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Où partir sans visa quand on est Tunisien ? Le top 10 des destinations à découvrir

Partir à la découverte du monde sans se soucier des démarches administratives, c’est possible ! En 2025, les Tunisiens disposent d’un accès sans visa à plusieurs pays offrant une diversité de paysages, de cultures et d’expériences touristiques uniques. Que vous soyez attirés par les plages paradisiaques, les grandes métropoles modernes ou les sites historiques fascinants, notre top 10 des destinations sans visa pour les Tunisiens vous guidera vers des voyages inoubliables.

1- Maroc : Le Maroc charme par ses villes impériales pleines de vie, ses souks traditionnels, ses montagnes de l’Atlas, et le désert du Sahara. La richesse culturelle, l’accueil chaleureux et la gastronomie font de ce pays une destination incontournable pour les Tunisiens.

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2- Turquie : La Turquie offre un voyage entre Europe et Asie, avec Istanbul, ses mosquées majestueuses, ses bazars animés et ses sites historiques. La Cappadoce avec ses paysages lunaires et ses montgolfières est une expérience unique, complétée par des plages magnifiques.

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3- Malaisie : Ce pays d’Asie du Sud-Est séduit par ses plages paradisiaques, ses forêts tropicales luxuriantes, et ses villes modernes comme Kuala Lumpur. La diversité ethnique se reflète dans la cuisine, les festivals et les traditions qui rendent chaque visite riche et variée.

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4 – Indonésie : Bali est célèbre pour ses rizières en terrasses, ses plages idylliques, et ses temples hindous colorés. L’île combine nature, culture et spiritualité, offrant aux visiteurs un cadre apaisant et des expériences authentiques au cœur de l’Asie du Sud-Est.

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5 – Japon : Le Japon fascine par sa capacité à mêler traditions ancestrales et innovations modernes. De Tokyo à Kyoto, les visiteurs découvrent des jardins zen, des temples historiques, une gastronomie raffinée et une culture populaire vibrante.

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6- Brésil : Pays de contrastes, le Brésil séduit avec ses plages mythiques comme Copacabana, la forêt amazonienne et ses carnavals colorés. La musique, la danse et la convivialité caractérisent ce pays à la fois sauvage et festif.

7 – Kenya : Le Kenya est une destination phare pour les safaris, où l’on peut observer la grande migration et une faune impressionnante dans le Masai Mara. Ses plages sur l’océan Indien ajoutent une touche de détente après l’aventure.

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8- Corée du Sud : La Corée du Sud combine une métropole dynamique, Séoul, avec des sites culturels traditionnels, palais et temples. Les amoureux de nature peuvent explorer ses montagnes, tandis que la pop culture coréenne attire un public jeune et enthousiaste.

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9 – Philippines : Ce vaste archipel propose des plages immaculées, des eaux turquoise et des spots de plongée exceptionnels. Les Philippines offrent une ambiance tropicale décontractée, un accueil chaleureux et des paysages naturels parmi les plus beaux d’Asie.

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10 – Maldives : Les Maldives sont un véritable paradis tropical, célèbre pour ses plages de sable blanc, ses lagons turquoise et sa vie marine exceptionnelle. Cette destination idyllique séduit les voyageurs en quête de détente, plongée sous-marine et paysages naturels à couper le souffle.

Étudier en Chine ? C’est possible grâce à un fonds tunisien qui soutient les talents arabes

L’investisseur et entrepreneur Hazem Ben Kacem, fondateur et directeur général du fonds Bluefive Capital, a annoncé aujourd’hui le lancement d’un nouveau programme de bourses d’excellence destiné aux étudiants arabes souhaitant poursuivre leurs études à l’Université Tsinghua, en Chine.

Ce programme, qui débutera à partir de l’année universitaire 2025–2026, permettra à quinze jeunes issus de différents pays arabes d’accéder à une formation de haut niveau dans l’une des universités les plus prestigieuses d’Asie et du monde.

Lors de son passage ce jeudi 3 juillet 2025 sur les ondes d’Express Fm, Hazem Ben Kacem a précisé que les bourses sont ouvertes aux étudiants maîtrisant l’anglais ou le chinois. Le programme s’étendra sur une durée de cinq ans et vise à offrir aux jeunes talents arabes l’opportunité de bénéficier d’un encadrement académique et scientifique d’excellence. “Cette initiative ambitionne également de renforcer les passerelles entre le monde arabe et l’Asie, à travers une approche éducative fondée sur le dialogue interculturel, l’ouverture et l’innovation”, a-t-il ajouté.

L’Université Tsinghua, fondée en 1911 à Pékin, est mondialement reconnue pour son leadership dans les domaines des sciences, de l’ingénierie, de la technologie et de la recherche. Souvent comparée au Massachusetts Institute of Technology (MIT), l’université accueille des milliers d’étudiants internationaux et propose plus de 90 programmes de licence répartis sur 20 facultés. Elle se positionne comme un pôle majeur de formation de l’élite scientifique, industrielle et politique en Chine et à l’échelle internationale.

Hazem Ben Kacem a souligné que ce programme constitue une opportunité unique pour les jeunes Arabes ambitieux de se former dans un environnement académique de très haut niveau, de s’ouvrir à d’autres cultures et de se préparer à contribuer activement à la transformation de leurs sociétés. Il considère l’éducation comme un levier essentiel du développement durable et un outil stratégique pour construire un avenir plus inclusif.

À la tête de Bluefive Capital, Hazem Ben Kacem est une figure influente du capital-investissement dans la région MENA et au-delà. Jusqu’en septembre 2024, il occupait le poste de directeur général adjoint chez Investcorp, le plus grand fonds d’investissement privé non souverain du Moyen-Orient. Il y a dirigé les comités d’investissement dans les secteurs du private equity, des infrastructures et de la technologie, tout en supervisant les opérations du groupe au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, au Japon, en Chine et en Europe.

“Ce programme de bourses s’inscrit dans une stratégie à long terme visant à former une nouvelle génération de leaders arabes, dotés d’une vision globale, de compétences pointues et d’un fort engagement pour le progrès économique, social et technologique dans leurs pays respectifs”, a-t-il encore précisé.

Elle suffoquait : Lamia Kallel raconte trois heures de combat pour sauver une vie à l’hôpital public

Dans un récit publié sur sa page Facebook officielle, la Professeure Lamia Kallel, cheffe du service de gastro-entérologie à l’hôpital Mahmoud El-Matéri, revient sur une intervention médicale d’urgence qui a permis de sauver la vie d’une patiente septuagénaire victime d’une obstruction œsophagienne totale.

Appelée en renfort en pleine nuit, Dr Kallel rejoint une équipe déjà engagée face à une urgence critique : un gros morceau de viande bloqué dans le haut de l’œsophage d’une femme âgée, obstruant complètement le passage de l’air et s’impactant dans la muqueuse. La situation menaçait la vie de la patiente, qui étouffait.

Une concertation pluridisciplinaire est immédiatement engagée. Trois stratégies thérapeutiques successives sont mises en œuvre : un plan A par voie endoscopique échoue, suivi d’un plan B, qui ne donne pas davantage de résultats. C’est finalement un plan C, plus complexe, mobilisant deux personnes supplémentaires appelées sans contrainte, qui permet de libérer l’obstruction et d’éviter une intervention chirurgicale lourde.

L’opération a duré près de trois heures et a nécessité la mobilisation de plus de dix professionnels de santé, issus des services de gastro-entérologie, de chirurgie et de réanimation. Grâce à un plateau technique fonctionnel – incluant les équipements nécessaires à la coupe, la coagulation, la dilatation et l’opacification par voie endoscopique – l’équipe a pu travailler dans des conditions sécurisées, le patient étant anesthésié et intubé.

“On aurait pu s’arrêter au plan A. On aurait pu s’arrêter au plan B. Mais le personnel présent voulait réussir”, écrit Dr Kallel dans son post. Elle souligne que l’engagement des soignants n’était ni motivé par une obligation hiérarchique, ni par une rémunération supplémentaire, mais uniquement par le sens du devoir et une volonté partagée de sauver une vie humaine.

Au-delà de l’anecdote médicale, le message se veut un plaidoyer en faveur du secteur public de santé, trop souvent critiqué ou affaibli. “Ce cas n’est qu’un exemple parmi des milliers qui démontrent combien un hôpital public bien équipé, avec du personnel motivé, peut sauver des vies chaque jour”, rappelle-t-elle. Elle appelle à garantir la transmission des compétences, à retenir les talents, et à mieux valoriser ceux qui exercent dans les établissements publics : “Doubler ou tripler leur salaire ne sera jamais suffisant face au service qu’ils rendent”.

Ce témoignage, empreint de réalisme et d’humanité, invite à regarder autrement celles et ceux qui, dans le silence des blocs et des urgences, incarnent au quotidien un service public vital et profondément humain.

Séance unique en Tunisie : faut-il en finir ?

Entre contraintes climatiques, surcharge saisonnière et attentes citoyennes, le modèle tunisien de la séance unique soulève de nombreuses interrogations sur sa pertinence et son efficacité.

Comme chaque année, les établissements et institutions publiques tunisiennes entament leur passage au système de la séance unique, appliqué du 1er juillet au 31 août. Ce dispositif, bien que traditionnel, suscite de plus en plus de questionnements quant à sa pertinence dans un contexte marqué par la digitalisation lente, les attentes croissantes des usagers et la nécessité d’optimiser les services publics.

Un héritage historique encore bien ancré

Le système de la séance unique n’est pas nouveau en Tunisie. Son origine remonte à 1921, à une époque où les conditions climatiques et l’absence de climatisation rendaient difficile le travail l’après-midi. “Ce choix était à l’origine dicté par la réalité climatique. Il s’agissait d’un ajustement logique au contexte de l’époque”, explique Charfeddine Yaakoubi, spécialiste des politiques publiques, lors de son passage ce mardi sur les ondes d’Express FM.
Mais aujourd’hui, alors que les conditions de travail ont évolué, que la technologie permet une plus grande flexibilité, et que les besoins des citoyens se sont diversifiés, la reconduction annuelle de ce modèle pose question.
En effet, les défenseurs du système de la séance unique avancent plusieurs arguments : économie d’énergie, allègement du trafic urbain et amélioration de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Et dans plusieurs pays du Golfe confrontés à des températures extrêmes, ce système est appliqué tout au long de l’année, souvent de 7h30 à 15h.
Cependant, en Tunisie, son application saisonnière génère des effets secondaires indésirables. La réduction du nombre d’heures de travail – souvent limitées à 6 heures et demie par jour – coïncide avec une période où la demande en services administratifs augmente, notamment de la part des Tunisiens résidant à l’étranger. Résultat : files d’attente, saturation des guichets, frustration des usagers.

Un décalage pénalisant entre secteur public et privé

Un autre problème soulevé par Yaakoubi concerne le décalage entre les horaires de l’administration publique et ceux du secteur privé et des banques. “Lorsque les services ferment à 12h30, cela ne laisse pas la possibilité à un salarié du secteur privé d’y accéder pendant ses horaires de travail. Cela crée une rupture dans le service public”, observe-t-il.
Le manque de flexibilité des horaires administratifs, combiné aux absences liées aux congés estivaux, accentue le sentiment d’inefficacité dans les services publics. De nombreux citoyens, confrontés à une concentration des démarches sur une courte période de la journée, dénoncent un service saturé, lent et bureaucratique.
Par ailleurs, au-delà des constats, l’absence d’études d’impact précises rend difficile toute prise de décision éclairée. “Nous n’avons pas de véritables indicateurs permettant de mesurer l’efficacité de ce système. Ni en termes de rendement, ni en termes de satisfaction des usagers”, déplore Yaakoubi.
Le retard de la numérisation aggrave encore la situation. Un rapport récent indique que sur 3 200 procédures administratives en Tunisie, seules 120 sont entièrement digitalisées. “Une administration moderne ne peut pas continuer à fonctionner sans numérisation complète, ni évaluation rigoureuse. La digitalisation permettrait un accès 24h/24 à plusieurs services, sans besoin d’augmenter le nombre d’agents ou d’heures de présence”, affirme-t-il.

Vers une réforme différenciée ?

Plutôt que d’imposer un modèle unique, Yaakoubi plaide pour une approche souple, adaptée aux réalités de chaque service. “Pourquoi ne pas ouvrir certaines administrations à la journée complète, avec des équipes en rotation, selon la demande réelle ?”, propose-t-il. Il appelle en outre à une refonte du système d’organisation du travail dans le service public, pour qu’il réponde davantage aux attentes des citoyens, sans compromettre la qualité du service.
Ceci pour dire que la séance unique, bien qu’elle repose sur des considérations historiques et climatiques légitimes, mérite aujourd’hui une réévaluation complète. Dans un contexte où la performance de l’administration devient un levier essentiel d’attractivité et de confiance, la Tunisie ne peut plus se permettre de fonctionner sans données, sans flexibilité, et sans vision.

Où se situe la Tunisie dans les demandes de titres de séjour en France ?

En 2024, la France a délivré 343 024 premiers titres de séjour à des ressortissants de pays tiers, soit une hausse de 0,9 % par rapport à l’année précédente, selon les dernières données publiées le 26 juin 2025 par le ministère français de l’Intérieur. Une progression modérée, mais significative, portée notamment par une augmentation de 13,4 % des titres à motif humanitaire.

La Tunisie conserve son rang de troisième nationalité maghrébine en termes de primo-délivrances, avec 22 456 titres octroyés, en légère baisse de 1,6 % par rapport à 2023. Avec 22 456 premiers titres, la Tunisie représente 6,5 % de l’ensemble des primo-délivrances en France en 2024. En comparaison, les Marocains restent en tête avec 36 815 primo-délivrances (–0,1 %), suivis des Algériens, qui enregistrent un recul plus marqué de 8,5 %, à 29 270 titres. À eux trois, ces pays représentent plus d’un quart des premiers titres délivrés en France, confirmant le poids historique du Maghreb dans la politique migratoire française.

À l’inverse, certains pays comme l’Inde (+8,8 %) ou l’Afghanistan (+8,2 %) enregistrent de fortes hausses.

 

Motifs d’admission contrastés entre pays maghrébins

La répartition des motifs d’octroi des titres révèle des profils différenciés. Les Tunisiens se distinguent par une forte présence sur le segment économique : 35,7 % des primo-délivrances les concernant relèvent de ce motif – la proportion la plus élevée parmi les trois pays maghrébins. Suivent les motifs familiaux (38,3 %) et étudiants (22,7 %).

À titre de comparaison, les Marocains affichent un profil plus équilibré : 29,5 % des titres sont économiques, 32,4 % familiaux et 33,9 % étudiants. Les Algériens, eux, restent majoritairement admis pour motif familial (52,9 %), avec une part économique nettement plus faible (9,2 %) et étudiante (29,2 %).

Ces données illustrent une dynamique tunisienne orientée vers le travail, notamment dans les secteurs sous tension, tandis que l’immigration algérienne repose encore largement sur les liens familiaux. Le profil marocain reste mixte et plus diversifié.

Renouvellements : stabilité tunisienne face à la progression algérienne

Du côté des renouvellements de titres de séjour, la tendance est globalement à la stabilité en 2024, avec une progression de 1,0 % pour un total de 871 020 titres renouvelés. Les ressortissants tunisiens ont bénéficié de 53 187 renouvellements, soit une légère hausse de 0,4 %, ce qui les place au troisième rang derrière le Maroc (125 679, –1,5 %) et l’Algérie (124 484, +23,8 %).

Cette envolée des renouvellements pour les Algériens contraste avec la baisse des primo-délivrances pour la même nationalité. Elle reflète une présence installée, avec un recours important aux renouvellements de plein droit, notamment pour motif familial ou divers (32,6 %).

Chez les Tunisiens, le renouvellement économique est dominant (33,1 %), suivi des motifs familiaux (34 %) et étudiants (12,9 %), traduisant là encore un ancrage sur le marché du travail français.

Au 31 décembre 2024, la France comptait plus de 4,3 millions de ressortissants de pays tiers en situation régulière, en hausse de 3,9 % sur un an. La Tunisie représente désormais 304 287 personnes, soit une progression de 4,9 %, supérieure à celle des Algériens (+0,5 %, à 649 991) et des Marocains (+2,2 %, à 617 053).

 

 

Cette dynamique tunisienne, plus marquée que chez ses voisins maghrébins, s’inscrit dans une tendance de long terme de montée en puissance, avec un profil de plus en plus actif économiquement. Près de 17,4 % des titres en stock détenus par les Tunisiens sont liés à un emploi, contre 15 % chez les Marocains et seulement 4,6 % chez les Algériens.

Trump taxe l’huile d’olive tunisienne : Vers une perte du marché américain ?

Washington a imposé des droits de douane de 28 % sur les importations tunisiennes, une mesure annoncée par le président Donald Trump en avril dernier. L’impact risque d’être sévère sur l’un des secteurs phares de l’économie tunisienne : l’huile d’olive. Pour Khalil Laabidi, expert en investissement et développement de projets, il est urgent d’activer la diplomatie économique et de lancer des négociations bilatérales.

Lors de son passage sur Express FM, Khalil Laabidi a réagi à la mise en application imminente des droits de douane décidés par l’administration américaine. Ces taxes, qui s’inscrivent dans une stratégie plus large de Donald Trump pour réduire le déficit commercial des États-Unis, touchent de plein fouet plusieurs pays, dont la Tunisie.

Un coup dur pour l’huile d’olive tunisienne

Selon Laabidi, 34 % des exportations tunisiennes vers les États-Unis concernent l’huile d’olive, pour une valeur de 98 millions de dollars. L’imposition de droits de douane de 28 % pourrait donc provoquer une perte significative de parts de marché, au profit de pays concurrents qui bénéficieraient d’accords commerciaux plus favorables.

“La Tunisie est un grand producteur et exportateur d’huile d’olive, mais ce n’est pas un pays consommateur. Il est donc impératif d’écouler les quantités produites… Si la Tunisie est la seule à être soumise à ces droits alors que d’autres pays sont exemptés, elle risque de disparaître du marché américain, à l’exception des huiles de très haute valeur ajoutée comme le biologique ou le conditionné. Cela porterait un coup à l’ensemble de la chaîne de valeur, du petit agriculteur jusqu’à l’exportateur”, a-t-il averti.

Face à cette menace, Laabidi appelle à une réponse immédiate et structurée. “Il faut activer la diplomatie économique, engager des négociations avec les États-Unis et défendre nos intérêts de manière proactive”, a-t-il indiqué, tout en soulignant l’importance de ne pas se contenter de réagir, mais de mettre en œuvre une stratégie à long terme pour sécuriser les exportations tunisiennes.

Diversification des marchés : une urgence

Sur un autre plan, Khalil Laabidi rappelle que des efforts ont été menés pour ouvrir de nouveaux marchés, notamment en Chine et au Japon, mais estime qu’ils restent insuffisants. Pour cela, il plaide pour une stratégie nationale ambitieuse axée sur la conquête de marchés alternatifs tels que les pays du Golfe, l’Amérique latine ou encore l’Asie du Sud-Est.

“Le développement de la valeur ajoutée est crucial. Il faut valoriser notre huile d’olive, la conditionner, la labelliser et investir dans la logistique et le marketing international”, précise-t-il.
Par ailleurs, l’expert estime que les anciennes stratégies ne sont plus adaptées aux défis actuels. Il appelle à une nouvelle vision, intégrant des mécanismes de financement, une logistique efficace et une exécution rapide. “Il faut penser les solutions d’aujourd’hui en parallèle avec celles de demain”, a-t-il déclaré.

Parallèlement, Laabidi a attiré l’attention sur les opportunités sur le continent africain, où la Chine et la Russie sont déjà fortement implantées. Dans ce cadre, il a proposé de renforcer la présence diplomatique tunisienne, d’améliorer les liaisons de transport et de mobiliser des financements internationaux pour consolider la présence économique de la Tunisie en Afrique.

Il est à rappeler que Donald Trump a justifié ces mesures douanières comme un moyen de défendre les intérêts américains dans ce qu’il a appelé un “jour de libération économique”. Il a annoncé des taxes minimales de 10 % sur la plupart des importations et jusqu’à 50 % pour les pays présentant un fort déséquilibre commercial avec les États-Unis.

Si certains pays ont obtenu un report de 90 jours, comme l’Union européenne (jusqu’au 9 juillet 2025), la Tunisie reste, à ce jour, pleinement concernée par ces mesures.

Coopération scientifique tuniso-suisse : Des projets concrets au service de l’avenir

À l’occasion d’un déjeuner organisé récemment par l’ambassade de Suisse en Tunisie, journalistes et acteurs du monde scientifique tunisien ont pu échanger autour d’un thème porteur d’avenir : la coopération scientifique entre la Tunisie. L’événement, marqué par la présence de l’ambassadeur de Suisse en Tunisie, son excellence M. Josef Renggli, a offert un panorama concret et stimulant de la richesse des projets conjoints entre les deux pays, mais aussi un aperçu des mécanismes de soutien que la Suisse met en place pour renforcer les liens universitaires et scientifiques avec la Tunisie.

Un pays profondément investi dans la recherche

La Suisse n’a pas volé sa réputation de pôle d’excellence scientifique. Avec près de 3,4 % de son produit intérieur brut (PIB) consacré à la recherche et au développement (R&D), elle figure parmi les pays les plus investis dans ce domaine à l’échelle mondiale. Plus remarquable encore : plus des deux tiers de ces dépenses sont assurés par les entreprises privées, preuve de l’intense interaction entre le tissu économique et les institutions de recherche financées par des fonds publics.
Les écoles polytechniques fédérales (comme l’EPFL et l’ETH Zurich), les universités cantonales et les hautes écoles spécialisées constituent l’ossature du système de recherche suisse, reconnu internationalement pour la qualité de ses publications, ses innovations technologiques et ses contributions majeures aux grands défis scientifiques de notre époque.

Une coopération bilatérale soutenue et structurée

Dans ce contexte, la coopération scientifique entre la Suisse et la Tunisie s’est fortement intensifiée ces dernières années. Elle s’appuie sur deux grands programmes phares portés par la Confédération. On cite tout d’abord “Excellence in Africa”, un programme de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), visant à renforcer les capacités scientifiques et à soutenir les talents sur le continent africain. Il y a aussi “Leading House MENA”. Ce programme bilatéral spécifique, dédié à la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, favorise les échanges entre chercheurs, institutions et centres d’innovation.
Ainsi, à travers ces dispositifs, près d’une vingtaine de projets de coopération scientifique ont vu le jour entre la Tunisie et la Suisse. Des projets ancrés dans des thématiques variées, allant des sciences exactes à l’éducation, en passant par l’agriculture, l’environnement, la santé ou encore les sciences sociales.

Des projets tuniso-suisses qui transforment la recherche… et la réalité

La coopération scientifique entre la Tunisie et la Suisse ne se limite pas à des échanges théoriques : elle se matérialise par des projets innovants, ancrés dans les besoins du terrain, portés par des équipes pluridisciplinaires et orientés vers l’impact.
L’un des projets phares est celui du radiomarquage au technétium-99m (Tc-99m) de nanocorps ciblant la ténascine-C, une protéine de la matrice extracellulaire fortement exprimée dans divers tissus cancéreux. Balkiss Bouhaouala-Zahar, chercheuse à l’Institut Pasteur de Tunis, a développé des nanocorps hautement spécifiques contre cette cible, tandis que Martin Behe, au Paul Scherrer Institut (PSI) en Suisse, a mis au point une méthode stable de radiomarquage utilisant le complexe Tc-99m-carbonyle.

Ce partenariat allie savoir-faire tunisien en biotechnologie et expertise suisse en imagerie nucléaire, avec l’objectif de produire un traceur radiopharmaceutique innovant pour des essais précliniques in vitro et in vivo. Un chercheur tunisien séjournera au PSI pour maîtriser la méthode, avant de la transférer en Tunisie pour les phases expérimentales. À terme, ce projet pourrait aboutir à des applications cliniques dans le diagnostic précoce des cancers.

Autre collaboration exemplaire, le projet FOYER – Fostering Self-Competencies in Tunisian Youth Centers, porté par Nada Najjar (Université de Tunis), en partenariat avec la Pädagogische Hochschule Zürich (PH Zürich) représentée par Wiltrud Weidinger et Samir Boulos, ainsi que l’association tunisienne iiDebate fondée par Elyes Guermazi.
Ce projet pilote, mis en œuvre au centre des jeunes de Jdaida (gouvernorat de la Manouba), vise à renforcer les compétences sociales, l’estime de soi et la résilience des jeunes, dans un contexte national marqué par l’instabilité économique et politique. L’intervention repose à la fois sur la formation des éducateurs à la pédagogie des compétences de vie, et sur la mise en place d’ateliers pour les jeunes eux-mêmes. Une étude scientifique accompagne le processus afin d’évaluer l’impact réel et d’adapter le modèle à d’autres centres à l’échelle nationale.
Dans le domaine de l’éducation numérique et de la science ouverte, un consortium international piloté par Barbara Class de l’Université de Genève, en collaboration avec Lilia Cheniti Belcadhi de l’Université de Sousse, a mené un travail remarquable de cartographie des compétences du “chercheur ouvert”. Aux côtés d’universitaires du CERIST (Algérie), de l’Université d’Alexandrie (Égypte) et de l’Université Mohammed V de Rabat (Maroc), ils ont développé un outil numérique open source appelé “Open Scholar Atelier”.

Cet atelier virtuel, conçu comme un outil d’auto-évaluation, permet aux enseignants-chercheurs de mesurer et renforcer leurs compétences en science ouverte, éducation ouverte et engagement communautaire. Ce projet a également permis à une étudiante tunisienne de l’Université de Sousse de réaliser son mémoire d’ingénieur à travers un stage de recherche appliquée, démontrant la dimension formatrice et transnationale du programme.

Dans le domaine des sciences de la Terre, la Tunisie bénéficie d’une collaboration inédite avec l’Institut suisse de spéléologie et de karstologie, porté par Marc Luetscher et Eric Weber, en lien avec l’Office National des Mines (ONM), représenté par Moez Mansoura, Foued Souissi et Maryem Zribi, ainsi que l’Université Northumbria au Royaume-Uni.

Le projet, situé à Djebel Serdj, au cœur d’un réseau spéléologique complexe, consiste à numériser en 3D d’anciennes mines abandonnées grâce à la technologie LiDAR portable. Ces relevés servent plusieurs objectifs dont : préserver un patrimoine géologique méconnu, comprendre la formation des gisements plomb-zinc liés aux systèmes karstiques, prévenir les risques d’effondrement de cavités et évaluer l’impact des activités minières sur la qualité des eaux souterraines.

L’intégration de données historiques et de technologies de pointe permet également de valoriser ce patrimoine auprès du public, en facilitant la médiation scientifique.

Un programme de bourses d’excellence très prisé

En complément de ces initiatives institutionnelles, la Suisse soutient en outre l’émergence de jeunes talents scientifiques en Tunisie. Chaque année, au début du mois d’août, l’ambassade de Suisse à Tunis lance un appel à candidatures pour des bourses d’excellence, destinées aux doctorantes de toutes disciplines.
“La sélection des candidats repose sur la qualité de leurs projets et sur leur capacité à tisser des partenariats avec des universités suisses”, explique Monia Riahi, chargée de la coopération scientifique à l’ambassade. Ces bourses, très sélectives, permettent aux lauréats de mener leur doctorat dans des institutions prestigieuses comme l’EPFL, l’Université de Genève ou encore l’Université de Lausanne.

Par ailleurs, l’un des traits distinctifs de la stratégie suisse est son écosystème intégré de l’innovation, où recherche publique et initiative privée coexistent et coopèrent étroitement. Cette synergie, que la Suisse cherche à partager avec ses partenaires internationaux, permet de transformer les résultats de la recherche en solutions concrètes et en applications technologiques, économiques et sociales.

En Tunisie, cette approche trouve un terrain fertile, grâce à un vivier important de chercheurs, d’ingénieurs, d’enseignants-chercheurs et d’étudiants désireux de s’ouvrir à l’international, de co-construire des projets d’avenir et d’accéder à un réseau de coopération d’excellence.
Ainsi, au-delà des projets en cours, la dynamique engagée entre la Tunisie et la Suisse s’inscrit dans une vision à long terme. L’ambassade de Suisse à Tunis souhaite faire de la coopération scientifique un pilier fort de la relation bilatérale, au même titre que les échanges économiques ou culturels.

Quelles catégories de comptes bancaires inactifs seront transférées au Trésor public ?

À partir du 1ᵉʳ juillet prochain, l’État tunisien procédera au transfert des avoirs financiers détenus sur les comptes bancaires et postaux inactifs vers le Trésor public, en application des dispositions prévues par la loi de finances pour l’année 2025. Cette mesure, confirmée par l’expert-comptable spécialisé en finances bancaires Sofiene Ouerimi, vise à mobiliser des fonds oubliés depuis plusieurs années, dans un cadre légal strict.

Selon les explications fournies, un compte est considéré comme inactif s’il n’a enregistré aucune opération financière – ni retrait, ni dépôt, ni transfert – pendant une durée continue de quinze ans. “Tous les clients concernés ont été informés par les banques avant le 30 avril dernier, et leurs noms ont été publiés dans le Journal officiel de la République tunisienne”, a ajouté Ouerimi, lors de son passage sur les ondes de Diwan Fm.

L’expert a aussi précisé que les titulaires disposent d’un dernier délai, fixé au 30 juin 2025, pour se manifester auprès de leurs établissements bancaires, effectuer une opération ou revendiquer leurs droits. À défaut d’action de leur part, les montants seront automatiquement transférés à la Trésorerie générale de l’État.

Pour sa part, l’expert-comptable et professeur en économie, Hatem Fathallah, a apporté des précisions supplémentaires sur la nature des comptes concernés par cette procédure. Il a indiqué que trois grandes catégories d’avoirs financiers sont ciblées par cette opération.

La première catégorie englobe les comptes bancaires et postaux, qu’ils soient courants ou d’épargne, qui n’ont fait l’objet d’aucune opération depuis au moins quinze ans. “Ces comptes peuvent appartenir à des citoyens décédés, des personnes résidant à l’étranger ou encore des individus incarcérés de longue date”, a-t-il encore précisé.

La deuxième catégorie concerne les comptes d’investissement en bourse, incluant les comptes titres, les actions et les instruments financiers qui n’ont pas été activés ou revendiqués pendant la même durée.

Quant à la troisième catégorie, elle vise les contrats d’assurance-vie à caractère d’épargne, souscrits auprès de compagnies d’assurance, qui n’ont pas été réclamés quinze ans après que l’assuré ait atteint l’âge de soixante ans.

Il est à souligner que la loi tunisienne permet, même après le transfert des avoirs au Trésor public, de déposer une demande de restitution dans un délai maximal de quinze ans. Toute personne ayant un droit sur les fonds transférés peut en faire la demande auprès de l’administration concernée, en présentant les pièces justificatives nécessaires. Une commission spécialisée étudiera alors la demande et y répondra dans un délai de six mois, favorablement ou non selon les preuves apportées.

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