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Transition énergétique : Mieux explorer les opportunités d’investissement

La coopération internationale est un choix stratégique pour la Tunisie dicté par des intérêts communs et un esprit de solidarité, à travers lequel elle cherche à diversifier ses partenariats internationaux qui permettraient d’attirer des investissements, de transférer des technologies et de mettre en œuvre des programmes de développement dans différents secteurs, en l’occurrence l’énergie.

La Presse — La conclusion d’accords de partenariat entre la Tunisie et plusieurs pays stratégiques et organisations internationales et régionales devrait servir de plateforme clé pour le dialogue sur la politique énergétique, en se concentrant sur le renforcement de la transition énergétique et en soutenant les avancées du pays en matière d’énergies renouvelables. 

Explorer les opportunités d’investissement 

L’Initiative de réforme arabe (IRA), organisme de recherche arabe indépendant, estime, en effet, qu’une révision de la coopération internationale dans le domaine énergétique en Tunisie est nécessaire pour mieux servir les intérêts nationaux. L’organisation montre que les initiatives actuelles pilotées par l’UE, telles que «RePowerEU» (plan visant à réduire la dépendance de l’Europe à l’égard des combustibles fossiles), «Elmed» ( interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie) ou encore «Medgrid» (initiative pour des réseaux électriques méditerranéens), donnent largement la priorité aux besoins énergétiques de l’Europe, au détriment des besoins de développement de la Tunisie et augmentent la pression sur les ressources nationales (eau, sol).

Elle précise, par ailleurs, que la Tunisie devrait diversifier de manière proactive ses partenariats énergétiques en dehors de l’UE, en explorant les opportunités d’investissement avec des partenaires africains et asiatiques, tels que la Chine. Ces derniers pourraient proposer des schémas financiers plus favorables au pays. Dans son dernier rapport, l’organisation souligne que «le renforcement des liens avec l’Afrique et l’Asie pourrait donner lieu à des stratégies énergétiques plus alignées sur les réalités socioéconomiques locales.

Le pays devrait, encore, s’orienter vers des schémas de financement alternatifs, pour s’éloigner des modèles d’investissement conditionnés, basés sur des prêts».

Miser sur les ressources renouvelables 

En se référant aux indicateurs du secteur énergétique, l’objectif de la Tunisie était de produire 35 % d’énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Au cours des deux dernières décennies, le pays est devenu plus dépendant des importations de combustibles fossiles, ce qui compromet la viabilité du compte courant.

Cette dépendance pèse, également, lourdement sur l’équilibre budgétaire, étant donné le coût élevé des subventions énergétiques lorsque les prix internationaux du pétrole et du gaz sont élevés. En augmentant la demande d’énergie, le réchauffement climatique exacerbe les défis de la dépendance énergétique et compromet la sécurité de l’approvisionnement énergétique.

La transition énergétique est un enjeu crucial pour la Tunisie. En diversifiant ses sources d’énergie et en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles, le pays peut améliorer sa sécurité énergétique et réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Le cap est clair, l’ambition est affichée : la Tunisie veut verdir son mix énergétique en misant sur les sources renouvelables. L’objectif est ambitieux : atteindre 30 % d’énergie renouvelable d’ici 2030, soit une production de 4.800 mégawatts (MW). Mais la réalité du terrain est loin d’être idyllique.

La réussite de la transition énergétique dépend du renforcement du partenariat méditerranéen dans ce domaine. La Tunisie est disposée à jouer son rôle dans ce domaine et à partager son savoir-faire pour édifier un avenir énergétique durable et garantir l’approvisionnement en énergie à l’échelle nationale et régionale. 

Le projet «Elmed» d’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie, en l’occurrence, est considéré comme le premier lien en courant continu entre l’Europe et l’Afrique. Ce projet est soutenu par l’Union européenne, qualifiée de «partenaire stratégique» de la Tunisie dans le domaine énergétique.

Développement économique et  transition juste

La stratégie du développement du secteur énergétique, à l’horizon 2035, prévoit la mise en œuvre de réformes institutionnelles et réglementaires de base, le rétablissement des équilibres fondamentaux du secteur de l’énergie, la consolidation des acquis et la finalisation des études de préparation des projets structurants ainsi que le renforcement des capacités institutionnelles du secteur 2026-2030. 

À ceux-ci s’ajoute la consolidation des réformes du secteur (lancement des infrastructures de transition énergétique, préparation des nouvelles technologies de transition énergétique). La stratégie prévoit également l’établissement de partenariats stratégiques énergétiques et technologiques aux niveaux régional et international au cours de la période 2031-2035.

L’objectif assigné étant de garantir un positionnement de la Tunisie comme hub régional des technologies énergétiques nouvelles. Au chapitre des investissements, l’on prévoit la mobilisation de ressources pour la mise en place des infrastructures énergétiques et la réalisation des projets prioritaires dans le cadre de la stratégie.

Ces actions couvrent notamment les projets et programmes de développement des ressources fossiles, du champ gazier de Zarat d’ici 2030. Les investissements mobilisés concernent aussi la relance de la prospection gazière et pétrolière avec un objectif indicatif de 30 puits d’ici 2035, la diversification des sources d’approvisionnement, la réhabilitation et l’extension de la Stir (50 % de capacité additionnelle) avant 2030, la construction d’une infrastructure de GNL entre 2027 et 2030 pour assurer l’approvisionnement d’un stockage de sécurité.

Il s’agit, en outre, d’assurer l’extension et l’intensification du réseau de gaz naturel pour alimenter 1,2 million de ménages additionnels d’ici 2035, de construction de stockage de produits pétroliers, de développement de larges programmes d’efficacité énergétique dans les secteurs de l’industrie, bâtiment et transport.

Afrique News

Transparence fiscale
Endiguer les flux financiers illicites

La Presse —Transparence fiscale en Afrique 2025 est l’un des principaux résultats de l’Initiative Afrique, un programme établi en 2014 afin de s’assurer que les pays africains sont en mesure de tirer parti des dernières avancées en matière de transparence mondiale, de mieux lutter contre la fraude fiscale et les autres flux financiers illicites et, à terme, d’améliorer la mobilisation des ressources nationales afin de soutenir leur développement économique.

L’édition 2025, coproduite par le Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales et le Forum sur l’administration fiscale africaine (Ataf), a été officiellement présentée lors de la 17e réunion de l’Initiative Afrique, le 1er juillet 2025 aux Seychelles.  Le rapport de l’initiative Afrique présente les points de vue de 40 pays africains, avec des chiffres, des études de cas et des témoignages mettant en lumière les résultats concrets obtenus.

Il souligne l’engagement et les progrès des pays africains dans la mise en œuvre et l’utilisation des normes internationales de transparence fiscale, à savoir la norme sur la transparence et l’échange de renseignements sur demande (ERD) et les normes sur l’échange automatique d’informations (EAR), afin de lutter contre l’évasion fiscale et d’autres formes de flux financiers illicites (IFF) en provenance d’Afrique.

En réponse aux importants flux financiers illicites en provenance d’Afrique, et reconnaissant le potentiel de la transparence fiscale et de l’échange de renseignements pour la mobilisation des ressources nécessaires au développement, les pays africains membres du Forum mondial présents à la réunion de 2014 ont décidé de lancer un programme centré sur l’Afrique : l’Initiative Afrique.

L’objectif était de libérer le potentiel de la transparence fiscale et de l’échange de renseignements pour l’Afrique, en veillant à ce que les pays africains soient équipés pour exploiter les progrès en matière de transparence au niveau mondial, afin de mieux lutter contre l’évasion fiscale. L’approche régionale permet d’identifier des angles spécifiques et de fournir un soutien pour répondre aux besoins et priorités des pays africains et d’accroître leurs capacités en matière d’échange de renseignements. 

Afrique
Le nucléaire modulaire contre le déficit énergétique

Lors du premier Sommet africain sur l’innovation en matière d’énergie nucléaire, tenu à Kigali, dirigeants, experts et institutions internationales ont débattu du rôle des petits réacteurs modulaires (PRM) et microréacteurs (MR) pour répondre aux besoins énergétiques du continent et soutenir son industrialisation.

Selon Lassina Zerbo, président du Rwanda Atomic Energy Board, « la vision énergétique de l’Afrique est ambitieuse et essentielle » face à une croissance démographique et économique rapide. Contrairement aux grandes centrales, les PRM et MR sont compacts, rapides à construire, sûrs, bas carbone et adaptés aux zones reculées, offrant une énergie décentralisée.

Le sommet, organisé avec l’Aiea, la CEA et l’AEN, a mis en  relief quatre conditions essentielles : infrastructures, financement, technologies locales et volonté politique. Le Rwanda s’illustre en établissant un centre d’excellence nucléaire, visant des applications au-delà de l’électricité : santé, agriculture et sécurité alimentaire.

Le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente, a rappelé que plus de 600 millions d’Africains sont privés d’électricité, freinant développement et croissance. Il a souligné les limites des énergies renouvelables, inégalement réparties, et la nécessité d’une production stable et continue assurée par le nucléaire.      

Le Niger, avec la deuxième plus grande mine d’uranium mondiale, a souligné son rôle stratégique dans l’approvisionnement en combustible. Son Premier ministre, Ali Lamine Zeine, a insisté sur la transformation locale des ressources pour éclairer l’Afrique.

Malgré un coût initial élevé et des défis réglementaires, la coopération régionale est primordiale. Des pays comme le Ghana, le Kenya et le Rwanda jettent déjà les bases d’une filière nucléaire africaine. 

L’investissement estimé à 105 milliards de dollars d’ici 2035 permettra de développer 15.000 MW nucléaires, contribuant à une énergie propre et durable, pilier du développement, de la souveraineté énergétique et de la justice climatique sur le continent.

Maroc-Déchets électroniques 
Une opportunité stratégique 

En 2022, le Maroc a produit près de 177.000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (Deee), un volume qui pourrait atteindre 213.000 tonnes d’ici 2030, selon les projections. Face à cette croissance rapide, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) considère ces déchets non pas comme une menace, mais comme une opportunité stratégique, comme le rapporte L’Économiste (édition du 4 juillet).

Dans son avis « Vers une économie circulaire des équipements électriques et électroniques : du déchet à la ressource», le Cese souligne le paradoxe d’une présence massive des objets électroniques dans de nombreux secteurs, alors que leur gestion en fin de vie reste largement négligée. En 2020, seuls 13 % des DEEE ont été recyclés via les filières officielles, le reste étant perdu dans des décharges sauvages ou entre les mains du secteur informel, avec des impacts environnementaux et économiques lourds.

Pour remédier à cette situation, le Cese appelle à bâtir une chaîne de valeur nationale intégrée, couvrant conception, réparation, collecte et recyclage. Il insiste sur une gouvernance partagée, un cadre juridique renforcé et l’élargissement des responsabilités des producteurs et distributeurs, notamment par des dispositifs de reprise et des normes de durabilité.

Par ailleurs, la traçabilité des composants électroniques doit être améliorée via un inventaire national et la transformation des centres de tri en plateformes spécialisées, conformes à des normes strictes. Le Conseil préconise aussi d’intégrer progressivement le secteur informel dans des coopératives, valorisant ainsi leurs compétences tout en sécurisant leurs pratiques.

Ce chantier ambitieux, bien qu’exigeant des investissements lourds, ouvre la voie à une filière durable créatrice d’emplois qualifiés et bénéfique pour l’économie nationale.

Afrique News

BMD
Vision ambitieuse de réforme

La Presse —Les dirigeants des banques multilatérales de développement (BMD) se sont réunis, récemment à Paris, en présence des responsables de la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB), qui préside actuellement le Groupe des dirigeants des BMD. La réunion a été consacrée à la poursuite de leurs efforts communs pour répondre aux priorités de développement.

Dans un contexte d’incertitude mondiale croissante, les dirigeants ont réaffirmé leur engagement à travailler de manière coordonnée afin d’accroître l’impact et la portée de leurs actions, conformément à leur note d’orientation et aux recommandations de la feuille de route du G20 pour des banques multilatérales de développement meilleures, de plus grande envergure et plus efficaces.

Cette feuille de route présente une vision ambitieuse de la réforme des BMD afin de mieux relever les défis régionaux et mondiaux, soutenir la création d’emplois et aider les pays à réaliser leurs aspirations en matière de développement.

Les dirigeants ont salué les efforts déployés afin d’améliorer la collaboration des BMD avec leurs clients grâce à une efficacité opérationnelle et une coordination renforcée. En 2025, cinq accords de confiance mutuelle ont déjà été signés, contribuant à rationaliser la préparation et la mise en œuvre de projets cofinancés par les institutions.

La mobilisation des capitaux privés demeure une priorité à l’échelle du système, le dernier rapport conjoint des BMD reflétant une tendance positive dans les volumes mobilisés. Afin de poursuivre sur cette lancée, les dirigeants ont réaffirmé leur engagement à développer des solutions de prêt en monnaie locale et de change. Ils ont également réaffirmé l’importance d’une évaluation adéquate des risques pour les investissements du secteur privé dans les marchés émergents et les économies en développement. 

Les efforts de réforme supplémentaires déployés par les BMD depuis mi-2024 ont augmenté la marge de prêt additionnelle pour les projets de développement dans tous les pays d’opération, y compris ceux à revenu élevé de plus de 250 milliards de dollars américains au cours de la prochaine décennie.

Les dirigeants ont également convenu de poursuivre les initiatives prometteuses déjà en cours. Celles-ci comprennent la mission 300, qui vise à raccorder 300 millions de personnes en Afrique à l’électricité d’ici à 2030 grâce à une collaboration entre le public et le privé, le réseau électrique de l’Asean, qui vise à renforcer la sécurité énergétique, la résilience et la décarbonation pour les 670 millions d’habitants de la région en connectant ses systèmes électriques et la transformation numérique de l’éducation.

En outre, les BMD envisagent des actions conjointes pour intensifier les investissements dans les infrastructures sociales, telles que la santé, l’éducation, le logement, l’eau et l’assainissement. Conscients du rôle central de l’eau dans le développement humain, les BMD ont pris l’engagement d’accroître considérablement leur soutien collectif à la sécurité de l’eau dans le monde d’ici à 2030, et elles lanceront le premier « Rapport annuel conjoint sur le financement de la sécurité de l’eau des BMD ». 

AES 2025
Repenser l’Afrique de demain

La 3e édition de l’Africa Economic Symposium, organisée par le Policy Center for the New South, se tiendra les 14 et 15 juillet 2025 à Rabat. Placé sous le thème « Des choix audacieux face aux mutations mondiales », ce rendez-vous de haut niveau mobilisera économistes, décideurs et universitaires pour repenser les politiques de développement du continent à l’aune d’un ordre économique global en recomposition. Face à un environnement mondial marqué par l’incertitude, l’inflation persistante et les tensions géopolitiques, l’Afrique est appelée à faire des choix audacieux pour bâtir des économies plus résilientes. 

Par ailleurs, le symposium entend dépasser les diagnostics pour proposer des trajectoires concrètes d’action économique, à la croisée des enjeux budgétaires, monétaires, technologiques et commerciaux.L’édition 2025 s’articulera autour de deux grands axes. Le premier, intitulé «Défis de la politique macroéconomique », explorera les arbitrages délicats auxquels font face les Etats africains entre stabilité des prix, attractivité monétaire et soutenabilité budgétaire. 

Le second axe, «Stimuler la transformation économique de l’Afrique», se veut plus prospectif. Il abordera les leviers d’intégration régionale (notamment la Zone de libre-échange continentale africaine–Zlecaf), le rôle des corridors logistiques, les opportunités des monnaies numériques de banques centrales (Cbdc), ou encore les modalités de financement endogène du développement hors des sentiers classiques de l’aide internationale.

L’AES réunira une sélection d’intervenants de premier plan, mêlant expertises internationales et africaines. Parmi les principaux intervenants attendus figurent Andrew Dabalen, économiste en chef pour la région Afrique au sein du Groupe de la Banque mondiale, Nardos Bekele-Thomas, directrice générale de l’Auda-Nepad, ou encore Melaku Desta, coordinateur du Centre africain de politique commerciale à la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies.

À l’heure où les économies africaines cherchent à conjuguer stabilisation macroéconomique et transformation structurelle, l’Africa Economic Symposium 2025 s’impose comme un moment-clef pour repenser les priorités, mutualiser les expériences, et tracer des chemins d’avenir à la hauteur des défis. 

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