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Tourisme intérieur en Tunisie : Stratégies et innovations pour un secteur en croissance

Avec 6 millions de nuitées enregistrées en 2024, le tourisme intérieur tunisien représente plus de 25% de l’activité touristique nationale, selon les révélations de Wahida Djaiet, chargée de mission auprès du ministre du Tourisme, lors d’une intervention sur RTCI. Ces chiffres, qui excluent les locations informelles, concernent 2,5 millions de Tunisiens ayant séjourné dans des établissements officiels. Le ministère déploie désormais une stratégie ambitieuse pour développer ce segment, incluant des infrastructures adaptées.

La clientèle se compose principalement de familles , suivies des couples et des jeunes, chaque catégorie ayant des attentes spécifiques en matière d’hébergement et de services.

Le ministère a lancé une étude scientifique visant à analyser plusieurs aspects cruciaux du tourisme intérieur. Cette recherche portera notamment sur les dépenses moyennes des touristes tunisiens, leurs motivations principales, leurs préférences en matière d’hébergement et l’impact du pouvoir d’achat sur leurs choix. Les résultats permettront d’adapter précisément l’offre aux besoins réels de la clientèle locale.

Parmi les projets concrets figure la création de villages de vacances familiaux intégrant des infrastructures spécialement conçues pour les enfants : piscines, toboggans, aires de jeux et animations diverses. En parallèle, un effort particulier est consacré au développement de campings modernisés, principalement destinés à la clientèle jeune. Le ministère travaille également à l’intégration progressive des locations saisonnières informelles dans le circuit officiel, avec l’élaboration d’un cahier des charges spécifique en cours de finalisation.

La transformation numérique constitue un axe majeur de la stratégie ministérielle. Plusieurs initiatives sont en cours, dont la création d’une plateforme unifiée regroupant l’ensemble des prestataires touristiques. Cet outil permettra aux utilisateurs d’effectuer des réservations combinées (dynamic packaging) et d’accéder à des informations actualisées sur l’ensemble de l’offre disponible. Le développement du early booking fait également partie des priorités pour mieux planifier la saison touristique.

Le ministère a intensifié ses actions de contrôle, avec 4 500 opérations de vérification menées entre janvier et mai 2025 dans les établissements touristiques. Un dispositif spécial a été mis en place pour la saison estivale, comprenant une cellule de veille opérationnelle 24h/24 et un numéro vert pour traiter les réclamations. Les commissariats régionaux au tourisme jouent également un rôle central dans ce dispositif de contrôle et de médiation.

Des investissements conséquents ont été engagés pour améliorer les infrastructures : 1,5 million de dinars alloués à l’APAL pour le nettoyage de 133 plages publiques et 2,4 millions de dinars destinés à 57 municipalités touristiques. Ces fonds permettent notamment l’installation de mobilier urbain adapté, l’amélioration de l’éclairage public et la rénovation des accès aux plages.

Le ministère vise à porter la part du tourisme intérieur à 30% de l’activité touristique totale dans les prochaines années. Pour y parvenir, une campagne de communication nationale baptisée « Explore ton pays » a été lancée, encourageant les Tunisiens à découvrir toutes les régions du territoire, au-delà des seules destinations balnéaires traditionnelles.

Faille géologique majeure : l’Afrique pourrait se diviser d’ici des millions d’années

Les scientifiques prédisent la division de l’Afrique en deux, un phénomène digne de la science-fiction

Dans une découverte récente, des chercheurs ont conclu que le continent africain se scindera en deux, un scénario qui semble tout droit sorti d’un film de science-fiction.

Selon un rapport publié par le Daily Mail, une faille massive est en train de fracturer le deuxième plus grand continent du monde, du nord-est au sud, ce qui signifie qu’à l’avenir, l’Afrique telle que nous la connaissons aujourd’hui disparaîtra de la carte.

Cette étude a révélé des preuves de remontées régulières de roches en fusion provenant des profondeurs de la Terre, sous l’Éthiopie. Ces pulsations entraînent une lente déchirure du continent et la formation d’un nouvel océan, d’après les chercheurs de l’Université de Swansea.

« La fracture finira par s’étendre sur toute la longueur de l’Afrique », a déclaré la Dr. Emma Watts, chercheuse principale de l’étude.

Les scientifiques affirment que ce processus de division a déjà commencé et se déroule actuellement à un rythme très lent, entre 5 et 16 millimètres par an. En termes de chronologie, il faudra plusieurs millions d’années avant que la séparation ne soit complète.

La Dr. Watts et ses collègues comparent ce phénomène au golfe d’Aden, une étendue d’eau relativement étroite séparant l’Afrique (au sud) du Yémen (au nord). Selon eux, cette déchirure continentale pourrait s’apparenter à une petite fissure dans un tissu : une fois amorcée, elle pourrait s’étendre progressivement vers le sud, remodelant ainsi la géographie africaine sur des échelles de temps géologiques.

Transfert des comptes dormants au Trésor public : les précisions de Sofiene Weriemi

La Loi de finances 2025 prévoit le transfert automatique des comptes bancaires inactifs depuis 15 ans vers le Trésor public. Selon Sofiene Weriemi, expert-comptable intervenu ce vendredi 27 juin sur Mosaïque FM, plus de 400 000 comptes sont concernés par cette mesure qui entrera en vigueur début juillet.
Cette mesure s’applique à l’ensemble des comptes bancaires sans opération initiée par leur titulaire depuis quinze ans, qu’il s’agisse de comptes courants, d’épargne, de comptes-titres en Bourse ou de contrats d’assurance-vie. Même en cas de versement d’intérêts ou de prélèvement de frais par la banque, l’absence d’opération du client entraîne le classement du compte comme dormant. Une exception notable concerne les comptes ouverts au nom de mineurs, pour lesquels le délai de quinze ans ne commence qu’à la date de leur majorité.
Les établissements financiers ont été tenus de publier avant le 30 avril 2025 la liste des comptes concernés dans le Journal officiel de la République tunisienne. Sofiene Weriemi a indiqué que plus de 400 000 comptes figuraient dans cette publication. Parallèlement, les banques doivent notifier individuellement les clients concernés par au moins deux canaux différents, dont un laissant une trace écrite comme un télégramme ou un courrier recommandé.
Pour les comptes déjà identifiés avant le 30 avril, les titulaires disposent d’un délai jusqu’au 30 juin pour effectuer une opération et ainsi éviter le transfert. Les fonds des comptes toujours inactifs à cette date seront transférés au Trésor public entre le 1er et le 15 juillet 2025. Il est important de noter que les titulaires conservent un droit de récupération de leurs avoirs pendant quinze ans après ce transfert.
À compter de 2026, cette opération deviendra annuelle avec une échéance fixée au 15 février de chaque année. Ce mécanisme, similaire à celui existant en France, vise notamment à prévenir l’oubli de comptes dans les successions. Toutefois, contrairement au modèle français, la Tunisie ne dispose pas encore de plateforme centralisée pour faciliter les démarches des particuliers.
Les titulaires de comptes potentiellement concernés sont donc invités à vérifier sans délai le statut de leurs comptes et à effectuer si nécessaire une opération avant le 30 juin prochain.

Rami Kessentini prend les rênes de l’ATIP

L’Association Tunisienne des Industriels de la Plasturgie (ATIP) a élu son nouveau comité directeur mardi 24 juin 2025, marquant la passation de pouvoir entre Chekib Debbabi, président sortant, et son successeur, Rami Kessentini, PDG de Plasti-Ka.
Ce dernier prend la tête d’une organisation stratégique regroupant les principaux acteurs de la plasturgie technique, un secteur clé pour l’automobile, l’aéronautique, le médical et l’industrie.
Après deux mandats à la présidence, Chekib Debbabi (Plastivaloire) cède son siège à Rami Kessentini, mais conserve un rôle honorifique en étant nommé président d’honneur de l’ATIP. Le nouveau bureau exécutif est composé de Jamel Kasmi (Clayens) comme secrétaire général, Ali Kedidi (Sartorius) comme trésorier, ainsi que Salah Omri (Magriplast), Ahmed Arab (Decoplast), Khalil Krichen (SKG) et Amine Jradi (Amcor) comme membres.
Fondée en 2019 sous l’impulsion de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française, l’ATIP fédère des entreprises majoritairement exportatrices, souvent à capitaux français ou mixtes. Parmi ses priorités : la formation des compétences, la décarbonation et l’intégration de l’intelligence artificielle dans les processus industriels.

Maux de peau, infections ORL… les conséquences méconnues de la pollution marine en Tunisie

Le directeur général de la Direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement (DHMPE) au ministère de la Santé, Samir Ouerghemmi, a mis en garde contre les risques sanitaires liés à la pollution bactériologique des eaux de baignade, lors d’une déclaration à Express FM, le 26 juin 2025. Les germes fécaux, issus des eaux usées et des rejets d’égouts, constituent la principale menace pour les baigneurs.

Ouerghemmi a souligné que la présence de germes pathogènes, notamment d’origine fécale, peut entraîner des affections cutanées, des maladies respiratoires, ainsi que des infections ORL . « Si une zone est contaminée, les baigneurs s’exposent à des allergies, des irritations ou des infections », a-t-il expliqué. Ces bactéries proviennent principalement des eaux usées domestiques et des réseaux d’assainissement mal contrôlés.

Le directeur a rappelé que la mer possède une capacité naturelle d’auto-nettoyage, grâce aux marées, aux courants et au renouvellement de l’eau. Cependant, cette régénération ne suffit pas toujours à éliminer rapidement les contaminants. « Une zone polluée un jour peut devenir propre le lendemain, et inversement », a-t-il précisé, insistant sur l’importance d’une surveillance renforcée.

Actuellement, la DHMPE effectue des prélèvements deux fois par mois en été et une fois par mois en hiver sur l’ensemble du littoral. Mais cette fréquence reste-t-elle adaptée face à la variabilité de la pollution ? M. Ouerghemmi n’a pas écarté l’idée d’un renforcement des mesures.

Du pionnier PROSOL à la saturation du réseau : la transition tunisienne en mutation  

La Tunisie enregistre une avancée notable dans sa transition énergétique, se hissant à la deuxième place africaine dans l’édition 2025 de l’Energy Transition Index (ETI), publié par le Forum économique mondial en partenariat avec Accenture. Classée 62e sur 118 pays, avec un score de 54,6, elle gagne ainsi trois rangs sur le continent par rapport à l’année précédente. Ce résultat traduit des efforts réels engagés depuis 2015, date à laquelle la stratégie nationale en matière d’énergies renouvelables a véritablement pris son envol.

Intervenant sur les ondes radiophoniques d’Express FM, le 26 juin 2025, Chekib Ben Mustapha, consultant en énergie, salue cette performance comme un « excellent indicateur », tout en rappelant que la Tunisie ne dépasse pas encore les 5 % d’énergies renouvelables dans son mix. Le Maroc, avec 21 gigawatts de capacité installée, et l’Égypte, engagée dans des partenariats stratégiques à grande échelle, affichent des performances supérieures. La Tunisie, quant à elle, ne compte que 5 gigawatts, avec un mix dominé par le photovoltaïque et un éolien encore marginal.

Cette dynamique s’appuie néanmoins sur des initiatives pionnières comme le programme PROSOL, lancé dès 2008. Ce dispositif innovant permet aux particuliers d’installer des panneaux solaires sur leur toit, en bénéficiant d’un financement bancaire étalé sur sept ans et intégré à leur facture d’électricité. Ce système, très utilisé dans le secteur agricole pour le pompage solaire, a contribué à démocratiser l’accès à l’énergie renouvelable. À ce jour, 6 000 foyers modestes ont été équipés gratuitement, réduisant leur facture de plus de 80 %.

Des ambitions élevées face à des contraintes structurelles

 

La Tunisie vise un objectif ambitieux de 35 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique, soit environ 4 850 mégawatts installés. Cet objectif soulève cependant de nombreuses questions techniques. Chekib Ben Mustapha rappelle que même des pays ayant dépassé les 20 % rencontrent déjà des difficultés de gestion du réseau. La production solaire, par nature intermittente, impose une adaptation rapide des infrastructures électriques. Des pays comme l’Espagne et le Portugal en ont récemment fait l’expérience avec des coupures majeures liées à la saturation du réseau en pleine journée.

Dans ce contexte, la signature récente d’un accord entre les secteurs public et privé pour le développement de 700 mégawatts constitue une étape importante. Ces projets sont déjà financés, sans recours au crédit international, et concernent principalement l’autoconsommation industrielle. Plus de 200 mégawatts supplémentaires sont également à l’étude. Toutefois, les grands projets restent confrontés à la volatilité du dinar tunisien, qui décourage les investisseurs étrangers en raison des clauses de réévaluation tarifaire.

La réglementation actuelle freine également le développement. Les entreprises ne peuvent injecter dans le réseau que 30 % de leur production excédentaire, ce qui limite la rentabilité des installations à grande échelle. Ce plafonnement devient problématique alors que la capacité solaire pourrait bientôt excéder largement la demande nationale, estimée à seulement 1 200 mégawatts.

Moderniser le cadre et mobiliser les financements

Outre les contraintes techniques, la Tunisie se heurte à des obstacles réglementaires et financiers. Le pays dispose certes d’interconnexions électriques avec l’Algérie et la Libye, et prépare une liaison avec l’Italie prévue pour 2027, mais ces infrastructures doivent être accompagnées de réformes profondes pour faciliter la circulation de l’énergie et l’investissement privé. Le manque de coordination entre les autorités et la saturation ponctuelle du réseau ralentissent la délivrance des autorisations.

Le secteur éolien reste en friche, avec des installations datant de 2010, concentrées à Bizerte et Hawaria. À l’inverse, le Maroc affiche 11 % d’éolien dans son mix, renforcé par des technologies de concentration solaire. La Tunisie, elle, mise presque exclusivement sur le photovoltaïque, qui ne représente que 1 % du mix marocain.

Face à ces constats, Chekib Ben Mustapha plaide pour une actualisation de la stratégie énergétique. Il appelle à prendre en compte les réalités techniques du réseau, les besoins en financement, notamment international, et les adaptations réglementaires nécessaires pour stimuler le secteur. Il reste modérément optimiste quant à une amélioration d’ici la fin de 2025, mais prévient que l’atteinte de 35 % d’énergies renouvelables ne sera possible qu’au prix de lourds investissements et de réformes structurelles décisives.

 

Tourisme intérieur en Tunisie : l’éveil d’un moteur oublié de l’économie

Et si le salut du tourisme tunisien venait d’où on ne l’attendait pas ? Jalel Eddine Henchiri, vice-président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, a lancé un appel clair lors de son intervention sur les ondes radiophonique d’Express FM, ce jeudi 26 juin 2025, à l’adresse d’un secteur trop longtemps tourné vers l’extérieur : il est temps de regarder vers l’intérieur, vers les Tunisiens eux-mêmes.

 

Car derrière les façades blanches des hôtels balnéaires et les campagnes de promotion à destination des marchés européens, une autre réalité émerge : le tourisme intérieur ne joue plus les seconds rôles. En 2024, les Tunisiens ont généré plus de 5 millions de nuitées hôtelières, représentant 21 % du total national. Plus frappant encore : 38 % des clients des hôtels sont des résidents tunisiens. Ces chiffres ne sont pas anecdotiques ; ils traduisent une dynamique sociale profonde, celle d’une population qui s’approprie peu à peu son propre pays comme espace de découverte, de repos et de fierté.

Mais pour Henchiri, l’hôtellerie classique n’est qu’une pièce d’un puzzle bien plus large. Le vice-président insiste sur la nécessité de repousser les frontières de l’offre touristique : le tourisme alternatif, souvent ignoré dans les grandes stratégies nationales, pourrait devenir un levier majeur de développement régional. Moins centralisé, plus respectueux de l’environnement, plus inclusif sur le plan social — ce tourisme-là incarne peut-être la seule voie durable.

Le ministère du Tourisme semble enfin en prendre conscience. Une étude globale est actuellement en cours pour forger une vision intégrée du tourisme intérieur, intégrant les nouvelles aspirations des citoyens comme les impératifs de développement local. Dans cette perspective, les futurs cahiers des charges pour l’hébergement alternatif pourraient être déterminants.

Mais au-delà des chiffres, ce débat en cache un autre : celui de la réappropriation d’un patrimoine, d’une géographie, d’une culture. Dans un pays où le désenclavement des régions et la revitalisation des économies locales sont devenus des urgences, miser sur le tourisme intérieur, ce n’est plus une option secondaire. C’est un acte politique, un choix de société.

Crime horrifique à Monastir : une épouse met le feu à son mari endormi

Une femme a reconnu avoir assassiné son mari en l’aspergeant d’essence avant de mettre le feu à leur domicile à Monastir, a révélé ce mercredi le porte-parole des tribunaux de la ville, Mohamed Meki Fraj, lors de son intervention sur les ondes de Mosaique FM, le 25 juin 2025.

Le drame s’est produit le lundi 16 juin 2025 dans un appartement du gouvernorat de Monastir. Alertés par des voisins ayant aperçu des flammes, les secours ont découvert un homme de 37 ans grièvement brûlé. Transporté en urgence à l’hôpital Fattouma Bourguiba, il est décédé quatre heures plus tard.

L’épouse de la victime avait d’abord nié toute implication, évoquant un court-circuit comme cause de l’incendie. Cependant, l’enquête n’a trouvé aucun élément confirmant cette thèse accidentelle. Après une seconde audition ordonnée par le juge d’instruction, la femme a fini par avouer son crime.

Selon les aveux recueillis, l’épouse avait acheté de l’essence la veille et l’avait cachée dans la cuisine. Le matin du drame, elle a éloigné son fils de 7 ans en l’envoyant faire une course avant d’asperger son mari endormi et de mettre le feu. Elle a ensuite rejoint l’enfant pour éviter tout témoin. La meurtrière a justifié son geste en accusant son défunt mari de violences répétées et d’avoir voulu s’emparer de ses bijoux et économies pour éponger ses dettes. L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes de ce crime.

Crise de trésorerie et chute des investissements : l’impact alarmant du nouveau système de chèques

Près de 75 % des entreprises tunisiennes affirment avoir été négativement impactées par la réforme du système des chèques, selon une étude récemment dévoilée. Retour sur les détails.

Cette proportion alarmante révèle une perturbation profonde de l’activité économique à court terme, en particulier pour les entreprises en contact direct avec les consommateurs. L’étude souligne également que 60 % des sociétés interrogées ont constaté un déséquilibre significatif de leur trésorerie, tandis qu’une même proportion a suspendu ou reporté ses projets d’investissement. Ces conclusions sont le fruit d’un colloque organisé par la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT), consacré à l’analyse des effets économiques du nouveau cadre légal relatif aux chèques.

Deux études ont été présentées à cette occasion. La première se concentre sur les effets immédiats de la nouvelle législation sur le fonctionnement des entreprises, tandis que la seconde, menée par le professeur d’économie Moez Soussi, s’intéresse aux conséquences macroéconomiques à court terme. Le professeur Habib Zlitni, également économiste, a commenté, dans une déclaration à Express FM, les résultats en soulignant que bien que les données doivent être interprétées avec une certaine prudence – en raison de la brièveté du délai et du caractère encore partiel de l’échantillon –, elles traduisent une tendance nette et préoccupante.

Il a précisé que cette réforme, bien qu’ayant pour objectif de rationaliser l’usage du chèque, semble avoir produit des effets contre-productifs sur l’activité des entreprises, en particulier celles qui opèrent dans les secteurs les plus sensibles à la consommation. Les résultats montrent clairement que les répercussions sont négatives dans l’immédiat, et bien que les analystes espèrent qu’elles soient transitoires, leur impact est déjà mesurable : baisse du chiffre d’affaires, affaiblissement de la trésorerie, recul de la confiance des investisseurs.

Les petites entreprises apparaissent comme les premières victimes de cette nouvelle donne. Moins résilientes que les moyennes et grandes structures, elles peinent à trouver des alternatives de financement adaptées. Le secteur du commerce et de la distribution est le plus durement touché, révélant une inégalité d’adaptation face à la disparition du chèque comme instrument courant de transaction. Contrairement aux grandes entreprises, capables de se tourner vers d’autres sources de financement, les petites structures manquent de leviers pour pallier cette transformation soudaine du système de paiement.

Face à la disparition progressive du chèque, les entreprises ont cherché des solutions de substitution. La lettre de change est ainsi devenue le principal outil alternatif, avec une augmentation de son utilisation de 60 %, suivie par les virements bancaires et les paiements en espèces. Toutefois, aucun de ces moyens n’a véritablement permis de compenser l’absence du chèque. Ce recours accru au paiement en espèces soulève un autre défi majeur : le risque d’encouragement de l’économie informelle et non structurée. Dans un contexte où les mécanismes de paiement sont affaiblis, les petites entreprises se tournent vers des pratiques non régulées, ce qui complique davantage la situation économique nationale.

Pour Habib Zlitni, il devient impératif de repenser les fondements du financement de l’économie tunisienne. Il plaide en faveur d’une diversification des moyens de paiement, en s’appuyant non seulement sur les instruments bancaires, mais aussi sur des mécanismes financiers alternatifs. L’économie tunisienne a besoin d’un système de paiement moderne, souple et inclusif, capable d’intégrer les réalités de toutes les catégories d’entreprises.

Les résultats de la deuxième étude, portant sur les effets macroéconomiques du premier trimestre 2025, confirment cette tendance alarmante. Elle révèle une hausse de 12 % de la circulation fiduciaire, traduisant une augmentation significative des paiements en espèces, en parallèle d’une chute marquée des transactions par chèque. Ce déplacement des habitudes de paiement reflète une perte de confiance dans les instruments classiques et un repli vers des méthodes plus immédiates, mais souvent moins traçables.

L’analyse propose un scénario contrefactuel : si l’économie tunisienne n’avait pas subi de chocs au cours du premier trimestre 2025, le taux de croissance aurait pu atteindre 2,2 %. En réalité, il s’est limité à 1,6 %, et pourrait même reculer à 0,6 % à cause des perturbations engendrées par le nouveau système de gestion des chèques. Cette réforme, en bouleversant l’architecture du système de paiement, a provoqué un effet de cascade sur l’ensemble des transactions économiques, freinant la dynamique de croissance attendue.

Conflit social à la CPG : l’UGTT appelle à deux jours de grève

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a annoncé une grève générale les 8 et 9 juillet 2025 dans l’ensemble des sites de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG).

Cette grève fait suite à l’échec des négociations entre les représentants syndicaux du secteur minier et la direction de la CPG, amorcées après la réunion du conseil sectoriel tenue le 19 mai 2025. Le syndicat évoque le non-respect des engagements pris lors d’une précédente séance de conciliation, datée du 23 janvier 2025.

Parmi les principales revendications figurent l’application intégrale du procès-verbal du 23 janvier, la revalorisation de la prime compensatoire, l’augmentation de la prime de fin d’année et de la gratification annuelle avec leur indexation sur le salaire brut mensuel, le rejet du recours à la sous-traitance, la réintégration des travailleurs licenciés, une hausse du montant et du nombre des avances exceptionnelles ainsi que la généralisation de la prime de risque à l’ensemble des services de la CPG.

Échanges Tunisie–Algérie : un déséquilibre structurel persistant, selon l’ITCEQ

La Tunisie accuse un déséquilibre commercial structurel dans ses échanges avec l’Algérie. C’est ce qui ressort d’une étude récemment publiée par l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Études Quantitatives (ITCEQ), présentée le lundi 23 juin 2025 par Raoudha Toumi, économiste principale et directrice au sein de l’institution, lors de son intervention sur la Radio Nationale.

Selon l’experte, les importations tunisiennes en provenance de l’Algérie dépassent largement les exportations, traduisant une asymétrie persistante dans les échanges bilatéraux. Le gaz naturel représente à lui seul près de 90 % des biens importés par la Tunisie depuis l’Algérie, ce qui accentue la concentration du commerce extérieur tunisien autour d’un seul produit stratégique. En parallèle, les exportations tunisiennes vers le marché algérien demeurent modestes, tant en volume qu’en diversification.

Ce déséquilibre se reflète également dans les parts de marché, puisque la Tunisie ne représente aujourd’hui qu’à peine 1 % des importations algériennes, une part en repli constant depuis une dizaine d’années. Fait encore plus révélateur de ce recul, la Tunisie n’apparaît même plus dans le classement des dix premiers pays fournisseurs de l’Algérie.

Pourtant, l’étude menée par l’ITCEQ ne se limite pas à un diagnostic. Elle propose plusieurs pistes concrètes pour redynamiser la présence tunisienne sur le marché algérien. En identifiant les produits tunisiens qui correspondent aux besoins exprimés par le marché voisin, l’Institut met en avant les marges d’action possibles. Raoudha Toumi insiste sur la nécessité de diversifier l’offre tunisienne, condition sine qua non pour espérer un meilleur positionnement économique.

Elle souligne également que l’amélioration de la performance tunisienne passe par une simplification des procédures administratives et douanières, souvent perçues comme des obstacles au commerce. Elle appelle à renforcer les projets de coopération bilatérale et à encourager l’implantation d’entreprises tunisiennes en Algérie, en leur fournissant un accompagnement stratégique et des incitations adaptées. Ces mesures pourraient permettre de corriger, progressivement mais durablement, les déséquilibres actuels et de renforcer l’ancrage économique de la Tunisie dans un espace maghrébin à fort potentiel.

Un été sans mer : quand les Tunisiens regardent la plage… de loin

Un été sans mer : quand les Tunisiens regardent la plage… de loiLe président de l’Organisation tunisienne pour l’information du consommateur (OTIC), Lotfi Riahi, a appelé ce lundi 23 juin 2025 à intégrer le tourisme intérieur dans les offres estivales, en proposant aux citoyens tunisiens des tarifs préférentiels. Cette déclaration a été faite lors de son passage ce matin sur les ondes de la Radio nationale.

Riahi a particulièrement insisté sur l’amélioration des prestations dans les établissements hôteliers classés 3 et 4 étoiles, afin d’offrir aux Tunisiens des services de qualité à des prix abordables. Il a également proposé d’exploiter les infrastructures publiques peu utilisées durant l’été, telles que les foyers universitaires et les restaurants scolaires, pour en faire des solutions d’hébergement et de restauration alternatives.

« Le tourisme intérieur ne doit pas être négligé. Il est impératif de permettre aux Tunisiens de profiter de la mer et des vacances estivales sans que cela devienne un luxe inaccessible », a-t-il martelé.

Des vacances devenues inabordables pour de nombreux Tunisiens

Selon Riahi, le pouvoir d’achat du Tunisien moyen ne lui permet plus de profiter de vacances à l’hôtel, même si la mer se trouve à quelques kilomètres de son domicile. Il estime que le coût moyen d’une journée à la plage pour une famille de quatre personnes s’élève entre 150 et 200 dinars, incluant les repas, le transport, ainsi que la location de parasols et de chaises. L’exemple cité concerne une plage du nord de la banlieue de Tunis.

Face à la hausse des prix de 15 à 20 % enregistrée sur les logements et les locations estivales, Riahi observe que de nombreux Tunisiens cherchent des alternatives, comme la colocation entre amis ou en famille, ou encore le séjour chez des proches vivant dans des zones côtières. « Le Tunisien a le droit de profiter de son pays. Le tourisme ne doit pas être réservé à une élite », a-t-il déploré.

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