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Championnat national – Mercato entamé : Pas besoin de devinettes

Les pratiques observées et la relation entre les parties prenantes de ce mercato sont loin du compte.

La Presse —Nous y sommes déjà en plein mercato même si ça a commencé officiellement il y a quelques jours. Pourtant, les critiques fusent de tous les côtés. Le plus grave, c’est que le plus souvent, cela dépasse ce seuil et aboutit à de véritables accusations.

Tout le monde est mis dans le même sac. Des membres du comité directeur, l’entraîneur et…  le directeur sportif, sont montrés du doigt, au point de transformer l’ambiance en un véritable foyer de tension. Peu de clubs échappent à cette épreuve de début de saison.  Au point de se demander si certains d’entre eux ont vraiment besoin de se fourvoyer dans ce marché. Un marché de dupes  pour recruter des éléments susceptibles de renforcer l’effectif.

Dans les deux cas, il faudrait remonter à la source et savoir qui décide de ces recrutements et comment s’opèrent ces ventes et ces achats. Si nous partons du principe que le « mercato » est un moyen de subsistance de certaines équipes qui l’attendent pour vendre leurs meilleurs éléments, nous ne pouvons que regretter cette obligation qui remet en question le travail  de redressement et de formation qu’un  club consent, en dépit de toutes les  conséquences que cela implique.

Des techniciens formateurs

Leurs résultats en dents de scie s’expliquent par l’absence de continuité qui accule l’équipe, souvent vidée de sa substance par les départs de ses meilleurs éléments et qui  se voit rétrogradée et, bien entendu, obligée de tout reprendre de zéro.

Ces associations sportives,  que l’on qualifie de véritables centres de formation, possèdent  des techniciens formateurs qui disposent de  ce don inné qui leur permet de détecter rapidement les qualités des uns et les insuffisances des autres. Les jeunes de toute une région y viennent pour apprendre, ce qui constitue, en fin de compte, les bases de leur passion. Pas seulement en football,  mais aussi dans d’autres disciplines. Ces équipes  sont, en fin de compte, victimes de leur manque de moyens, de ressources propres, qui auraient pu leur éviter ces désagréments.

Des critères techniques

En effet, on « vend» un joueur lorsque l’on possède son doublon, capable de le remplacer sans toucher à l’équilibre de l’ensemble. Cela n’est jamais le cas. Lors de ces « mercato», les choix se font généralement, le plus souvent, à la suite des performances réussies par les joueurs au sein de leurs équipes d’appartenance.

Faute d’observation basée sur des critères techniques, établies par des techniciens spécialisés dans ce genre de travail, on décide. Sans prendre en compte qu’un joueur, quel qu’il soit, peut être  étincelant dans un milieu donné et décevant dans un autre. Le meilleur des exemples, les observateurs l’ont vécu avec l’arrivée de Mbappé au Real Madrid où ce champion du monde est sifflé, hué, pris à  partie par la presse spécialisée. Il lui a fallu de longues semaines d’acclimatation pour redevenir un joueur fétiche qui fait ce qu’il veut avec un ballon.

Il y a aussi des éléments qui reviennent au pays d’origine sans avoir réussi leurs départs vers des clubs étrangers qui se sont débarrassés d’eux pour différentes raisons. Ces joueurs, on se bat pour les recruter à prix fort. Pour les mettre sur le banc.

Il y a malheureusement des équipes qui recrutent des joueurs avant d’avoir choisi l’entraîneur ou sans le consulter, poussées par des agents sans scrupules, qui ne cherchent qu’à placer leurs protégés. Il y a des entraîneurs qui acceptent ces faits accomplis, alors que d’autres claquent la porte et s’en vont. D’autres, qui font « confiance » au directeur sportif que l’on a nommé, sans qu’il soit réellement en possession des attributions de ce poste sensible et délicat.

Une foire d’empoigne

En effet, un directeur sportif qui se respecte a à sa disposition toute une équipe d’observateurs qui suivent de près, non pas seulement les joueurs ciblés en fonction des besoins d’un ensemble à conforter, mais aussi les jeunes qui présentent des profils intéressants. 

Dans cette ambiance de début de saison qui se transforme en une véritable  foire d’empoigne, le public, de plus en plus exigeant et envahissant (à la limite  indiscipliné), est déçu. Il envahit le terrain,  perturbe les entraînements, pour demander des comptes aux dirigeants.  Un public qui  refuse les choix actuels que l’on fait et exige des vedettes à part entière.

Faute de quoi, c’est l’entrée en crise. Il a raison et il a tort.  Il a raison, si l’on envisage de passer la vitesse supérieure.  Il faut des noms et beaucoup d’argent. Il a tort, car investir  dans une compétition nationale qui peine à tenir la route est un risque. A moins de voir que d’autres clubs mettent le prix pour s’offrir des éléments de très bonne qualité. Dans le cas contraire, à quoi servirait-il de caracoler en tête d’une compétition   sans rythme ni crédibilité ?

Subir les conséquences

En tout état de cause, il ne faudrait pas qu’un club se retrouve dans l’obligation de subir les conséquences de choix hâtifs, émotionnels, difficiles à expliquer techniquement,  avec les répercussions financières qui en découlent.

Cela pourrait changer, au cas où les clubs deviendraient des Sociétés à Objet  Sportif. On pourra, dès lors, voir plus clair.Curieux quand même que le plus souvent, ce sont  les clubs qui ont peu de  moyens qui réussissent leur «mercato». Ils sont d’un opportunisme désarmant. Ils font de bonnes affaires pour trois fois rien et… révèlent des joueurs qu’on s’arrache à prix d’or.

Au fait du jour : Responsabilités partagées

La Presse —A la suite des nombreuses noyades qui se sont succédé  et qui ont endeuillé en fin de compte tous les Tunisiens, en ce début de saison estivale, on a commencé à réaliser que bien des parties devraient endosser leurs responsabilités pour prévenir ces drames.

Le ministère de la Santé a lancé un appel à la vigilance et à la sensibilisation en matière de prévention des accidents liés aux baignades, soulignant que « la prévention commence à la maison et se poursuit sur la plage et dans tous les lieux aquatiques ».

Il est fortement déconseillé de laisser les enfants nager seuls, que ce soit en mer ou en piscine. Il est conseillé de privilégier les plages et piscines sécurisées et surveillées, et surtout d’apprendre aux enfants à nager dès le plus jeune âge.

Pour un pays qui possède un littoral   d’une longueur totale de 1290 kilomètres, ce n’est pas facile d’assurer une surveillance soutenue. Le meilleur moyen de protéger ceux qui sont tentés par une baignade est bien de convaincre les familles d’apprendre à leurs enfants la natation.

La natation ? Elle fait partie de nos traditions depuis plus de 1447 ans lorsque Omar Ibn El Khattab, compagnon du Prophète, a conseillé: « Apprenez à vos enfants à nager, à tirer à l’arc et à monter à cheval ».

Aujourd’hui, la natation n’est pas considérée comme une simple activité sportive. C’est un moyen de défense. Nous l’avions précédemment rappelé, en Hollande, un pays pris sur la mer, on ne peut inscrire son enfant à l’école qu’en présentant son carnet de vaccination et… son brevet de natation.

C’est la raison pour  laquelle les différentes parties prenantes du futur plan d’action à mettre en place doivent mobiliser non pas seulement les ministères de la Santé, de l’intérieur,  par le truchement de la Protection civile et des municipalités, et de la Femme et de la Famille, mais aussi le ministère de la Jeunesse et des Sports qui possède et forme les cadres.

Actuellement, les clubs se chargent d’apprendre à nager aux enfants venus s’inscrire au sein des écoles de natation. Cet apprentissage est payant et on ne prend que ceux qui sont doués. Et ce n’est pas donné.

Il faudrait que cela change. La gestion des piscines doit aussi comprendre des séances pour les enfants et pour les adultes qui voudraient apprendre à nager.

Au niveau des villes côtières, on devrait revenir sur cette bonne habitude que les municipalités ont délaissée. Ces champs d’eau clôturés   ouverts pour les enfants en été. La Protection civile et la Fédération tunisienne de natation se chargeaient de désigner des animateurs (des volontaires, d’anciens nageurs et des nageurs sauveteurs diplômés) pour enseigner les bases de la flottaison et surtout la mise en confiance dans l’eau. On a découvert bien des champions dans ces champs d’eau. Nous pensons à ceux de Bizerte  et de La Goulette.

Il serait judicieux que le ministère de la Jeunesse et des sports et la Protection civile prennent les choses en main. Nous possédons des cadres très valables et des animateurs qui ont fait leurs preuves au sein des clubs. Il suffit de les intéresser et de les mobiliser. Espérons que l’on ne se contentera pas de créer des commissions, mais que l’on réagira positivement après ces drames qui ont secoué le pays.

La cochenille : Un problème qui peut être résolu

Ainsi donc, la cochenille a encore frappé. Où ? Cela n’a plus d’importance. Ce fléau, si on n’y met pas fin, finira par tout dévorer. On a, bien entendu, pris plusieurs bonnes dispositions.

La Presse — Que ce soit par la méthode biologique ou par l’introduction des coccinelles que  les responsables tunisiens avaient demandée à la FAO. La lutte s’est organisée. Ces coccinelles dévoreuses de cochenilles ont été livrées et certainement envoyées là où c’est le plus urgent.

Mais le problème a pris tant d’ampleur qu’il faudrait avoir recours  à des méthodes plus énergiques et qui pourraient nous faire gagner du temps. Il faudrait reconnaître que le fléau a pris de l’avance et qu’actuellement, on cherche à le bloquer, à le ralentir, plus qu’autre chose. Les autorités régionales et les agriculteurs conjuguent leurs efforts, mais ce n’est pas assez.

Et voila qu’on commence à être convaincus que la solution serait de planter des figuiers de barbarie qui résistent à ce fléau.

Ils ont mis du temps pour le comprendre !

En juillet 2024, La Presse a eu l’occasion de s’entretenir avec un membre d’une délégation scientifique qui s’était rendue au Mexique. Il a été question de ce problème de cochenille.

Les autorités mexicaines ont fait part au Dr L. Benyoussef qu’elles étaient prêtes à partager leur expérience dans ce domaine.

Et nous avons posé la question à propos de cette cochenille qui nous donne le tournis ? Pourquoi ne pas en faire une richesse ?

En effet, la souche de nos figues de Barbarie nous vient du Mexique. Lors de l’occupation de Tunis par Charles Quint en 1535, on a voulu l’acclimater en Afrique et c’est ainsi qu’on a pris en charge une quantité de palettes, dans les soutes des navires,  pour  cultiver «l’or rouge» des indiens.

C’est la  poudre de cochenille qui donne cette couleur rouge carmin écarlate si précieuse utilisée par les peintres.  Ce colorant naturel est classé alimentaire non toxique,

Des experts ont alerté sur les risques de propagation de la cochenille carmin, un ravageur transfrontalier, qui met en péril les cultures de figue de Barbarie et les activités économiques et commerciales qui y sont liées en Tunisie. On n’a pas, depuis, fait beaucoup de chemin

Actuellement, le Mexique dispose d’une souche qui résiste à la cochenille et quant à cette cochenille, il en a fait une richesse qu’on exploite.

Le carmin de la cochenille du figuier, d’après les connaisseurs, est en voie de supplanter le Kermes vermilio issu du chêne Kermès ou Kermès des teinturiers, rouge cramoisi, quirmiz, crimson, carmine, carmin…La véritable pourpre des rois,

Qu’est-ce qui nous empêche  de nous rapprocher de ceux qui ont l’expertise, le vécu de ce genre de situation, et bénéficier de leur expérience ?

Ce pays possède des souches qui résistent à ce genre de maladie et est producteur de carmin, qui sert à l’industrie alimentaire et dont la valeur est hautement rentable.

Cela nous fera gagner du temps, mettra un terme aux tâtonnements, et  nous permettra d’apprendre comment transformer cette cochenille qui nous empoisonne la vie en une industrie à la valeur ajoutée prouvée.

Encore une fois, cette lourdeur administrative et cette absence d’initiative qui ont tué dans l’œuf bien des projets.

Va-t-on bouger cette fois-ci ?

Un sport de plus en plus mercantile : Qu’en sera-t-il demain ?

La Presse — On dit « Ce n’est pas d’où l’on vient qui compte… mais jusqu’où l’on choisit d’aller ».

Bien entendu, il ne s’agit nullement d’être conservateur, fataliste, ou oiseau de mauvais augure. Mais le fait de parcourir les annonces qui évoquent ces sommes astronomiques que l’on agite devant les dirigeants, les joueurs, les clubs,  les organisateurs de grands événements sportifs, ne manque pas de choquer.

Qu’adviendra-t-il du sport demain?

Cette activité censée être un moyen de resserrer les liens entre les individus d’un même pays, ou de contribuer de manière spontanée à la découverte de l’autre, est-elle devenue un motif de discorde? 

Ces sommes inimaginables que demandent des joueurs auxquels on prête le pouvoir de lire l’avenir, ces organisateurs qui font miroiter des dotations invraisemblables qui proviennent de ces compétitions qu’on s’arrache, donnent l’impression que le jour où ceux qui ne possèdent pas assez d’argent pour bâtir ces arènes luxueuses, climatisées, bénéficiant de tout le confort que l’on peut imaginer, ne seront plus que des nations sportives secondaires.

Elles doivent, faute de pouvoir entrer en compétition pour espérer consacrer ce qu’il faut pour espérer organiser, se contenter d’un vulgaire rôle de suiveur, de participant.

Cette succession de compétitions

Les joueurs sont payés maintenant à  la minute. Les clubs suivent et ne sauraient refuser cette manne qu’on leur agite, pour les convaincre d’être présents. Pendant ce temps, l’extraordinaire machine de précision qu’est l’être humain suit, essaie de suivre.

L’argent est le meilleur des moyens pour convaincre. Ceux qui se plaignaient, et qui essayaient par tous les moyens d’éviter de libérer leurs joueurs pour qu’ils soient à la disposition de leurs équipes nationales, oublient qu’ils évoquaient la nécessité de reposer leurs effectifs.

Avec cette succession de compétitions à fort enjeu, il y a des équipes qui ne se sont pas reposées depuis la saison passée. Le Real Madrid est en voie de battre son record du nombre de matchs joués en une saison, établi en  2001-2002 qui est de 66  rencontres. L’entraîneur de la Juventus, Tudor,  a avoué que dix  de ses joueurs ont demandé à être changés. Ils étaient harassés de fatigue.

Et personne ne réagit.Sauf l’association des joueurs professionnels de France qui a compris que les blessures finiront par se déclarer avec ce rythme infernal et cette insouciance dont font preuve les plus grandes équipes du monde.

Un constat qu’émettent ceux qui veillent sur la santé de ces joueurs et qui savent pertinemment que l’issue risque d’être fatale.

Que faire dès lors ? Allons-nous voir la Fifa et les fédérations nationales autoriser les clubs à engager plus de joueurs professionnels ? Cela se traduira  forcément par augmenter les budgets, alors que  bien des clubs peinent à suivre.

Le football est-il sur la bonne voie? C’est certes un spectacle et il s’agit de présenter ce qu’on a de meilleur, mais il risque de perdre ce qui en a fait un sport… populaire.

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