Adnène Yaâkoubi : Un des cadres qui ont quitté
La Presse — Un communiqué de ministère de la Jeunesse et des Sports a annoncé le recrutement de 440 enseignants d’Education physique et sportive pour les besoins de l’école primaire. Bonne nouvelle pour les étudiants qui ont eu leur diplôme depuis des années et qui n’ont pu être recrutés pour les raisons qu’il serait inutile de rappeler.
Reconnaissons qu’aussi bien l’état de nos finances que les problèmes de gouvernance ont poussé vers l’établissement d’autres priorités. De toutes les manières, ce décalage imposé par ces circonstances a énormément desservi la propagation de bien des disciplines sportives et la prospection des jeunes. Bien des disciplines, où l’on est dans l’obligation de prendre l’enfant au berceau, ont payé ces dysfonctionnements.
Heureusement que dans bien des cas, la réaction des parents a été salutaire. Et c’est grâce à ce réflexe, que nombre de ces éléments ont percé. Toujours est-il que le poids et l’omniprésence de l’Etat sont aussi indispensables qu’irremplaçables. Certains clubs ont pris le train en marche. Une fois leurs adhérents proches des marches du podium, ils s’empressent de leur enfiler le maillot et de poser sans vergogne pour la photo souvenir.
La mise en place de ces futurs enseignants ( nous n’avons franchement pas compris pourquoi on a précisé sur le communiqué que le recrutement est «sous contrat») permettra de revenir sur un programme ambitieux tué dans l’œuf, visant à doter toutes les écoles primaires ou de base d’enseignants et d’instaurer l’éducation physique comme matière enseignée. Une avancée qui aurait permis de meilleurs résultats.
Inutile de le rappeler, le sport ce n’est pas seulement un loisir, c’est aussi un moteur pour le troisième milieu que l’on doit mettre en place pour encadrer ces milliers de jeunes et les retirer de la rue.
Les autorités locales
C’est là qu’intervient le rôle des autorités locales. Pour les établissements qui ne disposent pas d’installations sportives, le gouverneur des lieux pourrait assurément intervenir auprès des autorités compétentes pour céder un terrain que l’on équipera progressivement.
Sans cette action qui engagera toutes les parties prenantes, ces futurs enseignants ne pourront pas remplir efficacement leur mission. Aller en cours d’éducation physique en gardant ses habits ou « s’entraîner » sur un terrain vague ne signifie absolument rien.
Les délégués régionaux du sport devraient s’empresser d’instruire des dossiers complets pour gagner du temps et donner à cette initiative de relance la portée qu’elle mérite.