une performance mettant en vedette les artistes italiens participant au programme de formation aux côtés des participants tunisiens.

Le projet Impronte di Danza est né à Pérouse au début des années 2000 dans le but de promouvoir la danse à travers des spectacles et des ateliers. Après des années d’activité continue en Italie, ce format est désormais présent en Afrique. Le festival bénéficie du soutien de l’Institut culturel italien de Tunis, principal partenaire institutionnel, du MIC (Institut culturel de Milan) et de la Région Ombrie.

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Algérie l Le cri exilé de Kamel Daoud à ceux qui volent son deuil

«Il y a des jours qu’on n’oublie pas. Aujourd’hui, ma mère est morte.» Ainsi commence le texte bref mais saisissant publié par l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud , Prix Goncourt 2024, dans le quotidien français Le Figaro.

En quelques lignes, l’auteur de ‘‘Meursault, contre-enquête’’ donne à lire ce que l’exil politique, l’interdiction de territoire, l’autoritarisme peuvent produire de plus inhumain : l’impossibilité de faire son deuil.

Dans ce texte adressé nommément à Abdelmadjid Tebboune, président de la République algérienne, à Kamel Sidi Saïd et à Belkaïm (probablement des figures du pouvoir ou de l’appareil sécuritaire), Daoud ne cherche ni la métaphore ni l’indulgence. Il nomme, il accuse, il témoigne.

La violence du bannissement

L’écrivain, qui vit en France mais reste viscéralement lié à son pays natal, dénonce la violence d’un bannissement qui l’empêche de revenir pour enterrer sa propre mère.

Le texte frappe par sa sobriété. Aucune envolée, aucun effet. Juste la nudité d’une douleur privée rendue publique parce qu’elle devient politique. Il ne dit pas «Ils m’ont interdit de parler», il dit : «Je ne peux pas la voir».

Ce déplacement du langage – du politique au charnel – confère à son propos une puissance rare. Ce n’est plus l’État qui opprime, c’est l’État qui vole l’intime, qui détruit le lien sacré entre une mère et son fils.

«Vous m’avez confisqué le deuil.» Cette phrase résume tout. Elle dit le crime moral que constitue la privation de ce moment ultime. Elle dit aussi une forme d’impardonnable. On peut survivre à l’exil, au silence, à l’injustice. Mais survivre à l’impossibilité de dire adieu à sa mère ? C’est une autre peine. Plus durable. Plus enracinée.

À travers ce cri, Daoud rappelle à chacun de nous ce que peut le pouvoir algérien : non seulement punir ceux qui dérangent, mais les expulser jusqu’au dernier geste d’amour.

Le texte devient tombeau

Ce texte est aussi une mise en garde : il montre que la violence du bannissement ne s’arrête pas à la frontière, elle pénètre jusqu’aux liens les plus fondamentaux. Elle s’immisce dans la mort, dans le chagrin, dans la famille.

Il y a enfin, dans ce message, un geste d’écrivain. Daoud ne se contente pas de crier, il fixe les mots sur le papier comme on grave une stèle. Ce qu’on lui interdit par le corps – être présent au chevet de sa mère – il le fait par le verbe. Le texte devient tombeau. Et mémoire. Il fait adieu en écrivant.

À lire, à partager, à méditer : ce texte de Kamel Daoud est plus qu’un témoignage. Il est un acte. Un cri retenu, une blessure nue, une protestation silencieuse qui parle pour tous ceux, exilés, empêchés, bannis, à qui l’Algérie refuse jusqu’à la douleur.

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Festival de Carthage l Sans queue ni tête

Pourquoi le Festival international de Carthage 2025 n’a-t-il pas de directeur, et ce pour la première fois dans l’histoire de ce prestigieux événement culturel ? La tutelle, c’est-à-dire le ministère des Affaires culturelles, n’a pas cru devoir communiquer sur la question. Et cette aberration ne semble pas choquer grand-monde à Tunis où l’on commence à s’habituer à voir des institutions officielles étêtées, c’est-à-dire sans chef reconnu.  

Bien entendu, la responsabilité sera diluée puisque la direction est assurée par un comité d’organisation dont la composition, encore une première, n’a pas été officiellement annoncée, mais qui, selon des sources, est la même que celle des trois dernières éditions.

L’Établissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques (ENPFMCA), relevant du ministère des Affaires culturelles, continuera de superviser cette édition du festival qui a commencé avec des controverses : l’annonce du programme a suscité une vague de critiques sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux concernant un concert de Hélène Ségara, annulé après la publication de l’affiche officielle. Selon Hend Mokrani, directeur général de l’ENPFMCA, la décision de retirer Ségara a été motivée par la pression publique liée au soutien présumé de l’artiste à Israël.

Dans un entretien accordé à l’AFP, la chanteuse française a nié avoir jamais signé un contrat ou confirmé sa présence à Carthage, mais les organisateurs affirment disposer de documents officiels prouvant cet accord.

Le festival sera ouvert le 19 juillet et clôturé le 21 août. D’ici là, et étant donné la gabegie organisationnelle dont on a déjà eu un avant-goût, d’autres controverses pourraient survenir pour ternir davantage un événement qui est en train de perdre de son faste et de son prestige d’antan, l’improvisation tenant désormais lieu d’organisation.

«Tant que ces manifestations artistiques restent l’apanage d’une bureaucratie plus soucieuse de répondre aux désidératas des responsables de l’Etat que des attentes des artistes et de leur public, elles resteront sujettes aux improvisations et aux faux pas», commente un producteur culturel qui aurait préféré une organisation basée sur un partenariat public-privé.   

I. B.

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Cinéma | ‘‘Les enfants rouges’’ de Lotfi Achour primé à Amman

Le long métrage de fiction ‘‘Red Path” (Les enfants rouges) de Lotfi Achour a remporté le Grand prix de la compétition officielle du Festival international du film d’Amman – Awal Film (AIFF) dont le palmarès a été dévoilé dans la soirée du jeudi 10 juillet 2025, au Centre culturel Hussein dans la Capitale jordanienne Amman.

‘‘Red Path” a également eu la mention spéciale du meilleur acteur principal pour la première fois, attribuée à Ali Helali ex-aequo avec l’acteur irakien Azzam Ahmed dans ‘‘Songs of Adam’’ d’Oday Rasheed.

“Red path” était dans la course pour le Black Iris, la plus haute distinction, de la compétition des longs métrages de fiction arabes. Dans la même section, le film palestinien ‘‘To A Land Unknown’’ de Mahdi Fleifel a été également doublement récompensé en remportant le prix du jury et celui du public.

“Red Path’’ est le deuxième long-métrage de Lotfi Achour après “Demain dès l’aube” en 2016. Il a été sélectionné dans plus de 50 festivals à travers le monde et raflé plus d’une quinzaine de prix. Présenté en première tunisienne aux 35e Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) en décembre 2024, ce film avait alors décroché le Tanit d’Or, et le prix du public, ex-aequo, avec “Salma” de Joud Said (Syrie).

Récemment, le film de Achour a été doublement primé en Suède à la 15e édition au Festival du film arabe de Malmö tenue du 29 avril au 5 mai, en remportant le prix du meilleur réalisateur et le prix spécial du jury.

Coproduit entre la Tunisie, la France et la Belgique, “Red Path” (100′) est inspirée d’un fait divers datant de novembre 2015, lorsque deux bergers ont été attaqués par des jihadistes dans la montagne de Mghilla, région extrêmement pauvre et isolée du nord-ouest tunisien. Nizar 16 ans, est tué, tandis qu’Achraf, 14 ans, doit rapporter un message macabre à sa famille.

Le film est sorti dans les salles tunisiennes le 23 avril 2025.

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Sortie de la 1ère promotion de Sopal Academy

Inaugurée à Sfax en février 2025, la nouvelle structure dédiée à la formation dans l’industrie manufacturière, Sopal Academy a remis, mercredi 9 juillet 2025, des certificats de formation à sa 1ère promotion composée d’une dizaine de jeunes, filles et garçons.

Au terme de 4 mois de formation accélérée, théorique et pratique, dans le domaine du polissage, ces jeunes vont enfin intégrer l’entreprise industrielle tunisienne. Quelques 35 autres, actuellement en formation dans d’autres spécialités, recevront bientôt leurs certificats de compétences avec un engagement d’emploi, alors que 288 employés ont déjà suivi des cycles de formation continue à cette académie bien équipée.

Sopal Academy est une initiative du groupe Sopal lancée avec l’appui de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ).

Le projet est mis en œuvre dans le cadre du programme develoPPP, mandaté par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et soutenu par l’initiative spéciale «Emploi décent pour une transition juste».

L’objectif est de développer régulièrement des compétences qualifiées et conformes aux besoins du groupe industriel et de son écosystème, dans des métiers tels que la fonderie, le polissage, la fabrication mécanique, l’affutage ou la conception de produits et d’équipements.

Entre 2025 et 2027, près de 300 jeunes bénéficiaires, dont 30% de femmes, vont être formés et intégrés économiquement dans diverses spécialités. Une mise à niveau professionnelle est aussi proposée à 180 installateurs informels et 80 formateurs, dont 50% de femmes, qui bénéficieront d’un renforcement de capacités, avec un accent particulier sur la formation et l’emploi des femmes, des personnes en situation de handicap et des groupes vulnérables.  

La cérémonie a été marquée par la présence de Mahdi Regayeg, directeur général du groupe Sopal, Jameleddine Chiha, conseiller technique à la formation professionnelle auprès de la GIZ Tunisie, ainsi que des représentants des organismes publics partenaires tels que l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (Aneti) et le Centre national de formation de formateurs et d’ingénierie de formation (Cenaffif).

Wassim Amara, directeur de Sopal Academy et manager administration RH et gestion de carrière du groupe Sopal, a déclaré à cette occasion : «L’évolution au fil des années de notre groupe industriel tunisien repose, entre autres, sur la qualification continue de nos ressources humaines. Nous croyons fortement à la formation, interne et externe, adaptée aux métiers industriels, alors que notre force ouvrière constitue un des piliers fondamentaux de notre réussite et de notre leadership sectoriel».

Créé il y a 40 ans, le groupe Sopal est l’un des fleurons de l’industrie tunisienne. Il opère dans la plomberie (eau et gaz), la robinetterie sanitaire, les accessoires des cuisines et des salles de bain, ainsi que dans les équipements pour le gaz, tels que les raccords, les vannes et les robinets pour bouteilles de gaz.  

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Tunisie, ton environnement fout le camp !  

En attendant la mise en place d’une nouvelle stratégie permettant d’arrêter la dilapidation des biens publics et de toutes les formes de pollution de l’environnement, des mesures urgentes devront être prises en vue de mettre fin à la violation continue de l’environnement et de protéger le littoral dans toutes les régions du pays.

C’est ce que le président de la République, Kaïs Saïed, a ordonné lors de sa rencontre, jeudi 10 juillet 2025, au palais de Carthage, avec le ministre de l’Environnement, Habib Abid.

Cette rencontre a eu lieu au lendemain de la visite inopinée effectuée par Saïed dans le gouvernorat de Monastir, où il s’est enquis de la situation environnementale critique dans le golfe de Monastir, et notamment à la plage de Ksibet El Mediouni récemment touchée par une catastrophe écologique.

Lors d’une visite, le même jour, au gouvernorat de Nabeul, le chef de l’Etat s’est enquis de la détérioration de la situation dans les décharges des eaux usées à El Amoud El-Mrigueb dans les délégations de Menzel Temime et Aïn Grenz.

Dans la délégation de Kelibia, le président a constaté la détérioration de la situation environnementale à la région d’Oued El- Hejar.

Le député de Kélibia et Hammam El Ghezaz, Fadhel Ben Torkia, a précisé, dans une déclaration à la presse, que le chef de l’Etat a pris connaissance, à cette occasion, de «la situation environnementale catastrophique dans la région, qui est devenue une décharge pour les déchets, et les eaux usées provenant des usines opérant dans le voisinage».

Selon la présidence de la République, Saïed a rappelé au ministre de l’Environnement que l’Etat est appelé à garantir le droit à un environnement sain et à contribuer à préserver le climat, tout en mobilisant les moyens nécessaires à l’éradication de la pollution, et ce, conformément à la constitution.

Suite à sa rencontre avec le chef de l’Etat, le ministre Abid n’a pas fait de déclaration. On attendra donc de voir quelles mesures d’urgence son département va prendre pour régler des situations catastrophiques qui durent depuis des années sans que l’Etat n’ait bougé le petit doigt pour y remédier. Et rien ne permet de penser que les autorités publiques seront plus réactives et plus efficaces cette fois-ci.

Notre scepticisme est inspiré par une connaissance éprouvée des limites intrinsèques de la puissance publique et de sa… force d’inertie. Car ce n’est pas la première fois que le premier responsable de l’Etat relève de graves insuffisances que les parties concernées laissent s’aggraver, faute de moyens, de volonté ou de compétence.  

I. B.

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Wajdi Riahi Trio | Un souffle tunisien au Jazz Club 222 à Marseille

Ce samedi 12 juillet 2025 à 21heures, le pianiste tunisien Wajdi Riahi ouvre la soirée au Jazz Club 222, dans le cadre du festival Jazz des cinq continents, qui s’achèvera le 13 juillet. Une performance attendue dans ce lieu intimiste, fruit d’une coproduction entre le Conservatoire Pierre Barbizet – membre du Campus Art Méditerranée – et Marseille Jazz des cinq continents.

Accompagné de son trio, le musicien originaire de Tunis déploie une esthétique libre, poétique et enracinée. Nourrie par les rythmes du Stambeli et de la musique Gnawa, sa musique s’inscrit dans un jazz contemporain à la fois organique et méditatif.

Le second album du trio, enregistré en 2023 au studio La Buissonne, reflète cette quête d’équilibre entre mémoire et innovation. Sur scène, la complicité entre les musiciens se révèle dans chaque pièce, conçue comme un écosystème vivant, en constante transformation.

Southern Exposure

La soirée se poursuivra, à 22h, avec la création Southern Exposure, projet transatlantique né des échanges entre Atlanta et Marseille, porté par des artistes et structures comme MJ5C, AMI, Gallery 992 ou encore le conservatoire.

Conçu dans le cadre de la Villa Albertine, Southern Exposure revisite les codes de l’improvisation avec intensité et audace. Jazz, rap, gospel, hip-hop, musiques populaires et traditions orales s’y croisent dans une performance XXL, en forme de manifeste sonore. Un moment de groove expérimental et de liberté partagée, à l’image des deux villes dont il est issu : fières de leurs luttes, de leurs cultures et de leurs voix.

Djamal Guettala

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Tunisie | Ooredoo, principal partenaire du Festival de Carthage

Ooredoo Tunisie, leader des télécommunications et fervent défenseur de la culture tunisienne, a annoncé, jeudi 10 juillet 2025, le renouvellement de son partenariat en tant que sponsor officiel du prestigieux Festival international de Carthage.

Pour la quatrième année d’affilée, Ooredoo s’associe à l’événement culturel le plus attendu du pays, consolidant ainsi son rôle de promoteur clé des arts et du patrimoine.

Cette année, le partenariat s’inscrit parfaitement dans la dynamique de la campagne estivale de l’opérateur. L’invitation est ainsi lancée à tous les Tunisiens pour Activi Sifek en musique, s’imprégner de la magie des soirées de Carthage et partager les émotions inoubliables des concerts live.

La 59e édition du festival, qui se tiendra du 19 juillet au 21 août 2025, propose une programmation riche et diversifiée qui fait écho à l’engagement de Ooredoo de connecter les gens à leurs passions.

«Notre partenariat avec le Festival International de Carthage est plus qu’un simple sponsoring; il fait partie de notre identité et de notre engagement indéfectible envers la richesse de la culture tunisienne», a déclaré Mansoor Rashid Al-Khater, Ceo de Ooredoo Tunisie. Il ajoute : «Chez Ooredoo, nous aspirons à être au cœur des moments qui rassemblent les Tunisiens, et le festival de Carthage en est l’occasion par excellence. Nous invitons tout le monde à profiter de la programmation exceptionnelle de cette année.»

L’affiche de 2025 présente une pléiade de stars locales, régionales et internationales, promettant de satisfaire tous les goûts musicaux. Ooredoo est particulièrement enthousiaste à l’idée de contribuer à la tenue des spectacles les plus attendus sur la scène légendaire de l’amphithéâtre romain, qui accueillera notamment la star syrienne sensationnelle Nassif Zaitoun, l’icône de la chanson libanaise Najwa Karam, la star tant aimée Nancy Ajram, ainsi que l’artiste de renommée mondiale Saint Levant parmi bien d’autres grands noms qui enchanteront la scène de Carthage.

«Le soutien de Ooredoo au Festival International de Carthage témoigne de sa conviction profonde dans le pouvoir de la culture pour inspirer et unir les communautés», souligne l’opérateur dans son communiqué. Qui ajoute : «Tout au long du festival, Ooredoo sera présent avec diverses animations et initiatives pour enrichir l’expérience des festivaliers, leur permettant ainsi d’activer pleinement leur été et de créer des souvenirs mémorables.»

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Don de véhicules militaires français à l’armée de terre tunisienne

Dans un post sur sa page Facebook, l’ambassade de France en Tunisie a annoncé, jeudi 10 juillet 2025, que l’Etat-major des armées françaises a offert à l’armée de terre tunisienne 20 véhicules Masstech neufs.

La cérémonie de remise des véhicules a eu lieu la veille au ministère de la Défense.

Cette cession s’inscrit dans un programme de livraison de 100 véhicules tout-terrain neufs pour une valeur totale de 5 millions d’euros (environ 17 millions de dinars), indique l’ambassade, qui rappelle que «40 Masstech ont déjà été livrés et que les autres seront acheminés par tranches jusqu’en 2027».

Le Masstech T4 est un 4×4 militaire léger français qui équipe l’armée française depuis 2017.

«Ce don concrétise l’excellente coopération entre nos deux armées et permettra de renforcer les capacités de l’armée de Terre tunisienne, dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre le terrorisme», écrit l’ambassade.

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Gaza | Les projets sulfureux ternissent la réputation du BCG

Le Boston Consulting Group, l’un des cabinets de conseil les plus importants et les prestigieux du monde, se trouve dans de mauvais draps suite à l’implication dans l’élaboration d’un projet de déplacement de la population civile de Gaza mais aussi d’avoir travaillé auparavant sur le projet de la Fondation humanitaire pour Gaza, la structure israélo-américaine très controversée qui s’est substituée à l’UNRWA. Le cabinet de conseil essaye aujourd’hui de se dédouaner en affirmant que ce sont seulement deux employés qui sont impliqués, qu’ils ont agi sans prévenir la hiérarchie et qu’ils ont été licenciés. 

Imed Bahri

Le Financial Times a consacré son éditorial au scandale impliquant le cabinet de conseil américain Boston Consulting Group (BCG) dans des projets de déplacement de Palestiniens de Gaza. Le journal britannique estime que cette révélation soulevait plusieurs questions sérieuses sur les activités de conseil internationales. Il rappelle le tollé international soulevé par le président américain Donald Trump en février lorsqu’il a annoncé son plan pour la bande de Gaza ravagée par la guerre, son intention de s’en emparer et de créer ce qu’il a appelé une Riviera du Moyen-Orient tout en déplaçant de 2,2 millions de Palestiniens.

Cette semaine et celle d’avant, le journal a révélé des documents et des plans soumis par des hommes d’affaires israéliens à l’administration américaine imaginant Gaza après la guerre et la manière de relancer son économie grâce à une «Riviera Trump». Ces documents comportaient dix axes importants dont l’axe stratégique d’Elon Musk avant que le milliardaire ne rompe avec le président américain.

Financer la migration d’un demi-million de Palestiniens

Le plan propose de financer la migration d’un demi-million de Palestiniens et d’attirer des investisseurs privés pour développer Gaza en s’appuyant sur des modèles financiers développés par les employés du BCG.

Le cabinet de conseil a affirmé que l’équipe chargée de la préparation des plans de reconstruction de Gaza avait agi sans l’approbation de son partenaire principal (senior partner est un grade au sein de l’entreprise) qui avait stipulé qu’une telle démarche était interdite et que ce qui a été présenté n’est pas un projet du BCG. Le groupe a également indiqué que deux associés (grade inférieur à senior partner) avaient été licenciés le mois dernier.

Cependant, le journal estime que l’implication des employés de BCG dans ce travail ainsi que leur contribution à la préparation de plans d’aide controversés supervisés par la très opaque entité israélo-américaine Fondation humanitaire pour Gaza est le dernier d’une série de coups durs et de scandales qui ont terni la réputation de l’un des plus grands cabinets de conseil au monde. Cela soulève de sérieuses questions quant aux contrôles et à la gestion des risques au sein de BCG.

L’entreprise présente des excuses publiques à ses employés

Le mois dernier, l’entreprise a présenté des excuses publiques à ses employés et a désavoué son rôle dans la création de l’organisation soutenue par les États-Unis et Israël pour distribuer l’aide humanitaire à Gaza au lieu de l’Onu, de ses agences et des organisations internationales.

L’Onu a critiqué la Fondation humanitaire pour Gaza dont les opérations sont sécurisées par l’armée israélienne et surveillées par des agents de sécurité ou des mercenaires américains pour avoir violé les usages des opérations internationales d’aide humanitaire.

Depuis le début des opérations de la Fondation en mai, Israël a tué des centaines de Palestiniens qui tentaient d’atteindre les quelques centres de distribution du sud de Gaza.

Le FT révèle, par ailleurs, que le BCG a élaboré un modèle financier pour la reconstruction d’après-guerre à Gaza incluant le coût de la réinstallation de centaines de milliers de Palestiniens. Un scénario estimait qu’un demi-million de Palestiniens pourraient être dédommagé grâce à un «package de réinstallation» d’un coût de 9 000 dollars par personne soit un total de 5 milliards de dollars. Les auteurs du modèle affirment que ce package est moins coûteux que de continuer à soutenir ceux qui souhaitent rester en leur fournissant un logement temporaire, des soins, une aide et d’autres formes de soutien.

Le cabinet de conseil a décrit l’implication de ses employés dans cette initiative controversée sur les plans éthique et politique comme étant motivée par deux employés qui n’ont pas respecté les procédures d’approbation.

Une équipe américaine opérant depuis Tel-Aviv

Il a rapporté qu’une équipe du groupe aux États-Unis avait fourni en octobre dernier des services bénévoles à une organisation humanitaire qui devait collaborer avec d’autres opérations de secours à Gaza. Cependant, a-t-il ajouté, les employés n’avaient pas pleinement divulgué la nature de ce soutien et avaient induit en erreur la direction en lui faisant croire que l’initiative bénéficiait d’un large soutien multilatéral. Le groupe a ajouté que l’associé principal avait été explicitement informé qu’il ne travaillerait plus sur la reconstruction de Gaza et qu’il ne recevrait aucune rémunération.

De nombreuses personnes à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise se posent des questions sur le manque de connaissance de la direction quant à la nature des travaux visant à établir la Fondation humanitaire pour Gaza et les plans de reconstruction de Gaza, un effort qui a duré sept mois avec une équipe américaine opérant depuis Tel-Aviv.

Si aucune entreprise ne peut se protéger contre les tentatives de ses employés de dissimuler leurs activités et d’induire en erreur leurs supérieurs, compte tenu du caractère sensible de tout travail lié à Gaza, l’équipe aurait dû être soumise dès le départ à une surveillance de haut niveau de la part du BCG.

L’enquête interne menée par un cabinet d’avocats extérieur au groupe devrait d’ailleurs se concentrer sur les raisons du non-respect des contrôles par l’entreprise et de sa perte de contrôle.

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Ce que le corps guérit, Big Pharma ne veut pas l’entendre

Régénérer. Un mot simple. Presque biologique. Mais dans le monde du pouvoir médical, c’est un blasphème. Régénérer, c’est dire : le corps peut se réparer. C’est contester le monopole de la molécule. C’est refuser l’abonnement à vie à une industrie de la chronicité. Et cela, ils (les boss de la Big Pharma) ne le supportent pas.

Dr Hichem Ben Azouz *

Récemment en Chine, une femme diabétique a reçu une greffe de cellules souches dérivées de son propre tissu adipeux. En 75 jours, elle n’avait plus besoin d’insuline. Trois ans plus tard, elle allait toujours bien. Pas de brevet. Pas de laboratoire américain. Pas de financement Gilead ou Roche. Un protocole local, une innovation contextuelle, une médecine du vivant. Et immédiatement : silence. Pas d’éditoriaux enthousiastes dans The Lancet. Pas de subventions internationales pour explorer. Pas d’ONG se ruant pour implémenter. Seulement un malaise. Parce que cette expérience ne rentre pas dans leur logique.

Attaque contre le cœur du système

L’Afrique devrait être en première ligne de ces alternatives. Nous avons les malades. Nous avons les terrains. Nous avons les raisons d’en finir avec la dépendance. Et pourtant, nous sommes absents. Ou plutôt : rendus absents. Parce que soutenir la régénération, c’est attaquer le cœur du système : leur modèle de soin, basé sur la répétition; leur modèle économique, basé sur la consommation; leur modèle politique, basé sur le contrôle.

Régénérer, c’est leur dire «Nous n’avons plus besoin de vous.» Mais ils veulent tuer cet avenir. Ils vont l’étouffer sous des procédures. Ils vont l’enterrer sous des «protocoles non validés». Ils vont le ridiculiser comme «science marginale». Et nous, dans nos ministères, nos commissions éthiques, nos comités de pilotage, allons les aider. Nous allons refuser. Nous allons bloquer. Nous allons exiger des preuves… jusqu’à ce que l’innovation meure.

Retour au corps qui sait

Mais ce que nous oublions, c’est que le corps se souvient. Il se souvient de la plante. Il se souvient du toucher. Il se souvient de la voix, du souffle, du rituel, du lien.

La médecine que nous avons laissé mourir était une médecine de la mémoire. Et ce que propose la régénération, c’est cela : un retour au corps qui sait; un saut vers un soin qui libère; un refus d’être éternellement malade pour enrichir les mêmes.

Il ne s’agit pas ici de naïveté. Il s’agit de souveraineté. De la possibilité d’une médecine qui ne nous soumet plus. De la possibilité d’un soin qui ne prolonge pas la domination. De la possibilité d’un avenir non capturé par la peur du marché.

Ils ne veulent pas que nous guérissions. À nous de vouloir plus : reconquérir la santé, un dernier mot avant la rupture.

Nous avons parcouru le labyrinthe de l’aide qui étouffe, des ONG qui s’imposent, de Big Pharma qui exploite, des dirigeants qui profitent, des médecins qui se taisent… Mais il faut maintenant regarder devant.

Un acte de reconquête

Cet article n’est pas un testament de colère. C’est un acte de reconquête. La santé ne peut plus être un marché. La médecine ne peut plus être un outil de soumission. Le soin ne peut plus être distribué selon les intérêts des puissants.

Il est temps de reprendre ce qui nous appartient. Pas dans l’abstraction d’un idéal. Mais dans la matérialité d’un choix politique, quotidien, ancré.

A nous de reprendre la formation, la recherche, le récit, les pratiques, les programmes, les nôtres.

Nous avons besoin d’écoles de santé souveraines. Qui forment des soignants critiques, enracinés, créatifs. Nous avons besoin de recherche libre. Pas financée par ceux qui veulent des réponses convenues. Nous avons besoin de récits puissants. Pour dire les humiliations, les résistances, les alternatives. Nous avons besoin de pratiques nouvelles. Qui n’imitent pas les modèles d’ailleurs, mais qui écoutent ici.

Cela demandera du courage. Il faudra affronter les bailleurs, refuser les protocoles, inventer sans validation, parier sur le local, résister à l’appel de la carrière docile. Il n’y a pas d’autre voie. Ce chapitre est une passerelle entre la dénonciation et la création, entre la colère et la refondation, entre le constat et l’action. Le soin peut redevenir un acte de liberté, à condition d’oser sortir du système, penser autrement et désobéir.

Ce que je ne veux plus cautionner

Cet article a voulu allumer le feu; il t’appartient désormais d’y souffler. Je n’écris pas ces mots pour gagner des alliés. Je les écris parce que je n’en peux plus de me taire. Je suis médecin, africain, et je connais les couloirs glacés des hôpitaux publics, les réunions pleines de PowerPoint, les missions financées, les rapports de 80 pages, les objectifs à 95-95-95 du VIH, les acronymes qui masquent les corps. Je connais aussi la fatigue du terrain et la honte du compromis. Et je ne veux plus cautionner, valider des programmes dont je sais qu’ils ne servent pas ceux qu’ils prétendent sauver.

Je ne veux plus distribuer des médicaments quand je sais qu’une alternative existe ailleurs, mais qu’elle dérange trop pour être introduite. Je ne veux plus signer des documents qui félicitent, qui maquillent, qui transforment des désastres en succès administratifs. Je ne veux plus saluer des ONG qui vivent du malheur qu’elles dénoncent, faire semblant que la santé est neutre, être le relais d’un empire, pas même en blouse blanche. Je veux une médecine debout, qui guérit, qui écoute, qui refuse, qui ose dire non aux bailleurs, qui libère, et pas qui domestique.

Je n’ai pas écrit cet article contre mes collègues. Je l’ai écrit avec eux. Pour ceux qui se taisent, qui n’en peuvent plus, qui veulent autre chose. Je l’ai écrit pour les malades qui n’ont plus de mots, pour mon fils, pour les élèves, pour les générations à venir. Je l’ai écrit pour que le soin redevienne un lieu de vérité.

Ce que je ne veux plus cautionner, je l’écris. Et ce que j’écris, je m’engage à le vivre. Il est temps de sortir de la servitude médicale, d’ouvrir les portes, de soigner autrement.

* Médecin, chercheur et écrivain à Johannesburg, Afrique du Sud.

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Marseille | Les lauréats des prix À Première Vue 2025

Le 10 juillet 2025, au Mucem de Marseille, la projection de la collection À Première Vue s’est tenue dans le cadre de la 36ᵉ édition du FIDMarseille. Organisé par la Copeam, TV5Monde, le FID et le Mucem, ce programme annuel met à l’honneur les œuvres de jeunes réalisateurs et réalisatrices en formation dans cinq pays de la Méditerranée : Algérie, Tunisie, Maroc, Liban et Palestine.

Cinq courts-métrages ont été projetés. Tous ont marqué par la force de leur récit, la diversité de leurs formes, et leur engagement visuel ou politique. Le palmarès reflète cette richesse.

Les prix 2025 ont été décernés comme suit :

Prix TV5Monde : ‘‘La Conspiration des Tortues’’ de Kamir Abbas-Terki (Algérie, LabDZ – Institut Français d’Algérie) ;

Youth Award (FID/Mucem) et Rai Cinema Award : ‘‘Shattered Memory’’ de Hayat Amjad Laban (Palestine, Dar al-Kalima University);

Anica Academy Award et Uninettuno Award : ‘‘Toilet Paper’’ de Rami Serhal (Liban, Académie Libanaise des Beaux-Arts – Alba).

Mention spéciale du jury : ‘‘Carré Bleu’’ de Charlélie Chasteau (Maroc, ÉSAV Marrakech).

Un film contemplatif, au croisement de l’art visuel et de la poésie, sur la mémoire des lieux et l’architecture du vide.

Enfin, la Tunisie était représentée par ‘‘1321’’ de Bilel Zaghdoudi (École supérieure de l’audiovisuel et du cinéma – Gammarth).

D. G.

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Le CRLDHT dénonce l’«acharnement judiciaire» à l’encontre du journaliste Mohamed Boughalleb

En réaction à la condamnation du journaliste Mohamed Boughalleb à deux ans de prison ferme, prononcée le 10 juillet 2025 par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, pour «pour un post… qui n’est pas le sien», précise dans un communiqué le Centre pour le respect des libertés et des droit de l’homme en Tunisie (CRLDHT).

Boughalleb a été condamné en vertu de l’article 24 du décret-loi 2022-54 «pour une publication attribuée à son nom sur Facebook, prétendument diffamatoire à l’égard d’une enseignante universitaire», rappelle l’ONG basée à Paris, en qualifiant le verdict d’«infâmant» et qui s’inscrirait, selon ses termes, «dans la continuité d’un acharnement judiciaire systématique à l’encontre d’un journaliste critique, indépendant et dérangeant pour le régime autoritaire de Kaïs Saïed.»

«Cette affaire, qui a débuté par une simple plainte appuyée sur une capture d’écran sans vérification technique, aurait dû être classée. La défense a rappelé à maintes reprises que le compte à l’origine de la publication ne lui appartenait pas et qu’aucune expertise numérique n’a été diligentée. En dépit de l’absence de preuve matérielle et du caractère manifestement vicié de la procédure, la chambre criminelle a maintenu l’accusation, ignorant les règles les plus élémentaires d’un procès équitable», note encore le CRLDHT, en rappelant que Boughalleb a déjà été condamné à huit mois de prison en 2024 pour avoir critiqué un ministre dans une émission radio et qu’il avait été incarcéré le 22 mars 2024, puis maintenu en détention dans cette seconde affaire. Après avoir obtenu une décision de mise en liberté le 20 février 2025, il a été à nouveau jugé «comme un criminel pour une infraction d’opinion», précise le CRLDHT.

Tout en dénonçant «une dérive judiciaire grave où l’absence de preuve n’empêche pas la prison» et «une instrumentalisation du décret-loi 54, devenu l’arme de destruction massive de la liberté d’expression», et en exigeant l’annulation du verdict, et la fin des poursuites judiciaires fondées sur des accusations non authentifiées», ainsi que «l’abrogation du décret-loi 2022-54, ou à défaut, sa suspension immédiate dans toutes les affaires d’opinion», l’Ong rappelle que l’état de santé du journaliste s’est détérioré, qu’il souffre de maladies chroniques (diabète, hypertension, troubles de la prostate) et qu’il a perdu 70% de sa vue.

I. B.

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Méfiance des migrants subsahariens en Tunisie à l’égard des ONG internationales

Selon une étude menée par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et l’Université de Sfax, environ 70 % des migrants subsahariens en situation irrégulière en Tunisie ne font pas confiance aux organisations internationales, les jugeant complices des politiques européennes et incompétentes dans leur assistance humanitaire.

C’est l’un des résultats de l’étude de terrain «Migrants d’Afrique subsaharienne en Tunisie : profils, moyens de subsistance et déviations des politiques migratoires», présentée mardi 8 juillet 2025 au cinéma Le Rio à Tunis.

L’enquête, menée par le sociologue Zouhair Ben Jennat entre janvier et juin 2024, a porté sur 402 migrants en situation irrégulière du Grand Tunis, de Médenine et de Sfax, au moyen de questionnaires, d’entretiens approfondis et de groupes de discussion.

L’échantillon comprend des personnes de diverses nationalités subsahariennes, âgées de moins de 48 ans, un pourcentage croissant de familles et une augmentation surprenante de la présence féminine, qui atteint environ 27%.

L’étude montre que 85% des migrants sont entrés en Tunisie par voie terrestre, principalement par les frontières avec l’Algérie (60%) et la Libye (25%), tandis que seulement 14% sont arrivés sans visa par voie aérienne.

Malgré un bon niveau d’éducation, 27% étant titulaires d’un diplôme universitaire, les conditions de vie restent critiques : la politologue Yasmine Akrimi souligne que «85 % des migrants en situation irrégulière n’ont reçu aucune assistance des organisations internationales». À cela s’ajoutent des phénomènes inquiétants tels que l’exploitation par le travail, qui touche un migrant sur cinq, les violences physiques dans 40% des cas et le syndrome de stress post-traumatique dans 30% des cas.

L’analyse critique également le discours dominant en Tunisie, qui parle d’«invasion» et de «complot international», expressions qui ne sont pas étayées par les données recueillies.

L’étude met en lumière une situation complexe et problématique : la méfiance à l’égard du système humanitaire international touche une grande majorité de migrants subsahariens.

Les enjeux cruciaux concernent non seulement l’accès à l’aide, mais aussi le risque de violence et d’exploitation quotidienne. La présence croissante de femmes et de familles signale également une phase de transition démographique dans la vague migratoire, où l’émigration est de plus en plus un choix collectif.

Le cadre présenté souligne l’urgence d’une réforme en profondeur des politiques migratoires tunisiennes, notamment le renforcement des filets de sécurité, l’accès aux voies légales et la sécurité sur le terrain. Il est également nécessaire de rétablir la confiance dans les organisations internationales, essentielles en cas de vulnérabilité, en repensant les formes de coopération avec les institutions tunisiennes et les migrants eux-mêmes. Seule une approche inclusive et participative, ancrée dans les besoins réels, peut réduire les risques et améliorer les conditions de vie de ces communautés fragiles, souligne l’étude.

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‘‘Ragouj, le spectacle’’ à Dougga | Réel brut, satire douce et tendresse tragique

Ce soir-là, dans les ruines de Dougga, il ne s’agissait pas d’un simple spectacle. Ce n’était pas un divertissement. C’était une veillée sacrée. ‘‘Ragouj, le spectacle’’ est une remontée collective dans les couches profondes de la mémoire tunisienne. Et ce qui m’a le plus touchée, ce n’est pas seulement la scène. C’est ce qui se passait hors scène : dans les gradins, sur les visages, dans les cœurs. (Photos : Festival de Dougga).

Manel Albouchi  

Mis en scène par Abdelhamid Bouchnak, ‘‘Ragouj, le spectacle’’, est plus qu’une adaptation scénique de la série culte. C’est une alchimie théâtrale : un croisement entre vidéo, danse, musique live, art populaire, geste chorégraphique et cri social. Une écriture scénique neuve, qui emprunte au rituel plus qu’au récit classique. 

Sur scène, 20 danseurs, un orchestre de 40 musiciens dirigés par Hamza Bouchnak, des images projetées, une mémoire en boucle. Et des comédiens devenus icônes : Fatma Ben Saïdane, Walid Ayadi, Bahri Rahali, Aziz Jebali, Fatma Sfar, Yasmine Dimassi, et bien d’autres. 

Et cette réinterprétation du morceau culte de Hédi Guella « يا هل ترى قداش من فرططو », par Khawla Tawes et qui m’a marqué, composent une fresque en mouvement. 

Une esthétique «ragougienne» 

Le mot s’impose. Le style aussi.  

On pourrait dire qu’il s’agit ici de théâtre social. Mais c’est bien plus… c’est bien  organique… c’est le style ragougien né dans la série télévisée et transposé ici avec finesse. 

Qu’est-ce que le style ragougien ? 

Un mélange d’absurde, de réel brut, de satire douce, de lucidité politique et de tendresse tragique. 

Un théâtre qui pleure en riant, qui critique sans se détourner de l’amour, qui expose la violence tout en la transcendant. Une mémoire populaire. 

Ce que j’ai vu 

Les chants de Kafon, les images d’archives, les gestes répétitifs dans la chorégraphie d’Oumaïma Manaï ont transformé les corps en langues muettes : Tout devient symbole, tout nous raconte un pays en état de survie poétique. 

Ragouj incarne ce que Jung appelle le Trickster : le fou sacré, l’idiot divin, celui qui bouleverse l’ordre établi pour révéler l’inconscient collectif. 

Mais ce soir-là, une autre figure a émergé : celle de l’Anima blessée, ces femmes mortes dans les accidents de transport agricole. 

Leur souvenir, leur absence hurlante, était partout : dans les vidéos, dans les chants, dans les foulards colorés qui flottaient sur scène et dans la salle. 

Le fil rouge  

Ce foulard. Je l’ai vu sur les têtes des danseuses. Dans les vidéos d’archives. Dans le look de certaines spectatrices mordues de la série, qui avaient adopté le style «ragougien». 

Mais pour moi, c’était surtout le foulard de ma grand-mère. Et de mon arrière-grand-mère. Un tissu simple, modeste, mais chargé d’une mémoire transgénérationnelle. 

Ce soir-là, à Dougga, sur la terre de mes mères, le foulard était un drapeau. 

Le public : peuple fidèle du silence et du sacrifice 

Ce public-là n’a rien de mondain. Il est affamé de sens, habité par un besoin de beauté, même dans la fatigue. 

Après le spectacle révolutionnaire, on a repris la route vers la capitale administrative, épuisés, le cœur plein. Nous étions un peuple ému, silencieux, fidèle. Et je me suis dit : ce pays mérite mieux. 

Une fête réussie, mais sans lendemain. Quel gâchis, quand on pense à ce que cela aurait pu générer pour la région. 

Car malgré ce succès populaire, aucune infrastructure, aucun hébergement, aucune stratégie. On aurait pu ouvrir les maisons de Dougga, faire travailler les artisans, inventer une économie culturelle vivante. Mais on préfère laisser le miracle mourir avec l’aube.  

Une prêtresse nommée Fatma Ben Saïdane

Sur scène Fatma Ben Saïdane est une prêtresse. Elle ne joue pas. Elle transperce. 

Elle est la parole qui ne tremble pas. 

Elle porte en elle toutes les mères, toutes les blessures, tous les contes qu’on n’a jamais racontés. 

Sa voix est une corde tendue entre les morts et les vivants. 

Ce que ma fille m’a dit 

Ma fille ne parle pas couramment le tunisien. Elle n’a pas regardé la série. Et pourtant, à la fin, elle m’a dit : «Maman, je suis ragougienne. J’ai tout compris. Je veux revenir. Si c’est comme ça le théâtre je veux voir encore des spectacles.» 

Et j’ai su que l’essentiel avait été transmis.  Car un théâtre qui touche même ceux qui ne comprennent pas tout le sens des mots, est un théâtre qui parle à l’âme. Que même les corps dansaient la vérité. 

Et même pour les spectateurs qui n’ont pas vu la série – souvent parce qu’ils ont déserté les médias fatigués par leur médiocrité, ou à cause de la censure sourde – le fil narratif semble peu obscur. Car ce que le théâtre perd en continuité, il le gagne en ouverture. 

Et ce qui importe ici, ce n’est pas la logique du récit, mais la vérité émotionnelle. Et surtout, la scène n’est pas figée : elle vit, respire, évolue. Contrairement à l’écran, elle nous regarde. 

Le Trésor : une offrande 

Ce spectacle est une offrande à ceux qu’on a oubliés. Un théâtre qui gratte, qui murmure, qui réveille, qui déplace, qui bouscule, qui transforme. Un théâtre d’ombres, de lumière, de larmes et de feu. 

Et ce soir-là, à Dougga, malgré le manque de confort, malgré l’absence de vision étatique, malgré la fatigue et le froid… 

La Tunisie est vivante et elle continue de croire au miracle. 

Un magicien de la scène appelé Abdelhamid Bouchnak.

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Kaïs Saïed s’enquiert de la situation environnementale à Monastir

Le président Kaïs Saïed a effectué une visite inopinée hier, mercredi 9 juin 2025, à minuit, dans le gouvernorat de Monastir, où il a évalué la situation environnementale préoccupante dans le golfe de Monastir. (Ph. Capture d’écran).

Il a visité la plage de Ksibet El Mediouni, récemment touchée par une catastrophe écologique. Sur place, le président s’est entretenu avec les habitants, qui ont exprimé leur profonde inquiétude face à la situation environnementale désastreuse.

Il s’est ensuite rendu à la station d’épuration «Sayada-Lamta-Bouhjar » de la ville de Lamta, avant de poursuivre sa visite dans la région de Sayada.

Selon des vidéos postées sur les réseaux sociaux par des internautes de la région, des citoyens se sont plaints du ministre de l’Environnement qui, lors d’une visite la veille au même endroit, avait tenu un discours qui n’a pas convaincu ses interlocuteurs. Et est rentré à Tunis sans rien décider.

On ne sait pas si cette visite présidentielle va être suivie de décisions ou de mesures urgentes pour régler les problèmes constatés sur place et dont les citoyens ne cessent de se plaindre et les médias de rendre compte à longueur de journée.

On attendra pour voir et juger de l’utilité de telles activités qui ne devraient pas se contenter de l’effet d’annonce, car elles perdraient toute crédibilité aux yeux des citoyens, souvent acteurs et victimes des problèmes environnementaux qu’ils dénoncent.    

I. B.

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Tunisie | Ces «responsables» que Kaïs Saïed désigne à la vindicte populaire

En recevant hier, mercredi 9 juillet 2025, au Palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, le Président de la République, Kaïs Saïed, est revenu à sa grande idée du moment : débarrasser l’administration publique des éléments réfractaires au projet de libération nationale qu’il mène depuis la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 et les remplacer par des jeunes compétences patriotes et responsables.

Selon un communiqué de la présidence de la République, l’entretien a porté sur plusieurs thèmes, dont le rapport synthétique qui sera élaboré pour mettre en place le projet de loi du plan de développement pour la période 2026-2030 devant servir de référentiel à l’ensemble des législations économiques et sociales.

Le Chef de l’État a souligné que des efforts sont en cours pour ouvrir de larges perspectives dans tous les domaines et dans toutes les régions, afin que chaque Tunisien puisse jouir de sa dignité et de ses droits légitimes.

«Il est temps que les jeunes compétences prennent la place de ceux qui n’ont pas tiré les leçons du passé ni compris que la responsabilité, à quel niveau que ce soit, est un fardeau lourd à porter», a-t-il dit, en évoquant, dans ce contexte, le mauvais fonctionnement de plusieurs services publics et en insistant sur la nécessité de sanctionner chaque manquement.

Les responsables des services publics sont payés par l’argent des contribuables, lesquels doivent recevoir de bons services en retour, a rappelé Saïed, en soulignant que «les budgets importants alloués à des institutions inefficaces devraient être versés à d’autres qui remplissent réellement les objectifs pour lesquels elles ont été créées».

Comme à son habitude, le locataire du Palais de Carthage n’a pas désigné nommément les responsables défaillants ni les institutions budgétivores et inutiles qu’il va falloir supprimer ou intégrer à d’autres.

La cheffe de gouvernement, qui se contente souvent d’opiner de la tête, en signe d’accord, n’a pas cru devoir communiquer sur ce sujet qui revient sans cesse lors de ses rencontres avec le président de la république ni nous expliquer ce que son gouvernement compte faire pour mettre en œuvre de si insistantes instructions présidentielles.

Quant à nous autres, journalistes, analystes, commentateurs ou simples citoyens, nous en sommes réduits à supputer sur l’identité des prochains fusibles qui vont sauter.

Cela dit, on n’aimerait pas être à la place des ministres, secrétaires d’Etat, PDG, directeurs généraux et autres hauts responsables dont le président de la république dénonce l’incompétente ou qu’il désigne à la vindicte populaire.

I. B.

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