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Colère syndicale à Sfax : Grève imminente dans le privé

Les représentants syndicaux du secteur privé, réunis en assemblée samedi 5 juillet 2025, ont voté unanimement en faveur d’un mouvement de grève régional. Cette décision suit l’échec des négociations avec le patronat et les autorités publiques sur la revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.

Yassine Triki, chargé de la communication à l’Union régionale du travail de Sfax, a confirmé à nos confrères d’Ultra Tounes que les syndicats ont pris cette mesure en présence de Taher Mezzi, secrétaire général adjoint de l’organisation, en charge du secteur privé. Les syndicats dénoncent l’absence de dialogue constructif depuis les dernières négociations sectorielles de 2008, qui avaient abouti à 55 conventions collectives. « Nous devons actualiser ces accords pour répondre aux besoins actuels des travailleurs », a-t-il ajouté.

Les discussions tripartites (syndicats, patronat, ministère des Affaires sociales), qui devaient se tenir cette année, n’ont pas eu lieu. Les rares réunions organisées n’ont pas permis de dégager d’accord. « Les échanges se limitent à des déclarations d’intention sans engagements concrets », a déploré le responsable syndical.

Le mouvement débutera à Sfax, mais les syndicats pourraient l’étendre à l’échelle nationale si les autorités et les employeurs n’entendent pas leurs revendications. Tous les secteurs du privé sont concernés, avertissent les syndicats, qui reprochent aux employeurs et à l’État leur « manque de volonté politique ». Et ce pour relancer le dialogue social.

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Urgent – Limogeages et nominations au sein de Tunisair

Face aux perturbations répétées des vols de Tunisair et au mécontentement croissant des voyageurs, le gouvernement a pris une série de mesures urgentes pour tenter de redresser la compagnie aérienne nationale.

Dans ce cadre, le ministère du Transport a annoncé l’éviction de Habib Mekki de ses fonctions de président du conseil d’administration et de représentant de l’État au sein du conseil d’administration de Tunisair.  C’est Tarek Bouazizi, conseiller aux affaires publiques, qui a été nommé comme nouveau représentant du ministère au conseil d’administration. Ce dernier devra organiser dans les plus brefs délais l’élection d’un nouveau président pour assurer la continuité de l’entreprise.
Parallèlement, Issam Hammam, ingénieur en aéronautique, a été chargé de superviser la direction générale technique de Tunisair, en plus de ses missions actuelles.
Ces décisions interviennent alors que les récentes perturbations ont gravement affecté les passagers, avec des retards et annulations en cascade dans plusieurs aéroports. Le ministère a adressé un avertissement ferme aux responsables d’escale et aux représentants de Tunisair à l’étranger, exigeant une meilleure prise en charge des voyageurs et une information en temps réel.
En toile de fond, les autorités poursuivent leurs investigations sur les malversations financières et administratives qui auraient contribué à la dégradation de la situation. Ces mesures s’inscrivent dans la lignée des récentes déclarations du président Kaïs Saïed, qui a appelé à « éliminer tout obstacle au service du citoyen ».
La crédibilité et la survie même de Tunisair sont désormais en jeu, faisant des prochains jours une période cruciale pour la compagnie emblématique.

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Fin du modèle traditionnel ? L’IA générative fait chuter de 40% les revenus publicitaires des médias

Selon une étude récente de Similarweb, l’adoption massive de ChatGPT redéfinit les comportements des internautes, au détriment des moteurs de recherche traditionnels. Les données révèlent une croissance fulgurante de l’IA d’OpenAI : +52 % de visites sur le web et +116 % sur mobile en un an. Dans le même temps, Google enregistre un recul de 5 % entre janvier 2024 et mai 2025, signe d’un changement profond dans les habitudes de recherche.

Les requêtes liées à l’information ont explosé de 212 % depuis le début de l’année, avec une prédominance des sujets financiers (33 %), économiques (21 %) et sportifs (17 %). La politique connaît une progression spectaculaire de 650 % sur un an, reflétant une demande croissante d’analyses en temps réel. Contrairement à Google, ChatGPT séduit par ses réponses instantanées, réduisant le besoin de consulter des sources externes.

 Si ChatGPT a dirigé plus de 25 millions de visites vers des médias comme Reuters ou le NY Post, cette hausse ne compense pas la baisse globale du trafic organique. Les Aperçus IA de Google, lancés en mai 2024, ont fait bondir les recherches sans clic de 56 % à 69 %, privant les sites d’une partie cruciale de leur audience. Malgré les assurances du géant californien, les éditeurs s’inquiètent d’un modèle qui marginalise progressivement leur visibilité.

Similarweb souligne que les utilisateurs privilégient désormais des réponses synthétiques plutôt que des liens externes. Alors que Google tente de s’adapter avec son « AI Mode », la domination historique du moteur de recherche pourrait être remise en question par des assistants capables de fournir des explications détaillées sans quitter leur interface. Les prochains mois seront décisifs pour les acteurs du web, contraints de repenser leur stratégie face à cette révolution technologique.

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FIH 2025 : une odyssée artistique entre Tunis et le monde

L’été tunisien aura cette année une saveur particulière. Du 11 juillet au 13 août, l’amphithéâtre de Hammamet, écrin de pierre et de lumière, vibrera une fois encore au son de la 59e édition du Festival International de Hammamet (FIH). Continuous Vibes : l’intitulé de cette édition résume à lui seul l’ambition d’un événement qui, depuis près de soixante ans, pulse au rythme ininterrompu des créations artistiques.

Trente-six spectacles en trente-trois soirées : l’équation est audacieuse, mais le FIH 2025 relève le défi avec panache. Lors de la conférence de presse tenue à la Maison de la Méditerranée pour la Culture et les Arts, Nejib Kasraoui, directeur du festival, a dévoilé une programmation où se mêlent modernité et enracinement. Dix-huit productions tunisiennes – cinq pièces de théâtre, une création chorégraphique et onze concerts – dialogueront avec onze spectacles arabes et sept internationaux. Une mosaïque où chaque tesselle raconte une histoire différente.

La Méditerranée en écho, le monde en refrain

De la Colombie au Mali, en passant par l’Espagne, le Liban ou les États-Unis, les artistes invités dessinent une cartographie artistique aussi vaste que variée. Yuri Buenaventura apportera la chaleur de la salsa, tandis que Las Migas (Espagne) enflammera la scène avec leur flamenco électrisant. Djazia Satour (Algérie) et Hind Ennaira (Maroc) rappelleront, chacune à leur manière, la vitalité des voix féminines du Maghreb.

Parmi les pépites à découvrir, Osool de Yacine Boularès, une fusion audacieuse entre jazz et musiques arabes, ou Koum Tara, où se croisent rythmes populaires algériens, harmonies classiques et improvisations jazz. Le festival marque aussi le retour de légendes : Cheb Mami, Wael Jassar et Nass El Ghiwane, dont les noms résonnent comme des promesses de soirées inoubliables. Le FIH 2025 célèbre sans complexe ses propres talents. Lotfi Bouchnak, Saber Rebai, Balti ou Ghazi Ayadi porteront haut les couleurs de la chanson tunisienne, tandis que des révélations comme JadhbSoudeni ou Benjemy prouveront que la nouvelle génération n’a rien à envier à ses aînés.

Hommages, émotion et diversité

Les mélomanes auront l’embarras du choix : salsa, gnawa, électro, tarab ou symphonie… Les genres se bousculent, mais ne se ressemblent pas. La soirée Sinfonica rendra un hommage poignant aux icônes de la chanson française, de Dalida à Aznavour. L’ouverture, quant à elle, sera marquée par Ragouj, spectacle poignant des frères Bouchnak, dédié à la mémoire du rappeur Kafon, disparu tragiquement en mai dernier.

Côté théâtre, Mère des pays (Hafedh Khalifa), Ad Vitam (Leila Toubel) ou La dame Kerkoine (Gaïdi-Sahli) promettent de secouer les consciences. La danse contemporaine ne sera pas en reste, avec Arboune d’Imed Jemaa, une œuvre qui défie les lois du mouvement. Le 13 août, Nabiha Karaouli montera sur scène pour une soirée de clôture en symbole : celle de la Journée nationale de la femme. Une manière élégante de rappeler le rôle central des artistes féminines dans la culture tunisienne.

Billetterie : la révolution numérique

Exit les files d’attente et les tickets papier. Pour la première fois, le festival passe au 100% numérique. Via festivaldehammamet.com, le public pourra s’assurer des places… à condition de faire vite. Déjà, six soirées affichent complet : Ragouj, Saber Rebai, Lotfi Bouchnak, Al-Shami, Wael Jassar et Cheb Mami. Un succès précoce qui annonce une édition exceptionnelle.

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Seif Maâyouf, l’artiste tunisien qui incarne à lui seul tout un orchestre

La scène musicale tunisienne compte un talent aussi rare qu’exceptionnel : Seif Maâyouf. Originaire de Kalaâ Kébira, ce musicien accompli a su se démarquer par une maîtrise impressionnante de plus d’une vingtaine d’instruments, alliant virtuosité technique et créativité artistique. Son parcours, marqué par une passion précoce pour la musique, en fait aujourd’hui l’un des rares « One Man Band » capables de captiver un public tant local qu’international.

Dès l’âge de cinq ans, Seif Maâyouf se familiarise avec la batterie, posant les bases d’une carrière musicale foisonnante. Au fil des années, il a perfectionné son art avec une rigueur remarquable, explorant un répertoire instrumental d’une richesse inégalée. Percussions traditionnelles et modernes, instruments à vent ou à cordes – rien ne lui résiste. Parmi ses spécialités figurent la darbouka, le saxophone, le oud, le nay, le mezoued, ou encore le bendir, qu’il intègre habilement dans des compositions originales mêlant influences orientales, africaines et occidentales.

Mais ce qui frappe surtout chez Seif Maâyouf, c’est sa capacité à orchestrer seul un spectacle complet. Grâce à une coordination physique hors pair et à l’utilisation de technologies comme les loopers et pédales, il parvient à superposer en direct mélodies, rythmes et chants, créant ainsi l’illusion d’un ensemble musical bien plus étoffé. Une prouesse qui lui vaut d’être salué autant pour son génie musical que pour ses performances scéniques.

Au-delà de ses concerts, Seif Maâyouf porte une véritable mission de transmission. Chacune de ses prestations s’accompagne d’ateliers destinés à initier les jeunes aux instruments traditionnels, une manière pour lui de perpétuer un héritage culturel précieux. Son approche pédagogique, alliée à son parcours académique – il est docteur en sciences musicales de l’Institut Supérieur de Musique de Tunis –, souligne son attachement à la recherche et à la valorisation des sonorités tunisiennes.

Aujourd’hui, l’artiste nourrit l’ambition d’élargir son audience au-delà des frontières nationales, avec pour objectif de représenter la richesse musicale tunisienne et méditerranéenne sur les scènes du monde entier. Une trajectoire qui promet de faire de Seif Maâyouf un ambassadeur incontournable de la culture musicale arabe et africaine.

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Tunisie : un projet innovant pour décarboner la pêche artisanale dans le Golfe de Gabès

 L’Ambassade britannique en Tunisie, en partenariat avec le WWF, lance un projet pionnier visant à équiper les pêcheurs artisanaux du Golfe de Gabès de moteurs électriques solaires. Financé à hauteur de 254 950 £ (environ 1 million de dinars tunisiens) par le gouvernement britannique, cette initiative vise à réduire les émissions de carbone, la pollution sonore et les coûts d’exploitation tout en protégeant la biodiversité marine.

Ce projet, d’une durée de 12 mois, s’inscrit dans la stratégie tunisienne de transition énergétique et de gestion durable des pêches. Il est mis en œuvre en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, l’ANME, l’APIA, ainsi que des coopératives locales et des fournisseurs d’équipements solaires.

L’objectif est clair : remplacer les moteurs à carburant par des alternatives solaires, réduisant ainsi la dépendance aux énergies fossiles et améliorant les conditions de travail des pêcheurs. Les retombées positives pourraient servir de modèle à l’échelle nationale et régionale.

Un engagement fort pour le climat et les communautés côtières

Lors du lancement du projet, Elizabeth Green, cheffe adjointe de mission britannique en Tunisie, a souligné : « Cette initiative marque une avancée significative dans notre engagement commun en faveur de l’action climatique, du développement durable et de la croissance économique inclusive. Ensemble, nous ne faisons pas que décarboner la pêche — nous contribuons à autonomiser les populations, protéger la nature et construire un avenir plus résilient. »

Jamel Jrijer, directeur du WWF Afrique du Nord, a ajouté : « En dotant les pêcheurs artisanaux d’outils et de connaissances en matière d’énergie propre, nous contribuons directement à la stratégie nationale tunisienne de transition énergétique et de conservation marine. »

Un pas de plus vers une Tunisie verte

Ce projet s’aligne à la fois sur les priorités climatiques du Royaume-Uni et sur les objectifs tunisiens de protection des écosystèmes marins. En combinant innovation technologique, inclusion sociale et coopération internationale, il ouvre la voie à une pêche artisanale plus durable et respectueuse de l’environnement.

Les partenaires suivront de près les résultats, avec l’ambition d’étendre cette solution à d’autres régions côtières tunisiennes. Une initiative qui prouve que transition écologique et développement économique peuvent aller de pair.

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Ons Trabelsi : Sidi Molière ou le processus d’appropriation du théâtre tunisien

Première Tunisienne lauréate du prestigieux prix Diane Potier-Boès de l’Académie française en décembre 2024, Ons Trabelsi, maîtresse de conférences à l’Université de Lorraine, revient pour L’Économiste Maghrébin sur son ouvrage Sīdī Molière, une exploration captivante des adaptations arabes du dramaturge français. Entre héritage colonial, quête identitaire et innovation scénique, son travail révèle comment Molière a été « arabisé » pour devenir une figure clé du théâtre moderne au Liban, en Égypte et en Tunisie.

Vous êtes la première Tunisienne à avoir reçu le prix Diane Potier-Boès, décerné par l’Académie française en décembre 2024. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Je ne m’y attendais pas. C’est l’éditeur « Classiques Garnier » qui avait envoyé mon ouvrage à l’Académie française et je n’étais pas au courant. C’était ce qu’on appelle une agréable surprise. J’étais donc contente que l’ouvrage soit reconnu par un prix dans la catégorie histoire, qui récompense les travaux explorant les relations entre l’Égypte et la France, ou plus largement l’histoire et la civilisation des pays méditerranéens. Le théâtre au Caire à partir de la deuxième partie du XIXe siècle est un axe principal dans cette étude. Donc voilà, un prix permet toujours plus de visibilité et permet de partager mon ouvrage avec plus de lecteurs.

Pouvez-vous présenter votre livre Sīdī Molière? Traduire et adapter Molière en arabe (Liban, Égypte, Tunisie, 1847-1967) aux lecteurs de L’Économiste Maghrébin?

L’ouvrage est le fruit d’un travail d’une thèse de doctorat en arts du spectacle dirigée par Christian Bietet, soutenue en 2017, et il est préfacé par Laurence Denooz à sa publication chez Classiques Garnier en 2023.

La genèse du théâtre arabe moderne à la deuxième moitié du XIXe siècle est directement liée à la découverte du théâtre de forme occidentale. Dès ses débuts, il se trouve associé à Molière et à un discours prônant le redressement et la modernité. À partir d’un corpus composé des premières adaptations de Molière au Liban, en Égypte et en Tunisie, l’ouvrage observe le processus d’appropriation du théâtre de Molière et la mise en place d’une tradition théâtrale moderne à travers une démarche composite consistant essentiellement à emprunter des procédés à la comédie moliéresque et aux formes héritées du théâtre traditionnel arabe afin de répondre à un horizon d’attente en constante mutation.

Pourquoi avoir choisi la formule Sīdī Molière pour titrer votre ouvrage?

Les questionnements sur le phénomène d’intégration d’une œuvre étrangère dans le contexte d’accueil au point de devenir partie intégrante du patrimoine théâtral et culturel ont guidé mes premières recherches. Le titre « Sīdī Molière » est un titre qui résume pour moi le processus d’appropriation et d’arabisation. Un processus qui ne passe pas seulement par la traduction ou l’adaptation du texte mais par la création d’un rapport à Molière le dramaturge, l’homme de théâtre comme modèle d’inspiration. En effet, Molière joue un rôle essentiel dans la genèse du théâtre moderne arabe et occupe une place importante dans la production des premiers textes. On parle de Molièrunā (notre Molière), de Molière al-šahīr, (le célèbre Molière), du Molière égyptien, de Sī Molière le tunisien et de Sīdī Molière.

En quoi consistent l’apport et la valeur ajoutée de votre ouvrage?

En relevant les aspects communs et récurrents à toutes les pièces, les emprunts systématiques, le traitement des personnages, les critères des choix des pièces, les transpositions politiques, sociales et religieuses, la redistribution des rôles et la portée des discours, j’ai pu dégagé un modèle de référence en dépit des variations observées et des spécificités de la démarche de chaque dramaturge : il n’existe pas de rupture nette et claire entre les éléments héritées des spectacles traditionnelles et les procédés empruntés à Molière. En effet, les deux esthétiques se croisent et s’entremêlent. Les auteurs placent leurs pièces dans le cadre de la comédie moliéresque tout en renouant avec les formes connues du public. Ainsi les éléments nouveaux et anciens s’intègrent dans un dispositif scénique qui reprend le schéma européen.

L’étude du corpus révèle que loin d’une simple imitation du théâtre occidental, les adaptations de Molière figurent le développement d’un modèle autonome et propre aux dramaturges arabes. L’analyse des pièces et du travail d’adaptation dans des contextes historiques différents m’a permis d’appréhender d’un côté, la circulation des modèles, et de l’autre la construction des troupes, du répertoire, l’évolution des lieux de représentations, l’évolution du rapport social puis politique à l’art dramatique dans des sociétés en gestation devant des publics différents.

Je voulais également montrer qu’en parallèle aux expériences dramatiques des pionniers du théâtre arabe moderne, il existe des démarches « annexes » permettant d’avoir une vue d’ensemble sur les différentes initiatives politiques, culturelles, et sociales qui ont permis à la société égyptienne puis tunisienne d’exprimer son besoin de créer son propre théâtre et d’y injecter une expression qui lui est spécifique et particulière. Ainsi, d’une adaptation à l’autre, le rapport au théâtre de Molière change et on peut lire la transformation des codes sociaux, des convenances et l’évolution de la langue et des expressions. Les différents rapports et démarches face au théâtre de Molière montrent l’évolution de la place et de l’image du dramaturge par rapport à la scène, au public, et aux autorités en place dans les trois pays étudiés. Ce travail a permis de voir que la place particulière attribuée à Molière est le résultat d’éléments internes relatifs à la dramaturgie de Molière et d’éléments externes qui concernent le contexte culturel et socio-politique de la genèse du théâtre arabe moderne. Molière devient, alors, une source qui permet aux dramaturges de présenter à travers un dispositif scénique moderne, des personnages vivants et non des modèles désuets étrangers au public.

Quelle a été l’influence de Molière sur le théâtre tunisien?

Au début du XXe siècle, la scène tunisienne, alors en construction, se situe entre un modèle dramatique européen imposé par la présence coloniale française et un modèle arabe revendiqué pour affirmer son identité et son appartenance à la culture arabo-musulmane. Molière est d’abord joué en Tunisie, à travers le modèle français et le modèle syro-égyptien destiné aux Tunisiens. Il est joué, traduit, retraduit, revisité. Nous trouvons la même version par plusieurs troupes, deux versions différentes du même texte par le même auteur, plusieurs combinaisons qui renseignent sur les expérimentations et le champ des possibilités que le théâtre de Molière offre aux Tunisiens à la recherche d’un texte qui les représente.

Après l’indépendance du pays, la Troupe de la Ville de Tunis sous la direction de Aly Ben Ayed fait de Molière la source principale des comédies accessibles et destinées à tous les Tunisiens dans l’objectif de créer une tradition théâtrale populaire dans toutes les régions du pays.

Ben Ayed marque une rupture avec la tradition théâtrale tunisienne et notamment l’héritage du modèle syro-égyptien. Il refuse le recours aux imitations et aux traductions égyptiennes, et prend les pièces directement à leurs sources. Il convient donc, de retraduire un même répertoire mais avec une nouvelle vision tenant compte des changements politiques et de la nécessité d’actualiser les textes classiques et de moderniser les mises en scènes. Ce choix crée alors un nouveau mouvement de traduction permettant de découvrir des talents parmi les membres de la T.V.T à l’instar de Noureddine Qasbāouī et Ḥassan Zmerli.

Dans ce contexte culturel et politique différent, l’apport des comédies de Molière à la création d’un théâtre ciblant tous les Tunisiens va se révéler décisif. Désormais, jouer les pièces de Molière en dialectal devient de plus en plus fréquent et représentant le modèle de la comédie tunisienne.

Dans Jeune Afrique, Qasbāouī explique qu’en interprétant le rôle d’Arnolphe, il finit par comprendre le caractère de ce vieux jaloux qui s’accroche à la jeunesse et rapporte que le public le trouve très proche de lui et de son époque : « La pièce convient justement à ce qui se passe en ce moment en Tunisie. Pour moi Molière n’a pensé qu’aux Tunisiens en écrivant cette pièce ».

Les thèmes moliéresques restent-ils d’actualité aujourd’hui? Ses œuvres peuvent-elles encore captiver les lecteurs et les amateurs de théâtre en 2025?

Les thèmes, oui, sont toujours d’actualité. On continue à jouer Molière en France mais beaucoup moins dans le monde arabe.

Certains orientalistes et chercheurs soutiennent que le théâtre n’a été introduit dans le monde arabe qu’après l’invasion de Napoléon Bonaparte en Égypte en 1798. Cette idée est-elle fondée et d’où provient-elle?

Cette idée vient en partie du mythe napoléonien et maintenue par une connaissance insuffisante ou une « ignorance » de l’histoire du théâtre arabe, par exemple :  IbnūIyās cite dans son Histoire de l’Égypte qu’après la chute des mamelouks (1517), le soir même, le sultan ottoman Selim Ier assiste à une représentation de théâtre d’ombres célébrant sa victoire, en mettant en scène le mamlouk vaincu Ṭūmay bey, pendu à la porte de Zouwila au Caire. À son retour à Istanbul, Selim Ier prend avec lui les artisans et les montreurs les plus habiles dans cet art.

Le théâtre d’ombres, avec ses différents genres, a presque disparu dans la totalité du monde arabo-musulman. Il a survécu jusqu’au début du XXe, mettant fin à une tradition théâtrale inscrite dans la société depuis les premiers siècles de l’Islam. La plus ancienne mention parait dans des poèmes attribués à Ibn Hadjāj (1001) sous le nom de bābāt qui, paraît-il, fut la première des formes connues des pièces d’ombres chez les Arabes depuis le quatrième siècle de l’hégire et nommée Zilliāt.

Les seuls textes conservés de pièces médiévales du théâtre d’ombres arabe sont composés au XIIe siècle par un médecin originaire d’Irak (Mossoul) et installé au Caire, Šamsad-dīn Ibn Yūsūf al-Ḫuza’ī, connu sous le nom d’Ibn Danyal (1248-1311). Les pièces mettent en scène la société cairote sous la dictature des mamelouks, et en particulier au temps du Sultan al-Zāhir Baybars. Il s’agit de trois pièces réunies dans un recueil intitulé « ṭayfu al-ḫayāl » signifiant, l’esprit de l’ombre ou l’esprit de l’imagination, ainsi qu’une brève apparition. Ce recueil de trois pièces représente « les premières véritables pièces de théâtre arabe » avec un traitement dramatique des personnages, une intrigue, une évolution qui tient compte des différentes péripéties pour aboutir progressivement à un dénouement.

Pour revenir à Bonaparte après ces quelques exemples : le premier numéro du Courrier de l’Égypte, publié le 28 août 1798, marque la naissance de la presse de langue française en Égypte. Le principal centre d’intérêt du journal était évidemment les batailles de l’armée française contre Mamelouks, Turcs et Anglais. Le journal contenait également des articles scientifiques, des descriptions de la vie et des traditions des Égyptiens ainsi que quelques pages sur la littérature et les activités culturelles pendant l’Expédition. C’est bien au moyen du Courrier de l’Égypte que nous pouvons avoir une idée de l’activité théâtrale destinée aux Français.

Une activité importante puisque le journal lui consacre une rubrique nommée « société dramatique » dans plusieurs numéros. Dès les premiers mois de l’occupation, le journal annonce les mesures prises par Bonaparte pour reproduire les festivités et les mondanités françaises en Égypte dans le but de divertir l’armée. Dans la perspective d’appuyer la présence militaire par une présence culturelle, le Courrier de l’Égypte annonce la construction d’un théâtre à côté des jardins d’al -Esbékieh. En effet, à la fin de la première année de l’occupation, le numéro 50 du 24 décembre 1799, publie, dans un petit paragraphe, un rapport sur la première représentation de théâtre français en Égypte.

Ce premier théâtre est détruit lors de la révolte du printemps de 1800 mais le général Menou le reconstruit et le nomme le Théâtre de la République. Le Courrier annonce alors l’ouverture du nouveau théâtre le 31 décembre 1800, avec les représentations de Philoctète des Deux billets , et de Gilles le ravisseur, interprétés par la société dramatique définie par l’article comme «  une réunion d’amateurs qui veulent bien concourir aux plaisirs de leurs concitoyens » . Le Courrier consacre une page dans une autre chronique pour parler de l’architecture de la nouvelle salle, des sujets des pièces, des comédiens et des musiciens.

Cependant, à ce stade il serait trop tôt d’affirmer une connaissance du théâtre français par les Égyptiens et encore moins d’établir un lien direct entre le théâtre français sous l’Expédition et la naissance du théâtre moderne en Égypte. En effet, ces représentations destinées d’abord aux Français ne pouvaient pas exercer une action directe sur une société arabophone. Pour les Égyptiens, les Français restent des étrangers qui viennent participer à ces forces qui se partagent le pays sans se soucier du peuple. Ils étaient souvent indifférents et « sceptiques » à leurs « nouveautés » par peur ou par défiance.

À part votre cursus académique, comment décririez-vous votre expérience et votre participation au théâtre en tant que comédienne?

Je ne me considère pas comme comédienne professionnelle. J’ai eu quelques expériences au théâtre, à la télévision et au cinéma. Comment décrire? Alors, je peux dire que mes recherches dictent en quelques sortes mes choix. La dernière expérience a nourri mes recherches sur le théâtre contemporain. J’ai joué puis écrit un article sur Intersections (Théâtre/Public n°236) : un spectacle mis en scène par Mireille Camier et Ricard Soler (Théâtre La Chapelle-Scènes contemporaines-Montréal), qui revient sur les soulèvements des années 2009-2014, et questionne l’acte militant, ou l’acte politique, ou encore la simple action de suivre le mouvement en sortant du privé pour s’occuper, avec d’autres, du public et du politique.

Je travaille en ce moment sur les différents processus de création de la troupe al-Warcha au Caire. Je passe beaucoup de temps avec Hassan el- Gueretly et je participe, quand je peux, aux différents ateliers de conte et de chant. (LiCArC- Littérature et culture arabes contemporaines, n° 12). Je voudrais donc continuer à concilier les deux disciplines universitaires et pratiques en études théâtrales et participer par exemple à un projet visant à valoriser la période florissante des théâtres khédiviaux, à diffuser et à faire connaitre les premières adaptations de Molière en arabe par la mise en scène ou l’interprétation de l’un des personnages que j’ai connus et étudiés. Je pense au personnage de Mariam par exemple, dans la princesse d’Alexandrie de YaʿqūbṢannūʿ (1870-1872). Ces personnages qui ont peuplé avec leurs différentes langues, dialectes, cultures ainsi que leurs humours mes longues journées de doctorante.

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Vers la fin du mouvement de protestation des jeunes médecins

Wajih Dhakar, le président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM), a indiqué lors de son intervention dans l’émission Ahla Sabah, mercredi 2 juillet 2025, que la crise les touchant semble s’orienter vers une issue favorable. Il a fait savoir que les négociations en cours se déroulaient dans un climat serein et sans obstacles majeurs.

Le président de l’organisation a rappelé que le mouvement de protestation avait été lancé dès le mois de février. Mais, la lenteur de la réaction des autorités compétentes avait contribué à aggraver la situation. Il estime donc que l’absence d’engagement initial des ministères concernés aurait contraint les jeunes médecins à hausser le ton; et ce, afin d’obtenir une réelle prise en compte de leurs revendications.

Dans ce contexte, M. Dhakar a souligné que les discussions manquaient, jusqu’à récemment, de sérieux de la part des autorités concernées. Ce qui a conduit au renforcement de la détermination des jeunes médecins à maintenir la pression.

Il a enfin précisé que la suppression des gardes supplémentaires ne devait pas être interprétée comme une faveur accordée par le ministère de la Santé aux médecins. Mais plutôt comme la restitution d’un droit légitime pour lequel les jeunes médecins se sont entièrement mobilisés.

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Exposer son fonds d’atelier de son vivant : le pari audacieux de Gérald Di Giovanni

L’artiste plasticien Gérald Di Giovanni a présenté un concept novateur sur la scène artistique tunisienne lors d’un événement tenu samedi et dimanche derniers à La Goulette. Baptisé « fonds d’atelier » plutôt que « vide-grenier » ou « braderie », cette initiative a permis au public de découvrir des œuvres accumulées sur plus de 12 ans, à des prix accessibles, certaines pièces étant proposées à partir de 20 dinars.

Habituellement, les fonds d’atelier sont vendus après la mort d’un artiste, souvent à bas prix, avant d’être revendus à des valeurs bien plus élevées. Gérald Di Giovanni a voulu inverser cette logique en dévoilant lui-même ses créations, accompagné du sculpteur Bernard Ross. « Je ne voulais pas que mes travaux restent inconnus », explique-t-il lors de son passage sur les ondes radiophoniques de RTCI le 1er juillet 2025. Tout en soulignant que les galeries contemporaines tendent à limiter les expositions à des sélections restreintes, éloignant les artistes de leur démarche personnelle.

L’événement, organisé à la Villa Anetta, a rapidement attiré une foule variée. Si la matinée du samedi a rassemblé des proches de l’artiste, l’après-midi a vu affluer un public nombreux et curieux, séduit par la diversité des techniques et des styles présentés. « Beaucoup ignoraient l’étendue de mon travail, car les galeries imposent souvent des thématiques qui ne reflètent pas notre univers entier », constate M. Di Giovanni.

Installé en Tunisie depuis une douzaine d’années, l’artiste y puise une grande partie de son inspiration. « Dès mon premier voyage en 1999, je me suis senti chez moi », confie-t-il, évoquant son attachement à la Méditerranée et les nouvelles perspectives offertes par le pays. Ses œuvres récentes incluent des portraits de bey, témoignant de son intérêt pour l’histoire tunisienne.

Face au succès de l’initiative, les portes de la Villa Anetta resteront ouvertes jusqu’à vendredi 4 juillet 2025, de 17h à 20h. Par la suite, Gérald Di Giovanni retournera à son atelier pour préparer une exposition collective mettant en avant le travail de ses élèves, tout en continuant à enrichir son propre fonds d’atelier. Sa dernière grande exposition personnelle remonte à trois ans à la galerie Saladin. Mais cette nouvelle expérience pourrait bien relancer son actualité artistique. Un événement qui marque, selon lui, une étape importante dans la démocratisation de l’art contemporain en Tunisie.

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SOTRAPIL verse 1,600 dinars par action pour 2024 – Les détails à connaître

Lors de son Assemblée Générale Ordinaire tenue le 30 juin 2025, la Société de Transport des Hydrocarbures par pipelines (SOTRAPIL) a validé le versement d’un dividende de 1,600 dinars (un dinar 600 millimes par action pour l’exercice clos en 2024.

Ce paiement, soumis intégralement à la retenue à la source, s’applique à l’ensemble des 4 138 200 actions en circulation.

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Hack4Justice 2025 : des solutions innovantes pour simplifier la création d’entreprise en Tunisie

La cérémonie de remise des prix du Hackathon Hack4Justice s’est tenue lundi 30 juin 2025 au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).

Cette initiative est portée par The Hague Institute for Innovation of Law (HiiL), en collaboration avec le Registre National des Entreprises (RNE) et avec le cofinancement de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Organisé les 31 mai et 1er juin 2025, ce hackathon a réuni 21 équipes, composées de startups, de développeurs en intelligence artificielle, d’experts en legal tech et d’innovateurs. Et ce, autour de deux défis concrets : le développement d’un chatbot juridique intelligent pour améliorer l’accès à l’information juridique et administrative destinée aux entrepreneurs; et la création d’un simulateur de génération de dénomination sociale pour accompagner les fondateurs d’entreprises dans le choix d’un nom conforme aux exigences légales dès la première étape de création.

Adel Chouari, directeur général du Registre National des Entreprises (RNE), a présenté les avancées réalisées lors de cet événement, axé sur deux défis majeurs liés à la création d’entreprises en Tunisie.

Le premier défi a porté sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour optimiser la recherche et la validation des noms commerciaux et des enseignes. « En Tunisie, nous faisons face à un paradoxe linguistique : la majorité des citoyens pensent en français lorsqu’ils choisissent une dénomination, alors que le dépôt légal doit se faire en arabe », a expliqué M. Chouari. Pour répondre à cette problématique, une solution technologique innovante a été développée. Elle intègre un outil de traduction simultanée ainsi qu’un moteur de recherche intelligent capable de vérifier si la dénomination proposée existe déjà, si elle contrevient à l’ordre public ou aux bonnes mœurs, ou si elle présente des similitudes avec d’autres noms existants.

Mieux encore, l’outil propose des alternatives pertinentes, en conservant l’intention et le style initial de l’utilisateur. Bien que cette solution ne remplace pas la décision finale des autorités du registre; elle ambitionne de réduire le taux de rejet actuel des demandes de réservation de noms, qui dépasse les 20 %, pour le faire descendre à moins de 5 %.

Le deuxième défi abordé lors du hackathon concerne la simplification des procédures de création et de gestion d’entreprise. « Beaucoup d’entrepreneurs se perdent dans une jungle de documents et de démarches. Nous avons plus de 100 procédures recensées, mais elles sont difficilement accessibles pour le grand public », a précisé M. Chouari. Pour y remédier, un système intelligent de type helpdesk a été conçu. Ce dispositif permet de rechercher, compiler et éditer automatiquement, en format PDF, toutes les procédures et documents nécessaires à la création d’une entreprise, le tout gratuitement via le site officiel.

« Il ne s’agit pas d’un simple chatbot qui interroge une base de données. C’est un outil d’apprentissage automatique, enrichi en continu grâce aux interactions avec les utilisateurs et à l’expertise de nos équipes », a souligné le directeur du RNE.

De son côté, Raja Mazeh, directrice du bureau HiiL (Hague Institute for Innovation of Law) à Tunis, a salué l’engagement des jeunes participants et souligné l’importance de promouvoir une justice centrée sur les personnes.

« Nous travaillons sur une justice centrée sur les personnes, une justice accessible et abordable pour tous », a-t-elle déclaré. Ce hackathon, le sixième organisé en Tunisie par HiiL, s’inscrit dans cette dynamique. Fruit d’un partenariat entre HiiL, le Registre National des Entreprises (RNE) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), l’événement a mobilisé 70 jeunes  (21 équipes) aux profils variés autour de deux défis concrets : le développement d’un chatbot juridique et la création d’un moteur de recherche de dénomination sociale, destiné à simplifier les démarches de création d’entreprise et réduire les rejets liés aux noms commerciaux.

Le défi, intense, s’est déroulé sur 24 heures, durant lesquelles les équipes ont rivalisé de créativité et d’efficacité. « Le niveau était très élevé, la concurrence très serrée et le choix des lauréats a été extrêmement difficile », a confié Raja Mazeh. Les projets ont été évalués selon des critères exigeants, mêlant pertinence technologique, impact potentiel et viabilité économique. Un mois a été nécessaire pour départager les équipes finalistes.

Mohamed Ben Néji, responsable en coopération, marketing et communication auprès de la CDC, a affirmé lors d’une brève intervention que l’événement a bénéficié de l’expertise de la CDC et de son financement.

L’équipe « Spartans » a remporté le Challenge chatbot. Elle est composée de Mohamed Ali Farhat, Youssef Ouhab, Malek Gharsallah et Chadheli Ghobel. Quant à l’équipe Caméléon, elle a remporté le challenge dédié à la simplification des procédures de création et de gestion d’entreprise. Ses membres sont Aymen Elkadhi, Khalil Bessaad et Noamen Hassen. Chacune des deux équipes a reçu un prix de 15 mille dinars.

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