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Willy Onana au CSS : Un premier coup à l’actif de Tarek Salem

Depuis sa nomination au poste de directeur sportif, l’ex-joueur, patron du milieu de terrain sfaxien, est sur le pied de guerre et travaille sur le recrutement.

La Presse — Juste après avoir été désigné directeur sportif, Tarek Salem s’est mis au travail. Avant, en homme libre derrière le micro, il était connu pour son franc- parler en laissant de côté la langue de bois et en disant toujours ce qu’il pense. Maintenant au poste de premier décideur sur le plan sportif, l’homme a pris du recul et est  devenu plus discret.

Sa mission maintenant est de travailler dans l’ombre : «Tout est clair avec le comité directeur. Je sais ce que l’ont attend de moi et les responsables qui m’ont fait bénéficier de leur confiance ont une idée parfaite et complète de ce que j’attends d’eux», affirme-t-il. 

La qualité avant la quantité  

La saison 2024/2025 a été plus qu’un grand échec, un fiasco au niveau recrutement avec des arrivées à la pelle, assez coûteuses et sans beaucoup d’apport sur le terrain. «Il va falloir gommer tout ça en changeant de politique», précise le premier responsable du volet recrutement.

C’est-à-dire verser sans la moindre hésitation vers la qualité avant la quantité, comme l’a précisé l’entraîneur Mohamed Kouki lors de sa première séance d’entraînement. Un joueur cadre d’envergure et assez expérimenté par ligne pas plus.  «Au total, on ne franchira pas la barre de cinq ou six arrivées de poids au terme du mercato estival», a fait savoir Tarek Salem : «Je n’ai pas une grande marge de manœuvre vu les difficultés financières et la nécessité que nos dépenses et notre masse salariale soient dégraissées.

Nous sommes donc devant l’obligation de procéder par priorités. Elles sont pour le moment au nombre de trois comme le veut Mohamed Kouki : un demi défensif balayeur, un milieu offensif de liaison entre les lignes et un attaquant de pointe, chasseur de but. Ce sont les trois grands piliers sur lesquels doit reposer le dispositif», lanca Tarek Salem.

Quel registre pour Willy Onana  ? 

La première recrue de la saison est le Camerounais Willy Onana( nom et prénom complets : Leandre Willy Essomba Onana ). Et quand on a fait ses grands débuts de carrière avec l’Union Douala et le Canon de Yaoundé, fleurons du championnat du Cameroun, quand on est passé par le prestigieux club tanzanien Simba SC avant d’atterrir au club libyen de Première League Al-Hilal, ça en dit long sur le CV de ce joueur de 24 ans.

Son poste de prédilection est celui d’ailier  gauche mais il peut aussi évoluer comme attaquant de liaison et comme deuxieme pointe dans les systèmes variés et souples en 4-2-3-1, en 3-5-2 et même en 4-4-2 losange.  Willy Onana peut former avec Amor Ben Ali un bon duo d’attaque et peut résoudre, avec sa maîtrise technique pour les percées dans la surface de réparation et son sang froid devant les buts pour la touche finale des actions offensives, le problème de manque d’efficacité qui a été le point faible de la ligne offensive sfaxienne durant la saison passée.

Un joueur aussi polyvalent même s’il n’est pas trop brillant dans le jeu de tête, ni trop actif au niveau du repli défensif, est une solution pour la stratégie de jeu de l’entraîneur Mohamed Kouki, basée plus sur l’attaque et les transitions rapides que sur l’attaque placée. Willy Onana, qui a signé pour deux ans, est le premier arrivant au CSS et sera avec le groupe dans deux semaines après avoir terminé la phase du Play-Off du championnat libyen impliquant les six meilleures équipes de la saison qui se déroule actuellement à Rome. Un bon premier coup de Tarek Salem qui, espère- t-on à Sfax, ouvrira la voie à un grand mercato. 

ASGabes : Péril en la demeure 

À l’instar de l’USBG, l’ASG est la deuxième équipe du sud qui n’a pas encore repris le chemin des entraînements. L’heure est grave avec tous les clignotants au rouge.

La Presse —Les fans des «Rouge et Noir» de la Zliza n’arrêtent pas de tirer la sonnette d’alarme et de multiplier les appels de détresse pour que l’on vienne au secours d’un club sous la grande menace de ne pas obtenir de licence de participation au championnat de Ligue 1. Ceci pour ne pas avoir réglé jusqu’à ce jour ses nombreuses dettes locales.

Le montant de plus d’un million de dinars (1.185.294.) de dettes envers ex- joueurs et ex-entraîneurs qui datent, ironie du sort, de plus de dix ans et qu’il faudra régler avant la date-butoir imposée par la FTF, est énorme et décourageant. On voit mal un nouveau preneur venir à la rescousse et prendre la succession du président du club Mohsen Bouchâa qui cherche désespérément une sortie de l’impasse et se mord les doigts d’avoir pris la direction d’un club dépourvu de moyens.

«Je comprends que personne ne veut être à ma place, prendre en charge ce lourd héritage et affronter cette montagne de difficultés», dit- il. «Les apparences sont trompeuses et la présidence d’un club démuni n’est pas un signe de courage, mais un vrai piège dans lequel il vaudrait ne pas mettre les pieds», reconnaît-il.

Subventions toujours bloquées 

Mohsen Bouchâa a tapé à toutes les portes et multiplié les appels de soutien auprès du ministère des Sports, des autorités régionales, des principaux sponsors et donateurs et à leur tête le Groupement chimique de Gabès pour lever leur «embargo» sur les subventions. En vain, car le mal est considéré de leur part plus profond et qu’il est le résultat d’un cumul de plusieurs années de gestion approximative et de mauvaise gouvernance.

Les arrêts de saisie sur le compte du club de tout montant versé sont toujours brandis par de nombreux créanciers comme seul moyen de récupérer leur argent. Mais jusqu’à quand va-t-on rester indifférent, car il va falloir, dans les prochains jours, trouver une solution.

Laquelle ? Une assemblée générale élective ? Certainement pas en l’absence de postulants dans les coulisses et avec un rapport financier en suspens. Une nouvelle direction provisoire pour gérer l’ingérable et continuer la fuite en avant ? C’est la seule issue en vue avec l’urgence de choisir un staff technique, de rassembler ce qui reste de l’effectif et de faire une préparation bâclée pour présenter une équipe construite à la hâte sans chances réelles de faire un bon départ. 

À genoux 

Le président de la Zliza ne cache pas son amertume et ses nombreux griefs à la FTF : «La Fédération nous a mis dos au mur et dans un réel pétrin en dictant unilatéralement le 9 août comme date du coup d’envoi du championnat. Elle nous a mis, en même temps, le couteau sous la gorge pour nous forcer à nous acquitter des dettes locales gardées au placard durant plusieurs années.

C’est insensé pour ne pas dire irresponsable cette politique de mise à genoux des petits clubs qui n’ont pas un large public pour venir à leur aide dans les moments de crise. Soit on s’en sort avec nos propres moyens et Dieu seul sait combien ils sont très limités, soit on est condamné à capituler».

L’USBG traine encore : Circulez, il n’y a rien à voir !

Alors que la majorité des équipes ont entamé leur préparation, l’USBG est encore en vacances et va sans doute en subir de grandes conséquences. 

La Presse — A Ben Guerdane, on semble ne pas être bien conscient que le 9 août,  date du coup d’envoi du championnat, est toute proche.  Comme si on ne mesure pas le gros risque qu’on prend. Tout le monde, comme si de rien n’était, continue de dormir sur ses lauriers. Le Comité directeur de Fethi Hlel souffle le chaud et le froid.

D’un côté, il affirme rester en exercice jusqu’à la tenue de l’assemblée générale annoncée pour le 3 juillet. Mais les faits montrent qu’il ne continue pas d’assumer ses responsabilités en tant que direction intérimaire. Le flou est total et l’administration est paralysée. Aucune information n’est donnée sur l’état des lieux financier et des montants à collecter pour régler le tas de litiges locaux.

Aucun effort n’est déployé pour lever l’interdiction de recrutement et entrer dans le marché de transfert dès son ouverture le 1er juillet. Et cela va de soi, pas  d’entraîneur qui va commander le navire et  qui risque, pour préparatifs insuffisants, de prendre l’eau dès le départ. Pas de programme non plus pour colmater les brèches dans un effectif profondément touché par le nombre record de partants à l’issue de la saison passée.

Le pire est à envisager  

 Pour l’entraîneur Nizar Sansa, qui a été le fidèle adjoint de Fakhreddine Galbi, Mohamed Ali Maâlej et Afouane Gharbi, qui connaît le mieux les rouages secrets du club, «tous les indicateurs sont au rouge». Il va jusqu’à déclarer que «c’est même pire que l’année passée», expliquant que «si la préparation a été tardive, il y avait quand même durant l’été 2024 un socle d’équipe resté en place et une ossature solide qui a permis de rattraper tout le temps perdu en cours de parcours.

Cette fois, avec pas moins de 18 joueurs qui ont quitté l’effectif, la tâche sera très rude et la mission presque impossible. Il ne faut pas trop se bercer d’illusions, car le feu est bien à la maison, souligne-t- il, mettant l’accent sur le fait « que quelques jours restent à peine pour caresser un petit espoir de redressement». C’est très dommage pour un club qui avait la réputation durant les dernières années, à l’exception de l’année 2024, d’être un exemple de bonne gestion financière, de continuité et de stabilité administrative.

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