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Quand Israël cherche à jeter les Palestiniens à la mer

Elle, Israélienne, responsable, suggère de tuer deux millions de Palestiniens de Gaza… Un conseil: ne pas s’énerver, ne pas se scandaliser… pour ne pas être accusé d’antisémitisme. Car, en France, en Allemagne et dans d’autres pays occidentaux, démocratiques et férus de droits humains, toute empathie envers les Palestiniens, fussent-ils victimes de crimes de guerre et de génocide, pourrait valoir à son auteur quelques ennuis… et pas seulement judiciaires.

Abdelaziz Dahmani *

Au café, je m’approche d’une table de copains. Effervescence de discussions partagées, thèmes : Gaza, Wimbledon, la Coupe du Monde des Clubs et le célèbre Tour de France cycliste qui démarre aujourd’hui. L’un d’eux me lance : «Quoi de neuf ?».

Moi, furibard, perdant le contrôle de mes nerfs : «Auriez-vous vu ou écouté cette ignoble, inhumaine personnalité israélienne, une députée de l’extrême droite à la Knesset, qui a dit: ‘‘À Gaza, les Palestiniens, il faut les tuer, tous, toutes, y compris les bébés et les enfants. Personne parmi eux n’est innocent !’’, y compris, vous l’avez entendu, les bébés, les enfants… Oui, tout brûler, tout saccager».

Dans sa haine sordide, cette responsable israélienne a oublié de parler de bombe atomique, et hop, tout raser, pourquoi pas? La seule bombe qui suscite les inquiétudes du monde, de Bruxelles à Los Angeles, c’est la bombe iranienne, non encore fabriquée. L’Israélienne, qui existe en grandes quantités depuis les années 1970, et qui est aujourd’hui aux mains d’un sanguinaire appelé Benjamin Netanyahu, ne dérange, elle, personne dans les capitales occidentales.  

Les Palestiniens qualifiés d’animaux à abattre

Un autre voisin de la même table, presque effrayé, me demande de «mieux contrôler mes paroles». «Non, lui dis je, la déclaration de cette vermine immonde est devenue publique, reprise par des radios , télévisions, sûrement aussi par les journaux.» Lui : «Oui, certes, c’est vrai, d’autres dirigeants israéliens ont dit pire, ou la même suggestion de tuer tous les Palestiniens, et comme ignoble justification, ils disent que les Palestiniens sont des monstres, des animaux à abattre. Le slogan « Mort aux Arabes » est même tombé en Israël dans la banalité, souvent scandé, répété des centaines de fois, y compris par ceux qui le hurlant dans les parages de la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam. Al-Aqsa que Ben G’vir, membre de l’actuel gouvernement hébreu, voudrait détruire…»

Une rasade de menthe à l’eau fraîche et ce copain reprend : «Oui, fait gaffe. L’information que tu évoques, de cette membre de la Knesset, est bien sûr reprise par les radios, les télévisions, par des journalistes professionnels. Mais c’est dit sur un ton calme, neutre, passif, sans aucune passion, ni émotion, de la pure information, même si ces journalistes évoquent des scènes immondes de bébés squelettiques qui, peaux collées sur des os, attendent la mort.»

Toujours ce copain, il me fixe du regard et ajoute: «Toi, Aziz, tu parles avec un ton de révolte, de passion, et c’est là ta faute! Tu peux être accusé aisément d’antisémitisme!»

Et là, j’ai éclaté de rire ! Si évoquer les massacres, les horreurs, le génocide, les crimes de guerre en continu, dernier épisode de plus de 630 jours, l’apartheid permanent… on devient antisémite! Alors, oui, ok, nous voilà à travers le monde, déjà d’un nombre de plus de 3 milliards de personnes à être classés antisémites. Simples révoltés contre l’innommable, choquant les bons «sémites», adorateurs de leur dernier Hitler, et élitistes hautins, dominateurs, et leurs cireurs de bottes, y compris médiatiques. Ils continuent à croire, plus que le Père Noël, qu’Israël, reste l’exception, le peuple élu, le préféré de Dieu, le chouchou des mentalités restées coloniales, le manipulateur, réduisant les présidents américains à leurs uniques services, et son armée, Tsahal, qui n’aurait jamais perdu son honneur d’«armée la plus morale et la plus éthique du monde»… 20 ou 30 000 enfants palestiniens, le plus grand nombre, froidement, délibérément assassinés, c’est un «détail», dirait l’autre… Sic et re-sic !

Réduire les Palestiniens en poussières à jeter!

Ce Israël, exemplaire, seule démocratie propre, éthique, morale, et bla-bla-bla, a son chantre, version française et sûrement d’autres, un certain BHL… Son côté superbe, son toupet, son culot, sa mégalomanie triomphante, conseiller de chefs de sales guerres, continue à impressionner les bobos et les gogos. Mais dans le noir de sa conscience, dort-il tranquille? Et un beau bébé palestinien, en train de mourir de soif, sous les bruits des bombes et obus israéliens, en silence, loin des micros, trouble-t-il un peu sa conscience? Mystère. Ou, silencieusement, est-il d’accord avec cette horrible et ignoble députée israélienne, qui voudrait passer à la moulinette, ou au hachoir, faute d’hériter d’Allemagne, des fours à Gaz, réduire Palestine et Palestiniens en poussières à jeter… à la mer. Sans, nouveaux Nazis, aucun état d’âme, au nom du fanatisme… religieux… tuer, éliminer. Deux millions d’humains. Mystères …

Journaliste.

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De l’orientalisme savant au colonialisme décomplexée

L’histoire contemporaine du Moyen-Orient s’écrit autant avec des idées qu’avec des armes. Certaines théories intellectuelles, nées dans les cercles académiques, finissent par s’incarner dans des bombes, des murs et des lois. Ces discours, qu’on pourrait appeler des «prophéties impériales», prescrivent ce que l’Orient doit être et subir pour «entrer dans l’histoire». (Ph. Soldat israélien dans Gaza détruite par des armes livrés par les puissances occidentales).

Sadok Chikhaoui *

Bernard Lewis fut un intellectuel majeur du XXe siècle, dont l’orientalisme savant a fourni un cadre mental justifiant les pires violences politiques. Mais il ne fut pas seul : les néoconservateurs américains, dans les années 1990, ont repris et durci ce diagnostic, matérialisé brutalement par la guerre d’Irak en 2003. Celle-ci a incarné l’idée d’un Orient «malade» incapable de démocratie, qu’il faut réorganiser par la force -au nom du bien de l’Orient et de la sécurité occidentale.

Aujourd’hui, Israël semble incarner cette transgression décomplexée : au nom d’un droit mythique, il viole systématiquement les lois internationales avec le soutien sans faille des États-Unis. Dans ce nouvel âge impérial, les récits anciens -orientalisme, colonialisme, messianisme-ressurgissent, armés d’une puissance technologique et militaire inédite.

Bernard Lewis, prophète d’un Orient fantasmé

Dans un article célèbre paru en 1990 (The Roots of Muslim Rage), Bernard Lewis popularise l’idée que l’islam serait ontologiquement hostile à l’Occident, non pas pour des raisons politiques, mais en raison d’un ressentiment irrationnel, presque religieux, envers la modernité occidentale. Cette vision essentialiste, qui nie toute diversité et histoire interne au monde musulman, deviendra un pilier du «choc des civilisations» de Samuel Huntington.

Ainsi, tout compromis devient vain : il faut imposer l’ordre de l’extérieur, justifiant une forme de néo-impérialisme qui s’impose avec force après les attentats du 11 septembre 2001 et donnera aux «faucons» néoconservateurs déjà imbibés des idées de Lewis l’occasion de radicaliser leur discours avec l’invasion de l’Irak en 2003 comme laboratoire de reconfiguration politique et géopolitique du Grand Moyen-Orient.

Lewis conseille directement l’administration Bush, affirmant que les peuples arabes attendent d’être libérés par les Américains. Cette illusion se fracasse contre la réalité : la guerre détruit l’État irakien, alimente le sectarisme et jette des millions de gens dans la misère. Mais elle incarne aussi un retour du Manifest Destiny -cette idéologie américaine du XIXe siècle qui justifiait l’expansion divine vers l’Ouest, transposé au Proche-Orient musulman.

Israël, transgression coloniale et impunité

Dans ce contexte, Israël apparaît comme le bras armé de cette vision prophétique, bénéficiant d’une impunité américaine totale. Sa politique de colonisation, d’annexion et de purification ethnique, voire génocidaire, se déroule sous le regard complice des puissances occidentales.

La guerre contre Gaza depuis octobre 2023, avec ses dizaines de milliers de morts civils et sa destruction massive, est présentée comme un «droit de se défendre». En réalité, elle révèle une volonté d’effacer un peuple, justifiée non par le droit mais par un récit orientaliste et messianique déshumanisant : les Palestiniens sont des barbares, l’islam une menace éternelle, et Israël le bastion de l’Occident.

Ce modèle s’inscrit dans la continuité du colonialisme classique : comme en Algérie ou en Afrique du Sud, les colons se posent en victimes et porteurs de civilisation. Mais ils sont aujourd’hui plus cyniques, plus puissants, soutenus par des systèmes entiers mêlant médias, finance et technologie.

Cette séquence révèle la subversion de la rationalité occidentale : le logos grec, la raison universelle, est remplacé par la force brute et le silence de l’autre. Le droit devient modulable selon les rapports de force. Les prophéties de Lewis, le discours néoconservateur et l’idéologie sioniste ne décrivent plus le monde, elles le fabriquent — autorisant expropriations, bombardements, famines et censures. Le réel devient le théâtre d’un mythe violent : l’Occident élu, attaqué, justifié dans son expansion infinie.

Don’t cry for me Palestina

Au moment où Israël trouve un soutien quasi inconditionnel en Occident — États-Unis et Europe — une autre dynamique tragique se joue : la déliquescence du soutien arabe à la cause palestinienne.

Dans plusieurs pays occidentaux, la montée des extrêmes droites colonialo-nostalgiques est frappante, en France notamment, avec un électorat issu des pieds-noirs, où la mémoire coloniale est niée et où l’islamophobie s’allie au soutien à Israël qui devient le modèle d’un État occidental agressif, ethno-nationaliste, technologiquement avancé, impitoyable envers son «ennemi intérieur» et laboratoire de contre-insurrection.

Mais ce renforcement s’appuie aussi sur l’effondrement de la colonne vertébrale politique du monde arabe. Depuis les années 1990, et plus encore après les Printemps arabes avortés, nombre de régimes arabes du Golfe à l’Afrique du Nord ont abandonné la cause palestinienne, perçue comme un fardeau anachronique gênant leur intégration dans la mondialisation capitaliste.

Ces régimes aspirent à devenir des vitrines luxueuses de la modernité : gratte-ciels, stades climatisés, plages artificielles, circuits de Formule 1, tourisme de luxe… Les Palestiniens dérangent cette mise en scène, rappel douloureux que l’histoire n’est pas finie.

Les Accords d’Abraham, signés sous houlette américaine, normalisent les relations entre Israël et plusieurs États arabes sans qu’aucune concession ne soit demandée à Israël. Le message est clair : les Palestiniens sont seuls.

Le colonialisme n’est pas mort, il s’est transformé. Les prophéties orientalistes se réalisent parce qu’elles servent une volonté de puissance déliée de toute limite.

Le monde arabe, et plus largement musulman, redevient un théâtre de guerre d’imaginaire. Ce n’est pas l’islam en soi qui dérange, mais sa résistance : la mémoire vivante d’un peuple humilié, d’une dignité qui refuse de disparaître. C’est cette altérité vivante qu’on cherche à faire taire.

* Enseignant.

Du même auteur dans Kapitalis :

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Invasion de mouches égyptiennes en Israël : menace sanitaire à Haïfa

Invasion de mouches égyptiennes en Israël : menace sanitaire à Haïfa

Une véritable catastrophe environnementale perturbe les habitants de plusieurs régions en Israël, confrontés pour la première fois à une invasion massive de mouches égyptiennes. Selon le journal israélien “Israel Hayom”, le quartier huppé d’Or Yam, situé dans la ville de Haïfa à proximité de Césarée, est particulièrement touché par ce phénomène inquiétant. Ces mouches, appartenant […]

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Arrestation de manifestants pacifistes juifs à Philadelphie

Des manifestants pacifistes juifs ont été arrêtés par la police de Philadelphie hier, mercredi 2 juillet  2025, alors qu’ils occupaient le hall de l’entreprise Day & Zimmermann, un important fournisseur de munitions de 120 mm utilisées par les chars militaires israéliens contre les Gazaouis.

Jack Poulson *

«La police arrête des manifestants de Jewish Voice for Peace et les expulse du hall de D&Z où nous nous sommes rassemblés pour dire : AUCUN PROFIT DU GÉNOCIDE», a écrit l’organisation de défense des droits Jewish Voice for Peace (JVP) de Philadelphie mercredi matin.

Un agent de sécurité du bâtiment d’Allied Universal a confirmé les arrestations, mais n’a pas pu distinguer l’organisation de défense des droits des Juifs de la section de Philadelphie des Students for Justice in Palestine (SJP), qui dénonce haut et fort la fourniture d’obus d’artillerie par Day & Zimmermann à l’armée israélienne. Chaque mardi, entre 6h30 et 8h30, les manifestants scandent à plusieurs reprises «Quit your job!»  («Quitte ton travail !») tandis qu’ils battaient des tambours improvisés de Home Depot et secouaient des tambourins alors que les ouvriers traversaient l’entrée arrière du siège social de Day & Zimmermann à Philadelphie, au 1500 Spring Garden St.

Une grande partie de la controverse entourant Day & Zimmermann découle de sa production présumée de munitions antichars hautement explosives (Heat) M830A1 de 120 mm, utilisées par un char de combat israélien Merkava lors du massacre, le 29 janvier 2024, de la petite Palestinienne Hind Rajab, âgée de cinq ans, et de six membres de sa famille.

Selon une enquête menée par l’organisation quaker American Friends Service Committee (AFSC), lauréate du prix Nobel de la paix en 1947, «le numéro de série d’une munition explosée retrouvée dans l’ambulance envoyée au secours de Rajab suggère qu’elle a été fabriquée à l’usine de munitions de l’armée de l’Iowa par Mason & Hanger, filiale de Day & Zimmermann, en novembre 1996.»

Schéma d’un obus antichar explosif (Heat) M830AI de 120 mm.

SOC, filiale de sécurité privée de Day & Zimmermann, basée en Virginie, avait précédemment inscrit Philip F. Reilly, ancien chef de la division des activités spéciales de la CIA, parmi les membres de son conseil consultatif gouvernemental. Reilly suscite un vif intérêt du public depuis janvier, date à laquelle il est devenu PDG de la société de sécurité privée secrète Safe Reach Solutions, qui s’est associée à la société militaire privée UG Solutions, basée en Caroline du Nord, pour mener des inspections de véhicules le long du corridor Netzarim à Gaza. Reilly est de plus en plus surveillé depuis le lancement de la Gaza Humanitarian Foundation («Fondation humanitaire pour Gaza»), soutenue par Israël, à laquelle le Département d’État américain a récemment octroyé 30 millions de dollars dans le cadre d’une initiative israélienne de longue date visant à marginaliser l’aide humanitaire relevant des Nations Unies.

Au-delà des informations provenant de JVP, les arrestations de mercredi dans le hall de Day & Zimmermann ont été documentées par l’application controversée de surveillance de quartier Citizen, qui a signalé que les arrestations avaient commencé peu après 10 h.

Au cours du mois dernier, l’unité audiovisuelle de la police de Philadelphie a filmé avec acharnement les manifestations du mardi matin organisées par SJP et la Philly Palestine Coalition. Le caméraman le plus en vue était l’agent d’information Ritchie, dont le matricule 9452 est visible dans une vidéo enregistrée par cette publication le 24 juin. On peut y voir Ritchie braquer sa caméra directement sur le visage du journaliste et des étudiants manifestants (…)

Depuis l’arrivée au pouvoir du second gouvernement Trump, les étudiants étrangers dénonçant les massacres de femmes et d’enfants de Gaza perpétrés par l’armée israélienne sont la cible d’une campagne de reconnaissance faciale agressive, dans le but explicite de soumettre leurs noms en vue d’une expulsion à un Département d’État américain réceptif, dirigé par l’ancien sénateur Marco Rubio [actuel chef de la diplomatie américaine] (…)

Le 24 juin, des manifestants se sont rassemblés devant le siège social de Day & Zimmermann, à Philadelphie. Leur banderole portait l’inscription : «Day & Zimmermann, hors de Philadelphie ! Pas de profiteurs du génocide dans notre quartier.»

«Nous serons là tous les mardis matin», a proclamé l’un des meneurs de la manifestation dans un mégaphone à la fin de la manifestation de mardi matin, avant de demander : «Que ressentiriez-vous si vous étiez réveillés par une bombe chaque matin, comme les hommes, les femmes et les enfants de Gaza?»

Les autorités sanitaires de Gaza ont rapporté la semaine dernière que l’invasion militaire israélienne de Gaza, après le 7 octobre, avait franchi le seuil des 56 000 morts, dont environ la moitié sont des femmes et des enfants.

Dans ce qui est peut-être le moment le plus controversé des manifestations jusqu’à présent, le meneur de la manifestation a conclu la manifestation de mardi par la déclaration suivante: «Mort à Day et Zimmermann ! Mort à Israël ! Mort à Tsahal ! Et gloire à la Résistance !»

Source : Jack Poulson.

*Journaliste d’investigation indépendant américain.

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En Iran, la guerre a cédé la place à la paranoïa !

Alors que la République islamique d’Iran dormait sur ses deux oreilles durant de longues années, Israël l’a infiltré jusqu’à la moelle. Avec la guerre du mois dernier qui a révélé au grand jour l’ampleur de l’infiltration, le réveil fut brutal. La léthargie a laissé place à la suspicion. C’est désormais dans un climat de paranoïa que se déroule la chasse aux espions à la solde de l’ennemi israélien. (Les Iraniens se sont rassemblés dimanche pour protester contre l’attaque américaine contre les sites nucléaires du pays. Ph. Arash Khamooshi pour le New York Times).

Imed Bahri

Dans une enquête d’Erika Solomon et de Sanam Mohoozi consacrée au climat de suspicion extrême qui prévaut aujourd’hui en Iran, le New York Times indique qu’à la suite des attaques israéliennes contre ses installations militaires et nucléaires, la République islamique a lancé une campagne contre l’ennemi intérieur.

Suite aux raids israéliens, les autorités iraniennes ont demandé à la population de signaler toute personne portant des sacs, des lunettes de soleil la nuit ou un chapeau, une rareté en Iran. Elles ont exhorté le public à signaler les plaques d’immatriculation volées, les pickups avec des caisses fermées ou les camions circulant à des heures inhabituelles. Elles ont averti que tous ces comportements pourraient être le signe d’ennemis opérant de l’intérieur.

Traque intensive des espions présumés

Sous le choc de l’ampleur des frappes israéliennes du mois dernier, l’Iran mène une traque intensive contre les infiltrés et les espions présumés en s’appuyant sur la population pour cette campagne.

Si les autorités ont arrêté des centaines de personnes, elles ont accéléré les procès et les exécutions d’espions présumés et une loi a été modifiée pour étendre le recours à la peine de mort pour toute personne reconnue coupable d’espionnage.

Compte tenu de l’ampleur de la campagne d’arrestations, même après le cessez-le-feu de la semaine dernière, certains en Iran craignent qu’elle ne se transforme en une nouvelle répression de la dissidence politique par un gouvernement qui a une longue tradition de répression.

«Tel un lion blessé, la République islamique poursuit chaque menace perçue dans le pays avec une force meurtrière», a déclaré Hadi Ghaemi, directeur du Centre pour les droits de l’homme en Iran, cité dans un communiqué publié jeudi dernier.

Israël a une longue tradition d’infiltration en Iran pour recueillir des renseignements et commettre des assassinats et des sabotages. Des responsables des deux camps affirment que lors de la dernière guerre, Israël a démontré sa capacité à construire des réseaux et à lancer des attaques de grande envergure de l’intérieur même du territoire iranien.

Des responsables iraniens ont déclaré avoir découvert plusieurs éléments de preuve indiquant que le Mossad, l’agence israélienne de renseignement extérieur, reçoit l’aide d’agents sur le terrain. Ces preuves, selon les autorités, incluent l’assemblage et le déploiement de missiles israéliens à l’intérieur du pays et la découverte de milliers de petits drones dans la capitale Téhéran.

Faille massive dans la sécurité et le renseignement

«Il est clair que le Mossad dispose d’un réseau très étendu en Iran et environ 90% de ses effectifs sont locaux», a déclaré la semaine dernière Mohammad Ali Shabani, analyste iranien et rédacteur en chef du site d’information indépendant Amwaj Media. Il ajoute: «La question la plus importante est: qui sont-ils? Aujourd’hui, leq doigts accusateurs sont partout».

Quelques heures après la première frappe contre l’Iran, le 13 juin, Israël a démontré la précision de ses renseignements en tuant plusieurs généraux et scientifiques nucléaires de haut rang à leur domicile. Ces attaques ont également détruit des lanceurs de missiles et des systèmes de défense aérienne, contraignant le guide suprême iranien à se cacher.

«Nous avons été témoins d’une faille massive dans la sécurité et le renseignement. C’est indéniable», a concédé Mehdi Mohammadi, conseiller principal du président du Parlement iranien, dans un enregistrement audio.

Depuis des années, le gouvernement iranien est confronté à des failles. Aujourd’hui, sa campagne de contre-espionnage nationale intervient à un moment particulièrement sensible.

Les Iraniens interrogés par le New York Times, y compris ceux qui sont critiques du gouvernement, ont déclaré comprendre les préoccupations sécuritaires de Téhéran, un sentiment ancré dans la colère nationale face aux pertes civiles causées par les attaques israéliennes.

Toutefois, les responsables iraniens n’ont montré aucune volonté publique de reconnaître leurs graves défaillances en matière de renseignement alors même qu’ils poursuivent une campagne répressive qui, selon les groupes de défense des droits humains, touche de manière disproportionnée les minorités ethniques et religieuses, les figures de l’opposition et les étrangers.

Ces groupes affirment que nombre des personnes arrêtées ces deux dernières semaines ont été détenues sans mandat et n’ont pas été autorisées à consulter un avocat. Amnesty International s’est déclarée préoccupée par les procès sommaires et les exécutions manifestement inéquitables dans plusieurs affaires, qualifiant les dernières actions de l’Iran de démonstration de force malavisée. 

Sollicités par le NYT, les responsables iraniens se sont abstenus de tout commentaire.

Mercredi 25 juin, le Mossad a publié une vidéo rare de son directeur David Barnea accueillant un parterre d’espions aux visages floutés qu’il a vivement remercié de leur travail en Iran. Barbea a ajouté: «Nous serons là-bas comme nous l’avons toujours été», a-t-il déclaré. 

Le djihad du renseignement contre les agents israéliens

Le ministère iranien du Renseignement a juré de poursuivre sans réserve ce qu’il a appelé son «djihad du renseignement contre les agents israéliens».

Le gouvernement qui a reconnu avoir coupé Internet en Iran pendant plusieurs jours par crainte de cyberattaques continue d’exhorter les Iraniens à éviter les réseaux sociaux internationaux et à privilégier les plateformes nationales.

Les agents étrangers cherchant à recruter en Iran n’hésiteront pas à trouver des citoyens mécontents parmi sa population de près de 90 millions d’habitants. L’Iran a connu des périodes de protestations populaires pendant des décennies qui ont été matées par une répression meurtrière. De plus, l’espionnage pourrait trouver un terreau favorable à cause des problèmes d’argent, l’Iran étant embourbé dans une crise économique paralysante causée par des décennies de sanctions occidentales et de mauvaise gestion gouvernementale. La population est en proie à l’hyperinflation, à la paupérisation et au chômage des diplômés. 

Sourour, une Téhéranaise de 39 ans, estime qu’il existe un vaste réseau d’espions dans le pays. Elle a demandé à n’être identifiée que par son prénom craignant des répercussions pour avoir parlé à des journalistes internationaux. «Dans notre quartier, on a signalé une cachette», a-t-elle déclaré, ajoutant avoir vu les autorités arrêter plusieurs personnes et retirer des drones du site. «J’ai tout vu de mes propres yeux», a-t-elle précisé.

Les autorités iraniennes affirment que les agents d’Israël sur le terrain utilisent des cachettes pour assembler des missiles et des drones qui sont ensuite secrètement transportés, stockés et déclenchés. Elles ont autorisé les médias locaux à filmer ce qu’elles ont décrit comme des ateliers et des compartiments destinés à dissimuler des drones sur des camions. Cependant, le New York Times n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante l’authenticité des vidéos.

Pour tenter de démasquer ces cellules, les autorités iraniennes ont publié des notices sur les réseaux sociaux et les sites d’information, parfois accompagnés de caricatures de saboteurs utilisant des outils et du matériel d’assemblage. L’une des notices indiquait: «Si vous avez loué votre propriété ou votre logement ces derniers mois, que ce soit par des moyens traditionnels ou non, sous couvert d’un usage résidentiel à court ou à long terme, à une entreprise, veuillez le signaler», rapporte un communiqué publié par l’agence de presse Fars, affiliée au gouvernement, au nom d’Ahmad Reza Radan, chef de la police iranienne.

Depuis l’attaque israélienne contre l’Iran le 13 juin, les autorités iraniennes affirment avoir détecté plus de 10 000 petits drones rien qu’à Téhéran, selon l’agence de presse Fars. 

Ces petits drones, parfois équipés d’intelligence artificielle, ont été utilisés lors de récents assassinats de scientifiques liés au programme nucléaire, selon des responsables de la sécurité iranienne cités par la même agence de presse.

Afin d’encourager la coopération populaire, les autorités annoncent régulièrement que leurs arrestations ou confiscations d’armes ont été facilitées par des Iraniens ordinaires.

«Ce public ne souhaite généralement pas interagir avec le ministère du Renseignement», a déclaré Shabani, l’analyste iranien. «Dans un État autoritaire, moins on a de contacts avec ces personnes, mieux c’est. Mais dans une nouvelle dynamique, il semble que certaines personnes souhaitent réellement les aider», a-t-il ajouté affirmant que l’attaque israélienne a galvanisé un sentiment d’unité. Certains responsables politiques modérés ont exhorté les autorités à capitaliser sur le soutien du public pour une introspection.

«La guerre et l’unité du peuple ont été l’occasion de changer notre vision de la gouvernance et du comportement de nos responsables», a déclaré le président Massoud Pezeshkian à son cabinet, selon les médias d’État.

«C’est une occasion en or de changer les choses», a ajouté Pezeshkian, élu grâce à une campagne visant à améliorer l’économie en difficulté et à nouer des relations avec l’Occident.

Mohammad Reza, un quadragénaire habitant à Tabriz dans le nord-ouest de l’Iran, a estimé que ce n’est qu’une question de temps avant que le gouvernement n’intensifie sa répression contre les opposants politiques. «Pour l’instant, ils veulent s’assurer que personne ne se moque du régime ni n’espère de changement. La principale crainte du régime est que les gens le perçoivent comme faible. Si les gens savent que le pouvoir est fébrile, ils se révolteront», a-t-il déclaré.

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Trêve de 60 jours à Gaza : Trump annonce l’accord d’Israël, le Hamas reste prudent

Le président américain Donald Trump a annoncé mardi 1er juillet que l’État d’Israël avait accepté les conditions d’un cessez-le-feu de 60 jours à Gaza, dans le cadre d’un plan diplomatique soutenu par le Qatar et l’Égypte. L’annonce marque un tournant potentiel dans un conflit qui a déjà coûté la vie à plus de 56.000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, mais le Hamas n’a pas encore donné son feu vert.

« Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser le cessez-le-feu de 60 jours, pendant lequel nous travaillerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre », a écrit Donald Trump dans une publication sur la plateforme Truth Social.

Il ajoute : « J’espère, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas prendra cet accord, car il ne s’améliorera pas – il ne fera qu’empirer. »

Deux responsables de l’administration américaine ont précisé que le Hamas était toujours en phase d’évaluation du texte, transmis par les médiateurs qatariens et égyptiens. Aucun des deux camps – ni Israël ni le Hamas – n’a encore officialisé l’entrée en vigueur de cette trêve.

Ce que prévoit l’accord

D’après les informations confirmées par plusieurs sources diplomatiques proches du dossier, la proposition de cessez-le-feu de 60 jours annoncée le 1er juillet 2025, rapportée par plusieurs médias, comprend :

  • Libération d’otages et de prisonniers :
    Le Hamas serait invité à libérer 10 otages israéliens vivants et 18 décédés, tandis qu’Israël devrait libérer 1000 prisonniers palestiniens, dont plusieurs purgeant de lourdes peines. Ces chiffres sont ceux communiqués dans la proposition de Trump relayée par les médias.
  • Retrait militaire progressif :
    L’armée israélienne s’engagerait à se retirer de certaines zones civiles densément peuplées de la bande de Gaza, tout en conservant une présence dans des secteurs stratégiques.
  • Accès humanitaire renforcé :
    Le plan prévoit l’acheminement de 600 camions d’aide humanitaire par jour, dont 300 destinés au nord de Gaza, ainsi que la livraison de carburant pour alimenter les hôpitaux, boulangeries, et systèmes d’assainissement.
  • Phase de négociations :
    Les 60 jours de trêve visent à ouvrir un canal de négociation politique, avec comme objectif un arrêt durable des hostilités. Israël maintient l’exigence du démantèlement de l’appareil militaire du Hamas dans les discussions.

Une urgence humanitaire extrême

Pendant que les discussions se poursuivent, la situation sur le terrain reste dramatique. Plus de 600 Palestiniens ont été tués ces cinq dernières semaines alors qu’ils attendaient de la nourriture, selon des ONG présentes à Gaza. Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire la sonnette d’alarme :

« La fenêtre pour repousser la famine à Gaza est en train de se refermer. »

Les hôpitaux, dont al-Shifa à Gaza-ville, manquent cruellement de carburant. Des centaines de patients sont en danger de mort, faute d’électricité pour les machines vitales.

Pressions diplomatiques et critiques croissantes

La proposition américaine s’accompagne de critiques croissantes à l’encontre d’Israël. Amnesty International, Human Rights Watch, Médecins sans frontières (MSF) et 24 autres ONG demandent la libération de 185 travailleurs humanitaires palestiniens détenus sans procès.

La rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, est la cible d’attaques de l’administration Trump après avoir publié un rapport accusant des entreprises occidentales de tirer profit de l’occupation israélienne.

Enfin, plus de 100 journalistes de la BBC dénoncent une censure de la couverture du conflit, l’accusant de partialité en défaveur des Palestiniens.

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La fin de la guerre à Gaza contre la fin des procès de Netanyahu !

Ce qui ressemble s’assemble. Il n’est pas étrange que Donald Trump prenne la défense du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et attaque la justice qui le poursuit pour des affaires de corruption puisque lui-même traîne des casseroles du même genre depuis plusieurs années. D’ailleurs, les deux se présentent comme des victimes de l’État profond.

Imed Bahri

Cependant, ce qui est saisissant c’est que l’attaque et la menace de Trump contre la justice israélienne aient été coordonnées conjointement entre l’Américain et l’Israélien et que Netanyahu, qui s’est maintenu au pouvoir ces dernières années grâce aux guerres successives, cherche à lier la fin de la guerre à Gaza à la fin de ses déboires judiciaires. 

Le journal israélien Haaretz a révélé que l’offensive du président américain contre la justice israélienne concernant le procès pour corruption de Netanyahu avait été coordonnée à l’avance. 

Selon Amos Harel, analyste militaire du journal, Netanyahu utilise sa relation avec Trump pour exploiter les récents «succès militaires» contre l’Iran afin d’influencer la justice israélienne et de mettre fin à son procès sans condamnation ni aveu de culpabilité tout en continuant de reporter la question des détenus jusqu’à la résolution de ses démêlés judiciaires. 

«Ce qu’ils font à Bibi Netanyahu est terrible. C’est un héros de guerre qui a accompli un travail remarquable en collaboration avec les États-Unis pour éliminer la dangereuse menace nucléaire en Iran. Il est actuellement en pleine négociation d’un accord avec le Hamas pour la restitution des otages», a déclaré Trump dans un message publié sur sa plateforme Truth Social dimanche matin. Il a ajouté: «Comment est-il possible que le Premier ministre israélien soit contraint de rester assis devant un tribunal toute la journée, pour RIEN (cigares, poupée Bugs Bunny, etc.)? C’est une CHASSE AUX SORCIÈRES POLITIQUE, très similaire à celle que j’ai dû endurer».

Ici, Trump se moque ouvertement des accusations de corruption dont Netanyahu fait l’objet parmi lesquelles des boîtes de cigares offerts par des hommes d’affaires en échange d’intervention en leur faveur. 

Une menace répugnante

Trump est allé jusqu’à menacer de couper l’aide américaine à Israël en matière de sécurité si le procès se poursuivait, ce que Harel a décrit comme «une idée dangereuse mise par Netanyahu lui-même dans la tête du président américain» et il a qualifié la menace de répugnante car elle a des fins purement personnelles à savoir sauver la tête de Netanyahu. 

L’auteur note que les soupçons de coordination entre Netanyahu et Trump ont été confirmés après que le Premier ministre israélien a publié un tweet officiel remerciant Trump quelques heures après ses propos. Harel a qualifié cet épisode de sarcasme car Trump ne fait pas écho aux exigences du Hamas ou d’une quelconque partie extérieure mais plutôt aux propres exigences de Netanyahu de mettre fin à son procès dans le cadre d’un accord politique ou sécuritaire.

L’insistance de Netanyahu concernant sa survie politique liée à ses tentatives d’influencer le déroulement de son procès a retardé la conclusion d’un accord mettant fin à la guerre à Gaza. 

Le 51e otage

L’analyste militaire estime que le Premier ministre israélien joue la victime et persiste à se présenter comme «le 51e et plus important otage» alors que le Hamas détient encore une vingtaine de soldats israéliens vivants en plus des corps de 30 autres.

Harel écrit: «Ces véritables otages devront attendre que le problème le plus urgent de Netanyahu, à savoir la suspension de son procès, soit résolu». Il souligne que le Premier ministre a récemment demandé une audience d’urgence sollicitant un report de deux semaines de son témoignage en raison de l’évolution de la situation sécuritaire.

Dans une démarche qui a suscité une large controverse, Netanyahu a de nouveau sollicité l’aide du Service de renseignement militaire (Aman) et du Mossad, l’agence de renseignement extérieur, pour convaincre les juges, à huis clos, de l’urgence sécuritaire de reporter son témoignage.

Les juges ont partiellement donné raison à Netanyahu décidant de reporter son témoignage mais seulement d’une semaine et fixant une date ultérieure pour réexaminer sa demande.

Harel estime qu’il y a un sérieux problème lorsque Netanyahu entraîne les plus importantes agences de renseignement israéliennes dans le bourbier de ses affaires personnelles. Tout comme Trump, Netanyahu se présente comme une victime de l’État profond qui cherche à le renverser.

L’analyste de Haaretz souligne que le Likoud a affirmé à plusieurs reprises que Netanyahu est incapable de gérer un pays dans une situation aussi complexe tout en étant accablé par des poursuites judiciaires bien que le principal intéressé ait précédemment affirmé sa capacité à gouverner le pays malgré sa mise en examen.

Harel met aussi en garde contre le danger de mélanger les questions de sécurité avec les considérations personnelles du Premier ministre. L’analyste craint également que les familles des détenus se joignent à Trump et Netanyahu dans une tentative désespérée de libérer leurs proches.

Un comportement scandaleux

L’analyste relève qu’il y a un paradoxe entre l’offensive grotesque de Trump sur la justice israélienne qui relève de l’ingérence et la situation géopolitique qu’Israël impose dans la région. L’Etat hébreu semble imposer une nouvelle réalité au Moyen-Orient, reconstruit son rôle dissuasif et en même temps le Premier ministre hypothèque la souveraineté du pays pour ses propres intérêts.

La semaine dernière, suite à un ultimatum de Trump, Netanyahu a exigé à la dernière minute le retour des avions de chasse qui avaient lancé une attaque de grande ampleur contre Téhéran. Il exhorte désormais le président américain à intervenir directement dans les procédures judiciaires nationales. En définitive, seuls les intérêts personnels de Netanyahu priment et incarnent le seul fil conducteur de sa politique et peu importe si son comportement est scandaleux. La fin justifie les moyens pour le diabolique Premier ministre israélien.

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L’Iran saisit l’ONU et accuse Israël et les États-Unis d’agression

L’Iran a officiellement demandé à l’Organisation des Nations unies de reconnaître Israël et les États-Unis comme responsables de la guerre de 12 jours qui l’a opposé à l’entité sioniste, et qui s’est achevée le 24 juin par un cessez-le-feu.

Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, appelle le Conseil de sécurité à reconnaître la responsabilité des deux pays, en tant qu’agresseurs, dans ce conflit.

« Nous demandons officiellement par la présente au Conseil de sécurité de reconnaître le régime israélien et les États-Unis comme les initiateurs de l’acte d’agression, et de reconnaître leur responsabilité ultérieure, y compris le paiement d’indemnisations et de réparations », écrit Araghchi dans son courrier rendu public dimanche.

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Bande de Gaza : Le bilan des victimes dépasse les 56.500 morts depuis octobre 2023

Le nombre de victimes de l’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza ne cesse de grimper. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, au moins 56.500 personnes ont été tuées et 133.419 blessées depuis le 7 octobre 2023, date du début de l’opération militaire israélienne.

Au cours des dernières 24 heures, les hôpitaux de Ghaza ont enregistré 88 nouveaux décès et 365 blessés supplémentaires, précise la même source.

Depuis la reprise des hostilités, le 18 mars 2025, après deux mois de trêve, 6175 Palestiniens ont perdu la vie et 21.378 ont été blessés. Les services de secours indiquent par ailleurs que de nombreuses victimes restent ensevelies sous les décombres, notamment dans les zones totalement détruites par les bombardements.

Les attaques visant les civils rassemblés pour recevoir de l’aide humanitaire se poursuivent également. En 24 heures, 18 morts et plus de 41 blessés ont été signalés lors de frappes ciblant des points de distribution à Gaza. Le bilan total de ces attaques humanitaires s’élève désormais à 583 morts et 4186 blessés.

Pour rappel, un cessez-le-feu avait été conclu le 19 janvier 2025, après plus de 15 mois de combats, mais l’armée israélienne a repris ses opérations le 18 mars, plongeant à nouveau l’enclave palestinienne dans une crise humanitaire majeure, qualifiée d’inédite par de nombreuses organisations internationales.

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Gaza │ Mourir pour une bouchée de pain!

Au milieu de paysages apocalyptiques plein de poussière où tout est détruit, des Palestiniens marchent des kilomètres au péril de leur vie pour atteindre les centres de distribution des aides où l’armée israélienne tire sur eux faisant quotidiennement plusieurs morts. Cette situation de chaos dure depuis qu’Israël a confié la distribution des aides à la Fondation humanitaire pour Gaza, une entité créée par les Israéliens et les Américains pour remplacer l’UNRWA qu’ils accusent à tort et sans preuves d’avoir des liens avec le Hamas. 

Imed Bahri

Le New York Times a publié une enquête de Rawan Sheikh Ahmad et Adam Rasgon sur les dangers auxquels sont confrontés les Palestiniens lorsqu’ils se rendent dans les centres de distribution d’aide imposés par Israël dans le cadre d’un système supervisé par la très opaque Fondation humanitaire de Gaza. Selon les auteurs, des centaines de Palestiniens ont été tués dans ce guet-apens depuis le mois dernier. 

Un mois après le lancement d’un nouveau système d’aide soutenu par Israël à Gaza, l’accès aux centres de distribution sous haute surveillance est devenu périlleux pour les Palestiniens entravant ainsi les efforts visant à acheminer suffisamment de nourriture à la population affamée. Le journal américain indique que des incidents violents répétés se sont produits à l’entrée des centres d’aide dont la plupart se trouvent à Gaza et sont gérés par des sociétés de sécurité américaines et gardés par l’armée israélienne.

Piège mortel pour les Gazaouis

Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré mercredi que des centaines de personnes ont été tuées au cours du mois dernier à proximité des points de distribution.

Parallèlement, les agences des Nations Unies et les organisations d’aide humanitaire acheminent des vivres limités dans le nord de Gaza. Des personnes désespérées et affamées attaquent les camions transportant de la farine et d’autres marchandises à leur entrée dans la bande de Gaza selon des témoins.

Jens Leers, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha), a décrit le nouveau système de distribution de «piège mortel pour les Gazaouis». Il a déclaré mercredi: «Gaza est l’endroit le plus affamé de la planète et dès qu’on parvient à faire entrer n’importe quelle chose, les gens la pillent. C’est dire le niveau de désespoir!».

Le système d’aide, géré par la Fondation humanitaire pour Gaza, s’étend au-delà de quelques centres du sud. Il a été mis en place après qu’Israël a imposé une interdiction de trois mois sur l’entrée de fournitures humanitaires dans la bande de Gaza. Cette interdiction n’a été que partiellement levée le 19 mai.

Ce nouveau dispositif vise à remplacer un système efficace et fonctionnel dirigé par l’Onu via des centaines de points de distribution. L’Onu et d’autres organisations humanitaires internationales ont critiqué le nouveau système affirmant que l’aide fournie est bien en deçà des besoins et qu’il oblige les gens à marcher des kilomètres dans des conditions dangereuses pour tenter de trouver de la nourriture. Elles ont accusé Israël d’instrumentaliser l’aide.

Des témoins oculaires ont rapporté à plusieurs reprises que les forces israéliennes avaient tiré sur les entrées des nouveaux centres d’aide. L’armée israélienne a prétendu avoir tiré des tirs de sommation lorsque des personnes s’approchaient de ses troupes, ce qu’elle a qualifié de menace. Les responsables israéliens affirment que la Fondation humanitaire pour Gaza est essentielle pour empêcher le Hamas d’accéder au système d’aide. Ils ajoutent que le mouvement a contrôlé la majeure partie de l’aide qui entrait auparavant dans la bande de Gaza en mettant la main sur une partie pour la revendre au marché noir.

Attaques israélienne à proximité des sites de distribution d’aide

Mardi, la France a condamné les tirs des forces israéliennes sur des civils rassemblés autour des sites de distribution d’aide à Gaza affirmant que ces tirs avaient fait des dizaines de morts et de blessés parmi la population civile. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué mardi près d’un site géré par la Fondation humanitaire pour Gaza à Rafah dans le sud de la bande de Gaza. Le CICR a ajouté que son hôpital de campagne de Rafah, proche du centre, avait reçu 149 blessés après l’incident dont 16 ont été déclarés morts à leur arrivée et trois ont succombé à leurs blessures.

L’armée israélienne a déclaré ne pas être au courant de l’incident signalé sur le site de distribution d’aide à Rafah. La Fondation humanitaire pour Gaza n’a pas commenté spécifiquement l’incident mais a indiqué qu’il existait de fausses allégations d’attaques à proximité de ses sites de distribution d’aide et que les médias internationaux associaient à tort ses opérations à des violences à proximité des convois de l’Onu.

«En fin de compte, la solution pour mettre fin aux violences réside dans l’augmentation de l’aide ce qui renforcera la sécurité et réduira l’urgence de la situation. Il n’y a toujours pas de nourriture pour nourrir tous ceux qui en ont besoin à Gaza», indique un communiqué la Fondation.

L’organisation a appelé les Nations Unies et les autres parties à coopérer avec elle.

Depuis que la Fondation humanitaire pour Gaza a commencé à distribuer de l’aide à la mi-mai, la Croix-Rouge a signalé que son hôpital de campagne à Rafah avait activé ses procédures d’évacuation massive à 20 reprises. «Nous condamnons fermement le fait que, depuis un mois maintenant, des personnes soient blessées et tuées quotidiennement en tentant d’accéder à la nourriture dont elles ont désespérément besoin dans une zone de guerre», a déclaré jeudi Christian Cardon, porte-parole principal de la Croix-Rouge.

Dans un communiqué distinct publié lundi, le chef du commandement sud de l’armée israélienne a défendu l’importance de poursuivre la guerre à Gaza lancée selon lui pour écraser le Hamas après le 7 octobre 2023 contre Israël. «Nous ne pouvons tolérer le Hamas ici. Nous ne mettrons pas fin à cette guerre tant que la menace ne sera pas éliminée», a déclaré le général de division Yaniv Asor.

Un contexte de faim et de désespoir croissants

Malgré l’arrivée de fournitures humanitaires des agences des Nations Unies et du Programme alimentaire mondial, l’Onu estime que Gaza est confrontée à une famine catastrophique après plus de 20 mois de guerre et d’approvisionnements insuffisants ayant entraîné une pénurie alimentaire. L’agence humanitaire des Nations Unies a déclaré dans un rapport publié jeudi: «Les familles de Gaza risquent leur vie pour accéder à la nourriture et des pertes massives sont signalées presque quotidiennement. La plupart des familles survivent avec un seul repas par jour et sont privées de leurs apports nutritionnels tandis que les adultes sautent régulièrement des repas pour donner la priorité aux enfants, aux personnes âgées et aux malades, dans un contexte de faim et de désespoir croissants».

Ahmed Samir Qufina, du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza, a déclaré avoir risqué sa vie à trois reprises en essayant d’atteindre les centres de distribution car sa famille élargie dépendait de lui pour l’approvisionnement alimentaire.

À chaque fois, il quittait le domicile familial au milieu de la nuit et marchait 45 minutes jusqu’aux centres de distribution, généralement accompagné de proches et de voisins. Un jour, il a réussi à obtenir une petite portion de nourriture mais il a été accueilli par des tirs. «J’ai vu la mort là-bas!», indique-t-il, expliquant avoir craint la bousculade et avoir vu des gens utiliser des objets tranchants pour voler la nourriture à ceux qui en avaient reçu. Malgré les risques et le danger qu’il court, il n’a pas le choix. «Nous n’avons pas les moyens de nous procurer de la nourriture», affirme-t-il.

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Israël était prêt à tuer Ali Khamenei, affirme son ministre de la Défense

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé aux médias locaux qu’Israël aurait été prêt à éliminer le guide suprême iranien, Ali Khamenei, si l’occasion s’était présentée lors du récent conflit de douze jours avec l’Iran. « S’il avait été à portée, nous l’aurions neutralisé », a-t-il déclaré, jeudi 26 juin, sur les ondes de la radio publique Kan.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a confirmé que l’élimination du guide suprême iranien, Ali Khamenei, avait été envisagée durant la guerre éclair de douze jours contre l’Iran, mais que l’opération n’avait pas pu être menée à bien. « Nous n’avons pas eu d’opportunité opérationnelle », a-t-il déclaré, jeudi 26 juin, à la radio publique israélienne Kan, ajoutant que le guide suprême s’était « enfoncé très profondément sous terre », rendant toute frappe irréaliste.

Invité sur Channel 12 et 13, M. Katz a confirmé qu’Israël n’avait pas pu localiser Khamenei. Lors du conflit, il avait affirmé que ce dernier ne pouvait « pas continuer à exister ». Il a reconnu, après le cessez le feu que la situation avait changé et qu’Israël ne poursuivait plus ce projet.

Il n’a cependant pas manqué d’avertir Ali Khamenei : « Je lui recommande de rester dans un bunker. »

Israël Katz estime que le guide suprême devrait prendre exemple sur l’ancien dirigeant du Hezbollah libanais pro-iranien, Hassan Nasrallah, qui s’était retranché pendant des années dans un bunker.

« Je lui recommande d’en faire autant », a-t-il lancé.

En effet, Nasrallah a été tué par une frappe israélienne en septembre 2024.

M. Katz a admis qu’Israël ignore l’emplacement exact des stocks d’uranium enrichi détenus par l’Iran, mais il a assuré que les frappes ciblées contre les sites nucléaires avaient neutralisé les capacités d’enrichissement de Téhéran. « Le matériel en lui-même n’était pas l’objectif direct », a-t-il expliqué à Channel 12.

« Nous avons détruit les infrastructures nucléaires ainsi que les capacités de développement des missiles iraniens, en éliminant toutes les usines de fabrication », a-t-il ajouté.

Cette information a été relayée par plusieurs médias.

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L’Iran a causé 3 milliards de dollars de dégâts à Israël

Des dommages de 10 milliards de shekels (environ 3 milliards de dollars) ont été causés à Israël au cours de sa guerre de 12 jours avec l’Iran, les fonds nécessaires à la fois pour réparer les bâtiments touchés par les missiles et pour payer des compensations aux entreprises locales.

Les calculs partagés jeudi 26 juin par le ministère israélien des Finances et l’Autorité fiscale montrent à quel point l’Iran a percé les défenses israéliennes au cours de près de deux semaines de tirs de missiles.

« C’est le plus grand défi auquel nous avons été confrontés – il n’y a jamais eu un tel volume de dégâts dans l’histoire d’Israël », a déclaré aux journalistes Shay Aharonovich, directeur général de l’Autorité fiscale israélienne responsable du versement des indemnisations.

Ce chiffre n’inclut pas le coût pour Israël du remplacement des armes et des systèmes de défense utilisés dans la campagne. Ce qui risque de faire grimper le total beaucoup plus haut lorsque les estimations seront terminées.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a souligné, lors d’une conférence de presse, que le coût total de la guerre pourrait atteindre 12 milliards de dollars. Tandis que le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, a estimé ce chiffre à environ la moitié… Quel que soit le chiffre final, il représente un défi pour une économie déjà mise à mal par un conflit généralisé qui dure depuis 20 mois.

Quid du système du dôme de fer?

Bien qu’Israël dispose de systèmes de défense aérienne parmi les plus avancés au monde, il s’attend généralement à ce que 10 à 15 % des missiles passent à travers. « Ces missiles balistiques, ont détruit beaucoup de bâtiments. Israël et l’Iran sont fatigués, épuisés », a déclaré Trump mercredi 25 juin.

Durant les 12 jours de campagne, l’économie de l’entité a été presque entièrement paralysée, les écoles et les commerces étant fermés, à l’exception de ceux jugés essentiels. Le gouvernement versera aux entreprises une indemnisation estimée à 5 milliards de shekels par le ministère des Finances.

Le montant des indemnisations auxquelles le gouvernement pourrait prétendre serait le double de ce qu’il a versé pour les dommages matériels depuis octobre 2023, y compris les indemnisations versées à des communautés entières détruites lors des attaques du Hamas…

La guerre d’Israël contre l’Iran a été beaucoup plus coûteuse que les conflits avec le Hamas et le Hezbollah pour deux raisons principales.

La première est que les communautés ciblées par les milices soutenues par Téhéran étaient petites et rurales. En revanche, l’Iran lui-même a ciblé des villes densément peuplées du centre d’Israël – une zone d’environ 1 600 kilomètres carrés, incluant l’agglomération de Tel-Aviv, où vit au moins 50 % de la population israélienne, souvent dans des quartiers surpeuplés ou des immeubles de grande hauteur.

La deuxième raison est que les missiles iraniens sont beaucoup plus puissants que ceux des alliés de l’Iran, certains transportant au moins 500 kilogrammes d’explosifs et de bombes à fragmentation qui se dispersent à l’impact.

Benjamin Netanyahou a déclaré durant la campagne électorale que limiter la capacité de l’Iran à utiliser des missiles balistiques était un objectif de guerre essentiel, au même titre que la destruction de son programme nucléaire. Selon les estimations israéliennes, à la veille du conflit, l’Iran disposait de 2 000 à 2 500 missiles de ce type et en possède encore environ la moitié.

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Plusieurs enseignes européennes annoncent le boycott des produits israéliens

Plusieurs enseignes européennes annoncent le boycott des produits israéliens

La chaîne de supermarchés italienne Coop Alleanza 3.0 a décidé de retirer de ses rayons les produits israéliens, tels que le tahini, les cacahuètes ou encore les machines SodaStream, en signe de solidarité avec la population de Gaza. Dans un communiqué publié le 25 juin, l’enseigne a affirmé qu’elle ne pouvait rester insensible face à […]

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Khamenei s’exprime après le cessez-le-feu : Entre triomphalisme et mise en garde

L’ayatollah Ali Khamenei est sorti de son silence ce jeudi 26 juin 2025, une semaine après l’entrée en vigueur de la trêve entre l’Iran et Israël. Dans un message vidéo largement diffusé à travers les médias d’État, le guide suprême iranien a salué ce qu’il qualifie de « victoire » de la République islamique, tout en adressant des menaces voilées mais fermes aux États-Unis.

Dans une posture résolument triomphaliste, Khamenei a affirmé que l’Iran avait infligé « une gifle au visage de l’Amérique » et que le régime israélien avait été « humilié » par la résistance iranienne. Il n’a pas hésité à présenter la fin des affrontements comme une démonstration de la puissance stratégique de l’Iran dans la région. Selon lui, ni les frappes ni les sanctions américaines n’ont pu freiner les capacités militaires du pays.

Mais derrière ces déclarations, le discours du guide suprême s’inscrit aussi dans une logique de dissuasion. Khamenei a averti que l’Iran ne resterait pas passif face à d’éventuelles nouvelles attaques. Il a rappelé que son pays garde l’œil sur les bases américaines dans la région et que toute action hostile serait suivie de représailles « douloureuses ». Ce ton martial s’adresse autant à la communauté internationale qu’à l’opinion publique iranienne, dans un contexte de tensions persistantes malgré l’accalmie apparente.

Ce message survient alors que l’Iran sort d’un épisode militaire intense ayant mobilisé son appareil sécuritaire et diplomatique. La trêve obtenue grâce à une médiation régionale a permis une désescalade, mais la situation demeure fragile. Si les États-Unis n’ont pas officiellement réagi aux propos de Khamenei, les chancelleries occidentales redoutent une nouvelle phase d’instabilité.

Dans ce contexte tendu, les déclarations du guide suprême marquent un tournant : elles referment provisoirement un cycle de confrontation directe, tout en laissant planer une menace explicite en cas de regain de tension. Un équilibre instable, dans lequel la parole du leader iranien continue de peser lourd.

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Nucléaire │ L’Iran veut se libérer de tout engagement envers l’AIEA

En votant, ce mercredi 25 juin 2025, en faveur d’un projet de loi pour la suspension de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le parlement iranien n’a fait que prendre acte de l’inutilité d’une telle coopération qui ne lui a pas évité douze jours de bombardements israéliens et américains, notamment contre ses installations nucléaires pourtant surveillées par l’AIEA.

«L’AIEA, qui n’a même pas daigné condamner les attaques contre nos installations nucléaires, a gravement entamé sa crédibilité sur la scène internationale», a déclaré le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, à l’issue du vote.

Il a précisé que «l’Organisation iranienne de l’énergie atomique suspendra toute coopération avec l’AIEA tant que la sécurité de ses sites nucléaires ne sera pas pleinement assurée», selon les propos rapportés par la télévision officielle.

Les frappes israéliennes et américaines ont certes détruit une bonne partie des infrastructures nucléaires iranienne, mais les experts estiment que l’Iran a su mettre à l’abri certains de ses équipements et même l’essentiel de son uranium enrichi. Ce qui reste à confirmer, l’Iran étant resté silencieux sur cet aspect de la guerre, laissant les Israéliens et les Américains fanfaronner tout leur soul sur une supposée destruction des capacités nucléaires iraniennes.

La plupart des scientifiques impliqués dans le programme nucléaire iranien ont certes été tués, mais le savoir nucléaire iranien, lui, reste intact et peut à tout moment être mis à contribution pour relancer ce programme, affirment plusieurs experts internationaux.   

Quoi qu’il en soit, l’Iran cherche désormais à se libérer de tout engagement envers la communauté internationale en matière de limitation de son programme nucléaire, à l’instar d’Israël, de la Corée du Nord, du Pakistan et de tous les autres pays déjà détenteurs de la bombe atomique, et qui ne rendent compte à aucune instance de leurs capacités dans ce domaine.

I. B.

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Iran-Israël: la trêve tient, Gaza s’effondre, et Trump défend sa frappe nucléaire

Douze jours après le déclenchement du conflit entre Israël et l’Iran, un cessez-le-feu fragile, annoncé par Donald Trump, semble tenir entre les deux puissances rivales. En ce 25 juin 2025, les armes se sont tues au nord, mais la guerre continue de faire rage dans la bande de Gaza, où les frappes israéliennes ont tué au moins 21 Palestiniens depuis minuit, selon des sources médicales locales.

La Maison Blanche a vigoureusement démenti un rapport du renseignement américain qui remet en cause l’efficacité des frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes. Contrairement aux évaluations de plusieurs agences, l’administration Trump assure que les sites ont été « sévèrement endommagés » et que le programme nucléaire iranien a été « irrémédiablement compromis ».

De part et d’autre, Israël et l’Iran revendiquent la victoire. À Téhéran, des scènes de liesse ont envahi les rues, symbolisant une résilience nationale face à l’attaque israélo-américaine.  À Al-Qods, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a parlé d’un « succès stratégique qui marquera l’histoire de l’État hébreu pour des générations ».

Selon les autorités iraniennes, les bombardements israéliens depuis le 13 juin ont causé la mort d’au moins 610 personnes, dont 13 enfants, et blessé plus de 3 000 civils. En Israël, 28 personnes ont péri sous les frappes iraniennes, principalement dans le nord du pays.

Alors que le monde s’interroge sur la durabilité de cette accalmie entre Tel-Aviv et Téhéran, une autre guerre, celle contre les civils à Gaza, se poursuit dans un silence international de plus en plus pesant.

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Cessez-le-feu fragilisé : Trump critique sévèrement Israël

Le cessez-le-feu annoncé entre Israël et l’Iran n’aura tenu que quelques heures. Moins d’une journée après la signature de l’accord, le président américain Donald Trump a accusé Israël de l’avoir immédiatement violé, provoquant une reprise des hostilités.

« À peine on a conclu l’accord, ils [Israël] sont sortis et ont lâché un tas de bombes, comme je n’en avais jamais vu », a-t-il déclaré mardi, avant de s’envoler pour un sommet de l’OTAN à La Haye. Visiblement en colère, Trump a poursuivi sans retenue :
« On a en gros deux pays qui se battent depuis si longtemps et si fort qu’ils ne savent même plus ce qu’ils foutent. »

Cette sortie brutale tranche avec le langage habituellement mesuré dans les affaires diplomatiques. Elle révèle la frustration du président américain face à un accord qu’il avait personnellement soutenu, et qui semble déjà compromis.

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a revendiqué des « frappes intenses » sur Téhéran, justifiées selon lui par une prétendue violation iranienne de la trêve. Téhéran nie catégoriquement, et accuse Israël de saboter le processus dès ses premières heures.

En représailles, l’Iran a menacé de répondre avec force à toute nouvelle attaque. Les tensions restent vives, et la fragile médiation américaine apparaît plus incertaine que jamais.

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Le pétrole dévisse après la réponse mesurée de l’Iran aux frappes américaines

Les prix du pétrole poursuivent leur repli ce mardi, portés par l’accalmie relative dans les tensions entre l’Iran et les États-Unis. La riposte iranienne aux récentes frappes américaines, jugée symbolique, semble avoir éloigné le spectre d’une fermeture du détroit d’Ormuz, passage stratégique pour l’approvisionnement mondial en brut.

Lundi, l’Iran a tiré des missiles sur la base militaire américaine d’Al-Udeid, au Qatar – la plus importante du Moyen-Orient – en représailles aux frappes américaines menées ce week-end contre trois sites nucléaires iraniens. Toutefois, cette attaque n’a causé ni blessés ni pertes humaines, selon les autorités américaines.

Le président américain Donald Trump a qualifié cette riposte de « très faible » et a même remercié Téhéran d’avoir prévenu Washington « à temps », permettant d’éviter toute victime. Une réaction qui a contribué à détendre les marchés.

« Les frappes iraniennes étaient plus symboliques que destructrices », explique Ole Hvalbye, analyste chez SEB. Une lecture partagée par Jorge Leon, de Rystad Energy : « Le risque de fermeture du détroit d’Ormuz a nettement diminué, les tensions s’étant apaisées. »

Chaque jour, environ 20 millions de barils de pétrole – soit près de 20 % du commerce mondial – transitent par ce détroit, considéré comme l’un des points névralgiques du marché énergétique.

À 09h20 GMT,, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, chutait de 3,30 %, à 69,12 dollars. Le WTI américain, pour la même échéance, perdait 3,28 %, à 66,26 dollars.

Malgré l’annonce par Donald Trump d’un cessez-le-feu accepté par les deux parties – confirmé par Israël –, le ministre israélien de la Défense a rapidement déclaré avoir ordonné une riposte à ce qu’il considère comme une « violation » de l’accord par l’Iran. Un flou persiste donc sur la suite des événements.

En attendant, la prime de risque géopolitique, qui avait alimenté la hausse des prix depuis la première frappe israélienne contre l’Iran il y a deux semaines, s’est « totalement évaporée », constate Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Pour les analystes, un blocage total du détroit d’Ormuz reste improbable. Deux oléoducs stratégiques – l’un en Arabie saoudite, l’autre aux Émirats arabes unis – permettent déjà de détourner environ 6,5 millions de barils par jour de cette voie maritime, selon Sumit Ritolia, analyste chez Kpler.

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Etats-Unis / Iran / Qatar │ La Tunisie ménage la chèvre et le chou  

Dans un exercice périlleux de diplomatie de crise, la Tunisie a cherché à ménager la chèvre et le chou, en exprimant sa solidarité avec la «victime» du jour, l’État du Qatar, et en renouvelant sa condamnation de toute agression contre l’«agresseur» du jour, la République islamique d’Iran.  

Imed Bahri

Dans un communiqué publié mardi 23 juin 2025 par le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, la Tunisie a exprimé sa solidarité avec l’Etat du Qatar et affirmé son rejet des attaques visant son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale, lesquelles constituent une menace pour la sécurité du peuple qatari. Le communiqué ne nomme ni ne condamne l’«agresseur», en l’occurrence l’Iran, qui, quelques heures auparavant, avait lancé un missile balistique contre le territoire de l’émirat gazier.  

Dans le même communiqué, la Tunisie a trouvé le moyen de renouveler, également, sa condamnation de toute agression contre la République islamique d’Iran, affirmant son rejet de toute atteinte à ses ressources nationales, à son intégrité territoriale, à sa souveraineté et à la sécurité de son peuple. Et là aussi, le communiqué a pris soin de ne pas nommer l’«agresseur», en l’occurrence les Etats-Unis, en service commandé par l’«Etat sioniste», expression qu’utilise souvent la Tunisie officielle pour désigner Israël.  

Après avoir ménagé tous les pays amis, sans en condamner clairement aucun, se livrant au passage à un exercice pour le moins périlleux, la Tunisie a réitéré une position de principe consistant à fermement rejeter toute action militaire portant atteinte à la stabilité et à la souveraineté des États. Elle a, par ailleurs, appelé toutes les parties à faire face aux tentatives de l’entité sioniste de semer la discorde et la division entre les pays et de déstabiliser la sécurité et la stabilité de la région.

La Tunisie a également appelé la communauté internationale et l’humanité tout entière à prendre des mesures urgentes pour mettre fin au saccage et à la brutalité de l’entité sioniste, qu’elle tient pour responsable de la violation des valeurs et principes humanitaires, du piétinement des droits et de la poursuite des crimes les plus odieux contre le peuple palestinien sans défense.

Reste qu’à vouloir mettre tout le monde d’accord, le Qatar, l’Iran et les Etats-Unis, notre pays a pris le risque de les mécontenter tous, en mettant sur un pied d’égalité agresseurs et agressés.

Décidément, la diplomatie est difficile en temps de guerre. On se souvient, dans ce contexte, des malentendus suscités par l’incompréhension des Koweïtiens de la position de la Tunisie, qui s’est gardée de clairement condamner l’occupation de l’émirat par l’Iraq.

 

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