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Kaïs Saïed │ Les chômeurs de longue durée seront appelés à remplacer les mauvais fonctionnaires

Les groupes d’intérêt qui tentent par tous les moyens d’envenimer la situation et de créer des crises [dans le pays] doivent rendre compte de leurs actes, ainsi que ceux qui sont à leur service au sein de l’administration publique.

C’est ce qu’a déclaré le président Kaïs Saïed, lors de sa rencontre avec la Première ministre Sarah Zaafrani Zenzeri, mercredi 25 juin 2025, au Palais de Carthage, ajoutant, selon un communiqué de presse publié par la présidence, que les chômeurs de longue durée sont souvent mieux qualifiés et prêts à occuper ces postes.

Le président Saïed a souligné que le patriotisme, le dévouement, l’abnégation et l’austérité doivent être des critères clés dans la sélection des futurs responsables chargés de superviser les services publics, les institutions et les entreprises publiques.

Il a également dénoncé la complaisance injustifiée de certains responsables administratifs qui utilisent la complexité et les lenteurs des procédures comme prétexte pour ne pas satisfaire les demandes des citoyens.

Dans ce contexte, le chef de l’État a souligné que de nombreux textes de lois doivent être révisés en profondeur, ainsi qu’un certain nombre de nominations et d’institutions dont l’utilité est sujette au doute.

Ces déclarations présidentielles ont un air de déjà entendu. Elles ont déjà été faites à plusieurs reprises au cours des deux dernières années, et adressées aux différents chefs de gouvernement qui se sont succédé au poste.

Est-ce à dire que Saïed s’impatiente de voir enfin concrétisées ses recommandations relatives à la réforme de l’administration publique?

On est tentés de le penser, et de voir dans cette insistance présidentielle un reproche adressé à ceux et celles qui sont censés mettre en œuvre ses recommandations. Et qui tardent à le faire…

I. B.   

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Rencontre à Tunis des jeunes acteurs du changement italiens et tunisiens

«Jeunesse, climat et développement durable en Méditerranée : l’Italie et la Tunisie pour une nouvelle génération de coopération» est l’intitulé d’une journée de discussion entre les institutions et les jeunes acteurs du changement italiens et tunisiens sur les grands défis de notre époque, afin de construire ensemble un avenir de développement durable et d’opportunités pour la Méditerranée.

Cette journée est organisée, côté italien, par le ministère de l’Environnement et de la Sécurité énergétique (Mase), le Conseil national de la jeunesse (CNG) et le Centre méditerranéen des énergies renouvelables (Medrec), et, côté tunisien, par l’Institut de recherche et des hautes études agricoles (Iresa) en collaboration avec l’Institut national agronomique de Tunisie (Inat).

Cette journée, qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative mondiale Youth4Climate, promue par le Mase et le Pnud, a réuni des institutions et des jeunes pour un débat ouvert et constructif sur les grands défis actuels, avec un accent particulier sur la crise climatique et la nécessité de promouvoir le développement durable, a indiqué la représentation diplomatique italienne sur ses réseaux sociaux, ajoutant que l’objectif premier est de construire ensemble un avenir d’opportunités pour la Méditerranée, qui place les nouvelles générations au centre.

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NextAV, acteur clé de l’innovation technologique en Tunisie  

Avec une présence à Sousse et à Doha, la startup tunisienne NextAV s’impose comme un acteur clé de l’innovation technologique en Afrique du Nord, offrant des solutions concrètes aux défis environnementaux et agricoles contemporains.

Fondée à Sousse et basée à Novation City, NextAV transforme des images satellites publiques à faible résolution en données géospatiales haute définition grâce à une technologie propriétaire de super-résolution basée sur l’intelligence artificielle (IA).

Cette innovation permet une surveillance précise et quasi en temps réel des cultures, même dans des zones à forte couverture nuageuse.

Les agriculteurs peuvent ainsi détecter rapidement les zones problématiques, comme les infestations de ravageurs ou les maladies, et appliquer des traitements localisés pour minimiser les pertes.

L’intégration des images super-résolues avec des dispositifs IoT et d’autres sources de données favorise une planification agricole plus intelligente et basée sur des données concrètes. Cela permet une utilisation optimisée des intrants, une conservation de l’eau améliorée et une vérification des pratiques durables telles que l’agriculture régénératrice.

NextAV a été récompensée lors du sommet AfricArena Tunisia, où elle a reçu le prix de la meilleure startup en intelligence artificielle. Cette distinction souligne l’impact de ses solutions d’imagerie satellite basées sur l’IA dans des secteurs variés, de l’agriculture à la gestion des ressources naturelles.

En collaborant avec des entreprises comme Mare Alb, spécialisée dans la production de sel marin, NextAV démontre la polyvalence de sa technologie. Grâce à l’analyse d’images satellites, Mare Alb peut suivre en temps réel la concentration de l’eau salée dans ses bassins, optimisant ainsi la qualité de sa production.

NextAV ne se limite pas à l’agriculture. Elle étend ses services à d’autres secteurs tels que l’énergie et la gestion des ressources naturelles, en fournissant des données géospatiales précises pour une prise de décision éclairée. Son objectif est de démocratiser l’accès à une intelligence géospatiale avancée, soutenant ainsi la transition vers une économie décarbonée.

NextAV fait partie des 5 startups tunisiennes sélectionnées pour le programme ScaleUp, propulsé par Terna SpA, avec Mind the Bridge et Elis !«Chez NextAV, nous exploitons l’IA et l’imagerie satellite pour construire l’avenir de la surveillance de précision, de l’agriculture aux infrastructures énergétiques. Ce programme est une occasion unique d’accroître notre impact et de nouer des liens avec des partenaires visionnaires à travers la Méditerranée», écrit la startup sur son site web.

I. B.

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En Tunisie, les femmes représentent le tiers du corps diplomatique

Selon le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, qui parlait à l’occasion du séminaire consacré au thème «Femmes tunisiennes et diplomatie : parcours et réalisations, expériences et perspectives», le 24 juin 2025, au siège de l’Académie diplomatique internationale de Tunis, les femmes constituent désormais environ un tiers du corps diplomatique de la Tunisie, soit plus exactement 36%.

M. Nafti a insisté sur le rôle fondamental des femmes dans la construction d’un État moderne depuis l’indépendance, dans tous les secteurs, soulignant l’importance de réaffirmer le principe d’égalité des chances au sein de son département.

Ce fait, a-t-il ajouté, les positionne comme un pilier essentiel du développement de l’action diplomatique et de la consolidation de la paix et de la sécurité à l’échelle mondiale.

Florence Bastian, représentante du Bureau des Nations Unies pour la femme en Tunisie et en Libye, a reconnu, de son côté, la place importante occupée par les femmes diplomates au sein des organisations internationales. Elle a exprimé l’espoir d’une implication toujours plus grande des femmes dans les instances décisionnelles. L’histoire de la diplomatie tunisienne compte des pionnières telles que Faika Farouk, première femme à occuper un poste diplomatique dans l’histoire moderne du pays.

Nommée attachée d’ambassade au ministère des Affaires étrangères en 1957, Mme Farouk a ensuite occupé des postes de grand prestige, devenant ambassadrice de Tunisie dans plusieurs pays, dont le Sénégal et le Royaume-Uni.

Avec 11 femmes aujourd’hui à la tête de missions diplomatiques à l’étranger, la Tunisie poursuit son cheminement vers une représentation plus équilibrée des genres au sein de ses institutions internationales. La parité reste cependant un objectif encore lointain.

Deux panels de discussion ont été organisés lors du séminaire, portant respectivement sur le rôle des Tunisiennes dans la diplomatie et sur les expériences d’autres pays dans le soutien à la présence des femmes dans la diplomatie bilatérale et multilatérale.

En marge de l’événement, une exposition documentaire a été consacrée à l’histoire de la participation des Tunisiennes à la diplomatie, mettant en lumière les activités des ambassadrices et consuls en poste à l’étranger, ainsi que le rôle actuel des diplomates tunisiennes et les perspectives pour leur autonomisation accrue dans ce domaine stratégique.

Une courte vidéo a également été projetée, retraçant les parcours de diplomates tunisiennes et leurs contributions à la défense des intérêts de la Tunisie et à la promotion de sa souveraineté.

I. B.  

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Tunisie │ Créances douteuses et mauvaise gestion des banques publiques

Le montant des créances douteuses des banques publiques tunisiennes a atteint 6,87 milliards de dinars (2,32 milliards de dollars), chiffre pour le moins élevé dans un pays en proie à une grave crise financière.

Ces créances sont réparties entre les principales banques publiques, les plus mal gérées du secteur, dont la Société Tunisienne de Banque (STB), la Banque de l’Habitat (BH) et la Banque Nationale Agricole (BNA).

L’important volume de créances douteuses met en évidence l’aggravation de la crise de gouvernance dans le secteur bancaire public du pays.

Les banques tunisiennes ont été sous pression ces dernières années en raison du ralentissement économique et d’un environnement commercial difficile qui a affecté la capacité de remboursement des emprunteurs.

Le montant des créances douteuses représente environ la moitié des sommes que le gouvernement cherche à recouvrer dans le cadre de la réconciliation pénale impliquant des hommes d’affaires accusés de corruption.

Ce processus, lancé en vertu du Décret-loi- n° 2022-13 du 20 mars 2022, portant sur la réconciliation pénale et l’affectation de ses ressources, est loin d’avoir encore attaint ses objectifs.

I. B.

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Activi Sifek, la campagne estivale de Ooredoo lance

Ooredoo Tunisie a annoncé, mardi 24 Juin 2025, le lancement officiel de sa nouvelle saison estivale sous le slogan «Activi Sifek».

Cette campagne vise à offrir une expérience estivale exceptionnelle, alliant innovation, confort et proximité avec ses clients, en mettant l’accent sur des solutions numériques adaptées aux besoins des Tunisiens, petits et grands, tout au long de l’été.

Dans ce cadre, Mansoor Rashid Al-Khater, Ceo de Ooredoo Tunisie, a déclaré : «La campagne Activi Sifek reflète parfaitement notre vision fondée sur l’innovation et la proximité avec nos clients. À travers cette initiative, nous voulons offrir une expérience complète qui allie des solutions numériques avancées à un engagement sociétal fort, afin d’être toujours le partenaire de confiance des Tunisiens pendant l’été et au-delà.»

Offre complète et services sur mesure

Dans le cadre du programme Activi Sifek, Ooredoo propose une large gamme d’offres et de services conçus pour répondre aux besoins des clients pendant la saison estivale, que ce soit en déplacement, à domicile ou en voyage. Ces offres comprennent des solutions innovantes pour l’internet mobile et sans fil, telles que des appareils Mifi 5G, des options Box 4G et Fibre Box à haut débit, ainsi que des offres pour maisons intelligentes associant connectivité et équipements connectés pour une expérience de divertissement complète.

Ooredoo met également à disposition des solutions dédiées aux voyageurs et touristes via des cartes Holiday SIM et des services d’itinérance améliorés couvrant plusieurs destinations internationales, en plus de nouveaux services de divertissement numérique comme le Cloud Gaming et des forfaits destinés aux passionnés de jeux vidéo.

L’opérateur dévoile également sa nouvelle offre post-payée Shahry accompagnée d’un pack smartphone, afin d’offrir aux clients une expérience de connectivité complète et pratique. Le tout s’inscrit dans l’engagement de Ooredoo à offrir une expérience estivale exceptionnelle alliant confort, innovation et proximité avec ses clients, avec des solutions numériques complètes qui répondent à tous les besoins.

Pour un été plus solidaire

Au-delà des services commerciaux, la campagne Activi Sifek s’inscrit aussi dans une démarche de responsabilité sociétale. À travers son programme Tounes T3ich, Ooredoo organisera un camp d’été dédié aux enfants orphelins, avec pour objectif de leur offrir des moments de joie mémorables dans un cadre sécurisé et enrichissant, alliant loisirs, apprentissage et accompagnement psychologique.

Cette initiative illustre l’engagement d’Ooredoo pour un été à forte dimension humaine, touchant toutes les composantes de la société tunisienne et valorisant les principes de solidarité et d’inclusion.

Rendez-vous musical estival

Dans sa volonté de soutenir la culture et de la rendre accessible à tous, Ooredoo prépare la troisième édition du Ooredoo Music Fest : un festival 100% Ooredoo, repensé, dynamisé et prêt à marquer l’été 2025 avec une programmation inédite et des moments forts.

Cette année, en plus de l’événement principal, Ooredoo sera également présent dans plusieurs régions à travers son Music Tour, afin de se rapprocher encore plus des Tunisiens. Ce tour proposera de nombreuses surprises, du divertissement et des moments inoubliables pour tous.

Un événement qui s’annonce comme l’un des temps forts du divertissement de l’été 2025, dont les détails seront dévoilés prochainement.

Toujours plus proche des Tunisiens

À travers cette campagne, Ooredoo réaffirme son engagement à offrir des expériences enrichissantes et innovantes à ses clients, à chaque saison de leur vie.

Activi Sifek n’est pas qu’une série d’offres : c’est une promesse de proximité, d’innovation continue et d’écoute des attentes des Tunisiens.

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Kia EV3, «Voiture de l’Année» aux Autotrader Awards 2025

Le Kia EV3 a décroché deux distinctions majeures lors des Autotrader Drivers’ Choice Awards 2025 : le prestigieux titre de « Voiture de l’Année » ainsi que celui de « Meilleure voiture électrique grand public ».

Anciennement connus sous le nom Autotrader New Car Awards, les Drivers’ Choice Awards récompensent les véhicules dans 25 catégories. Les finalistes et les lauréats sont désignés sur la base des avis recueillis auprès de plus de 225 000 automobilistes britanniques, via une enquête en ligne. Chaque modèle est évalué selon 16 critères différents, allant de la fiabilité et des performances au design et au coût d’usage. Les propriétaires donnent également leur avis sur leur satisfaction générale et sur la probabilité qu’ils recommandent leur véhicule à d’autres.

Le Kia EV3 a conquis les conducteurs à travers le Royaume-Uni grâce à son rapport qualité-prix exceptionnel, son agencement ingénieux et son niveau de raffinement impressionnant. Les propriétaires l’ont salué comme étant le meilleur choix du segment «grand public»… et tout simplement la meilleure voiture de l’année 2025.

«C’est peut-être le modèle électrique le plus abordable de Kia actuellement, mais l’EV3 n’en reste pas moins impressionnant par son caractère premium. Il a obtenu les meilleures notes pour la qualité de ses équipements qui, combinée à un design marquant et une expérience de conduite remarquable, en font un véritable coup de cœur pour ses propriétaires», a déclaré Erin Baker, directrice éditoriale d’Autotrader.

Un propriétaire a même confié : « C’est ma première voiture électrique, et elle s’est vraiment démarquée des autres modèles pour mon budget. Elle est originale, futuriste, bourrée de fonctionnalités ingénieuses et incroyablement facile à conduire. En plus, toute la famille y tient largement. Nous l’adorons. Félicitations à Kia pour cette victoire amplement méritée.»

De son côté, Paul Philpott, président et Ceo de Kia UK Limited, a commenté : «L’EV3 a été accueilli de façon remarquable depuis son lancement. Après avoir déjà remporté les titres de Voiture de l’Année au Royaume-Uni et dans le monde pour 2025, c’est particulièrement gratifiant de voir de vrais clients le désigner Voiture de l’Année via Autotrader. Ce succès se traduit d’ailleurs dans les ventes, l’EV3 étant le modèle électrique le plus vendu du marché grand public au Royaume-Uni depuis le début de l’année, et un sérieux concurrent dans les autres canaux. Cette reconnaissance nous donne, à nous et à notre réseau, un élan supplémentaire à l’heure où nous préparons le lancement de nouveaux modèles centrés sur le client, tels que l’EV4 et l’EV5 d’ici la fin de l’année.»

Kia avait déjà été distinguée lors des Autotrader Drivers’ Choice Awards : en 2024, l’EV6 avait remporté le titre de «Meilleure voiture pour les familles». En 2023, le Soul EV avait été sacré «Meilleure voiture électrique en termes de rapport qualité-prix», tandis que l’EV6 avait été élue «Nouvelle voiture de l’année».

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Zohran Mamdani, le candidat démocrate à la mairie de New York qui agace les sionistes

À seulement 33 ans, Zohran Mamdani sera le candidat démocrate à la mairie de New York. Candidat de l’aile gauche du Parti démocrate, il a remporté mardi la primaire de son parti face au favori Andrew Cuomo qui a été procureur général puis gouverneur pendant dix ans de l’État de New York. Mamdani a fait de la lutte contre la vie chère et la promesse de taxer les hauts revenus, ses thèmes de prédilection, cependant la candidature de ce musulman d’origine ougandaise et fervent soutien de Gaza agace le puissant lobby sioniste qui considère New York comme sa chasse gardée. 

Imed Bahri

Dans le Washington Post, Maeve Reston s’interroge sur ce nouveau venu sur la scène politique qui a bouleversé la dernière étape de la campagne des primaires démocrates pour la mairie de New York, en amassant une immense base de fans sur les réseaux sociaux. Il y a encore quelques mois, il était encore inconnu du grand public.

Le journal américain identifie ce nouveau venu comme étant le député de l’État de New York représentant le 36e district qui englobe Astoria et Long Island dans le Queens, démocrate de tendance socialiste et expliquant qu’il a attiré un grand nombre de jeunes électeurs en défendant des politiques de gauche.

Une surprise majeure

Mamdani était en tête de la course après le dépouillement du premier tour mardi et est désormais prêt à créer une surprise majeure face à l’ancien gouverneur Andrew Cuomo, 67 ans, qui a concédé sa défaite.

Bien que les résultats définitifs ne soient annoncés que la semaine prochaine, Mamdani qui pourra être le premier maire musulman de la ville, a reçu les éloges de ses partisans et bénéficie du soutien du sénateur indépendant Bernie Sanders et de la représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez.

Mamdani a un programme axé sur la réduction des prix, qui, selon lui, «écrasent les travailleurs». Il a réclamé un gel des loyers pour les locataires établis, la gratuité des transports en commun, des services de garde d’enfants publics pour les moins de six ans et la création d’épiceries municipales qui achètent et vendent à prix de gros.

Le démocrate, qui prône une augmentation du salaire minimum à 30 dollars de l’heure d’ici 2030, affirme qu’il financera ses projets en augmentant le taux d’imposition des sociétés à 11,5% et en imposant un impôt forfaitaire de 2% aux New-Yorkais gagnant plus d’un million de dollars par an.

Le journal indique que l’ascension soudaine de Mamdani a été en partie alimentée par une campagne agressive sur les réseaux sociaux qui lui a permis de toucher de nombreux électeurs de la ville qui ne s’intéressaient pas à la politique. Il a expliqué ses idées dans de courtes vidéos, critiquant vivement l’influence de l’argent en politique et soulignant comment il a financé sa campagne grâce à de petits donateurs.

Mamdani est un grand critique des attaques israéliennes sur la bande de Gaza. Selon le WP, il a suscité la controverse en refusant de condamner le slogan «mondialiser l’Intifada», perçu par certains Juifs comme une incitation à la violence tandis que de nombreux Palestiniens y voient une adhésion à leur lutte pour leur patrie.

Élu à l’Assemblée de l’État de New York en 2020, Mamdani a bénéficié du soutien d’Osaka-Cortez et de Sanders, deux démocrates socialistes bénéficiant d’une large audience nationale et d’influents collecteurs de fonds.

En effet, Our Revolution, une organisation politique lancée par Sanders en 2016, a annoncé avoir mobilisé ses membres dans les cinq districts de New York et envoyé plus de 60 000 courriels et SMS exhortant les électeurs à se rendre aux urnes en faveur de Mamdani.

Un musulman soutenant Gaza

Mamdani est né à Kampala en Ouganda et a émigré à New York à l’âge de sept ans. Il a obtenu la nationalité américaine en 2018 et travaillé comme consultant en logement pour un programme d’aide aux propriétaires de couleur à faibles revenus. Cela l’avait incité à se lancer en politique et à se faire élire pour représenter le Queens.

Ce profil de musulman soutenant Gaza a déjà attiré les foudres du lobby sioniste qui considère la métropole américaine comme sa chasse gardée et qui a déjà accusé Mamdani d’antisémitisme. Dans une tribune publiée dans le journal israélien Haaretz, Abe Silberstein, chercheur en études et histoire hébraïques et juives à l’Université de New York, estime que même s’il n’existe aucune preuve pour étayer ces accusations, elles découlent en fait de véritables inquiétudes quant au déclin du soutien inconditionnel à Israël au sein du Parti démocrate. 

L’auteur indique que Mamdani a exprimé ouvertement et clairement ses opinions sur le conflit israélo-palestinien. Il affirme le droit d’Israël à exister mais insiste sur l’égalité des droits pour les Palestiniens. Silberstein, ajoute dans son article que Mamdani a déjà soutenu le mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël et qualifié la guerre que mène Israël à Gaza de génocide.

Mamdani a également parrainé un projet de loi visant à révoquer le statut d’organisme de bienfaisance des organisations qui soutiennent les colonies israéliennes. Malgré ces opinions, il a condamné l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023 et a toujours insisté sur son engagement à protéger toutes les communautés y compris la communauté juive qui compte un million de membres à New York.

Cependant, tout cela n’a pas aidé le jeune homme face à la campagne diffamatoire du lobby pro-israélien qui continue de le dépeindre comme antisémite en utilisant des tactiques malsaines comme la déformation de ses déclarations.

Maintenant qu’il a remporté la primaire et que ses chances de devenir maire de New York se sont accrues, les attaques vont se renforcer et il faudra avoir le cuir épais et être résilient pour y faire face. De plus, un autre protagoniste politique de premier plan peut en faire sa cible favorite en l’occurrence le président Donald Trump qui aura du mal à supporter que sa ville d’origine, New York, ait un maire issu de l’aile gauche du Parti démocrate. La bataille s’annonce rude. 

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Poésie │ Sghaïer Ouled Ahmed, lauréat à titre posthume du Prix Mahmoud Darwich

Le premier Prix Mahmoud Darwich de poésie, des lettres et des arts a été décerné, à titre posthume, lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Tunis le 13 juin 2025 à l’espace Al-Kitab, à Tunis, sous le thème «La poésie comme résistance». L’occasion de rendre hommage à deux figures majeures de la poésie et de la littérature arabe : Mahmoud Darwich, poète palestinien emblématique, et Mohamed Sghaïer Ouled Ahmed, poète tunisien récompensé par ce prix pour l’ensemble de son œuvre.

Abdelhamid Larguèche *

Mahmoud Darwich (1941-2008) est considéré comme un grand représentant de la poésie engagée. Né en Palestine, il a vécu l’errance de l’exil forcé après la destruction de son village natal, une expérience qui a profondément marqué son écriture. À travers plus de trente recueils poétiques et essais, il a transformé la poésie en un outil de résistance contre l’oppression coloniale, l’occupation et l’effacement identitaire. Son engagement politique, notamment au sein de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), et ses textes fondateurs, comme la Déclaration d’indépendance de la Palestine en 1988, témoignent de son combat pour la dignité et la liberté.

Darwich a donné une voix universelle à la cause palestinienne, mêlant beauté poétique et lutte humaniste.

Le 1er Prix portant le nom du célèbre poète a été décerné à titre posthume à un autre célèbre poète, le Tunisien Mohamed Sghaïer Ouled Ahmed, dont l’œuvre incarne les mêmes valeurs de résistance et d’humanisme. À travers ses écrits, il a capturé les souffrances et les espoirs du peuple tunisien, transformant le quotidien en épopée. Son engagement pour la liberté et la justice sociale en fait une figure majeure de la poésie arabe moderne. Le jury a salué sa capacité à lier l’esthétique poétique à un message politique profond, faisant de lui un digne héritier de l’esprit de Darwich.

Une poésie ancrée dans la lutte

La cérémonie a mis en lumière les liens profonds unissant la Palestine et la Tunisie à travers la poésie. Les discours ont souligné comment Darwich et Ouled Ahmed, bien qu’issus de contextes différents, partageaient une même vision : celle d’une poésie ancrée dans la lutte pour la dignité et la liberté. Le choix de décerner ce prix à un poète tunisien symbolise l’universalité du message porté par Darwich, mais aussi cette vieille amitié entre deux pays et deux poètes qui ont tant partagé, aussi bien la douleur que la joie.

«La poésie n’est pas seulement des mots, c’est la blessure la plus proche de la lumière du soleil », disait Mahmoud Darwich. Lui faisant écho, Mohamed Sghaïer Ouled Ahmed exprimait la même blessure : «Je n’aime pas les pays comme les aime le touriste, mais comme les aime le révolutionnaire, le malade, la mère, le prisonnier…»

Bien plus qu’une récompense littéraire, le Prix Mahmoud Darwich est un acte politique et symbolique. Il célèbre des artistes dont les mots transcendent les frontières pour porter un message de résistance et d’espoir. En honorant Mohamed Sgaïer Ouled Ahmed, la Tunisie réaffirme son attachement aux valeurs de justice et de liberté, tout en perpétuant l’héritage de Mahmoud Darwich.

* Historien et président du jury du Prix Mahmoud Darwich.

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Coupe du monde des clubs │ L’Espérance n’a pas fait le poids face à Chelsea   

Personne n’a imaginé un instant que l’Espérance de Tunis pouvait battre Chelsea, un géant qui a tout gagné en Grande-Bretagne et en Europe. Mais on espérait voir les protégés de Maher Kanzari vendre chèrement leur peau. Or, il n’en fut rien et ils ont appris, à leur corps défendant, que le haut niveau exige plus de concentration, de discipline, d’organisation et de solidité physique et mentale.  

L’aventure de l’Espérance en Coupe du Monde des Clubs s’est achevée ce mercredi 25 juin 2025 par une défaite avec un score sans appel de 0-3 face à Chelsea au Lincoln Financial Field de Philadelphie.

L’équipe d’Enzo Maresca a inscrit un doublé décisif dans le temps additionnel de la première mi-temps grâce à des buts de Tosin et de la nouvelle recrue Liam Delap, avant que Tyrique George ne scelle cette victoire confortable à la toute fin du match.

Ce match était crucial pour la qualification pour les huitièmes de finale, les deux équipes étant à égalité de trois points et Flamengo étant déjà assuré de la première place du groupe D.

Les Blues ont dominé les débats à Philadelphie et se sont montrés menaçants dès la quatrième minute de jeu lorsque Benoît Badiashile a dévié une tête au premier poteau juste à côté du poteau droit sur corner.

Ils ont eu huit tentatives de but en première période et leur domination a finalement été récompensée à la troisième minute du temps additionnel, lorsque Tosin a inscrit une tête dans la lucarne droite sur un coup franc d’Enzo Fernandez.

Les Sang et Or, qui étaient privés de leur buteur algérien Youcef Belaili, ont clairement été déstabilisés par ce but concédé juste avant la mi-temps, et Chelsea en a profité pour doubler la mise deux minutes plus tard. Fernandez a une nouvelle fois été le passeur décisif grâce à une passe astucieuse pour Delap, qui a déjoué deux joueurs à l’entrée de la surface avant de tromper Bechir Ben Said, pris à plat du pied, d’un jeu de jambes rapide.

Chelsea a obtenu un penalty à la 75e minute après qu’un tir lointain d’Andrey Santos a heurté la main de Yassine Meriah dans la surface de réparation, mais l’arbitre a annulé sa décision suite à une vérification de la VAR.

Josh Acheampong a vu son tir stoppé par Béchir Ben Said, le meilleur Tunisien, d’un angle fermé depuis la gauche dans les arrêts de jeu. Cependant, le gardien espérantiste a été fautif sur le troisième but des Blues peu après, reprenant à deux mains la frappe de George depuis l’extérieur de la surface de réparation, laissant la balle filer au fond de ses filets.

L’Espérance termine 3e de son groupe avec une victoire contre LAFC (1-0) et deux défaites contre Flamengo (0-2) et Chelsea (0-3).

I. B.

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Nouveau succès international de l’huile d’olive Oueslati

L’huile d’olive Oueslati, qui se distingue par son profil sensoriel raffiné et ses qualités nutritionnelles remarquables, a été encore une fois primée à l’international lors de sa participation à la troisième édition du Concours Européen International d’huile d’olive extra-vierge (European International Olive Oil Competition – EIOOC) organisée du 22 au 24 avril 2025 à Genève.

Une réception s’est tenue le 20 juin 2025 à l’ambassade de Suisse mettant à l’honneur l’huile d’olive tunisienne suite à la brillante réussite lors de la 3e édition de l’EIOOC organisée du 22 au 24 avril à Genève.

Deux marques tunisiennes, originaires de Kairouan, spécialisées dans la production et la commercialisation de la variété Oueslati, ont remporté chacune, une médaille d’or.

Les deux lauréates de la région de Kairouan n’ont pas caché leur joie suite à l’obtention de médailles d’or qui vient récompenser leurs efforts pour promouvoir leur produit du terroir aux multiples vertus.

Sonia Amiri, propriétaire de la marque primée Olea Amiri témoigne : «Nous constatons que l’huile d’olive de la variété Oueslati est de plus en plus reconnue à l’international pour sa qualité et son goût exceptionnel. Ce n’est pas la première médaille pour moi. En fait, mon produit a été primé dans tous les concours internationaux auxquels j’ai participé».

Quant à Bouchra Laaouani, fondatrice de la marque Bahia également récompensée, elle déclare: «J’ai récemment introduit l’huile d’olive de la variété Oueslati dans mon plan d’affaires et mes clients sont très impressionnés par la qualité de ce produit. C’est ma deuxième participation à un concours international et aussi ma deuxième médaille d’or. Ces reconnaissances sont pour moi très motivantes et me poussent à aller de l’avant pour positionner mon produit à l’international».

Oueslati est une variété locale cultivée aux alentours de Jbel Oueslat, une imposante chaîne montagneuse d´où la variété tire son nom. C’est l’un des produits phares du gouvernorat de Kairouan et plus concrètement des délégations d’Oueslatia, El Ala et Haffouz. Elle se distingue par sa saveur unique et ses spécificités physico-chimiques aux bienfaits multiples.

D’après le Dr. Kaouther Ben Hassine, universitaire et représentante de la Fédération arabe des industries alimentaires, «cette huile se distingue par son profil sensoriel raffiné et ses qualités nutritionnelles remarquables.» «L’olivier Oueslati est planté sur une diversité de sols dont les caractéristiques édaphiques contribuent à produire une huile très fruitée, douce, non-piquante et peu amère, conférant à cette huile une typicité unique. L’huile Oueslati affiche une teneur exceptionnelle en acide oléique, atteignant 81,40 %, elle se caractérise par un fruité intense, une amertume modérée et un piquant très faible offrant une expérience gustative élégante et équilibrée», ajoute la spécialiste.

L’huile d’olive Oueslati a été sélectionnée comme l’un des produits phares dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de valorisation et de promotion des produits du terroir dans le gouvernorat pilote de Kairouan. Tout un programme est en train d’être mis en œuvre en suivant une approche multisectorielle et multi-acteurs, impliquant les agriculteurs, les conditionneurs et les commerçants en vue de diversifier l’offre, maîtriser la qualité et faciliter l’accès aux marchés.

Un programme de valorisation touristique a été mis en place, impliquant des établissements gastronomiques, des hôtels et maisons d’hôtes ainsi que des agences de voyage dans le but de développer une nouvelle offre touristique autour de ce produit phare.

Dans ce même élan, les travaux ont démarré pour la création d’une route thématique dédiée à l’huile d’olive Oueslati. C’est une initiative qui vise à promouvoir ce fruit phare en tant que symbole d’une identité locale qui permettra d’attirer davantage de visiteurs tout au long de l’année.

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Nucléaire │ L’Iran veut se libérer de tout engagement envers l’AIEA

En votant, ce mercredi 25 juin 2025, en faveur d’un projet de loi pour la suspension de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le parlement iranien n’a fait que prendre acte de l’inutilité d’une telle coopération qui ne lui a pas évité douze jours de bombardements israéliens et américains, notamment contre ses installations nucléaires pourtant surveillées par l’AIEA.

«L’AIEA, qui n’a même pas daigné condamner les attaques contre nos installations nucléaires, a gravement entamé sa crédibilité sur la scène internationale», a déclaré le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, à l’issue du vote.

Il a précisé que «l’Organisation iranienne de l’énergie atomique suspendra toute coopération avec l’AIEA tant que la sécurité de ses sites nucléaires ne sera pas pleinement assurée», selon les propos rapportés par la télévision officielle.

Les frappes israéliennes et américaines ont certes détruit une bonne partie des infrastructures nucléaires iranienne, mais les experts estiment que l’Iran a su mettre à l’abri certains de ses équipements et même l’essentiel de son uranium enrichi. Ce qui reste à confirmer, l’Iran étant resté silencieux sur cet aspect de la guerre, laissant les Israéliens et les Américains fanfaronner tout leur soul sur une supposée destruction des capacités nucléaires iraniennes.

La plupart des scientifiques impliqués dans le programme nucléaire iranien ont certes été tués, mais le savoir nucléaire iranien, lui, reste intact et peut à tout moment être mis à contribution pour relancer ce programme, affirment plusieurs experts internationaux.   

Quoi qu’il en soit, l’Iran cherche désormais à se libérer de tout engagement envers la communauté internationale en matière de limitation de son programme nucléaire, à l’instar d’Israël, de la Corée du Nord, du Pakistan et de tous les autres pays déjà détenteurs de la bombe atomique, et qui ne rendent compte à aucune instance de leurs capacités dans ce domaine.

I. B.

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Management de projet │ Un levier clé pour les entreprises tunisiennes en mutation

Les entreprises, en Tunisie comme dans le reste du monde, traversent une période de mutation profonde. Entre la transformation numérique qui s’accélère, l’évolution des modèles économiques dans le pays et la restructuration organisationnelle, il est temps de former ses collaborateurs au management de projet.

Avec ces bouleversements, le management de projet s’impose comme un levier clé pour les entreprises. De nombreuses questions émergent autour de leur évolution et de la modernité des processus qui y sont l’œuvre. Aussi la formation en management de projet peut-elle aider à les propulser et leur apporter un nouveau souffle.

Pourquoi les entreprises doivent-elles se transformer?

La concurrence internationale pousse les entreprises, notamment en Tunisie dont le marché est relativement exigu, à se déployer à l’international. Cela implique une transformation urgente en leur sein. Avec l’ouverture des marchés et les accords de libre-échange, le management de projet est un poste important qui permettra de faire grandir la société d’abord au niveau national puis mondial. 

Des modèles toujours plus innovants

L’instabilité économique du pays et la digitalisation des processus qui sont en constante évolution exigent une adaptation constante des stratégies commerciales. Ces conditions nécessitent aussi une évolution dans la modernité des outils et des processus internes. Cette pression concurrentielle pousse les entreprises à développer de nouveaux produits et à proposer des modèles toujours plus innovants. 

Cependant, de nombreuses entreprises en Tunisie sont établies selon des traditions familiales, gérées en petit comité et peinent à développer leur croissance sur le marché mondial. Le changement est devenu impératif et la formation management de projet un levier clé pour ces entreprises.

Une bonne réponse stratégique 

Le management de projet est une méthode stratégique qui permet d’atteindre des objectifs clairs. Le manager va mobiliser les équipes et leurs compétences, les techniques adéquates à l’entreprise et les budgets consacrés aux objectifs ROI de manière coordonnée dans une vision d’accroissement de la société.  Il va également établir des objectifs Smart pour étudier l’état d’avancement du projet, les éléments à contrôler qui résultent des actions déjà entreprises et les révisions nécessaires pour ajuster l’atteinte des objectifs.

Cela permet aussi de structurer les transformations profondes en étapes progressives, avec des objectifs atteignables et réalisables. Ce travail de restructuration va solliciter des outils de pilotage comme des tableaux de bord, des indicateurs de performance et des reportings. La formation aide à utiliser tous les outils pour bien gérer le projet et proposer des actions concrètes alignées sur les besoins de l’entreprise.

Quelles compétences pour un management efficace ?

Pour mener à bien un projet de transformation au cœur d’une entreprise, il faut autant avoir la bonne méthode en management de projet, mais aussi exploiter les compétences humaines et techniques des équipes. 
Les soft skills (compétences humaines) sont essentielles pour un bon chef de projet. Le manager de projet doit faire preuve d’un leadership bienveillant, savoir communiquer efficacement, motiver ses collaborateurs et gérer le stress des équipes dans les phases critiques provoquées par une mutation interne.

Dans la liste des compétences à maitriser pour le management de projet, la manipulation outils de planification est une faculté essentielle. Par ailleurs, le manager sera peut-être amené à moderniser les processus dans l’entreprise.

En Tunisie, il se peut que certaines méthodes soient obsolètes et auront besoin de changement pour évoluer sur le marché mondial.

La gestion budgétaire est primordiale dans la gestion de projet, cela permet de pérenniser l’entreprise et d’encourager un gain du chiffre d’affaires. Un bon pilotage de projet passe aussi par une bonne capacité d’adaptation face aux imprévus.

La formation en management de projet joue un rôle clé pour accompagner les chefs de projets et les équipes qui doivent actualiser leurs compétences. Face à cet environnement, le facteur humain est également une notion clé dans la mutation moderne des entreprises tunisiennes.

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Vers une industrie du froid durable, inclusive et circulaire

À l’occasion de la Journée mondiale de la réfrigération, célébrée chaque 26 juin, un atelier national a été organisé ce mercredi 25 juin 2025 à Tunis par l’Unité nationale ozone de l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

La Journée mondiale de la réfrigération met en lumière l’importance des technologies du froid dans notre quotidien tout en soulignant leur rôle central dans la lutte contre le changement climatique lorsqu’elles sont utilisées de manière durable.

Réunissant des représentants du secteur public et privé, des experts et des partenaires techniques, l’atelier a permis de faire le point sur les avancées de la Tunisie dans le domaine de la réfrigération et de la climatisation. Parmi les thématiques clés abordées : 1- le déploiement du système national de récupération, recyclage et régénération des fluides frigorigènes (RRR), un projet pilote positionnant la Tunisie comme pays précurseur dans la région; 2- le renforcement des capacités techniques, notamment dans le domaine de la climatisation automobile; 3-l’impact environnemental des produits d’entretien frigorifique et les solutions durables proposées par les entreprises; l’intégration de la dimension genre dans le secteur RAC (réfrigération et climatisation), en faveur d’une plus grande inclusion professionnelle.

Le moment fort de la journée a été marqués par la présentation des Champions nationaux du froid 2025, une initiative valorisant les professionnels engagés pour une réfrigération responsable et respectueuse de l’environnement.

Des résultats concrets et mesurables

La Tunisie a mis en place une stratégie nationale pour réduire la consommation des hydrochlorofluorocarbures (HCFC), des substances appauvrissant la couche d’ozone et contribuant au réchauffement climatique. Cette stratégie est appuyée par des initiatives majeures : le Protocole de Montréal et l’amendement de Kigali, mis en œuvre par l’Unité nationale d’ozone au sein de l’ANPE, en collaboration avec l’Onudi.

Depuis 2010, la Tunisie affiche des résultats significatifs dans sa transition écologique dans le secteur du froid : 55% de réduction de la consommation de HCFCs entre 2010 et 2023; plus de 720 000 tonnes CO₂ équivalent évitées; 4 entreprises converties à des technologies plus propres; plus de 600 techniciens formés aux bonnes pratiques de 2021 à 2024, et 83 agents douaniers sensibilisés au contrôle des substances réglementées, en 2024; lancement d’un système national de certification des professionnels du secteur.Pour une industrie plus verte

À travers cet atelier, les parties prenantes ont réaffirmé leur engagement à renforcer la réglementation, diffuser les bonnes pratiques, promouvoir les fluides frigorigènes alternatifs et soutenir l’innovation.«L’engagement de la Tunisie en faveur d’un secteur du froid plus durable et plus responsable est aujourd’hui une réalité concrète. Grâce au soutien de l’Onudi, et à l’appui de nos partenaires nationaux et internationaux, nous avons pu créer une dynamique collective qui conjugue protection de l’environnement et montée en compétences», a déclaré Youssef Hammami, coordinateur national de l’Unité d’Ozone en Tunisie.

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L’agritech tunisienne présentée au Sénégal  

La 2 édition de la Semaine de l’agritech tunisienne, un événement stratégique visant à renforcer la coopération technologique entre la Tunisie et le Sénégal dans le domaine agricole, s’est tenue du 25 au 29 mai 2025, Dakar.

Organisée par Stecia International dans le cadre du programme Digital Tunisia, avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD) via le projet Qawafel, cette initiative s’inscrit dans une dynamique de partenariat Sud-Sud pour une agriculture africaine moderne et résiliente.

Six entreprises tunisiennes opérant dans l’agritech

Six entreprises tunisiennes du secteur technologique privé ont participé à cet événement, présentant des solutions innovantes adaptées aux défis agricoles africains. Il s’agit de :

  • SmartFarmTN qui propose des capteurs de sol intelligents pour une irrigation optimisée, permettant jusqu’à 20% d’économie d’eau et 30% de gain de productivité;
  • Laboratoire Laser Afrique qui développe des technologies laser pour mesurer précisément les besoins en eau des plantes, favorisant une gestion durable des ressources hydriques;
  • Bioheat qui valorise les déchets agricoles (anacarde, coton, arachide, riz) en biocombustibles, offrant une solution énergétique renouvelable pour les zones rurales;
  • Verdanova Solutions qui met en place une plateforme reliant les acteurs des filières agricoles et fournissant des prévisions de prix basées sur l’intelligence artificielle, facilitant l’accès au marché pour les petits producteurs;
  • Agro Sahteen qui introduit des systèmes d’hydroponie pour la culture de plantes à haute valeur ajoutée, comme le quinoa, adaptés aux conditions climatiques locales.
  • NextAV qui utilise l’intelligence artificielle pour améliorer la résolution des images satellites, offrant des outils de précision pour le suivi des cultures.

Il y eu aussi des rencontres B2B, des ateliers de co-innovation avec des startups sénégalaises, des visites de terrain dans les régions de Dakar et Thiès, ainsi que des échanges avec les institutions et réseaux agricoles locaux. 

Pour une souveraineté technologique africaine

Cette initiative s’aligne sur la vision du New Deal technologique du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, visant à positionner le numérique comme levier stratégique de transformation sectorielle, et sur les ambitions de l’Agenda 2050 en matière de souveraineté alimentaire et de digitalisation du secteur agricole.

En favorisant les synergies régionales et en répondant aux besoins concrets des territoires, le programme Digital Tunisia ambitionne d’ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises tunisiennes tout en renforçant la souveraineté technologique africaine.

Cette coopération entre la Tunisie et le Sénégal illustre une volonté commune de bâtir une agriculture plus performante, durable et connectée, adaptée aux défis climatiques et économiques du continent.

Source : AfriqueITNews.

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Le 2e French Tech Tunis Summit 

La deuxième édition du French Tech Tunis Summit se tient ce mercredi 25 juin 2025 à The Dot (au Lac2, Tunis). Cette journée, entièrement consacrée à la Deeptech et à lintelligence artificielle, vise à positionner la Tunisie comme un hub francophone incontournable pour linnovation technologique à impact.

Organisée par French Tech Tunis, l’édition précédente – en octobre 2024 – avait déjà permis de structurer un écosystème dynamique, en partenariat avec Business France Tunisie.

La programmation de cette année met l’accent sur les liens entre recherche scientifique et cas d’usage concrets, à travers des secteurs variés comme GreenIT, WaterTech, HealthTech, AgriTech, EdTech, LegalTech, ou encore RHTech.

L’ambition affichée est de transformer la recherche en solutions durables, résilientes et utiles au quotidien.

Ce 25 juin, une vingtaine de panels animés par des experts partagent leurs insights sur les enjeux stratégiques, business et de financement dans l’univers Deeptech.

Douze startups spécialisées en IA et Deeptech pitchent chacune leur vision et leurs innovations afin de capter l’attention des fonds et accélérateurs présents.

En écho à cette dynamique, se tiennent des rencontres B2B, des démonstrations technologiques, un concours d’innovation et un cocktail networking, qui rassemblent startuppers, chercheurs, investisseurs, incubateurs, grandes entreprises et institutions.

Parmi les temps forts, deux tables rondes stratégiques se distinguent. La première porte sur l’essaimage scientifique, explorant la transition de la recherche vers la création d’entreprises Deeptech. La seconde s’attache aux leviers de financement et d’accompagnement des start-ups IA, avec la présence notable de représentants de Business France, Bpifrance, Flat6Labs, Fondation Orange et autres acteurs-clés.

Mais l’événement ne s’arrête pas là. Les 27 et 28 juin, toujours à The Dot, se tiendront en format hybride les Journées du Cloud, organisées par le hub sénégalais LeCloudFacile.com et retransmises dans plus de dix pays africains.

Ce rendez-vous thématique s’inscrira dans une réflexion sur «Le Cloud à l’ère de lIA», avec des conférences et ateliers réunissant experts Cloud, startupers, universitaires et grand public, renforçant ainsi les liens entre Deeptech et solutions infrastructures.

Dans ce contexte, la stratégie de la Tunisia Digital Transformation 2025  trouve une résonance toute particulière. Elle illustre les efforts gouvernementaux pour moderniser l’infrastructure numérique, stimuler l’innovation et faire émerger des champions technologiques.

Ce sommet représente une opportunité unique d’accélérer la coopération et le développement d’un écosystème Deeptech panafricain, ancré dans les sciences et au service des transitions technologiques.

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Naissance du Tunisia–Nigeria Business Council

Le Tunisia-Africa Business Council (TABC) annonce, dans un communiqué publié ce mercredi 25 juin 2025 à Tunis, la création officielle du Tunisia–Nigeria Business Council (TNBC), une initiative stratégique inscrite dans le cadre de sa politique de consolidation des liens économiques avec les marchés d’Afrique subsaharienne.

Profitant de sa participation à l’Afreximbank Annual Meeting (AAM) à Abuja, Anis Jaziri, président de TABC, a annoncé le lancement du TNBC en présence de plusieurs ministres, chefs d’entreprises, dirigeants d’institutions financières et partenaires stratégiques présents à l’événement. À cette occasion, Chris Eruba a été officiellement présenté en tant que président du TNBC.

Cette création est l’aboutissement d’un processus progressif qui a commencé en juin 2024 avec la première participation d’une délégation nigériane de haut niveau à la conférence Fita2024 à Tunis.

Un mois plus tard, le TABC a organisé une session dédiée aux opportunités d’affaires au Nigeria, réunissant experts, investisseurs et acteurs économiques.

En septembre de la même année, une mission économique multisectorielle a été menée à Abuja. Conduite par le TABC, elle a été marquée par la signature de partenariats et l’établissement de contacts stratégiques.

Un fort engagement institutionnel

Et c’est dans la continuité de cette dynamique que Chris Eruba a été nommé en tant que point focal du TABC au Nigeria pour faciliter les relations B2B et l’accompagnement des entreprises tunisiennes.

En mai 2025, la participation remarquable d’une importante délégation nigériane au Fita2025, avec la participation notamment du gouverneur de Bauchi et de l’émir de Kano, témoignant de l’intérêt grandissant des autorités nigérianes pour la coopération bilatérale.

Le soutien constant de l’ambassade de Tunisie à Abuja, sous l’impulsion de l’ambassadeur Mohsen Antit, a joué un rôle fondamental dans la consolidation des relations bilatérales. Ainsi d’ailleurs que les efforts remarquables de Lassaad Ben Jemaa, représentant du Cepex au Nigeria.

La mission du Cepex à Kano s’est révélée décisive dans l’ancrage des relations commerciales entre les deux pays.

Croissance des échanges commerciaux

Grâce à ces efforts conjoints, les exportations tunisiennes vers le Nigeria ont été multipliées par quatre en un an, passant de 7 millions de dinars entre janvier et avril 2024 à 82 millions de dinars à fin avril 2025. Le Nigeria se positionne désormais parmi les premières destinations subsahariennes des exportations tunisiennes.

Le TNBC ambitionne de devenir une plateforme bilatérale de référence, dédiée à la structuration, à l’intensification et à la promotion des partenariats économiques, industriels, commerciaux et financiers entre la Tunisie et le Nigeria. 

TABC réaffirme son engagement à accompagner les entreprises tunisiennes dans leur stratégie d’expansion en Afrique subsaharienne, en particulier au Nigeria, pays de plus de 220 millions d’habitants et aux perspectives économiques prometteuses.

Les entreprises intéressées peuvent dès à présent s’inscrire au TNBC via ce lien.

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L’équipe tunisienne de kendo en route vers le Japon

Quelques semaines après sa participation au Championnat d’Europe de kendo, l’équipe nationale tunisienne se prépare à franchir une nouvelle étape: un déplacement au Japon, berceau de la discipline. Ce voyage, prévu dans les prochaines semaines, s’inscrit dans un programme de perfectionnement sportif intensif.

Les jeunes athlètes tunisiens auront l’opportunité de s’entraîner au sein de dojos prestigieux au Japon, aux côtés de maîtres reconnus mondialement. Ces séances d’entraînement viseront à renforcer leur technique, affiner leur sens du combat, et s’imprégner de l’esprit profond du kendo japonais, fondé sur le respect, la rigueur et la maîtrise de soi.

Le séjour comprendra également la participation à une grande compétition internationale, rassemblant les meilleures sélections venues d’Asie, d’Europe et d’Amérique. Une expérience unique, aussi bien sur le plan sportif que culturel, pour cette équipe qui n’a cessé de progresser ces dernières années.

Alors que les derniers préparatifs battent leur plein – visas, planification logistique, préparation physique et mentale –, l’enthousiasme est palpable chez les athlètes comme chez les encadrants. Tous s’apprêtent à vivre une aventure sportive et humaine inoubliable.

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De Bagdad à Téhéran ou quand l’histoire se répète

L’histoire, dit-on, ne se répète pas, mais elle bégaie. En 2003, les États-Unis envahissent l’Irak au nom d’un danger imminent : Saddam Hussein détiendrait des armes de destruction massive (ADM). Vingt ans plus tard, le monde assiste au bombardement de l’Iran par Israël et les Etats-Unis, justifié par la crainte que la République islamique soit sur le point d’acquérir l’arme nucléaire. Dans les deux cas, les faits sont contestés, les preuves fragiles, et les conséquences dévastatrices.

Dr. Sadok Zerelli *

Deux guerres, un même mensonge

Après les attentats du 11 septembre 2001, l’administration Bush lance la «guerre contre le terrorisme». L’Irak est rapidement désigné comme cible prioritaire. Les justifications officielles abondent : liens supposés entre Saddam Hussein et Al-Qaïda, mais surtout, accusations de possession d’armes chimiques, biologiques et nucléaires.

Malgré les inspections de l’Onu qui n’ont trouvé aucune preuve tangible, la machine de guerre s’emballe. Colin Powell, alors secrétaire d’État, brandit des fioles supposées remplies de produits chimiques et bactériologiques dangereux et des schémas douteux à l’Onu.

Le 20 mars 2003, les États-Unis et leurs alliés envahissent l’Irak. La suite est connue : aucune arme de destruction massive ne sera jamais trouvée. Le régime est renversé, mais le pays s’enfonce dans le chaos, donnant naissance à une guerre civile et à des groupes terroristes comme Daech.

L’objectif réel ? Redessiner le Moyen-Orient, contrôler les ressources pétrolières, affirmer la domination américaine. Le mensonge d’État devient outil de guerre.

L’Iran, nouvelle cible du mensonge d’Etat

Le 13 juin 2025, Israël lance une série de frappes contre des sites iraniens. Motif officiel : empêcher l’Iran de fabriquer une bombe nucléaire. Pourtant, toutes les sources indépendantes, y compris des services de renseignement occidentaux et même la CIA, confirment que l’Iran ne possède pas d’arme nucléaire et n’est pas à quelques semaines de l’avoir. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’a trouvé aucun indice de militarisation active du programme iranien.

Comme en 2003, les avertissements diplomatiques sont ignorés. Le récit dominant est imposé par une minorité de faucons politiques et militaires. Une peur orchestrée l’emporte sur les faits. A nouveau, le monde découvre, trop tard, que les raisons invoquées relèvent davantage de l’idéologie que de la vérité.

Un même schéma basé sur la peur, la désinformation et la création d’un ennemi absolu.

– En 2003, Saddam Hussein présenté comme un tyran fou prêt à utiliser ses ADM contre l’Occident.

-En 2025, le régime iranien décrit comme messianique, irrationnel, et résolu à détruire Israël avec une bombe nucléaire fictive.

Dans les deux cas, on assite à une marginalisation des organismes internationaux.

En Irak, l’Onu est contournée, ses inspecteurs discrédités.

En Iran, l’AIEA est ignorée malgré ses rapports rassurants.

La mise en scène médiatique est identique.

En 2003, les grands médias relayent les assertions américaines sans enquête sérieuse.

En 2025, de nombreuses chaînes occidentales reprennent les éléments israéliens sans vérification, noyant les avertissements contradictoires.

Le dogme de la guerre préventive

Les bombardements par Israël depuis le 13 juin des sites nucléaires et civils en Iran suivis par des bombardements encore plus dévastateurs il y a quelques jours de trois sites nucléaires par les B-52 américains, illustrent parfaitement la mentalité de «cowboy» de Donald Trump, un grand amateur du sport de combat MMA dont il ne rate pas les grands matchs, et qu’il a résumé lui-même ainsi : «Lorsque la bataille est inévitable, il faut frapper le premier». Il n’hésite pas à appliquer le même principe de combat dans les relations internationales comme si le monde est une vaste arène où celui qui frappe le premier et de préférence par surprise gagne le match.

Ce faisant, il oublie que l’’invasion de l’Irak a été un désastre humanitaire, politique et moral et que le bombardement de l’Iran, sous un faux prétexte nucléaire, pourrait mettre en danger la paix mondiale et engendrer un cataclysme bien plus vaste pour toute l’humanité.

L’Eté de toutes les peurs 

La riposte immédiate de l’Iran aux bombardements d’Israël et des Etats-Unis a été jusqu’à maintenant une pluie de missiles et de drones sur les villes israéliennes et même une base américaine dans la région.

Cependant, le Liban, la Syrie et même certains Etats monarchiques du Golfe tels que le Qatar ou l’Arabie Saoudite risquent d’être aspirés dans le conflit. Les prix du pétole vont flamber à la suite de la fermeture éventuelle par l’Iran du détroit d’Ormuz. Les marchés paniquent et la récession économique et l’inflation seront mondiales, obligeant d’autres puissances telles que la Chine ou la Russie ou l’Europe d’intervenir : l’embrasement régional deviendra mondial, avec le risque d’utilisation en dernier recours d’armes nucléaires tactiques ou balistiques, ce qui provoquera la disparition à plus ou moins brève échéance de l’humanité et de toute vie sur terre.

Ce scénario catastrophe rejoint malheureusement les conclusions du ‘Bulletin of the Atomic Scientists Doomsday Clock’, un modèle symbolique élaboré par un grand nombre de scientifiques du monde entier qui mesure la «proximité de la fin du monde» en minutes avant minuit et qui intègre les risques de guerre nucléaire, changement climatique, IA non contrôlée, etc. En 2024, il a été placé à «90 secondes avant minuit», le plus proche jamais atteint. 

L’impact sur la Tunisie

Je ne suis pas particulièrement superstitieux, mais je ne peux pas ne pas relever la succession de catastrophes internationales depuis cinq ans qui se traduisent par des «chocs extérieurs» subis par la Tunisie : Covid-19 avec récession mondiale, guerre en Ukraine avec flambée du coûts des produits énergétiques et alimentaires, élection de Donald Trump avec imposition de nouveaux droits de douanes supplémentaires de 28% sur le produits tunisiens exportés aux Etats-Unis, et maintenant la guerre entre Israël et l’Iran avec risque d’un embrasement du Moyen-Orient dont la Tunisie fait partie intégrale, si elle n’engendrera pas une troisième guerre mondiale.

Certes, la Tunisie ne serait pas directement impliquée militairement, mais elle subirait des conséquences politiques, économiques et sociales importantes, qui viendront aggraver la récession économique, le chômage et l’inflation qu’elle endure déjà depuis 2011, et réduiront pratiquement à néant les faibles espoirs de reprise de la croissance économique et de la paix sociale.

Même si le président Kaïs Saïed chercherait probablement à maintenir une position de neutralité, toutefois, une pression populaire anti-israélienne pourrait surgir, avec manifestations, voire troubles, en particulier si des images de civils iraniens massacrés circulent massivement.

Sur le plan de la politique interne, la guerre entre Israël et l’Iran pourrait réactiver des de vieux clivages idéologiques : certains mouvements islamistes ou panarabes (comme Ennahdha ou d’anciens milieux nassériens) pourraient exprimer un soutien implicite à l’Iran, vu comme une puissance antisioniste, tandis que d’autres courants pourraient appeler à la modération ou au soutien indirect à Israël, par hostilité à l’axe chiite.

Sur le plan de la politique internationale, un soutien tunisien – même diplomatique – à l’Iran serait immédiatement perçu par Donald Trump comme inacceptable et risque d’être qualifié de «soutien à une puissance terroriste». Avec son tempérament fougueux et imprévisible, il ne se contenterait pas de critiques verbales mais pourrait immédiatement ordonner le gel des aides économiques américaines, l’extension des sanctions financières internationales via la pression américaine sur Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale (BM), ou de nouveaux tarifs douaniers sur les exportations tunisiennes vers les Etats-Unis encore plus élevés que les 28% qu’il a déjà décidé d’instaurer en mars dernier. Pire, il pourrait utiliser son réseau social Social Truth pour s’en prendre personnellement à Kaïs Saïd, en le qualifiant de «sympathisant de l’ennemi» et exercer même des pressions sur ses alliés du Golfe (Arabie Saoudite, Émirats, Qatar) pour qu’ils isolent diplomatiquement et économiquement la Tunisie, davantage qu’elle ne l’est déjà.

Bref, à part les retombées directes et indirectes de la guerre entre l’Iran et Israël, la Tunisie risque de payer cher les affinités présumées de Kais Saïd avec le régime iranien.

Que Dieu nous protège !

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