Projets présidentiels : L’emploi des jeunes au cœur de l’action
Les nouveautés introduites, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, au fonctionnement des bureaux d’emploi sont de nature à créer une véritable révolution ouvrant la voie au maximum de jeunes diplômés ou même défaillants du système scolaire d’accéder à un emploi décent qui consacre leur droit à la dignité
La Presse — Il fut un temps où les bureaux d’emploi, à travers les régions, ne désemplissaient point, puisque tous les jeunes, qu’ils soient diplômés de l’enseignement supérieur, des centres de formation professionnelle ou défaillants de l’enseignement primaire ou secondaire, s’y rendaient quotidiennement afin d’y dénicher une possible offre d’emploi conforme à leurs compétences ou expérience.
Sans oublier le Guichet unique de la jeunesse qui élisait domicile à la rue de Palestine dans la capitale où les jeunes, quelles que soient leurs qualifications, pouvaient trouver un emploi ou un job d’été qui pourrait se transformer en un emploi permanent. Les nostalgiques de l’Office national des œuvres universitaires (Onou), situé à la rue du Koweït (avant de se décomposer en plusieurs offices régionaux) doivent se rappeler les opportunités d’emploi (au moins temporaire) qu’il offrait aux étudiants qui préféraient ou étaient obligés de passer leurs vacances dans la capitale, généralement pour des conditions financières.
Puis les choses ont un peu changé puisque les bureaux d’emploi ont changé d’appellation devenant bureaux d’emploi et du travail indépendant.
A comprendre que les offres ne concernaient plus uniquement les postes d’emploi (les concours de recrutement) demandés par les entreprises publiques ou la fonction publique. Mais les demandeurs d’emploi pouvaient y trouver des postes proposés par le secteur privé, rompant ainsi avec une tradition des plus anciennes en Tunisie consistant à ce que les opérateurs privés s’approvisionnent en main-d’œuvre et aussi en cadres directement auprès de ceux qui aspiraient à intégrer le marché du travail mais ne voulaient pas ou ne pouvaient pas s’inscrire dans les bureaux d’emploi et attendre une hypothétique convocation de la part du responsable du bureau en question, le plus souvent accusé, à tort ou à raison, de privilégier ses proches ou ceux qui avaient les moyens de payer le poste.
Avec l’avènement de la révolution de la liberté et de la dignité, le ministère de tutelle et les bureaux d’emploi y dépendant ne désemplissaient pas aussi des prétendants à un emploi digne de leurs attentes. Et ils ont cru à la crédibilité des formules d’emploi proposées par la Troïka dont le fameux «contrat de la dignité».
Sauf que les responsables ont changé de nom et les pratiques sont demeurées les mêmes et on a inventé d’autres types d’emploi pour réduire le chômage des jeunes en les envoyant par milliers en Libye, en Irak et en Syrie pour le jihad et pour se préparer à retourner en Tunisie avec l’expérience militaire qui va les habiliter «à islamiser» leurs concitoyens et à faire basculer leur pays dans le chaos et l’inconnu.
Heureusement qu’avec l’avènement du processus du 25 juillet 2021 et aussi à la suite de la réélection le 6 octobre 2024 du Président Kaïs Saïed pour un nouveau mandat, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a retrouvé progressivement sa vocation d’espace de propositions d’emplois, d’encadrement des demandeurs d’emploi et de suivi des jeunes qui optent pour le lancement de leurs propres projets, en collaboration avec les ministères concernés.
Récemment, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Riadh Chaouad, a présidé la conférence des directeurs de bureau d’emploi (un rendez-vous dont beaucoup dans le monde du travail ont oublié l’existence) pour leur annoncer les nouveautés relatives au domaine, dont en premier lieu l’inscription des diplômés du supérieur automatique dans les bureaux d’emploi et des centres professionnels. Ils sont également enregistrés automatiquement dans les différentes structures du ministère.
Outre l’inscription automatique des aspirants à un emploi, les nouveautés concernent le travail sur le terrain, la numérisation des espaces d’initiative et le travail à distance.