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Horaires réduits, problèmes amplifiés : plaidoyer contre la séance unique

Le système de la séance unique en Tunisie, en vigueur depuis 1921, n’a jamais fait l’objet d’une évaluation approfondie et nuit gravement à la qualité des services publics, alerte un spécialiste en gouvernance.
Dans un entretien accordé à Ultra Tunis, Charfeddine Yaakoubi, expert en gouvernance et lutte contre la corruption, dénonce l’absence de toute étude sur ce mode d’organisation malgré son « impact direct sur la dégradation des services publics ».

Un système archaïque qui aggrave les dysfonctionnements
Yaakoubi souligne que la réduction du temps administratif affecte particulièrement les secteurs en contact direct avec les citoyens. « Alors que la demande augmente, notamment avec le retour des Tunisiens résidant à l’étranger, nous réduisons les heures d’ouverture au lieu de les intensifier. Résultat : des files d’attente interminables, des retards et une qualité de service médiocre », explique-t-il.
L’expert pointe également du doigt le retard numérique des services publics : « Sur plus de 3 000 démarches administratives, seulement 120 sont disponibles en ligne. Cette lacune structurelle oblige les usagers à se déplacer physiquement, ce qui accroît la pression sur les guichets. »
Bien que ce système ait été instauré il y a plus d’un siècle, « aucune étude n’a mesuré ses effets sur l’économie ou le développement », regrette-t-il. Certains secteurs pourraient effectivement bénéficier d’horaires réduits, mais d’autres, comme la santé ou les services d’urgence, nécessitent une présence continue.
Le spécialiste plaide pour une révision approfondie du système, en prônant davantage de flexibilité horaire selon les spécificités sectorielles. Il insiste également sur la nécessité de mettre en place des indicateurs de performance pour évaluer l’efficacité des administrations.

Quand les algorithmes cannibalisent le trafic des médias

Google fait face à une transformation majeure dans le domaine de la recherche en ligne. Cette évolution technologique bouleverse profondément l’écosystème médiatique ainsi que les habitudes des utilisateurs.
Une étude de Similarweb, intitulée The Impact of Generative AI: Publishers, analyse ces mutations sur le marché américain. Elle met en évidence une évolution des comportements numériques vers une recherche d’information plus intuitive et conversationnelle, au détriment des sites traditionnels. Les données révèlent une croissance rapide de ChatGPT depuis 2023, avec une hausse de 52 % du trafic sur le web, et de 116 % sur mobile en un an. Le lancement de ChatGPT Search, en décembre 2024, a accentué cette dynamique.
Entre janvier 2024 et mai 2025, les requêtes liées à l’actualité sur ChatGPT ont bondi de 212 %, tandis que Google a enregistré une baisse de 5 %. Ce décalage reflète un changement dans les préférences des utilisateurs, qui se tournent de plus en plus vers les assistants d’IA pour s’informer. L’analyse des requêtes américaines sur ChatGPT sur la même période montre un fort intérêt pour les thématiques boursières (33 %), financières (21 %) et sportives (17 %). Certains sujets affichent une croissance spectaculaire, comme la politique (+650 % sur un an, +150 % depuis début 2025), mais aussi l’inflation, l’économie, le climat ou encore les marchés.
Cette tendance marque un passage d’une consommation d’information réactive, centrée sur l’actualité immédiate, à une utilisation plus ciblée et intentionnelle des IA génératives.
ChatGPT devient également une source significative de trafic pour les sites d’information, générant plus de 25 millions de redirections entre janvier et mai 2025, contre moins d’un million un an plus tôt. Des médias comme Reuters, le New York Post ou Business Insider en bénéficient. En revanche, le trafic organique en provenance de Google diminue, notamment depuis l’introduction des Aperçus IA en mai 2024. Parallèlement, la part des recherches sans clic (où l’utilisateur obtient sa réponse sans visiter de site) est passée de 56 % à 69 %.
Google a d’ailleurs conseillé aux éditeurs de se concentrer moins sur les clics, et davantage sur la valeur intrinsèque de leur contenu. Une orientation stratégique qui pourrait accentuer la baisse de trafic vers les médias traditionnels.

Société Générale 2026 : fin du télétravail, retour du costume-cravate et… des pointeuses ?

La direction de la Société Générale a confirmé ce vendredi la rupture unilatérale de l’accord de janvier 2021 sur le télétravail, limitant désormais ce dispositif à un jour par semaine au maximum. Cette décision, annoncée par le directeur général Slawomir Krupa dans un mail du 19 juin, a provoqué l’indignation des syndicats, qui ont immédiatement quitté la réunion organisée avec la banque.  
Les organisations syndicales CFDT, CFTC et CGT ont dénoncé dans un communiqué commun le refus de la direction de négocier le fond de cette mesure, se limitant à des discussions sur son application. Elles réclament au contraire le respect intégral de l’accord existant, qui prévoit une évaluation préalable des éventuels dysfonctionnements avant toute modification. Selon elles, 70 % des salariés bénéficiaient jusqu’ici d’au moins deux jours de télétravail par semaine, un chiffre atteignant même 30 % pour les collaborateurs du réseau Société Générale en France (SGRF).  
En réponse, les syndicats ont appelé à intensifier la mobilisation, après une grève le 27 juin et une opération « Tous sur site » le 3 juillet. Une nouvelle réunion intersyndicale est prévue pour déterminer les actions futures. Toutefois, en l’absence de recours juridique immédiat, la banque pourrait imposer cette nouvelle règle dans un délai de 15 mois.  

Interrogée par L’Agefi, la Société Générale a confirmé la fin de l’accord sans fournir d’explications supplémentaires. Dans une communication interne, elle a toutefois assuré que cette politique ne serait pas appliquée avant septembre 2026, indépendamment des négociations en cours.

PGH entre au capital de SAH avec 29,9 % via JM Holding

Poulina Group Holding (PGH) a officialisé, ce jeudi 3 juillet 2025, la finalisation de sa prise de participation majoritaire dans JM Holding. À travers sa filiale Partner Investment, PGH détient désormais 45,48 % du capital de JM Holding, ce qui lui confère une participation indirecte de 29,9 % dans la Société d’Articles Hygiéniques (SAH), leader du secteur.
Cette opération stratégique, validée par les autorités réglementaires, constitue une étape majeure dans la politique de diversification de PGH. Le prix d’acquisition a été établi sur la base d’une valorisation de SAH à 12 dinars par action, avec une clôture prévue pour le 7 juillet 2025.
PGH indique que cette prise de participation ouvre la voie à un partenariat stratégique avec JM Holding, axé sur le développement de synergies logistiques, industrielles et commerciales. Malgré l’entrée de PGH au capital, Mounir El Jaiez (président de JM Holding) et Jalila Mezni (directrice générale de SAH) conservent leur statut d’actionnaires majoritaires.
L’objectif affiché reste clair : renforcer le développement de la marque phare Lilas, dans un marché de l’hygiène en pleine croissance.

Nouveau cadre législatif pour sécuriser les zones balnéaires en Tunisie

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a soumis ce jeudi 3 juillet 2025 un projet de loi à la Commission de la législation générale, destiné à renforcer la protection des estivants sur les plages et dans les zones aquatiques. Portée par un groupe de 26 députés le 1er juillet, cette réforme entend encadrer strictement la surveillance des baignades, l’aménagement des plages et l’accès aux espaces de baignade afin de prévenir les accidents.

Le texte, structuré en 14 articles, introduit plusieurs obligations : délimitation précise des zones autorisées, déploiement systématique de secouristes sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, et responsabilisation accrue des municipalités en matière d’équipement de sécurité et d’affichage des risques maritimes.

Cette initiative fait suite au récent drame survenu à Kélibia, où une enfant de trois ans a péri noyée après avoir disparu en mer, suscitant une vive polémique sur les lacunes en matière de surveillance, notamment dans les lieux très fréquentés par les touristes.

Le projet législatif étend ses exigences aux plages privées et aux complexes hôteliers, qui pourront désormais engager leur responsabilité civile et pénale en cas de négligence. Par ailleurs, il interdit formellement la baignade dans les cours d’eau non surveillés (oueds, lacs, barrages), sous peine d’une amende de 10 000 dinars, sauf dérogation expresse.

Parmi les nouveautés figure également l’interdiction pour les enfants de moins de 15 ans de fréquenter seuls les plages, avec à la clé une sanction de 500 dinars pour les parents contrevenants. Les comportements mettant en danger autrui seront punis d’amendes allant de 1 000 à 5 000 dinars doublées en cas de récidive, et pourront donner lieu à des poursuites pénales aggravées en cas d’accident mortel.

Les autorités locales s’exposent à des pénalités financières 500 à 10 000 dinars) et à des obligations d’indemnisation si elles manquent à leur devoir de sécurisation des sites balnéaires.

Budget déséquilibré ? Seulement 9 % des fonds consacrés aux programmes dédiés aux Tunisiennes

Le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées ne bénéficie que de 0,43 % du budget général de l’État tunisien, selon le rapport Gender Meter 2024 de l’organisation Aswat Nissa.

Pire encore, seulement 9 % de ce budget minuscule est effectivement consacré aux programmes dédiés aux femmes, contre 72,7 % pour l’enfance et les personnes âgées. Ces chiffres révèlent un déséquilibre criant dans les priorités gouvernementales, alors même que les Tunisiennes continuent de faire face à des inégalités persistantes en matière d’autonomie économique, de protection sociale et de lutte contre les violences.

Parmi les mesures urgentes préconisées par le rapport figurent l’augmentation du budget du ministère à au moins 0,5 % du budget de l’État, la publication des décrets d’application du décret n°4 de 2024 sur la protection sociale des travailleuses agricoles, ainsi que la mise en service 24h/24 de la ligne verte d’urgence 1899 pour les femmes victimes de violences. Le document insiste également sur la nécessité de publier des statistiques officielles sur les féminicides et d’améliorer la transparence des programmes d’autonomisation économique.

Avec seulement 0,43 % du budget national, le ministère chargé des questions féminines dispose de moyens dérisoires pour mener à bien ses missions. La répartition interne de ces fonds aggrave la situation : les programmes spécifiquement dédiés aux femmes ne captent que 9 % des ressources, contre 72,7 % pour ceux concernant l’enfance et les personnes âgées. Cette distorsion budgétaire reflète une vision politique qui continue de subordonner les droits des femmes à leur rôle familial, plutôt que de les considérer comme des citoyennes à part entière.

L’adoption du décret n°4 de 2024, qui étend la couverture sociale aux travailleuses agricoles, constituait une avancée symbolique importante. Cependant, l’absence des décrets d’application bloque toute mise en œuvre concrète. Par ailleurs, les modalités de financement du fonds dédié restent floues, et 70 % des travailleuses rurales ignorent jusqu’à l’existence de ces dispositions.

Les initiatives gouvernementales comme Raidat et Samida ont permis de financer respectivement 3 679 et 93 projets portés par des femmes. Mais ces programmes pêchent par leur manque d’ambition : 74 % des financements de Raidat vont à l’artisanat, un secteur peu rémunérateur, et les montants accordés par Samida s’avèrent trop faibles pour générer un changement durable. L’absence de mécanismes de suivi empêche par ailleurs d’évaluer leur réel impact.

La ligne d’urgence 1899, théoriquement destinée à secourir les femmes victimes de violences, n’est opérationnelle que de 8h30 à 16h30, alors que la plupart des appels surviennent en soirée. Par ailleurs, les centres d’accueil ne disposent que de 220 lits sur l’ensemble du territoire, et aucune statistique officielle n’est publiée sur les féminicides, pourtant estimés à au moins 25 cas en 2024 par les associations.

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