Trump drague cinq États africains !
5. C’est notre chiffre du jour. Et c’est le nombre de chefs d’États africains conviés, contre toute attente, par le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, ce mercredi 9 juillet 2025.
Concernant ces États africains, il s’agit des présidents du Liberia, du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau et du Gabon. Et ce, « pour un déjeuner de travail axé sur le commerce, la sécurité et le repositionnement stratégique des États-Unis en Afrique », rapportent plusieurs médias.
Un partenariat économique plutôt qu’une aide unilatérale
Dans ce cadre, Joseph Boakai, président du Liberia, entend profiter de cette rencontre pour transformer la relation avec les États-Unis, passant d’une logique d’aide à un véritable partenariat commercial. « Nous sommes plus intéressés par les investissements que par l’assistance », a déclaré sa porte-parole.
De son côté, la Guinée-Bissau espère obtenir un soutien économique et sécuritaire face au trafic de drogue, qui mine le pays. D’ailleurs, le président Umaro Sissoco Embalo n’a pas manqué de saluer cette « grande porte qui s’ouvre » pour l’économie bissau-guinéenne.
Le Gabon de retour sur la scène internationale
Le président gabonais issu d’un coup d’État en 2023, Brice Oligui Nguema, marque son retour diplomatique après la levée des sanctions américaines intervenue suite à l’élection présidentielle du 12 avril 2025 qu’il a remportée haut la main. Le Gabon souhaite promouvoir ses atouts économiques, notamment dans le golfe de Guinée.
Silence du Sénégal et de la Mauritanie
En revanche, aucune communication officielle n’a filtré des présidences sénégalaise et mauritanienne avant la rencontre. Pourtant, ces deux pays font partie des nations africaines susceptibles d’être concernées par une extension des restrictions de voyage aux États-Unis.
Une stratégie américaine tournée vers les investissements privés
Il faut rappeler que, depuis son retour à la Maison Blanche, Trump a réduit ou supprimé l’aide publique aux pays étrangers, privilégiant les accords commerciaux. Dans la foulée, fin juin, des entreprises américaines se sont engagées à investir dans des infrastructures africaines, confirmant cette nouvelle orientation.
Certains analystes soulignent que cette rencontre des “5+1“ à la Maison Blanche symbolise la volonté des États-Unis de renforcer leur influence en Afrique, tout en limitant leur engagement financier direct.
C’est peut-être anodin, mais soulignons que quatre de ces cinq pays entretiennent de bonnes relations diplomatiques, économiques et culturelles avec Israël.
A suivre.
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