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L’OTAN et l’état d’aveuglement avancé des élites occidentales

Le sommet de l’OTAN, qui s’est tenu les 23 et 24 juin à La Haye, aux Pays-Bas, restera dans l’histoire comme le sommet le plus belliqueux qui rapproche le monde encore plus de la troisième guerre mondiale. Comme s’il n’y a pas en ces années de braise assez de guerres, de destructions, de massacres et de génocides, les 32 membres de l’OTAN ont décidé de porter leur budget de défense à 5 % de leur PIB d’ici 2035.

Leur justification tient à une phrase contenue dans la déclaration finale du sommet : « Faire face à des menaces et défis de sécurité majeurs, en particulier à la menace que la Russie fait peser pour le long terme sur la sécurité euro-atlantique et à la menace persistante que constitue le terrorisme. »

Juste dix jours avant le sommet de La Haye, l’Amérique, le principal pilier de l’OTAN, et son allié l’Etat sioniste ont déclenché une guerre d’agression contre l’Iran, utilisant la question nucléaire comme prétexte pour renverser le régime. De manière honteusement obséquieuse, indécente et immorale le Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte s’adressa au président américain Trump en ces termes : « Félicitations et merci pour votre action décisive contre l’Iran. C’était vraiment extraordinaire et quelque chose que personne d’autre n’avait osé faire. » !!!

Ni la Russie, ni la Chine, ni l’Iran n’ont jamais constitué une menace pour la paix et la sécurité dans le monde. Les BRICS, dont ils constituent le noyau central, visent à améliorer la vie de milliards d’êtres humains sur terre à travers l’entente et la coopération entre les nations et les Etats du monde.

Ceux qui s’opposent à cette tendance, sont principalement les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne, le noyau dur de l’OTAN, inspirateurs de son militarisme agressif et instigateurs de ses menées guerrières en Afghanistan, en Serbie, en Irak, en Libye et en Ukraine. Il est vrai que la France s’opposa à la guerre d’Irak de 2003, mais elle rentra vite dans les rangs avec Sarkozy et joua un rôle décisif dans le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et le terrorisme qui sévit depuis en Libye.

Le terrorisme! C’est l’autre raison que la déclaration finale du sommet de La Haye invoque pour justifier l’augmentation du budget de défense des 32 pays de l’OTAN. Et là, c’est un peu le pyromane qui appelle au développement de ses moyens afin qu’il puisse faire face au feu !!!

Aujourd’hui, le simple citoyen moyen dans n’importe quel pays, y compris dans les pays de l’OTAN, sait que l’explosion du terrorisme dans le monde ces dernières années est dû au comportement agressif de l’OTAN et des interventions désastreuses en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie et ailleurs.

Le simple citoyen moyen ne peut ignorer que Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi et Bachar al Asad se dressaient comme des barrages face au terrorisme. Et quand l’OTAN détruisit ces barrages, le terrorisme a déferlé. Maintenant, ils agitent cette menace qu’ils ont créée pour en faire le prétexte de renverser le régime iranien.

La vraie raison de ce militarisme effréné de l’OTAN est ailleurs. Pour Washington, Londres, Paris et Berlin, les principaux inspirateurs de ce militarisme, il s’agit de préserver coûte que coûte l’ordre impérial occidental injuste qui sévit depuis des siècles. Comment? En empêchant coûte que coûte l’émergence d’un nouvel ordre moins injuste basé sur l’entraide et la coopération et dont l’ultime objectif est l’amélioration des conditions de vie des milliards d’êtres humains.

C’est tout simplement pour cette raison que la Russie, la Chine, l’Iran, et de nombreux autres pays du Sud global qui refusent le diktat impérial, sont au point de mire de l’OTAN.

Le sommet de la Haye a mis en évidence l’état avancé d’aveuglement des élites occidentales et le mépris qu’elles témoignent à l’égard des intérêts de leurs peuples. Cet aveuglement les a empêchés de se pencher sur la question essentielle : comment porter le budget de défense à 5 % dans des pays endettés jusqu’au cou? Les Etats-Unis le sont à raison de 130 % de leur PIB, la France est à 113 %, la Belgique à 105 %, la Grande Bretagne et l’Espagne à 100 % etc.

La seule solution pour y arriver, c’est de réduire encore plus les dépenses sociales et provoquer de grandes dégradations des infrastructures en détournant l’argent dont elles bénéficient au profit des fabricants d’armes et des fauteurs de guerre.

Voulant s’armer encore plus pour « faire face à la Russie et au terrorisme », les promoteurs du militarisme agressif en Occident risquent de déstabiliser leurs propres pays et de provoquer leur éjection du pouvoir par de larges révoltes populaires et d’intenses mouvements sociaux.

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Guerre israélo-américaine contre l’Iran : les clés du puzzle

L’implication de Washington dans les guerres d’Ukraine, de Gaza et d’Iran n’est pas dans l’intérêt des Etats-Unis, répètent inlassablement les opposants à la tenace agressivité de la politique étrangère américaine. Cette implication, dévastatrice pour la paix et la stabilité dans le monde, n’est pas dans l’intérêt du peuple américain sans aucun doute. Mais elle est dans l’intérêt évident de Wall Street, du Complexe militaro-industriel et de l’infime minorité de millionnaires et de milliardaires en dollars qui tiennent les rênes du pouvoir de décision dans la capitale américaine.

Cette militarisation effrayante de la politique étrangère américaine a atteint l’Iran dans la nuit du 21 au 22 juin, menaçant d’engloutir la région dans un tourbillon de violence. Les promoteurs de cette politique se soucient comme d’une guigne des principes de la morale, du droit international, des Nations Unies, et même de la Constitution américaine. Mais ils ne vont pas jusqu’à déclarer les vraies raisons et les réelles motivations qui les poussent à poursuivre cette stratégie du bord du gouffre : s’opposer à l’émergence du monde multipolaire, entraver la dédollarisation du commerce et de l’investissement dans le monde et déstabiliser les promoteurs de cette nouvelle tendance mondiale initiée par la Chine et la Russie et dont l’Iran constitue un pilier central.

Pour cacher ces vraies raisons, ils mettent en avant la rengaine de la démocratie contre l’autoritarisme et versent les larmes de crocodile sur le sort des peuples russe, chinois et iranien « enchainés » par Vladimir Poutine, Xi Jinping et Ali Khamenei.

Les opposants à la guerre avec l’Iran à Washington, y compris dans l’entourage de Donald Trump ont empêché l’intervention directe à côté d’Israël pendant une semaine. Finalement les avions américains ont lancé quelques bombes sur l’Iran. Mais il semble que, cette fois, les néoconservateurs ne sont pas entrés en guerre par volonté de détruire l’Iran et renverser son régime comme ils l’avaient fait en 2003 avec l’Irak; mais par détresse de voir Israël détruit par les violentes représailles iraniennes qui ont dévasté Tel-Aviv, Haifa et d’autres villes israéliennes, dévastations que l’Etat sioniste n’a jamais subies ou pensées subir un jour.

Il faut préciser tout d’abord que, les frappes terminées, Trump a salué « l’excellent travail que seule l’Amérique peut faire. Nous avons détruit le programme nucléaire iranien. Maintenant, il faut faire la paix. » Mais personne ne l’a cru. Chacune des bombes ‘’bunker buster’’, dont Trump a prétendu en avoir utilisé six, aurait dû provoquer des secousses équivalentes à un tremblement de terre de 3,5 ou 4 degrés sur l’échelle de Richter que les Iraniens auraient dû  ressentir, si elles avaient été réellement lancées sur les sites nucléaires. Or, ils n’ont rien ressenti.

Ensuite, si toutes les installations nucléaires ont été détruites comme le prétendent Trump et Netanyahu, on aurait assisté à une catastrophe provoquée par les rejets de radioactivité dans l’atmosphère, comme ce fut le cas en 1986 à Chernobyl. Or, les autorités iraniennes n’ont décelé aucune trace de radioactivité.

Enfin, immédiatement après l’attaque, Trump a dépêché des intermédiaires en Iran pour les informer que « les Etats-Unis n’ont programmé aucune autre attaque et ne cherchent pas à renverser le régime ». Une telle assurance de Trump pour les Iraniens est intervenue peu de temps après ses fanfaronnades, ordonnant aux 17 millions d’habitants de Téhéran… d’évacuer leur ville, et menaçant Ali Khamenei en ces termes : « Nous savons où vous êtes, mais nous ne comptons pas vous tuer, du moins pas pour le moment » ! Et c’est le président de la plus grande puissance de l’histoire qui utilise ce langage d’un chef de bande mafieuse.

Un autre élément important à prendre en compte : la nuit du 22 au 23 juin est la première nuit calme depuis le début de l’agression israélienne.

Alors qu’est-ce qui s’est passé? Où se trouvent les clés du puzzle? L’explication est fournie d’une part par les missiles iraniens et la terrifiante efficacité et l’incroyable précision avec lesquelles ils atteignent leurs cibles. Elle est fournie d’autre par l’inefficacité des défenses anti-aériennes qui a laissé la voie libre à l’Iran d’atteindre d’importantes cibles militaires, industrielles et stratégiques. Sans parler des dévastations qui font que de nombreux quartiers de Tel-Aviv et Haifa ressemblent comme deux gouttes d’eau à Khan Younes et Jabalia.

Hassan Nasrallah devrait se délecter dans sa tombe. C’est grâce à lui que le fameux ‘’Hodhod’’, le drone muni de caméra, avait en juin et juillet 2024, filmé tous les sites militaires, industriels et stratégiques israéliens. Trésor que Nasrallah avait passé à l’Iran…

Partis le 13 juin avec l’idée de faire de l’Iran une nouvelle Syrie, Trump et Netanyahu se sont trouvés le 22 juin avec un Iran plus solide, uni, défiant et déterminé à poursuivre les destructions en Israël et l’humiliation de l’Etat sioniste. D’où leur recherche d’une stratégie non pas de détruire l’Iran, mais d’empêcher la destruction d’Israël.

Si les néoconservateurs s’étaient souciés du sort de l’Ukraine et des Ukrainiens comme ils se soucient aujourd’hui du sort d’Israël et des Israéliens, la crise russo-ukrainienne aurait été résolue dès le début et des centaines de milliers de vies humaines auraient été épargnées. Mais à Washington, l’élite gouvernante a décidé de poursuivre la guerre contre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. Mais pas de poursuivre la guerre contre l’Iran jusqu’au dernier Israélien.

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