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La Tunisie au cœur de l’interconnexion électrique entre l’Europe et l’Afrique    

Le câble sous-marin HVDC de 600 MW et 200 km qui reliera la Sicile en Italie au Cap Bon en Tunisie d’ici 2028, sera posé d’ici la fin de ce mois de juillet 2025. Il devrait renforcer l’intégration des réseaux électriques entre l’Europe et l’Afrique du Nord et créer de nouvelles opportunités de marché pour les opérateurs économiques dans les deux pays et au-delà.

L’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie est considérée comme stratégique pour la sécurité énergétique de la Méditerranée.

Selon le journal La Presse de Tunisie, qui cite les déclarations du directeur général de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), Fayçal Trifa, lors d’une récente audition devant la commission des finances du parlement.

Selon M. Trifa, les travaux de pose de câbles, commencés ces derniers mois, sont à un stade avancé et devraient être achevés d’ici fin juillet. Présentant l’avancement du projet, le directeur général de la Steg a indiqué que les enveloppes relatives aux offres techniques ont été ouvertes et qu’il ne reste plus qu’à attendre l’approbation de la Banque mondiale, bailleur de fonds du projet, pour procéder à l’ouverture des offres financières, prévue en septembre. Des retards initiaux ont été signalés en raison du manque d’expertise locale, qui a nécessité le recours à des cabinets de conseil étrangers, ainsi que de problèmes liés aux transferts fonciers.

Le projet Elmed (Mediterranean Power Line), promu par Terna et Steg, vise à relier la station de conversion de Mlaâbi en Tunisie à celle de Partanna en Sicile, via un câble sous-marin à courant continu haute tension d’environ 220 kilomètres de long, dont 200 en mer. La nouvelle infrastructure, qui aura une capacité de transmission de 600 MW, permettra des échanges d’électricité bidirectionnels, favorisant l’intégration des énergies renouvelables et renforçant la résilience des réseaux électriques des deux pays.

L’interconnexion représente également un élément clé du plan de coopération énergétique euro-méditerranéen et du Plan Mattei pour l’Afrique promu par l’Italie.

Financé à hauteur de plus de 850 millions d’euros, le projet Elmed bénéficie d’une contribution européenne de 307 millions d’euros au titre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), le reste étant soutenu par Terna et Steg, ainsi que par des institutions financières internationales au sein du partenariat Team Europe.

L’achèvement des stations de conversion est prévu pour 2027, tandis que la mise en service commerciale de la connexion est prévue pour mi-2028.

I. B.

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Cinq startups tunisiennes à l’honneur au Terna Demo Day

Le 17 juillet 2025, l’OGR Tech de Turin ouvrira ses portes à l’événement «A Bridge to Tunisia – Startups Demo Day», une initiative par laquelle Terna, en collaboration avec l’OGR et des partenaires internationaux, connectera l’écosystème d’innovation tunisien aux investisseurs et entreprises italiens.

L’événement, dont l’entrée est gratuite sur inscription, se tiendra de 14 h30 à 18 h et se déroulera en anglais.

Le Demo Day a été créé dans le prolongement de la Terna Innovation Zone (Tiz), premier hub africain du groupe inauguré à Tunis le 29 janvier dernier, avec pour objectif de former les compétences locales et d’accompagner les startups des secteurs de l’énergie et de la transition numérique, conformément au Plan Mattei pour l’Afrique lancé en 2023 par la Première ministre italienne Giorgia Meloni.

Dans le cadre du Global Scale-up Program – une plateforme d’innovation ouverte que Terna dirige avec Microsoft, Mind the Bridge et Elis – cinq jeunes entreprises à fort potentiel ont été sélectionnées pour présenter leurs projets à Turin: Asteroidea (mobilité intelligente et stationnement), Be Wireless Solutions (IoT pour l’efficacité énergétique), Kamioun (logistique B2B pour la consommation de masse), Kumulus Water (générateurs d’eau depuis les airs) et NextAV (drone et satellite pour la cartographie géospatiale).

La journée comprendra la présentation du rapport «Explorer l’écosystème d’innovation tunisien», un panel sur les perspectives de coopération méditerranéenne, suivi de séances de pitchs de startups et d’une rencontre finale avec des investisseurs, des institutions et des entreprises.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la construction d’Elmed, le câble sous-marin HVDC de 600 MW et 200 km qui reliera Trapani à Capo Bon d’ici 2028, renforçant ainsi l’intégration des réseaux électriques entre l’Europe et l’Afrique du Nord et créant de nouvelles opportunités de marché pour les solutions présentées.

«Avec A Bridge to Tunisia, nous souhaitons transformer la collaboration énergétique entre les deux rives de la Méditerranée en un cercle vertueux d’innovation et de développement durable», souligne Terna.

I. B.

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Tunisie | L’inflation de médecins n’est pas une solution

La déclaration récemment faite avant-hier, lundi 7 juillet 2025, par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaïd, concernant la décision des autorités compétentes d’augmenter de 30%, à partir de la rentrée universitaire 2025/2026, le nombre de places ouvertes aux bacheliers qui souhaitent faire des études de médecine en Tunisie mérite une sérieuse attention. (Ph. Hôpital de Médenine).

Raouf Chatty *

Cette décision serait judicieuse et pertinente si notre pays manquait de médecins et si notre économie nationale était capable de répondre dignement aux attentes légitimes des centaines de médecins qui sont mis chaque année sur le marché du travail. Or la réponse est tout simplement non. Le pays risque même de connaître une inflation de médecins… au chômage. Personne, bien entendu, ne désire que ce triste sort soit réservé aux médecins ni aux diplômés des autres secteurs. 

La situation actuelle est d’autant plus pénible que les jeunes médecins qui protestent aujourd’hui pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail et de rémunération comptent parmi les élèves qui ont brillamment réussi au baccalauréat, qui ont longuement et durement investi dans leurs études et qui ont consacré, chacun, une douzaine d’années de leur jeunesse (soit de 20 à 32 ans) aux études et au travail dans les hôpitaux publics dans des conditions extrêmement pénibles. 

Le pays ne manque pas de médecins

La Tunisie ne manque pas aujourd’hui de médecins. Elle n’en manquera pas dans l’avenir. Les quatre facultés de médecine du pays forment, depuis cinq décennies, des centaines de médecins chaque année. Nous n’avons pas besoin non plus d’en construire d’autres. 

Le fait que des établissements hospitaliers, à Tunis et dans des villes et villages de l’intérieur, manquent de personnel médical doit être imputé aux stratégies suivies dans l’affectation et la répartition de nos jeunes médecins et aux raisons qui les incitent à fuir nos hôpitaux voire même pour beaucoup, le pays lui-même. 

Nous savons que des centaines de médecins attendent aujourd’hui impatiemment d’être recrutés et ne demandent qu’à travailler dans des conditions dignes avec des salaires gratifiants. Malheureusement, la situation économique et financière du pays ne le permet pas. Le ministre de la Santé se débat très sérieusement pour améliorer la situation. Depuis son arrivée à la tête du Département, les choses commencent à bouger. Fort de sa longue expérience de professeur de médecine et de celles de ses collaborateurs, Mustapha Ferjani est présent sur tous les terrains. Cela est à mettre à son actif.

Toutefois, l’examen de la question de l’augmentation des capacités d’accueil des facultés de médecine reste épineuse et nécessite un débat national digne de ce nom dans le cadre d’une vision globale de l’avenir de la santé en Tunisie 

Nombreux parmi les jeunes médecins choisissent de quitter le pays à la recherche de perspectives meilleures, en particulier en France et en Allemagne. Beaucoup le font dans la précipitation. Nombreux ne savent pas qu’il s’agit souvent d’une décision lourde et grave qui va engager leur avenir. Souvent, il s’agit d’un ticket aller sans retour. Ils ne savent pas non plus qu’ils doivent batailler dur pour s’imposer compte tenu de l’environnement nouveau où ils vont travailler et vivre… Ils seront généralement exploités et beaucoup rémunérés que leurs confrères originaires de ces pays.  

La tentation de l’expatriation

Parmi les raisons qui incitent les médecins, jeunes et moins jeunes, à s’expatrier figurent les modestes salaires servis en Tunisie, les misérables conditions de travail dans lesquelles ils exercent leur métier, la dégradation  de leur statut social, l’insécurité, les risques auxquels ils s’exposent dans les hôpitaux  en relation avec un environnement peu propice à l’exercice de la médecine, la faiblesse de l’encadrement, la  modicité des moyens mis à disposition, la vétusté du matériel, les relations difficiles avec des patients souvent issus de classes défavorisées qui déversent toutes leurs frustrations sur les jeunes médecins, et, last but not least, l’environnement souvent tendu dans lequel ils exercent. 

N’oublions jamais que les médecins pratiquent une profession très honorable où ils font face à la précarité humaine ce qui a un fort impact sur leur psychisme 

En somme, les jeunes médecins travaillent souvent dans des conditions indignes de jeunes personnes qui ont consacré une dizaine d’années de leur vie à des études souvent difficiles et exigeantes et au travail dans des hôpitaux publics manquant de tout et où ils se sont dépensés sans compter. Il est crucial de les écouter…

Augmenter de 30% le nombre des bacheliers autorisés à faire des études de médecine c’est tout simplement se risquer de charger démesurément nos facultés de médecine, d’affaiblir les capacités d’encadrement des apprentis médecins souvent laissés à eux-mêmes, de porter un coup dur à la qualité de la formation médicale, de dévaloriser la réputation de nos médecins en Tunisie et à l’étranger. Bref, c’est courir le risque de former des médecins au rabais… et de les voir gonfler les rangs des diplômés chômeurs. À moins qu’on ait d’ores et déjà prévu des solutions pratiques et fiables pour désamorcer ces bombes à retardement. 

On n’aimerait pas voir des centaines de jeunes médecins, au terme de douze ans d’études et de résidanat dans les hôpitaux, attendre des années pour trouver du travail dans le secteur public ou pour pouvoir s’installer dans le privé, entreprise qui nécessite des fonds conséquents et dont la réussite n’est souvent pas assurée compte tenu de la concurrence effrénée dans le domaine.

Ceux qui croient que les jeunes futurs médecins pourront toujours trouver des postes dans les déserts médicaux à l’étranger ont une vision courte des choses. La France a déjà commencé à mettre la barre très haut pour l’accès de médecins étrangers à ses établissements hospitaliers. Les restrictions à l’entrée iront crescendo dans les prochaines années. Le marché allemand ne tardera pas à réagir de la même façon dans les prochaines années. Celui du Golfe également. Il viendra un jour où ces pays fermeront leurs portes aux médecins étrangers ou mettront des conditions draconiennes pour les prendre dans leurs hôpitaux. Il faut donc être attentif à l’évolution de la situation.

 L’urgence d’un débat national

J’ose espérer que toutes les parties concernées par une décision aussi importante et aux conséquences prévisibles aient été consultés à l’avance et leurs points de vue entendues. Je pense en particulier à l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites), aux professionnels de l’enseignement médical, aux doyens des facultés de médecine, au Conseil national de l’ordre des médecins, aux syndicats de médecins, à l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM), aux ministères des Finances, des Affaires sociales, des Affaires étrangères…

Il faut prendre le temps nécessaire pour réfléchir à la question dans toutes ses dimensions et décider ensuite des mesures à prendre. Le credo doit être l’intérêt général et, bien entendu aussi, celui légitime des médecins car personne ne souhaite que la profession médicale en Tunisie soit dévalorisée et que la santé des citoyens soit mise à rude épreuve… Nos médecins et notre médecine, qui a toujours privilégié le mérite personnel et l’efficacité professionnelle, ne méritent pas d’être galvaudés !

* Ancien ambassadeur.

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L’AmCham se félicite de la réduction des droits de douane américains à 10% pour la Tunisie

L’imposition par l’administration américaine de droits de douane de 25% aux importations en provenance de la Tunisie ne semble pas avoir dérangé outre mesure la Chambre de commerce tuniso-américaine (AmCham Tunisie) qui en «prend acte» dans un communiqué publié ce mardi 8 juillet 2025 et reproduit ci-dessous, où elle parle d’«un signal d’ouverture» et d’«une marge de manœuvre élargie». Le taux en question étant passé de 55% à 28% puis à 10%.  

L’AmCham Tunisie prend acte de la lettre adressée par le Président Donald Trump au Président de la République Tunisienne, dans le cadre de l’actualisation des politiques tarifaires américaines. Il est important de noter que cette correspondance est identique à celles envoyées à plusieurs autres partenaires économiques stratégiques, notamment le Japon, la Corée du Sud, la Malaisie et neuf autres pays, soulignant ainsi une approche globale de la part de l’administration américaine.

Dans ce contexte, il est utile de rappeler que lors du lancement de l’initiative «Liberation Day», le 2 avril 2025, les États-Unis avaient annoncé l’application de nouveaux droits de douane pour 185 pays, dont la Tunisie à 55%. Grâce à un dialogue constructif engagé rapidement, ce taux avait été réduit à 28% puis à 10%, marquant une reconnaissance claire de la solidité du partenariat tuniso-américain.

La lettre du 7 juillet apporte deux nouvelles encourageantes :

1- Un délai supplémentaire est accordé jusqu’au 1er août 2025 pour permettre la conclusion d’un accord commercial entre les deux pays.

2- En cas d’absence d’accord à cette date, le taux applicable sera de 25%, soit inférieur aux taux précédemment annoncés (55% puis 28%), ce qui constitue un allègement tarifaire significatif.

Ces éléments témoignent d’une volonté d’ouverture de la part des États-Unis, ainsi que de la reconnaissance de la Tunisie comme partenaire fiable et stratégique.

L’AmCham Tunisie salue les efforts considérables déployés par les autorités tunisiennes pour parvenir à un accord équitable, et reste pleinement mobilisée pour soutenir le dialogue public-privé dans ce processus.

Nous restons confiants dans l’issue positive des négociations en cours, qui permettront à la Tunisie de préserver et renforcer son accès au marché américain, l’un des plus dynamiques au monde. 

Nous appelons nos membres, partenaires et acteurs économiques à rester sereins et à maintenir le cap sur l’investissement, la compétitivité et la coopération, valeurs fondamentales de la relation entre nos deux pays.

Communiqué.

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Kaïs Saïed | «Le peuple tunisien déjouera tous les complots»

Les priorités absolues demeurent la réalisation de la justice sociale, la promotion de l’investissement et la lutte contre la corruption, a souligné, lundi 7 juillet 2025, le Président de la République, Kaïs Saïed.

Lors d’un entretien tenu au Palais de Carthage avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri pour discuter de projets de lois et décrets, le chef de l’Etat a signalé que les services publics ne peuvent jouer pleinement leur rôle qu’à travers une administration dirigée par des responsables qui n’hésitent pas de répondre aux demandes des citoyens, lit-on dans un communiqué de la présidence de la République.

Il a, en outre, indiqué que la révolution législative ne peut atteindre ses objectifs qu’à travers une révolution administrative, elle-même génératrice d’une révolution culturelle dans les mentalités, fondée sur une relation de confiance totale et solide entre l’administration et ses usagers.

Le Président de la République a affirmé que le peuple tunisien poursuivra sa marche en déjouant tous les complots et toutes les manigances fomentées par les forces rétrogrades cherchant à attiser les tensions dans le pays.

Ceux qui rêvent d’un retour en arrière ont vu leurs masques tomber, même s’ils en portent un nouveau chaque jour, a souligné Saîed. «Ces masques ne trompent plus le peuple tunisien», a-t-il dit.

I. B.

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Kaïs Saïed fustige un système économique mondial injuste

Kaïs Saïed s’est une nouvelle fois insurgé contre un système économique mondial injuste dont les pays dits «en développement» ne sont pas la cause mais les victimes.

Le Président de la République a fait cette déclaration lors de son entretien, lundi 7 juillet 2025, au Palais de Carthage, avec la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, au cours duquel il a pris connaissance des résultats des rencontres qu’elle a tenues en marge de sa participation aux travaux de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, organisée récemment à Séville, en Espagne.

Selon un communiqué de la présidence de la République, le Chef de l’État a souligné que le monde entier a aujourd’hui besoin de nouvelles approches qui rompent totalement avec les approches traditionnelles ayant conduit aux inégalités de développement.

Il a, dans ce contexte, indiqué que les «pays en développement» ou les «États fragiles» n’ont pas réalisé la véritable croissance à laquelle aspirent leurs peuples, en raison d’un système économique mondial injuste et de nombreuses crises dont ils n’ont jamais été la cause, mais plutôt les victimes.

I. B.

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Crise du transport public | Saïed dit non à la cession des entreprises publiques

Alors que les plaintes des usagers des retards et des annulations de vols de Tunisair se multiplient sur les réseaux sociaux, traduisant une grande lassitude face à l’aggravation de la crise de la compagnie aérienne publique, la situation générale du secteur du transport public a été au centre d’un entretien tenu lundi 7 juillet 2025 au Palais de Carthage entre le Président de la République, Kaïs Saïed, et le ministre des Transports, Rachid Amri.

Selon un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat a souligné la nécessité de reconstruire ce service public sur de nouvelles bases signalant que la Tunisie ne renoncera pas à ses institutions et infrastructures publiques, fermant ainsi la porte à toute perspective de cession ou de partenariat public/privé souvent évoquée par des experts pour sortir Tunisair de la crise où elle continue de s’enfoncer jour après jour.   

Le Chef de l’État a estimé que les compétences tunisiennes dans les domaines du transport aérien et maritime sont capables de rebâtir ce secteur sur des fondements solides rappelant que de nombreuses compagnies aériennes et maritimes étrangères convoitent ces compétences.

Par ailleurs, Saïed a souligné l’urgence de ramener un certain nombre de bus depuis l’étranger afin d’alléger les difficultés de déplacement des citoyens.

I. B.

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Ce que les Etats-Unis doivent à Israël

Comment peut-on qualifier la si particulière relation entre les États-Unis et Israël? Depuis Harry Truman, rien n’a pu altérer la relation si étroite et si complémentaire entre l’Oncle Sam et l’État hébreu. C’est un véritable mariage catholique qui n’admet pas le divorce. Une alliance indéfectible depuis presque 80 ans où tout le monde connaît le rôle protecteur américain mais où Israël rend bien des services à l’Amérique et à son rôle de puissance mondiale. C’est sur cet aspect que le journal israélien Israel Hayom, propriété du couple israélo-américain Adelson qui a aussi bien financé Trump que Netanyahu, est revenu. (Ph. Le président américain Donald Trump aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, le 7 avril 2025.)

Imed Bahri

Le besoin pour Israël de voir les États-Unis tenir tête à ceux qui cherchent à le détruire est indéniable mais que Tel-Aviv a également contribué de nombreuses manières à l’essor de la superpuissance américaine, estime Ariel Kahana.

L’opération Déluge d’al-Aqsa du 7 octobre 2023 ainsi que d’autres événements ont ébranlé la confiance d’Israël démontrant son besoin urgent que l’Amérique demeure dans son rôle de protecteur. Cependant, Israel Hayom note que l’État hébreu a toujours offert «son soutien à son grand ami d’outre-mer» et a établi à l’occasion du 249e anniversaire de l’Indépendance américaine une liste qualifiée de non exhaustive des moyens par lesquels Tel-Aviv a aidé l’Amérique.

Élimination du programme nucléaire iranien : le journal rappelle que toutes les administrations américaines ont considéré le programme nucléaire iranien comme une menace pour les États-Unis bien que les avis divergent sur la manière d’y faire face mais s’accordent toutes sur la nécessité d’agir.

Selon le journal, Israël a accompli sa mission en éliminant, en 12 jours, une menace que la candidate démocrate à la présidence Kamala Harris a qualifiée d’extrêmement dangereuse pour la sécurité nationale des États-Unis. Le président américain Donald Trump y est finalement arrivé et a célébré cette victoire avec un bombardier B-2.

Destruction des missiles iraniens : Ariel Kahana souligne que l’Iran avait planifié à long terme et avait déjà commencé à construire un arsenal de missiles balistiques capables de traverser l’océan et d’atteindre l’Amérique. Cependant, grâce à l’action israélienne, seule une petite partie de cet arsenal a subsisté.

Effondrement de l’Axe iranien : le journal rappelle aussi que le Hezbollah, le régime du président syrien déchu Bachar el-Assad, les milices iraniennes et le Mouvement de résistance islamique (Hamas) étaient des ennemis non seulement d’Israël mais aussi des États-Unis qui les ont classés mouvements terroristes. Washington s’est réjoui de l’effondrement de cet axe après la fuite d’El-Assad car cela a renforcé la sécurité nationale des États-Unis grâce aux efforts militaires israéliens.

Supériorité des armes américaines : avec le succès d’Israël contre l’Iran et le Hezbollah, Tel-Aviv a démontré, selon Israel Hayom, l’incroyable efficacité des systèmes d’armes américains. Rien ne prouve cette efficacité en ce qui concerne les produits de défense chinois et russes.

Renforcement de la dissuasion américaine

Bien que de nombreux Américains et Israéliens le nient, la plupart des pays du monde considèrent toujours Tel-Aviv comme le bras long de Washington ce qui signifie que toute victoire israélienne est par ricochet une victoire américaine.

Le journal rapporte qu’il y a deux ans, la Chine avait servi de médiateur dans un accord de réconciliation entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Aujourd’hui, grâce à la présence de Trump et d’Israël dans la région, chacun réalise que Washington seul façonne le Proche-Orient et que la Chine et la Russie ont été marginalisées.

Gendarmerie du monde : Ariel Kahana affirme qu’aucune autre puissance ne dispose d’un pays à l’autre bout du monde qui mène ses guerres. Ni la Russie ni la Chine n’ont leur propre «Israël» en Amérique latine par exemple. Israël joue donc un rôle crucial dans cet ordre mondial et dans le renforcement de la position de l’Amérique en tant que «gendarme du monde»

Le journal note que Trump a baptisé le système de défense qu’il projette de construire Dôme d’or, il est inspiré du Dôme de fer, le système de défense antimissile complet développé par Israël. C’est une manière de saluer les avancées technologiques israéliennes dans les systèmes Arrow II et III, le Bouclier de David et le Dôme de fer qui servent les États-Unis et leurs alliés.

Israel Hayom indique que la haute technologie israélienne est le deuxième pôle de développement technologique au monde après la Silicon Valley. L’agence a précisé que 2500 entreprises américaines investissent dans l’économie israélienne sans y être contraintes. Des dizaines d’entreprises israéliennes sont cotées au Nasdaq (l’indice boursier des entreprises du secteur technologique de Wall Street) ce qui représente environ 20% des entreprises étrangères qui y sont cotées.

Ce qui peut être ajouté à la liste d’Isarel Hayom c’est que ce mariage catholique entre le États-Unis et Israël qui se distingue par sa longévité et son caractère inaltérable ne manque pas de preuves d’amour aussi crapuleuses et inadmissibles soient-elles! Washington, par exemple, ne se gêne pas à être complice depuis presque deux ans du génocide perpétré par Israël à Gaza et ce en livrant des quantités énormes d’armes et de bombes qui ont détruit le territoire palestinien et tué des dizaines de milliers de civils sans parler du soutien diplomatique et en matière de renseignement.

Également, le silence pernicieux des États-Unis sur les exactions criminelles de l’armée israélienne et des colons en Cisjordanie. Pire, le pasteur évangélique Mike Huckabee nommé par Donald Trump ambassadeur en Israël soutient avec le plus grand culot du monde le rattachement de la Cisjordanie à Israël.

Ce mariage catholique entre l’Oncle Sam et l’État hébreu peut se poursuivre surtout avec le couple soudé Trump-Netanyahu!

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Les jeunes cinéastes méditerranéens à l’honneur à Marseille

La ville de Marseille accueillera la cérémonie de remise du Prix À Première Vue, une initiative consacrée aux courts-métrages réalisés par de jeunes cinéastes issus de plusieurs pays du pourtour méditerranéen, dont la Tunisie. La soirée se tiendra ce jeudi 10 juillet 2025 de 19h à 21h à l’Auditorium du Mucem, dans le cadre de la 36ᵉ édition du FIDMarseille, festival international du documentaire.

Ce prix, soutenu par la Copeam, le FIDMarseille, TV5Monde et le Mucem, récompense chaque année des films courts issus de formations cinématographiques en Algérie, Tunisie, Maroc, Liban et Palestine. Il vise à mettre en lumière de nouveaux regards, souvent critiques, sur les sociétés méditerranéennes contemporaines.

La Tunisie représentée par Bilel Zaghdoudi

Parmi les œuvres projetées, le court-métrage ‘‘1321’’ du jeune réalisateur Bilel Zaghdoudi, formé à l’École supérieure de l’audiovisuel et du cinéma de Gammarth, représentera la Tunisie. Le film interroge la mémoire et les traces laissées par les lieux, avec une approche sensorielle et poétique, ancrée dans l’espace urbain.

Aux côtés de 1321, seront également projetés : ‘‘La Conspiration des tortues’’ de Kamir Abbas-Terki (Algérie – LabDZ/Institut Français), ‘‘Shattered Memory’’ de Hayat Laban (Palestine – Dar al-Kalima University), ‘‘Toilet Paper’’ de Rami Serhal (Liban – Académie Libanaise des Beaux-Arts), ‘‘Carré Bleu’’ de Charlélie Chasteau (Maroc – ÉSAV Marrakech).

Des œuvres brèves mais incisives, qui révèlent une génération de cinéastes en devenir, aux esthétiques variées mais aux préoccupations communes : mémoire, société, frontières, libertés…

Passerelle entre les deux rives

Le Prix À Première Vue s’inscrit dans une dynamique de coopération et d’échange entre écoles et institutions culturelles du bassin méditerranéen. Il permet non seulement aux jeunes réalisateurs de confronter leurs œuvres à un public international, mais aussi de participer à des rencontres et débats autour de la création contemporaine.

La soirée, ouverte au public, se conclura par la remise officielle du Prix 2025, en présence des partenaires et de plusieurs auteurs.

Djamal Guettala

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Vient de paraître | ‘‘Desert at Dusk’’ de Tahar Bekri

Le recueil ‘‘Désert au crépuscule’’ de Tahar Bekri, poète tunisien résidant en France (Ed. Al Manar, Paris, 2018) vient de paraître dans une traduction en anglais, ‘‘Desert at Dusk’’, par Peter Thomson à Contra Nundum Press, à New York (113 pages). (Ph. Anne Savale).

Dans la grande tradition poétique arabe des mou’allaqaâts, ce livre se soulève contre la réalité mondiale habitée par une volonté de mort. Les invocations y célèbrent la vie, l’attachement aux êtres et aux lieux, entre passé et présent intimes et collectifs, où l’Histoire et l’actualité s’entremêlent et se dressent contre l’insoutenable.

I. B.

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Les échecs de Tunisair au regard des succès de la Royal Air Maroc

Pour essayer de comprendre les malheurs actuels de Tunisair, la compagnie aérienne nationale tunisienne, dont les rares avions en bon état ont toujours du mal à décoller à l’heure, il suffit de s’informer sur l’excellente santé de la Royal Air Maroc, «compagnie sœur» comme on dit sous ces cieux, qui vole de succès en succès.

Imed Bahri

En fait, la compagnie marocaine a pris les bonnes décisions à temps en mettant en œuvre les réformes nécessaires et en acceptant de courir le risque de la concurrence en s’engageant dans l’Open Sky, dont elle a su tirer profit à moyen terme, alors que sa «sœur» tunisienne s’est enfoncée dans un archaïsme de mauvais aloi qui, conjugué à une mauvaise gouvernance chronique, l’a menée, au fil des ans, à l’état de déliquescence avancée où elle se morfond depuis au moins une décennie, et cela au prétexte qu’elle est un «bijou de famille» (un bijou bien rouillé) et qu’elle doit être surprotégée.

Les difficultés tunisiennes

Le résultat de ce choix toxique, qui tient plus du dogmatisme intellectuel que du pragmatisme gestionnaire, ce sont les déboires actuels de cette compagnie dont les Tunisiens, voyageurs et contribuables, ne cessent de payer le lourd tribut.      

Ce n’est pas pour remuer le couteau dans la plaie, mais notre rôle de journalistes nous impose d’informer, y compris sur nos déboires et sur les réussites des autres, peut-être apprendrions-nous d’en tirer de bommes leçons pour nous-mêmes.

Pour revenir à la Royal Air Maroc, le site d’information économique Bloomberg a indiqué, en citant des sources proches du dossier, que, pour développer sa flotte déjà beaucoup mieux fournie que celle de Tunisair, la compagnie aérienne marocaine souhaiterait acquérir une vingtaine de Boeing 787 Dreamliners pour sa flotte long-courrier et jusqu’à 50 Boeing 737 pour les vols court-courriers. Elle envisagerait également l’achat d’une vingtaine d’Airbus A220 pour ses vols régionaux.

Vus de Tunis, ces chiffres pourraient paraître délirants, d’autant plus que Tunisair est dans l’incapacité d’aligner une quinzaine d’appareils en état de fonctionner et éprouve parfois des difficultés à mobiliser les fonds nécessaires pour réparer les appareils cloués au sol ou acheter les pièces de rechanges nécessaires à leur réparation.

Les ambitions marocaines

Royal Air Maroc cherche à répondre à une forte demande et à développer son activité de fret afin de concrétiser l’ambition du royaume de devenir la principale plaque tournante du transport aérien en Afrique occidentale. Le pays se prépare également à co-organiser la Coupe du monde de football 2030 et vise à porter le nombre de touristes à 26 millions d’ici là. 

Inutile de comparer, chiffres à l’appui, les performances de deux pays maghrébins voisins en termes de transport aérien et d’entrées touristiques. La Tunisie qui, dans les années 1990, devançait largement le Maroc dans ces domaines, se trouve aujourd’hui largement devancée par le royaume chérifien. Pire encore : face aux déboires actuels de Tunisair, on ne voit même pas de perspectives de sortie de crise et encore moins de relance. Cherchez l’erreur !

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L’ascension agro-industrielle du cactus tunisien

Alors que l’été s’installe et que les premières figues de barbarie commencent à mûrir, la Tunisie s’apprête à entamer une nouvelle campagne de récolte. Ce fruit typique, autrefois banalisé, s’est aujourd’hui imposé comme un symbole de montée en gamme industrielle et d’innovation dans les régions de l’intérieur.

Derrière ce fruit emblématique se cache désormais un cas de succès marquant du développement agroindustriel dans le milieu rural.

La Tunisie est aujourd´hui devenue l’un des leaders mondiaux dans la production d’huile de pépins de figue de barbarie certifiée biologique, un élixir anti-âge qui a su s’imposer sur les marchés d’exportations cosmétiques.

En une décennie, le pays est passé de 5 sociétés de transformation de cactus à 73 entreprises spécialisées dont la moitié sont dirigées par des femmes, soit cinq fois plus que la moyenne tunisienne dans d’autres secteurs.

D’un fruit marginalisé à une filière stratégique

Par ailleurs et confirmant l’essor récent de la filière, 38 nouvelles sociétés se sont établies au cours des 5 dernières années. Cette dynamique entrepreneuriale a permis de créer plus de 1 400 emplois permanents et saisonniers, avec une forte implication des femmes rurales. Le chiffre d’affaires consolidé des entreprises opérant dans la transformation du cactus a augmenté de 140% entre 2020 et 2024.

Depuis 2013, la filière figue de barbarie a reçu l’appui du Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de terroir (Pampat) financé par le Secrétariat d’État à l’Économie de la Confédération Suisse (Seco) et mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) en collaboration avec les ministères de l’Agriculture (DGPA, DGAB), de l’Industrie (DGIA) et du Commerce (Cepex).

La région de Kasserine en pole position  

Pour retracer les différentes étapes parcourues par la filière et faire bénéficier des initiatives similaires, une nouvelle publication de l’Onudi qui s’intitule : «Le développement d’une nouvelle filière agro-industrielle en Tunisie – Le cas de la figue de barbarie biologique en Tunisie » vient de paraître.

Ce document accorde une attention particulière à la région de Kasserine, qui incarne de manière exemplaire les résultats atteints à l’échelle territoriale. Le gouvernorat représente aujourd’hui 37% du chiffre d’affaires national de la filière figue de barbarie et 30% des investissements réalisés depuis 2013. À Kasserine, la figue de barbarie est devenue un véritable levier du développement local. L’introduction progressive de bonnes pratiques agricoles, l´application des techniques de production biologique et la professionnalisation des activités de post-récolte ont profondément marqué le secteur local. Aujourd´hui, la superficie cultivée certifiée bio a été multipliée par cinq, positionnant la région comme un pôle de référence pour la production durable. Par ailleurs, en l’espace de dix ans, les producteurs locaux ont vu le prix de vente du fruit plus que tripler, renforçant ainsi leurs revenus. En parallèle, la rémunération journalière des ouvrières agricoles à Kasserine a augmenté de 120%. Cette dynamique a permis de créer de nouvelles perspectives économiques dans l’un des territoires les plus défavorisés du pays.

Fer de lance de la cosmétique tunisienne

Au-delà de l’impact local, la Tunisie s’est imposée à l’international. En effet, exportée aujourd’hui sur les cinq continents, l’huile de pépins de figue de barbarie est devenue le fer de lance de la nouvelle cosmétique tunisienne. 55 entreprises, dont la majorité dirigée par des femmes, commercialisent leurs produits à l’étranger. En 2021, la Tunisie est devenue le premier pays au monde à publier une norme technique pour cette huile, marquant une étape majeure dans la démarche qualité engagée par le secteur.

Ce succès à l’international, porté par l’huile de pépins de figue de barbarie, s’inscrit dans une dynamique bien plus large. En parallèle à l’essor des exportations de cet ingrédient cosmétique, la filière a connu une diversification accélérée de ses produits. À l’horizon 2024, près de 400 nouvelles références ont vu le jour, allant des produits agroalimentaires aux formulations cosmétiques élaborées, en passant par la gamme parapharmaceutique issus du cactus. Cette évolution reflète la montée en compétence des entreprises locales et une meilleure valorisation de l’ensemble du fruit, dans une optique d’économie circulaire.

L’un des facteurs décisifs dans l’essor de la filière figue de barbarie a été l’instauration d’une véritable culture de collaboration entre les différents acteurs.

Au fil des années, des liens solides se sont tissés entre les producteurs et les entreprises de transformation tunisiennes, assurant une meilleure fluidité entre l’amont et l’aval et créant un environnement propice à l’investissement et à l’innovation. Cette dynamique collaborative s’est notamment traduite par la mise en œuvre d’un programme de promotion sectoriel public-privé ambitieux autour du logo «Organic Cactus Seed Oil – Origin Tunisia», destiné à positionner l’huile de pépins de figue de barbarie tunisienne sur les marchés.

C’est dans ce contexte qu’a été créée en 2018 l’Association nationale de développement du cactus (Anedec), qui fédère aujourd’hui les principaux opérateurs de la filière. Elle joue un rôle central dans la représentation du secteur, la coordination des actions de promotion et le dialogue avec le secteur public.

En effet, les institutions publiques tunisiennes jouent elles aussi un rôle de plus en plus actif dans le renforcement de la compétitivité de la filière. Ainsi, depuis quelques années le Centre de promotion des exportations (Cepex) organise régulièrement des activités de promotion et de matchmaking à l´international, l’Agence de vulgarisation et de formation agricole (AVFA) va bientôt lancer un programme de formation continue dédié au figuier de barbarie tandis que le Groupement interprofessionnel des fruits (Gifruits) vient d’annoncer l’organisation du «Cactus Innov», le premier concours de l’innovation pour la filière figue de barbarie.

De son côté l’Office national de l’artisanat vient de clôturer la première édition du concours Artiterroir pour mettre en avant des créations artisanales autour du thème artistique du cactus.

D’un autre côté, le ministère du Tourisme est engagé dans la promotion d’expériences immersives touristiques autour de la figue de barbarie à Nabeul et Kairouan.

Ce parcours impressionnant ne doit cependant pas occulter les défis actuels. Depuis 2021, la filière est confrontée à une menace majeure : la cochenille, un insecte ravageur qui menace les plantations. Pour y faire face, une stratégie nationale de lutte intégrée a été mise en place par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec le secteur privé. Ainsi, des prédateurs naturels de la cochenille ont été relâchés dans les zones de production afin de favoriser une lutte biologique durable. Parallèlement, des variétés de cactus résistantes ont été identifiées pour avancer dans la replantation. Ces efforts traduisent une approche structurée, qui permettra à la filière agroindustrielle du cactus de continuer à avancer tout en renforçant sa résilience.

La figue de barbarie tunisienne incarne aujourd’hui un modèle de développement agro-industriel durable, fondé sur la valorisation des ressources locales, la collaboration, l’esprit d’entrepreneuriat et l’innovation.

La nouvelle publication de l’Onudi documente ce parcours et propose un ensemble de repères concrets pour d’autres filières en quête de compétitivité. Elle démontre que même les filières perçues à faible potentiel peuvent devenir des moteurs de croissance lorsqu’elles s’appuient sur une vision collective, un engagement coordonné et la volonté d´aller de l´avant ensemble.

Lien à la nouvelle publication.  

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Tunis | Lancement de l’Académie municipale de développement durable et de bioéconomie

Dans un contexte de transition vers des systèmes alimentaires plus résilients, durables et équitables, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) renforce son engagement en Tunisie en accompagnant les villes dans l’élaboration de politiques locales innovantes. (Ph. Municipalité de Tunis).

Acteurs clés de la consommation, de la production et de l’innovation, les villes et collectivités locales jouent un rôle central dans la transformation des systèmes alimentaires. À ce titre, la FAO appuie les municipalités de Tunis et de La Goulette pour promouvoir des modes de production et de consommation durables.

Cette collaboration vise notamment à réduire les pertes et le gaspillage alimentaires en milieu urbain, à renforcer les capacités des acteurs locaux, à encourager l’investissement durable, et à soutenir les jeunes dans le développement de projets innovants au service de la transformation alimentaire.

Dans ce cadre, la FAO et la municipalité de Tunis ont lancé l’établissement de l’Académie municipale de développement durable et de bioéconomie. Cette initiative inédite ambitionne de renforcer les capacités des municipalités en gouvernance alimentaire locale en intégrant les dimensions de sécurité alimentaire, de bioéconomie et de pratiques durables.

L’Académie se veut un véritable lieu d’apprentissage, d’expérimentation et de collaboration. Elle constitue une première en Tunisie et illustre la volonté conjointe des partenaires de renforcer le rôle des municipalités dans l’amélioration du bien-être des populations urbaines, à travers une transformation profonde des systèmes alimentaires vers des modèles plus sains, durables et résilients.

L’appui de la FAO et la continuité d’un certain nombre d’actions s’inscrivant dans cette dynamique, à savoir la visite d’échange à Milan (Italie) ainsi que des sessions de formation sur l’économie circulaire et les techniques de compostage ont été organisées en juin 2025, au profit des cadres des municipalités de Tunis et de La Goulette.

Ces activités, soutenues par la FAO en partenariat avec l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), ont permis de renforcer les compétences des cadres municipaux et d’équiper l’espace dédié aux formations.

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France | Le député Olivier Marleix s’est suicidé à son domicile

Le député français Olivier Marleix, élu Les Républicains (LR), s’est donné la mort lundi 7 juillet 2025 à son domicile d’Anet, dans le département d’Eure-et-Loir (centre de la France).

Âgé de 53 ans, le parlementaire a été retrouvé pendu dans une chambre de sa maison, a confirmé le parquet de Chartres dans un communiqué relayé par l’AFP.

C’est le maire de la commune qui a alerté les autorités. Les gendarmes, dépêchés sur place en milieu d’après-midi, ont découvert son corps «inanimé, pendu par une corde attachée à une poutre», selon les termes du parquet. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame, et des perquisitions ont été menées dans la maison et le véhicule du parlementaire.

Fils de l’ancien ministre Alain Marleix, Olivier Marleix siégeait à l’Assemblée nationale depuis 2012. Figure de la droite républicaine, Il avait présidé le groupe LR à l’Assemblée entre 2022 et 2024 et s’était fait remarquer par ses prises de position fermes sur la souveraineté industrielle, la réforme de l’État et les enjeux institutionnels.

Ce suicide intervient dans un contexte politique particulièrement tendu en France, à la suite des élections législatives anticipées qui ont profondément recomposé le paysage parlementaire.

La disparition d’Olivier Marleix laisse un vide dans une famille politique déjà fragilisée par la crise interne des Républicains.

D. G.

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Iran | Chahla Chafiq explique comment les Khomeynistes instrumentalisent la cause palestinienne

Quelques jours après l’instauration du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, le débat autour de cette guerre reste vif, notamment parmi les élites et les militants iraniens, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Ce débat survient dans un contexte de répression politique accrue en Iran, rendant toute prise de parole libre de plus en plus difficile. Quel écho cette guerre a-t-elle rencontré dans l’opinion publique iranienne ? Quel impact a-t-elle eu sur la société civile ? Et comment les politiques de la République islamique concernant la cause palestinienne sont-elles perçues par la population ? Autant de questions que nous avons abordées avec Chahla Chafiq (ou Shala Shafigh), écrivaine et sociologue irano-française installée à Paris, spécialiste des questions d’islamisme et de droits des femmes dans les sociétés musulmanes. (Ph. Mostafa Khalaji).

Entretien réalisé par Mostafa Khalaji

Kapitalis. Les Iraniens, qui ont enduré huit années de guerre contre l’Irak, se retrouvent aujourd’hui, moins de quarante ans plus tard, face à un nouveau conflit — cette fois entre leur propre gouvernement et Israël. Comment cette guerre est-elle perçue dans l’opinion publique ? Quelles ressemblances et quelles différences les Iraniens y voient-ils par rapport à la guerre Iran-Irak ?

Chahla Chafiq : Malgré la censure dominante et le risque d’être arrêté sous prétexte de trouble à l’opinion publique, les Iraniens, femmes et hommes, parviennent à s’exprimer à travers les messages qu’ils envoient à leurs contacts personnels ou aux médias à l’extérieur du pays ou encore, de manière anonyme, sur les réseaux sociaux. En les écoutant et en les lisant, on s’aperçoit clairement qu’au-delà de leurs divergences d’opinion sur cette guerre, ils considèrent, dans leur majorité, qu’elle résulte de l’ambition de la République islamique d’éradiquer Israël. Un constat logique, puisqu’Israël n’a aucune frontière commune avec l’Iran et que nul conflit n’opposait les deux pays avant l’instauration de la République islamique.

En revanche, depuis 1979, la population entend quotidiennement des slogans promettant l’éradication d’Israël et subit les conséquences néfastes de la mise en œuvre de cette menace, que ce soit avec la création du Hezbollah libanais par le régime iranien au début des années 1980 ou son soutien actif au Hamas.

Le régime iranien semble exploiter à la fois la cause palestinienne et le sentiment patriotique pour tenter de rallier les intellectuels et les élites iraniennes, en Iran comme à l’étranger. Comment cette instrumentalisation se manifeste-t-elle concrètement ?

Après l’avoir emporté dans la révolution de 1979, les Khomeynistes ont appliqué leur ligne idéologique islamiste à la cause palestinienne en la transformant en une guerre contre les juifs, ennemis de l’islam. C’est ainsi qu’ils ont remplacé la perspective de deux États par l’anéantissement d’Israël et ont profité de leur pouvoir étatique à cette fin. Ce faisant, la République islamique a engagé le pays sur une voie guerrière en s’inscrivant dans le fameux «axe de la résistance» avant de le conduire, en juin 2025, dans cette guerre avec Israël.

Lors de plusieurs mouvements de protestation ces dernières années, un slogan a marqué les esprits : «Ni Gaza, ni le Liban, je donne ma vie pour l’Iran». Que traduit-il du rapport entre la population et la politique étrangère du régime ? La position de la République islamique vis-à-vis de la Palestine a-t-elle contribué à désolidariser une partie de la société iranienne de cette cause ?

Ce slogan qui apparaît visiblement dans les manifestations en Iran dès les années 2010 traduit en effet le profond mécontentement de la population par rapport aux ambitions idéologiques du régime iranien au Moyen-Orient. Un fait qui s’est accompagné au fur et à mesure d’un clair désintérêt pour le conflit israélo-palestinien.

Plusieurs défenseurs des droits humains estiment que cette guerre a affaibli les luttes civiles en Iran et permis au régime de durcir encore plus la répression. Dans quel état se trouvent aujourd’hui les mouvements civils iraniens, notamment après la répression du soulèvement «Femme, Vie, Liberté» ? Et dans ce contexte de guerre, quel avenir peut-on leur envisager ?

Cette affirmation fait l’objet de débats parmi les défenseurs des droits humains. Certains y opposent qu’avant même cette guerre, dans la période post-soulèvement «Femme, Vie, Liberté» qui a connu une répression sanglante, le régime a continué à réprimer sévèrement la société civile, notamment par des exécutions.

En effet, une analyse du sort réservé aux diverses formes de protestations qui se sont fait entendre ces dernières décennies confirme que, pour la République islamique, loin d’être un levier ponctuel, la terreur (au sens large de répression) s’inscrit dans un projet idéologico-politique visant à transformer le peuple iranien en une oumma guidée par le leader suprême religieux sur le chemin de la charia.

Toute opposition étant considérée comme un acte de guerre contre l’instance divine et toute insoumission comme un péché, la répression se justifie comme nécessaire au formatage individuel et collectif (j’ai analysé ce mécanisme dans mon essai ‘‘La Prison politique en Iran, logiques et ressorts de la terreur islamiste’’).      

Ce conflit aurait-il pu ouvrir la voie à un changement de régime en Iran ? Ou, au contraire, a-t-il renforcé l’appareil du pouvoir en place ?

Si l’on regarde cette guerre à l’aune des discours du leader suprême Ali Khamenei qui répétait qu’il n’y aurait ni guerre ni négociation, on ne peut que constater l’échec cuisant du pouvoir islamiste.

Dans le même temps, en jetant la lumière sur la vaste infiltration de la République islamique par Israël et sur l’incapacité du régime iranien en matière de défense du pays, cette guerre a fait apparaître l’ampleur de la corruption et de l’incompétence des dirigeants.

Il est donc clair que la République islamique sort affaiblie de cet épisode. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à mettre le pays en péril en cessant sa collaboration avec l’AIEA.

Les difficultés économiques s’aggravent également, accroissant mécaniquement les mécontentements.

Cependant, dans la mesure où le régime montre ses dents au peuple au moyen des arrestations et des exécutions, tout en généralisant une surveillance armée dans l’espace public, les marges d’action contestataire semblent étroites.

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Une chercheuse dédramatise | L’échouage des dauphins est un phénomène naturel  

Selon Samira Najjar, chercheuse à l’Institut national des sciences et technologies de la mer (INSTM), l’échouage d’un dauphin sur la plage de Hammam-Lif, dans la banlieue sud de Tunis, est un phénomène courant et qui se produit tout au long de l’année, avec une légère hausse liée aux courants marins et aux activités de pêche, et non exclusivement à la hausse des températures en mer. (Photo INSTM: Dauphin échoué dans un plage du golfe de Hammamet en mars 2021).

Plus de 20 cas de ce type sont recensés chaque année, a rappelé Mme Najjar, qui intervenait ce lundi 7 juillet 2025 ans l’émission ‘‘Ahla Sbeh’’ sur Mosaïque, en précisant que le dauphin échoué le week-end dernier appartient à l’espèce Tursiops truncatus, communément appelée grand dauphin ou dauphin à nez en bouteille — l’une des espèces les plus répandues sur les côtes tunisiennes.

Des échantillons sont généralement prélevés par les services compétents afin de déterminer les causes exactes de la mort, bien qu’il soit rarement possible d’en avoir la certitude absolue, a encore indiqué Mme Najjar, en précisant que le décès des dauphins est souvent dû à des parasites, au bruit sous-marin généré par le trafic maritime intense — perturbant leur orientation — ou encore à leur vieillissement naturel.

La chercheuse a appelé à ne pas dramatiser la situation, assurant que les autorités suivent le dossier de près et lui accordent l’attention requise.

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Sauvons Tunisair tant qu’il est encore temps !

Il ne m’est pas facile d’écrire ces mots, mais c’est nécessaire. Et urgent. Quand on a aimé une compagnie, qu’on lui a donné du temps, de l’énergie, parfois même des sacrifices personnels… voir ce qu’elle devient aujourd’hui, c’est douloureux. Tunisair n’a jamais été parfaite. Mais elle n’était jamais descendue aussi bas.

Rihab Said Guissouma *

On a connu les retards, les galères, les pannes. Mais malgré tout, il y avait une âme. Des équipes soudées, du respect pour les passagers, une fierté de servir notre drapeau dans les airs.

Aujourd’hui, ce que je vois me brise le cœur : des vols annulés sans explication; des passagers laissés seuls, sans informations ni soutien; des équipes au sol très qualifiées, mais qui manquent cruellement de moyens pour faire leur travail correctement. Tout va mal

On ne peut plus se taire. Il faut parler. Il faut agir. Et surtout, il faut respecter. Respecter les voyageurs qui paient pour un service digne. Respecter les employés qui donnent tout avec peu de moyens. Respecter le nom de Tunisair, parce qu’il représente plus qu’une entreprise. C’est un symbole national. Ce n’est pas trop tard. Il faut remettre les avions en état. Il faut reconstruire la confiance avec des gestes simples : informer, accompagner, s’excuser quand il le faut. Il faut des responsables présents, visibles, engagés. Et surtout, il faut arrêter de faire semblant que tout va bien. Parce que non, tout ne va pas bien. Et il n’y a rien de honteux à l’admettre.

Une seconde chance

À ceux qui portent encore l’uniforme : respect et courage. Je sais ce que vous vivez. Je sais que vous tenez la baraque comme vous pouvez. Vous méritez mieux. Vous méritez qu’on vous écoute. Qu’on vous soutienne. Qu’on vous rende les moyens de faire votre travail avec fierté. Et c’est justement pour cela que je m’adresse aujourd’hui au ministre du Transport : Tunisair ne peut plus être traitée comme un simple dossier administratif. Elle doit devenir une affaire d’État. Je demande la création d’une cellule de crise nationale, avec de vrais experts; un budget annuel structuré et suivi, dédié à la relance du transport aérien; une révision complète des responsabilités, avec obligation de résultats; et surtout, une vision à long terme, claire, ambitieuse, transparente.

Je ne me fais pas d’illusions. Mais je refuse de rester silencieuse face à l’effondrement d’une compagnie que des générations ont servie avec loyauté et honneur.

Tunisair mérite une seconde chance. Elle mérite mieux que des réponses automatiques. Elle mérite une vraie décision politique. Avec respect, mais sans silence.

* Ancienne employée de Tunisair.

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Tunisie | Les « docteurs chômeurs» doivent-ils être intégrés d’office à la fonction publique ?

Ils se disent «docteurs chercheurs», titre pompeux qui ne renvoie pas nécessairement à une compétence précise et/ou prouvée. Il se disent aussi «mouâttaline âla al-âmal», littéralement condamnés au chômage, et exigent d’être tous recrutés au sein de la fonction publique, laquelle souffre déjà, en plus d’un sureffectif que rien ne justifie, d’incompétence crasse et d’inefficacité chronique.

Ces chômeurs de longue durée, qui n’ont pu trouver un emploi dans le secteur privé en faisant valoir leurs compétences supposées, ont observé un énième sit-in ce lundi 7 juillet 2025, devant l’Assemblée des représentants du peuple, pour réclamer leur intégration directe (c’est-à-dire sans concours ni examen ni questionnaire) dans le corps de l’enseignement supérieur et de la recherche. Et ils trouvent, bien sûr, qu’ils sont dans leur droit, puisque l’Etat providence, plus populiste que jamais, leur fait comprendre par certaines de ses décisions que la compétence et l’expérience ne sont plus nécessaires ni exigées pour avoir un emploi «mosmar fi hit» (littéralement clou au mur) dans l’administration publique.  

Cette mobilisation coïncide avec la tenue, ce même jour, d’une séance plénière au Parlement consacrée à l’audition du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid.

Dans une déclaration à Mosaïque FM, Hamda Kouka, représentant des «docteurs chercheurs», a exprimé son étonnement face à la «politique d’opacité adoptée par le ministère concernant le nombre officiel d’inscrits sur la plateforme qui leur est dédiée» pour bénéficier d’un poste dans les établissements y afférents, rappelant que le ministère avait promis que le recensement des postes vacants serait achevé au plus tard le 21 mars, une promesse qui, selon lui, n’a toujours pas été tenue.

Hamda Kouka a également réitéré le refus des docteurs d’être détournés de leur parcours académique en étant affectés à des postes administratifs ne correspondant ni à leur niveau de qualification, ni à leurs compétences en matière de recherche, qualifiant cette orientation de véritable gaspillage de talents dont les institutions universitaires et scientifiques ont pourtant besoin.

Loin de mettre en doute les talents supposés de ces demandeurs d’emploi ni renier leur droit à des postes bien rémunérés dans la fonction publique, on doit cependant leur faire comprendre que ces postes sont accordés au mérite et que, dans un monde «normal», pas celui rêvé où il baignent, il leur incombe de prouver ce qu’ils valent réellement et ce qu’ils peuvent apporter à leurs employeurs pour espérer bénéficier d’un emploi bien rémunéré.

Les diplômes, on sait ce qu’ils valent, surtout lorsqu’ils sont agités par des «diplômés» qui, à l’essai, prouvent souvent l’ampleur de leur ignorance et de leur incompétence crasse.

L’administration publique, qui est déjà au bord de l’implosion, n’a pas besoin d’un surplus de bras cassés.   

A bon entendeur salut !

I. B.   

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Tunisie | Les déboires judiciaires du clan Trabelsi se poursuivent

Les Trabelsi, clan de Leila, la veuve de l’ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, décédé le 19 septembre 2019 à Djeddah, en Arabie saoudite, où il s’est enfoui après la révolution du 14 janvier 2011, continuent de faire parler d’eux et de payer pour les malversations financières et autres qu’ils ont commis du temps où ils imposaient leur loi en Tunisie.

C’est le cas notamment des deux figures les plus emblématiques de ce clan, qui sont Imed Trabelsi, incarcéré depuis 2011, poursuivi dans plusieurs affaires, condamné à de lourdes peines de prison, et qui risque de passer le restant de sa vie sous les verrous, et Belhassen Trabelsi, poursuivi dans plusieurs affaires et condamné à de lourdes peines de prison lui aussi, mais il est en fuite depuis quatorze ans et traqué par la justice tunisienne.

Ces deux-là viennent d’être condamnés par la chambre pénale spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès du tribunal de première instance de Tunis à trois ans de prison, peine assortie d’une exécution immédiate pour Belhassen, toujours en fuite.

Selon les éléments du dossier, les deux éléments les plus corrompu des Trabelsi étaient poursuivis pour des faits à caractère financier liés à l’octroi d’un prêt par une banque publique, dans de conditions peu orthodoxes.

Par ailleurs, les poursuites ont été classées dans cette même affaire à l’encontre de l’ancien président, décédé, et ce conformément aux dispositions légales en vigueur.

I.B.

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