CSS – démission surprenante du président du Haut Comité de soutien, Mohamed Aloulou : Le torchon brûle
Une décision survenue certainement au mauvais moment.
La Presse — Pas ça, pas maintenant ! C’est ce qu’on entend dans l’entourage du CSS comme réaction après l’annonce faite par Mohamed Aloulou de sa démission de la présidence du Haut comité de soutien, poste qu’il a occupé en février 2025 en remplacement de Mondher Ben Ayed.
Alors que les préparatifs de la saison 2025/2026 vont bon train dans l’attente de la levée de l’interdiction de recrutement et que le club de la capitale du sud semble épouser une sûre remontée de la pente, cette démission a été perçue comme un mauvais coup aux bonnes relations entre le Haut comité de soutien et le Comité directeur en exercice en place.
Cette démission est aussi perçue comme une riposte au point de presse du président du Comité de direction provisoire, Mehdi Frikha, qui a dressé un nouvel état des lieux pour les trois mois de son second mandat. Si le retrait de Mohamed Aloulou à un moment aussi crucial, en pleine préparation de l’entame d’un exercice 2025/2026, prouve une chose, c’est bien le fait que ce n’est pas encore la vie en rose dans le camp des «Noir et Blanc» de Sfax et qu’il y a encore pas mal de grands obstacles à franchir
Pourtant, tout semblait bien marcher
Peut-on reprocher à Mehdi Frikha d’avoir notamment souligné dans son point de presse «qu’il faut tourner la page d’une décennie de mauvaise gouvernance et qui a conduit le CSS à cette grande crise financière assez aiguë dont la sortie n’est possible qu’au terme d’un combat assez long et qu’au prix de réformes douloureuses mais nécessaires» ?
Peut-on lui faire grief d’avoir précisé que « son comité de direction a mis comme objectif de mettre fin aux recrutements pêle-mêle où tout le monde se mêle et de s’orienter vers des choix ciblés pour ne s’engager qu’avec des joueurs confirmés qui apportent le plus sur le plan sportif et les résultats souhaités» ?
Certainement pas. Surtout que s’il y a un point positif à retenir dans les cinq mois d’exercice de cette jeune direction installée en février dernier, c’est, selon les termes de Mehdi Frikha, «la fin de la crise de confiance entre les dirigeants et les fans du club et le retour à la sérénité pour une meilleure sortie de crise». Mehdi Frikha a salué « la bonne qualité de travail de l’entraîneur Mohamed Kouki et de son adjoint Chaker Bergaoui et de tout le staff malgré un effectif pas encore au complet».
Stage à Ain Draham
L’équipe partira en stage à Ain-Draham du 8 au 15 juillet et disputera deux ou trois matches avec des équipes de haut niveau qui seront sur place. En même temps, la Commission technique, sous la houlette du directeur sportif Tarek Salem, continuera de gérer le chapitre recrutement. A pas lents mais sûrs.
Après l’attaquant camerounais Willy Onana, qui rejoindra le groupe fin juillet, un autre joueur de couloir a été engagé. Il s’agit de l’international ougandais de 19 ans, Travis Mutyaba, qui a quitté les Girondins de Bordeaux et accepté de porter les couleurs du CSS.
Pour les joueurs de nationalité tunisienne qui viendront renforcer l’effectif, les discussions sont en cours et Tarek Salem a plus d’un nom sous la main. Il n’attend que la levée officielle de l’interdiction de recrutement pour foncer.
«L’interdiction de recrutement sera levée dans la deuxième quinzaine de juillet», a tenu à rassurer Mehdi Frikha. «Nous avons pour l’instant deux dossiers sur la table à régulariser au plus vite. Celui de Hafia Conakry ( 302 mille dinars) et de l’agent intermédiaire du transfert de Alaâ Ghram ( 670 mille dinars ).
Ce n’est pas une mission impossible pour nous qui avons réussi à collecter 2,9 millions de dinars pour terminer les engagements de fin de la saison passée, mais il faut reconnaître que le plus dur reste à faire.» Le plan sauvetage du CSS marche bien et ont tort ceux qui ont tendance à continuer à peindre le tableau en noir.
Mehdi Frikha et son équipe sont sur la bonne voie. Et à défaut d’un grand optimisme, l’heure est à un vrai et réel espoir. Plutôt que de se diviser en si bon chemin, les efforts doivent être conjugués pour la sortie du bout du tunnel. Ce n’est pas maintenant que les différends sur le projet de restructuration du club vont surgir. Le plus urgent sera donc de s’unir et d’éviter cette rupture entre les deux plus grandes composantes du CSS : le Haut comité de soutien et le bureau directeur en exercice.