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La Tunisie, moteur de la résilience agricole arabe : Ce que propose l’atelier de l’UAE à Tunis

Les conclusions de l’atelier économique organisé par l’Union Arabe des Engrais (UAE) du 24 au 26 juin 2025 à Tunis, en partenariat avec le Groupe Chimique Tunisien (GCT) et sous l’égide de la ministre de l’Industrie, viennent d’être rendues publiques. Sous le thème « Gestion des chaînes d’approvisionnement, logistique, crédits documentaires et contrats », les recommandations issues de cette rencontre ambitionnent de renforcer la résilience et l’intégration des systèmes logistiques dans le monde arabe, à travers des mécanismes technologiques et une coordination interétatique accrue.

Parmi les propositions phares figure la création d’une plateforme arabe centralisée de partage d’informations commerciales et logistiques, destinée à améliorer la transparence entre les membres de la Fédération des producteurs d’engrais. Cette structure devrait être complétée par des plans d’urgence pour faire face aux crises géopolitiques, aux catastrophes naturelles ou aux variations des prix des matières premières et de l’énergie. L’objectif est d’éviter toute interruption d’approvisionnement et contenir l’impact inflationniste.

L’instauration d’un système de veille fondé sur l’analyse prédictive des données est également préconisée, tout comme l’organisation d’exercices de simulation virtuelle exploitant l’intelligence artificielle pour tester la robustesse des chaînes logistiques. L’optimisation de l’interconnexion maritime entre les ports, la coordination des transports multimodaux, ainsi que la création de hubs logistiques intelligents reliés aux infrastructures ferroviaires et routières figurent aussi parmi les priorités.

L’atelier a insisté sur la nécessité d’automatiser les procédures douanières via l’intégration numérique des systèmes nationaux. Une attention particulière a été portée à la formation continue des équipes exportatrices à la bonne utilisation des Incoterms® 2020, ainsi qu’à leur intégration systématique dans les contrats et factures pro forma afin de prévenir les litiges. L’usage d’outils d’intelligence artificielle dans la gestion du transport maritime et la mise en place d’un assistant numérique intelligent au sein des usines figurent parmi les innovations recommandées.

Par ailleurs, les participants ont appelé à la mise en place d’un portail unifié piloté par l’IA recensant les matières premières nécessaires à la fabrication d’engrais, pour en améliorer la distribution entre les pays arabes. L’intégration de l’Internet des Objets (IoT) dans les usines est également envisagée pour suivre la performance des équipements, anticiper les pannes et améliorer la maintenance.

Dans son allocution inaugurale, la ministre tunisienne de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Chiboub, a souligné l’importance stratégique du secteur des fertilisants, qu’elle a qualifié de levier essentiel pour la souveraineté agricole et la sécurité alimentaire des pays arabes. Elle a rappelé que le monde arabe produit plus de 20 % des engrais phosphatés mondiaux et détient plus de 70 % des réserves planétaires, faisant de la région un acteur incontournable de la filière.

La ministre a défendu une feuille de route pour une intégration régionale fondée sur des partenariats durables, une cartographie industrielle commune, le développement d’engrais écologiques et la consolidation des infrastructures logistiques à travers des corridors transfrontaliers. Elle a insisté sur la nécessité de mutualiser les expertises, de favoriser les investissements privés, et d’harmoniser les réglementations commerciales afin d’accroître les échanges intra-arabes.

Elle a également appelé à transformer les crises actuelles – qu’elles soient climatiques, énergétiques ou géopolitiques en opportunités pour renforcer la coopération régionale. Elle a évoqué l’importance d’un cofinancement des projets structurants et d’une meilleure mobilisation des compétences locales pour relever ces défis collectifs. La Tunisie, a-t-elle déclaré, entend jouer un rôle moteur dans cette dynamique, forte de son expérience dans la valorisation des phosphates.

Prenant la parole à son tour, Hédi Youssef, directeur général du Groupe Chimique Tunisien, a souligné la portée stratégique de la rencontre. Il a mis en avant la nécessité de repenser les modèles économiques traditionnels à l’heure des bouleversements structurels de l’économie mondiale. Il a rappelé que le secteur des engrais phosphatés représente un pilier fondamental de la sécurité alimentaire, tant au niveau régional qu’international, et que la Tunisie, par l’intermédiaire du GCT, y joue un rôle central.

L’intervenant a évoqué les enjeux croissants liés aux dérèglements climatiques et à la demande mondiale en produits agricoles. Il a affirmé que le GCT transforme les ressources naturelles en produits à forte valeur ajoutée, contribuant ainsi à l’autosuffisance nationale. Il a conclu en soulignant que cette rencontre constitue une plateforme stratégique de renforcement des compétences des cadres, mais aussi un espace de réflexion commune sur les évolutions futures du secteur.

Crise des jeunes médecins : vers une sortie de l’impasse, selon Wajih Dhakar

Invité ce mercredi 2 juillet 2025 sur les ondes de Mosaïque Fl, Wajih Dhakar, président de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins, a affirmé que « la crise des jeunes médecins tend vers une résolution » et que « les négociations avancent sans heurts ».

Il a rappelé que le mouvement de protestation, initié en février dernier, faisait suite à une série de revendications restées sans réponse. « La lenteur de la réaction des autorités de tutelle n’a fait qu’aggraver la situation », a-t-il souligné.

Selon lui, cette mobilisation a été rendue nécessaire face à l’immobilisme institutionnel : « Nous savons pertinemment que les autorités ne répondent à nos demandes qu’en cas de pression. C’est ce qui nous a poussés à agir », a-t-il expliqué, déplorant le manque de sérieux accordé aux revendications du corps médical en début de crise.

Wajih Dhakar a également insisté sur le fait que certaines avancées, comme l’abolition des gardes supplémentaires, ne doivent pas être perçues comme des concessions du ministère de la Santé. « Ce n’est pas une faveur, mais un droit que nous avons récupéré », a-t-il affirmé.

SOTRAPIL verse un dividende de 1 600 dinars par action pour 2024

La Société de transport des hydrocarbures par pipelines (SOTRAPIL) a approuvé, lors de son Assemblée Générale Ordinaire du 30 juin 2025, la distribution d’un dividende de 1 600 dinars par action au titre de l’exercice 2024.

Ce montant, intégralement soumis à la retenue à la source, concerne un total de 4 138 200 actions. La date de détachement des dividendes a été fixée au 31 juillet 2025, marquant le moment où le droit au dividende sera dissocié de l’action.

Hack4Justice : des solutions innovantes pour simplifier la création d’entreprise en Tunisie

Le siège de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) a accueilli, ce lundi 30 juin 2025, la cérémonie de clôture du Hackathon Hack4Justice.

Organisé par The Hague Institute for Innovation of Law (HiiL), en partenariat avec le Registre National des Entreprises (RNE) et avec le soutien financier de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), cet événement a réuni 21 équipes les 31 mai et 1er juin dernier. Startups, développeurs en intelligence artificielle, experts en legal tech et innovateurs se sont penchés sur deux défis majeurs : la conception d’un chatbot juridique facilitant l’accès à l’information administrative pour les entrepreneurs, et la création d’un simulateur de génération de dénomination sociale, visant à simplifier le choix d’un nom conforme aux exigences légales dès la phase de création d’entreprise.

Adel Chouari, Directeur Général du RNE, a détaillé les avancées technologiques issues de ce marathon d’innovation. Le premier défi consistait à optimiser la recherche et la validation des noms commerciaux, une étape souvent semée d’embûches en Tunisie. « Nous sommes confrontés à un paradoxe linguistique : les entrepreneurs pensent majoritairement en français, alors que l’enregistrement légal doit se faire en arabe », a-t-il expliqué. Pour y remédier, une solution intégrant un traducteur automatique et un moteur de recherche intelligent a été développée. Cet outil vérifie en temps réel la disponibilité d’une dénomination, tout en évitant les conflits avec l’ordre public ou les noms existants. Il propose également des alternatives cohérentes, réduisant ainsi le taux de rejet des demandes, actuellement supérieur à 20 %, avec l’ambition de le ramener sous la barre des 5 %.

Le second défi portait sur la simplification des démarches administratives, souvent perçues comme un parcours du combattant par les entrepreneurs. « Plus de 100 procédures sont recensées, mais elles restent difficilement accessibles au grand public », a souligné M. Chouari. Un système helpdesk automatisé a donc été mis au point, capable de compiler et générer en PDF l’ensemble des documents nécessaires à la création d’une entreprise, le tout gratuitement via le site officiel du RNE. « Il ne s’agit pas d’un simple chatbot, mais d’un outil évolutif, alimenté par l’apprentissage automatique et l’expertise de nos équipes », a précisé le directeur.

Raja Mazeh, directrice du bureau tunisien de HiiL, a salué l’engagement des 21 équipes, venues de divers horizons. « Notre objectif est de promouvoir une justice centrée sur l’humain, accessible et abordable », a-t-elle déclaré. Ce sixième hackathon organisé par HiiL en Tunisie a mis en lumière des projets ambitieux, évalués sur leur pertinence technologique, leur impact et leur viabilité économique. Après un mois de délibérations, deux équipes ont été primées. « Spartans », composée de Mohamed Ali Farhat, Youssef Ouhab, Malek Gharsallah et Chadheli Ghobel, a remporté le défi chatbot. Quant à l’équipe « Caméléon », formée d’Aymen Elkadhi, Khalil Bessaad et Noamen Hassen, elle s’est distinguée dans la catégorie simplification des procédures. Chacune a reçu une récompense de 15 000 dinars.

Mohamed Ben Néji, représentant de la CDC, a rappelé l’implication de l’institution dans ce projet, tant sur le plan financier qu’expertise. Un engagement qui confirme l’importance croissante des partenariats public-privé dans la modernisation de l’écosystème entrepreneurial tunisien.

Tourisme intérieur en Tunisie : Stratégies et innovations pour un secteur en croissance

Avec 6 millions de nuitées enregistrées en 2024, le tourisme intérieur tunisien représente plus de 25% de l’activité touristique nationale, selon les révélations de Wahida Djaiet, chargée de mission auprès du ministre du Tourisme, lors d’une intervention sur RTCI. Ces chiffres, qui excluent les locations informelles, concernent 2,5 millions de Tunisiens ayant séjourné dans des établissements officiels. Le ministère déploie désormais une stratégie ambitieuse pour développer ce segment, incluant des infrastructures adaptées.

La clientèle se compose principalement de familles , suivies des couples et des jeunes, chaque catégorie ayant des attentes spécifiques en matière d’hébergement et de services.

Le ministère a lancé une étude scientifique visant à analyser plusieurs aspects cruciaux du tourisme intérieur. Cette recherche portera notamment sur les dépenses moyennes des touristes tunisiens, leurs motivations principales, leurs préférences en matière d’hébergement et l’impact du pouvoir d’achat sur leurs choix. Les résultats permettront d’adapter précisément l’offre aux besoins réels de la clientèle locale.

Parmi les projets concrets figure la création de villages de vacances familiaux intégrant des infrastructures spécialement conçues pour les enfants : piscines, toboggans, aires de jeux et animations diverses. En parallèle, un effort particulier est consacré au développement de campings modernisés, principalement destinés à la clientèle jeune. Le ministère travaille également à l’intégration progressive des locations saisonnières informelles dans le circuit officiel, avec l’élaboration d’un cahier des charges spécifique en cours de finalisation.

La transformation numérique constitue un axe majeur de la stratégie ministérielle. Plusieurs initiatives sont en cours, dont la création d’une plateforme unifiée regroupant l’ensemble des prestataires touristiques. Cet outil permettra aux utilisateurs d’effectuer des réservations combinées (dynamic packaging) et d’accéder à des informations actualisées sur l’ensemble de l’offre disponible. Le développement du early booking fait également partie des priorités pour mieux planifier la saison touristique.

Le ministère a intensifié ses actions de contrôle, avec 4 500 opérations de vérification menées entre janvier et mai 2025 dans les établissements touristiques. Un dispositif spécial a été mis en place pour la saison estivale, comprenant une cellule de veille opérationnelle 24h/24 et un numéro vert pour traiter les réclamations. Les commissariats régionaux au tourisme jouent également un rôle central dans ce dispositif de contrôle et de médiation.

Des investissements conséquents ont été engagés pour améliorer les infrastructures : 1,5 million de dinars alloués à l’APAL pour le nettoyage de 133 plages publiques et 2,4 millions de dinars destinés à 57 municipalités touristiques. Ces fonds permettent notamment l’installation de mobilier urbain adapté, l’amélioration de l’éclairage public et la rénovation des accès aux plages.

Le ministère vise à porter la part du tourisme intérieur à 30% de l’activité touristique totale dans les prochaines années. Pour y parvenir, une campagne de communication nationale baptisée « Explore ton pays » a été lancée, encourageant les Tunisiens à découvrir toutes les régions du territoire, au-delà des seules destinations balnéaires traditionnelles.

Faille géologique majeure : l’Afrique pourrait se diviser d’ici des millions d’années

Les scientifiques prédisent la division de l’Afrique en deux, un phénomène digne de la science-fiction

Dans une découverte récente, des chercheurs ont conclu que le continent africain se scindera en deux, un scénario qui semble tout droit sorti d’un film de science-fiction.

Selon un rapport publié par le Daily Mail, une faille massive est en train de fracturer le deuxième plus grand continent du monde, du nord-est au sud, ce qui signifie qu’à l’avenir, l’Afrique telle que nous la connaissons aujourd’hui disparaîtra de la carte.

Cette étude a révélé des preuves de remontées régulières de roches en fusion provenant des profondeurs de la Terre, sous l’Éthiopie. Ces pulsations entraînent une lente déchirure du continent et la formation d’un nouvel océan, d’après les chercheurs de l’Université de Swansea.

« La fracture finira par s’étendre sur toute la longueur de l’Afrique », a déclaré la Dr. Emma Watts, chercheuse principale de l’étude.

Les scientifiques affirment que ce processus de division a déjà commencé et se déroule actuellement à un rythme très lent, entre 5 et 16 millimètres par an. En termes de chronologie, il faudra plusieurs millions d’années avant que la séparation ne soit complète.

La Dr. Watts et ses collègues comparent ce phénomène au golfe d’Aden, une étendue d’eau relativement étroite séparant l’Afrique (au sud) du Yémen (au nord). Selon eux, cette déchirure continentale pourrait s’apparenter à une petite fissure dans un tissu : une fois amorcée, elle pourrait s’étendre progressivement vers le sud, remodelant ainsi la géographie africaine sur des échelles de temps géologiques.

Transfert des comptes dormants au Trésor public : les précisions de Sofiene Weriemi

La Loi de finances 2025 prévoit le transfert automatique des comptes bancaires inactifs depuis 15 ans vers le Trésor public. Selon Sofiene Weriemi, expert-comptable intervenu ce vendredi 27 juin sur Mosaïque FM, plus de 400 000 comptes sont concernés par cette mesure qui entrera en vigueur début juillet.
Cette mesure s’applique à l’ensemble des comptes bancaires sans opération initiée par leur titulaire depuis quinze ans, qu’il s’agisse de comptes courants, d’épargne, de comptes-titres en Bourse ou de contrats d’assurance-vie. Même en cas de versement d’intérêts ou de prélèvement de frais par la banque, l’absence d’opération du client entraîne le classement du compte comme dormant. Une exception notable concerne les comptes ouverts au nom de mineurs, pour lesquels le délai de quinze ans ne commence qu’à la date de leur majorité.
Les établissements financiers ont été tenus de publier avant le 30 avril 2025 la liste des comptes concernés dans le Journal officiel de la République tunisienne. Sofiene Weriemi a indiqué que plus de 400 000 comptes figuraient dans cette publication. Parallèlement, les banques doivent notifier individuellement les clients concernés par au moins deux canaux différents, dont un laissant une trace écrite comme un télégramme ou un courrier recommandé.
Pour les comptes déjà identifiés avant le 30 avril, les titulaires disposent d’un délai jusqu’au 30 juin pour effectuer une opération et ainsi éviter le transfert. Les fonds des comptes toujours inactifs à cette date seront transférés au Trésor public entre le 1er et le 15 juillet 2025. Il est important de noter que les titulaires conservent un droit de récupération de leurs avoirs pendant quinze ans après ce transfert.
À compter de 2026, cette opération deviendra annuelle avec une échéance fixée au 15 février de chaque année. Ce mécanisme, similaire à celui existant en France, vise notamment à prévenir l’oubli de comptes dans les successions. Toutefois, contrairement au modèle français, la Tunisie ne dispose pas encore de plateforme centralisée pour faciliter les démarches des particuliers.
Les titulaires de comptes potentiellement concernés sont donc invités à vérifier sans délai le statut de leurs comptes et à effectuer si nécessaire une opération avant le 30 juin prochain.

Rami Kessentini prend les rênes de l’ATIP

L’Association Tunisienne des Industriels de la Plasturgie (ATIP) a élu son nouveau comité directeur mardi 24 juin 2025, marquant la passation de pouvoir entre Chekib Debbabi, président sortant, et son successeur, Rami Kessentini, PDG de Plasti-Ka.
Ce dernier prend la tête d’une organisation stratégique regroupant les principaux acteurs de la plasturgie technique, un secteur clé pour l’automobile, l’aéronautique, le médical et l’industrie.
Après deux mandats à la présidence, Chekib Debbabi (Plastivaloire) cède son siège à Rami Kessentini, mais conserve un rôle honorifique en étant nommé président d’honneur de l’ATIP. Le nouveau bureau exécutif est composé de Jamel Kasmi (Clayens) comme secrétaire général, Ali Kedidi (Sartorius) comme trésorier, ainsi que Salah Omri (Magriplast), Ahmed Arab (Decoplast), Khalil Krichen (SKG) et Amine Jradi (Amcor) comme membres.
Fondée en 2019 sous l’impulsion de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française, l’ATIP fédère des entreprises majoritairement exportatrices, souvent à capitaux français ou mixtes. Parmi ses priorités : la formation des compétences, la décarbonation et l’intégration de l’intelligence artificielle dans les processus industriels.

Maux de peau, infections ORL… les conséquences méconnues de la pollution marine en Tunisie

Le directeur général de la Direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement (DHMPE) au ministère de la Santé, Samir Ouerghemmi, a mis en garde contre les risques sanitaires liés à la pollution bactériologique des eaux de baignade, lors d’une déclaration à Express FM, le 26 juin 2025. Les germes fécaux, issus des eaux usées et des rejets d’égouts, constituent la principale menace pour les baigneurs.

Ouerghemmi a souligné que la présence de germes pathogènes, notamment d’origine fécale, peut entraîner des affections cutanées, des maladies respiratoires, ainsi que des infections ORL . « Si une zone est contaminée, les baigneurs s’exposent à des allergies, des irritations ou des infections », a-t-il expliqué. Ces bactéries proviennent principalement des eaux usées domestiques et des réseaux d’assainissement mal contrôlés.

Le directeur a rappelé que la mer possède une capacité naturelle d’auto-nettoyage, grâce aux marées, aux courants et au renouvellement de l’eau. Cependant, cette régénération ne suffit pas toujours à éliminer rapidement les contaminants. « Une zone polluée un jour peut devenir propre le lendemain, et inversement », a-t-il précisé, insistant sur l’importance d’une surveillance renforcée.

Actuellement, la DHMPE effectue des prélèvements deux fois par mois en été et une fois par mois en hiver sur l’ensemble du littoral. Mais cette fréquence reste-t-elle adaptée face à la variabilité de la pollution ? M. Ouerghemmi n’a pas écarté l’idée d’un renforcement des mesures.

Du pionnier PROSOL à la saturation du réseau : la transition tunisienne en mutation  

La Tunisie enregistre une avancée notable dans sa transition énergétique, se hissant à la deuxième place africaine dans l’édition 2025 de l’Energy Transition Index (ETI), publié par le Forum économique mondial en partenariat avec Accenture. Classée 62e sur 118 pays, avec un score de 54,6, elle gagne ainsi trois rangs sur le continent par rapport à l’année précédente. Ce résultat traduit des efforts réels engagés depuis 2015, date à laquelle la stratégie nationale en matière d’énergies renouvelables a véritablement pris son envol.

Intervenant sur les ondes radiophoniques d’Express FM, le 26 juin 2025, Chekib Ben Mustapha, consultant en énergie, salue cette performance comme un « excellent indicateur », tout en rappelant que la Tunisie ne dépasse pas encore les 5 % d’énergies renouvelables dans son mix. Le Maroc, avec 21 gigawatts de capacité installée, et l’Égypte, engagée dans des partenariats stratégiques à grande échelle, affichent des performances supérieures. La Tunisie, quant à elle, ne compte que 5 gigawatts, avec un mix dominé par le photovoltaïque et un éolien encore marginal.

Cette dynamique s’appuie néanmoins sur des initiatives pionnières comme le programme PROSOL, lancé dès 2008. Ce dispositif innovant permet aux particuliers d’installer des panneaux solaires sur leur toit, en bénéficiant d’un financement bancaire étalé sur sept ans et intégré à leur facture d’électricité. Ce système, très utilisé dans le secteur agricole pour le pompage solaire, a contribué à démocratiser l’accès à l’énergie renouvelable. À ce jour, 6 000 foyers modestes ont été équipés gratuitement, réduisant leur facture de plus de 80 %.

Des ambitions élevées face à des contraintes structurelles

 

La Tunisie vise un objectif ambitieux de 35 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique, soit environ 4 850 mégawatts installés. Cet objectif soulève cependant de nombreuses questions techniques. Chekib Ben Mustapha rappelle que même des pays ayant dépassé les 20 % rencontrent déjà des difficultés de gestion du réseau. La production solaire, par nature intermittente, impose une adaptation rapide des infrastructures électriques. Des pays comme l’Espagne et le Portugal en ont récemment fait l’expérience avec des coupures majeures liées à la saturation du réseau en pleine journée.

Dans ce contexte, la signature récente d’un accord entre les secteurs public et privé pour le développement de 700 mégawatts constitue une étape importante. Ces projets sont déjà financés, sans recours au crédit international, et concernent principalement l’autoconsommation industrielle. Plus de 200 mégawatts supplémentaires sont également à l’étude. Toutefois, les grands projets restent confrontés à la volatilité du dinar tunisien, qui décourage les investisseurs étrangers en raison des clauses de réévaluation tarifaire.

La réglementation actuelle freine également le développement. Les entreprises ne peuvent injecter dans le réseau que 30 % de leur production excédentaire, ce qui limite la rentabilité des installations à grande échelle. Ce plafonnement devient problématique alors que la capacité solaire pourrait bientôt excéder largement la demande nationale, estimée à seulement 1 200 mégawatts.

Moderniser le cadre et mobiliser les financements

Outre les contraintes techniques, la Tunisie se heurte à des obstacles réglementaires et financiers. Le pays dispose certes d’interconnexions électriques avec l’Algérie et la Libye, et prépare une liaison avec l’Italie prévue pour 2027, mais ces infrastructures doivent être accompagnées de réformes profondes pour faciliter la circulation de l’énergie et l’investissement privé. Le manque de coordination entre les autorités et la saturation ponctuelle du réseau ralentissent la délivrance des autorisations.

Le secteur éolien reste en friche, avec des installations datant de 2010, concentrées à Bizerte et Hawaria. À l’inverse, le Maroc affiche 11 % d’éolien dans son mix, renforcé par des technologies de concentration solaire. La Tunisie, elle, mise presque exclusivement sur le photovoltaïque, qui ne représente que 1 % du mix marocain.

Face à ces constats, Chekib Ben Mustapha plaide pour une actualisation de la stratégie énergétique. Il appelle à prendre en compte les réalités techniques du réseau, les besoins en financement, notamment international, et les adaptations réglementaires nécessaires pour stimuler le secteur. Il reste modérément optimiste quant à une amélioration d’ici la fin de 2025, mais prévient que l’atteinte de 35 % d’énergies renouvelables ne sera possible qu’au prix de lourds investissements et de réformes structurelles décisives.

 

Tourisme intérieur en Tunisie : l’éveil d’un moteur oublié de l’économie

Et si le salut du tourisme tunisien venait d’où on ne l’attendait pas ? Jalel Eddine Henchiri, vice-président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, a lancé un appel clair lors de son intervention sur les ondes radiophonique d’Express FM, ce jeudi 26 juin 2025, à l’adresse d’un secteur trop longtemps tourné vers l’extérieur : il est temps de regarder vers l’intérieur, vers les Tunisiens eux-mêmes.

 

Car derrière les façades blanches des hôtels balnéaires et les campagnes de promotion à destination des marchés européens, une autre réalité émerge : le tourisme intérieur ne joue plus les seconds rôles. En 2024, les Tunisiens ont généré plus de 5 millions de nuitées hôtelières, représentant 21 % du total national. Plus frappant encore : 38 % des clients des hôtels sont des résidents tunisiens. Ces chiffres ne sont pas anecdotiques ; ils traduisent une dynamique sociale profonde, celle d’une population qui s’approprie peu à peu son propre pays comme espace de découverte, de repos et de fierté.

Mais pour Henchiri, l’hôtellerie classique n’est qu’une pièce d’un puzzle bien plus large. Le vice-président insiste sur la nécessité de repousser les frontières de l’offre touristique : le tourisme alternatif, souvent ignoré dans les grandes stratégies nationales, pourrait devenir un levier majeur de développement régional. Moins centralisé, plus respectueux de l’environnement, plus inclusif sur le plan social — ce tourisme-là incarne peut-être la seule voie durable.

Le ministère du Tourisme semble enfin en prendre conscience. Une étude globale est actuellement en cours pour forger une vision intégrée du tourisme intérieur, intégrant les nouvelles aspirations des citoyens comme les impératifs de développement local. Dans cette perspective, les futurs cahiers des charges pour l’hébergement alternatif pourraient être déterminants.

Mais au-delà des chiffres, ce débat en cache un autre : celui de la réappropriation d’un patrimoine, d’une géographie, d’une culture. Dans un pays où le désenclavement des régions et la revitalisation des économies locales sont devenus des urgences, miser sur le tourisme intérieur, ce n’est plus une option secondaire. C’est un acte politique, un choix de société.

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