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Fadhel Jaziri hospitalisé : inquiétude autour de la santé du grand artiste tunisien

Fadhel Jaziri hospitalisé : inquiétude autour de la santé du grand artiste tunisien

Le célèbre metteur en scène et artiste tunisien Fadhel Jaziri a récemment été admis à l’hôpital militaire de Tunis à la suite d’une crise de santé ayant perduré plusieurs jours. Son état, actuellement stable, fait l’objet d’un suivi médical attentif. Figure incontournable du paysage culturel tunisien, Jaziri a marqué des générations par son engagement artistique, […]

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« Le Cheval et la Nuit » clôture le festival de ASBU: Un tableau vivant de l’âme arabe

Dans un monde morcelé, « Le cheval et la nuit » tente de rassembler. Karim Thlibi orchestre un récit en musique et en images, convoquant deux symboles universels de la culture arabe pour parler à l’âme : la liberté du cheval, le mystère de la nuit. Un voyage sensoriel d’une rare intensité que l’artiste orchestre tel un hymne visuel et musical.

En clôture de la 25e édition du Festival arabe de la radio et de la télévision, l’Opéra de la Cité de la Culture accueillera une création inédite : «Le cheval et la nuit», une immersion onirique signée Karim Thlibi. Bien au‑delà d’un simple concert, cette œuvre hybridaire tisse un pont entre mémoire collective et imaginaires contemporains, convoquant deux symboles puissants de la culture arabe : le cheval, emblème de majesté et de liberté, et la nuit, voile propice à l’introspection et à la rêverie.

L’ossature du spectacle repose sur 21 pièces, mêlant compositions originales et réinterprétations de chants classiques. Chaque séquence est pensée comme une scène visuelle et sonore : musiques, chants, lumières et projections dialoguent pour créer une écriture scénique évocatrice, où le temps suspend son cours.

Sept voix arabes, autant d’itinérances et d’univers poétiques, incarnent ce récit collectif.

Rassem Dammak

Le Marocain Radouane El Asmar navigue entre mélancolie traditionnelle et modernité urbaine. La Mauritanienne Mouna Dendeni exhale la douceur saharienne du chant Hassani. Le Saoudien Abdelmajid Ibrahim, à l’âme voyageuse, insuffle la chaleureuse influence des terres du Golfe, d’Egypte et du Maghreb. Christia Kassab, du Liban, mêle raffinement classique et langue familière. Souha Al‑Masri, du Yémen, prête à la création une profondeur mélodique ancrée dans son patrimoine. Ahmed Rebai, jeune chantre tunisien, incarne l’avenir du chant classique avec grâce et rigueur. Enfin, Baha Eddine Ben Fadhel, compositeur et orchestrateur tunisien, structure l’ensemble d’une architecture musicale solide et inventive.

Tous évoluent sous la baguette de Rassem Dammak, dont la direction fera vibrer la diversité des timbres arabes. L’orchestre devient un espace de dialogue entre les uns et les autres, un lieu où se mêlent les héritages vocaux et instrumentaux.      

Ce spectacle-anthologie ne suit pas un récit conventionnel mais propose un parcours intérieur, une construction symbolique nourrie d’éclats de mémoire, de fulgurances musicales et de silences habités.

À une époque où la fragmentation culturelle gagne du terrain, «Le cheval et la nuit» apparaît comme une réponse sensible et incarnée, un appel à l’union par l’émotion et la beauté.   

L’œuvre transpose dans le présent un vieux vers d’Al-Mutanabbi : «Le cheval, la nuit et le désert me connaissent». Mais ici, il ne s’agit pas seulement de se souvenir : il s’agit de recréer, de redonner vie à une appartenance vivante et plurielle, dans un geste artistique lumineux et fraternel.

Festival International du Cirque et des Arts de la Rue jusqu’au 29 juin: Le cirque s’invite dans nos rues

Placée sous le thème  « L’art pour tous, l’art dans la rue», cette édition a mis à l’honneur des performances d’acrobatie et de jonglage, des spectacles de clowns comiques et des ateliers participatifs pour petits et grands.

La Presse — La 8e édition du Festival international du cirque et des arts de la rue bat son plein depuis quelques jours déjà, avec des spectacles gratuits en plein air dans les places publiques de plusieurs régions tunisiennes. Elle a réuni des artistes venus de 10 pays, dont la Tunisie, l’Italie, le Mexique, le Kenya, l’Argentine, le Chili et d’autres encore.

L’événement, qui est le premier en son genre en Afrique du Nord, est organisé depuis 2018 par le Paparouni Circus avec le soutien des ministères des Affaires culturelles, du Tourisme et de l’Artisanat.

Après une ouverture haute en couleur le 12 juin à l’avenue Habib-Bourguiba à Tunis, le festival a parcouru plusieurs villes tunisiennes, faisant escale le 13 juin à la corniche de Radès, puis le 14 juin devant la Maison de la culture de Mateur (gouvernorat de Bizerte), à Sfax le 21 juin, Sidi Bouzid le 22 juin, pour se poursuivre à Sousse aujourd’hui 26 juin avant de clôturer sa tournée à Zaghouan le 29 juin.

Placée sous le thème « L’art pour tous, l’art dans la rue », cette édition met à l’honneur des performances d’acrobatie et de jonglage, des spectacles de clowns comiques et des ateliers participatifs pour petits et grands.

En vue de soutenir les talents émergents, le festival a lancé, depuis 2024, une compétition nationale des arts du cirque. Cette compétition inédite en Tunisie donne l’occasion à de jeunes artistes tunisiens de se produire devant un jury national et de présenter leurs numéros au grand public.

 

Au programme aussi des workshops en arts du cirque et de la danse, de quoi permettre aux participants de perfectionner leurs compétences et d’élargir leurs horizons pour intégrer les écoles spécialisées dans les différentes disciplines.

Pour préparer le spectacle de clôture, une résidence artistique s’est tenue du 13 au 15 juin à la Maison de la culture Ibn Rochd à M’hamdia (Ben Arous), sur le thème « Appuie-toi sur moi », encadrée par Claudia Franco du Cirque Cometa (Italie).

Cirque Cometa est une compagnie italo-péruvienne de cirque contemporain, née de la rencontre entre deux parcours différents mais profondément liés, celui de Claudia Franco et Cristian Trelles. Tous deux diplômés d’écoles professionnelles de cirque, ils partagent la scène pour la première fois en 2015 au Pérou, et depuis, ils poursuivent ensemble leur chemin artistique.

Cartographie des politiques publiques du livre dans le monde arabe: Miroir d’un monde arabe en mutation

Fruit de cinq années de travail coordonné par l’Alliance internationale de l’édition indépendante (Aiei), en partenariat avec le ministère tunisien des Affaires culturelles, l’Alecso et l’OIF, cette étude de 130 pages vise à fournir une base de données fiable sur les politiques publiques du livre dans 18 pays arabes.     

Au cœur d’une rencontre professionnelle exceptionnelle à Tunis, réunissant 30 maisons d’édition de 17 pays arabes et francophones, la Palestine s’est imposée non seulement comme sujet central, mais aussi comme révélateur des fractures et aspirations du secteur du livre dans le monde arabe. Cet événement, organisé dans le cadre du lancement de la «Cartographie des politiques publiques du livre dans le monde arabe», a dressé un tableau sans concession des défis structurels, tout en mettant en avant des dynamiques de solidarité éditoriale inédites.

Fruit de cinq années de travail coordonné par l’Alliance internationale de l’édition indépendante (Aiei), en partenariat avec le ministère tunisien des Affaires culturelles, l’Alecso et l’OIF, cette étude de 130 pages vise à fournir une base de données fiable sur les politiques publiques du livre dans 18 pays arabes. Toutefois, seules 11 ont pu être couvertes, en raison de contraintes majeures:  absence de données officielles, méconnaissance du cadre juridique par les professionnels et décalage entre lois et pratiques.

Parmi les principales recommandations : la réforme des cadres juridiques, la promotion de la liberté d’expression, le soutien à l’édition indépendante, la lutte contre le piratage et l’amélioration de la formation professionnelle, quasi inexistante dans la région. L’étude pointe également le manque criant de politiques culturelles claires dans certains pays comme le Yémen ou le Soudan, ainsi que le rôle trop exclusif des institutions officielles dans la définition de ces politiques.

Si les éditeurs palestiniens n’ont pu être présents, empêchés par la guerre en cours dans les Territoires occupés depuis octobre 2023, leur voix a résonné à travers les livres présentés par leurs confrères. Cette solidarité s’est matérialisée par la mise à disposition d’une collection d’ouvrages palestiniens pour échange de droits de traduction ou de réédition.

Des œuvres comme «Un pays appelé Jabalia» de Hassan Hamid, récit poignant d’un directeur d’hôpital à Gaza, «Portrait collectif d’une femme» d’Amal Ismail ou encore «Je ne partirai pas, mon histoire est celle de la Palestine» de Mohamed El Sabaaneh, bande dessinée en noir et blanc sur la résistance palestinienne, incarnent une littérature de témoignage, de mémoire et d’engagement. Autant de récits qui redessinent les contours d’une lutte pour la dignité, au-delà des frontières.

La cartographie révèle un paradoxe : alors que le livre est porteur de mémoire, d’émancipation et d’identité, les politiques publiques dans le monde arabe entravent souvent sa libre circulation. Les éditeurs dénoncent la censure — qu’elle soit administrative, judiciaire ou électronique —, la lourdeur des procédures fiscales, l’inadéquation des lois sur la propriété intellectuelle, et un manque flagrant de soutien à la traduction.

Par ailleurs, l’absence de statistiques fiables empêche une lecture claire des besoins et des évolutions du secteur. Dans ce contexte, les éditeurs indépendants jouent un rôle crucial mais sous-financé. La solidarité éditoriale, comme celle exprimée envers les éditeurs palestiniens, devient un levier de résilience et de création.

L’événement de Tunis n’a pas esquivé les enjeux futurs : les ateliers consacrés à l’intelligence artificielle ont posé la question de l’éthique, des droits d’auteur et du rôle de la technologie dans une industrie encore marquée par des outils traditionnels. Le professeur tunisien Hamadi Jaballah a rappelé combien, dans l’histoire du monde arabe, la publication de livres a souvent été synonyme de résistance, face à la répression politique ou religieuse.

La Tunisie, le Maroc, l’Algérie, l’Égypte ou l’Arabie saoudite ont également contribué à cette mosaïque éditoriale en présentant des œuvres traduites, rééditées ou engagées, telles que «Masque de la couleur du ciel» de Bassem Khondaqji, lauréat du «Booker du roman arabe» 2024, écrit depuis une prison israélienne, ou encore «Souvenirs de Jérusalem» de Sirine Husseini Shahid, mémoire historique d’un exil.

La cartographie initiée par l’Aiei ouvre une voie, mais reste inachevée. Le défi est double : construire des politiques publiques cohérentes, inclusives et transparentes, tout en préservant la liberté de création et la diversité éditoriale. La Palestine, bien que meurtrie, s’affirme comme un catalyseur symbolique, rappelant que la culture est un territoire de résistance autant que de dialogue.

Cette rencontre inédite à Tunis a permis de mettre en lumière l’urgence d’une réforme globale du secteur du livre dans le monde arabe. Une réforme qui passe autant par la volonté politique que par la mobilisation des éditeurs, auteurs, traducteurs et lecteurs. La Palestine y tient lieu de boussole morale et littéraire.

Synthèse Asma DRISSI avec TAP

« Trois lunes derrière une colline » au B7L9:  Une poésie pastorale née du silence

Depuis l’enfance, passée dans les hauteurs de l’Atlas marocain, Abdellatif Fdil observe ces hommes veiller sur leurs troupeaux, silhouettes discrètes mais puissantes. Leur présence, leur rapport au vivant, leur lenteur essentielle, sont autant de gestes qui le touchent.

Une très belle œuvre cinématographique est à découvrir au centre d’art B7L9 à Bhaz Lazreg aujourd’hui jeudi 26 juin 2025. Il s’agit du documentaire «Trois lunes derrière une colline» du réalisateur marocain Abdellatif Fdil. Il y explore la force d’un émoi, presque instinctif, porté par une fascination intime pour la figure du berger.  C’est un poème amazigh, qui a animé le cinéaste pour concevoir son documentaire. L’histoire commence à l’aube d’un printemps agréable, promettant une belle inspiration poétique. Chaque jour, les bergers se préparent, à leur façon, à escorter leurs animaux pendant des jours jusqu’aux contreforts des montagnes. Là, où la solitude annonce leur transformation utopique en poètes bergers. Ils rendent la poésie populaire, réécrivent l’histoire de leurs régions et rejoignent les arènes poétiques qui sont organisées lors des célébrations locales…

«Trois lunes derrière une colline», c’est surtout l’histoire de rencontres avec 5 bergers-poètes dont Zaid Ouzdig (73 ans), Sidi Amer, pionnier de la chanson amazighe dans la région Mbark El Moudden (27 ans) d’Aghdou à Ait Hdidou et Itto Zaqa (75 ans) qui ont tendance à commencer leurs «Timdyazin» (pluriel de «tamdyazt», qui sont de longs poèmes dans la poésie amazighe, souvent considérés comme des chroniques de la société) par la fin. Les «Timdyazin» que le réalisateur déterre dans mon film expriment une vision de l’existence et de la vie, un souffle omniprésent dans toutes les activités de l’homme amazigh: naissance, mariage, cueillette, tissage, moisson, fêtes, rites, etc..  Les Amediyaz (poètes amazighs) sont des figures singulières qui incarnent une parole vivante, enracinée dans l’oralité et l’improvisation. Une parole poétique qui s’ancre autant dans la mémoire que dans la voix, le chant, la musique ou encore la danse. Elle se manifeste dans les gestes, les intonations, les silences, les instruments, les rituels festifs ou religieux, et même dans les réactions du public. Tous ces éléments constituent la trame sensible de cette poésie orale — et, par extension, celle du film. 

Depuis l’enfance, passée dans les hauteurs de l’Atlas marocain, Abdellatif Fdil observe ces hommes veiller sur leurs troupeaux, silhouettes discrètes mais puissantes. Leur présence, leur rapport au vivant, leur lenteur essentielle, sont autant de gestes qui le touchent.

Dans ces régions, il est d’usage d’inviter des «Amediyaz» à chanter lors des fêtes et mariages. Ces bergers deviennent alors, le temps d’une célébration, des passeurs de poésie et de mémoire. Le tournage du film a eu lieu dans les montagnes du Moyen Atlas où dominent des teintes solaires, propices à une photographie sensible. Le travail sonore occupe une place essentielle dans la narration : le souffle des marcheurs, les bruits amplifiés de leurs environnements immédiats et les silences rituels viennent enrichir la dimension sensorielle du récit.

A voir absolument !

Nabeul : des journalistes revendiquent l’accès à l’information

Les journalistes du gouvernorat de Nabeul ont exprimé leur mécontentement face au refus de certains responsables de coopérer ou de fournir des déclarations, dénonçant une atteinte au droit d’accès à l’information.

Ce constat a été soulevé, mercredi 25 juin, lors d’une réunion avec les membres de la section Centre et Sahel du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), consacrée au suivi de la situation des professionnels des médias dans les régions.

Selon un communiqué publié, jeudi 26 juin, les syndicalistes ont relevé plusieurs difficultés persistantes, notamment l’accès restreint aux informations, la précarité de l’emploi pour les diplômés de l’Institut de presse et les faibles salaires face à la charge de travail.

Les membres du SNJT ont également rencontré la gouverneure de Nabeul, Hana Chouchani, à qui ils ont rappelé l’importance du droit des citoyens à une information locale et régionale fiable. Celle-ci s’est engagée à faciliter le travail des journalistes et à encourager les directeurs régionaux à collaborer davantage avec les médias, dans le respect de la déontologie journalistique.

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Siliana : 47% de la récolte céréalière achevée avec 790 000 quintaux collectés

Le taux d’avancement de la récolte céréalière dans le gouvernorat de Siliana a atteint 47%, après la collecte de 790 mille quintaux.

Le chef du service des grandes cultures au commissariat régional au développement agricole, Mohamed Taher Azzouz a indiqué, jeudi, à l’Agence TAP, que les quantités de céréales collectés s’élèvent jusqu’à présent à 511 mille quintaux d’orge, 52 mille quintaux de blé tendre et 227 mille quintaux de blé dur.

Il a ajouté que certains centres de collecte ont connu un volume de stockage dépassant leur capacité, soulignant que 160 mille quintaux de céréales sont déjà stockés dans les silos de l’Office des céréales dans la région.

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Siliana : 790 000 quintaux de céréales collectés à ce jour

Le taux d’avancement de la récolte céréalière dans le gouvernorat de Siliana a atteint 47 %, avec un total de 790 mille quintaux collectés.

Le chef du service des grandes cultures au commissariat régional au développement agricole (CRDA), Mohamed Taher Azzouz, a indiqué jeudi à l’Agence TAP que les quantités récoltées se répartissent comme suit : 511 mille quintaux d’orge, 52 mille quintaux de blé tendre et 227 mille quintaux de blé dur.

Il a précisé que certains centres de collecte ont enregistré un volume de réception dépassant leur capacité, ajoutant que 160 mille quintaux sont déjà stockés dans les silos de l’Office des céréales de la région.

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Le Souffle de Rumi à Tunis : Une soirée mystique au rythme des derviches

Pour le plus grand bonheur des amateurs de musique mystique et de spiritualité soufie, l’Ensemble de Musique Soufie Turque et Sema de la Municipalité Métropolitaine de Konya s’est produit, le 24 juin 2025, à la salle ciné-théâtre Le Rio à Tunis. Ce spectacle exceptionnel, organisé sous le patronage de l’ambassade de Türkiye en Tunisie, en partenariat avec l’Attaché culturel du ministère turc du Tourisme et de la Culture et l’Institut Yunus Emre (YEE), a rassemblé un public éclectique composé de mélomanes, d’amateurs de musique et de diplomates.

Cette représentation, qui coïncidait avec la clôture de la saison culturelle de l’espace, a su captiver les spectateurs par sa rareté et son intensité. En effet, les spectacles de derviches tourneurs demeurent exceptionnels en Tunisie. Certains concerts de musique soufie ont marqué les esprits, à l’instar de celui du maître pakistanais du qawwalî, Nusrat Fateh Ali Khan, lors du Festival international de Carthage en 1994. Oscillant entre chants religieux, récitations coraniques et danse rituelle Mevlevi, le spectacle a offert une expérience immersive, marquée par une fusion harmonieuse entre les musiciens, les derviches et leur guide spirituel.

Une chorégraphie sacrée, riche de symboles

La danse des derviches initiée au XIIIe siècle ne se réduit pas à une simple performance artistique : elle incarne une prière en mouvement, une quête vers l’union avec le Divin. Chaque élément du rituel – gestes, vêtements, rotations – porte une signification profonde.

Le couvre-chef, le sikke, représente la pierre tombale de l’ego, tandis que le manteau noir symbolise le tombeau et l’obscurité du monde matériel. Son retrait marque la libération spirituelle. La robe blanche qui apparaît alors évoque le linceul, la pureté et la renaissance.

La rotation des derviches, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, rappelle le mouvement des planètes et illustre le rejet des désirs terrestres au profit de l’élévation spirituelle. La main droite tendue vers le ciel et la gauche vers la terre symbolisent le rôle de médiateur entre le divin et le monde.

Le rituel suit généralement quatre étapes initiatiques : la connaissance, l’amour, l’anéantissement de soi (fanâ) et la subsistance par Dieu (baqâ). Le son du ney – flûte de roseau emblématique – accompagne cette progression. Il évoque le souffle divin et la nostalgie de l’âme séparée de sa source originelle.

Un message culturel universel

Dans son allocution d’ouverture, l’ambassadeur de Türkiye à Tunis, Ahmet Misbah Demircan, a souligné la portée culturelle et spirituelle de cette cérémonie. Il a évoqué les figures emblématiques du soufisme turc, telles que Jalaleddin Rumi (Mevlânâ), Yunus Emre et Hacı Bektaş, qui incarnent selon lui l’essence même de l’identité spirituelle de la Türkiye.

L’ambassadeur a également rappelé l’influence universelle de Mevlânâ, poète mystique dont les écrits, en particulier le Mesnevi, continuent d’inspirer et d’être étudiés à travers le monde, y compris en Tunisie.

Un ensemble prestigieux, gardien d’un patrimoine vivant

L’ensemble venu de Konya est composé de 30 membres : 15 derviches (semazen), 8 musiciens, 6 chantres et un postnişin, guide spirituel des cérémonies. Il est dirigé par le Dr Musa Kazım Tığlıoğlu, directeur artistique général. Fidèle à la tradition Mevlevi, l’ensemble s’attache à préserver l’authenticité de ce patrimoine immatériel de l’humanité, reconnu par l’UNESCO.

 

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Le Palmarès du Festival ASBU

Le Palmarès du Festival ASBU | Univers News

TUNIS-UNIVERSNEWS-(CULT) En marge de la 25ème édition du Festival de l’Union des radios et télévisions arabes (ASBU), qui se déroule à Yasmine Hammamet, une cérémonie de remise de prix s’est tenue mercredi soir, pour récompenser les lauréats des échanges radiophoniques et télévisés ainsi que les gagnants du concours arabe de musique et de chant.

De nombreuses distinctions ont été décernées aux lauréats des concours de programmes, des échanges et de la coproduction radiophonique et télévisuelle pour l’année 2025.

Dans la catégorie consacrée au thème des musées dans le monde arabe :

  • Le premier prix a été attribué au programme « Icône de la Méditerranée : Le Musée du Bardo », produit par la Radio tunisienne.
  • Le deuxième prix a été décerné au programme « Le Grand Musée égyptien : Histoire d’une nation », produit par la Radio égyptienne.

Dans la catégorie « Médias arabes », axée sur le thème des médias et de l’action caritative dans le monde arabe :

  • Le premier prix ex aequo a été décerné au programme « Dhilal Errahma », produit par la Radio du Sultanat d’Oman, et au programme « Aalam al Arab Khayr al Ataa », produit par la Radio libanaise.
  • Le deuxième prix a été remporté par le programme « Icône de l’humanité », produit par la Radio qatarie.

En ce qui concerne les programmes télévisés, dans la catégorie « Métiers et savoir-faire dans le monde arabe » :

  • Le premier prix a été attribué à un programme sur le métier d’archéologue produit par l’Autorité de radiodiffusion saoudienne,
  • Le deuxième prix a été décerné à un programme sur le tisserand de Kairouan, produit par la Télévision tunisienne.

Dans la catégorie des documentaires, consacrée aux pionniers de l’art et de la culture dans le monde arabe :

  • Le premier prix a été remis à la Télévision irakienne pour le programme « Le voyageur : le poète Karim Al-Iraqi ».
  • Le deuxième prix ex aequo a été attribué au programme « haddatha Chebbi kaal », produit par la Télévision tunisienne, et au programme « Quatrième Festival de l’Oud », produit par la Télévision du Qatar.

Concernant les échanges radiophoniques de l’année 2024,

  • La Radio tunisienne a remporté le premier prix dans la catégorie des échanges de programmes,
  • La Radio irakienne a reçu le deuxième prix.

Dans la catégorie des échanges d’informations radiophoniques

  • Le premier prix a été attribué à la radio « Voix de la Palestine »,
  • Le deuxième prix à la Radio irakienne.

Pour les échanges de programmes télévisés

  • Le premier prix a été décerné à la Télévision irakienne,
  • Le deuxième prix est revenu à la Télévision du Koweit.

Dans la catégorie des échanges télévisés à vocation généraliste

  • Le premier prix a été attribué à la Télévision irakienne
  • Le deuxième prix à la Télévision du Koweït.

Lors de cette cérémonie, les prix du concours arabe de musique et de chant, organisé du 27 au 29 mai 2025 et ayant enregistré la participation de 11 chansons patriotiques, ont également été remis.

  • Le premier prix a été attribué à une chanson produite par la Radio jordanienne
  • Le deuxième prix à la Radio du Sultanat d’Oman.

Dans la catégorie des compositions musicales

  • Le premier prix a été décerné à la Radio égyptienne
  • Le deuxième prix a été attribué à une pièce produite par la Radio jordanienne.

Lancement du « TEC-EAU », projet pour renforcer l’offre en eau innovante

Un nouveau projet de développement, intitulé « TEC-EAU », visant à renforcer l’offre en eau en Tunisie grâce à l’utilisation de technologies innovantes, vient d’être lancé par le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Le projet « TEC-EAU », qui s’inscrit dans un contexte de rareté et de pression croissante sur les ressources en eau, ambitionne d’évaluer la faisabilité de quatre solutions technologiques, a indiqué la FAO dans un communiqué publié, jeudi 26 juin.

Ces solutions permettront d’optimiser la mobilisation de l’eau et de réduire l’évaporation dans les bassins hydrauliques, qu’il s’agisse de petits ou de grands barrages.

Le projet prévoit notamment d’identifier et de tester l’application de films monomoléculaires sur les barrages, d’expérimenter des panneaux photovoltaïques flottants sur les retenues d’eau, ainsi que d’explorer les opportunités d’ensemencement des nuages et d’augmenter la recharge des nappes phréatiques grâce à la technique des barrages souterrains adaptés au contexte tunisien.

Ces initiatives s’inscrivent dans une démarche globale visant à renforcer l’offre en eau et à encourager la production d’énergie renouvelable en Tunisie, tout en tenant compte des spécificités locales, telles que les ressources disponibles, le climat et les capacités techniques.

Le Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, Hamadi Habaieb, a souligné l’importance des partenariats institutionnels et la relation entre science et recherche, qui constituent un levier essentiel pour accompagner la Tunisie dans sa transition vers une gestion durable et résiliente de ses ressources hydriques, selon la même source.

De son côté, le représentant de la FAO en Tunisie, Mohamed Amrani, a réaffirmé l’engagement de l’organisation à soutenir les initiatives innovantes en faveur de toutes les parties prenantes, notamment les agriculteurs, à travers des projets pilotes de recherche pouvant servir de modèle pour d’autres pays.

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Gafsa : Production de tomates en hausse à 63 000 tonnes

Dans le gouvernorat de Gafsa, la production de tomates destinées à la transformation est estimée cette saison à 63 000 tonnes, contre 50 000 tonnes l’année dernière.

Cette hausse de la production s’explique notamment par l’extension des superficies cultivées, a indiqué Kais Chelbi, chef de service de la production végétale au commissariat régional au développement agricole (CRDA) de Gafsa, lors d’une interview accordée à l’Agence TAP.

En effet, la culture de la tomate destinée à la transformation s’étend cette année sur une superficie totale de 630 hectares, dont 90 % (soit 550 hectares) se trouvent dans les délégations de Sidi Aïch et Gafsa. Le reste est réparti entre les délégations de Sened, Zanouch, Belkhir et Gafsa Sud.

Selon la même source, la récolte de tomates de cette année ne souffre d’aucune maladie et se distingue par une bonne qualité, avec un rendement moyen ayant atteint 100 tonnes par hectare.

Malgré la performance de la production, le secteur fait face à plusieurs défis dans la région. Parmi ceux-ci figurent le manque de structuration des agriculteurs en groupements ou organisations professionnelles, la cherté des intrants et du matériel agricole, la faiblesse des prix de vente à la production, ainsi que des problèmes logistiques liés au transport et à la commercialisation du produit, notamment en dehors du circuit des entreprises contractuelles.

Les opérations de cueillette des tomates ont débuté au mois de juin et se poursuivent jusqu’à la fin du mois de juillet. Près de 90 % de la production sera destinée à la transformation industrielle, tandis que le reste sera utilisé pour la consommation directe et le séchage.

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Journée sur les droits d’auteur dans l’audiovisuel

La Direction générale des arts scéniques et audiovisuels a organisé, mercredi 25 juin, en partenariat avec l’Organisme tunisien des droits d’auteur et des droits voisins (OTDAV) et le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), une journée d’étude consacrée aux droits d’auteur et droits voisins dans le secteur cinématographique et audiovisuel.

La rencontre, tenue dans la salle Omar Khlifi à la Cité de la Culture Chedly Klibi à Tunis, a réuni des représentants du Syndicat indépendant des réalisateurs-producteurs (SIRP), de la Direction générale des études et de la législation fiscales (DGELF) du ministère des Finances, de la Télévision tunisienne, du ministère des Technologies de la communication, ainsi que des producteurs, réalisateurs, experts, programmateurs, artistes et techniciens.

Selon un communiqué du ministère, les travaux ont démarré par un exposé sur les principes fondamentaux de la propriété littéraire et artistique. Ont été abordés : la notion d’auteur (le créateur de l’œuvre originale), les conditions d’adhésion à l’OTDAV, ainsi que les principales conventions internationales ratifiées par la Tunisie, dont la Convention de Berne (1886), la Convention universelle sur le droit d’auteur (UNESCO, 1952), et la loi n°94-36 du 24 février 1994, modifiée par la loi n°2009-33 du 23 juin 2009.

Le second axe a traité des enjeux liés à la production et à l’exploitation des œuvres audiovisuelles et cinématographiques : contrats de production, rôle de l’OTDAV dans la gestion collective, collecte des revenus issus de la diffusion en salle ou sur plateformes, cadre fiscal applicable, ainsi que le Fonds de soutien à la couverture sociale des artistes, financé par une taxe sur la billetterie des événements culturels.

Les intervenants ont ensuite exploré les modes d’exploitation des œuvres — en salle, à l’écran, sur plateformes (YouTube, IPTV), par des diffuseurs publics ou privés — ainsi que les formes d’exploitation illégale : piratage, plagiat, ou modifications non autorisées.

La troisième partie a porté sur les modèles contractuels dans l’audiovisuel et le cinéma, avec une analyse comparative des pratiques en France, au Royaume-Uni et au Canada. Il a aussi été question de la cession des droits, soit le transfert ou la vente des droits liés aux œuvres audiovisuelles d’un auteur ou d’un organisme à un autre.

Parmi les recommandations finales : élargir l’initiative aux autres disciplines artistiques, organiser des ateliers spécialisés pour la rédaction de contrats, instaurer un mécanisme d’enregistrement des contrats, encourager l’adhésion des artistes à l’OTDAV, examiner les enjeux liés à l’intelligence artificielle et élaborer des textes pour renforcer la couverture sociale des artistes.

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Médias pour enfants : vide stratégique ou crise de production ?

Le Festival arabe de la radio et de la télévision s’interroge sur l’avenir des contenus jeunesse.

À l’occasion de la 25e édition du Festival arabe de la radio et de la télévision, un séminaire clé s’est tenu mercredi à la Médina Yasmine Hammamet autour du thème : « Médias pour enfants : crise de production ou absence de stratégie ? ». Cette rencontre a rassemblé experts, producteurs et responsables institutionnels pour débattre des enjeux actuels liés à la production médiatique destinée à la jeunesse arabe, rapporte l’agence TAP.

Des contenus à repenser pour répondre aux besoins des enfants

Le séminaire a mis en lumière le manque d’une approche coordonnée et durable dans la production des contenus pour enfants, en soulignant l’importance de concevoir des programmes adaptés aux besoins cognitifs, culturels et psychologiques des jeunes publics.

L’expert libyen Basem Icha, spécialiste international des droits de l’enfant dans les médias, a plaidé pour une stratégie arabe unifiée reposant sur des standards internationaux et des principes éthiques rigoureux. Il a dénoncé l’exclusion fréquente des enfants en situation de handicap, des réfugiés ou des enfants sans soutien familial des grilles de programmes, appelant à plus d’inclusion et de diversité, ajoute l’agence.

Impliquer les enfants, préserver la culture

De son côté, la réalisatrice bahreïnie Inas Yaqub a insisté sur la nécessité d’intégrer le patrimoine culturel arabe dans les contenus jeunesse. Elle a souligné le rôle fondamental des parents dans l’accompagnement des enfants dans leur consommation médiatique, tout en affirmant que les médias doivent rester un outil à la fois éducatif et divertissant.

L’Italien Giuseppe Solinas, représentant de la RAI, a partagé l’expérience du service public italien, qui œuvre à éduquer les enfants à un usage critique et intelligent des médias, à travers des contenus positifs et enrichissants, selon la même source.

Les participants ont unanimement appelé à repenser la production médiatique pour enfants en valorisant l’innovation, la créativité et la qualité. Il s’agit, selon eux, de répondre aux défis de l’époque, notamment face à l’absence croissante de contrôle parental et à la prolifération de contenus nuisibles sur les plateformes numériques.

Le festival, vitrine des innovations audiovisuelles arabes

En parallèle des débats, le Festival de l’ASBU propose des séminaires sur la fiction arabe, l’intelligence artificielle et les nouvelles tendances médiatiques, en plus d’un salon de la technologie consacré aux dernières avancées en matière d’équipement audiovisuel.

Organisé du 23 au 26 juin 2025 entre Tunis et Hammamet, le festival fête sa 44e édition, sous le thème « L’espace de convergence et de créativité ». Lancé en 1981 et devenu annuel depuis 2015, il est organisé par l’Union des radios et télévisions arabes (ASBU), en partenariat avec le ministère tunisien des Affaires culturelles, les établissements publics de radio et télévision, et Arabsat.

Véritable carrefour de la production audiovisuelle arabe, le festival réunit chaque année des diffuseurs publics et privés, des agences de presse, ainsi que des producteurs de contenus en langue arabe, venus du monde entier.

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Festival ASBU : Séminaire à Hammamet autour des « Médias alimentés par l’IA générative »

L’avenir des médias arabes entre innovation et développement était au centre du séminaire intitulé « Médias alimentés par l’Intelligence Artificielle générative« , organisé, mercredi, dans le cadre de la deuxième journée de la 25ème édition du Festival arabe de la radio et de la télévision de l’ASBU à la Médina Yasmine Hammamet.

Les experts en Intelligence Artificielle (IA) et spécialistes en médias ont exploré les divers usages de l’IA générative dans la production de contenus médiatiques ainsi que les défis d’ordre éthique et juridique qui en découlent.

L’usage de l’IA générative est devenue « une nécessité urgente pour les médias arabes afin qu’ils s’adaptent au rythme des développements technologiques accélérés sur la scène internationale, ont souligné les participants, surtout que l’usage de l’IA contribue à enrichir le contenu médiatique et le diversifier davantage ».

Les médias sont, en même temps, appelés à « un usage responsable » de l’IA qui tient en compte les spécificités des contenus, notamment en matière d’information qui doit obéir au code de déontologie journalistique et les chartes d’éthique professionnelle des journalistes, a-t-on indiqué.

L’adoption d’une stratégie optimale dans l’usage de l’IA est fortement conseillé dans les institutions médiatiques. Les conférenciers ont évoqué toutes possibilités offertes en matière de d’usage des outils de l’IA que se soit à travers les applications payantes et le développement des ressources humaines et des applications internes ou bien en combinant les deux et en allouant un budget à cet effet.

Le séminaire a permis de présenter l’expérience de médias comme l’agence de presse multimédia internationale « Sputnik » qui a développée des logiciels dans la diffusion de contenus numériques à travers l’usage de l’IA. La directrice du département arabe de l’agence de presse russe a déclaré à la TAP, que l’expérience de Spoutnik a révélé que l’IA est loin de constituer une menace pour le métier du journaliste ou du reporter, surtout que cette technologie est jusque là limitée et nécessite l’intervention humaine pour la vérification des contenus journalistiques avant leur diffusion.

L’ingénieur en IA, Amine Hafanoui, a souligne que les compétences dans le domaine de l’IA en région arabe favorise le développement de l’usage de cette technologie sauf que le manque d’accès, notamment des étudiants et des professionnels dans ce secteur, aux data centers entrave le développement de leurs compétences et leurs pratiques en la matière.

« Les pays arabes sont appelés à unifier les efforts en vue de mettre en place leurs propres bases de données qui constitue le meilleur moyen pour une véritable présence arabe sur la scène internationale en matière IA ce qui aiderait à réduire l’écart avec les pays développés dans ce domaine, en particulier les États-Unis et la Chine », a estimé le spécialiste.

« Actuellement, l’usage de l’IA en région arabe est tributaire des logiciels développés dans des pays comme les Etats-Unis et la Chine ou encore certains pays européens ce qui justifie, à son avis, la nécessité de conjuguer les efforts en mobilisant des ressources financières considérables et investir dans ce qu’il appelle l’IA Arabe. »

Avec TAP

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Poésie │ Sghaïer Ouled Ahmed, lauréat à titre posthume du Prix Mahmoud Darwich

Le premier Prix Mahmoud Darwich de poésie, des lettres et des arts a été décerné, à titre posthume, lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Tunis le 13 juin 2025 à l’espace Al-Kitab, à Tunis, sous le thème «La poésie comme résistance». L’occasion de rendre hommage à deux figures majeures de la poésie et de la littérature arabe : Mahmoud Darwich, poète palestinien emblématique, et Mohamed Sghaïer Ouled Ahmed, poète tunisien récompensé par ce prix pour l’ensemble de son œuvre.

Abdelhamid Larguèche *

Mahmoud Darwich (1941-2008) est considéré comme un grand représentant de la poésie engagée. Né en Palestine, il a vécu l’errance de l’exil forcé après la destruction de son village natal, une expérience qui a profondément marqué son écriture. À travers plus de trente recueils poétiques et essais, il a transformé la poésie en un outil de résistance contre l’oppression coloniale, l’occupation et l’effacement identitaire. Son engagement politique, notamment au sein de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), et ses textes fondateurs, comme la Déclaration d’indépendance de la Palestine en 1988, témoignent de son combat pour la dignité et la liberté.

Darwich a donné une voix universelle à la cause palestinienne, mêlant beauté poétique et lutte humaniste.

Le 1er Prix portant le nom du célèbre poète a été décerné à titre posthume à un autre célèbre poète, le Tunisien Mohamed Sghaïer Ouled Ahmed, dont l’œuvre incarne les mêmes valeurs de résistance et d’humanisme. À travers ses écrits, il a capturé les souffrances et les espoirs du peuple tunisien, transformant le quotidien en épopée. Son engagement pour la liberté et la justice sociale en fait une figure majeure de la poésie arabe moderne. Le jury a salué sa capacité à lier l’esthétique poétique à un message politique profond, faisant de lui un digne héritier de l’esprit de Darwich.

Une poésie ancrée dans la lutte

La cérémonie a mis en lumière les liens profonds unissant la Palestine et la Tunisie à travers la poésie. Les discours ont souligné comment Darwich et Ouled Ahmed, bien qu’issus de contextes différents, partageaient une même vision : celle d’une poésie ancrée dans la lutte pour la dignité et la liberté. Le choix de décerner ce prix à un poète tunisien symbolise l’universalité du message porté par Darwich, mais aussi cette vieille amitié entre deux pays et deux poètes qui ont tant partagé, aussi bien la douleur que la joie.

«La poésie n’est pas seulement des mots, c’est la blessure la plus proche de la lumière du soleil », disait Mahmoud Darwich. Lui faisant écho, Mohamed Sghaïer Ouled Ahmed exprimait la même blessure : «Je n’aime pas les pays comme les aime le touriste, mais comme les aime le révolutionnaire, le malade, la mère, le prisonnier…»

Bien plus qu’une récompense littéraire, le Prix Mahmoud Darwich est un acte politique et symbolique. Il célèbre des artistes dont les mots transcendent les frontières pour porter un message de résistance et d’espoir. En honorant Mohamed Sgaïer Ouled Ahmed, la Tunisie réaffirme son attachement aux valeurs de justice et de liberté, tout en perpétuant l’héritage de Mahmoud Darwich.

* Historien et président du jury du Prix Mahmoud Darwich.

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Tunis | « Elio » le 28 juin à l’IFT (Bande-annonce)

L’Institut français de Tunisie (IFT) propose la projection du film « Elio » de Madeline Sharafian, Domee Shi et Adrian Molina.

La projection aura lieu ce samedi 28 juin à 17h à l’Auditorium de l’IFT et les billets (Tarif : 6 DT) sont en vente à l’accueil de l’Institut ou en ligne urlz.fr/tPiE (Tarif : 6 DT)

—- Résumé —-

Depuis toujours, l’humanité lève les yeux vers les étoiles en quête de réponses… et cette fois, l’univers a répondu ! Elio, un garçon de 11 ans rêveur et passionné d’espace, peine à trouver sa place sur Terre. Mais sa vie bascule lorsqu’il est mystérieusement téléporté dans le Communiverse — une organisation intergalactique rassemblant des représentants (aussi étranges que fascinants) de galaxies lointaines.

Pris par erreur pour l’ambassadeur officiel de la Terre, il se retrouve propulsé au cœur d’une mission aussi périlleuse qu’extraordinaire.

Heureusement, il pourra compter sur Glordon, un extraterrestre aussi loufoque qu’attachant, et sur sa tante Olga, qui veille sur lui depuis la Terre. Au cours de cette aventure hors du commun, Elio devra prouver qu’il est le digne représentant des humains tout en découvrant qui il est vraiment et où se trouve sa place.

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Doc House – Point Doc 2025 : Une opportunité pour le cinéma documentaire

Le réalisateur tunisien, Marwan El Hechkel, a été récompensé de deux prix pour la finition de son film « This is my heaven » : Prix Doc House d’un montant de 3.000 euros et Prix El Jazira days documentaries, la cinéaste Salma Abou Bacha a obtenu le Prix de la représentation de Wallonie-Bruxelles (Begique) d’une valeur de 700 euros.

La Presse — Le documentaire tunisien s’impose aux côtés de la fiction comme un genre à part entière qui ne cesse de s’épanouir notamment depuis 2014, date à laquelle la production a connu un véritable bond en avant. Plusieurs jeunes réalisateurs, formés ou pas dans les écoles de cinéma, se sont attelés à réaliser de plus en plus de films en rapport avec le quotidien des gens s’appuyant sur des personnages singuliers ou encore des situations réelles.

Plusieurs formats ont vu le jour : du simple documentaire de témoignages au documentaire hybride en passant par le documentaire de création. Parmi les plus réussis : « Le Challat de Tunis » Bayard d’Or au Fiff de Namur, « Zeineb n’aime pas la neige » (Tanit d’Or des JCC 2016) ou encore « Les filles d’Olfa » (César du meilleur documentaire) de Kaouther Ben Henia  pour ne citer que ces exemples.

L’intérêt grandissant pour le documentaire a donné lieu à la création de structures et de festivals tels que DocuMed organisée annuellement par l’Association cinéma documentaire tunisien, le Festival international du documentaire et de la courte fiction de Médenine et Point Doc, une rencontre annuelle internationale dédiée au documentaire et au soutien des projets de films dont la 5e édition s’est  tenue du 19 au 21 juin courant à la Cité de la culture, et ce,  à l’initiative de Doc House, une organisation tunisienne, créée en 2018 par un collectif d’artistes et d’opérateurs culturels et dédiée à la promotion du documentaire.

Selon Soumaya Bouallagui, directrice exécutive de Doc House, le film documentaire peut contribuer à changer le regard et impacter la société. «Le nombre croissant de productions de documentaires a nécessité la mise en place d’une structure de soutien pour accompagner les films au niveau aussi bien du processus de production que de la diffusion», explique-t-elle. La 5e édition de Point Doc a mis l’accent sur la relation entre cinéma documentaire et écologie avec pour objectif la sensibilisation aux enjeux environnementaux à travers des débats, des projections et des rencontres qui visent à  stimuler une prise de conscience collective sur cette thématique actuelle.

Faisant le bilan de cette édition, la directrice exécutive de Doc House s’est dit satisfaite des résultats des différentes sections de Point Doc : Les panels qui  ont porté sur la production Sud-Sud, l’image à l’orée des changements géo-politiques dans le monde et son impact sur le cinéma documentaire intitulé : « Ondes de chocs géo-politiques : quel avenir pour le documentaire ? » et « Quelles sont les constructions et déconstructions de l’image à l’ère contemporaine ? ». Trois master-class et trois films : « L’homme qui plantait le Baobab » de Michel K. Zongo, « The âge of water » d’Isabel Alacantra Atalaya  et « Casablanca » d’Adriano Valerio ont été projetés à cette occasion.

Outre les panels, Erige Shiri, réalisatrice du documentaire « La voie normale » (2018) et des fictions « Sous les figues » (2021) et « Promis le ciel » (2025), a présenté au cours d’un master-class son expérience dans la réalisation du documentaire. Elle a évoqué les difficultés et les obstacles qui surviennent lors du financement, de la production et de la réalisation d’un documentaire.

De même, Ridha Tlili pour son documentaire « La couleur du phosphate » qu’il a lui-même produit sans aide de l’Etat. Quant à Lilia Sallemi, elle a mis l’accent sur le thème  « Filmer le monde : le regard en éveil » et Giulia Boccato  s’est intéressée au « Documentaire, impact et éco-production face aux changements climatiques ».

Par ailleurs, un jury, formé de quatre professionnels : Meftah Saïd, producteur-réalisateur libyen, Ramses Mahfoudh, producteur tunisien, Erige Shiri, productrice-réalisatrice tunisienne et Mehdi Baccar, représentant de la chaîne de télévision El Jazira documentaire, a dévoilé les résultats des huit projets proposés lors de cette session. 

Les films tunisiens retenus pour le pitch sont : « Brahim Ksontini, sculpteur de la mémoire » d’Ons Kamoun, « Sur ce tableau » de Younes Ben Hajria, « Je mourrai libre » de Mahrez Karoui et « This i my heaven » de Marwen El Hechkel. Les autres projets sont : « A Butterfly Hug » d’Ayatallah Yusuf (Egypte), « Safe Memories » de Salma Abou Bacha (Egypte), « My Father’s War » de Khalil Zairi (Maroc) et « Face à soi-même chantant » de Abdelhakim Mohamedi (Algérie).

Mais le choix du jury s’est porté sur les projets du réalisateur tunisien Marwan El Hechkel qui a été récompensé de deux Prix pour le développement de son film « This is my heaven » : Prix Doc House d’un montant de 3.000 euros et Prix El Jazira days documentaries, et Salma Abou Bacha (Egypte) qui a obtenu le Prix la représentation de Wallonie-Bruxelles (Begique) d’une valeur de 700 euros. 

Les lauréats ont donc bénéficié d’aides au développement de leur film, proposées par des chaînes de télévision à l’instar d’El Jazira ou de festivals tels que Sundance, Berlin et d’autres. Cette année, Ahmed Chawki, représentant du festival El Gouna en Egypte, a présenté au cours d’une rencontre à la Cité de la culture le Fonds d’aide au cinéma dont le budget dépasse les 240 mille dollars. Un projet peut bénéficier d’une subvention aux alentours de 15 mille dollars.

La céramique contemporaine rayonne au Palais Kheireddine : Quand l’argile prend vie

Entre tradition millénaire et audace artistique, la céramique contemporaine s’impose cette année encore au cœur de la Médina de Tunis. Le Salon international de la céramique contemporaine, qui investit le somptueux Palais Kheireddine jusqu’au 15 juillet 2025, met à l’honneur près de 64 œuvres, façonnées par des artistes de renom comme par une jeune génération en pleine éclosion.

C’est dans le cadre prestigieux du Musée de la Ville de Tunis, niché dans le Palais Kheireddine, que se tient la 8e édition du Salon international de la céramique contemporaine. Inauguré le 20 juin en présence de nombreux artistes et passionnés d’art, l’événement propose jusqu’au 15 juillet une immersion dans l’univers fascinant de la céramique, à travers des sculptures, des installations et des œuvres murales riches en techniques et en matériaux.

Organisé par l’Union des Artistes Plasticiens Tunisiens (Uapt), en partenariat avec l’Association Tunisienne des Arts et de la Médiation (Atam) et la municipalité de Tunis, le Salon bénéficie du soutien du ministère des Affaires Culturelles. Sous le commissariat de la céramiste et universitaire Sarra Ben Attia, l’édition 2025 rassemble des artistes venus de cinq pays— Tunisie, Egypte, Irak, Arabie Saoudite et France — offrant ainsi un dialogue créatif entre les cultures.

Parmi les œuvres phares de cette édition, l’installation «Naissance» de Mohamed Khalil Kadri, jeune diplômé des Beaux-Arts de Tunis, capte l’attention dès l’entrée. Inspirée par les écrits de Gaston Bachelard, sa sculpture de coquilles d’œuf en terre cuite émaillée symbolise le passage de la protection à l’indépendance. L’artiste confie avoir construit son projet autour des quatre éléments — terre, eau, air et feu— pour traduire, à travers la matière, une quête de sens et d’identité.

À ses côtés, Lobna Anen, habituée du Salon, présente «Fleur d’inconnu», une œuvre en céramique blanche conçue selon la technique japonaise du Raku. Portée par un travail d’accumulation et de compression, elle dévoile une démarche introspective traduisant des «sentiments secrets». Diplômée en 2010, l’artiste continue de perfectionner son art entre tradition et innovation.

Wissam Gharsallah, président de l’Uapt, revient sur la genèse du Salon, né en 2018 dans la foulée d’un symposium international de la céramique murale. Depuis, l’événement n’a cessé de croître, attirant chaque année davantage de participants — exception faite de l’année 2020 marquée par la pandémie. Il souligne la qualité croissante des œuvres exposées, tant sur le plan technique qu’esthétique, et salue l’implication de la commissaire Sarra Ben Attia dans l’accompagnement des jeunes artistes.

La céramique reste cependant un art exigeant, nécessitant des équipements spécifiques (atelier, fours, matières premières) et un véritable engagement de ses praticiens. Sarra Ben Attia alerte sur le manque de céramistes en Tunisie, et rappelle l’importance de soutenir la relève à travers les écoles d’art, les expositions et les résidences.

C’est dans cette optique que le Salon offre une visibilité à des étudiants en master et doctorat, issus notamment de l’Isbat, ainsi qu’à des artistes issus du Centre des arts vivants de Radès ou de l’Atam. La commissaire insiste sur la diversité des genres exposés — abstrait, figuratif, expressionniste — et sur la volonté de créer des ponts entre générations.

Bien que quelques participations aient été compromises en raison de perturbations aériennes et du contexte géopolitique au Proche-Orient, cinq artistes étrangers ont pu rejoindre l’aventure. Une preuve, s’il en fallait, de la place que le Salon occupe sur la scène artistique internationale. Membre de l’Académie internationale de la céramique de Genève — seule représentante du Maghreb —, Sarra Ben Attia milite activement pour faire connaître l’héritage céramique tunisien. Elle voit dans cet événement un tremplin pour attirer artistes, curateurs et amateurs du monde entier en résidence ou en visite.

Aux côtés du Salon de la céramique, l’Uapt organise également deux autres temps forts de la scène artistique tunisienne : le Salon national des artistes plasticiens  et le Salon tunisien d’art contemporain. Ce dernier, récemment clôturé, a accueilli plus de 450 œuvres, dont 130 ont été acquises par des institutions et 30 par des collectionneurs privés. Une dynamique prometteuse, malgré les défis structurels que déplore Gharsallah, notamment la « négligence » du ministère de tutelle.

À travers les gestes ancestraux et les recherches contemporaines, la céramique s’affirme comme un art vivant, puissant, et porteur de sens. En réunissant diversité culturelle, engagement artistique et savoir-faire technique, le Salon international de la céramique contemporaine confirme son statut de rendez-vous incontournable pour les amoureux de l’art, tout en affirmant la Tunisie comme une terre de création et de transmission.

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