TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – Le Conseil du Marché Financier (CMF) vient de mettre en ligne sur son site officiel deux premières fiches pédagogiques adaptées au contexte tunisien, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre de sa convention de coopération avec la Direction de l’Éducation Financière (EDUCFI) de la Banque de France.
D’après un communiqué publié par le CMF, ces fiches, accessibles via le lien httpss://www.cmf.tn/?q=abc-economie, portent sur la finance responsable et les chambres de compensation (contreparties centrales), deux notions clés pour comprendre le fonctionnement des marchés financiers actuels.
La première met en avant l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les choix d’investissement, tandis que la seconde explique le rôle des chambres de compensation dans la sécurisation des transactions.
Le Conseil a fait savoir que ces ressources éducationnelles s’inscrivent dans la collection « ABC de l’économie » de la Banque de France, que le CMF est autorisé à utiliser, adapter et diffuser dans le cadre de sa mission de promotion de l’éducation financière. L’objectif est de permettre à un large public d’accéder à des contenus pédagogiques de qualité.
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – Le ministère des Finances a appelé les contribuables assujettis à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) à régulariser leur situation avant le 30 juin 2025, sous peine de pénalités de retard et sanctions légales.
Dans un communiqué, le ministère précise que cet impôt concerne les personnes physiques dont le patrimoine immobilier atteignait au moins trois millions de dinars tunisiens au 1er janvier 2025, incluant les biens de leurs enfants mineurs à charge.
Les contribuables doivent impérativement déclarer leurs actifs immobiliers et s’acquitter des sommes dues auprès de la recette des finances de leur lieu de résidence principale avant cette échéance.
L’IFI, fixé à un taux de 0,5% de la valeur nette des propriétés, a été institué par l’article 23 de la loi de finances 2023. Le ministère souligne l’urgence pour les personnes éligibles de se conformer à cette obligation pour éviter toute poursuite.
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – À compter du 1er juillet 2025, les fonds des comptes bancaires inactifs seront transférés au Trésor public, conformément à la loi de finances 2025.
Soufiane Lourimi, expert-comptable spécialisé dans les affaires bancaires, a déclaré dans un communiqué de presse publié le jeudi 26 juin 2025 que cette mesure prévoit que tout client dont le compte bancaire n’a enregistré aucune transaction financière depuis 15 ans ou plus verra ses fonds transférés au Trésor public.
Des soupçons d’une gravité exceptionnelle, notamment le blanchiment aggravé en bande organisée et l’association de malfaiteurs.
Mobilisation de 80 enquêteurs spécialisés, 11 magistrats et les agents de l’Office national anti-fraude (ONAF) pour les investigations
Les domiciles de quatre cadres dirigeants ont perquisitionnés. Certains d’entre eux ont été placés en garde à vue
La question qui se pose : excès de zèle fiscal de certains cadres, ou complice d’un système organisé à grande échelle ?
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – Maison mère de l’Union Internationale des Banques (UIB Bank) en Tunisie, la « Société Générale vit des développements inquiétants, avec un nouveau séisme pour la place bancaire française. Ce mardi, la Société Générale s’est retrouvée au cœur d’une vaste opération judiciaire : des perquisitions simultanées ont été menées à son siège parisien, ainsi que dans ses bureaux au Luxembourg, dans le cadre d’une enquête tentaculaire ouverte par le Parquet national financier (PNF).
Une enquête aux ramifications profondes
L’affaire, instruite depuis début 2024, porte sur des soupçons d’une gravité exceptionnelle :
Fraude fiscale,
Blanchiment aggravé en bande organisée,
Association de malfaiteurs.
Selon les premiers éléments, l’enquête vise à établir si un département interne de la banque aurait conçu et opéré des montages fiscaux complexes, destinés à optimiser, voire détourner, la charge fiscale de grandes entreprises clientes, et ce depuis plus de quinze ans.
Garde à vue de hauts cadres
Les domiciles de quatre cadres dirigeants ont également été perquisitionnés. Certains d’entre eux ont été placés en garde à vue pour interrogatoire approfondi, dans le cadre d’une enquête mobilisant:
80 enquêteurs spécialisés,
11 magistrats,
L’Office national anti-fraude (ONAF).
Cette mobilisation inédite témoigne de l’ampleur et de la complexité du dossier, qui semble impliquer un système structuré et internalisé au sein même de la banque.
Une affaire distincte… mais tout aussi toxique
Dans ce dossier, l’attention se porte sur un réseau de montages discrets, opérés depuis 2009, visant à contourner l’impôt sur les sociétés ou à dissimuler des flux financiers transfrontaliers.
Un réveil brutal pour la finance française
Dans un contexte de surveillance réglementaire accrue et de pression publique sur les multinationales, cette affaire pourrait porter un coup dur à la réputation de la Société Générale, mais aussi relancer le débat sur :
Les pouvoirs réels des autorités de régulation,
La transparence fiscale dans les groupes bancaires,
La responsabilité pénale des dirigeants.
Une banque, une machine, un engrenage
Si les faits sont confirmés, ce dossier pourrait devenir l’un des plus lourds contentieux fiscaux de la décennie en France. Il illustre la capacité de certains acteurs à instrumentaliser la complexité fiscale mondiale, parfois en contournant les garde-fous internes.
La Société Générale, déjà fragilisée par plusieurs dossiers passés, devra désormais répondre à une autre question : a-t-elle été victime d’un excès de zèle fiscal de certains cadres, ou complice d’un système organisé à grande échelle ?
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – Les recettes touristiques et les revenus du travail cumulés ont drainé, durant la période allant du 1er janvier au 20 juin 2025, 6,8 milliards de dinars, selon les indicateurs monétaires et financiers, rendus publics, mercredi, par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Les recettes touristiques ont enregistré une hausse de 8,5%, passant de 2,7 milliards de dinars, le 20 juin 2024, à 3 milliards de dinars, actuellement alors que les revenus du travail ont progressé de 8,4%, à 3,7 milliards de dinars, durant la même période.
L’ensemble de ces recettes ont permis de couvrir à hauteur de 89,5% des services de la dette extérieurs, lesquels ont dépassé les 7,6 milliards de dinars, à la date du 20 juin courant.
Pour ce qui est des avoirs nets en devises, ils ont légèrement régressé de 3,5%, à 23,3 milliards de dinars (l’équivalent de 101 jours d’importation), le 24 juin 2025, contre 24,1 milliards de dinars (111 jours d’importation), une année auparavant.
La BCT a fait état, en outre, d’une hausse des billets et monnaies en circulation, de 12,4%, pour dépasser les 24,7 milliards de dinars.
La BVMT affiche un résultat provisoire avant impôt de 487 mille dinars au 31 mai 2025, contrastant avec une perte de 45 mille dinars à la même période en 2024
Dynamisme retrouvé du marché obligataire avec le signe d’une activité boursière en pleine reprise
TUnis-UNIVERSNEWS- (SEF) – La réunion du Conseil d’Administration de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT), tenue le mardi 24 juin 2025, a marqué un tournant stratégique pour le marché financier tunisien avec des décisions ambitieuses et des résultats financiers prometteurs.
Deux nouvelles admissions majeures
C’est désormais officiel : Taraji Holding et BNA Assurances ont reçu un accord de principe pour leur introduction en Bourse sur le marché principal. Cette double admission vient renforcer la profondeur du marché et diversifier les opportunités d’investissement. Toutefois, les introductions restent conditionnées par l’obtention du visa du Conseil du Marché Financier (CMF).
Retour à la rentabilité
La BVMT affiche un résultat provisoire avant impôt de 487 mille dinars au 31 mai 2025, contrastant avec une perte de 45 mille dinars à la même période en 2024. Cette performance remarquable est attribuée à une hausse des commissions de négociation, signe d’une activité boursière en pleine reprise.
Gouvernance et audit en ligne de mire
Le Comité Permanent d’Audit Interne a présenté un rapport détaillé incluant les contrats d’assurance de la Bourse, le suivi des audits précédents, et les affaires judiciaires en cours. Un exercice d’auto-évaluation de la gouvernance a également été conduit, confirmant l’engagement croissant de la BVMT envers les meilleures pratiques.
Accélération des projets structurants
Parmi les chantiers en cours : la migration vers la plateforme Optiq, le renforcement de la résilience technologique, et l’optimisation du data center. Ces investissements stratégiques visent à renforcer la compétitivité et la sécurité des infrastructures du marché.
Une organisation maîtrisée du Congrès AFCM 2025
Le bilan financier du congrès de l’Association des Bourses Africaines (AFCM), organisé par la BVMT, a révélé une gestion rigoureuse avec seulement 30% du budget consommé. Un signe fort de discipline budgétaire et d’efficacité opérationnelle.
Dynamisme du marché obligataire
La Bourse a également entériné l’admission de quatre nouveaux emprunts obligataires pour un montant total de 200 millions de dinars, portant l’encours global à près de 15 milliards de dinars. Ce chiffre reflète la confiance des émetteurs et des investisseurs dans le marché obligataire tunisien.
La Bourse de Tunis affirme sa solidité et son attractivité dans un contexte de mutation stratégique. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour le développement du marché financier tunisien.
Une nouvelle cotation stratégique pour la place financière tunisienne
Les regards tournés vers le calendrier d’exécution… et la capacité de la Bourse à redevenir un levier crédible de financement de l’économie
L’introduction prochaine de BNA Assurances, si elle aboutit, pourrait servir de catalyseur à d’autres entreprises qui hésitent encore à franchir le pas
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – La place boursière tunisienne s’apprête à accueillir un nouvel acteur de poids. Réuni le 24 juin 2025, le Conseil d’Administration de la Bourse de Tunis (BVMT) a donné son accord de principe à l’introduction des actions de la société BNA Assurances sur le marché principal de la Cote de la Bourse.
Ce feu vert, très attendu, ouvre la voie à une opération qui pourrait redynamiser la Bourse de Tunis, dans un contexte où la diversification sectorielle et l’élargissement de la base d’investisseurs sont plus que jamais nécessaires.
Le CMF aura le dernier mot
Malgré cet accord positif, l’introduction n’est pas encore définitive. Elle reste soumise à l’obtention du visa du Conseil du Marché Financier (CMF), l’autorité de régulation chargée de valider le prospectus d’introduction en Bourse, de garantir la conformité de l’opération et d’assurer la protection des investisseurs.
Ce passage devant le CMF est une étape réglementaire incontournable. Il permettra d’officialiser les modalités précises de l’opération : valorisation retenue, nombre d’actions à céder, calendrier de souscription, nature des investisseurs cibles (institutionnels, particuliers…).
BNA Assurances : un acteur solide du paysage assurantiel tunisien
Filiale du groupe BNA (Banque Nationale Agricole), BNA Assurances est un acteur majeur dans le secteur de l’assurance, avec un portefeuille diversifié et une croissance régulière ces dernières années.
Son entrée en Bourse s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la transparence, d’ouverture au capital et de développement stratégique. Elle pourrait également permettre à l’entreprise de mobiliser de nouveaux financements pour soutenir ses projets de croissance, notamment dans le digital et les produits à forte valeur ajoutée.
Un vent de renouveau pour la Bourse de Tunis ?
Cette admission –si elle est concrétisée– pourrait marquer un tournant pour la Bourse de Tunis, souvent critiquée pour son manque de dynamisme, la faible liquidité de ses titres, et le faible nombre d’introductions récentes.
L’arrivée d’un assureur de cette taille sur le marché principal est un signal fort,
Cela démontre que la Bourse reste un outil de financement attractif pour les grandes entreprises, à condition qu’elles soient bien accompagnées.
Ce qu’il faut surveiller dans les prochaines semaines
Visa du CMF : étape décisive dans la validation du dossier
Publication du prospectus : pour évaluer les fondamentaux, la gouvernance et la stratégie
Prix d’introduction : élément clé pour juger l’attractivité du titre
Taux de flottant : indicateur de la future liquidité du titre
Réaction du marché : premier baromètre de confiance
Vers une relance des introductions en Bourse ?
L’introduction prochaine de BNA Assurances, si elle aboutit, pourrait servir de catalyseur à d’autres entreprises publiques ou privées qui hésitent encore à franchir le pas. Le marché tunisien a besoin de visibilité, de profondeur et de diversification. Cette opération pourrait bien en être le point de départ.
En attendant le visa du CMF, les regards sont désormais tournés vers le calendrier d’exécution… et la capacité de la Bourse à redevenir un levier crédible de financement de l’économie tunisienne.
Spéculation et absence de transparence : les ingrédients d’un malaise boursier
Le CMF hausse le ton : un signal fort pour la Bourse de Tunis… Un rappel à l’ordre en bonne et due forme
SOTUVER : un mutisme qui interroge… et un précédent dangereux si la régulation échoue
Un marché sain repose sur la confiance. Et la confiance, elle, commence par la vérité
L’évolution de ce dossier servira de test grandeur nature pour la gouvernance boursière en Tunisie
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) –Le Conseil du Marché Financier (CMF) sort de sa réserve habituelle. Dans un communiqué sans équivoque, daté du 24 juin 2025, l’autorité de régulation boursière somme la société SOTUVER – l’un des poids lourds du secteur verrier – de faire la lumière sur son projet d’ouverture du capital, évoqué depuis des mois sans que le marché ne dispose d’informations claires ni vérifiables.
Un rappel à l’ordre en bonne et due forme
Dans son communiqué, le CMF informe qu’il a officiellement demandé à SOTUVER de publier un état d’avancement détaillé de l’opération en cours, en réponse au flou persistant depuis plusieurs mois. Cette démarche intervient après une période marquée par des spéculations intenses autour du titre de la société en Bourse, alimentées par des déclarations vagues et des délais non maîtrisés.
Réponse de SOTUVER : prudence maximale et détails minimaux
Dans sa réponse, SOTUVER confirme que :
Une data room a été ouverte en mars 2025 pour permettre à un « partenaire potentiel » de mener des audits d’acquisition.
Ces audits sont toujours en cours de finalisation.
Des discussions sont en cours pour analyser les résultats préliminaires de ces audits.
Les actionnaires concernés ont entamé les négociations contractuelles et administratives.
La signature des documents est prévue pour fin septembre 2025, aucun accord n’ayant encore été signé.
En résumé : rien de concret à ce stade, mais une opération « en construction », dont les délais s’allongent sans véritable visibilité pour les investisseurs.
Spéculation et absence de transparence
Depuis l’annonce initiale du projet, le cours de l’action SOTUVER a connu des variations anormales, souvent déconnectées des fondamentaux. En l’absence de communication régulière et structurée, la confiance des investisseurs s’érode. Le risque de manipulation des cours, même indirecte, devient tangible.
Ce genre de communication à demi-mots entretient l’ambiguïté et affaiblit la crédibilité de notre marché
Quand une entreprise joue avec les attentes, les conséquences peuvent être graves.
Le CMF hausse le ton
En intervenant publiquement, le CMF envoie un message clair à toutes les sociétés cotées : la transparence ne se négocie pas. Le régulateur exige que tout projet d’importance – notamment une ouverture du capital à un investisseur stratégique – fasse l’objet d’une communication rigoureuse, précise et actualisée.
Ce rappel à l’ordre survient dans un contexte où la Bourse de Tunis tente de restaurer la confiance des petits porteurs, souvent lésés par le silence stratégique ou l’information sélective de certaines entreprises.
SOTUVER : un mutisme qui interroge
La réponse de SOTUVER, bien que techniquement conforme, reste évasive :
Aucun nom de partenaire n’est mentionné.
Aucun ordre de grandeur sur la valorisation de l’opération.
Aucun calendrier ferme sur les étapes restantes.
Aucun engagement formel n’a été conclu.
Cette posture, jugée défensive, alimente le doute plus qu’elle ne rassure. Certains observateurs parlent d’une stratégie de « gestion du flou », qui maintient la tension autour du titre tout en limitant la responsabilité juridique.
Un précédent dangereux si la régulation échoue
Si ce type de comportement n’est pas fermement encadré, c’est la crédibilité du marché tout entier qui est en jeu. La confiance des investisseurs, notamment particuliers, repose sur l’accès équitable à l’information. En l’absence de règles respectées et de sanctions éventuelles, le marché devient un terrain de jeu pour les initiés.
Une conclusion en suspens… et un test pour la gouvernance boursière
Le projet d’ouverture du capital de SOTUVER n’est pas encore abandonné, mais il est désormais encadré par la vigilance active du CMF. La balle est dans le camp de la société, qui devra choisir entre transparence assumée ou stratégie d’ombre risquée.
Dans les semaines à venir, l’évolution de ce dossier servira de test grandeur nature pour la gouvernance boursière en Tunisie. Soit SOTUVER clarifie, informe et avance avec méthode. Soit elle s’expose à une perte de confiance durable – et à une possible réaction plus ferme du régulateur. Un marché sain repose sur la confiance. Et la confiance, elle, commence par la vérité.
Un nouveau siège du Complexe des Finances a été officiellement inauguré, mardi, à Bembla (gouvernorat de Monastir).
D’un coût global d’environ 2,3 millions de dinars, cette infrastructure comprend trois structures administratives : une recette des finances, un bureau de contrôle des impôts et une direction des archives régionales.
Les travaux de réalisation, entamés en 2022, ont été provisoirement réceptionnés le 14 mai dernier.
Lors de la cérémonie d’inauguration, le gouverneur de Monastir, Aïssa Moussa, a pris note des préoccupations exprimées par plusieurs citoyens, en réaffirmant l’engagement des autorités régionales à en assurer le suivi dans le cadre des mécanismes institutionnels appropriés.
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – La rencontre «Transition énergétique: AMEN BANK, la Banque de référence pour l’accompagnement de l’entreprise tunisienne», organisée lundi a été édifiante à plus d’un titre. Elle a permis de sensibiliser l’assistance, entre décideurs, hommes d’affaires, chefs d’entreprises et particuliers à l’importance de gagner le défi de la transition énergétique et de la décarbonation, pour le bien du pays qui est en déficit énergétique inquiétant, et pour la planète en tant que solution inéluctable, pour réduire les émanations de carbone, en exploitant les opportunités que nous offre la nature.
Un premier panel a réuni des experts et des sommités dans le domaine. M. Samir Ammous a posé la problématique de la crise énergétique et la vision de la Tunisie pour faire baisser l’intensité carbone à son plus bas niveau espéré. Lui succédant à la tribune, M. Rafik Missaoui a analysé les retombés du déficit énergétique, sur le budget de l’Etat, un problème devenu de plus grande acuité, au cours des dernières années où ce déficit est devenu plus alarmant.
Troisième intervenant, au cours de ce panel, M. Aimen Ktari qui a traité de la responsabilité sociétale et de la durabilité dans les stratégies des entreprises, alors que M. Haythem Hadded a évoqué la question de la comptabilité et le bilan carbone, pour que le panel s’achève avec une remise d’Awards aux intervenants.
La seconde session de l’événement a été consacrée à l’offre d’Amen Bank pour le financement et l’accompagnement des entreprises. Elle a été introduite par M. Atef Khémiri, membre du directoire de la banque, avec des présentations exhaustives de M. Seyfeddine Radhouani, Mmes Maryem Garram et Zahra Ben Braham, M. Walid Denguezli et M. Walid Khaldi, pour l’assurance COMAR.
M. Atef Khémiri a annoncé la couleur, en affirmant qu’AMEN BANK est décidée d’aller très loin dans son engagement pour la transition énergétique, et en promettant de dévoiler les solutions que la banque préconise, par le biais des financements locaux et étrangers, partant de la recherche de la structure financière, de l’évaluation jusqu’à la fixation du plan de financement adapté aux besoins de ses clients.
Aujourd’hui, a-t-il ajouté, le rôle d’un bon banquier est d’accompagner, conseiller et être présent depuis le démarrage, jusqu’à la concrétisation de chaque projet, et AMEN BANK dispose de toutes les expertises et des cadres nécessaires qui peuvent faire la différence. « Pour nous, la finance verte n’est pas une ambition abstraite… mais une réalité que nous vivons tous les jours », a-t-il conclu.
Les quatre experts de la banque dans le financement de la transition énergétique ont défilé, par la suite, à la tribune pour présenter moult solutions et possibilités de financement qui sont à la portée de la clientèle et qui sont disponibles dans toutes les agences de l’AMEN BANK.
La troisième session du programme a été consacrée à des témoignages et des retours d’expérience de plusieurs partenaires de la banque et qui ont bénéficié des facilités offertes, pour finaliser divers projets, notamment :
Projet PV autoconsommation : Bioscatamara, présenté par M. Selma Belkhouja
Projet champ solaire présenté par M. Hédi Baccour
Projet PV autoconsommation : SOPAL présenté par M. Jamel Yaïch
Projet de cogénération : Lilas, présenté par M. Seyf Hergli
Projet de Tri génération : La Paix, présenté par M. Lotfi Ben Othmen
Un débat assez fructueux a eu lieu, à la fin de chacune des sessions programmées, avec une communication fluide et une osmose entre tous les participants.
Un nouveau siège du Complexe des Finances a été officiellement inauguré, mardi 24 juin, à Bembla (gouvernorat de Monastir).
D’un coût global d’environ 2,3 millions de dinars, cette infrastructure regroupe trois structures administratives : une recette des finances, un bureau de contrôle des impôts et une direction des archives régionales.
Les travaux, lancés en 2022, ont été provisoirement réceptionnés le 14 mai dernier.
Lors de la cérémonie d’inauguration, le gouverneur de Monastir, Aïssa Moussa, a pris acte des préoccupations exprimées par plusieurs citoyens, réaffirmant l’engagement des autorités régionales à en assurer le suivi dans le cadre des mécanismes institutionnels appropriés.
TUNIS-UNIVERSNEWS- a appris de sources dignes de foi que, dans le cadre de l’affaire TSI, le juge d’instruction du 6e bureau du pôle juridique financier a demandé, après l’achèvement des investigations, au gouverneur de la banque centrale de Tunisie (BCT) de lever le gel des avoirs bancaires de la société Inter Metal installée à Radès, ainsi que ceux de la société SNCI (Société nationale de coupe industrielle).
Le ministère des Finances rappelle aux personnes physiques concernées par l’impôt sur la fortune immobilière qu’elles doivent déposer leur déclaration et s’acquitter des montants dus avant le 30 juin 2025. Cette taxe concerne les patrimoines immobiliers dont la valeur dépasse les 3 millions de dinars.
Le ministère des Finances a appelé les personnes assujetties à l’impôt sur la fortune immobilière à régulariser leur situation avant la fin du mois de juin 2025.
Dans un communiqué, le ministère a insisté sur l’obligation de déclarer et de s’acquitter des montants dus auprès du receveur des finances compétent, correspondant au lieu de résidence principale du contribuable, au plus tard le 30 juin 2025, afin d’éviter les pénalités de retard et les sanctions prévues par la législation en vigueur.
Le même communiqué précise que l’impôt sur la fortune immobilière est fixé à un taux de 0,5% de la valeur nette des biens immobiliers.
Cette taxe a été instaurée en vertu de l’article 23 de la loi de finances pour l’année 2023, et s’applique à l’ensemble des biens immobiliers appartenant à des personnes physiques, dont la valeur marchande cumulée atteint ou dépasse 3 millions de dinars au 1er janvier de l’année. Cette évaluation inclut également les biens immobiliers appartenant à leurs enfants mineurs à charge.
La première vague de cette réforme concerne les grandes entreprises en relation avec l’État et les sociétés opérant dans la distribution de médicaments et d’hydrocarbures
L’objectif affiché est simple : tracer les transactions, croiser les flux et éliminer les zones d’ombre
La réforme impose une refonte des systèmes d’information comptable et oblige à se doter d’outils compatibles avec TTN et à instaurer des contrôles internes robustes
Le virage numérique s’accompagne encore d’une phase de transition hybride, où le formalisme administratif et la traçabilité physique doivent coexister
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – À compter du 1er juillet 2025, la Tunisie amorce un tournant fiscal décisif avec la mise en œuvre de l’article 71 de la Loi de finances n°2024-77, instaurant l’obligation de facturation électronique pour un ensemble de secteurs économiques jugés stratégiques. Si cette réforme peut sembler technique, sa portée économique, fiscale et même sociétale est majeure.
Une mesure ciblée… pour le moment
La première vague de cette réforme concerne :
Les grandes entreprises en relation avec l’État, les établissements publics ou les collectivités locales ;
Les sociétés opérant dans la distribution de médicaments et d’hydrocarbures (hors commerce de détail).
Concrètement, les factures papier ou générées en dehors de la plateforme Tunisie TradeNet (TTN) seront désormais irrecevables fiscalement. L’objectif affiché est simple : tracer les transactions, croiser les flux et éliminer les zones d’ombre.
Une réforme à la fois dissuasive et structurante
Le nouveau cadre juridique prévoit une gradation des sanctions :
100 à 500 dinars par facture non conforme,
250 à 10.000 dinars si les éléments obligatoires (TVA, prix, client…) sont absents,
Et, dans les cas graves, des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à la privation de liberté.
Au-delà de l’aspect coercitif, la réforme impose une refonte des systèmes d’information comptable et oblige les entreprises à se doter d’outils compatibles avec TTN, à former leurs équipes, et à instaurer des contrôles internes robustes.
Logistique et conformité : la vigilance reste de mise
Même dans un cadre 100 % numérique, la copie papier de la facture électronique ou du bon de livraison reste obligatoire lors du transport de marchandises. Son absence expose l’entreprise à une amende de 20 % de la valeur transportée, avec un minimum de 500 dinars.
Cette exigence montre que le virage numérique s’accompagne encore d’une phase de transition hybride, où le formalisme administratif et la traçabilité physique doivent coexister.
Une réforme à fort potentiel stratégique
La facturation électronique est bien plus qu’un simple outil fiscal. Elle porte en elle des enjeux macroéconomiques majeurs :
Quelles perspectives pour 2026 et au-delà ?
Ce dispositif est conçu comme une première étape vers la généralisation à l’ensemble du tissu économique tunisien. À moyen terme, toutes les entreprises, y compris les PME et professions libérales, devront s’y conformer. C’est la condition pour espérer :
Un système fiscal plus juste,
Une administration plus efficace,
Et un changement de culture économique.
Conclusion : entre nécessité et opportunité
La réforme de la facturation électronique, dans sa rigueur, vient combler une lacune structurelle de la gouvernance économique tunisienne. Elle constitue un outil puissant de transparence et de traçabilité, mais aussi un test de maturité pour les entreprises et les institutions.
Son succès dépendra de l’équilibre entre :
La fermeté de l’État dans l’application des sanctions,
Et sa capacité à accompagner le secteur privé dans cette transformation numérique.
Il ne s’agit plus simplement de “numériser la facture”, mais de reconstruire la confiance dans le système fiscal.
Le ministère des Finances a appelé les personnes soumises à l’impôt sur la fortune immobilière à régulariser leur situation avant la fin du mois de juin 2025. Dans un communiqué publié lundi, le ministère a invité les personnes concernées par cet impôt à procéder à la déclaration et au paiement des montants dus auprès du […]
SOTUVER sous pression : vers une correction inévitable ?
Le titre a atteint un plus bas journalier à 13,00 TND, confirmant une pression vendeuse accrue et un affaiblissement du soutien du marché
La concurrence régionale devient plus agressive, en plus d’une perte du marché algérien due à une mauvaise qualité des produits
Un repli du titre qui pourrait bien marquer le début d’une correction technique salutaire, susceptible de réajuster le cours à un niveau plus conforme aux perspectives actuelles
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – Le titre SOTUVER (Société Tunisienne de Verreries) a enregistré une baisse notable de -2,59 % ce lundi, clôturant à 13,14 TND, contre 13,49 TND la veille. Ce repli pourrait s’inscrire dans une tendance de désengagement progressif, amorcée depuis la publication de l’article d’UNIVERSNEWS, qui semble avoir ravivé les doutes sur la solidité de la valorisation actuelle de la société.
Une correction attendue sur fond de scepticisme croissant
Alors que le titre affichait encore une hausse de +4,28 % depuis le début de l’année, cet élan semble désormais s’essouffler. En l’espace d’un mois, la valeur a cédé -3,81 %, et -2,3 % sur la dernière semaine.
Ce repli s’est opéré dans un contexte de volumes très limités –seulement 13 520 titres échangés, soit à peine 0,04 % du capital–, révélant un désintérêt manifeste des institutionnels.
Le titre a atteint un plus bas journalier à 13,00 TND, confirmant une pression vendeuse accrue et un affaiblissement du soutien du marché.
516 millions de dinars de capitalisation : valorisation justifiée ??
Avec une valorisation boursière de 516 millions de dinars, SOTUVER figure parmi les valeurs industrielles les plus chères du marché. Une prime qui soulève désormais des interrogations sur son bien-fondé, dans un contexte où :
Les capacités de production apparaissent saturées sur certains segments, notamment les bouteilles de vin et spiritueux,
La concurrence régionale devient plus agressive, en plus d’une perte du marché algérien due à une mauvaise qualité des produits. Il faut dire que l’investissement d’extension de la SOTUVER a été réalisé avec essentiellement des équipements chinois. La qualité des produits qui en est sortie est très mauvaise. D’ailleurs le tunisien a commencé à se détourner de la Sotuver en s’approvisionnant en Turquie et en Égypte
Et la rentabilité plafonne, malgré des investissements annoncés mais encore peu tangibles en retour économique.
Une valorisation « technique », soutenue artificiellement ?
De plus en plus d’analystes s’interrogent sur le décalage entre le cours de l’action et les fondamentaux. Certains évoquent la possibilité d’un cours artificiellement maintenu par des achats ciblés ou un manque de liquidité, alimentant une illusion de stabilité et de croissance continue.
La volatilité intraday de +3,63 % et la très faible liquidité sont autant de signaux d’alerte pour les investisseurs peu avertis, qui pourraient confondre inertie de marché et confiance réelle.
Le marché remet les pendules à l’heure
Le repli du titre SOTUVER pourrait bien marquer le début d’une correction technique salutaire, susceptible de réajuster le cours à un niveau plus conforme aux perspectives actuelles de la société. Si les fondamentaux de SOTUVER restent globalement sains, une revalorisation plus mesurée et rationnelle apparaît nécessaire pour éviter que l’histoire industrielle réussie de l’entreprise ne devienne une bulle spéculative silencieuse.
M. Néji Ghandri : « Le bancaire qui doit jouer pleinement son rôle de catalyseur, de développeur de technologie avancée et d’accompagnateur sur le plan technique »
Amen Bank un partenaire actif dans la transition énergétique, depuis une quinzaine d’années… cherche, toujours, des solutions avantageuses
Un partenaire de référence, pour toutes les entreprises qui s’engagent dans une trajectoire de la transition énergétique
Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – Conscient de l’importance stratégique de la transition énergétique et des défis qu’elle impose, Ame Bank, la banque qui a choisi pour slogan de référence pour l’accompagnement de l’entreprise tunisienne, dans ce domaine et d’autres encore, a organisé une demi-journée de sensibilisation, pour donner la preuve de son engagement à réussir le pari, dans ce secteur, en vue de servir le pays, présenter ses performances, ainsi que les opportunités de financement qu’elle peut offrir, à ce propos.
M/ Néji Ghandri, président du directoire d’AMEN BANK, a fait un état des lieux exhaustif, dans son allocution introduisant la réflexion et le débat autour de la transition énergétique et l’engagement de la banque. Il a expliqué que le souhait des organisateurs est que cet événement soit marquant, partant du rôle que « nous, AMEN Bank, sommes en train de jouer dans ce chantier national ». Il a expliqué que la Tunisie traverse, aujourd’hui, une période décisive, faisant face à des défis énergétiques majeurs, un déficit structurel qui dépasse les neuf milliards de dinars et une dépendance excessive au gaz naturel importé d’Algérie ».
Face à cette réalité, a-t-il expliqué, la transition énergétique n’est plus une option, mais une nécessité, surtout que l’énergie commence à peser lourdement sur les charges d’exploitation de nos entreprises, ce qui impose de trouver des mécanismes pour améliorer leur compétitivité et leur rentabilité, notamment dans un contexte difficile à l’échelle internationale.
Cela impose, a souligné Néji Ghandri, d’aider à atteindre un taux de 35% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique et de 45% d’intensité carbone, à l’horizon 2030. Ces transformations ne peuvent réussir, a-t-il ajouté, qu’à travers la mobilisation collective, avec un Etat qui impulse une vision claire et, dans ce cadre, on ne peut que louer les efforts des autorités et du gouvernement qui ont préparé tout le cadre règlementaire, ce qui est un pas important et essentiel sur la voie de la facilitation de cette transition. A cela s’ajoutent des entreprises qui veulent investir et développer ce système et un secteur bancaire qui doit jouer pleinement son rôle de catalyseur, de développeur de technologie avancée et d’accompagnateur sur le plan technique, de mise en place de modalités pratiques.
Les divers panels de cette manifestation vont discuter des solutions proposées par Amen Bank, les facilités qu’elle peut accorder aux investisseurs, « sur la base de notre conviction qu’il faut oser et passer à la vitesse supérieure, afin de permettre de rattraper le retard et de se rattraper, non seulement au niveau du photovoltaïque, mais, aussi, au niveau de l’éolien et du processus d’industrialisation, pour être plus efficaces sur le plan énergie », a poursuivi le président du directoire de la Banque.
Il a rappelé, dans ce sens, qu’Amen Bank est un partenaire actif dans la transition énergétique, depuis une quinzaine d’années… et elle cherche, toujours, des solutions avantageuses, pour aider les petites et moyennes entreprises, ajoutant que Amen Bank a lancé 23 projets dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, de même qu’elle a mobilisé plus de 100 millions de dinars, aussi bien au profit des grandes entreprises et des PME… un engagement qui témoigne de la vitalité du secteur, mais, aussi de la volonté d’Amen Bank, de jouer un rôle moteur et impulsif dans la décarbonation. « Notre ambition est claire, c’est d’être un partenaire de référence, pour toutes les entreprises qui s’engagent dans une trajectoire, tout en donnant la priorité énergétique. Nous devons accélérer notre transition énergétique et passer à un mix au-delà des 30% », a-t-il conclu.
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – M. Atef Khémiri, membre du directoire d’Amen Bank, vient d’être promu directeur général-adjoint dans cet établissement financier. Cette information a été révélée, en marge de la rencontre organisée à Tunis, ce matin, sous le thème : « Transition énergétique, AMEN BANK, la banque de référence pour l’accompagnement de l’entreprise tunisienne ».
Atef Khémiri occupait, jusqu’à la date de sa nomination, le poste de Directeur Banque Retail au sein du même établissement financier.
Une entreprise qui vend moins, produit moins, perd des clients, et gagne moins… mais dont l’action grimpe ? Cherchez l’erreur
Derrière une capitalisation boursière en apesanteur… une réalité industrielle morose, des problèmes de gouvernance, des pertes de marchés, et une qualité contestée !!!
Des lignes de production sous-utilisées, des taux de rendement faibles et des stocks qui s’accumulent, faute de clients… La surcapacité n’est plus une force, c’est un fardeau
Plusieurs importateurs algériens ont rompu leurs relations commerciales et se sont tournés vers des producteurs européens
TUNIS-UNIVERSNEWS- La Bourse de Tunis ne manque pas de paradoxes, mais celui de SOTUVER devient emblématique: une entreprise en recul industriel et financier marqué, dont l’action continue d’évoluer comme si de rien n’était. Une capitalisation de près de 500 millions de dinars pour une société dont les fondamentaux se dégradent ? Les soupçons de manipulation de cours ne peuvent plus être ignorés.
Alors que la Bourse de Tunis cherche désespérément des locomotives de croissance, SOTUVER s’impose… comme une anomalie majeure. Derrière une capitalisation boursière en apesanteur se cache une réalité industrielle morose, des problèmes de gouvernance persistants, des pertes de marchés, ainsi qu’une qualité de production contestée. Retour sur un mirage financier qui pourrait mal finir.
Les résultats qui se crachent… mais une action qui plane
En 2024, le chiffre d’affaires de SOTUVER s’est effondré de 166 MDT à 101 MDT (–39 %) tandis que le résultat net a chuté à 13,9 MDT, contre 38 MDT l’année précédente (–63,4 %).
Et pourtant, l’action ne bouge pas, ou presque, comme si les fondamentaux n’avaient plus aucun lien avec la valorisation. La société continue de flirter avec une capitalisation de 500 MDT, soit un PER supérieur à 9x, difficilement défendable.
Quand la rentabilité fond comme verre au soleil, mais que l’action reste figée, il est permis de s’interroger : illusion ou manipulation ?
Un monopole sur un marché minuscule
Certes, SOTUVER détient une position dominante sur le marché tunisien. Mais ce marché reste excessivement limité, et la demande intérieure, peu évolutive. Les bouteilles de vin et liqueur ne suffisent pas à justifier une telle usine à cash… du moins sur le papier.
Le monopole ne fait pas tout : surtout lorsqu’il repose sur un marché aussi étroit.
Un appareil productif surdimensionné… pour personne !!!
Avec plus de 93 MDT d’investissements injectés récemment, dont 48 MDT pour la rénovation d’un four, SOTUVER s’est dotée de capacités industrielles largement supérieures à la demande réelle.
Le résultat ? Des lignes de production sous-utilisées, des taux de rendement faibles et des stocks qui s’accumulent, faute de clients. La surcapacité n’est plus une force, c’est un fardeau.
Quand l’usine tourne à vide, l’investisseur tourne en rond.
L’Algérie tourne le dos à la qualité dégradée
Le marché algérien, historiquement client de SOTUVER, dénonce une détérioration de la qualité : bouteilles fissurées, défauts d’alignement, verre fragile. Résultat : plusieurs importateurs algériens ont rompu leurs relations commerciales et se sont tournés vers des producteurs européens.
Perdre son meilleur client pour cause de médiocrité : un suicide commercial.
Dysfonctionnements internes et matériel inadapté : Le nœud du problème
En interne, SOTUVER fait face à de sérieuses difficultés de gouvernance : pilotage stratégique incertain, retards, absence de politique qualité crédible. À cela s’ajoute le choix de matériels inadaptés, qui affectent la performance industrielle et la qualité du produit fini. Un cocktail qui compromet gravement la compétitivité de l’entreprise.
Une Action Dopée à la Spéculation ?
Malgré tous ces signaux rouges, le titre reste à des niveaux élevés. Qui achète ? Qui soutient artificiellement le cours ? Des mouvements anormaux ont été signalés, sans justification économique.
Le Conseil du Marché Financier (CMF) ne peut rester passif face à des soupçons aussi sérieux de manipulation des cours. Il lui incombe d’agir avec célérité et de rompre définitivement avec le laxisme du passé, afin d’éviter qu’une dérive aux conséquences potentiellement graves ne se concrétise.
La transparence ne s’invente pas : elle se vérifie.
Manipulation boursière : pour qui, pour quoi ?
Ce type de manipulation peut viser plusieurs objectifs :
Préparer une cession d’actions à un prix artificiellement élevé.
Attirer des investisseurs institutionnels ou du grand public, grâce à une image trompeuse.
Justifier une augmentation de capital sur des bases faussées.
Maintenir la confiance des banques en dissimulant une fragilité industrielle.
Dans tous les cas, les gagnants sont ceux qui savent… et les perdants, ceux qui croient.
Le danger est systémique : ce genre de manipulation sape la confiance dans tout le marché.
Conclusion : Suspendre avant la casse
SOTUVER est aujourd’hui l’incarnation parfaite d’un écart dangereux entre discours financier et réalité industrielle. Ses performances se dégradent, ses marchés se rétractent, et pourtant, sa valorisation tutoie les étoiles.
Un cocktail instable, à haute volatilité, où le réveil risque d’être brutal pour les investisseurs aveugles… à moins que certains n’aient déjà prévu leur sortie par le haut.
Face à de tels déséquilibres et aux soupçons, il est fortement recommandé que le CMF engage une enquête approfondie et suspende la cotation des titres SOTUVER dans l’attente des résultats. La crédibilité du marché en dépend.