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Rami Kessentini prend les rênes de l’ATIP

L’Association Tunisienne des Industriels de la Plasturgie (ATIP) a élu son nouveau comité directeur mardi 24 juin 2025, marquant la passation de pouvoir entre Chekib Debbabi, président sortant, et son successeur, Rami Kessentini, PDG de Plasti-Ka.
Ce dernier prend la tête d’une organisation stratégique regroupant les principaux acteurs de la plasturgie technique, un secteur clé pour l’automobile, l’aéronautique, le médical et l’industrie.
Après deux mandats à la présidence, Chekib Debbabi (Plastivaloire) cède son siège à Rami Kessentini, mais conserve un rôle honorifique en étant nommé président d’honneur de l’ATIP. Le nouveau bureau exécutif est composé de Jamel Kasmi (Clayens) comme secrétaire général, Ali Kedidi (Sartorius) comme trésorier, ainsi que Salah Omri (Magriplast), Ahmed Arab (Decoplast), Khalil Krichen (SKG) et Amine Jradi (Amcor) comme membres.
Fondée en 2019 sous l’impulsion de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française, l’ATIP fédère des entreprises majoritairement exportatrices, souvent à capitaux français ou mixtes. Parmi ses priorités : la formation des compétences, la décarbonation et l’intégration de l’intelligence artificielle dans les processus industriels.

Contrebande dans le sud tunisien : plus de 900 mille dinars de marchandises saisies

La brigade de la garde douanière de Smar a procédé, lors de deux opérations successives, à la saisie de deux véhicules tout-terrain circulant sur les pistes sablonneuses difficiles d’accès entre Dhehiba et Ben Guerdane, selon un communiqué publié par la Douane tunisienne.
Les agents ont découvert à bord du premier véhicule une importante quantité de papiers à rouler (souvent utilisés pour le cannabis) ainsi que des climatiseurs de contrebande. La valeur totale des marchandises saisies, y compris le moyen de transport, est estimée à 676 mille dinars.
Lors de la deuxième opération, une voiture transportant des cigarettes de fabrication étrangère et des jeux de cartes a été interceptée. La valeur globale de cette cargaison, en incluant le véhicule, est estimée à 238 mille dinars.

Grève annulée à l’Institut Hédi Raïs d’ophtalmologie

La grève initialement prévue pour le 1er juillet 2025 à l’Institut Hédi Raïs d’ophtalmologie a été annulée à la suite d’un accord conclu lors d’une séance de conciliation tenue vendredi au siège du gouvernorat de Tunis.
L’Union régionale du travail de Tunis a confirmé cette annulation dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle, précisant que l’ensemble des revendications professionnelles avait trouvé une issue satisfaisante.
La réunion de conciliation s’est déroulée en présence de représentants du gouvernorat de Tunis, de l’inspection du travail, de l’autorité de tutelle, de l’administration de l’Institut et de délégués syndicaux relevant de l’Union régionale du travail.
Les participants ont procédé à l’examen détaillé des revendications mentionnées dans le préavis de grève. Les négociations ont abouti à un accord global permettant de satisfaire toutes les demandes des employés de l’établissement.
Cette résolution intervient à quelques jours de la date prévue du débrayage, permettant d’éviter toute perturbation des services ophtalmologiques de l’Institut Hédi Raïs.

Tunisie : L’ancien bâtonnier Chawki Tabib renvoyé devant la justice pour corruption financière

La chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis, spécialisée dans les affaires de corruption financière, a décidé ce vendredi 27 juin 2025 de renvoyer l’ancien bâtonnier des avocats, Chawki Tabib, devant la chambre criminelle compétente en matière de corruption financière au sein du tribunal de première instance de Tunis.

Par ailleurs, la chambre a rejeté la demande de levée de l’interdiction de voyager imposée à Tabib. Dans le même dossier, les charges ont été classées pour un second accusé, en raison de l’insuffisance de preuves. Cette décision marque une nouvelle étape dans cette affaire de corruption financière, qui continue d’alimenter l’actualité judiciaire en Tunisie.

Bac 2025 : voici comment postuler à la session d’excellence et décrocher une bourse

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé, ce vendredi 27 vendredi 2025, l’attribution de 18 bourses d’études dans des universités françaises, 17 bourses dans des universités allemandes et 120 places à l’Institut préparatoire aux études scientifiques et technologiques (IPEST), dans le cadre de la session d’excellence au baccalauréat 2025, selon la circulaire n°39 de l’année 2025.
Peuvent postuler à cette session d’excellence : les bacheliers des sections mathématiques, sciences expérimentales, économie et gestion, sciences techniques et sciences de l’informatique ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 16, ainsi que les bacheliers de la section lettres ayant obtenu une moyenne d’au moins 14.
Les lauréats du baccalauréat doivent remplir le formulaire de choix en ligne sur le site www.orientation.tn en utilisant leur mot de passe à partir du 3 juillet 2025. Les résultats seront annoncés le 8 juillet 2025 via le même site ou par SMS.
Le ministère souligne également que les bacheliers sélectionnés sont tenus d’assister aux réunions d’information prévues les 10, 11 et 14 juillet 2025 à l’IPEST, selon leurs spécialités.

Attention aux faux intermédiaires : la liste des bureaux agréés pour les études à l’étranger publiée par le ministère

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en garde, ce vendredi, les étudiants souhaitant poursuivre leurs études à l’étranger contre le recours à des bureaux d’intermédiation illégaux.

Dans ce cadre, le ministère a publié, sur son site officiel (www.mes.tn), une liste exclusive des cabinets d’intermédiation autorisés. Ce document est destiné à orienter les étudiants et leurs familles vers des interlocuteurs agréés, afin d’éviter les pratiques frauduleuses ou abusives.

Selon le ministère, 26 bureaux sont actuellement agréés, répartis sur les gouvernorats de Tunis, l’Ariana, Sousse, Sfax, Nabeul et Mahdia.

Le ministère appelle tous les candidats aux études à l’étranger, dans toutes les spécialités, ainsi que leurs parents, à consulter impérativement la rubrique « Équivalences » disponible sur le même site. Cette section contient notamment l’arrêté ministériel du 10 octobre 2023, qui fixe les critères d’obtention d’une équivalence pour les diplômes et titres obtenus à l’étranger.

L’objectif de cette démarche est de protéger les étudiants contre les risques de non-reconnaissance académique et de garantir un parcours conforme aux normes tunisiennes.

Tunisie – Algérie : un partenariat universitaire renforcé entre Jendouba et El Tarf

Un accord de coopération et de partenariat académique a été signé ce vendredi entre l’Université de Jendouba (Tunisie) et l’Université Chadli Bendjedid de la wilaya d’El Tarf (Algérie), avec pour objectif de renforcer les liens bilatéraux entre les deux établissements frontaliers.
À l’occasion de la cérémonie de signature, le recteur de l’Université de Jendouba, Hichem Sebaï, a souligné que cette convention vise à promouvoir la coopération internationale, à développer et mutualiser les compétences ainsi que les expertises des deux institutions.
Il a précisé que l’accord s’inscrit également dans une volonté de consolider les cadres de la recherche scientifique et de la formation, en adéquation avec les priorités nationales tunisiennes et algériennes. Il devrait également contribuer à améliorer la visibilité académique des deux universités dans les classements régionaux et internationaux.

Ce partenariat, a-t-il rappelé, est le fruit de plusieurs années de concertations, de rencontres et de visites croisées, ayant abouti à une série d’engagements concrets, dont le lancement de projets de recherche conjoints mobilisant les ressources scientifiques, technologiques et estudiantines des deux établissements.
De son côté, le recteur de l’Université Chadli Bendjedid, Sofiene Sassi, a indiqué que la signature de cette convention s’accompagne de l’organisation de trois ateliers réunissant étudiants et chercheurs des deux universités, jusqu’à samedi.
Ces ateliers porteront sur les parcours de formation, le développement de projets de recherche conjoints à l’échelle nationale et internationale, ainsi que sur la mise en place de mécanismes de co-tutelle et de pilotage académique partagés.
Il a également insisté sur l’importance d’ancrer ce partenariat dans une vision de long terme, articulée autour de critères de qualité, de priorités stratégiques communes, et fondée sur l’excellence et l’innovation.

Tunisie : Voici les horaires d’été pour les administrations à partir du 1ᵉʳ juillet

La Présidence du gouvernement a annoncé, ce vendredi 27 juin 2025, que les horaires administratifs d’été seront appliqués dans les administrations publiques, collectivités locales et établissements publics à caractère administratif du 1er juillet au 31 août 2025.

Durant cette période, l’horaire de travail sera organisé comme suit :

Du lundi au jeudi : de 8h00 à 14h30

Le vendredi : de 8h00 à 13h30

Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’adaptation saisonnière des horaires administratifs, en conformité avec les dispositions réglementaires en vigueur.

L’ARP entame l’examen d’une proposition de révision du décret-loi 54

La Commission de la législation générale de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) entamera, le mercredi 2 juillet 2025, l’examen d’une proposition de loi visant à réviser le décret-loi n°54, relatif à la lutte contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication.

Dans une déclaration à l’agence TAP ce vendredi, Yassine Kourrari, président de la commission, a précisé que la première séance sera consacrée à l’audition de l’instance à l’origine de cette initiative législative. Il a ajouté que le calendrier des prochaines auditions sera fixé en concertation avec les membres de la commission.

Kourrari a assuré que la commission œuvre à transmettre cette proposition au bureau de l’Assemblée dans les délais les plus courts. Si le dépôt ne peut avoir lieu avant la trêve estivale, les travaux de la commission se poursuivront durant les vacances parlementaires, conformément au règlement intérieur.

Il a également réaffirmé l’engagement de la commission à transmettre ses rapports relatifs à la révision du décret-loi 54, ainsi que ceux concernant d’autres projets de loi en cours d’étude, avant l’ouverture de la prochaine session parlementaire.

Pour rappel, le bureau de l’ARP avait décidé le 11 avril dernier de transmettre cette proposition de révision du décret-loi n°54 à la Commission de la législation générale. Le texte initial avait été déposé par plusieurs députés le 20 février 2024, mais n’avait pas été transmis dans les délais aux commissions compétentes. Ce retard a conduit 60 députés à renouveler leur demande en janvier dernier, en y joignant une requête d’examen en urgence.

GPS et brigades sur le terrain : les véhicules administratifs sous contrôle renforcé cet été

Le ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, Wajdi Hedhili, a annoncé, ce vendredi 27 juin 2025, une série de mesures destinées à améliorer la gouvernance des biens de l’État, en particulier dans les domaines foncier et logistique.

S’exprimant lors d’une séance de dialogue au Conseil national des régions et des districts, le ministre a confirmé le lancement d’une nouvelle stratégie de valorisation du foncier public. Cette approche vise à renforcer la transparence, optimiser l’utilisation des biens de l’État et contribuer au développement local, régional et national.

Dans ce cadre, le ministère travaille à la numérisation du cadastre public, à travers la mise en place d’une carte numérique des biens fonciers de l’État. Cette initiative permettra un suivi plus rigoureux et une meilleure planification de l’utilisation des ressources foncières.

Contrôle renforcé des véhicules administratifs

En parallèle, le ministre a souligné les efforts déployés pour renforcer le contrôle de l’usage des véhicules administratifs. Le déploiement du système de géolocalisation GPS est en cours de généralisation afin d’optimiser la gestion des déplacements et de la consommation de carburant.

Dans cette optique, trois nouvelles équipes de contrôle ont été créées en 2025 dans les gouvernorats de Sidi Bouzid, Kasserine et Kairouan. Actives depuis mai dernier, ces équipes ont pour mission de veiller à la bonne utilisation des véhicules administratifs et de lutter contre les abus, notamment durant la période estivale.

Selon les données fournies par le ministère, 8 410 véhicules ont été contrôlés au cours des cinq premiers mois de 2025, donnant lieu à 288 patrouilles de surveillance et à la rédaction de 187 procès-verbaux pour non-conformité ou usage abusif.

Wajdi Hedhili a réaffirmé l’engagement du ministère à poursuivre ses efforts pour garantir une gestion rigoureuse, équitable et efficace des biens publics, tout en plaçant la modernisation technologique au cœur de ses priorités.

Météo : Chaleur estivale et mer agitée en ce vendredi !

Journée ensoleillée avec un ciel généralement clair à peu nuageux sur la plupart des régions.

Le vent soufflera du Nord au Centre et de l’Est au Sud. Il sera relativement fort à localement fort près des côtes, mais faible à modéré ailleurs, selon les prévisions de l’Institut National de la Météorologie (INM).

La mer sera agitée à localement très agitée sur la plupart des côtes, à l’exception du golfe de Gabès où elle sera peu agitée.

Côté températures, l’été s’installe les maximales atteindront 30 à 35°C sur les régions côtières. À l’intérieur du pays, elles grimperont entre 36 et 41°C. Dans l’extrême Sud-Ouest, le thermomètre pourra même atteindre les 43°C !

Quand la Chine m’est contée (3e et dernière partie): Shanghai : là où le communisme est né et où le futur s’écrit 

Par notre envoyée spéciale Marwa Saidi |

Ville cosmopolite, Shanghai est le symbole de l’ouverture de la Chine sur le monde. Convoitée par les puissances occidentales à la fin du 19e siècle, elle a été vouée à un destin politique forgé dans la résistance. Shanghai fut le théâtre névralgique de nombreuses batailles, notamment contre la dynastie Qing, contre les Japonais, et celles de Tchang Kaï-chek. Ces épisodes ont profondément marqué l’histoire de cette ville légendaire. Aujourd’hui, un monument commémoratif, le “Monument des héros”, trône au cœur du Bund — le boulevard emblématique de la ville — en hommage à ses “héros”. Shanghai a également joué un rôle décisif dans l’histoire politique de la Chine. C’est là qu’a eu lieu, en juillet 1921, le premier congrès national du Parti communiste chinois, en présence de Mao Zedong et d’une vingtaine de participants, dont trois communistes soviétiques. Le bâtiment qui a abrité cette réunion fondatrice a été transformé en musée, ouvert au grand public, où chaque détail a été soigneusement préservé pour faire revivre l’histoire du parti.

À travers sa mosaïque architecturale, la ville raconte son passé mais surtout se projette  vers l’avenir. Une ligne de démarcation sépare ces deux mondes : le Bund, qui longe la rivière Huangpu. Sur la rive gauche, s’élève l’ancienne concession internationale, avec ses bâtiments d’architecture occidentale gothique et baroque, aujourd’hui une attraction très prisée des touristes. De l’autre côté du fleuve, le célèbre quartier financier de Lujiazui qui abrite la Bourse de Chine, la quatrième plus haute tour du monde (dotée de l’ascenseur le plus rapide), ainsi qu’une centaine de banques nationales et étrangères, toise avec ses gratte-ciel imposants le passé colonial de la ville.

Compte tenu de son importance historique et économique, Shanghai s’est dotée d’un Centre d’exposition de la planification urbaine – également appelé musée de l’urbanisme – retraçant l’évolution de la ville. Si son premier plan d’aménagement remonte à 1931, le véritable tournant urbanistique s’est opéré en 1959, avec le premier projet d’urbanisme qui a permis d’installer des zones industrielles, des campus universitaires et des quartiers résidentiels. En 1986, dans le sillage des réformes économiques chinoises, les autorités ont fait de Shanghai un laboratoire d’expérimentation urbaine. Dix ans plus tard, toutes les industries furent délocalisées, et la ville s’imposa peu à peu comme le centre financier du pays. Depuis les années 1990, les gratte-ciel y poussent à une cadence soutenue, accompagnant une métamorphose urbaine continue. Le nouveau plan “Shanghai 2035” trace désormais les contours d’une métropole écologique, intelligente et durable.

La Chine, une société moderne enracinée
dans ses traditions

À Shanghai, comme dans la plupart des grandes métropoles chinoises, le mode de vie des Chinois laisse entrevoir une  société chinoise qui navigue entre attachement à ses traditions et ouverture à la modernité. Lors de notre séjour, nous avons appris que les nouvelles générations, dès la majorité, choisissent souvent de quitter le foyer familial pour poursuivre leurs études dans les grandes universités des grandes villes. Rompant avec l’ancienne tradition selon laquelle tous les membres de la grande famille vivent réunis ensemble sous le même toit, les jeunes choisissent de faire cavalier seul et les seniors, dotés d’un pouvoir d’achat confortable, vivent de manière indépendante. Au fil des années, le niveau de vie des Chinois — notamment des retraités — n’a cessé de progresser. On nous a indiqué que la pension moyenne des anciens ouvriers d’État atteint les 800 euros, une somme suffisante pour mener une vie aisée et voyager. Cette transformation sociale, amorcée dans les années 1990 avec la réforme économique, s’est accélérée grâce à l’augmentation continue des revenus : le salaire moyen dépasse aujourd’hui les 1 500 dollars. Fort d’un système de sécurité sociale robuste, d’une fiscalité allégée pour les classes moyennes, et d’un système éducatif performant qui forme des élites promues à un bel avenir, la société chinoise valorise le travail, l’excellence et la méritocratie. Se consacrer au travail est perçu comme une vertu dont les Chinois sont fiers. À Shanghai également, nous avons découvert que la communauté musulmane – bien que minoritaire (2 % de la population) – bénéficie de certains avantages : points bonus aux examens nationaux, congés supplémentaires, allocations mensuelles… Elle était par ailleurs exemptée de la politique de l’enfant unique. On recense aujourd’hui plus de 35.000 mosquées à travers le pays.

L’incontournable expérience culinaire

Enfin, la découverte de la Chine ne saurait être complète sans une immersion dans son univers culinaire, aussi riche que dépaysant. Parmi les incontournables : la fondue chinoise. Ce plat traditionnel attribué à la ville de Chongqing est un  véritable symbole de convivialité, et réunit famille et amis autour d’une marmite de bouillon fumant. Autrefois préparée avec des abats, du sel et des épices, cette spécialité se décline désormais en une infinité de variantes. Le principe reste immuable : autour d’une marmite chauffée électriquement, chacun plonge avec ses baguettes de fines tranches de viande, des légumes, des champignons ou du tofu, avant de déguster le tout accompagné de sauces épicées. Une expérience sensorielle chaleureuse, authentique et mémorable.

Tribune –  24 Juin 2025, 69e Anniversaire de l’Armée Nationale:  Hommage à l’Armée nationale et gloire au soldat tunisien (3e partie)  

Le commandant des Forces de l’Onuc, le général suédois Carl Von Horn, satisfait des résultats obtenus par la Brigade tunisienne dans la province du Kassai et voulant empêcher le commandement des troupes ghanéennes qui ont été désignées pour tenir la capitale du Congo ex-belge, Léopoldville, de continuer à s’immiscer davantage dans les affaires congolo-congolaises, décida la permutation de la brigade tunisienne qui tenait la province du Kassai avec la brigade ghanéenne. De ce fait, le commandement militaire de l’Onuc de la place de Léopoldville est passé sous l’autorité effective de la Brigade tunisienne à compter du 11 novembre 1960 à 12 heures. C’est encore le Ghana qui a été la cause du premier incident sérieux que nous avons eu avec l’armée congolaise. En effet, des soldats congolais ayant voulu arrêter l’ambassadeur du Ghana — déclaré persona non grata — pour l’expulser, les soldats tunisiens qui étaient chargés de garder sa résidence, comme c’était le cas pour les autres ambassades, les en ont empêchés, ce qui provoqua le déclenchement d’une longue fusillade sur nos troupes qui, usant du droit de légitime défense, ont riposté énergiquement. C’est l’incident le plus grave et le plus sérieux auquel les Forces de l’ONUC en général et les troupes tunisiennes en particulier ont eu à faire face au cours des six premiers mois de présence dans ce pays. Cet incident eut pour résultat la mort du Colonel Nkokolo, le responsable militaire congolais de Léopoldville, et la blessure d’autres soldats congolais ainsi qu’un mort et sept blessés dans nos rangs dont le lieutenant Mahmoud Gannouni qui a été sérieusement blessé. C’est dans cette ambiance de méfiance, d’incertitude et de crainte des uns par rapport aux autres qu’en janvier 1961, notre camarade de promotion, le Lieutenant Khelifa Dimassi, officier de transmissions, voulant dépanner l’une de nos unités implantée à l’Université de Luvanium, située à 25 km de la capitale dont le poste radio était tombé en panne, s’est rendu sans chauffeur ni escorte pour la dépanner. En quittant la capitale, Léopoldville, on est, immédiatement, en pleine brousse et notre camarade tomba dans une embuscade qui serait montée par des soldats de l’Armée nationale congolaise, voulant, probablement, venger le Colonel Nkokolo. Et ainsi, le Lieutenant Dimassi a été porté disparu et nos recherches n’ont donné aucun résultat ; le commandement de l’ANC, répondant aux énergiques injonctions de l’ONUC et de la Brigade Tunisienne, nia, totalement, l’implication de ses hommes dans cette affaire.

Cette première mission des Casques bleus durera jusqu’à fin juillet 1961 quand le gouvernement tunisien, suite à la guerre de Bizerte, demanda le rapatriement de ses troupes pour faire face à cette nouvelle situation. La brigade a été, en totalité, rapatriée  le 1er août 1961.

Notre armée nationale souffla sa cinquième bougie, en continuant à faire face aux nombreuses tensions et difficultés occasionnées par les provocations, les incursions et les accrochages, le long des  frontières tuniso-algériennes, avec les harkis, les commandos et les groupes  spéciaux de l’armée française d’Algérie. Ceux-ci s’infiltraient, de temps à autre, dans le but de rechercher des renseignements sur les camps de l’ALN algérienne ou poser des mines sur les pistes frontalières. Dans tous les cas de figure, nos hommes se sont comportés avec courage, détermination et bravoure. C’est alors que nous avons été obligés de mener un autre combat, plus difficile, plus meurtrier et plus injuste, celui de la guerre de Bizerte. En effet, alors que la Tunisie souhaitait reprendre les négociations avec la France en vue de fixer la date de l’évacuation de cette base, elle a été surprise de constater le début des travaux d’extension des pistes d’atterrissage de la base de Sidi Ahmed. Cela signifie, clairement, la volonté de la France d’y rester encore pour une bonne période. C’est ce qui provoqua le 19 juillet 1961 le déclenchement de cette guerre inégale à tous points de vue. En effet, feu le général Said el Kateb, lieutenant à cette époque posté, depuis plusieurs jours et très discrètement, tout près de la clôture de la base, avec une section de mortiers 81 mm, bombarda, de nuit, les installations militaires françaises de Sidi Ahmed, lui occasionnant de sérieux dégâts et se replia, avant le lever du jour, malgré l’intervention de l’artillerie et de l’aviation ennemies. Nos unités, compte tenu des moyens disproportionnés avec ceux de l’adversaire, ont mené un combat retardateur jusqu’à la médina qu’elles ont investie et interdite à l’ennemi d’y pénétrer. Cette guerre, asymétrique, dura quatre longues, dures et pénibles journées avec de nombreuses pertes dont le commandant Mohamed Bejaoui, commandant l’artillerie, mort l’arme à la main, avec ses troupes. Cette situation durera jusqu’à ce que le Conseil de sécurité  de l’ONU ordonnât le cessez le feu le 22 juillet 1961 à 20h30. De cette guerre déséquilibrée, on peut retenir : 

– D’abord, la détermination d’un groupe de très jeunes officiers courageux appartenant, pour la plupart, à la 1ère promotion d’officiers de St Cyr, la Promotion « Bourguiba » et dont nous sommes très fiers, dix lieutenants au total ( Said El Kateb, Hamida Ferchichi, Noureddine Boujellebia, Bechir Ben Aissa, Salah Bouhelel, Abbes Atallah, Ammar Kheriji, Mohamed Benzerti, Abdelhamid Escheikh, Abdelhamid Lajoued), qui, bien que n’ayant pas encore assez d’expérience (5 ans de service), mais animés de cet esprit patriotique, du sens de l’honneur et du devoir, et convaincus de leurs droits, n’ont pas baissé les bras et ont relevé le défi : celui de tenir coûte que coûte la médina de Bizerte, malgré le déséquilibre des forces en présence et ont tous juré de se battre jusqu’à la mort. Avec eux, se trouvaient deux autres jeunes sous-Lieutenants de la 2e et 3e Promotion de St Cyr ( S/Lt Aziz Tej et Hedi Ouali) ainsi que quatre sous-lieutenants issus des rangs (Abderrahman Chihi, Boualem, Salem et Naji).

– Ensuite, les pertes en vies humaines, assez nombreuses dont celle du commandant Mohamed Bejaoui, brillant officier supérieur, l’un des quatre premiers officiers diplômé de l’Ecole d’Etat-Major française, et commandant de l’artillerie tunisienne, mort l’arme à la main.

– Enfin, l’anarchie indescriptible provoquée par l’intrusion de milliers de jeunes tunisiens, citoyens désarmés pour la plupart, et qui n’ont servi qu’à gêner les opérations de nos troupes.      

On épiloguera, longtemps sur les véritables raisons qui ont poussé le Président Bourguiba, lui le Grand Homme politique habitué aux grandes manœuvres politiciennes, à mettre en difficulté son armée, nouvellement créée, très peu armée et sans aucune expérience.

Beaucoup de gens ont spéculé sur la guerre de Bizerte. Mon opinion est que le Président Bourguiba, en mobilisant le peuple et surtout les jeunes, pour la récupération, au plus tôt, de Bizerte, voulait faire une démonstration de force… politique à la France pour la convaincre d’évacuer la base.    

Une fois le problème de la guerre de Bizerte réglé, l’ONU, satisfaite du rendement du premier contingent tunisien, demanda à notre pays l’envoi d’un deuxième contingent au Congo. Celui-ci, arrivé, en totalité, à Léopoldville, le 4 janvier 1962, a été affecté à la province du Katanga, province qui fit sécession sous la présidence de Moïse Tshombe. Au Katanga, nous avons été chargés de la protection et du soutien du camp de près de quatre- vingt mille réfugiés Balubakat (les Balubas du Katanga, une tribu hostile à Tshombe et que l’ONU a prise sous sa protection) et qui a été installée dans ce qui fut l’un des plus beaux parcs d’Afrique. Nous avons participé, avec les autres contingents dont le plus important, celui des Indiens, les Gurkhas, des guerriers redoutables qui se déplacent toujours avec leurs trophées, et celui des Ethiopiens, à la déroute de la gendarmerie katangaise, appellation donnée à l’armée du Katanga, qui, durant deux mois et depuis octobre 1962, harcelait tous les soirs les contingents de l’ONU par des tirs de mortiers imprécis et qui provoquèrent, avec l’autorisation de New York, la riposte onusienne le 28 décembre 1962. La gendarmerie katangaise, décrochant au fur et à mesure que les Casques bleus avançaient, s’est en fin de compte évaporée, sans combattre sérieusement et sans avoir opposé une résistance digne d’être signalée. C’est ainsi que prit fin le régime de Moïse Tshombe et le Katanga redevint une province congolaise.

La mission du contingent tunisien deviendra plus importante, plus grave, très délicate et plus accentuée après le mois de décembre 1962 et jusqu’à notre retour définitif en Tunisie en mars 1963, lors de l’effondrement du régime de Tshombe. Obligés de suppléer l’autorité qui s’est évaporée, et étant le seul contingent parlant français, nous avons assumé les tâches auparavant imparties à la police et il fallait:

1- assurer la sécurité de toute la population dans cette ville de plus de deux cent mille habitants à cette époque;

2- sauvegarder les personnes et les biens ;

3- éviter les pillages et les règlements de comptes dans une période d’incertitude, d’anarchie et d’absence totale de l’autorité légale ;

4- et surtout protéger les minorités de tout acte de vengeance.

Cette mission, loin d’être aisée pour des militaires habitués aux exercices de combat et aux manœuvres, a été remarquablement remplie par nos hommes qui ont mérité, à la fin de notre séjour, les félicitations, les remerciements de l’ONUC, ainsi que la reconnaissance de la population congolaise (katangaise) et celle de tous les Européens qui étaient fort nombreux à Elisabethville. Le rapatriement de notre contingent eut lieu en mars 1963.

Quels enseignements tirer alors  de cette première mission de maintien de la  paix réussie par cette très jeune Armée tunisienne au Congo et au Katanga sous l’égide  de l’ONU ?

D’abord, ce témoignage de reconnaissance du rédacteur en chef du quotidien L’Echo du Katanga qui s’est fait le porte- parole de tous les habitants d’Elisabethville, sans distinction de race, d’origine ou de couleur, qui a écrit, le 26 février 1963, dans un flash en première page :

« Le bataillon tunisien nous quitte : hier soir, le colonel Remiza, commandant le bataillon tunisien, recevait le tout E’ville, à l’occasion du prochain départ. Les E’villois, de toutes les factions (jadis opposées) étaient présents. Tous regrettent le départ des Tunisiens. Ils ont accompli ces derniers temps un travail de police très efficace et qui a été l’un des éléments de base du rétablissement rapide des conditions normales de vie dans notre ville. C’est de tout cœur que nous leur disons: au revoir et bon voyage. Si jamais un bataillon tunisien devait revenir au Congo, nous souhaitons qu’encore une fois il soit commandé par un homme de la trempe du Colonel Remiza ».

Ce vibrant témoignage du journaliste congolais relatif au succès de la mission tunisienne au Congo et au Katanga était, pour nous tous, la meilleure reconnaissance pour le travail accompli  car on ne doit jamais oublier que servir la paix est pour un soldat plus difficile, à certains égards, que de faire la guerre. En plus des qualités militaires normales, cela demande, non seulement une fermeté inébranlable mais aussi du courage, de l’expérience, une patience infinie, de la réserve et de la tolérance.

Cependant, les relations de notre pays avec notre voisin du sud-est n’ont toujours pas été brillantes et se sont dégradées davantage après l’échec du projet d’Union signée à Djerba en 1973-74. Kadhafi, le président de la Jamahiria,  a même tenté, en 1978, d’encourager une rébellion en essayant de lui fournir une grande quantité d’armes et de munitions capables d’équiper près de deux cents hommes qu’il a fait introduire, secrètement, et déposée, en territoire tunisien, entre Lorzot et Bir Zaar, à près de 70 km au sud de Remada et qui a été découverte par une patrouille méhariste, deux ou trois jours plus tard, les restes de pastèques encore assez frais le confirmant. Cet armement devait être récupéré par d’autres convoyeurs en vue de le remettre à ses acolytes à Gafsa où la révolte devait avoir lieu en 1978. C’est la raison pour laquelle la tentative d’insurrection  qui eut lieu à Gafsa en janvier 1980 a été, rapidement, matée et que l’Armée nationale et les services de sécurité tunisiens ont été à la hauteur de leurs responsabilités et ont mis en échec flagrant cette tentative. C’est la raison pour laquelle six nouveaux postes frontaliers sahariens ont été, aussitôt, créés et mis en place, en février 1980, deux semaines après l’affaire de Gafsa, dans un secteur frontalier allant de Benguerdane, au nord, jusqu’à Dhibat, au sud  et qui, quoique très dense par sa population, et carrossable pour tout type de véhicules et d’engins, n’en était pas pourvu et disposait seulement de quelques postes de la Garde nationale aux moyens très limités. 

Ces souvenirs, vieux déjà de près de soixante cinq ans, sont ressentis par tous ceux qui les ont vécus comme datant d’hier. Une pieuse pensée à tous nos martyrs et en particulier au premier de la Promotion, notre camarade le Lt Khelifa Dimassi.   

Aussi, et grâce à la formation, à l’expérience et aux connaissances acquises par les premières promotions d’officiers et dans le but de nous rassurer quant à  notre autonomie en matière de formation et d’éviter toute dépendance vis-à-vis de l’étranger, nous avons créé toutes les institutions, centres et écoles de formation nécessaires au développement de notre armée dont essentiellement l’Ecole des sous-officiers, l’Académie militaire, les Cours spécialisés d’armes, l’Ecole d’Etat-Major, l’Ecole supérieure de guerre et l’Institut de défense nationale.        

De même, c’est avec une immense fierté que nous constatons aujourd’hui que le Soldat tunisien a été, depuis cette  épopée et tout le long des soixante, cinq dernières années, présent aux quatre coins du globe dans des missions onusiennes de maintien de la paix : au Congo ex-belge, au Sahara ex-espagnol, au Cambodge, en Somalie, au Rwanda, aux Iles Comores et ailleurs. Nos braves et vaillants soldats, malgré toutes les difficultés dues à l’environnement hostile et des sacrifices consentis, ont été admirables de sérieux, d’honnêteté et de compétence. Ils ont hissé haut les couleurs nationales, à la satisfaction de l’ONU et surtout des populations protégées.

C’est la raison pour laquelle nous, leurs anciens, en leur rendant l’hommage qu’ils méritent, nous leur faisons part de notre admiration et de notre fierté pour leurs réalisations partout dans le monde, et de nos encouragements pour qu’ils perpétuent les grandes qualités du soldat tunisien en ayant toujours présent à l’esprit la devise qui nous anime tous « Dévouement à la Patrie et fidélité à la République ».   

L’enseignement qui serait à tirer donc, s’il n’y avait qu’un seul à tirer, serait que l’Armée tunisienne a misé, dès le départ, sur le capital humain, a parié sur ses soldats, techniquement bien formés, mais aussi imbus de valeurs de patriotisme, de désintéressement et de sacrifices. Ces mêmes valeurs, enracinées dans nos écoles de formation des cadres, continuent en effet jusqu’à ce jour à motiver les générations qui se suivent. C’est au commandement de veiller à les perpétuer et les renforcer par un minimum de moyens matériels nécessaires à l’accomplissement des missions qui leur sont dévolues. Naturellement, de la considération et de la reconnaissance de la part de la communauté nationale aux soldats de l’ombre, aux soldats de la Grande Muette, leur donneront encore plus de force et de détermination, surtout quand les moyens s’avèrent modestes.      

J’ai profité du 69e anniversaire de l’Armée nationale pour présenter à nos concitoyens et essentiellement à notre élite les réalisations de la génération de l’indépendance durant la première décennie. Cette élite qui, depuis l’indépendance, n’a pas donné au service national l’importance qu’il mérite et considérant qu’il ne la concerne guère, a, malheureusement, négligé ce devoir constitutionnel, oubliant que la défense du pays mérite qu’on s’y prépare sérieusement et d’avance. Bien que les moyens de notre pays soient plus que limités lors de l’indépendance et que notre solidarité avec l’Algérie combattante soit indiscutable même si elle nous a privés de l’assistance et de l’aide de certains pays occidentaux, notre génération a réalisé de grandes et belles choses : elle a mis sur pieds les composantes d’un Etat moderne, s’est occupé à améliorer les conditions sociales du peuple tunisien qui, en plus des malheureuses conséquences de la Seconde Guerre mondiale, cette guerre qui traversa, treize ans plus tôt, notre pays, du sud au nord en y laissant de sérieux traces et dommages, avait connu la faim, la pauvreté, la misère, les diverses épidémies dont le typhus et l’analphabétisme qui touchait la majorité des adultes.

Bien que la comparaison entre la première décennie de l’indépendance et la première décennie post-révolution ne puisse être assez objective étant donné la différence entre les deux époques et le niveau intellectuel et matériel des citoyens de chacune d’elles, et les résultats obtenus dans tous les domaines, je laisse le soin au citoyen de méditer sur ces deux périodes et de tirer lui-même ses propres enseignements ou conclusions.

A priori, le premier constat qui peut être fait est la différence au niveau du comportement, de la discipline, du sérieux, du civisme, du patriotisme et des valeurs morales entre les deux générations. Le deuxième constat est l’existence, lors de l’indépendance, d’un leader charismatique qui brilla et s’imposa par sa longue lutte contre le colonialisme, par ses nombreuses années de prison, de déportation et d’exil, et surtout par ses vues avisées, subtiles et ingénieuses. Il a su avoir la meilleure pédagogie pour convaincre la majorité du peuple pour le suivre et l’appuyer, les évènements lui ayant donné raison. Par contre, et suite à la révolution, le nombre de chefs politiques autoproclamés a, au début, dépassé l’entendement et nous avons cru que cela allait empêcher, assurément, et au désespoir de tout le peuple, l’aboutissement à un programme sérieux et réaliste de développement économique et social. Mais ce ne fut, heureusement, pas le cas. Le troisième constat, dix ans après l’indépendance, a été l’union sacrée de tout un peuple derrière ses dirigeants alors que la révolution qui permit l’éclosion de très nombreux partis politiques et qui ne sont intéressés que par le pouvoir, encouragea les ambitions des uns et les prétentions des autres au détriment du réalisme alors que le patriotisme observé chez le concitoyen post révolution est juste à fleur de peau, pour ne pas dire utopique .

Je voudrais, avant de clore cet article, à l’occasion du 69e anniversaire de la création de l’Armée nationale, le 24 juin 1956, rendre le plus vibrant des hommages à notre premier Chef Suprême des Forces Armées, le Président Bourguiba qui, compte tenu des priorités qu’il avait, durant les deux premières décennies de l’indépendance, était assez avare quant à l’acquisition d’armes sophistiquées et dissuasives, assez coûteuses par ailleurs, mais était très généreux quand il s’agissait de la formation de ses officiers. C’est ainsi qu’il a permis aux officiers des premières promotions de fréquenter toutes les écoles militaires supérieures du monde occidental ainsi que les écoles techniques spécialisées. C’est pour cette raison que, grâce à cette formation de très haut niveau et à la fréquentation de stagiaires venus des quatre coins du globe, que nos cadres officiers ont été imbus de cet esprit républicain, de fidélité et de dévouement à la Patrie qui sont les clés de la répartition des tâches dans les sociétés évoluées et démocratiques. C’est pourquoi nos cadres officiers sont convaincus de la mission et du rôle de chacune des composantes de la société.

Et c’est bien cela la spécificité de l’Armée nationale tunisienne dont nous sommes très fiers.

Que  Dieu veille et protège la Tunisie éternelle, l’héritière de Carthage et de Kairouan.                  

(*) Ancien sous-chef d’état-major de l’Armée de terre, ancien commandant de la Brigade saharienne, ancien gouverneur.

N.B. : L’opinion émise dans cette tribune n’engage que son auteur. Elle est l’expression d’un point de vue personnel.

Commentaire: Les auto-condamnés à la défaite

Existe-t-il, quelque part, des limites aux ambitions dans le sens que la volonté de bien faire, de se distinguer ou de s’illustrer aux plans national, régional ou international doit se fixer des niveaux qu’il ne faut jamais dépasser ?

En plus clair, quand on participe à une compétition internationale, de quelque nature qu’elle soit, est-on obligé ou condamné à fixer des objectifs à la hauteur du statut que les autres, plus particulièrement les pseudo-commentateurs ayant la science infuse, vous accordent et vous interdisent de dépasser, sous peine d’être accusé d’avoir transgressé les lois de la nature et de mériter d’être réprimandé pour avoir fauté ?

L’on se pose ces questions sans oublier cette maladie incurable, celle de crier sa fierté d’avoir côtoyé les grands et d’avoir réussi à vivre avec eux «des moments inoubliables et historiques», comme le soulignent ces commentateurs aux ambitions trop modestes. Et qui s’autoproclament donneurs de leçons que personne ne leur a demandées et finissent malheureusement par enraciner auprès des masses cette piteuse mentalité et cette culture pitoyable de se suffire des miettes et d’être content  de ce que «les supérieurs» ou «les seniors» naturels nous ont laissé grignoter.

A la faveur de la participation de l’Espérance sportive de Tunis au Mondial des clubs aux USA et des résultats qu’elle a enregistrés face aux trois équipes qui composaient son groupe éliminatoire, les sportifs tunisiens se sont trouvés partagés. Entre ceux qui sont éduqués à se rassasier des miettes et à regarder toujours les autres équipes étrangères comme étant le symbole éclatant de la supériorité naturelle ou biologique de l’Occidental et cette fois-ci du Sud-Américain. Et ceux qui sont frustrés non pas par les deux défaites concédées par l’Espérance, mais par le discours qui a accompagné ces deux revers bien avant même qu’ils ne surviennent. Dans l’esprit aussi bien de milliers de spectateurs qui ont investi le pays de l’oncle Sam pour supporter l’équipe de Bab Souika, que des joueurs et aussi de l’entraîneur. Qui sont malheureusement conscients, de par leurs déclarations, qu’ils ne pouvaient pas transgresser les lois divines définies tout au long de la première semaine du tournoi par ces pseudo-analystes sportifs dont la majorité n’ont pas dépassé les divisions inférieures quand ils jouaient ou ont exercé quelques mois, pour les plus heureux, dans un club familial aux Emirats, au Koweït ou en Libye, pour quelques mois, voire quelques semaines.

Afflux massif de familles libyennes au poste frontalier de Ras Jedir

Le poste frontalier de Ras Jedir connaît, depuis la nuit dernière, un afflux massif de familles libyennes en provenance du territoire voisin. Selon les témoignages recueillis sur place, un important engorgement est observé du côté libyen comme du côté tunisien, en raison d’un flux élevé d’entrées vers la Tunisie.
Le temps d’attente pour accomplir les formalités de passage atteint près de 10 heures, dans des conditions climatiques particulièrement difficiles marquées par une forte canicule. Les voyageurs, parmi lesquels se trouvent des enfants, des personnes âgées et des malades ayant des rendez-vous médicaux, souffrent du manque d’infrastructures d’accueil et d’espaces de repos adaptés.
Selon Jawhara FM, l’absence de mesures d’accompagnement aggrave la situation pour ces familles en quête de sécurité ou de soins en territoire tunisien.

Frappes américaines sur l’Iran: Les bombardiers furtifs B-2 n’ont pas détruit le programme nucléaire

… selon des médias américains

Un document classé confidentiel du renseignement américain a établi que les frappes américaines sur l’Iran avaient retardé son programme nucléaire de seulement quelques mois, sans le détruire complètement, ont rapporté plusieurs médias américains avant-hier.

Les États-Unis ont bombardé dans la nuit de samedi à dimanche les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan, le président Donald Trump s’ayant vanté d’«une réussite militaire spectaculaire ». Mais selon un rapport préliminaire dont le contenu a été décrit par des sources proches du dossier à des médias américains, les frappes n’auraient pas éliminé complètement les centrifugeuses ou les stocks d’uranium enrichi iraniens. Elles auraient plutôt scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains.

Une fuite pour tenter de « rabaisser » Trump

« Les sites nucléaires en Iran sont complètement détruits ! », a réitéré avant-hier Donald Trump sur son réseau Truth Social, réfutant ces informations.

La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé l’authenticité du rapport mais déclaré qu’il était « tout à fait erroné et classé +top secret+ et pourtant divulgué ». Cette fuite « est une tentative évidente de rabaisser le président Trump et de discréditer les courageux pilotes qui ont parfaitement exécuté leur mission pour détruire le programme nucléaire iranien », a-t-elle écrit sur X.

L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a lui affirmé avant-hier sur Fox News que dans les trois sites ciblés, « la plupart, sinon la totalité, des centrifugeuses ont été endommagées ou détruites de telle sorte qu’il sera presque impossible de relancer le programme ».

« La partie n’est pas terminée », selon l’Iran

Le gouvernement iranien a annoncé avant-hier avoir « pris les mesures nécessaires » pour assurer la poursuite de son programme nucléaire. Un conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a affirmé que son pays possédait toujours des stocks d’uranium enrichi et que « la partie n’(était) pas terminée ».

L’entité sioniste a lancé à partir du 13 juin des attaques massives sur l’Iran, accusé de vouloir se doter de l’arme atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à développer un programme nucléaire civil. L’Iran a répondu à l’offensive sioniste par des tirs de missiles. Un fragile cessez-le-feu, annoncé par le président américain Donald Trump, est en place depuis avant-hier, après une guerre de 12 jours. En Iran, la guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur l’entité sioniste ont fait 28 morts, selon les autorités.

Transtu : 189 bus chinois attendus en juillet

La Société des transports de Tunis (Transtu) a réceptionné, mercredi 25 juin, la deuxième et dernière tranche du don octroyé par Île-de-France Mobilités et la Régie autonome des transports parisiens (RATP), a annoncé ce jeudi Hayet Chamtouri, directrice de la communication de l’entreprise.

Ce don comprend 85 bus d’occasion, portant à 165 le nombre total de véhicules livrés dans le cadre de cet accord, après une première livraison effectuée le 14 avril 2025.

Lors de son passage sur Express Fm, Chamtouri a précisé que ces bus sont entièrement révisés et adaptés aux exigences du transport public. Ils présentent un atout écologique et sont notamment dotés de rampes automatiques facilitant l’accès aux personnes à mobilité réduite. Certains véhicules sont équipés de systèmes de climatisation, de six ventilateurs dynamiques, d’un dispositif de vidéosurveillance ainsi que d’une boîte de vitesses automatique.

Par ailleurs, Transtu a réceptionné le 18 juin une première tranche de 111 bus neufs sur un total de 300, acquis dans le cadre d’un contrat d’achat avec un fournisseur chinois. La deuxième livraison, comprenant 189 bus supplémentaires, est prévue pour le mois de juillet prochain.

Ces nouvelles acquisitions visent à renforcer significativement le réseau de transport public à Tunis et dans les environs. La responsable de la communication a souligné que les nouveaux bus seront affectés en priorité aux quartiers à forte densité de population. Elle a également appelé les citoyens à préserver les équipements publics et à faire preuve de civisme dans leur utilisation.

Pourquoi la paix s’effondre-t-elle sous nos yeux ? L’alerte de Thomas Morgan, expert à l’Institute for Economics and Peace

Le Global Peace Index 2025 tire la sonnette d’alarme : les niveaux de violence atteignent des sommets jamais vus depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans cet entretien exclusif, Thomas Morgan, chercheur principal à l’Institute for Economics and Peace, décrypte les causes de cette dérive, l’impact de la fragmentation géopolitique, la situation critique en Afrique, et les leviers à mobiliser pour sortir de la spirale des conflits.

Le rapport 2025 de l’Indice mondial de la paix met en lumière une aggravation continue des conflits à l’échelle internationale. Quelles en sont, selon vous, les principales causes ? 

La multiplication des conflits au cours de la dernière décennie s’explique par de nombreux facteurs. La fragmentation géopolitique, en hausse constante depuis 2008, complique la résolution des crises par les institutions internationales. On le constate notamment dans la manière dont les conflits se terminent : il est aujourd’hui beaucoup plus rare qu’ils débouchent sur une victoire décisive ou un accord de paix formel. En conséquence, les causes profondes des violences ne sont pas traitées, augmentant le risque de résurgence.

Cela dit, tous les indicateurs ne sont pas en baisse. Par exemple, le taux d’homicides a régulièrement diminué au cours des 15 dernières années. De plus, malgré la montée des conflits, la majorité des citoyens dans de nombreux pays déclarent se sentir plus en sécurité dans leur quartier qu’il y a dix ans.

Votre rapport évoque le concept de “Grande Fragmentation”, avec la montée en puissance des pôles régionaux, des conflits prolongés et une militarisation croissante. Quels sont les risques que ce nouvel ordre mondial fait peser sur la stabilité globale ?

La “Grande Fragmentation” n’est pas nécessairement négative en soi. Toutefois, sans émergence d’institutions internationales ou régionales nouvelles et efficaces, les conflits risquent de devenir de plus en plus insolubles. Cette perte d’efficacité de l’ordre international actuel est illustrée par le recul du ratio entre l’aide au maintien de la paix et les dépenses militaires : en 2008, cette aide représentait 0,83 % des dépenses militaires mondiales, contre seulement 0,52 % aujourd’hui. De plus, le nombre de soldats de la paix déployés a chuté de 42 % en dix ans, alors que les conflits se multiplient.

Ceci pour dire que les approches classiques de résolution des conflits montrent leurs limites, et l’accroissement de la fragmentation géopolitique accentue ces dysfonctionnements.

Le continent africain est aujourd’hui l’un des principaux foyers d’instabilité mondiale. Comment expliquer cette concentration de tensions, malgré les efforts de médiation et de développement ?

L’Afrique présente une grande diversité en matière de paix. La région du Sahel central (notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger) constitue actuellement l’épicentre du terrorisme mondial. Cette situation résulte de la convergence de nombreux facteurs de risque : menaces écologiques, instrumentalisation de conflits communautaires par des groupes terroristes transnationaux, faiblesse des institutions étatiques, rivalités géopolitiques, etc.

Cependant, tout le continent n’est pas en crise. Treize pays d’Afrique subsaharienne figurent dans la moitié supérieure du classement mondial de la paix. Certains, comme la Gambie, montrent des signes de transition politique positive. Malgré un contexte continental instable, des dynamiques de résilience et de progrès existent bel et bien.

Votre analyse désigne le Sahel comme épicentre du terrorisme mondial et l’Afrique subsaharienne comme la région la plus affectée par les conflits. Quelles réponses collectives peuvent être envisagées à l’échelle du continent ? Une inversion de la tendance est-elle encore possible ?

Oui, cette tendance peut être inversée, mais il n’existe pas de solution à court terme. Les organisations régionales ont un rôle crucial à jouer, surtout dans un contexte de fragmentation croissante. Toutefois, leur légitimité est mise à mal, comme le montre le retrait récent du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la CEDEAO.

Il est donc essentiel de renforcer ces institutions et d’encourager la coopération régionale, notamment entre pays touchés par des dynamiques similaires. À court terme, cela reste la meilleure voie pour sortir de l’engrenage des violences.

La Tunisie, bien qu’épargnée par les conflits armés majeurs, se trouve dans une région instable et fait face à de grands défis socio-économiques. Quelle est votre évaluation de sa position actuelle dans le contexte régional de la paix ?

La Tunisie a maintenu une relative stabilité depuis 2016, après une détérioration importante pendant le Printemps arabe. Elle se classe aujourd’hui 6ᵉ pays le plus pacifique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, et 81ᵉ au niveau mondial.

Néanmoins, certains signaux sont préoccupants. La perception de l’insécurité augmente : 35 % des Tunisiens déclarent ne pas se sentir en sécurité lorsqu’ils marchent seuls dans leur quartier, soit deux fois plus qu’en 2008. Cela montre que la paix perçue ne dépend pas uniquement de l’absence de conflit armé, mais aussi de la confiance dans l’État et dans les conditions de vie.

Votre rapport souligne une baisse significative des investissements mondiaux dans la prévention des conflits. Quels leviers les États, en particulier ceux du Sud, peuvent-ils activer pour bâtir une paix durable sans dépendre exclusivement de la puissance militaire ?

Il n’existe pas de solution unique. Cependant, il est crucial que les États considèrent les enjeux de sécurité comme des défis collectifs plutôt qu’individuels. Dans le contexte actuel, un certain niveau de militarisation est inévitable, mais des thématiques comme la sécurité énergétique ou climatique peuvent être abordées dans une logique de sécurité partagée, tout en favorisant l’action collective.

Il faut également promouvoir le concept de Paix Positive : cela consiste à renforcer les attitudes, institutions et structures qui soutiennent des sociétés pacifiques sur le long terme. En somme, pour garantir la sécurité, il faut investir dans ce qui rend une société résiliente et harmonieuse, au-delà des seules réponses militaires.

 

Transtu reçoit 85 nouveaux bus écologiques grâce à un partenariat franco-tunisien

La Société des Transports de Tunis (Transtu) a réceptionné, ce mercredi matin, la deuxième et dernière tranche des bus prévus dans le cadre de la convention de don signée le 27 janvier 2025 avec l’établissement Île-de-France Mobilités et la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP).

Cette seconde livraison comprend 85 bus, portant à 165 le total des véhicules remis à Transtu, après une première livraison effectuée le 14 avril 2025.

Dans un communiqué, la société précise que ces bus écologiques respectueux de l’environnement sont équipés de rampes automatiques facilitant l’accès des personnes à mobilité réduite, ainsi que d’un système de ventilation dynamique (six ventilateurs) et, pour certains, de climatisation.

Ils sont également dotés d’un système de vidéosurveillance ainsi que d’un boîtier de vitesses automatique, répondant aux normes de sécurité et de confort du transport urbain moderne.

Ce partenariat s’inscrit dans une volonté de renforcer et de moderniser le parc de transport public à Tunis, tout en adoptant des technologies respectueuses de l’environnement et inclusives.

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