Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Concours artistique pour la protection du lac de Bizerte

Le programme EcoPact contre la pollution du lac de Bizerte, au nord-est de la Tunisie, lance un concours artistique visant à sensibiliser aux défis environnementaux qui minent le lac par la création artistique.

Le concours est ouvert aux artistes professionnels et amateurs, aux collectifs, aux ONG et aux passionnés d’art et d’environnement.

Les candidatures, acceptées jusqu’au 30 juillet, peuvent inclure des peintures, des installations, des vidéos, des infographies, du théâtre de rue, etc.

Le programme EcoPact, également soutenu par l’Union européenne, vise à éliminer les principales sources de déchets urbains et industriels et de polluants atmosphériques qui contaminent le lac de Bizerte, une lagune côtière reliée à la mer Méditerranée par un canal.

Il s’agit d’un ensemble d’actions intégrées, unies par un objectif commun : l’assainissement du bassin versant du lac, afin de garantir un environnement sain et de promouvoir une meilleure qualité de vie et des activités urbaines et économiques durables.

I. B.

L’article Concours artistique pour la protection du lac de Bizerte est apparu en premier sur Kapitalis.

Projet de «Coran européen» │ L’entrisme musulman remonte au Moyen Âge

De la lecture d’Averroès par Thomas d’Aquin aux subventions européennes du XXIe siècle pour les études coraniques, l’infiltration islamo-philosophique poursuit son œuvre dans les marges du savoir occidental.

Sadok Chikhaoui *

Une panique ancienne s’est saisie de la maison fasciste. Il y a quelques mois, une tempête s’est levée dans un verre d’eau bureaucratique quand des agitateurs de l’extrême-droite surent que l’Union européenne finance un programme de recherche sur le Coran en Europe**. Aussitôt, les réactions outrées ont fusé : «influence des Frères musulmans», «offensive théocratique», «réécriture de notre histoire».

Pourtant, ce que certains feignent de découvrir aujourd’hui était déjà à l’œuvre au XIIIe siècle.

L’Université de Paris, alors haut lieu du savoir chrétien, abritait en son sein les premières manifestations de cette prétendue infiltration. Saint Thomas d’Aquin, en traduisant Averroès, ouvrait déjà les portes de l’Occident à ce qui serait plus tard dénoncé comme l’entrisme islamique.
Quand le docteur angélique découvre la pensée d’Ibn Rushd à travers les traductions venues d’Espagne, il ne se doute pas qu’au XXIe siècle, son goût pour la logique aristotélicienne arabe lui vaudrait d’être soupçonné de «salafisme soft» par certains chroniqueurs du matin. Sa ‘‘Somme théologique’’, en intégrant des fragments de pensée islamique, aurait pu figurer, aujourd’hui, dans le viseur de ceux qui traquent l’ennemi de l’intérieur.

Averroès, Avicenne, Al-Fārābī : Frères musulmans avant la lettre ?

À en croire certaines lectures contemporaines — particulièrement celles d’un prof de sport converti en chroniqueur omniscient — les grands philosophes arabes seraient en réalité des agents dormants de l’islam politique. Leur crime ? Avoir transmis les textes grecs à l’Europe, et osé penser Dieu en des termes universels.

Déjà en 2008, Sylvain Gouguenheim opérait un tournant révisionniste en publiant ‘‘Aristote au Mont-Saint-Michel’’. Cet ouvrage emblématique d’une tendance idéologiquement orientée cherchait à redessiner l’histoire pour affirmer une pureté fantasmée de la civilisation occidentale. Gouguenheim y minimisait — voire niait — le rôle fondamental joué par les penseurs arabes et musulmans dans la transmission du savoir grec à l’Europe médiévale.

Sa thèse, largement contestée par les historiens des sciences et de la philosophie, s’inscrivait dans un courant néo-conservateur, plus politique qu’académique. Le fait que cet auteur ait ensuite conseillé un candidat d’extrême droite comme Éric Zemmour montre à quel point certains travaux, sous couvert d’érudition, peuvent nourrir une rhétorique identitaire, excluante, et dangereusement révisionniste.

On oublie commodément que sans ces penseurs — Avicenne, Al-Fārābī, Averroès — l’édifice même de la scolastique se serait probablement effondré dans un vide théologique. On oublie aussi que les manuscrits de Tolède, de Palerme, de Cordoue sont les véritables ancêtres de la mémoire européenne.

De la «science juive» à la philosophie islamique : l’angoisse de l’origine

L’analogie est frappante : ce que les nazis dénonçaient comme «science juive» — dans la psychanalyse, la théorie de la relativité ou la phénoménologie —, certains détracteurs de l’islam l’appliquent aujourd’hui à la philosophie arabo-musulmane.
C’est toujours la même peur : que l’origine du savoir ne soit pas purement européenne; que la rationalité ait transité par d’autres langues, d’autres visages, d’autres lieux. Que la pensée ait traversé l’islam sans s’y abîmer, mais au contraire s’y être élevée.
Pour certains cercles crispés sur une identité close, cette généalogie hétérogène est insupportable.

Le débat contemporain sur l’islam, comme naguère sur Freud ou Einstein, est mené par des figures qui ne lisent pas mais qui s’expriment. Wikipedia tient lieu de référence ; un petit «Que sais-je ?» devient certificat de spécialisation; et l’absence de lecture devient, pour un public désarmé culturellement, gage de clarté.

L’Europe, en reniant ses propres filiations intellectuelles, se condamne à l’amnésie et à la stérilité. Refuser la pluralité des sources, c’est se priver de la possibilité de comprendre son histoire — et d’échapper aux fantasmes qui l’empoisonnent.

La philosophie est cet entrisme qui ne dit pas son nom. Elle vient toujours d’ailleurs, par un biais, un écho, un exil.

* Enseignant.

** Il s’agit d’un projet visant à étudier l’influence du Coran en Europe du Moyen Age au XIXᵉ siècle, qui a été la cible d’attaques au motif qu’il serait un relais d’influence pour les Frères musulmans. « Des accusations qui paraissent déconnectées de la réalité de la production de ce programme de haut niveau », écrit notamment Le Monde.

L’article Projet de «Coran européen» │ L’entrisme musulman remonte au Moyen Âge est apparu en premier sur Kapitalis.

Accord d’association Tunisie – UE : Trente ans après sa signature, le bilan serait « globalement positif »

Tunisie Union Européenne
image IA

En prévision de la célébration du 30ème anniversaire de l’Accord d’association conclu le 17 juillet 1995 avec la Tunisie, l’ambassade de l’Union européenne à Tunis, s’emploie, depuis la célébration le 8 mai dernier de la Journée de l’Europe, à sponsoriser, directement ou indirectement, diverses manifestations consacrées à l’examen du bilan de cet accord et au balisage de nouvelles pistes pour le relancer.

D’après des observateurs de la chose tunisienne, l’objectif non-dit de ces manifestations organisées en partenariat avec des médias de la place, serait, semble-t-il,  de tâter le pool et de prendre connaissance de la lecture que se font les cadres tunisiens de cet accord et des moyens de le réviser.

Car normalement, la célébration d’un évènement géostratégique d’une telle importance aurait du être précédé par une évaluation objective des résultats de cet accord, surtout,  après une si longue période de sa conclusion.

« L’Europe a soutenu l’industrialisation de la Tunisie, mais a oublié ses jeunes, sa mobilité, et ses ambitions technologiques. »

 

Mention spéciale pour les centaines de participants invités à ces manifestations. Ils sont triés au volet. Il s’agit pour la plupart des personnalités pro-européennes : universitaires, anciens ministres qui ont accompagné l’Accord, banquiers, diplomates, investisseurs, industriels, hauts cadres, journalistes…

Conséquence : le ton était à l’autosatisfaction, à la satisfaction et au triomphalisme. Pour relativiser, les participants ont estimé que l’accord a été globalement positif avec quelques nuances.

Pour l’Union européenne, l’Accord d’association a été un succès

Au rayon des résultats positifs, ils ont cité la contribution de l’accord au développement du secteur industriel, au renforcement de l’ouverture de l’économie tunisienne à la concurrence internationale et à son intégration dans la chaîne des valeurs européennes.

Selon Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, l’Accord d’association est « une success story». Il a indiqué que grâce à cet accord, le marché européen est un marché prioritaire pour l’industrie tunisienne, voire un marché qui garantit les exportations tunisiennes Il a jouté que « l’accroissement des échanges entre les deux partenaires a été une ressource pour investir et créer des emplois en Tunisie. Il n’est pas inutile de rappeler  que les 3400 entreprises off shore européennes implantées en Tunisie ont créé 400 mille emplois ».

« Face à la Chine et aux États-Unis, l’Europe doit inventer un nouveau partenariat avec l’Afrique, fondé sur la technologie, la transition énergétique et l’éducation inclusive. »

 

Au chapitre des insuffisances, les participants à ces manifestations financées par l’UE ont estimé que l’accord d’association a été dissymétrique en ce sens où il n’a pas favorisé ni une grande mobilité de la main d’œuvre tunisienne vers l’Europe, ni un transfert technologique significatif dans les secteurs porteurs (technologies de pointe), ni un flux d’investissements directs étrangers conséquents.

A la lumière de ce diagnostic divergent, les participants ont appelé à réviser l’Accord d’association sur de nouvelles bases et critères.

Bien négocier tout nouveau accord de partenariat avec l’UE

Du côté officiel, intervenant lors de la célébration de la Journée de l’Euripe, le 8 mai 2025, le ministre des Affaires étrangères,  Mohamed Ali Nafti, a plaidé, mollement, « pour un soutien accru à la migration régulière et à la mobilité, réitérant l’appel de la Tunisie à adopter une approche humaine et globale face au phénomène de la migration irrégulière, en s’attaquant à ses causes profondes».

Pour d’autres intervenants, il s’agit, en premier lieu, d’affirmer clairement une volonté commune pour l’instauration d’un partenariat pérenne entre la Tunisie et l’UE. Cette dernière est invitée à accompagner cette volonté et à fournir à la Tunisie des fonds structurants  comme elle l’avait fait avec le Portugal, l’Espagne et la Grèce.

Toujours au rayon du financement, les participants ont suggéré de créer, à la charge  de l’UE,  des fonds d’investissement pour accompagner les entreprises exportatrices tunisiennes et à les aider à contourner les barrières érigées aux frontières de l’Union à l’instar de la taxe carbone (taxe environnementale sur les émissions de dioxyde de carbone). L’idée serait de prendre en charge le risque climatique.

Dans un second temps, ils ont recommandé d’oublier l’amateurisme avec lequel le premier accord d’association a été finalisé et d’engager de véritables professionnels pour bien négocier toute révision de cet accord et de se faire aider s’il le faut par des cabinets internationaux indépendants.

Un partenariat en matière d’IA serait la bonne piste à explorer

Par delà ces propositions pratiques, les participants tunisiens ont eu le mérite de suggérer aux européens de mettre à contribution, la nouvelle technologie de rupture, en l’occurrence,  l’Intelligence artificielle (IA) pour instaurer un partenariat new look.

L’enjeu serait pour Mehdi Haouas ancien ministre du tourisme et de l’artisanat et président fondateur du groupe Talan spécialisé dans le conseil et l’expertise technologique   que « face au tandem Etats Unis et Chine qui vont concevoir, à la faveur de leur technologies avancées (IA et autres)  des modèles de croissance selon leurs propre visions, il y a, peut être une troisième voie, Celle là même qui consisterait d’après lui à créer un partenariat entre l’Afrique et l’UE qui n’est pas compétitive en matière de technologie, un modèle de développement inclusif fondé sur l’accès à l’éducation, la transition énergétique, l’économie circulaire et la maîtrise des nouvelles technologies (IA..) ».

Tout futur partenariat avec l’UE ne sera pas une œuvre facile

Abstraction faite des points de vue des uns et des autres, il faut admettre, dans l’absolu,  que tout projet de révision et de rénovation de l’Accord d’Association avec l’UE ne sera pas une œuvre facile, et ce, pour deux raisons.

« On ne peut plus négocier l’avenir d’un pays avec les méthodes du passé. Ce nouvel accord devra être pensé par des experts, et non improvisé par complaisance. »

 

La première réside dans le fait que l’UE d’aujourd’hui,  n’est plus celle de 1995. Ce groupement économique a mal évolué depuis. Sur le plan économique,  il est en déclin avancé et sur le plan géopolitique, il n’est plus crédible. Son image a été ternie par le soutien que les européens ont apporté, de manière inconditionnelle,  le génocide à ciel ouvert accompli par les sionistes dans la bande de Gaza. Les tunisiens n’ont plus confiance dans un groupement qui ne respecte pas le droit humain et le droit international. Il y a un sérieux problème de confiance.

La deuxième raison consiste en le fait que la Tunisie de 2025 n’est plus celle de 1995.  La démocrature (mix d’autocratie et de liberté d’expression) qui prévaut actuellement dans le pays est de loin moins contraignante que la dictature absolue qui régnait du temps de Ben ALI.  Mieux, à la faveur de la configuration géopolitique mondiale qui se profile à l’horizon, la Tunisie, plus que jamais souveraine, a,  aujourd’hui, la grande possibilité de diversifier ses partenaires.

Cela pour dire in fine que les conditions de négociation ont beaucoup changé en faveur de la Tunisie.

Abou SARRA

Chiffres clés

  • 3400 — Entreprises européennes installées en Tunisie
  • 400 000 — Emplois créés grâce aux investissements européens
  • 1995 — Date de signature de l’Accord d’association
  • 30 ans — Durée de l’accord sans révision structurelle majeure
  • ZERO — Transfert technologique significatif vers la Tunisie, selon les critiques.

L’article Accord d’association Tunisie – UE : Trente ans après sa signature, le bilan serait « globalement positif » est apparu en premier sur WMC.

COP30 : les négociations bloquent sur l’argent du Nord vers le Sud

Les négociations climat organisées à Bonn en amont de la COP30, prévue en novembre à Belém (Brésil), se sont récemment achevées sur un constat amer : peu d’avancées, beaucoup de frustrations. Alors que l’urgence climatique s’aggrave, les discussions piétinent, en décalage flagrant avec les besoins du terrain, selon Le Monde.

Les 196 délégations présentes n’ont pas réussi à progresser sur l’ensemble des points à l’ordre du jour. Si des ébauches de textes ont été adoptées pour préserver le processus multilatéral, les avancées concrètes restent limitées. Les engagements pris à la COP28 de Dubaï, notamment sur la sortie des énergies fossiles, peinent à se traduire en actes. Seuls 25 pays – dont la Norvège, la Somalie et Belize – ont soumis à ce jour à l’ONU leur plan climatique mis à jour, pourtant attendu depuis février. La date limite a, ainsi, été repoussée à septembre prochain.

Les grandes puissances émettrices comme la Chine, l’Inde et l’Union européenne (UE) manquent toujours à l’appel – cette dernière étant divisée sur une cible de réduction des émissions de 90 % d’ici 2040.

Autre sujet de discorde : les financements climatiques

Les pays du Sud réclament plus de fonds publics pour faire face aux effets du réchauffement, dénonçant l’insuffisance des 300 milliards de dollars promis d’ici 2035 à la COP29 de Bakou. La demande de l’Inde d’inscrire à l’agenda de la COP30 un point sur les obligations financières des pays riches a tout simplement été rejetée par ces derniers.

Dans ce climat de blocage, ONG et pays vulnérables lancent un cri d’alarme : ils estiment qu’il est urgent de reconnecter ces débats à la réalité des populations. « Le climat ne répond pas aux discours mais aux réductions d’émissions », a rappelé Alden Meyer, expert du think tank E3G.

L’article COP30 : les négociations bloquent sur l’argent du Nord vers le Sud est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Des ONG demandent des sanctions européennes contre Kaïs Saïed  

Il est très peu probable que l’Union européenne (UE) décide des sanctions contre le président de la république Kaïs Saïed et certains de ses proches collaborateurs, pour violations des droits humains, comme le lui demandent dans une lettre officielle des organisations de la société civiles basées en Europe. Cette demande vise clairement à mettre la pression sur le régime en place en Tunisie et, surtout, sur ses soutiens européens qui apprécient clairement ses efforts dans le domaine de la lutte contre la migration irrégulière.

Imed Bahri (avec AFP).

Dans une lettre adressée, mercredi 25 juin 2025, à la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, des ONG ont demandé à l’UE de proposer des sanctions contre le président de la république Kaïs Saïed et son entourage, accusés de violations des droits humains.

La lettre a été envoyée par William Bourdon et Vincent Brengarth au nom du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), dont l’un des principaux animateurs est l’ancien ministre et actuel opposant Kamel Jendoubi, par ailleurs ancien président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), de la Fédération des Tunisiens pour la citoyenneté des deux rives (FTCR), du Centre libanais des droits humains et d’EuroMed Droits.

Bruxelles «suit de près la situation sur le terrain»

Les organisations avaient envoyé une première lettre en juin 2024, à laquelle l’UE avait répondu en assurant «suivre de près la situation sur le terrain». Dans cette nouvelle lettre, celles-ci réclament une série de mesures contre le président Saïed, d’anciens ministres et ex-ministres, de hauts responsables de l’armée, de la police et de l’administration pénitentiaire, ainsi que des membres du pouvoir judiciaire et de l’Assemblée. Excusez du peu !

Leurs revendications incluent des interdictions de voyager, des gels de comptes bancaires, des sanctions économiques, l’interdiction de fournir à la Tunisie du matériel militaire ou des services financiers, le gel des fonds européens versés à la Tunisie pour les questions d’immigration, etc.

«Une nouvelle ligne a été franchie et l’Europe ne peut rester silencieuse», écrivent les avocats, car «la situation des droits humains en Tunisie n’a cessé de se dégrader ces dernières années». Depuis la prise de pouvoir du président Saïed le 25 juillet 2021, qualifiée de «coup d’État» par ses opposants, ONG tunisiennes et étrangères déplorent la régression des droits et des libertés dans le berceau du Printemps arabe. Des figures clés de l’opposition sont derrière les barreaux et purgent de lourdes peines de prison, notamment Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), opposante nostalgique des époques Bourguiba et Ben Ali.

L’UE ménage ses amis et alliés

Une douzaine d’humanitaires spécialisés dans l’aide aux migrants sont emprisonnés depuis plus d’un an. Plusieurs dizaines d’activistes politiques, journalistes, blogueurs et avocats ont été arrêtés ou font l’objet d’une enquête en vertu d’un décret visant à lutter contre les «fake news», mais vivement critiqué par les défenseurs des droits humains, qui dénoncent son interprétation trop large par la justice.

Selon les données de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTH) publiées fin janvier, «environ 400 personnes ont été poursuivies» en vertu de ce décret.

Jusque-là, les capitales européennes sont restées indifférentes à ce que les opposants tunisiens considèrent comme des atteintes aux libertés et aux droits de l’homme en Tunisie, et il est peu probable qu’elles réagissent cette fois-ci, sauf sans doute pour botter en touche, comme elles savent le faire pour ménager leurs amis et alliés, surtout que Bruxeklles et Tunis viennent de célébrer en grande pompe le 30e anniversaire de leur accord d’association.

Commentaire ironique d’un observateur européen : «La Tunisie n’est tout de même pas l’Iran. Et la situation des libertés n’y est pas pire qu’en Algérie, en Egypte et dans les autres pays de la région».

C’est probablement en réponse aux auteurs de la lettre à Mme Kallas que Saïed a déclaré, hier, vendredi 27 juin, en recevant le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, et le président du Conseil national des régions et des districts, Imed Derbali, que «le peuple tunisien est conscient de la situation et déjouera tout complot ourdi contre lui», en dénonçant «des cercles liés à des partis soutenus par l’étranger» [qui] «attisent les tensions par tous les moyens».

Le chef de l’État a également affirmé, lors de la même réunion, que la Tunisie n’a besoin ni de l’approbation ni des louanges d’aucune partie extérieure. Elle n’est ni un État satellite ni un État isolé, comme certains pourraient le penser, a-t-il insisté, en réponse à ceux qui affirment que la Tunisie, sous sa conduite, s’est isolée sur le plan international.

L’article Des ONG demandent des sanctions européennes contre Kaïs Saïed   est apparu en premier sur Kapitalis.

Israël – UE │ Stop au financement européen du génocide en Palestine !

C’est le titre de l’appel lancé par le Collectif Agir pour que l’Union européenne (UE), qui est liée par un accord d’association avec l’Etat d’Israël depuis 2010, cesse de financer, indirectement et directement, la guerre génocidaire que mène l’Etat hébreu contre les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. Nous reproduisons ci-dessous cet appel…

Depuis 2010, quasiment tousles produits industriels israéliens entrent sur le marché européen sans droits de douane car ils ont été supprimés progressivement au fil des années.

L’UE est donc de fait le 1er partenaire commercial d’Israël et représente environ 30% de son commerce. En 2024, 34,2% des importations israéliennes provenaient de l’UE, tandis que 28,8% des exportations du pays étaient destinées à l’Union. Le total des échanges de biens entre l’UE et Israël en 2024 s’est élevé à 42,6 milliards d’euros, les pays européens ayant exporté pour 26,7 milliards d’euros de biens vers Israël.

Israël exporte principalement, pour sa part, des produits chimiques, des équipements médicaux et des technologies de pointe vers l’UE (24% des exportations israéliennes vont vers l’UE) donc les bénéfices de l’économie israélienne viennent donc essentiellement de son commerce avec l’UE.

L’UE finance la recherche militaire d’Israël

Le ministère israélien de la Défense participe au programme Horizon financé par l’UE via l’accord d’association.Plus de 1,11 milliard d’euros de l’UE dans ce programme dont de nombreux projets ont trait à des recherches militaires ou de sécurité israéliennes.

De plus, le média Disclose a révélé en juin 2025, que le fonds européen de défense finance des projets israéliens directement liés à la sécurité et la défense. Domiciliée en Grèce,la société Intracom Defense, coordinatrice du projet Actus de drones militaires, qui a reçu 14 millions d’euros est en réalité détenue à 94% par Israel Aerospace Industries… Ces drones sont utilisés notamment «pour surveiller, cibler et frapper des bâtiments et campements où sont réfugié·es des civil·es Palestinien·nes»

Enfin «les universités israéliennes forment une partie clé du tissu de l’establishment militaro-sécuritaire israélien et de son industrie d’armement». Des complexes militaires sont intégrés dans le campus de l’Université de Tel-Aviv (230 millions d’euros de fonds européens) ou encore de l’université Ben Gourion (54 millions d’euros de l’UE).

La France hésite à suspendre l’accord d’association…

Après des mois de mobilisation contre le génocide dans toute l’Europe, le 20 mai 2025, 17 des 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE ont finalement soutenu une proposition visant à réexaminer l’accord d’association avec Isra3l.

Le lundi 23 juin, le conseil européen des affaires étrangères s’est ouvert avec un rapport officiel qui reconnaît noir sur blanc qu’Israël viole l’article 2 de l’accord d’association avec l’UE, reposant sur les droits humains. Il documente notamment la destruction systématique d’hôpitaux, la famine organisée et la colonisation à grande échelle en Cisjordanie. En continuant cet accord, l’UE viole elle-même le droit international et contribue à la colonisation.

La France joue la montre, prétendant être pour réexaminer l’accord d’association mais en même temps demande du temps supplémentaire pour réfléchir à toutes les options possibles sur ce réexamen… Sauf que pendant ce temps-là, Israël continue de perpétrer le génocide à Gaza !

Le 2 juillet, une commission de l’Assemblée nationale française se prononcera sur deux résolutions (n°1444 et n°1459) demandant la suspension de cet accord.

Le 2 juillet, les députés français devront choisir : la complicité ou le droit.

Pour soutenir l’action du Collectif Agir.

L’article Israël – UE │ Stop au financement européen du génocide en Palestine ! est apparu en premier sur Kapitalis.

Historique : l’UE exige la fin du blocus de Gaza et des sanctions contre les colons extrémistes

Historique : l’UE exige la fin du blocus de Gaza et des sanctions contre les colons extrémistes

Lors de leur sommet, les dirigeants de l’Union européenne ont adopté une position qualifiée d’historique face à l’occupation sioniste, en dénonçant avec fermeté la situation humanitaire dramatique dans la bande de Gaza, marquée par la famine et la perte tragique de nombreuses vies civiles. Ils ont exigé la levée immédiate et totale du blocus imposé […]

The post Historique : l’UE exige la fin du blocus de Gaza et des sanctions contre les colons extrémistes first appeared on Directinfo.

Le projet Terrasafe au secours des oasis du sud tunisien

L’Institut des Régions Arides (IRA) à Médenine soutient le projet Terrasafe, financé par l’Union européenne (UE), qui vise à mobiliser des innovations biologiques pour lutter contre le changement climatique et ralentir le processus de désertification dans le sud tunisien.

Terrasafe est un projet de recherche majeur de 5 ans (2024-2029) qui étudie les innovations pour prévenir et inverser la désertification. Il est mis en œuvre dans 5 pays méditerranéens : l’Espagne, l’Italie, la Roumanie, Chypre et la Tunisie.

La chercheuse Nissaf Karbout a déclaré, le 20 juin 2025, à l’agence de presse Tap que six agriculteurs avaient été sélectionnés le 6 juin pour participer à ce projet.

Des expériences seront bientôt menées dans les exploitations des participants sélectionnés, utilisant des innovations biologiques pour améliorer la qualité des sols et accroître la productivité des oasis du sud tunisien.

Les oasis sont soumises à une salinisation et une dégradation croissantes causées par l’engorgement, ce qui altère considérablement la teneur en matière organique du sol.

Le projet offrira aux agriculteurs l’opportunité d’expérimenter des innovations biologiques et de les comparer aux pratiques traditionnelles, notamment le remblayage pour favoriser la régénération des sols ou l’application annuelle d’engrais organiques et de compost à partir de résidus de palmiers.

Les expériences ont été menées dans des oasis plutôt que dans des centres de recherche afin d’évaluer les résultats sur le terrain.

Cette approche aidera les agriculteurs à évaluer l’impact des nouvelles technologies et à promouvoir leur mise en œuvre.

Ces innovations réduiront également les coûts liés à l’amélioration de la qualité des sols et atténueront les effets de la salinisation et de l’engorgement hydrique.

L’article Le projet Terrasafe au secours des oasis du sud tunisien est apparu en premier sur Kapitalis.

Fiat livre 233 véhicules médicaux au ministère de la Santé en Tunisie

Italcar Tunisie, distributeur officiel de Fiat en Tunisie, a livré 233 véhicules au ministère de la Santé, dans le cadre du programme national «El Saha Aziza», financé par l’Union européenne (UE).

Stellantis Middle East & Africa l’a annoncé dans une note sur LinkedIn, précisant que la flotte en question comprend des fourgonnettes Ducato, des ambulances, des minibus et des véhicules Doblo Combi destinés aux équipes mobiles de prélèvement et de vaccination.

La cérémonie de livraison s’est déroulée en présence du ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, et de l’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone.

L’opération vise à renforcer la logistique sanitaire du pays, notamment en améliorant la capacité d’intervention des équipes médicales en zones rurales et la distribution de médicaments et de vaccins.

Stellantis a souligné la valeur stratégique de l’initiative, en ligne avec l’engagement du groupe à soutenir la transformation de la mobilité et de l’accès aux services de santé dans la région Moyen-Orient et Afrique.

L’article Fiat livre 233 véhicules médicaux au ministère de la Santé en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Des IDE en hausse de 21% en 2024

En 2024, les investissements directs étrangers (IDE) en Tunisie ont augmenté de 21% par rapport à 2023, pour atteindre 936 millions de dollars, selon le dernier Rapport sur l’investissement dans le monde publié, jeudi 19 juin 2025, par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Avec l’Egypte, la Tunisie a contribué de «manière significative» à la hausse de la valeur de nouveaux projets en Afrique du Nord, où les investissements ont augmenté de 12% pour atteindre 76 milliards de dollars, soit les deux tiers des dépenses d’investissement du continent.

Ainsi, la Tunisie a contribué à cette évolution, avec des annonces d’investissement d’une valeur de 13 milliards de dollars, outre une augmentation considérable du nombre de projets.

Selon la Cnuced, l’Afrique du Nord a été la seule région du continent qui a enregistré une hausse de la valeur de nouveaux projets.

Elle a d’ailleurs attiré le plus d’IDE dans le continent, avec une valeur de 51 milliards de dollars, contre 13 milliards de dollars, en 2023.  

Par ailleurs, le rapport a mis en lumière une reprise significative des flux d’IDE vers l’Afrique qui ont bondi de 75% pour atteindre 97 milliards de dollars, soit 6% des IDE mondiaux, contre 4% l’année précédente.

Cette hausse est en grande partie due à un accord international de financement de projets de développement urbain en Égypte, explique la même source.

Hors cette augmentation, les IDE en Afrique ont tout de même progressé de 12% pour atteindre environ 62 milliards de dollars, soit 4% des flux mondiaux.

Les efforts de facilitation des investissements ont continué de jouer un rôle important en Afrique, représentant 36% des mesures politiques favorables aux investisseurs.

La libéralisation est également restée un élément clé de l’élaboration des politiques d’investissement en Afrique et en Asie, représentant un cinquième des mesures adoptées en 2024.

Le continent a attiré en 2024 une part croissante des mégaprojets mondiaux, dont sept sont évalués à plus de 4 milliards de dollars.

Parmi les plus grandes annonces figurent un mégaprojet dans le secteur des énergies renouvelables en Tunisie, d’une valeur totale de 6 milliards de dollars.

Au niveau sectoriel, les secteurs de la construction et des produits métalliques ont enregistré les plus fortes hausses d’investissements dans les projets entièrement nouveaux, tandis que les projets d’approvisionnement en électricité et en gaz ont reculé de 51 milliards de dollars.

D’après le rapport, les investisseurs européens détiennent le plus grand stock d’IDE en Afrique, suivis par les États-Unis et la Chine.

Les investissements chinois, évalués à 42 milliards de dollars, se diversifient dans des secteurs tels que l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire.

Lire le rapport en français.

L’article Tunisie │ Des IDE en hausse de 21% en 2024 est apparu en premier sur Kapitalis.

Israël continue de bomber le torse, fort du soutien aveugle de l’Occident

Après les frappes iraniennes de la nuit du dimanche 15 au lundi 16 juin 2025, le bilan du côté israélien est de 5 morts et 92 blessés, selon les secours locaux. Ce nouveau bilan porte à 18 le nombre total de personnes tuées en Israël depuis les premiers tirs iraniens, vendredi, en riposte à l’attaque massive israélienne contre différentes cibles en Iran. (Ph. Incendie dans les dépôts pétroliers de Shahran, au nord-ouest de Téhéran, suite à des frappes israéliennes).

En Iran, les frappes israéliennes ont fait, en trois jours, au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés, selon des chiffres annoncés dimanche le ministère de la santé iranien.

Par ailleurs,l’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, a fait savoir ce lundi sur son compte X qu’un bâtiment de sa représentation diplomatique à Tel-Aviv avait été légèrement endommagé à la suite des frappes iraniennes sur le pays, survenues pendant la nuit.

Les habitants de Tel Aviv avaient été appelés à plusieurs reprises dans la nuit à se mettre à l’abri à la demande de l’armée.

Malgré l’aggravation des pertes humaines, et le risque d’élargissement du champ de la guerre qu’il livre à l’Iran, Israël continue de bomber le torse. Son ministre de la défense, Israël Katz, a averti lundi, dans un message publié sur ses réseaux sociaux, que les habitants de Téhéran «paieront le prix» des frappes iraniennes sur des civils israéliens, comme si Israël, qui a lancé les hostilités, n’est pas en train de tuer, lui aussi, des civils iraniens, à moins que M. Katz estime que ce qui est permis à Israël ne l’est pas pour ses ennemis.   

Fort du soutien inconditionnel et aveugle des pays occidentaux, qui l’aident par les armes sophistiquées et les renseignements utiles, Israël croit bénéficier d’une totale impunité pour poursuivre ses attaques contre ses voisins, même les plus lointains, comme les Iraniens.    

En soutenant Israël, leur maléfique créature, véritable nid de guêpes planté au cœur du Moyen-Orient, les pays occidentaux jouent avec le feu. S’ils ne se ravisent pas à temps et ne retrouvent pas la raison, ce feu risque de les atteindre eux aussi. D’une manière ou d’une autre. Qui sème le vent récolte la tempête !  

I. B.

L’article Israël continue de bomber le torse, fort du soutien aveugle de l’Occident est apparu en premier sur Kapitalis.

❌