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Frappes contre les sites nucléaires iraniens : un coup d’épée dans l’eau ?

D’après une analyse préliminaire du renseignement militaire américain, les frappes sur l’Iran n’auraient touché que la surface des sites nucléaires ciblés, par conséquent le programme nucléaire de Téhéran n’aurait été retardé que de quelques mois. La Maison Blanche fulmine.

 

Donald Trump persiste et signe. Oui, les bombardements menés par Washington en appui à la campagne de frappes israéliennes « ont complètement détruit les sites nucléaires en Iran », a-t-il insisté sur son réseau Truth Social.

Quant aux « allégations » publiées dans plusieurs médias américains – selon lesquelles les frappes sur l’Iran n’avaient pas véritablement mis à mal les installations nucléaires de l’Iran, tout au plus, elles n’auraient que retardé que de quelques mois le programme nucléaire de Téhéran -, ce ne sont que des « fake news » dont le but est de rabaisser l’importance de « l’une des frappes militaires les plus réussies de l’histoire ».

Pour sa part, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, tout en confirmant l’authenticité du rapport, déclare cependant qu’il était « tout à fait erroné et classé top secret et pourtant divulgué ». Cette fuite « est une tentative évidente de rabaisser le président Trump et de discréditer les courageux pilotes qui ont parfaitement exécuté leur mission pour détruire le programme nucléaire iranien. Tout le monde sait ce qui arrive lorsqu’on largue parfaitement 14 bombes de 13 600 kg sur leurs cibles : l’anéantissement total », a-t-elle écrit sur X.

Lire aussi : Trump frappe les trois principaux sites nucléaires iraniens

Enfin, l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a lui affirmé sur Fox News que dans les trois sites ciblés, « la plupart, sinon la totalité, des centrifugeuses ont été endommagées ou détruites de telle sorte qu’il sera presque impossible de relancer le programme ». Que de certitudes qui volent en éclat !

Camouflet

En effet, la version officielle n’est pas partagée par le renseignement américain. Selon un document classé confidentiel relayé par CNN et le New-York Times et dont l’authenticité a été confirmée par la Maison Blanche, l’agence du renseignement du Pentagone estime que les dégâts causés au programme nucléaire iranien étaient seulement « mineurs ».

Pis. Le rapport du renseignement insinue que les stocks d’uranium enrichi de l’Iran n’ont pas été détruits. De même, les frappes de trois sites nucléaires iraniens – en l’occurrence Fordo, Natanz et Ispahan au cours de la nuit de samedi à dimanche 22 juin par des bombes GBU-57 larguées par des bombardiers furtifs B-2 – « n’auraient pas éliminé complètement les centrifugeuses ou les stocks d’uranium enrichi iraniens. Elles auraient plutôt « scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains » ; « retardant le programme nucléaire iranien de seulement quelques mois, sans le détruire complètement ».

Un camouflet pour Donald Trump qui se vantait d’avoir écarté définitivement et radicalement la menace iranienne.

C’est peut-être le point le plus inquiétant : selon les sources de CNN et du New York Times, l’Iran disposerait de plusieurs autres sites d’enrichissement secrets qui restent opérationnels.

Le rapport conclut également que l’essentiel du stock d’uranium enrichi à 60 % dont dispose l’Iran – environ 400 kg –, qui pourrait lui permettre de fabriquer une dizaine de petites bombes s’il était enrichi à 90 %, a été déplacé avant les frappes.

Notons à ce propos que ce n’est pas la première fois que Donald Trump est en désaccord avec ses propres services de renseignement. En 2019, lors de son premier mandat, la patronne de la CIA et le directeur du renseignement national avaient assuré publiquement que l’Iran continuait de respecter les termes du JCPOA (l’accord sur le nucléaire) malgré le retrait américain. Donald Trump les avait ridiculisés sur X : « Les gens du renseignement semblent extrêmement passifs et naïfs face aux dangers que représente l’Iran. Peut-être qu’ils devraient retourner à l’école ! ».

Place au doute

Mais, le doute s’est insinué dans les esprits. Et ce, d’autant plus que des photos satellites montrant des files de camions, sur le site de Fordo, pourraient suggérer que les stocks d’uranium ont été déplacés « avant » les bombardements, sachant que l’uranium enrichi, stocké sous forme de poudre dans des conteneurs, est facilement transportable en voiture. A-t-il été déplacé ?

Un doute également renforcé par les déclarations du chef d’état-major américain, le général Dan Caine, qui, pendant le week-end, s’est montré plus prudent en déclarant que les frappes américaines avaient causé « des dommages et des destructions extrêmement graves » aux installations visées. Tandis que, pour sa part, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, affirmant que « les plans pour la remise en marche des installations ont été préparés en amont », laissait penser que l’effet des frappes avait été anticipé. De même, l’Etat hébreu estime mercredi 25 juin qu’il est « encore tôt » pour évaluer les dommages.

Lire également : Iran Vs Israël : match nul, victoire stratégique?

Où est passé l’uranium enrichi ?

Pour rappel, les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se gardent bien de tirer des conclusions. De nombreuses questions demeurent en effet, notamment sur ce qu’il est advenu du stock d’uranium enrichi à 60 %, niveau proche du seuil de 90 % nécessaire à la conception d’une bombe atomique.

Enfin, le gouvernement iranien a annoncé mardi avoir « pris les mesures nécessaires » pour assurer la poursuite de son programme nucléaire. Un conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a affirmé pour sa part que son pays possédait toujours des stocks d’uranium enrichi, concluant et que « la partie n’était pas terminée ».

A quand le prochain round ?

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Tunis – Après l’incendie : Les tristes vestiges de la Villa Yvonne

Toute une aile de la demeure délaissée de la rue du Luxembourg, est partie en fumée.

Les Tunisois se sont attachés à la Villa Yvonne. Malgré son état de vétusté, cette ancienne demeure qui se trouve dans une ruelle au quartier du Passage, est parée d’une aura de sympathie.

Ces dernières semaines, un incendie a détruit un pan entier de cette villa centenaire et depuis rien à signaler.

Ce fait accompli n’a été suivi de quasiment aucune explication et c’est toujours la bouteille à l’encre pour ce qui concerne l’avenir de cette ancienne demeure du centre-ville de Tunis.

Nos photos montrent l’état actuel de cet édifice.

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Le couscous du Nouvel an hégirien : Entre coutumes et symboles

À l’occasion de Ras el Am, les familles tunisiennes ont pour tradition un couscous rituel riche en symboles.

Le Nouvel An devrait être célébré ce jeudi 26 juin. Selon le cycle lunaire, Ras el Am est fêté le premier jour du mois de Muharrem et il est de tradition lors de ce Ras el Am el Héjri de manger du couscous au qadid et aux fèves.

Ce couscous est tellement riche de symboles qu’il mérite quelques explications. D’abord, les grains utilisés pour la préparation de ce couscous rituel doivent provenir des provisions constituées pendant l’année précédente. Il en est de même pour les fèves sèches et bouillies qui doivent également provenir de la dernière récolte annuelle.

Survenant vingt jours après l’Aid El Kebir, le couscous du Nouvel An hégirien fait aussi appel à certaines parties de la viande du mouton sacrifié à cette occasion. Il s’agit, entre autres, du fameux qadid (des lanières de viande salée, épicée et séchée) auquel on ajoutera des morceaux provenant des conserves de l’année précédente.

Ainsi, la préparation de ce couscous obéit à une exigence d’antériorité pour tous les ingrédients. Cette symbolique est claire: la consommation en fin d’année de denrées prélevées sur d’anciennes provisions prouve qu’on n’a pas eu de pénurie alimentaire. Ce signe de prospérité est davantage souligné par l’ajout à l’ancien qadid de qadid nouveau. Là encore, le symbole est clair: lorsque les provisions de deux années se chevauchent dans le même repas rituel, c’est que l’abondance et la continuité sont bien là !

Ceci pour le fameux couscous “ bel qadid” qui succède au couscous “ bel osben” de l’Aid el Kebir. Il faut noter certaines autres traditions liées à Ras el Am: dans certaines régions, on agrémente ainsi le couscous d’œufs durs.

Une autre coutume voudrait que le jour de l’An, on consomme un potage léger pour que l’année passée facilement. On mange aussi des gâteaux pour que l’année soit douce. On évitera aussi d’utiliser des épices comme l’harissa pour que l’année ne soit pas brûlante.

Tout cela relève de la superstition, mais possède aussi son charme et fait partie du symbolisme augural.
Par ailleurs, pour fêter Ras el Am, on offre aux enfants, à Nabeul, des personnages en sucre coloré. Enfin, le début de l’ère hégirienne est comptabilisé à partir de l’émigration (Hégire) du Prophète à Médine, le 16 juillet 622. Bonne année 1447 !

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Guerre Iran-Israël : un cessez-le-feu aux contours flous

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi soir que l’Iran et Israël avaient accepté un « cessez-le-feu total » qui doit déboucher sur « la fin officielle » de la guerre. Trop beau pour être vrai?

Après la guerre, le défi de la paix? Quarante-huit heures après le bombardement américain des sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan, l’Iran avait deux options : attaquer des bases américaines dans la région, avec le but d’avoir un impact limité, pour sauver la face ou opter pour une attaque meurtrière contre personnel américain, avec le risque d’une escalade face à la première puissance militaire du monde. Téhéran a choisi la désescalade, comme il l’avait fait lors de sa riposte après l’assassinat du général Soleimani en 2020, après une frappe ordonnée par Donald Trump. Avec un cessez-le-feu à la clé.

Ainsi, l’armée iranienne vient de tirer 14 missiles-un nombre égal à celui des bombes américaines larguées sur ses sites nucléaires-en direction de la base militaire d’Al-Udeid au Qatar, la plus importante pour les États-Unis dans la région avec plus de 10 000 soldats stationnés. Mais le régime des mollahs avait averti les États-Unis et le Qatar en amont. « A l’heure actuelle, aucune victime américaine n’a été signalée », a déclaré un responsable américain, affirmant n’être au courant « d’aucun dégât sur la base ».

Une riposte calibrée

Toutefois, Téhéran a bien précisé dans un communiqué que son attaque visait « exclusivement » les intérêts américains, mais ne constituait aucune menace pour le Qatar, «notre voisin ami et frère».

Faut-il rappeler que l’Iran aurait prévenu les autorités qataries de l’imminence des tirs, afin de minimiser les pertes. Comme, il aurait alerté Washington d’avance de leur riposte contre la base américaine au Qatar.

La preuve? Donald Trump a assuré lundi soir dans un message publié sur sa plateforme Truth Social que l’Iran avait prévenu en amont les Etats-Unis de ces frappes ; allant même jusqu’à « remercier l’Iran de nous avoir prévenus à temps. Ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne ».

De même, selon les révélations d’Axios, Téhéran aura prévenu la Maison-Blanche après les tirs de missiles qu’il n’y aurait pas d’autre attaque. Trump, qui avait hésité à frapper l’Iran, considérait que les bombardements américains devaient être « une opération ponctuelle » et ne souhaitait pas engager l’Amérique dans une nouvelle « guerre éternelle » au Moyen-Orient. Toujours selon la même source, il aurait informé l’Iran, par l’intermédiaire du Qatar, qu’il ne riposterait pas et que la diplomatie pouvait reprendre.

Faut-il en conclure que la riposte iranienne, par ailleurs soigneusement calibrée et circonscrite, n’était qu’un baroud d’honneur destiné à sauver la face tout en évitant une escalade militaire avec le « Grand Satan » à l’issue de laquelle le régime islamique laisserait forcement des plumes? Bref, une porte de sortie convenable pour les deux parties?

D’ailleurs, cité anonymement par l’agence Reuters, un haut responsable iranien a d’ailleurs ouvert lundi la porte à une reprise du dialogue, indiquant que l’Iran avait « la rationalité nécessaire » pour renouer avec la voie diplomatique « après avoir puni l’agresseur ». A condition cependant que cessent les frappes israéliennes et américaines.

« Il est temps pour la paix »

Acceptant la main tendue, Trump, s’empressa de remercier lundi l’Iran pour sa « notification précoce » après que le pays eut attaqué une base aérienne américaine au Qatar. Tout en ajoutant qu’il souhaitait que Téhéran « continue vers la paix et l’harmonie dans la région et encouragerait avec enthousiasme Israël à faire de même ». Dans un deuxième message, il écrit : « Félicitations au monde, il est temps pour la paix ».

Moins de six heures plus tard, le 47e président des Etats-Unis annonça avec fracas sur son réseau Truth Social : l’Iran et Israël ont donné leur accord à un « cessez-le-feu complet et total ».

Donald Trump, a décrit un cessez-le-feu échelonné qui devait commencer autour de minuit à Washington (soit 5 heures du matin à Tunis ) : l’Iran est censé respecter l’accord le premier pendant 12 heures, puis Israël doit s’abstenir de toute attaque pendant les 12 heures suivantes. Et, si les armes se taisent pendant 24 heures, la guerre sera « terminée » ce mardi soir.

Un cessez-le-feu fragile

Premier couac : l’Iran a d’abord démenti ce mardi 24 juin tout « accord ». Mais dans le même temps, le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, a affirmé à l’aube que son pays n’avait « pas l’intention de continuer » sa riposte si Israël stoppait « son agression ».

Pour sa part, le gouvernement israélien a annoncé mardi matin avoir accepté la proposition américaine d’un « cessez-le-feu bilatéral » avec Téhéran, affirmant non sans fanfaronnade avoir atteint « tous les objectifs » de la guerre qu’il a déclenchée le 13 juin contre l’Iran.

Grâce à cette guerre, Israël « a éliminé une double menace existentielle immédiate : nucléaire et balistique », affirme dans un communiqué le gouvernement israélien, remerciant le président américain Donald « Trump et les États-Unis pour leur soutien en matière de défense et leur participation à l’élimination de la menace nucléaire iranienne ».

Entre temps, des explosions ont été signalées dans le ciel de Tel-Aviv et de Jérusalem à 4 h 45 du matin, et un missile a touché un immeuble de Beer-Sheva, dans le sud du pays, faisant trois morts et six blessés, selon un bilan provisoire des services d’urgence israélien. Ceci explique cela.

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Tunis – Église Sainte-Croix : Une superbe restauration

L’ancienne église de la médina de Tunis accueille désormais un centre culturel municipal dans un édifice parfaitement restauré.

Les travaux de restauration de l’ancienne église Sainte-Croix ont littéralement transfiguré cet édifice qui a longtemps abrité la principale paroisse catholique de Tunis.

Ce bâtiment totalement rénové héberge aujourd’hui un centre culturel municipal. Menée avec l’appui de la Coopération italienne, la restauration permet de découvrir la beauté intacte de l’ancienne église et de son presbytère.

Ce nouvel espace vient renforcer le tissu culturel de la médina de Tunis et lui apporte une touche de grâce et une restauration en tous points remarquable.

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La fin du droit international?

A la fin du XXe siècle, l’effondrement du bloc communiste a laissé place à un monde unipolaire dominé par les Etats-Unis. Son président, George H. W. Bush décrète alors l’avènement d’un “nouvel ordre mondial“. « Une nouvelle ère, moins menacée par la terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus sûre dans la quête de la paix […] ; où la primauté du droit remplace la loi de la jungle. Un monde où les Etats reconnaissent la responsabilité commune de garantir la liberté et la justice. Un monde où les forts respectent les droits des plus faibles » (discours devant le Congrès américain, le 11 septembre 1990). Or, le XXIe siècle sonne comme un démenti cinglant à cette vision et vient rappeler le rapport ambivalent entre droit international et relations internationales.

Les rapports entre les relations internationales et le droit n’en demeurent pas moins ambivalents. D’un côté, il existe un droit des relations internationales. Celui-ci est à la base de l’ordre international libéral établi à la fin de la Seconde Guerre mondiale et formalisé par la Charte des Nations unies. Les « principes de justice et du droit international » relèvent des buts de l’ONU (art. 1er). Les relations internationales mobilisent des règles, des principes, des institutions constitutifs du droit international. En témoignent l’inflation des textes juridiques internationaux et l’extension des domaines désormais régis par le droit international.

L’ambivalence des rapports entre le droit et les relations internationales

Ces normes juridiques relèvent d’un droit spécifique : le « droit international public », sorte de « langage commun indispensable, [de] technique instrumentale au service des Etats et de tous les acteurs de la société internationale » (E. Tourme-Jouannet). Celui-ci contribue à la prévisibilité et à la pacification des rapports internationaux. Au niveau purement des Etats, les discours de politique étrangère mobilisent eux-mêmes le droit international, qui se trouve instrumentalisé en support d’objectifs politiques.

De l’autre, les relations internationales échappent, de fait, au cadre prescrit par le droit international : les relations internationales sont parfois réduites à une logique de puissance et de rapports de force. Une impuissance du droit international liée à l’absence d’ « Etat mondial » (fort d’une armée et d’une police internationales) qui pourrait faire respecter le droit international face à des « Etats voyous ».

Au sein de la « communauté internationale », il n’existe pas d’autorité centrale et supérieure capable d’imposer le droit international à des Etats souverains. Si ces derniers peuvent s’engager à respect le droit international, leur puissance (militaire, économique et diplomatique) peut également leur permettre d’échapper à son respect sans être sanctionné…

Le Moyen-Orient : zone de non droit 

Le siècle s’est ouvert sur les attentats du 11 septembre 2001, mais aussi par l’agression d’un Etat souverain, l’Irak, en 2003. Une invasion illégale lancée par le duo Bush-Blair, au nom d’une guerre préventive justifiée par la volonté d’imposer la « démocratie par la force », y compris au prix de mensonges sur les « armes de destruction massive ».

Le bilan fut dramatique : plus de 500 000 morts entre 2003 et 2011, l’assassinat de civils, la systématisation de la torture institutionnalisée (à Abou Ghraib, notamment) et la création d’une créature djihadiste : Daech…

Aujourd’hui, de la Palestine à l’Iran en passant par la Syrie ou  le Liban, le Moyen-Orient est le théâtre de tensions et conflits où la puissance et la violence prévalent. Comme si la région représentait le cimetière du droit international. Le comportement et l’impunité d’Israël confortent le sentiment suivant lequel la région relève d’un espace de non-droit digne d’un vulgaire western. Un sentiment légitime qui s’inscrit plus globalement dans un mouvement de déclassement ou de marginalisation du droit international comme vecteur de régulation des relations internationales (voir le cas de l’agression de la Russie contre l’Ukraine).

Pour autant, l’ouverture de ce cycle historique ne saurait invisibiliser la construction historique qui a abouti à l’ordre juridique international.

A Gaza, depuis le 7 octobre 2023, le blocus total, les bombardements (massifs, disproportionnés et indifférenciés – entre civils et combattants), les destructions des bâtiments civils et de santé, le « transfert forcé » de près de 1,5 million de civils sont constitutifs des pires crimes internationaux. Ultime espoir dans la justice internationale, malgré les pressions occidentales, la Cour internationale de justice (CIJ) continue d’instruire l’accusation pour génocide qui vise Israël, et la Cour pénale internationale (CPI) poursuit B. Netanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

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Arabes, dites vous?

C’était au départ un geste symbolique. Depuis, il a pris des proportions qui dé passent l’entendement. Il s’agit de cette initiative, baptisée « Caravane Al Soumoud » qui vise à briser symboliquement le blocus imposé à Gaza et à affirmer un soutien populaire aux Palestiniens. Bloquée par les autorités de l’Est libyen, on aurait même interdit toute livraison de nourriture, d’eau et de médicaments aux quelque 1.500 participants. Bien sûr, sans parler des tensions diplomatiques égyptiennes et de l’embarras de plusieurs capitales arabes qui ne trouvaient rien à dire, ni à redire d’ailleurs.

Mais bon, qu’à cela ne tienne. La symbolique de la réaction était à la mesure des crimes commis, même quand il va bien falloir se demander comment aller plus loin, et surtout plus efficacement, pour tenter de répondre à la force aveugle. Certains diront que cela ne servait à rien. Il n’empêche que c’était un geste qui avait plein de sens. Cette fois-ci encore, à l’origine de l’épreuve, il y a la poursuite en toute impunité de la politique sioniste. La logique de la force veut que les mieux armés, ou les plus belliqueux, aient des droits qui ne passent pas par la case du droit. Il en a toujours été ainsi, et cela fait plusieurs décennies que les foules arabes manifestent en promettant du sang et en se calfeutrant tout de suite après, de peur de manquer de nourriture, judicieuse ment devenue arme de guerre et moyen sûr de museler les plus ardents défenseurs d’une cause. Depuis toujours, les élans de solidarité sincère sont venus des peuples. Les Etats, eux, ont créé ce « machin » qu’ils ont pompeusement appelé Ligue des Etats arabes. Il faut bien relever la nuance : « des Etats arabes », et non des peuples. Cette nuance explique entièrement le silence assourdissant de la Ligue en question par temps de tempête. Les Etats ne chassent pas en ligue, ni même en meute. Pour les uns, ventre affamé n’a point d’oreilles, pour d’autres, les « frères »  arabes sont des boulets quand ils ne sont pas tout simplement des ennemis à abattre en priorité.

Les derniers deals n’ont même pas eu à se parer de morale : plusieurs membres de ladite Ligue ont renoué avec apparat avec Israël et n’éprouvent aucun besoin de s’en cacher, ni de redouter les accès de fièvre des peuples. La liste est longue et le président américain Donald Trump n’a pas hésité à s’en vanter, tout en déclarant, pour ne rien gâcher, vouloir expulser les Gazaouis de leur terre pour la reconstruire. Il y a eu bien sûr quelques timides mouvements de protestation, mais tout le monde en est resté là. La loi du plus fort est toujours la meilleure, disait un fabuliste. Pour la bonne blague, il s’est même vanté d’avoir fourgué, au prix fort, des avions et quelques autres matériels de guerre aux pays du Golfe, mais juste de quoi tuer d’autres Arabes au moment où les alliances les plus secrètes se concrétisent avec Israël. Personne n’a demandé leur avis aux peuples, on est en Arabistan, pardi ! A ce propos, dans un débat sur la question palestinienne sur une chaîne française, un expert nécessairement averti avait justifié la politique israélienne par un postulat : « Israël est tout de même une démocratie ». Ainsi donc, à partir du moment où quelqu’un est très civilisé avec sa femme chez lui, il est tout à fait justifié de violer la femme du voisin.

Mais tout ça ne change rien au comportement de la Ligue. Au fond, comme pour le foot, la Ligue ne fait que compter les coups et les coups bas, quitte à rouler des mécaniques pour épater le bon peuple. Et entre les mécomptes de l’une ou de l’autre des Ligues, y a-t-il vraiment photo? A part celle, bien sûr, qui nous vient de l’intérieur même de l’Etat sioniste, celle des dégâts occasionnés par les missiles iraniens. Mais ça, c’est une autre histoire. Les Iraniens ne sont pas des Arabes. 

Le mot de la fin disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n 922 du 18  juin au 2 juillet. 

 

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La guerre contre l’Iran, trop ruineuse pour l’économie israélienne ?

Les analystes s’accordent à ce sujet : l’État hébreu peut supporter une guerre de très courte durée. Mais, fait observer l’ancienne gouverneure de la Banque d’Israël, « qu’elle dure une semaine, c’est une chose, qu’elle dure deux semaines ou un mois, c’est une tout autre histoire ». En d’autres termes, le temps joue inéluctablement contre Israël.

 

Ne dit-on pas que l’argent est le nerf de la guerre ? L’État hébreu – habitué à mener les Blitzkrieg, des guerres éclairs contre ses voisins arabes, à l’instar de sa promenade militaire contre l’armée égyptienne qui n’aura duré que 6 jours en 1967 – s’enlise aujourd’hui dans une guerre aérienne extrêmement coûteuse contre le régime iranien. Lequel, après les coups reçus les premiers jours, s’est montré d’une étonnante résilience en portant à son tour des coups mortels à l’agresseur au cœur même de Tel-Aviv et Haïfa.

De quoi poser un problème au gouvernement Netanyahou, contraint de débourser des centaines de millions de dollars par jour. Or, on sait comment commencer une guerre, y mettre fin est une autre paire de manches.

12 milliards US en un mois

Ainsi, selon une étude menée par l’Institut Aaron de politique économique de l’université Reichman située à Herzliya en Israël, une guerre avec l’Iran qui durerait un mois coûterait au gouvernement israélien environ 12 milliards de dollars. Le coût le plus important concerne les intercepteurs de missiles iraniens, qui peuvent représenter plusieurs dizaines, voire centaines de millions de dollars par jour ; sachant que Téhéran aurait tiré en une semaine plus de 1 000 projectiles sur le territoire israélien, dont 450 missiles balistiques.

En conséquence, le coût de la défense d’Israël se chiffre en plusieurs centaines de millions d’euros par jour, notamment en raison du prix unitaire des missiles intercepteurs utilisés par Tsahal.

À titre d’exemple, précise ladite étude, l’interception d’un missile à l’aide du système David’s Sling coûte environ 700 000 dollars. Ce chiffre grimpe à 3 ou 4 millions de dollars lorsqu’il s’agit d’interceptions réalisées avec les systèmes Arrow 2 ou Arrow 3.

En revanche, des missiles et drones lancés par l’Iran sont produits à des coûts dérisoires, de l’ordre de quelques milliers ou dizaines de milliers de dollars. Or, selon un rapport du Times of Israel, le coût de l’interception d’un seul missile dépasse souvent des dizaines de fois le prix du missile lancé.

Coûts exorbitants

La même source précise également que les dépenses ne se limitent pas à la défense aérienne : elles comprennent des coûts liés à l’aviation militaire.

Ainsi, le maintien en vol de dizaines d’avions de combat, comme les F-35, ou le ravitaillement des avions et des munitions l’exploitation d’avions de chasse peut atteindre 10 000 dollars par heure, sans compter les munitions, telles que les bombes guidées de précision JDAM et MK84. Ces dépenses portent la facture de la défense aérienne à des niveaux records, jamais atteints lors des précédentes grandes guerres contre le Hezbollah ou la bande de Gaza.

Dégâts matériels énormes

D’autre part, en addition du coût de sa défense, Israël devra également dépenser autour de 350 millions d’euros pour réparer les dégâts matériels causés par les frappes iraniennes. Des centaines de bâtiments et d’immeubles résidentiels ont été détruits dans la capitale Tel-Aviv et plus de 5 000 personnes ont été évacuées de leur domicile ; la reconstruction d’une seule tour d’habitation coûterait des dizaines de millions de dollars.

Attention au vent qui tourne

Pourtant, en dépit du bilan morbide qui ne cesse de s’alourdir, on décompte déjà plus de 24 morts et 380 blessés, le soutien de la population à la guerre est quasi unanime. Selon un sondage de l’Université hébraïque de Jérusalem, près de 70% des citoyens israéliens soutiennent les attaques et 54% des Israéliens disent avoir confiance en leur Premier ministre ; une aubaine pour Benjamin Netanyahou, fortement critiqué pour l’enlisement de la guerre à Gaza et pour sa gestion des otages.

Mais à peine 10 jours après l’attaque massive contre l’Iran, le vent semble avoir tourné. Face aux coûts économiques exorbitants de la guerre, la pression intérieure monte en Israël pour mettre fin à la confrontation : « L’opinion peut varier selon les résultats et la durée de la guerre ; or tout peut changer et des Israéliens pourront se retourner contre Netanyahou et lui demander des comptes », prévient un sociologue israélien.

Ce risque majeur n’empêche pas le Premier ministre israélien de maintenir que la guerre ne s’arrêtera pas avant d’avoir atteint ses objectifs militaires, en l’occurrence la neutralisation des capacités nucléaires et de missiles de l’Iran, et pourquoi pas au passage la chute du régime des mollahs ? De l’art de prendre ses désirs pour des réalités…

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Tunisie – Snapshot : Et pourtant il penche et s’enfonce !

Plusieurs immeubles du Passage et de la Petite Sicile penchent et s’enfoncent. Que faire par rapport à cette situation ?

Certains immeubles de Tunis s’enfoncent irrémédiablement dans la vase des terrains lacustres sur lesquels ils ont été édifiés.

Âgés d’un demi-siècle et parfois d’une centaine d’années, ces immeubles penchent dangereusement et sont dans certains cas habités ou occupés par des bureaux.

Que font les services compétents dans ces cas qui se comptent par dizaines ? Et d’ailleurs existe-t-il un recensement de ces tours de Pise à la tunisienne ?

Notre photo représente un des immeubles penchés de la rue Cyrus le grand.

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Tunis – Avenue de Carthage : Un immeuble qui renaît

Édifié en 1906, cet immeuble de l’avenue de Carthage est en train de retrouver des couleurs.

Classé depuis 25 ans, l’immeuble Azerm qui se trouve sur l’avenue de Carthage est actuellement en cours de restauration.

Construit en 1906, cet édifice présente une façade ayant plusieurs éléments Art nouveau.

Si cet immeuble mérite une restauration, il est souhaitable qu’elle soit entreprise selon les règles de l’art afin que le bâtiment retrouve ses caractéristiques.

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Tunisie – Snapshot : Que reste-t-il de la TAT ?

Place Barcelone, l’ancien siège de la société des transports régionaux est en ruines. Dans l’indifférence générale.

Le patrimoine immobilier de certaines entreprises publiques est délaissé au point où il tombe en ruines sans que nul ne s’en soucie.

C’est le cas de l’ancienne gare routière de la TAT, une entreprise publique de transport régional.

Ces locaux sont abandonnés depuis des décennies et semblent quasiment oubliés par les instances qui en sont propriétaires.

Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres tant l’hypercentre de Tunis regorge d’édifices abandonnés.

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Snapshot : Où se cache cette croix de Malte dans les rues de Tunis ?

Croisée sur une porte au cœur de Tunis, cette croix de Malte se trouve sur la façade d’un édifice autrefois lié aux travailleurs maltais.

Dans Tunis, les rencontres subreptices relèvent souvent de l’enchantement. Sur les traces des bribes de mémoire, le photographe se trouve parfois confronté à l’inattendu.

Ainsi, cette croix de Malte qui pare le portail de l’ancienne Salle maltaise de la rue de Grèce.

Aujourd’hui, l’édifice héberge la troupe théâtrale de la ville de Tunis et garde quelques fragments de mémoire maltaise : deux inscriptions dont la date de fondation en 1893 et aussi cette croix.

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Snapshot : Les ruines de la plus grande librairie de Tunis

Il ne reste plus rien ou presque du siège jadis lumineux, de la Société tunisienne de diffusion. Seule une façade aveugle et des vestiges.

Jusqu’aux années 1980, la Société tunisienne de Diffusion avait belle allure et pouvait se targuer du titre de plus grande librairie de Tunisie.

Depuis, cette entreprise publique a périclité et disparu de la topographie urbaine. Que ce soit sur l’avenue de Carthage ou côté rue de Grèce, l’ancien siège social a été rasé ou continue à s’effondrer. Dans l’indifférence générale.

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