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Méfiance des migrants subsahariens en Tunisie à l’égard des ONG internationales

Selon une étude menée par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et l’Université de Sfax, environ 70 % des migrants subsahariens en situation irrégulière en Tunisie ne font pas confiance aux organisations internationales, les jugeant complices des politiques européennes et incompétentes dans leur assistance humanitaire.

C’est l’un des résultats de l’étude de terrain «Migrants d’Afrique subsaharienne en Tunisie : profils, moyens de subsistance et déviations des politiques migratoires», présentée mardi 8 juillet 2025 au cinéma Le Rio à Tunis.

L’enquête, menée par le sociologue Zouhair Ben Jennat entre janvier et juin 2024, a porté sur 402 migrants en situation irrégulière du Grand Tunis, de Médenine et de Sfax, au moyen de questionnaires, d’entretiens approfondis et de groupes de discussion.

L’échantillon comprend des personnes de diverses nationalités subsahariennes, âgées de moins de 48 ans, un pourcentage croissant de familles et une augmentation surprenante de la présence féminine, qui atteint environ 27%.

L’étude montre que 85% des migrants sont entrés en Tunisie par voie terrestre, principalement par les frontières avec l’Algérie (60%) et la Libye (25%), tandis que seulement 14% sont arrivés sans visa par voie aérienne.

Malgré un bon niveau d’éducation, 27% étant titulaires d’un diplôme universitaire, les conditions de vie restent critiques : la politologue Yasmine Akrimi souligne que «85 % des migrants en situation irrégulière n’ont reçu aucune assistance des organisations internationales». À cela s’ajoutent des phénomènes inquiétants tels que l’exploitation par le travail, qui touche un migrant sur cinq, les violences physiques dans 40% des cas et le syndrome de stress post-traumatique dans 30% des cas.

L’analyse critique également le discours dominant en Tunisie, qui parle d’«invasion» et de «complot international», expressions qui ne sont pas étayées par les données recueillies.

L’étude met en lumière une situation complexe et problématique : la méfiance à l’égard du système humanitaire international touche une grande majorité de migrants subsahariens.

Les enjeux cruciaux concernent non seulement l’accès à l’aide, mais aussi le risque de violence et d’exploitation quotidienne. La présence croissante de femmes et de familles signale également une phase de transition démographique dans la vague migratoire, où l’émigration est de plus en plus un choix collectif.

Le cadre présenté souligne l’urgence d’une réforme en profondeur des politiques migratoires tunisiennes, notamment le renforcement des filets de sécurité, l’accès aux voies légales et la sécurité sur le terrain. Il est également nécessaire de rétablir la confiance dans les organisations internationales, essentielles en cas de vulnérabilité, en repensant les formes de coopération avec les institutions tunisiennes et les migrants eux-mêmes. Seule une approche inclusive et participative, ancrée dans les besoins réels, peut réduire les risques et améliorer les conditions de vie de ces communautés fragiles, souligne l’étude.

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70% des migrants subsahariens défiants envers les organisations internationales

Une étude récente intitulée « Les migrants d’Afrique subsaharienne en Tunisie : profils, conditions de vie et dérives des politiques migratoires », présentée à Tunis par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et l’Université de Sfax, révèle que 70% des migrants en situation irrégulière ne font pas confiance aux organisations internationales de la migration. Ces migrants les perçoivent comme complices des régimes européens et incapables d’apporter des solutions humanitaires.

Dirigée par le sociologue Zouhair Ben Jennat, cette recherche de terrain menée au premier semestre 2024 a couvert plusieurs régions, dont le Grand Tunis, Médenine et Sfax. Elle s’appuie sur 402 questionnaires, des entretiens approfondis et des groupes de discussion avec des migrants originaires de divers pays d’Afrique subsaharienne.

L’étude déconstruit les discours alarmistes qualifiant la migration irrégulière d’« invasion » ou de « conspiration internationale », montrant qu’aucune preuve tangible ne les étaye. Elle révèle que 85% des migrants irréguliers sont entrés en Tunisie par voie terrestre, principalement via la frontière algérienne (60%) ou libyenne (25%), tandis que 14% sont arrivés par avion, profitant de l’absence de visa pour plusieurs pays subsahariens.

Un changement notable dans le profil des migrants est observé : ils viennent désormais de plus de nationalités, avec des âges allant jusqu’à 48 ans. L’étude souligne aussi la présence importante d’enfants, accompagnés ou non, et l’émergence de la migration familiale. Par ailleurs, la « féminisation » de la migration progresse, les femmes représentant environ 27% des migrants irréguliers.

Le niveau d’instruction des migrants est globalement élevé : 27% ont un diplôme universitaire, contre 10% d’analphabètes. Selon la politologue Yasmine Oukrimi, 85% des migrants n’ont reçu aucune aide des organisations internationales. De plus, un migrant sur cinq subit une forme d’exploitation économique, 30% souffrent de stress post-traumatique et 40% ont été victimes de violences physiques.

Avec TAP

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Violences, suicides et crises sociales en Tunisie : les chiffres inquiétants du rapport OST 2025

L’Observatoire Social Tunisien (OST), relevant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), a indiqué dans son rapport (janvier-juin 2025) que le premier semestre de l’année en cours a enregistré 2 387 mouvements de protestation, contre 1 161 durant la même période de l’année précédente, soit une augmentation de 105,6 %. Ces mouvements se sont répartis entre 1 132 au cours du premier trimestre de l’année et 1 254 au cours du second trimestre.

L’Observatoire a ajouté que les mouvements de protestation les plus importantes ont concerné les revendications professionnelles et syndicales, notamment la régularisation des situations professionnelles, le droit au recrutement, les cas de licenciement et les dossiers en suspens dans les secteurs de l’éducation et de l’emploi précaire. Les protestations organisées par les syndicats en lien avec l’application des accords non exécutés, l’amélioration des conditions de travail, la régularisation des statuts professionnels et le versement des rémunérations dues (salaires et primes) ont représenté plus de la moitié des mouvements sociaux recensés pendant le premier semestre 2025.

L’OST a souligné que le rythme des protestations est resté relativement stable durant les mois du premier semestre. En effet, on a enregistré : 483 mouvements en janvier, 432 en février, 217 en mars, 422 en avril, 451 en mai et 379 en juin.

Le gouvernorat de Tunis reste en tête des régions connaissant le plus grand nombre de mouvements de protestation, avec environ 25 % du total enregistré, suivie par Kairouan (161 mouvements), Tozeur (147), Gafsa (138), Sidi Bouzid (107), Nabeul (102), Tataouine (92), Kasserine (89) et Sousse (84).

Par ailleurs, l’équipe de l’Observatoire a recensé 65 cas ou tentatives de suicide durant le premier semestre 2025. La population active (jeunes et adultes) constitue la majorité de ces cas, représentant 70 % des personnes concernées. Parmi eux, 17 enfants et 3 personnes âgées.

Le rapport signale également une aggravation continue des formes de violence au cours de ce semestre (violence individuelle, collective, institutionnelle ou symbolique), due à la précarité économique et sociale (chômage, pauvreté, …).

Les violences documentées montrent une forte implication masculine dans les actes de violence, souvent exercés sous forme de mise en scène visant à intimider ou se venger, touchant particulièrement les femmes et les enfants, sous forme de violences physiques, verbales et psychologiques.

La criminalité représente la majorité des cas recensés, notamment les tentatives de meurtre, braquages, vols, détournements, viols, ainsi que la violence scolaire, qui est en augmentation, qu’elle soit entre élèves ou entre élèves, familles et personnel éducatif.

L’espace public (routes, établissements de services, hôpitaux et écoles) constitue le principal cadre d’exercice de la violence : Violence sécuritaire (surtout lors de manifestations), Violence criminelle (agressions, meurtres, vols), Violence liée aux protestations (saccages, incendies de pneus, blocages de routes).

Le phénomène de cyberviolence poursuit également sa propagation, à travers les médias, les réseaux sociaux et même le discours politique officiel, qui dans de nombreux cas légitime ou banalise la violence.

L’Observatoire social tunisien appelle à adopter des approches scientifiques pour lutter contre la propagation de toutes les formes de violence, en renforçant l’éducation à la citoyenneté et à la non-violence, et en développant des mécanismes d’intervention précoce dans les milieux scolaires et familiaux.

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