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Partenariat Mauritanie-Sonatrach : booster l’aval pétrolier

La Mauritanie, confrontée à des infrastructures pétrolières aval limitées, cherche à renforcer son développement énergétique par un partenariat stratégique avec la compagnie algérienne Sonatrach. C’est ce qu’a révélé Energynews, ce vendredi 4 juillet 2025.

Lors d’une récente réunion à Nouakchott, la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) et Sonatrach ont discuté de la création d’une coentreprise dédiée à la distribution des produits pétroliers, dans le but de structurer un secteur aval autonome en Mauritanie et réduire la dépendance aux importations de carburants.

Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large visant à importer, stocker et distribuer efficacement les carburants sur le territoire national, actuellement dépendant des approvisionnements par voie maritime.

Toujours d’après la même source, un accord de confidentialité a été signé pour encadrer l’échange d’informations techniques, notamment sur l’exploration de gisements gaziers, prolongeant un protocole d’accord signé en janvier 2025 qui posait les bases d’une coopération élargie entre les deux pays dans le secteur énergétique.

Il convient de noter que la Mauritanie souffre d’une capacité de stockage très limitée, concentrée autour du port de Nouakchott. Ce qui freine le développement d’un réseau national intégré. De ce fait, la Sonatrach apporte un soutien technique et stratégique crucial. Et ce, via son expertise reconnue en amont et aval, notamment en Afrique via sa filiale SIPEX.

La concrétisation de ce partenariat reste conditionnée à la finalisation d’un accord formel précisant les modalités d’investissement, le périmètre opérationnel et le calendrier, qui n’ont pas encore été communiqués. Ce rapprochement illustre la volonté de la Mauritanie de passer d’un statut de simple importateur à un acteur plus autonome et structuré dans le secteur pétrolier, avec l’appui d’un partenaire expérimenté comme la Sonatrach.

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BEI : 60 % des PME confrontées à la pression des marchés étrangers

Une enquête récente menée par la Banque européenne d’investissement (BEI) dans le cadre du programme Trade & Competitiveness (TCP), cofinancé par l’Union européenne, révèle que 60 % des PME tunisiennes identifient la concurrence accrue et la saturation des marchés étrangers comme leurs principaux obstacles à l’exportation. 

Cette étude, réalisée auprès de 150 dirigeants de PME opérant dans les secteurs clés de l’agro-industrie, du textile et de l’automobile, dresse un état des lieux du  tissu entrepreneurial qui fait face  à un environnement international très compétitif. Il convient de noter que les PME représentent près de 97 % du tissu productif national, manifestant une forte volonté d’ouverture à l’international. 

Toutefois, il faut rappeler également que les PME sont confrontées à des réalités structurelles et conjoncturelles. Ce qui limite leur développement, que ce soit via la saturation des marchés que via la pression concurrentielle. Cela signifie également que cela impacte fortement l’export. 

De ce fait, un tel constat met l’accent sur l’importance de renforcer la compétitivité via des formations ciblées sur des sujets stratégiques comme les règles d’origine ou la décarbonation. Et ce, dans le but de mieux positionner les PME tunisiennes sur les marchés européens.

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BEI : pour 48 % des dirigeants de PME, le financement constitue un frein à leur exportation

L’accès au financement demeure un enjeu crucial pour les PME. En effet, l’enquête de la BEI a révélé que 48 % des dirigeants estiment que le manque de financement comme un frein principal à leur développement à l’international. Tandis que 88 % des PME interrogées exportent déjà. Et dont seulement la moitié qui exportent de façon  régulière.

En ces temps de réflexion, le Trade & Competitiveness Programme agit en réponse à cette problématique. Il met en lumière que pour faciliter l’accès au crédit, devraient être liées des lignes de financement dédiées. Et qu’elles soient également allégées en garanties et orientées vers des projets structurants. 

En partenariat avec les banques tunisiennes, ces dispositifs visent à libérer la capacité d’investissement des PME pour leur permettre de franchir le cap de l’international avec des bases solides.

Par ailleurs, les PME impactées par un environnement financier difficile, sont confrontées au monopole des grandes entreprises. Ce qui entraîne une difficulté à obtenir des crédits bancaires sur le long terme. 

Toutefois, le taux de décès des PME reste élevé, avec une durée de vie moyenne de 18 mois. Ce qui souligne l’urgence d’un accompagnement ciblé et d’une réforme du cadre législatif et fiscal pour soutenir durablement ce secteur vital de l’économie du pays.

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Nafaâ Laribi appelle à l’action urgente du barreau pour Abir Moussi et les avocats

« Enfin, le barreau s’exprime… En attendant l’action des avocats !  » Telle est l’expression utilisée par Nafaâ Laribi, membre du comité de la défense d’Abir Moussi. 

Nafaâ Laribi a réagi au communiqué de l’Ordre national des avocats. Il estime qu’après un long silence, un communiqué a enfin été publié pour dénoncer ce que de nombreux avocats ont dû affronter seuls ces derniers mois :

  • De graves violations des procédures;
  • Des procès à caractère politique;
  • Une atteinte flagrante au droit de la défense;
  • Des entraves imposées aux avocats lors des visites et des plaidoiries;
  • Et même des procès en double pour les mêmes faits, bafouant ainsi un principe juridique vieux de plus de 3000 ans : non bis in idem.

Il estime que cette prise de position était nécessaire, même si elle arrive avec du retard. Il ajoute dans ce contexte : “Cependant, elle ne saurait exonérer l’Ordre de sa responsabilité, qui a été officiellement informé dès le mois de juin de la situation de notre consœur, maître Abir Moussi, détenue arbitrairement depuis le 26 mai 2025, sans aucun fondement légal. Cette situation a été confirmée par la résolution onusienne n°63 de 2024, et pourtant, aucune réaction concrète n’a suivi, malgré les preuves et les demandes légales présentées.”

Et de poursuivre : “Aujourd’hui, ce ne sont pas de simples communiqués qui sont attendus, mais une action concrète, claire et fondée sur des principes forts. En priorité, il faut exiger la libération immédiate de nos consœurs et confrères, ainsi que de toutes les personnes victimes d’injustices et ouvrir une enquête approfondie sur les entraves subies par la défense. Être avocat ne se limite pas à publier des communiqués… C’est avant tout défendre des principes avec courage, surtout en période de peur.”

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Un nouveau chapitre s’ouvre pour les jeunes médecins

Après une période marquée par des tensions et des mouvements de protestation, l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) et le ministère de la Santé sont parvenus, le jeudi 3 juillet 2025, à un compromis mettant fin à la paralysie partielle des hôpitaux publics.

Les points clés de l’accord

  • Signature d’un protocole d’entente : Un procès-verbal a été paraphé à l’issue des discussions, actant la satisfaction de plusieurs revendications portées par les jeunes médecins.

 

  • Dialogue renouvelé : sous la direction de Wajih Dhakkar, l’OTJM a repris les négociations avec le ministère, dans le but de restaurer le fonctionnement normal des établissements hospitaliers.

 

  • Suspension des mesures coercitives : l’organisation avait auparavant gelé un accord initial, protestant contre le maintien des réquisitions imposées aux grévistes par les autorités sanitaires.

 

  • Engagement pour la concertation : malgré les difficultés rencontrées, l’OTJM a réaffirmé sa volonté de poursuivre les échanges, tout en exigeant le respect des engagements pris lors des précédentes discussions.

Il convient de rappeler que la crise qui a mis en lumière les difficultés du secteur hospitalier public, a été ponctuée par l’intervention du Conseil de l’ordre des médecins, tentant de jouer un rôle de médiateur. Les jeunes médecins, tout en dénonçant le manque d’écoute des autorités, ont maintenu la pression jusqu’à l’obtention de garanties concrètes.

In fine, cet accord marque une étape importante vers l’apaisement et ouvre la voie à une collaboration renforcée entre les professionnels de santé et les pouvoirs publics, dans l’intérêt du système de santé.

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Favoriser l’employabilité des jeunes et des femmes dans les STEM

Comment renforcer l’employabilité des jeunes et celle des femmes? C’est la question essentielle du forum intitulé : « Parcours des jeunes et des femmes vers l’emploi dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) ». Lequel a réuni, ce jeudi 3 juillet 2025, décideurs, experts et entreprises. 

Présent lors de cet événement, Issam Kharchani, représentant du Fonds néerlandais pour l’emploi des jeunes en Tunisie rappelle  que 58 % des diplômés en STEM sont des femmes. Mais que leur accès au marché du travail reste limité. Il estime crucial de réduire l’écart entre formation académique et opportunités d’emploi, surtout pour les jeunes femmes.

A cet égard, il souligne dans une déclaration sur les ondes de Mosaïque fm, qu’un tel événement offre une occasion unique. En effet, précise-t-il, plus de 150 jeunes diplômées de l’enseignement supérieur pourront échanger directement avec près de 30 entreprises privées, facilitant ainsi leur insertion professionnelle.

Depuis le lancement en 2022, le Fonds néerlandais pour l’emploi des jeunes en Tunisie, a permis la création de  4 000 emplois au profit de jeunes âgés de 18 à 35 ans. Et ce, dans des secteurs variés comme l’agriculture, les technologies modernes, le textile, partout en Tunisie.

Organisé par ONU Femmes Tunisie, le Challenge Fund for Youth Employment (CFYE), l’Ambassade des Pays-Bas, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que l’entreprise et la fondation Orange, ce forum s’inscrit dans une dynamique nationale et internationale visant à promouvoir l’insertion professionnelle des jeunes, et en particulier des jeunes femmes, dans les STEM.

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Face au féminisme, faut-il s’inquiéter de la montée du masculinisme?

Depuis quelques années, un peu partout dans le monde, un mouvement réactionnaire au féminisme, dénommé « masculinisme », gagne du terrain. Face au mouvement #metoo, des hommes parlent de “crise de masculinité” qui alimente des discours conservateurs, voire extrémistes. Ce phénomène touche en particulier la génération Z. 

Le quotidien français Le Monde évoque, depuis quelques mois, un inquiétant regain du masculinisme, un mouvement réactionnaire au féminisme. D’ailleurs, il s’est basé sur les données d’une vingtaine de pays ainsi que sur un article publié par le Financial Times dans lequel il est souligné que ce mouvement est en forte progression depuis plus de six ans.

Plus encore, ce mouvement ne se limite pas à une simple revendication égalitaire, mais s’appuie souvent sur une posture de victimisation.

Le paradoxe est que les jeunes femmes adoptent de plus en plus des valeurs progressistes alors que leurs homologues masculins tendent à se tourner vers des idées conservatrices. Que ce soit en Tunisie, en France ou ailleurs, aucun pays n’est épargné par ce phénomène, qualifié de préoccupant. 

Qu’entend-on par masculinisme? 

Aujourd’hui, le grand débat est là. Il faut tout d’abord comprendre, puis analyser. Pour commencer, qu’est-ce que le masculinisme. Par définition, le masculinisme regroupe divers courants sociaux et politiques qui mettent en avant la défense des intérêts, des droits et des préoccupations des hommes dans la société actuelle. Plutôt qu’une revendication strictement égalitaire, il s’appuie sur l’idée que certains aspects de la condition masculine seraient relégués au second plan ou dévalorisés; en particulier face aux avancées réalisées par le féminisme. 

Mais pourquoi évoquer ce sujet aujourd’hui? Nous évoquons ce sujet parce qu’il s’est passé un incident qui a été relayé par plusieurs médias français dans la journée du mardi 2 juillet 2025. Il s’agit d’un jeune homme de 18 ans vivant à Saint Etienne, affilié au mouvement dit masculiniste, et qui a été arrêté et incarcéré pour avoir préparé un attentat terroriste afin de tuer des femmes envers qui il nourrissait une haine profonde. Il s’identifie au mouvement « incel » – pour « célibataires involontaires » -, prônant une idéologie extrémiste. Ce courant inquiète. Car il illustre la radicalisation possible de ces idées, amplifiée par certains influenceurs et créateurs de contenu sur les réseaux sociaux. 

Qu’en est-il en Tunisie?

Malheureusement, la Tunisie n’est pas en reste, car on y rencontre souvent des propos misogynes et ultra-conservateurs, reflétant une montée préoccupante de ce courant. Pour y faire face, les solutions ne manquent pas. Il est essentiel d’agir par l’éducation, lutter contre les discours haineux dans les réseaux sociaux. Autrement dit, beaucoup de travail à faire pour freiner ces misogynies.  

Une chose est sûre : le masculinisme pose un défi majeur à nos sociétés. Il est donc indispensable de promouvoir les valeurs d’égalité et de respect pour contrer cette mouvance. Plus encore, il ne s’agit pas uniquement de combattre des idées; mais de reconstruire ce vivre-ensemble axé sur la justice, le respect et la compréhension mutuelle. 

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Annulation de la grève des médecins

Profession habituellement silencieuse, les médecins brisent le silence et dénoncent leurs conditions de travail et le manque de dialogue avec les responsables. Aujourd’hui, le corps médical s’exprime après plusieurs semaines de discorde. 

En effet, l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) et les autorités de tutelle, placées sous l’égide de l’Ordre des médecins, ont conclu un accord de principe mercredi 2 juillet 2025. De ce fait, les deux parties ont convenu qu’à partir de la journée du  jeudi 3 juillet un premier tour de négociations entre les représentants de l’OTJM, le ministère de la Santé, les membres du Conseil national de l’Ordre et les médiateurs nommés par les jeunes médecins aura lieu.

Parmi les premiers actes pratiques, toutes les réquisitions adressées aux internes et résidents par les gouverneurs ont été levées, de même que les calendriers de garde correspondants.

La grève qui devait se poursuivre ce jeudi  3 juillet a été suspendue par l’OTJM en attendant les résultats des négociations avec les autorités de tutelle. Autrement dit, les jeunes médecins sont encouragés à rentrer au travail dans la mesure du possible.

Dans un message à ses adhérents, l’OTJM a salué la persévérance des jeunes médecins et leur a demandé de rester unis et mobilisés. 

Enfin, elle a salué la mobilisation des jeunes médecins, en déclarant qu’il était plus que jamais temps de regrouper les forces.

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Vivre mieux sans se ruiner, mythe ou réalité ?

En ces temps de réflexion, la question du pouvoir d’achat interpelle. Car chacun de nous cherche les meilleures opportunités pour mieux vivre, c’est-à-dire profiter au mieux de son pouvoir d’achat. D’ailleurs, il n’y a pas que le fait d’avoir un coût de la vie abordable. C’est dans ce contexte que la plateforme Numbeo a mis l’accent sur le coût de la vie un peu partout dans le monde.

Toutefois, ce qui nous intéresse, qu’en est-il pour la Tunisie ? Selon les dernières données, le coût de la vie en Tunisie est nettement inférieur à celui des États-Unis. Ce qui veut dire que pour une famille de quatre personnes, les dépenses mensuelles estimées hors loyer s’élèvent à environ 5 078,7 dinars, tandis que les dépenses mensuelles estimées d’une personne seule, également hors loyer, sont d’environ 1 434,7 dinars. En moyenne, le coût global de la vie en Tunisie est inférieur de 57,4% à celui des États-Unis, les prix des loyers étant notamment plus abordables – environ 87,1% de moins en moyenne.

Les prix typiques des dépenses quotidiennes reflètent cette accessibilité. Un dîner dans un restaurant bon marché coûte environ 10 dinars par repas, tandis qu’un repas de trois plats pour deux personnes dans un restaurant de milieu de gamme coûte en moyenne 60 dinars Un repas combiné chez McDonald’s coûte environ 15 dinars. Le litre de lait coûte 1,44  dinar , le pain de 500 g, 500 millimes, le kilogramme de riz 4,57 dinars, le kilogramme d’escalope de poulet coûte  17,61  dinars et le kilogramme de pommes 5,70 dinars.

Les frais de transport sont également peu élevés : un aller simple dans les transports publics coûte 1 dinar et un abonnement mensuel coûte environ 30 dinars. Le prix de l’essence est d’environ 2,52 dinars  le litre. Les charges mensuelles pour un appartement de 85 m², comprenant l’électricité, l’eau, le chauffage et le ramassage des ordures, s’élèvent en moyenne à 157,64 dinars , tandis que le service Internet (60 Mbps ou plus) coûte environ 58,56 dinars par mois.

En clair, des prix bas ne garantissent toutefois pas toujours une qualité de vie idéale, et inversement, des coûts plus élevés ne signifient pas nécessairement un meilleur niveau de vie. Autrement dit, il suffit juste de trouver le juste milieu! 

 

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Mustapha Mezghani: La Tunisie est appelée à tracer une voie équilibrée en valorisant ses talents

L’intelligence artificielle comme amplificateur des capacités humaines, c’est l’idée véhiculée par Mustapha Mezghani, directeur général de la Société de Gestion de la Technopole de Sfax (SGTS). L’entretien sera aussi l’occasion de s’arrêter sur la nécessité d’un usage réfléchi et éthique de cette technologie.

Quels sont les facteurs clés de l’IA ?

L’intelligence artificielle va permettre de développer les capacités cognitives de l’homme, d’accélérer sa manière de raisonner et d’obtenir des résultats plus rapides en prenant en compte une quantité considérable d’informations. Ce qu’un individu seul ne pourrait pas faire avec ses seules capacités.

Aujourd’hui, on peut synthétiser des millions de documents ou traiter un sujet en considérant le contenu de millions de livres, de documents, d’images ou de photos, ce qui était impossible auparavant.

Quels sont les risques d’une dépendance aveugle à l’IA ?

En effet, on peut parler de dérives possibles. Le fait de prendre des résultats fournis par un moteur d’intelligence artificielle peut conduire à ce que ce moteur introduise des biais dans le raisonnement. On peut alors se retrouver avec des résultats qui ne sont pas conformes à la réalité, ou qui sont entachés d’erreurs. Il est donc essentiel de comprendre comment le raisonnement de l’intelligence artificielle est construit.

Tout comme il convient de rappeler que l’intelligence artificielle est composée de deux grandes parties : d’une part, les données qui vont être traitées ou à partir desquelles on va extraire les connaissances, et d’autre part, la manière dont le raisonnement va être conduit. Cette dernière partie est très importante. À long terme, on risque de se retrouver face à deux grandes écoles de pensée, deux manières de réfléchir.

Aujourd’hui, peut-on parler d’une dépendance à l’IA ?

Je pense qu’à trop se baser sur l’intelligence artificielle, ceux qui l’utilisent deviennent de plus en plus dépendants de cet outil. Cette dépendance est telle que, même lorsqu’ils font un raisonnement pour aboutir à un résultat, ils vont directement poser la question à l’intelligence artificielle pour comparer et voir s’ils sont arrivés au même résultat ou non.

J’ajouterai que ceux qui utilisent l’intelligence artificielle s’en servent pour acquérir de l’expertise et remplacer principalement le travail des juniors. Or, l’intelligence artificielle est construite par des seniors. Et pour avoir des seniors, il faut des juniors. À terme, si tout le monde se base sur l’intelligence artificielle, on n’aura plus de juniors pour faire le travail. Donc, on ne pourra plus avoir de seniors puisqu’on n’aura plus de juniors.

Cette situation pourrait mener à une forme de pensée unique. Et dans ce cas, il y a un problème : l’intelligence artificielle va réfléchir pour tout le monde.

Peut-on alors parler d’un prêt-à-penser ?

Si tout le monde se contente d’un prêt-à-penser, c’est un seul grand système qui pensera pour tous. C’est le risque d’une « bêtise humaine » programmée. Car si l’on n’apprend plus aux gens à construire leur raisonnement et qu’on leur enseigne seulement à se baser sur celui d’une machine, on perdra l’intelligence humaine.

Le raisonnement se construit progressivement, avec l’expérience, les différents cas rencontrés, etc. Il faut comprendre qu’il y a une guerre technologique entre les deux écoles, et l’une pourrait finir par dominer l’autre.

Je cite l’exemple de Cambridge Analytica aux États-Unis, accusée d’avoir manipulé les votes lors du premier mandat de Donald Trump grâce à l’analyse des données issues des réseaux sociaux.

Aujourd’hui, certains veulent être dépendants de l’intelligence artificielle. Le résultat sera donc pire que si cela était imposé à des gens qui ne le souhaitaient pas. Ce qui fait que cette dépendance excessive empêche la réflexion et l’innovation.

En outre, on ne cherche plus à innover, à créer de nouvelles solutions ou de nouvelles situations. Si l’on ne cherche plus à trouver des solutions par soi-même, mais que l’on se base sur l’intelligence artificielle pour les obtenir, on tuera notre intelligence humaine. Ce Forum a ainsi mis en lumière les immenses potentialités de l’intelligence artificielle pour la Tunisie.

Le mot de la fin

Il est nécessaire de faire un usage réfléchi et éthique de cette technologie. Entre opportunités économiques et risques sociétaux, la Tunisie est appelée à tracer une voie équilibrée en valorisant ses talents, tout en préservant la capacité humaine à penser, raisonner et innover.

Cette interview est disponible dans le mag de l’Economiste maghrébin du 18 juin au 2 juillet 2025

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Tunisie-Canada: 70 ans de coopération et d’échanges culturels

Comme chaque 1er juillet, l’Ambassade du Canada célèbre le Jour de la Confédération, qui commémore la formation du Canada. Il s’agit de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, connu sous le nom de Loi constitutionnelle de 1867, ayant donné naissance au Canada.

Lors de cette célébration, l’ambassadrice du Canada en Tunisie, Lorraine Diguer, a mis l’accent sur l’importance de  la solidité des relations diplomatiques entre la Tunisie et le Canada. Tout en rappelant les liens d’amitié unissant le Canada et la Tunisie.

Il est important de rappeler que la Tunisie et le Canada ont établi des relations diplomatiques en 1957.  La diaspora tunisienne au Canada compte environ 35 000 personnes, principalement au Québec. Par ailleurs, le Canada attire chaque année de nombreux étudiants tunisiens.

Dans son allocution, l’ambassadrice a également évoqué la fin prochaine de son mandat et a partagé quelques réflexions sur son expérience au cours des trois dernières années. Elle a souligné que le Canada est un pays multiculturel engagé à accueillir les nouveaux arrivants et à se réconcilier avec les peuples autochtones. Elle précise dans ce contexte: « être Canadien signifie diversité, liberté avec responsabilité, inclusion, compassion et espoir, des valeurs particulièrement célébrées en cette période de turbulences mondiales ». 

Elle ajoute entre autres que le Canada demeure aux côtés de ses partenaires pour promouvoir la paix, la résolution des conflits et soutenir les jeunes en favorisant le dialogue. Et ce dans le but de freiner la propagation de la haine et de la peur aux nouvelles générations.

Il convient de rappeler que la Tunisie et le Canada  célèbrent plus de 70 ans de relations diplomatiques, mais leur partenariat dépasse largement ce cadre. Tout en ajoutant la contribution de la société civile ainsi que la coopération multilatérale avec de nombreuses organisations internationales. De ce fait, Mme Lorraine Diguer  a salué  les réalisations accomplies ensemble, tout en reconnaissant que face aux défis climatiques et aux conflits actuels, « beaucoup reste à faire », poursuit-elle. 

Elle a conclu en remerciant l’équipe de l’ambassade pour leur soutien et leur engagement dans le renforcement des relations bilatérales et multilatérales. Elle a également souligné que l’échange culturel demeure l’un des domaines les plus importants de la coopération entre les deux pays.

Présent lors de cet événement, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaïd, a quant à lui insisté sur l’importance de favoriser la mobilité des talents tunisiens vers le Canada dans une approche équilibrée et mutuellement bénéfique.

Il a évoqué l’importance de promouvoir les formations universitaires et professionnelles, ainsi que la reconnaissance réciproque des diplômes pour une meilleure intégration des jeunes dans la société canadienne. Il a également rappelé   la coopération universitaire et scientifique entre les deux pays a atteint   plus de 70 accords de partenariat entre établissements d’enseignement supérieur.

Il  a aussi rappelé l’accord cadre de coopération signé avec les fonds de recherche du Québec, couvrant les domaines de la nature et technologie, santé, sociétés et cultures. Cet accord, ratifié en novembre 2022 lors du sommet de la francophonie à Djerba, a permis le lancement d’appels à projets conjoints. Et ce dans le but pour mieux encourager la recherche collaborative. 

Sur le plan économique

Le ministre a souligné l’importance d’un partenariat inclusif, notamment dans les échanges commerciaux entre la Tunisie et le Canada. Tout en évoquant  qu’en termes de chiffres, les exportations et importations ont atteint respectivement 596 millions et 206,2 millions de dinars, même si  ces derniers demeurent en deçà des attentes.

Evoquant la récente mission des entrepreneurs du secteur textile à Montréal et Toronto reflète une volonté d’explorer de nouvelles opportunités d’affaires. A savoir, renforcer l’environnement réglementaire et les mécanismes d’accompagnement des secteurs privés des deux pays. Il a salué  la reconduction, à compter du 1er janvier 2025, de la Tunisie parmi les pays bénéficiaires du tarif de préférence général canadien.

Il a également mis en avant des secteurs stratégiques à développer, tels que l’agriculture durable, la valorisation de la recherche scientifique et le tourisme médical, ce dernier attirant environ 34 500 touristes canadiens en 2024.

Mondher Belaïd a également souligné  que les deux pays partagent une vision commune fondée sur le multilatéralisme, la solidarité, la diversité culturelle et linguistique, la paix, la démocratie et le développement durable. La participation active de la ministre des Affaires culturelles à la cinquième conférence des ministres de la Culture et de la Francophonie, tenue en mai dernier à Québec, en est l’exemple. 

L’année 2025, marquée par le 80e anniversaire de la fondation de l’ONU, verra également la Tunisie renforcer son action multilatérale et sa coopération avec le système des Nations unies, réaffirmant ainsi son attachement à une gouvernance mondiale plus juste, équitable et solidaire.

Ainsi le partenariat entre la Tunisie et le Canada prend toute sa signification dans le cadre de l’intérêt affirmé du Canada pour le continent africain. La Tunisie, grâce à sa position géographique et son engagement en faveur de l’intégration régionale et économique africaine, représente un partenaire fiable pour un partenariat trilatéral entre le Canada, la Tunisie et l’Afrique.

Enfin, il a conclu l’importance de renforcer le partenariat avec le Canada  dans des domaines essentiels tels que l’enseignement, la culture, la recherche scientifique et l’innovation.

In fine, à Tunis, au Québec ou ailleurs dans le monde, le 1er juillet est une date importante pour les Canadiens, qui célèbrent l’anniversaire de la création de la Confédération canadienne. 

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Elon Musk et Donald Trump : de l’alliance au divorce dispendieux

Le temps semble bien loin où Elon Musk et Donald Trump posaient, souriants, devant la Maison-Blanche avec la fameuse Tesla rouge. Leur relation, autrefois marquée par un soutien public et une certaine complicité, s’est aujourd’hui transformée en une confrontation ouverte.

Elon Musk a repris ses critiques virulentes contre le projet de loi budgétaire de Trump, qu’il qualifie de « complètement insensé » et « fourre-tout ». Il dénonce notamment une augmentation massive des dépenses militaires et anti-immigration au détriment des prestations sociales. Musk accuse également les membres du Congrès « d’hypocrisie pour avoir voté une forte hausse de la dette malgré leurs promesses de réduire les dépenses publiques, allant jusqu’à menacer de faire perdre leurs primaires à ces élus. »

Cette opposition a déjà provoqué la rupture entre les deux hommes, avec Trump très déçu par les attaques de Musk contre sa loi. Au point de menacer de rompre les contrats gouvernementaux avec les entreprises de Musk, notamment Tesla et SpaceX. Musk a répliqué en menaçant d’arrêter le vaisseau spatial Dragon, utilisé par la NASA.

La Tesla rouge, symbole de leur ancienne alliance, a même disparu des pelouses de la Maison-Blanche, Trump envisageant de s’en séparer après cette brouille publique. Ce qui était autrefois une vitrine de leur entente est désormais le reflet d’une fracture profonde entre les deux figures, dont la guerre est désormais déclarée sur les réseaux sociaux et dans les médias.

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Vieillir demain : le défi silencieux d’une révolution mondiale

Le vieillissement de la population est un phénomène mondial aux conséquences majeures pour nos sociétés et nos économies. Bien qu’il soit prévisible et gérable, il demeure largement absent des priorités politiques, éclipsé par d’autres enjeux comme le changement climatique ou la transition numérique. Aujourd’hui, la question essentielle est de savoir  comment nos sociétés, nos économies et nos systèmes de protection sociale pourront-ils accompagner cette transformation sans précédent? Car le vieillissement de la population n’est pas une simple statistique, c’est une révolution silencieuse qui touche chaque pays, chaque famille, chaque individu. C’est ce qu’a révélé le dernier rapport de la Banque mondiale. 

Pourtant, malgré son ampleur, ce phénomène reste trop souvent dans l’ombre des débats publics, éclipsé par d’autres urgences. Il est temps de raconter cette histoire, de comprendre ses enjeux, et surtout, d’agir pour que cette longévité accrue soit une chance pour tous. Ainsi, le rapport de la BM a mis l’accent sur trois facteurs principaux expliquant ce manque d’attention :

La transition démographique s’effectue beaucoup plus rapidement dans les économies émergentes que dans les pays développés. Là où la France a mis plus d’un siècle pour doubler la part des plus de 65 ans, des pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil accompliront cette transition en moins de 30 ans. Parallèlement, l’augmentation de la longévité concerne toutes les régions, y compris l’Afrique subsaharienne, où la population âgée va tripler d’ici 2050. Pourtant, l’attention reste focalisée sur la jeunesse et la population active.

Aujourd’hui, près d’un milliard de personnes âgées de 60 à 79 ans sont en meilleure santé que jamais. Les capacités cognitives d’une personne de 70 ans en 2022 équivalent à celles d’une personne de 53 ans en 2000, selon le FMI. Le défi est donc d’accompagner ces seniors pour qu’ils restent actifs et productifs.

D’où l’importance d’agir maintenant. Ce qui fait que le vieillissement pose des défis complexes : santé, retraites, emploi, financement et pression croissante sur les systèmes de santé. La plupart des pays en développement vieillissent rapidement et doivent anticiper ces mutations pour éviter des crises sociales et économiques majeures.

Selon la Banque mondiale, il est urgent d’adopter une approche globale, articulée autour de trois axes :

  • Vieillir en bonne santé
    Investir dans la santé tout au long de la vie permet de réduire les coûts médicaux et de favoriser le bien-être et l’activité des seniors.

 

  • Vieillir en emploi
    Adapter le marché du travail pour permettre aux seniors de continuer à travailler s’ils le souhaitent, via la formation, la flexibilité et des dispositifs adaptés.

 

  • Vieillir dans la dignité
    Garantir des pensions sociales, des dispositifs d’épargne pour les travailleurs informels et des régimes de retraite équitables, tout en développant les soins de longue durée.

L’allongement de la vie est une réussite du développement, à condition d’être accompagné de politiques adaptées. Il s’agit de garantir la santé, la sécurité financière et l’accompagnement des personnes âgées, tout en préparant les jeunes générations à anticiper leurs besoins futurs. Penser globalement, le vieillissement peut devenir un levier pour bâtir des sociétés plus inclusives et en meilleure santé.

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BCT : TMM et taux directeur stables à 7,50 % au 30 juin 2025

Au 30 juin 2025, le Taux du Marché Monétaire (TMM) ainsi que le Taux d’Intérêt Directeur de la BCT s’établissent à 7,50 %. Cette stabilité reflète la politique monétaire adoptée par la Banque centrale, visant à concilier la maîtrise de l’inflation et le soutien à la croissance économique. Le taux moyen du marché monétaire (TMM) pour le mois de juin 2025 est également fixé à 7,50 %, confirmant la tendance baissière observée depuis plusieurs mois suite à la réduction du taux directeur en mars 2025, passé de 8 % à 7,5 %.

Par ailleurs, le taux de rémunération de l’épargne (TRE) pour le mois de juillet 2025 est fixé à 6,50 %, reflétant une légère décote par rapport aux taux directeurs, dans le cadre des mesures incitatives à l’épargne décidées par la BCT.

Ceci s’explique par le fait que la configuration des taux traduit la volonté de la BCT à adapter sa politique monétaire à un contexte économique en mutation tout en préservant les équilibres macroéconomiques essentiels.

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Nafaâ Laribi dénonce l’isolement de Abir Moussi

Nafaâ Laribi, membre du comité de défense de Abir Moussi, avocate et présidente du PDL détenue arbitrairement depuis le 3 octobre 2023, a exprimé sa vive protestation suite au refus d’accès à la prison de Bulla Regia (gouvernorat de Jendouba). Malgré une autorisation de visite conforme aux règles en vigueur, Nafaâ Laribi s’est vue refuser l’entrée sous prétexte que Maître Moussi ne peut recevoir que deux visites par jour, celles-ci ayant déjà été assurées par deux autres avocats.

Ce refus, intervenu après un déplacement de plus de 150 kilomètres, constitue selon Nafaâ Laribi une violation flagrante du Code de procédure pénale, de la loi n°52 de 2001 relative au régime pénitentiaire, ainsi que des normes internationales, notamment les Principes de base relatifs au rôle du barreau adoptés par l’ONU. Il s’inscrit dans une série d’entraves méthodiques destinées à isoler la détenue de sa défense et de l’opinion publique, portant atteinte aux droits fondamentaux à un procès équitable et au principe d’égalité devant la loi.

Il déplore également le silence des instances représentatives de la profession, en particulier du Conseil de l’Ordre national des avocats, qu’elle accuse d’avoir renoncé à son rôle protecteur face aux violations des droits de ses membres, surtout lorsqu’ils défendent des causes de principe.

Face à cette situation, Me Laribi appelle à une mobilisation collective des avocats pour défendre la dignité de la profession, l’indépendance de la justice et le droit fondamental à un procès équitable. Elle tient pour responsables l’administration pénitentiaire et toutes les autorités impliquées, et se réserve le droit d’engager toutes les procédures nécessaires au niveau national et international.

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La tomate tunisienne réinventée grâce au zéro résidu de pesticides

La tomate tunisienne SICAM réinvente la tomate tunisienne en lançant un ambitieux programme « zéro résidu de pesticides », une démarche pionnière en Tunisie, en Afrique et dans le monde arabe. Cette initiative, qui conjugue santé, innovation et responsabilité environnementale, marque une étape majeure pour une agriculture tunisienne durable et compétitive.

SICAM porte une vision claire : « Cultiver autrement, transformer durablement ». Cette ambition se concrétise à travers son programme innovant zéro résidu de pesticides (ZRP), qui vise à produire des tomates sans aucun résidu détectable de pesticides, répondant ainsi aux préoccupations croissantes des consommateurs tunisiens.

Ainsi plus de 100 collecteurs et producteurs venus des principaux bassins agricoles de Kairouan, Kasserine et du Cap-Bon se sont réunis à Sbikha, sur une parcelle témoin symbolique, pour célébrer le deuxième anniversaire du programme ZRP. Cette rencontre, placée sous le signe de la convivialité et de la transparence, a permis de remercier les acteurs engagés dans cette démarche collective, essentielle à la stratégie agricole de SICAM.

Ce programme, lancé en 2023 sans contrainte réglementaire, repose sur les valeurs historiques : protéger la santé des consommateurs, agir en entreprise responsable, encourager une agriculture durable et renforcer la confiance des familles tunisiennes. Jaloul Kribi, Directeur Général, a insisté sur l’importance d’une approche responsable et coopérative avec le monde agricole pour garantir un avenir sain à l’agroalimentaire tunisien.

Face à l’inquiétude grandissante des Tunisiens,  96% se disent préoccupés par l’impact des pesticides sur la santé selon le Baromètre 2025 de la consommation responsable.

De ce fait, les agriculteurs partenaires bénéficient d’un suivi permanent, avec une réduction stricte des intrants chimiques, des analyses indépendantes portant sur 600 molécules, et une traçabilité complète de la graine à la récolte.

L’année 2025 marque une étape charnière : après une phase pilote en 2023 et une campagne expérimentale réussie en 2024, le programme ZRP passe à l’échelle industrielle. Déjà, 74% des agriculteurs partenaires se sont engagés volontairement, et les volumes de tomates ZRP livrés à l’usine ne cessent d’augmenter. L’objectif est clair : atteindre 100% d’approvisionnement en tomates fraîches certifiées ZRP d’ici 2030.

En effet, la tomate tunisienne propose ainsi une troisième voie entre l’agriculture conventionnelle et le label BIO, souvent perçu comme coûteux et inaccessible. Tout en affirmant son rôle de moteur d’une agriculture responsable, qui conjugue santé publique, protection de l’environnement, développement rural équitable et souveraineté alimentaire nationale.

Le programme ZRP garantit une réduction drastique des résidus chimiques tout en maintenant la compétitivité des producteurs et en offrant aux consommateurs des produits sains à un prix abordable. Ce modèle tunisien d’excellence agricole concilie exigences sanitaires, efficacité économique et bénéfices environnementaux.

Au-delà d’un simple programme technique

Malek Bayahi, Directeur Supply Chain souligne l’ambition de cette démarche : « Ouvrir une voie nouvelle, crédible et accessible, fondée sur la science et l’éthique, pour consolider notre position de pionnier dans le secteur.  »

En somme, une véritable avancée pour l’agriculture tunisienne et un engagement fort pour l’avenir de l’alimentation du pays.

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IACE: consommons Tounsi, levier économique et social

Et si consommer tunisien devenait un acte citoyen et stratégique ?  Ainsi l’IACE vient de publier une étude intitulée: “Promouvoir la production nationale : Démolir d’abord le concept du consommateur universel ». L’objectif étant de faire face aux défis économiques, sociaux et environnementaux. Plus encore, il est important de privilégier les produits locaux dont ils sont un levier puissant pour soutenir l’emploi, préserver notre identité et renforcer la résilience de l’économie nationale. Plongée au cœur du “Consommons tunisien”, une démarche qui redéfinit notre rapport à la consommation et à la souveraineté.

Il convient de rappeler que depuis plusieurs décennies, la mondialisation a uniformisé les modes de consommation, favorisant la circulation massive de biens et la standardisation des habitudes.

Cependant, les crises successives, qu’elles soient financières, sanitaires ou encore géopolitiques, elles ont mis en lumière la fragilité  du modèle . A savoir, ruptures d’approvisionnement, dépendance accrue à l’importation, perte de souveraineté économique.

Dans ce contexte, un mouvement international prône le retour à une consommation plus locale et responsable, valorisant le “Made in” national. Aujourd’hui cette évidence est de taille car cette prise de conscience se traduit par la montée du slogan : Consommons tunisien ou plus opérationnel consommons tounsi. 

Acheter tunisien, c’est injecter de la valeur dans l’économie nationale. Selon le principe de l’effet multiplicateur, chaque dinar dépensé dans un produit local génère une activité économique bien supérieure à sa valeur initiale : création d’emplois, augmentation des revenus, dynamisation des entreprises locales. La dernière étude de l’IACE a  montré qu’un achat local peut produire entre 2 et 2,5 fois plus de retombées économiques sur le territoire qu’un achat de produit importé, à condition que les intrants soient eux-mêmes locaux.

Soutien à l’entrepreneuriat et à l’innovation

En privilégiant les produits tunisiens, le consommateur stimule la demande, encourageant ainsi la création d’entreprises, l’innovation et la diversification de l’offre. 

 Réduction du déficit commercial

La croissance continue des importations, notamment dans les secteurs agricoles, alimentaires, manufacturiers et énergétiques, accentue le déficit commercial et épuise les réserves en devises. Consommer tunisien permet de limiter cette “fuite” de richesse vers l’étranger et de renforcer la stabilité macroéconomique du pays.

La consommation locale ne se limite pas à l’économie : elle est aussi un acte de valorisation du patrimoine culinaire, vestimentaire, artisanal et architectural tunisien. Elle permet de préserver les savoir-faire, les traditions et l’authenticité qui font la richesse de la société tunisienne.

Acheter tunisien, c’est soutenir ses voisins, ses proches, sa communauté. Ce choix favorise la solidarité, l’appartenance et la confiance dans le tissu économique local, tout en contribuant à réduire le chômage et la précarité.

Moins de pollution, plus de résilience

Les produits locaux nécessitent moins de transport, ce qui réduit considérablement l’empreinte carbone liée à la logistique internationale. Le secteur des transports est l’un des plus polluants au monde : privilégier la proximité, c’est donc agir concrètement pour la planète.

 Modes de vie et de consommation plus sains

Revenir à des pratiques de consommation inspirées de nos traditions, c’est aussi adopter un mode de vie plus sain, respectueux de l’environnement et du bien-être individuel. Les produits locaux sont souvent plus frais, moins transformés et mieux adaptés aux besoins des consommateurs tunisiens.

Les défis à relever

L’effet multiplicateur de la consommation nationale est d’autant plus fort que les matières premières et composants sont eux-mêmes produits localement. Or, de nombreux produits tunisiens intègrent encore des intrants importés, ce qui limite l’impact positif sur l’économie. Il est donc crucial de développer des filières de production intégrées et de renforcer l’autonomie industrielle.

Changement des mentalités et des habitudes

Promouvoir le “Consommons tunisien” nécessite une évolution des comportements : valoriser la qualité, l’innovation et la fierté nationale, tout en luttant contre les préjugés qui associent parfois le produit local à une moindre valeur. L’éducation, la communication et l’exemplarité des institutions publiques sont essentielles pour ancrer ce réflexe dans la société.

Au final, l’IACE a mis l’accent sur l’importance des recommandations et perspectives. De ce fait, encourager la production locale par des politiques incitatives, des labels de qualité et des campagnes de sensibilisation.

Renforcer l’intégration des filières pour réduire la dépendance aux importations.

Soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat afin de diversifier l’offre et d’améliorer la compétitivité des produits tunisiens.

Mobiliser les consommateurs autour d’un patriotisme économique moderne, éthique et responsable.

Impliquer les institutions publiques dans l’exemplarité de leurs achats et dans la promotion du “Consommons tunisien”.

En somme, consommer tunisien, c’est investir dans l’avenir. Une chose est sûre: adopter le “Consommons tunisien” n’est pas un repli sur soi, mais une stratégie de résilience et de souveraineté. C’est un acte concret pour soutenir l’économie, préserver l’environnement et renforcer le tissu social. Plus qu’un slogan, c’est une invitation à repenser nos choix quotidiens pour bâtir une Tunisie plus forte, plus solidaire et plus durable.

 

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Hausse encourageante du taux de remplissage des barrages à 38,1 %

Le taux de remplissage des barrages s’élevait à 38,1 %. Il enregistre ainsi une progression significative de 27,4% par rapport à la même période de l’année en 2024. C’est ce que révèlent les dernières données de l’Observatoire National de l’Agriculture (Onagri). Les réserves en eau ont atteint 902 millions de mètres cubes à cette date.

Toutefois, comparée à la moyenne des trois dernières années, qui s’établit à 850,3 millions de mètres cubes, cette augmentation du taux de remplissage des barrages reste modérée, avoisinant les 6 %.

Plus encore, les barrages situés dans le nord du pays affichent un taux de remplissage plus élevé, proche de 44,5 %, avec des réserves atteignant 826,4 millions de mètres cubes. Soit une hausse de 25 % par rapport à l’année précédente. À l’inverse, les barrages des régions centrale et du Cap Bon présentent des niveaux plus faibles, respectivement à 12,9 % (58,2 millions de mètres cubes) et 28 % (17,2 millions de mètres cubes).

Par ailleurs, le seul 27 juin, les apports en eau ont été estimés à 0,230 million de mètres cubes, principalement dans les barrages du nord. La consommation journalière totale d’eau a été évaluée à 2,388 millions de mètres cubes.
Depuis le début de la saison hydrologique, le 1er septembre 2024, les apports cumulés ont atteint 965,9 millions de mètres cubes. Soit une augmentation de 48 % par rapport à la saison précédente.

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Vers un renouveau du multilatéralisme à l’occasion de la conférence de Doha

Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a affirmé que la Tunisie ambitionne de faire de la Deuxième Conférence internationale de Doha sur le développement social, qui coïncide avec le 80e anniversaire de la création de l’Organisation des Nations Unies, une étape clé pour restaurer la confiance dans le multilatéralisme.

Cet événement a pour objectif de réaffirmer l’engagement mondial en faveur d’une action collective visant à promouvoir le développement social. Et ce, tout en élaborant de nouvelles approches internationales plus efficaces pour réduire les inégalités en matière de développement humain et combler le fossé entre les pays du Nord et du Sud. Ces déclarations ont été faites lors de la réunion arabe régionale de haut niveau organisée à Tunis les 30 juin et 1er juillet 2025, en préparation du deuxième Sommet mondial pour le développement social qui se tiendra au Qatar en novembre 2025.

Mohamed Ali Nafti a souligné que la Tunisie espère que le sommet de Doha aboutira à des résultats concrets pour renforcer la justice sociale dans le monde arabe. Notamment en accélérant la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030, en particulier l’éradication de la pauvreté, la lutte contre le chômage et toutes les formes de discrimination.

Il a insisté sur le fait que ces efforts doivent améliorer les conditions de vie des individus, qui constituent la clé de la stabilité et du développement tant régional que mondial. Et ce, dans une vision partagée centrée sur l’humanité arabe, qui doit être au cœur des politiques arabes. Car elle représente la véritable richesse de la région ainsi que le fondement de sa stabilité et de sa prospérité.

Enfin, le ministre a également rappelé que ces attentes reflètent la conviction unanime exprimée lors du cinquième Sommet arabe de développement économique et social à Bagdad. Selon laquelle l’activation du processus de développement social dans le cadre de la coopération arabe n’est plus une option, mais une nécessité urgente pour renforcer la stabilité dans la région.

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