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Seif Maâyouf, l’artiste tunisien qui incarne à lui seul tout un orchestre

La scène musicale tunisienne compte un talent aussi rare qu’exceptionnel : Seif Maâyouf. Originaire de Kalaâ Kébira, ce musicien accompli a su se démarquer par une maîtrise impressionnante de plus d’une vingtaine d’instruments, alliant virtuosité technique et créativité artistique. Son parcours, marqué par une passion précoce pour la musique, en fait aujourd’hui l’un des rares « One Man Band » capables de captiver un public tant local qu’international.

Dès l’âge de cinq ans, Seif Maâyouf se familiarise avec la batterie, posant les bases d’une carrière musicale foisonnante. Au fil des années, il a perfectionné son art avec une rigueur remarquable, explorant un répertoire instrumental d’une richesse inégalée. Percussions traditionnelles et modernes, instruments à vent ou à cordes – rien ne lui résiste. Parmi ses spécialités figurent la darbouka, le saxophone, le oud, le nay, le mezoued, ou encore le bendir, qu’il intègre habilement dans des compositions originales mêlant influences orientales, africaines et occidentales.

Mais ce qui frappe surtout chez Seif Maâyouf, c’est sa capacité à orchestrer seul un spectacle complet. Grâce à une coordination physique hors pair et à l’utilisation de technologies comme les loopers et pédales, il parvient à superposer en direct mélodies, rythmes et chants, créant ainsi l’illusion d’un ensemble musical bien plus étoffé. Une prouesse qui lui vaut d’être salué autant pour son génie musical que pour ses performances scéniques.

Au-delà de ses concerts, Seif Maâyouf porte une véritable mission de transmission. Chacune de ses prestations s’accompagne d’ateliers destinés à initier les jeunes aux instruments traditionnels, une manière pour lui de perpétuer un héritage culturel précieux. Son approche pédagogique, alliée à son parcours académique – il est docteur en sciences musicales de l’Institut Supérieur de Musique de Tunis –, souligne son attachement à la recherche et à la valorisation des sonorités tunisiennes.

Aujourd’hui, l’artiste nourrit l’ambition d’élargir son audience au-delà des frontières nationales, avec pour objectif de représenter la richesse musicale tunisienne et méditerranéenne sur les scènes du monde entier. Une trajectoire qui promet de faire de Seif Maâyouf un ambassadeur incontournable de la culture musicale arabe et africaine.

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Tunisie : un projet innovant pour décarboner la pêche artisanale dans le Golfe de Gabès

 L’Ambassade britannique en Tunisie, en partenariat avec le WWF, lance un projet pionnier visant à équiper les pêcheurs artisanaux du Golfe de Gabès de moteurs électriques solaires. Financé à hauteur de 254 950 £ (environ 1 million de dinars tunisiens) par le gouvernement britannique, cette initiative vise à réduire les émissions de carbone, la pollution sonore et les coûts d’exploitation tout en protégeant la biodiversité marine.

Ce projet, d’une durée de 12 mois, s’inscrit dans la stratégie tunisienne de transition énergétique et de gestion durable des pêches. Il est mis en œuvre en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, l’ANME, l’APIA, ainsi que des coopératives locales et des fournisseurs d’équipements solaires.

L’objectif est clair : remplacer les moteurs à carburant par des alternatives solaires, réduisant ainsi la dépendance aux énergies fossiles et améliorant les conditions de travail des pêcheurs. Les retombées positives pourraient servir de modèle à l’échelle nationale et régionale.

Un engagement fort pour le climat et les communautés côtières

Lors du lancement du projet, Elizabeth Green, cheffe adjointe de mission britannique en Tunisie, a souligné : « Cette initiative marque une avancée significative dans notre engagement commun en faveur de l’action climatique, du développement durable et de la croissance économique inclusive. Ensemble, nous ne faisons pas que décarboner la pêche — nous contribuons à autonomiser les populations, protéger la nature et construire un avenir plus résilient. »

Jamel Jrijer, directeur du WWF Afrique du Nord, a ajouté : « En dotant les pêcheurs artisanaux d’outils et de connaissances en matière d’énergie propre, nous contribuons directement à la stratégie nationale tunisienne de transition énergétique et de conservation marine. »

Un pas de plus vers une Tunisie verte

Ce projet s’aligne à la fois sur les priorités climatiques du Royaume-Uni et sur les objectifs tunisiens de protection des écosystèmes marins. En combinant innovation technologique, inclusion sociale et coopération internationale, il ouvre la voie à une pêche artisanale plus durable et respectueuse de l’environnement.

Les partenaires suivront de près les résultats, avec l’ambition d’étendre cette solution à d’autres régions côtières tunisiennes. Une initiative qui prouve que transition écologique et développement économique peuvent aller de pair.

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Ons Trabelsi : Sidi Molière ou le processus d’appropriation du théâtre tunisien

Première Tunisienne lauréate du prestigieux prix Diane Potier-Boès de l’Académie française en décembre 2024, Ons Trabelsi, maîtresse de conférences à l’Université de Lorraine, revient pour L’Économiste Maghrébin sur son ouvrage Sīdī Molière, une exploration captivante des adaptations arabes du dramaturge français. Entre héritage colonial, quête identitaire et innovation scénique, son travail révèle comment Molière a été « arabisé » pour devenir une figure clé du théâtre moderne au Liban, en Égypte et en Tunisie.

Vous êtes la première Tunisienne à avoir reçu le prix Diane Potier-Boès, décerné par l’Académie française en décembre 2024. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Je ne m’y attendais pas. C’est l’éditeur « Classiques Garnier » qui avait envoyé mon ouvrage à l’Académie française et je n’étais pas au courant. C’était ce qu’on appelle une agréable surprise. J’étais donc contente que l’ouvrage soit reconnu par un prix dans la catégorie histoire, qui récompense les travaux explorant les relations entre l’Égypte et la France, ou plus largement l’histoire et la civilisation des pays méditerranéens. Le théâtre au Caire à partir de la deuxième partie du XIXe siècle est un axe principal dans cette étude. Donc voilà, un prix permet toujours plus de visibilité et permet de partager mon ouvrage avec plus de lecteurs.

Pouvez-vous présenter votre livre Sīdī Molière? Traduire et adapter Molière en arabe (Liban, Égypte, Tunisie, 1847-1967) aux lecteurs de L’Économiste Maghrébin?

L’ouvrage est le fruit d’un travail d’une thèse de doctorat en arts du spectacle dirigée par Christian Bietet, soutenue en 2017, et il est préfacé par Laurence Denooz à sa publication chez Classiques Garnier en 2023.

La genèse du théâtre arabe moderne à la deuxième moitié du XIXe siècle est directement liée à la découverte du théâtre de forme occidentale. Dès ses débuts, il se trouve associé à Molière et à un discours prônant le redressement et la modernité. À partir d’un corpus composé des premières adaptations de Molière au Liban, en Égypte et en Tunisie, l’ouvrage observe le processus d’appropriation du théâtre de Molière et la mise en place d’une tradition théâtrale moderne à travers une démarche composite consistant essentiellement à emprunter des procédés à la comédie moliéresque et aux formes héritées du théâtre traditionnel arabe afin de répondre à un horizon d’attente en constante mutation.

Pourquoi avoir choisi la formule Sīdī Molière pour titrer votre ouvrage?

Les questionnements sur le phénomène d’intégration d’une œuvre étrangère dans le contexte d’accueil au point de devenir partie intégrante du patrimoine théâtral et culturel ont guidé mes premières recherches. Le titre « Sīdī Molière » est un titre qui résume pour moi le processus d’appropriation et d’arabisation. Un processus qui ne passe pas seulement par la traduction ou l’adaptation du texte mais par la création d’un rapport à Molière le dramaturge, l’homme de théâtre comme modèle d’inspiration. En effet, Molière joue un rôle essentiel dans la genèse du théâtre moderne arabe et occupe une place importante dans la production des premiers textes. On parle de Molièrunā (notre Molière), de Molière al-šahīr, (le célèbre Molière), du Molière égyptien, de Sī Molière le tunisien et de Sīdī Molière.

En quoi consistent l’apport et la valeur ajoutée de votre ouvrage?

En relevant les aspects communs et récurrents à toutes les pièces, les emprunts systématiques, le traitement des personnages, les critères des choix des pièces, les transpositions politiques, sociales et religieuses, la redistribution des rôles et la portée des discours, j’ai pu dégagé un modèle de référence en dépit des variations observées et des spécificités de la démarche de chaque dramaturge : il n’existe pas de rupture nette et claire entre les éléments héritées des spectacles traditionnelles et les procédés empruntés à Molière. En effet, les deux esthétiques se croisent et s’entremêlent. Les auteurs placent leurs pièces dans le cadre de la comédie moliéresque tout en renouant avec les formes connues du public. Ainsi les éléments nouveaux et anciens s’intègrent dans un dispositif scénique qui reprend le schéma européen.

L’étude du corpus révèle que loin d’une simple imitation du théâtre occidental, les adaptations de Molière figurent le développement d’un modèle autonome et propre aux dramaturges arabes. L’analyse des pièces et du travail d’adaptation dans des contextes historiques différents m’a permis d’appréhender d’un côté, la circulation des modèles, et de l’autre la construction des troupes, du répertoire, l’évolution des lieux de représentations, l’évolution du rapport social puis politique à l’art dramatique dans des sociétés en gestation devant des publics différents.

Je voulais également montrer qu’en parallèle aux expériences dramatiques des pionniers du théâtre arabe moderne, il existe des démarches « annexes » permettant d’avoir une vue d’ensemble sur les différentes initiatives politiques, culturelles, et sociales qui ont permis à la société égyptienne puis tunisienne d’exprimer son besoin de créer son propre théâtre et d’y injecter une expression qui lui est spécifique et particulière. Ainsi, d’une adaptation à l’autre, le rapport au théâtre de Molière change et on peut lire la transformation des codes sociaux, des convenances et l’évolution de la langue et des expressions. Les différents rapports et démarches face au théâtre de Molière montrent l’évolution de la place et de l’image du dramaturge par rapport à la scène, au public, et aux autorités en place dans les trois pays étudiés. Ce travail a permis de voir que la place particulière attribuée à Molière est le résultat d’éléments internes relatifs à la dramaturgie de Molière et d’éléments externes qui concernent le contexte culturel et socio-politique de la genèse du théâtre arabe moderne. Molière devient, alors, une source qui permet aux dramaturges de présenter à travers un dispositif scénique moderne, des personnages vivants et non des modèles désuets étrangers au public.

Quelle a été l’influence de Molière sur le théâtre tunisien?

Au début du XXe siècle, la scène tunisienne, alors en construction, se situe entre un modèle dramatique européen imposé par la présence coloniale française et un modèle arabe revendiqué pour affirmer son identité et son appartenance à la culture arabo-musulmane. Molière est d’abord joué en Tunisie, à travers le modèle français et le modèle syro-égyptien destiné aux Tunisiens. Il est joué, traduit, retraduit, revisité. Nous trouvons la même version par plusieurs troupes, deux versions différentes du même texte par le même auteur, plusieurs combinaisons qui renseignent sur les expérimentations et le champ des possibilités que le théâtre de Molière offre aux Tunisiens à la recherche d’un texte qui les représente.

Après l’indépendance du pays, la Troupe de la Ville de Tunis sous la direction de Aly Ben Ayed fait de Molière la source principale des comédies accessibles et destinées à tous les Tunisiens dans l’objectif de créer une tradition théâtrale populaire dans toutes les régions du pays.

Ben Ayed marque une rupture avec la tradition théâtrale tunisienne et notamment l’héritage du modèle syro-égyptien. Il refuse le recours aux imitations et aux traductions égyptiennes, et prend les pièces directement à leurs sources. Il convient donc, de retraduire un même répertoire mais avec une nouvelle vision tenant compte des changements politiques et de la nécessité d’actualiser les textes classiques et de moderniser les mises en scènes. Ce choix crée alors un nouveau mouvement de traduction permettant de découvrir des talents parmi les membres de la T.V.T à l’instar de Noureddine Qasbāouī et Ḥassan Zmerli.

Dans ce contexte culturel et politique différent, l’apport des comédies de Molière à la création d’un théâtre ciblant tous les Tunisiens va se révéler décisif. Désormais, jouer les pièces de Molière en dialectal devient de plus en plus fréquent et représentant le modèle de la comédie tunisienne.

Dans Jeune Afrique, Qasbāouī explique qu’en interprétant le rôle d’Arnolphe, il finit par comprendre le caractère de ce vieux jaloux qui s’accroche à la jeunesse et rapporte que le public le trouve très proche de lui et de son époque : « La pièce convient justement à ce qui se passe en ce moment en Tunisie. Pour moi Molière n’a pensé qu’aux Tunisiens en écrivant cette pièce ».

Les thèmes moliéresques restent-ils d’actualité aujourd’hui? Ses œuvres peuvent-elles encore captiver les lecteurs et les amateurs de théâtre en 2025?

Les thèmes, oui, sont toujours d’actualité. On continue à jouer Molière en France mais beaucoup moins dans le monde arabe.

Certains orientalistes et chercheurs soutiennent que le théâtre n’a été introduit dans le monde arabe qu’après l’invasion de Napoléon Bonaparte en Égypte en 1798. Cette idée est-elle fondée et d’où provient-elle?

Cette idée vient en partie du mythe napoléonien et maintenue par une connaissance insuffisante ou une « ignorance » de l’histoire du théâtre arabe, par exemple :  IbnūIyās cite dans son Histoire de l’Égypte qu’après la chute des mamelouks (1517), le soir même, le sultan ottoman Selim Ier assiste à une représentation de théâtre d’ombres célébrant sa victoire, en mettant en scène le mamlouk vaincu Ṭūmay bey, pendu à la porte de Zouwila au Caire. À son retour à Istanbul, Selim Ier prend avec lui les artisans et les montreurs les plus habiles dans cet art.

Le théâtre d’ombres, avec ses différents genres, a presque disparu dans la totalité du monde arabo-musulman. Il a survécu jusqu’au début du XXe, mettant fin à une tradition théâtrale inscrite dans la société depuis les premiers siècles de l’Islam. La plus ancienne mention parait dans des poèmes attribués à Ibn Hadjāj (1001) sous le nom de bābāt qui, paraît-il, fut la première des formes connues des pièces d’ombres chez les Arabes depuis le quatrième siècle de l’hégire et nommée Zilliāt.

Les seuls textes conservés de pièces médiévales du théâtre d’ombres arabe sont composés au XIIe siècle par un médecin originaire d’Irak (Mossoul) et installé au Caire, Šamsad-dīn Ibn Yūsūf al-Ḫuza’ī, connu sous le nom d’Ibn Danyal (1248-1311). Les pièces mettent en scène la société cairote sous la dictature des mamelouks, et en particulier au temps du Sultan al-Zāhir Baybars. Il s’agit de trois pièces réunies dans un recueil intitulé « ṭayfu al-ḫayāl » signifiant, l’esprit de l’ombre ou l’esprit de l’imagination, ainsi qu’une brève apparition. Ce recueil de trois pièces représente « les premières véritables pièces de théâtre arabe » avec un traitement dramatique des personnages, une intrigue, une évolution qui tient compte des différentes péripéties pour aboutir progressivement à un dénouement.

Pour revenir à Bonaparte après ces quelques exemples : le premier numéro du Courrier de l’Égypte, publié le 28 août 1798, marque la naissance de la presse de langue française en Égypte. Le principal centre d’intérêt du journal était évidemment les batailles de l’armée française contre Mamelouks, Turcs et Anglais. Le journal contenait également des articles scientifiques, des descriptions de la vie et des traditions des Égyptiens ainsi que quelques pages sur la littérature et les activités culturelles pendant l’Expédition. C’est bien au moyen du Courrier de l’Égypte que nous pouvons avoir une idée de l’activité théâtrale destinée aux Français.

Une activité importante puisque le journal lui consacre une rubrique nommée « société dramatique » dans plusieurs numéros. Dès les premiers mois de l’occupation, le journal annonce les mesures prises par Bonaparte pour reproduire les festivités et les mondanités françaises en Égypte dans le but de divertir l’armée. Dans la perspective d’appuyer la présence militaire par une présence culturelle, le Courrier de l’Égypte annonce la construction d’un théâtre à côté des jardins d’al -Esbékieh. En effet, à la fin de la première année de l’occupation, le numéro 50 du 24 décembre 1799, publie, dans un petit paragraphe, un rapport sur la première représentation de théâtre français en Égypte.

Ce premier théâtre est détruit lors de la révolte du printemps de 1800 mais le général Menou le reconstruit et le nomme le Théâtre de la République. Le Courrier annonce alors l’ouverture du nouveau théâtre le 31 décembre 1800, avec les représentations de Philoctète des Deux billets , et de Gilles le ravisseur, interprétés par la société dramatique définie par l’article comme «  une réunion d’amateurs qui veulent bien concourir aux plaisirs de leurs concitoyens » . Le Courrier consacre une page dans une autre chronique pour parler de l’architecture de la nouvelle salle, des sujets des pièces, des comédiens et des musiciens.

Cependant, à ce stade il serait trop tôt d’affirmer une connaissance du théâtre français par les Égyptiens et encore moins d’établir un lien direct entre le théâtre français sous l’Expédition et la naissance du théâtre moderne en Égypte. En effet, ces représentations destinées d’abord aux Français ne pouvaient pas exercer une action directe sur une société arabophone. Pour les Égyptiens, les Français restent des étrangers qui viennent participer à ces forces qui se partagent le pays sans se soucier du peuple. Ils étaient souvent indifférents et « sceptiques » à leurs « nouveautés » par peur ou par défiance.

À part votre cursus académique, comment décririez-vous votre expérience et votre participation au théâtre en tant que comédienne?

Je ne me considère pas comme comédienne professionnelle. J’ai eu quelques expériences au théâtre, à la télévision et au cinéma. Comment décrire? Alors, je peux dire que mes recherches dictent en quelques sortes mes choix. La dernière expérience a nourri mes recherches sur le théâtre contemporain. J’ai joué puis écrit un article sur Intersections (Théâtre/Public n°236) : un spectacle mis en scène par Mireille Camier et Ricard Soler (Théâtre La Chapelle-Scènes contemporaines-Montréal), qui revient sur les soulèvements des années 2009-2014, et questionne l’acte militant, ou l’acte politique, ou encore la simple action de suivre le mouvement en sortant du privé pour s’occuper, avec d’autres, du public et du politique.

Je travaille en ce moment sur les différents processus de création de la troupe al-Warcha au Caire. Je passe beaucoup de temps avec Hassan el- Gueretly et je participe, quand je peux, aux différents ateliers de conte et de chant. (LiCArC- Littérature et culture arabes contemporaines, n° 12). Je voudrais donc continuer à concilier les deux disciplines universitaires et pratiques en études théâtrales et participer par exemple à un projet visant à valoriser la période florissante des théâtres khédiviaux, à diffuser et à faire connaitre les premières adaptations de Molière en arabe par la mise en scène ou l’interprétation de l’un des personnages que j’ai connus et étudiés. Je pense au personnage de Mariam par exemple, dans la princesse d’Alexandrie de YaʿqūbṢannūʿ (1870-1872). Ces personnages qui ont peuplé avec leurs différentes langues, dialectes, cultures ainsi que leurs humours mes longues journées de doctorante.

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Vers la fin du mouvement de protestation des jeunes médecins

Wajih Dhakar, le président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM), a indiqué lors de son intervention dans l’émission Ahla Sabah, mercredi 2 juillet 2025, que la crise les touchant semble s’orienter vers une issue favorable. Il a fait savoir que les négociations en cours se déroulaient dans un climat serein et sans obstacles majeurs.

Le président de l’organisation a rappelé que le mouvement de protestation avait été lancé dès le mois de février. Mais, la lenteur de la réaction des autorités compétentes avait contribué à aggraver la situation. Il estime donc que l’absence d’engagement initial des ministères concernés aurait contraint les jeunes médecins à hausser le ton; et ce, afin d’obtenir une réelle prise en compte de leurs revendications.

Dans ce contexte, M. Dhakar a souligné que les discussions manquaient, jusqu’à récemment, de sérieux de la part des autorités concernées. Ce qui a conduit au renforcement de la détermination des jeunes médecins à maintenir la pression.

Il a enfin précisé que la suppression des gardes supplémentaires ne devait pas être interprétée comme une faveur accordée par le ministère de la Santé aux médecins. Mais plutôt comme la restitution d’un droit légitime pour lequel les jeunes médecins se sont entièrement mobilisés.

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Exposer son fonds d’atelier de son vivant : le pari audacieux de Gérald Di Giovanni

L’artiste plasticien Gérald Di Giovanni a présenté un concept novateur sur la scène artistique tunisienne lors d’un événement tenu samedi et dimanche derniers à La Goulette. Baptisé « fonds d’atelier » plutôt que « vide-grenier » ou « braderie », cette initiative a permis au public de découvrir des œuvres accumulées sur plus de 12 ans, à des prix accessibles, certaines pièces étant proposées à partir de 20 dinars.

Habituellement, les fonds d’atelier sont vendus après la mort d’un artiste, souvent à bas prix, avant d’être revendus à des valeurs bien plus élevées. Gérald Di Giovanni a voulu inverser cette logique en dévoilant lui-même ses créations, accompagné du sculpteur Bernard Ross. « Je ne voulais pas que mes travaux restent inconnus », explique-t-il lors de son passage sur les ondes radiophoniques de RTCI le 1er juillet 2025. Tout en soulignant que les galeries contemporaines tendent à limiter les expositions à des sélections restreintes, éloignant les artistes de leur démarche personnelle.

L’événement, organisé à la Villa Anetta, a rapidement attiré une foule variée. Si la matinée du samedi a rassemblé des proches de l’artiste, l’après-midi a vu affluer un public nombreux et curieux, séduit par la diversité des techniques et des styles présentés. « Beaucoup ignoraient l’étendue de mon travail, car les galeries imposent souvent des thématiques qui ne reflètent pas notre univers entier », constate M. Di Giovanni.

Installé en Tunisie depuis une douzaine d’années, l’artiste y puise une grande partie de son inspiration. « Dès mon premier voyage en 1999, je me suis senti chez moi », confie-t-il, évoquant son attachement à la Méditerranée et les nouvelles perspectives offertes par le pays. Ses œuvres récentes incluent des portraits de bey, témoignant de son intérêt pour l’histoire tunisienne.

Face au succès de l’initiative, les portes de la Villa Anetta resteront ouvertes jusqu’à vendredi 4 juillet 2025, de 17h à 20h. Par la suite, Gérald Di Giovanni retournera à son atelier pour préparer une exposition collective mettant en avant le travail de ses élèves, tout en continuant à enrichir son propre fonds d’atelier. Sa dernière grande exposition personnelle remonte à trois ans à la galerie Saladin. Mais cette nouvelle expérience pourrait bien relancer son actualité artistique. Un événement qui marque, selon lui, une étape importante dans la démocratisation de l’art contemporain en Tunisie.

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SOTRAPIL verse 1,600 dinars par action pour 2024 – Les détails à connaître

Lors de son Assemblée Générale Ordinaire tenue le 30 juin 2025, la Société de Transport des Hydrocarbures par pipelines (SOTRAPIL) a validé le versement d’un dividende de 1,600 dinars (un dinar 600 millimes par action pour l’exercice clos en 2024.

Ce paiement, soumis intégralement à la retenue à la source, s’applique à l’ensemble des 4 138 200 actions en circulation.

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Hack4Justice 2025 : des solutions innovantes pour simplifier la création d’entreprise en Tunisie

La cérémonie de remise des prix du Hackathon Hack4Justice s’est tenue lundi 30 juin 2025 au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).

Cette initiative est portée par The Hague Institute for Innovation of Law (HiiL), en collaboration avec le Registre National des Entreprises (RNE) et avec le cofinancement de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Organisé les 31 mai et 1er juin 2025, ce hackathon a réuni 21 équipes, composées de startups, de développeurs en intelligence artificielle, d’experts en legal tech et d’innovateurs. Et ce, autour de deux défis concrets : le développement d’un chatbot juridique intelligent pour améliorer l’accès à l’information juridique et administrative destinée aux entrepreneurs; et la création d’un simulateur de génération de dénomination sociale pour accompagner les fondateurs d’entreprises dans le choix d’un nom conforme aux exigences légales dès la première étape de création.

Adel Chouari, directeur général du Registre National des Entreprises (RNE), a présenté les avancées réalisées lors de cet événement, axé sur deux défis majeurs liés à la création d’entreprises en Tunisie.

Le premier défi a porté sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour optimiser la recherche et la validation des noms commerciaux et des enseignes. « En Tunisie, nous faisons face à un paradoxe linguistique : la majorité des citoyens pensent en français lorsqu’ils choisissent une dénomination, alors que le dépôt légal doit se faire en arabe », a expliqué M. Chouari. Pour répondre à cette problématique, une solution technologique innovante a été développée. Elle intègre un outil de traduction simultanée ainsi qu’un moteur de recherche intelligent capable de vérifier si la dénomination proposée existe déjà, si elle contrevient à l’ordre public ou aux bonnes mœurs, ou si elle présente des similitudes avec d’autres noms existants.

Mieux encore, l’outil propose des alternatives pertinentes, en conservant l’intention et le style initial de l’utilisateur. Bien que cette solution ne remplace pas la décision finale des autorités du registre; elle ambitionne de réduire le taux de rejet actuel des demandes de réservation de noms, qui dépasse les 20 %, pour le faire descendre à moins de 5 %.

Le deuxième défi abordé lors du hackathon concerne la simplification des procédures de création et de gestion d’entreprise. « Beaucoup d’entrepreneurs se perdent dans une jungle de documents et de démarches. Nous avons plus de 100 procédures recensées, mais elles sont difficilement accessibles pour le grand public », a précisé M. Chouari. Pour y remédier, un système intelligent de type helpdesk a été conçu. Ce dispositif permet de rechercher, compiler et éditer automatiquement, en format PDF, toutes les procédures et documents nécessaires à la création d’une entreprise, le tout gratuitement via le site officiel.

« Il ne s’agit pas d’un simple chatbot qui interroge une base de données. C’est un outil d’apprentissage automatique, enrichi en continu grâce aux interactions avec les utilisateurs et à l’expertise de nos équipes », a souligné le directeur du RNE.

De son côté, Raja Mazeh, directrice du bureau HiiL (Hague Institute for Innovation of Law) à Tunis, a salué l’engagement des jeunes participants et souligné l’importance de promouvoir une justice centrée sur les personnes.

« Nous travaillons sur une justice centrée sur les personnes, une justice accessible et abordable pour tous », a-t-elle déclaré. Ce hackathon, le sixième organisé en Tunisie par HiiL, s’inscrit dans cette dynamique. Fruit d’un partenariat entre HiiL, le Registre National des Entreprises (RNE) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), l’événement a mobilisé 70 jeunes  (21 équipes) aux profils variés autour de deux défis concrets : le développement d’un chatbot juridique et la création d’un moteur de recherche de dénomination sociale, destiné à simplifier les démarches de création d’entreprise et réduire les rejets liés aux noms commerciaux.

Le défi, intense, s’est déroulé sur 24 heures, durant lesquelles les équipes ont rivalisé de créativité et d’efficacité. « Le niveau était très élevé, la concurrence très serrée et le choix des lauréats a été extrêmement difficile », a confié Raja Mazeh. Les projets ont été évalués selon des critères exigeants, mêlant pertinence technologique, impact potentiel et viabilité économique. Un mois a été nécessaire pour départager les équipes finalistes.

Mohamed Ben Néji, responsable en coopération, marketing et communication auprès de la CDC, a affirmé lors d’une brève intervention que l’événement a bénéficié de l’expertise de la CDC et de son financement.

L’équipe « Spartans » a remporté le Challenge chatbot. Elle est composée de Mohamed Ali Farhat, Youssef Ouhab, Malek Gharsallah et Chadheli Ghobel. Quant à l’équipe Caméléon, elle a remporté le challenge dédié à la simplification des procédures de création et de gestion d’entreprise. Ses membres sont Aymen Elkadhi, Khalil Bessaad et Noamen Hassen. Chacune des deux équipes a reçu un prix de 15 mille dinars.

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Décret 54 en révision : La commission législative lance les auditions des initiateurs

 Yasser Ghorari, président de la commission du Législation générale, a confirmé, ce samedi, dans une déclaration à Mosaïque FM, que la dernière réunion de la commission a acté l’organisation d’une audition des initiateurs de la révision du décret-loi 54, avant d’entamer des consultations avec les autres parties concernées.

Outre la réforme du décret 54, la commission a également fixé des dates pour examiner une initiative législative relative à la protection de la propriété intellectuelle des personnes en situation de handicap, ainsi qu’un projet de loi visant à réprimer les agressions contre les cadres éducatifs. Ghorari a précisé que les travaux sur la modification de l’article 96 du Code pénal se poursuivront dès la semaine prochaine, avec des auditions d’experts et d’universitaires afin de peaufiner le texte. Cette étape marque la phase finale avant la finalisation du rapport de la commission et sa transmission au bureau de l’ARP pour la fixation d’une séance plénière.

Par ailleurs, la commission du Législation générale continue d’étudier les projets de loi relatifs à l’organisation des professions des notaires et des conseillers fiscaux, dans le cadre d’une modernisation globale du secteur. Ces travaux s’inscrivent dans une dynamique législative intense, marquée par la volonté d’adapter le cadre juridique aux évolutions sociales et économiques.

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Formation exclusive : les clés pour réussir les projets de sociétés communautaires

Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a organisé une session de formation intensive les 27 et 28 juin au Centre national de formation des formateurs et d’ingénierie de la formation à l’intention des directeurs régionaux. Cette initiative vise à renforcer leurs compétences dans l’accompagnement des sociétés communautaires, un modèle clé pour la création d’emplois et le développement local.

Selon un communiqué du ministère, la formation a porté sur les fondamentaux des sociétés communautaires, incluant leurs dimensions juridiques, économiques, sociales et environnementales. Les participants ont été formés sur les procédures de création, le rôle du Registre national des entreprises, la gouvernance de ces structures ainsi que leurs aspects fiscaux et financiers.

Intervenant lors de cette session, le ministre Riadh Chaoued a mis en avant le rôle des sociétés communautaires comme modèle socio-économique alternatif pour répondre aux défis de création d’emplois et de richesses. Il a souligné l’importance d’améliorer leur gouvernance et de renforcer l’accompagnement personnalisé afin de lever les obstacles opérationnels.

Le ministre a également insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux basé sur des indicateurs de performance mesurables pour assurer un développement équilibré. Enfin, il a appelé l’ensemble des acteurs concernés à proposer des solutions concrètes aux difficultés rencontrées par certaines sociétés communautaires dans leur fonctionnement.

Cette formation s’inscrit dans le cadre des efforts du ministère pour professionnaliser l’écosystème des sociétés communautaires, considérées comme un levier essentiel pour l’économie sociale et solidaire. Un plan d’action régionalisé devrait être déployé prochainement pour mettre en application les acquis de cette session.

Avec TAP

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Dialogue libyen : Tunis salue le rôle de la MANUL

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a réaffirmé ce vendredi l’engagement de la Tunisie en faveur de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), lors d’un entretien avec Daniela Kroslak, sous-secrétaire générale de l’ONU et cheffe de l’équipe d’examen stratégique de la mission.

Lors de cette rencontre au siège du ministère, le responsable  a souligné la volonté constante de la Tunisie d’appuyer les initiatives diplomatiques pour relancer le dialogue entre les factions libyennes. Il a insisté sur la nécessité d’une solution politique « libyo-libyenne et consensuelle », respectueuse de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Libye, sans ingérence extérieure.

M. Nafti a également salué le rôle clé de l’équipe d’examen stratégique de l’ONU dans l’évaluation du mandat de la MANUL et son adaptation aux évolutions sur le terrain, afin d’en renforcer l’efficacité. De son côté, Daniela Kroslak a remercié la Tunisie pour son « soutien indéfectible » à la mission onusienne, tout en louant ses positions « équilibrées, neutres et constructives » sur la crise libyenne. Elle a également reconnu le rôle central de Tunis dans la promotion du dialogue interlibyen à toutes les étapes du processus. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des efforts tunisiens pour accompagner une résolution durable et globale du conflit, sous l’égide des Nations Unies, en vue de consolider la stabilité en Libye et dans la région.

Avec TAP

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Nouveau comité à la tête de l’ATIP : Rami Kessentini élu Président

L’Association Tunisienne des Industriels de la Plasturgie (ATIP) a renouvelé  mardi 24 juin 2025  son comité directeur lors d’une assemblée générale ordinaire. Rami Kessentini, dirigeant de Plasti-Ka, a été élu nouveau président, succédant ainsi à Chekib Debbabi, qui occupait ce poste depuis six ans.

Le nouveau bureau se compose de Jamel Kasmi (Clayens) comme secrétaire général, Ali Kedidi (Sartorius) en tant que trésorier, et de quatre autres membres : Salah Omri (Magriplast), Ahmed Arab (Decoplast), Khalil Krichen (SKG) et Amine Jradi (Amcor). En reconnaissance de son engagement, Chekib Debbabi a été nommé président d’honneur de l’association.

Créée en 2019 à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française, l’ATIP rassemble les principaux transformateurs de plastiques techniques, notamment pour l’automobile, l’aéronautique et le médical. La majorité de ses membres sont des entreprises totalement exportatrices, souvent détenues par des capitaux français ou mixtes.

Parmi les dossiers prioritaires du nouveau comité figurent la formation professionnelle, la réduction des émissions carbone et l’adoption des nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle. Ces axes stratégiques visent à consolider la position de la plasturgie tunisienne sur les marchés internationaux.

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Enseignement supérieur : voici les quotas de bourses à l’étranger pour les lauréats du bac 2025

 Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a dévoilé, vendredi 27 juin 2025, les détails relatifs aux quotas de bourses d’études à l’étranger et aux places réservées aux lauréats du baccalauréat 2025 dans le cadre de la session d’excellence.

Selon la circulaire n°39 de l’année 2025, 18 bourses ont été attribuées pour des études en France et 17 autres pour l’Allemagne, en plus de 120 places à l’Institut préparatoire aux études scientifiques et techniques (IPESt).

Critères d’éligibilité

Peuvent postuler les bacheliers ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 16/20 dans les filières Mathématiques, Sciences expérimentales, Économie-Gestion, Sciences techniques et Informatique. Les candidats de la filière Lettres doivent justifier d’une moyenne minimale de 14/20.

Procédure et calendrier

Les candidats doivent impérativement remplir leur fiche de vœux en ligne via la plateforme www.orientation.tn, en utilisant leurs identifiants personnels, et ce, du 3 au 7 juillet 2025. Les résultats seront publiés le 8 juillet 2025 sur le même portail ou par SMS.

Obligation de participation aux réunions d’information

Le ministère a insisté sur la présence obligatoire des candidats présélectionnés aux réunions d’information organisées les 10, 11 et 14 juillet 2025 à l’IPESt de Tunis, selon leur spécialité. Toute absence sera considérée comme un désistement définitif.

Enfin, les lauréats confirmés qui souhaitent renoncer à leur affectation doivent déposer une demande d’abandon avant le 24 juillet 2025 pour pouvoir participer à la session principale d’orientation universitaire.

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Transfert des comptes dormants vers le Trésor public : ce qu’il faut savoir

Dans le cadre de la Loi de finances 2025, les comptes bancaires inactifs depuis plus de quinze ans seront prochainement transférés au Trésor public. Une mesure qui concerne aussi bien les comptes courants, les comptes d’épargne, les comptes-titres en Bourse que les contrats d’assurance-vie.

C’est ce qu’a rappelé Sofiene Weriemi, expert-comptable et spécialiste du secteur bancaire, lors de son intervention ce vendredi dans l’émission Sbeh Ennes sur Mosaïque FM. Selon lui, un compte est considéré comme dormant si son titulaire n’a effectué aucune opération financière de sa propre initiative pendant quinze ans, et ce, même si la banque a crédité des intérêts ou prélevé des frais.

Délai spécifique pour les mineurs

Une exception est prévue pour les comptes ouverts au nom de mineurs : le délai de quinze ans ne commence à courir qu’à partir de leur majorité. Par ailleurs, la mesure s’applique uniquement aux comptes inactifs depuis au moins quinze ans au 31 décembre 2024.

Obligation de notification

Les établissements bancaires et financiers doivent informer les clients concernés par deux canaux distincts :

  1. L’envoi d’un télégramme ou tout autre support écrit.

  2. La publication de la liste des comptes concernés dans le Journal officiel de la République tunisienne (JORT).

« Les banques, assurances et intermédiaires boursiers devaient publier ces listes avant le 30 avril. À ce jour, plus de 400 000 comptes ont été recensés », a indiqué M. Weriemi.

Délais à respecter

Pour les comptes déjà identifiés avant le 30 avril, les titulaires ont jusqu’au 30 juin pour effectuer une opération et éviter le transfert. Dans le cas contraire, celui-ci interviendra entre le 1er et le 15 juillet. À noter que cette procédure sera désormais répétée chaque année avant le 15 février.

Droit de récupération

Les titulaires disposent d’un délai de quinze ans pour réclamer leurs fonds une fois le transfert effectué. Une disposition similaire existe en France, où elle permet notamment de régulariser des situations successorales lorsque des héritiers ignorent l’existence de comptes.

Manque d’outils en Tunisie

Si M. Weriemi reconnaît l’utilité de cette mesure, il déplore l’absence d’une plateforme centralisée comme en France, ainsi que la complexité des démarches et le manque de transparence dans l’accès à l’information.

Une situation qui pourrait pénaliser certains épargnants, notamment ceux peu familiarisés avec les procédures administratives.

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Le mirage de la flexibilité : quand le travail dévore les vies

Les chiffres sont là, implacables. Mais derrière les données, ce sont des êtres humains qui s’effondrent lentement sous le poids d’un monde du travail qui a perdu toute mesure.

Microsoft, géant de la tech et observateur privilégié de nos routines numériques, vient de tirer la sonnette d’alarme. Dans une étude récemment publiée, l’entreprise met en lumière un phénomène aussi insidieux qu’endurant : le prolongement sans fin des journées de travail. Ce que l’on appelait jadis « équilibre vie pro/vie perso » ressemble de plus en plus à un vieux rêve confiné aux promesses de l’après-Covid.

Des journées sans fin, des nuits captives

L’étude, nourrie par l’analyse de milliards de signaux de productivité issus de Microsoft 365, ne fait pas dans la nuance :

  • 40 % des utilisateurs sont déjà plongés dans leurs e-mails à 6 heures du matin.
  • 29 % continuent à les consulter à 22 h.
  • 5 % y travaillent le dimanche soir.
  • Les réunions après 20 h ont bondi de 16 % en un an.

Ajoutez à cela 117 e-mails et 153 messages Teams par jour — soit une interruption toutes les deux minutes — et vous obtenez une recette parfaite pour l’épuisement cognitif. À cela s’ajoute un paradoxe cruel : les créneaux traditionnellement les plus productifs (9 h-11 h et 13 h-15 h) sont colonisés par les réunions, laissant peu de place à la concentration profonde.

La fausse promesse du numérique libérateur

Là où le télétravail devait offrir plus de liberté, il a souvent apporté une nouvelle forme d’aliénation. La frontière entre le professionnel et l’intime se dilue, et l’écran reste allumé, longtemps après que la lumière du jour a décliné.

Certes, Microsoft propose l’intelligence artificielle comme voie de sortie. Automatiser les tâches répétitives, instaurer la règle des 80/20, déléguer aux machines ce qui épuise les humains… L’intention est louable. Mais là encore, le remède peut cacher un nouveau poison : quid de l’avenir des employés administratifs, des fonctions intermédiaires, des métiers qui risquent d’être effacés plus vite que leur fatigue actuelle ?

Un appel à la lucidité sociale

Il est temps de dépasser les tableaux Excel et les dashboards d’activité. Le vrai indicateur de performance, c’est la qualité de vie. Et sur ce plan, l’économie numérique — malgré ses gadgets et ses promesses d’autonomie — est en train d’échouer.

Ce que révèle cette étude n’est pas une dérive technique, mais une crise profondément humaine. À force de connecter tout, tout le temps, on finit par déconnecter les gens d’eux-mêmes.

 

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Le Souffle de Rumi à Tunis : Une soirée mystique au rythme des derviches

Pour le plus grand bonheur des amateurs de musique mystique et de spiritualité soufie, l’Ensemble de Musique Soufie Turque et Sema de la Municipalité Métropolitaine de Konya s’est produit, le 24 juin 2025, à la salle ciné-théâtre Le Rio à Tunis. Ce spectacle exceptionnel, organisé sous le patronage de l’ambassade de Türkiye en Tunisie, en partenariat avec l’Attaché culturel du ministère turc du Tourisme et de la Culture et l’Institut Yunus Emre (YEE), a rassemblé un public éclectique composé de mélomanes, d’amateurs de musique et de diplomates.

Cette représentation, qui coïncidait avec la clôture de la saison culturelle de l’espace, a su captiver les spectateurs par sa rareté et son intensité. En effet, les spectacles de derviches tourneurs demeurent exceptionnels en Tunisie. Certains concerts de musique soufie ont marqué les esprits, à l’instar de celui du maître pakistanais du qawwalî, Nusrat Fateh Ali Khan, lors du Festival international de Carthage en 1994. Oscillant entre chants religieux, récitations coraniques et danse rituelle Mevlevi, le spectacle a offert une expérience immersive, marquée par une fusion harmonieuse entre les musiciens, les derviches et leur guide spirituel.

Une chorégraphie sacrée, riche de symboles

La danse des derviches initiée au XIIIe siècle ne se réduit pas à une simple performance artistique : elle incarne une prière en mouvement, une quête vers l’union avec le Divin. Chaque élément du rituel – gestes, vêtements, rotations – porte une signification profonde.

Le couvre-chef, le sikke, représente la pierre tombale de l’ego, tandis que le manteau noir symbolise le tombeau et l’obscurité du monde matériel. Son retrait marque la libération spirituelle. La robe blanche qui apparaît alors évoque le linceul, la pureté et la renaissance.

La rotation des derviches, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, rappelle le mouvement des planètes et illustre le rejet des désirs terrestres au profit de l’élévation spirituelle. La main droite tendue vers le ciel et la gauche vers la terre symbolisent le rôle de médiateur entre le divin et le monde.

Le rituel suit généralement quatre étapes initiatiques : la connaissance, l’amour, l’anéantissement de soi (fanâ) et la subsistance par Dieu (baqâ). Le son du ney – flûte de roseau emblématique – accompagne cette progression. Il évoque le souffle divin et la nostalgie de l’âme séparée de sa source originelle.

Un message culturel universel

Dans son allocution d’ouverture, l’ambassadeur de Türkiye à Tunis, Ahmet Misbah Demircan, a souligné la portée culturelle et spirituelle de cette cérémonie. Il a évoqué les figures emblématiques du soufisme turc, telles que Jalaleddin Rumi (Mevlânâ), Yunus Emre et Hacı Bektaş, qui incarnent selon lui l’essence même de l’identité spirituelle de la Türkiye.

L’ambassadeur a également rappelé l’influence universelle de Mevlânâ, poète mystique dont les écrits, en particulier le Mesnevi, continuent d’inspirer et d’être étudiés à travers le monde, y compris en Tunisie.

Un ensemble prestigieux, gardien d’un patrimoine vivant

L’ensemble venu de Konya est composé de 30 membres : 15 derviches (semazen), 8 musiciens, 6 chantres et un postnişin, guide spirituel des cérémonies. Il est dirigé par le Dr Musa Kazım Tığlıoğlu, directeur artistique général. Fidèle à la tradition Mevlevi, l’ensemble s’attache à préserver l’authenticité de ce patrimoine immatériel de l’humanité, reconnu par l’UNESCO.

 

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