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Point de vue : Des termes à bannir…

 La Presse Souvent, ce football moderne et ultra-rentable n’a rien à voir avec l’aspect humain et avec toute considération humaine. Autrement dit, ce football de nos jours est impitoyable, si sévère où seuls la performance sans arrêt et l’intérêt financier comptent.

 Au-delà de l’effort, des contraintes humaines que n’importe quel joueur ne peut ignorer. D’ailleurs, on remarque, depuis des années, sur le mercato des termes qui passent tellement inaperçus à tel point qu’ils deviennent usuels et, le plus grave, conventionnels. Il y a surtout deux termes qu’on trouve si déplacés et inappropriés. Ceux de « vendre » ou « acheter » un joueur sur le meracto. On entend, presque tous les jours dans tous les médias, des personnes qui répètent ces deux termes à tort et à travers, bien sûr de bonne foi. 

Même à l’international et dans des pays qui font attention à ce genre de questions sensibles, les termes cession et achat de joueurs sont assez récurrents, mais avec une nuance si pertinente. Les clubs, une fois le recrutement opéré, communiquent officiellement avec des termes différents et respectant la dignité des joueurs. En Italie par exemple, un club dit avoir acquis « le droit à prestation sportive d’un joueur » pour exprimer avec précision l’opération du recrutement.

Les joueurs sont des êtres humains, et ne sont pas des objets qui s’achètent et se vendent. Ces termes sont péjoratifs et renvoient au Moyen âge où l’esclavage était généralisé. Maintenant, c’est difficile quand même de remplacer ces deux termes, courts et simples, mais à la signification blessante, surtout pour le grand public.

 Avec ces sommes astronomiques versées pour le transfert des joueurs, avec la valeur marchande qu’ils représentent pour leurs clubs ( comptablement parlant, les joueurs professionnels d’un club figurent au bilan dans la rubrique des actifs immobilisés) et la  mobilité qui se voit avec des joueurs qui changent de club chaque fois que c’est possible, cette question éthique des termes utilisés passe largement en second lieu. 

Les voix des sociologues et des défenseurs des droits de l’homme, qui s’élèvent pour bannir l’usage des termes acheter et vendre un joueur, ne pèsent pas lourd devant le poids économique et la popularité du football d’aujourd’hui. C’est devenu même un langage usuel et adopté de fait. 

USM – Benzarti s’en va : Il est ainsi et il le restera !

Contre toute attente, Faouzi Benzarti déserte Monastir. Il ne changera jamais !

La Presse — Pour ceux qui le connaissent de près, ce n’est pas une surprise. Faouzi Benzarti a décidé de quitter son club de toujours , l’USM. Pour ceux qui ne le connaissent pas assez, c’est inattendu. Mais c’est toujours lui qui s’est habitué à faire cela, et les clubs le savent bien et sont avertis. Il suffit d’un petit rien pour qu’il change d’avis.

Les contrats pour lui viennent en second lieu. Quand il ne se sent plus bien, quand il anticipe de mauvais résultats et un effectif pas brillant, quand il a une meilleure offre d’un autre club, il n’hésite pas à partir. Cela fait plus de 30 ans qu’il mène ces va-et-vient entre les clubs. Les anecdotes sont nombreuses à ce sujet.

De sa fugue du CSS pour le CA en 1996, à son évasion célèbre de l’EST en 2007 en passant par ses intermèdes au CA, l’EST ou l’ESS sans oublier la navette au WAC et au Raja, tout cela confirme que c’est un entraîneur atypique, spécial qui n’aime que le court terme. Il faut remonter, loin vers ses débuts pour trouver  qu’il a enchaîné deux saisons de suite dans un même club (par exemple ses deux  saisons à l’EST de 1993 à 1995).

Et pourtant, combien de titres gagnés avec les clubs tunisiens. C’est le genre d’entraîneurs qui n’aime pas bâtir un projet, mais qui aime foncer en lançant des jeunes doués et en comptant, depuis quelques années, sur les éléments de métier et sur des plans de jeu moins offensifs que lors des années 90 et 2000. L’entraîneur tunisien le plus titré, mais le plus «précaire » aussi.

Même en sélection, c’était un fiasco avec des passages brefs liés à l’urgence et pas concluants comme celui de la saison dernière (quelques mois et un départ lamentable). A Monastir, les supporters n’ont pas digéré cela, même si Benzarti bénéficie une certaine considération. Ils ne comprennent pas pourquoi il a agi ainsi.

Du côté de l’entourage de l’entraîneur, il n’a pas été content des recrutements faits et imposés par les dirigeants. Convaincant ou pas, Benzarti n’est plus entraîneur d’une USM qui a pris les galons dans notre championnat. Va-t-il rebondir quelque part ? Va-t-il attendre le premier licenciement d’entraîneur chez un cador ?

Ou tout simplement, va-t-il rebondir en Libye ou peut-être au Maroc avec le WAC qui essaye de se relancer après le fiasco du mondial ? En tout cas, Benzarti est toujours fidèle à sa réputation. Il n’aime pas être fidèle à un club et à un engagement moral. Quelque part, c’est la devise de ce football d’aujourd’hui basé sur les intérêts économiques avant tout. 

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