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La mer saigne la plaie d’un pays muet  

La «marée rouge», observée ces derniers jours dans certains de nos plages, n’est pas qu’une catastrophe écologique, c’est une plaie symbolique, un cri de la nature mais aussi de notre inconscient collectif.

Manel Albouchi *

«Ainsi parle l’Éternel : Par ceci tu sauras que je suis … Voici, je vais frapper les eaux du fleuve… et elles se changeront en sang.» (Exode 7 :17) 

Ces derniers jours, alors qu’on digérait encore l’Aïd, entre deux bouchées de viande trop chère et une prière récité-machinal. Occupés par des gladiateurs modernes courant derrière un ballon d’or, en guettant fébrilement les résultats du bac. Tout en suivant, de loin, une guerre qui n’est pas (encore) la nôtre. Pendant que des chefs d’État s’amusaient encore à qui pisse le plus loin, en comparant la taille de leurs missiles…, le pays, lui, saignait en silence. 

La cacophonie des chantiers accompagne comme une musique de fond une inflammation lente, continue et impitoyable : les produits alimentaires flambent : qu’ils soient industriels ou frais, fruits, légumes, viande… espoir.  

Et la parole ?  

Encore sous silence, mais… 

La mer parle 

Aujourd’hui en jetant un coup d’œil sur l’actualité. Une image m’est restée en tête. Une mer rougeâtre qui lèche les rivages de Monastir, des poissons échoués, un silence trop lourd pour être ignoré. 

Je n’ai pas pu m’empêcher de penser au livre de L’Exode «Moïse leva le bâton… et les eaux furent changées en sang. Les poissons moururent. Le fleuve empestait.» 

À première vue, la science parle d’anoxie, de bloom de microalgues. Des explications rationnelles, techniques, médicales. 

Mais à un autre niveau, plus profond, ces images sont un miroir qui nous demande : que sommes-nous en train de faire ? 

C’est un symptôme 

De mon point de vue (psychanalytique), cette mer rouge n’est pas qu’une catastrophe écologique, c’est une plaie symbolique, un cri de la nature mais aussi de notre inconscient collectif.

L’eau, archétype de l’inconscient, s’est teinte de sang. Les poissons, messagers silencieux de nos profondeurs psychiques, meurent. Et je ne peux m’empêcher de voir dans ce spectacle une métaphore de notre mutisme collectif. 

Une parole qui ne circule plus, des vérités étouffées par l’inflation des discours creux et la corruption des sens. 

Comme si nous étions pris dans un cercle vicieux : plus nous taisons la réalité, plus elle devient toxique. 

Corruption et asphyxie   

La corruption est aussi dans le langage, dans les discours qui sonnent faux, dans les institutions qui tournent à vide, dans la bureaucratie sourde. Et quand le symbolique est corrompu, le biologique suit. Et la mer, alors, rougit.  

En voyant les photos, j’ai eu la nausée : celle d’une société qui pourrait s’asphyxier, d’un peuple privé de souffle, et d’une mer qui, à force d’être blessée, refuse de rester bleue. 

Et peut-être que dans sa rougeur, nous invite-t-elle à l’introspection. Elle nous rappelle que lorsque la parole se bloque, l’inconscient éclate. 

La mer a saigné. Elle nous dit, dans une langue archaïque et rouge : «Réparez le lien ou tout s’effondrera».  

Une plaie moderne  

Je n’ai pas de réponse toute faites, ni de solutions. Mais j’ai une intuition claire «Tant que la parole ne circulera pas entre nous, l’eau non plus ne coulera pas librement.» 

C’est une plaie moderne, une plaie de notre temps, à notre échelle, qui nous appelle à réapprendre à écouter, à pleurer, et à guérir ensemble. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Nouvelle distinction pour le professeur Ali Baklouti

Après avoir remporté le prestigieux prix Pfizer 2024 de l’Académie Royal Britannique, le professeur Ali Baklouti continue de bien représenter la Tunisie à l’international, en se voyant attribuer la chaire 2026 «Pays du Sud» en sciences mathématiques décernée par le Centre international des rencontres mathématiques (CIRM, France).

Cette chaire vise à promouvoir la recherche en mathématiques, à soutenir et à renforcer la coopération scientifique entre les pays du sud de la Méditerranée et la communauté internationale.

Cela offrira également de nouvelles opportunités pour former les jeunes chercheurs, encourager les échanges scientifiques et consolider la présence des mathématiques tunisiennes sur la scène internationale.

Un parcours scientifique national et international

Le professeur Ali Baklouti est l’un des mathématiciens tunisiens les plus renommés à l’échelle internationale. Professeur d’enseignement supérieur en mathématiques à l’Université de Sfax, il a mené une riche carrière scientifique qui s’étend sur plusieurs décennies. Il a joué un rôle essentiel dans le développement des mathématiques en Tunisie et ailleurs.

Il a occupé plusieurs postes de direction aux niveaux national et international. Il a été notamment vice-président le de l’Université de Sfax (2020-2024), président de la Société tunisienne de mathématiques pendant deux mandats consécutifs (2016-2019 et 2019-2022), membre permanent de l’Académie tunisienne des sciences et des arts, cofondateur de l’Institut méditerranéen des sciences mathématiques et son vice-président depuis 2012.

Pour sa contribution à l’avancement des mathématiques, il a reçu le titre de meilleur chercheur en sciences mathématiques sur le continent africain pour la période 2022-2026, le Prix Pfizer 2024 décerné par l’Académie Royale britannique et l’ordre du mérite dans l’éducation en Tunisie en 2024.

Outre ses activités de recherche, le professeur Ali Baklouti joue un rôle clé dans l’édition scientifique, puisqu’il est le rédacteur en chef de la revue ‘‘Advances in Pure and Applied Mathematics’’ publiée au Royaume-Uni, et co-rédacteur en chef du ‘‘Tunisian Journal of Mathematics’’ publié aux États-Unis, et il est également membre du comité de rédaction de plusieurs revues prestigieuses.

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Saber Rebai ouvre le festival de l’Asbu à Carthage

L’amphithéâtre romain de Carthage a abrité, lundi soir, 23 juin 2025, un spectacle de Saber Rebai à l’ouverture de la 25e édition du Festival arabe de la radio et de la télévision organisé par l’Union des radios et télévisions arabes (Asbu).

La cérémonie a été marquée par la présence de Amina Srarfi, ministre des Affaires Culturelles et Mohammed Fahd Al-Harthi et Abderrahim Souleimen, respectivement président et directeur général de l’Asbu, en plus d’une pléiade de diplomates et ambassadeurs accrédités en Tunisie.

A cette occasion, Al-Harthi qui est également le président de l’Autorité de Radiodiffusion saoudienne (SBA), a rendu un hommage à certaines figures emblématiques du paysage audiovisuel arabe dont la Tunisienne Donia Chaouch, la Yéménite Sonia Mrissi, l’Algérienne Rania Siroutiet le Somalien Abderrachid Mohieddine Kalmoy.

Le chanteur égyptien Hamada Helal, l’acteur, metteur en scène, compositeur et chanteur irakien Sami Kaftan, en plus des actrices égyptienneMay Omar, syrienne Jiana Aneed, jordanienne Rania Ismailet libanaise Julia Kassarétaient également à l’honneur.

La soirée s’est poursuivie avec un spectacle de la chanson arabe Saber Rebai accompagné par l’Orchestre dirigé par le maestro Kais Melliti. Un public assez nombreux était présent à ce concert au cours duquel le chanteur tunisien a interprété un cocktail de ses anciennes et nouvelles chansons avec notamment ‘‘Chayek’’, un tube sorti il y a un mois.

En hommage à la Palestine, l’artiste s’est enveloppé des drapeaux tunisien et palestinien avant d’interpréter une fusion du patrimoine musical palestinien et tunisien. Il s’agit d’une chanson d’après les paroles du poète tunisien Ridha Chair.

A l’issue du spectacle un hommage a été rendu à Saber Rebai par les organisateurs du festival de l’Asbu.

Le festival se poursuit ce mardi à la Médina Yasmine Hammamet qui abrite, sur deux jours, le Salon de la technologie, un rendez-vous annuel pour les dernières innovations, notamment dans le domaine de l’équipement audiovisuel.

Quelque 80 exposants arabes et étrangers répartis sur 100 stands prennent part à ce salon et au marché des programmes radiophoniques et télévisés qui constitue un espace pour présenter les productions des instances et sociétés de productions.

Des séminaires autour de la production dramatique arabe, l’avenir des médias à l’ère de l’IA et les médias pour enfants sont également au menu de la programmation du festival de l’Asbu à Hammamet.

Le Théâtre de l’Opéra de Tunis, à la Cité de la Culture, accueillera la cérémonie de clôture qui sera marquée par un concert de Karim Thlibi et l’annonce des lauréats.

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Tunisie │ Baisse des recettes d’exportation d’huile d’olive

Les recettes d’exportation d’huile d’olive en Tunisie ont enregistré une baisse significative de 29,3% au cours des sept premiers mois de la campagne 2024/2025, de novembre 2024 à mai 2025, pour atteindre 2 801,2 millions de dinars (848,84 millions d’euros), malgré une hausse de 39,4% des quantités exportées (207 300 tonnes) par rapport à la même période de la campagne précédente.

Ces chiffres, publiés par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), expliquent cette baisse par un prix moyen à l’exportation passé de 26,65 dinars/kg (8 euros/kg) fin mai 2024 à seulement 13,51 dinars/kg (4,09 euros/kg) en 2025, soit une baisse de 49,3%.

Cette dynamique s’inscrit dans un contexte de forte demande mondiale, mais où les prix ont subi une forte correction après les records de l’année dernière.

En mai, les États-Unis ont été la principale destination de l’huile d’olive tunisienne, représentant 34,3% des volumes exportés, suivis de l’Espagne (21,8%) et de l’Italie (21,2%).

Les exportations d’huile d’olive biologique ont atteint 40 700 tonnes, pour une valeur de 553,4 millions de dinars (167,69 millions d’euros), avec un prix moyen de 13,61 dinars/kg (4,12 euros/kg).

Cette dynamique s’inscrit dans un contexte de forte demande mondiale, mais où les prix ont subi une forte correction après les records de l’année dernière.

L’huile d’olive biologique représente 19,6 % des volumes et 19,8 % du chiffre d’affaires total. Le marché biologique est largement dominé par l’Italie, qui représente 53% des quantités exportées, bien au-dessus de l’Espagne (19%) et des États-Unis (18%).

L’huile d’olive conditionnée reste toutefois marginale, ne représentant que 6,3% de l’huile biologique exportée, un indicateur qui met en évidence les limites actuelles de la valeur des exportations.

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Etats-Unis / Iran / Qatar │ La Tunisie ménage la chèvre et le chou  

Dans un exercice périlleux de diplomatie de crise, la Tunisie a cherché à ménager la chèvre et le chou, en exprimant sa solidarité avec la «victime» du jour, l’État du Qatar, et en renouvelant sa condamnation de toute agression contre l’«agresseur» du jour, la République islamique d’Iran.  

Imed Bahri

Dans un communiqué publié mardi 23 juin 2025 par le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, la Tunisie a exprimé sa solidarité avec l’Etat du Qatar et affirmé son rejet des attaques visant son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale, lesquelles constituent une menace pour la sécurité du peuple qatari. Le communiqué ne nomme ni ne condamne l’«agresseur», en l’occurrence l’Iran, qui, quelques heures auparavant, avait lancé un missile balistique contre le territoire de l’émirat gazier.  

Dans le même communiqué, la Tunisie a trouvé le moyen de renouveler, également, sa condamnation de toute agression contre la République islamique d’Iran, affirmant son rejet de toute atteinte à ses ressources nationales, à son intégrité territoriale, à sa souveraineté et à la sécurité de son peuple. Et là aussi, le communiqué a pris soin de ne pas nommer l’«agresseur», en l’occurrence les Etats-Unis, en service commandé par l’«Etat sioniste», expression qu’utilise souvent la Tunisie officielle pour désigner Israël.  

Après avoir ménagé tous les pays amis, sans en condamner clairement aucun, se livrant au passage à un exercice pour le moins périlleux, la Tunisie a réitéré une position de principe consistant à fermement rejeter toute action militaire portant atteinte à la stabilité et à la souveraineté des États. Elle a, par ailleurs, appelé toutes les parties à faire face aux tentatives de l’entité sioniste de semer la discorde et la division entre les pays et de déstabiliser la sécurité et la stabilité de la région.

La Tunisie a également appelé la communauté internationale et l’humanité tout entière à prendre des mesures urgentes pour mettre fin au saccage et à la brutalité de l’entité sioniste, qu’elle tient pour responsable de la violation des valeurs et principes humanitaires, du piétinement des droits et de la poursuite des crimes les plus odieux contre le peuple palestinien sans défense.

Reste qu’à vouloir mettre tout le monde d’accord, le Qatar, l’Iran et les Etats-Unis, notre pays a pris le risque de les mécontenter tous, en mettant sur un pied d’égalité agresseurs et agressés.

Décidément, la diplomatie est difficile en temps de guerre. On se souvient, dans ce contexte, des malentendus suscités par l’incompréhension des Koweïtiens de la position de la Tunisie, qui s’est gardée de clairement condamner l’occupation de l’émirat par l’Iraq.

 

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Le compte à rebours de la 3e guerre mondiale s’accélère-t-il ?

Les récentes frappes américaines contre les principales installations nucléaires iraniennes montrent les limites de la résistance du président Donald Trump à l’état profond et au lobby sioniste et surtout au diabolique Benjamin Netanyahu, malgré l’évaluation récente de la communauté américaine du renseignement selon laquelle le danger d’une militarisation du programme nucléaire iranien n’est pas imminent.

Elyes Kasri *

Les gouvernements du Golfe appréhendent une escalade qui risque de compromettre le commerce des hydrocarbures, leur principale source de revenus, en plus d’une contamination nucléaire en provenance de l’Iran ou d’Israël maintenant que le tabou des installations nucléaires a été levé.

De son côté, l’Europe craint les effets des hostilités sur le cours des hydrocarbures, facteur supplémentaire d’intensification de la crise économique et le détournement de l’attention mondiale et américaine du théâtre ukrainien.

Le président américain doit faire face à sa base politique Maga (Make America Great Again) auprès de laquelle il s’était engagé de ne pas laisser entraîner les Etats-Unis d’Amérique dans les guerres des autres et surtout pas dans le bourbier moyen oriental.

D’importants membres du Congrès ont pris leur distance avec les frappes contre le programme nucléaire iranien, certains invoquant la condition constitutionnelle de l’autorisation préalable du Congrès à tout acte de guerre.

Pour sa part, le célèbre chroniqueur Tucker Carlson qui a été très actif lors de la campagne présidentielle de Trump est allé jusqu’à annoncer la fin de la présidence de ce dernier.

Le compte à rebours de la troisième guerre mondiale s’accélère-t-il ?

* Ancien ambassadeur.

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Poésie │ Abdellatif Laâbi traduit Jumana Mustafa en français  

Dans une belle édition bilingue, arabe et français, paraît le recueil ‘‘Griffes’’ de la poète palestinienne, Jumana Mustafa, traduit par le poète marocain, Abdellatif Laâbi.

Jumana Mustafa est née en 1977 au Koweït, de parents exilés, elle vit aujourd’hui entre la Jordanie et l’Egypte. Militante pour les droits de l’Homme, elle est fondatrice du festival Poetry in Theaters.

Jumana écrit une poésie de défi, surprend par son audace, Sa parole est affranchie des lieux courants qu’on attend de la poésie palestinienne pour écrire la voix d’une femme en butte au machisme social, aux retors de visions rétrogrades et sort ses griffes, sans vernis, ni contours, ses mots directs, d’apparence simples, crient, sans fioritures de langage, une douleur, une vie intérieure en révolte, contre tant de maux, tant de contrariétés, tant de malentendus entre femmes et hommes, poète citoyenne du monde, sa poésie est un chant d’amour, de liberté et de vie.

Tahar Bekri

لا نريد فراشة

لا نريد نايا و لا نريد نبعا رقراقا

نريد كأسا جديدة لنعيش ساعة أخرى

Nous n’avons besoin ni de papillon

ni de flûte

ni de source miroitante

Nous voulons ingurgiter un autre verre

pour vivre une heure de plus

Traduit de l’arabe par Abdellatif Laâbi

Jumana Mustafa, ‘‘Griffes’’, préface de Christophe Dauphin, traduction d’Abdellatif Laâbi, Les Hommes sans Epaules Editions, 114 p ; 15E.   

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Après avoir imposé «leur» guerre, les Etats-Unis et Israël veulent imposer «leur» paix

Après avoir bombé le torse et copieusement bombardé les installations nucléaires iraniennes, endossant pour l’occasion le costume du chef de guerre, le président américain Donald Trump cherche à réendosser le costume de l’homme de paix dont il espère qu’il lui vaille le Prix Nobel de la Paix. C’est écœurant et pathétique de la part du dirigeant de la première puissance mondiale !

Imed Bahri

Dans cette sanglante tragi-comédie, où on n’a pas fini de compter les morts, surtout du côté iranien et palestinien, les États-Unis ont cru pouvoir annoncer, ce mardi 24 juin 2025, l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël. Dans la foulée, les autorités israéliennes ont dit avoir accepté la proposition américaine tout en menaçant que leur pays «réagira avec force à toute violation du cessez-le-feu» avec l’Iran, auquel pourtant les deux agresseurs, souvent alliés pour le pire, n’ont pas pris le soin de demander l’avis.

Il s’agit, on l’a compris d’un «cessez-le-feu bilatéral» israélo-américain, décidé unilatéralement après avoir atteint «tous les objectifs» de la guerre qu’Israël avait déclenchée le 13 juin contre l’Iran.

Grâce à cette guerre, Israël «a éliminé une double menace existentielle immédiate: nucléaire et balistique», affirme dans un communiqué le gouvernement israélien, remerciant le président américain Donald «Trump et les États-Unis pour leur soutien en matière de défense et leur participation à l’élimination de la menace nucléaire iranienne».

Le sale boulot ayant été mené à terme par les deux agresseurs, l’agressé n’a, lui, qu’à manger son chapeau et à accepter la défaite. Cela n’a qu’un seul nom : la loi du plus fort.

Les nations qui ne possèdent pas la puissance de feu nécessaire pour se protéger, à savoir la bombe nucléaire, que possède du reste Israël, savent ce qui les attend : ou bien s’incliner face à la puissance des armes adverses ou œuvrer secrètement, comme a tenté de le faire l’Iran sans y parvenir, à se doter de l’arme de dissuasion massive.

Outre Israël, deux autres pays au moins ont réussi à se doter secrètement de ce joujou, le Pakistan et la Corée du Nord, deux gros morceaux que les Etats-Unis se garderont bien d’attaquer. Pour le moment, du moins !

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Le cercle qui a poussé Trump à la guerre contre l’Iran

Une véritable campagne d’influence et de pression a poussé Donald Trump à bombarder les installations nucléaires iraniennes. Différentes composantes de l’entourage du président américain a pris part à cette campagne. Il y a des membres importants de son administration, de la communauté du renseignement dont le directeur de la CIA ainsi que des hauts gradés de l’armée, les Évangéliques et de puissants milliardaires pro-israéliens. Les quelques voix dissonantes dans cet entourage n’ont pas pu peser. (Ph. Le général Dan Caine détaille les bombardements menés par les États-Unis sur les sites nucléaires iraniens, le 22 juin 2025.)

Imed Bahri

Le journal de gauche Haaretz a publié une enquête de son correspondant à Washington, Ben Samuels révélant l’identité des personnalités de différents horizon qui ont influencé la décision du président américain Donald Trump de lancer des frappes contre trois importantes installations nucléaires en Iran dont celle de Fordo.

Samuels a indiqué que Trump a succombé à une campagne d’influence et de pression exercée sur lui par de nombreux responsables et politiciens, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Maison-Blanche, ce qui l’a conduit à prendre cette mesure sans précédent.

Trump, «un homme impulsif», s’était fié aux conseils de ses collaborateurs et politiciens concernant les avantages et les inconvénients d’une frappe contre l’Iran.

Le journaliste estime que pour comprendre comment il s’est appuyé sur son entourage pour changer à jamais la politique étrangère américaine et le Moyen-Orient tel que nous le connaissons, il faut comprendre la pensée de ceux ces personnes et comment Trump a suivi leurs conseils concernant les répercussions des frappes sur les États-Unis, Israël et sur l’opinion américaine qui soutient Trump. 

Haaretz a passé au peigne fin les différentes catégories de l’entourage ayant influencé le président ainsi que les quelques voix dissonantes qui n’ont pas pesé. 

Un trio d’enfer

Il y a tout d’abord des membres importants de l’administration. Trump a choisi trois de ses conseillers pour l’épauler dans son discours à la nation qu’il a prononcé suite aux attaques contre les trois installations nucléaires iraniennes de Fordo, Natanz et Ispahan. Il s’agissait du trio d’enfer composé par le vice-président J.-D. Vance, du secrétaire à la Défense Pete Hegseth et du secrétaire d’État (et conseiller à la sécurité nationale par intérim) Marco Rubio. Ce choix revêtait une importance particulière car Trump souhaitait démontrer leur soutien total en les ayant à ses côtés, d’autant plus que ces trois hommes avaient tenté ces derniers mois de le persuader de privilégier la diplomatie à l’action militaire.

Selon le journal israélien, Vance, en particulier, menait depuis quelques mois le camp anti-militaire au sein du cercle rapproché de Trump. Cependant, ces derniers jours, il a déclaré qu’il suivrait le président quelle que soit sa décision.

Hegseth, quant à lui, doutait de la possibilité que l’Amérique s’engage dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient et était réticent à évoquer les plans de l’Iran. Cependant, Trump a préféré lui confier la responsabilité des frappes.

De son côté, Marco Rubio a adopté une politique étrangère et un discours plus bellicistes afin de mieux s’aligner sur la rhétorique de Trump et est depuis longtemps considéré comme l’une des voix les plus va-t-en-guerre du Parti républicain sur la question iranienne.

Parmi les conseillers que Trump écoute le plus depuis sa décision de se présenter à la présidence suite à sa défaite à l’élection présidentielle de 2020 figure la très influente Suzi Wiles, aujourd’hui cheffe de cabinet de la Maison Blanche. Elle était présente dans la Situation Room lors des frappes sur les trois installations nucléaires samedi soir.

Wiles, selon Haaretz, a l’expérience «des actions néfastes» de l’Iran comme les menaces d’assassinat contre Trump lors de sa dernière campagne et le fait d’avoir été personnellement la cible d’une campagne d’hameçonnage.

Le renseignement en première ligne

La seconde catégorie qui a influencé la décision de Trump est celle la communauté du renseignement militaire. Le président apprécie grandement les contributions de ses principaux conseillers militaires et du renseignement même s’il rejetait publiquement certaines de leurs conclusions concernant les ambitions nucléaires de l’Iran. 

Il y a la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard, une ancienne démocrate critique envers Trump sur la question iranienne et désormais partisane du mouvement Maga. Plus tôt cette année, Gabbard a témoigné devant le Congrès que l’Iran ne construisait pas d’arme nucléaire, une déclaration qui contredisait les affirmations israéliennes. Le témoignage de Gabard visait à persuader Trump et sa base de s’abstenir d’attaquer l’Iran. Malgré les tensions apparentes entre elle et le président, elle était présente dans la Situation Room bien qu’elle ait brillé par son absence sur les photos officielles de la Maison-Blanche. 

Par contre, parmi les plus fervents soutiens aux frappes contre l’Iran figure le directeur de la CIA John Ratcliffe qui a sonné l’alarme à plusieurs reprises concernant les ambitions nucléaires et les intentions hostiles de l’Iran.

Trump a salué les contributions de deux généraux américains de haut rang dans les semaines précédant les frappes de samedi à savoir le général Michael Erik Kurilla, commandant du Commandement central américain qui supervise les opérations militaires américaines au Moyen-Orient et le chef d’état-major interarmées Dan Keane qui est le plus haut gradé de l’armée américaine et l’un des plus fidèles alliés d’Israël.

Des médias sionistes vas-t-en guerre

Il existe également deux voix très influentes qui 0poussent Trump à la guerre et qui ne travaillent pas au sein de l’administration américaine mais qui transmettent directement leur message à Trump via leurs interventions sur Fox News, chaîne préférée du président. Le premier est le présentateur Mark Levin, qui a longtemps été le média de droite pro-israélien de Trump, et qui a été un belliciste, influençant sa pensée.

Le second est le présentateur Sean Hannity qui l’a ouvertement appelé à détruire le site nucléaire de Fordo. Hannity a été le premier à révéler les détails opérationnels des frappes sur Fordo, Natanz et Ispahan dans son émission.

L’appel à la guerre de Fox News est cohérent avec la vision de son propriétaire le magnat Rupert Murdoch dont l’empire médiatique promeut la guerre tous azimuts. Murdoch a directement interpellé Trump sur les avantages d’une frappe contre l’Iran tandis que ses publications attaquaient l’envoyé du président pour le Moyen-Orient et négociateur américain sue le nucléaire iranien Steve Witkoff.

Murdoch n’est pas le seul milliardaire à avoir tenté de manipuler Trump. Ike Perlmutter, ancien PDG de Marvel Entertainment et important donateur républicain, a également assisté à une réunion entre le président et Mark Levin.

Perlmutter, né en Palestine mandataire et ayant servi dans l’armée israélienne pendant la guerre des Six Jours de 1967, a longtemps privilégié la discrétion.

Il n’est pas non plus le seul grand donateur de Trump à avoir soutenu les frappes israéliennes contre l’Iran. Parmi eux figure Miriam Adelson, qui a fait don de plus de 100 millions de dollars à la campagne présidentielle de Trump et qui, avec son mari Sheldon aujourd’hui décédé, est considérée comme la principale responsable de ses nombreuses décisions politiques en faveur d’Israël comme la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale éternelle et indivisible d’Israël. Miriam Adelson, qui a servi dans l’armée israélienne, est une intime du couple Netanyahu. Son époux Sheldon a accompagné et financé l’ascension politique de Benjamin Netanyahu. 

Si de nombreux partisans et soutiens importants de Trump ont justifié leur soutien aux frappes américaines par des préoccupations géopolitiques, ses principaux alliés au sein de la communauté chrétienne évangélique ont fondé leur soutien sur des raisons existentielles.

Trump a publié un message flatteur de l’ambassadeur américain en Israël, le pasteur évangélique Mike Huckabee qui est en totale accord avec l’extrême-droite israélienne sur tous les sujets comme l’attaque contre l’Iran, le rattachement de la Cisjordanie à Israël ou encore la création d’un État palestinien sur le territoire d’un pays arabe. Huckabee a été très insistant pour que Trump bombarde l’Iran. 

Parmi les figures évangéliques figure aussi Franklin Graham, fils du défunt révérend Billy Graham, considéré comme le principal relais de Trump au sein de cette communauté qui joue un rôle clé dans la coalition de soutien au président et qui forme le socle le plus solide de son électorat.

Les voix critiques très peu écoutées   

Les critiques irritent souvent Trump mais il n’est certainement pas habitué à ce que ces critiques les plus virulentes viennent de sa base, et encore moins des personnalités qui ont contribué à sa réélection. Tucker Carlson, ancien présentateur de Fox News et désormais à la tête de son propre empire médiatique influent, a sans doute été la première voix à critiquer le président.

Carlson a ouvertement critiqué Trump et les personnalités influentes susmentionnées pour avoir poussé le président à la guerre, y compris le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, recherché par la Cour pénale internationale, et son gouvernement.

On compte également Steve Bannon, ancien directeur de campagne et conseiller principal de Trump lors de son premier mandat, qui, avec Carlson, a explicitement averti que les divisions au sein de sa base sur sa position concernant l’Iran pourraient sonner le glas du mouvement Maga (Make America Great Again). De même, la représentante Marjorie Taylor Greene, peut-être l’une des plus ferventes partisanes de Trump au Congrès, est devenue l’une de ses critiques les plus virulentes.

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Djerba Slush’D 2025 pour l’entrepreneuriat innovant

L’île de Djerba a accueilli, du 19 au 21 juin 2025, la seconde édition de Djerba Slush’D, confirmant son statut de rendez-vous incontournable de l’innovation, de l’entrepreneuriat et de l’investissement en Afrique.

Inspiré du format finlandais Slush, l’événement a rassemblé startups tunisiennes, investisseurs internationaux et institutions engagées.

Avec plus que 400 participants venus de toutes les régions de la Tunisie, plus de 120 startups, et plus de 20 investisseurs internationaux, l’événement s’est démarqué comme un véritable catalyseur de rencontres, de dialogues et de nouvelles opportunités.

Le programme s’est articulé autour de trois grands axes thématiques : investissement & globalisation,  croissance verte & innovation durable, entrepreneuriat féminin & inclusion économique.

Des panels de haut niveau, des keynotes inspirantes et des workshops pratiques ont rythmé les journées, avec un accent particulier sur les ateliers d’investissement sous des formats immersifs et concrets. Ces workshops ont permis aux entrepreneurs d’approfondir leur stratégie de levée de fonds, leur positionnement marché, et leur vision d’expansion à l’international et en particulier en Afrique.

Djerba Slush’D 2025 a proposé une programmation parallèle riche constituée d’une exposition de 30 startups, des espaces et performances culturelles et créatives, et des sessions de networking.

Un moment fort a également été le Job Fair de Tech216 qui a accueilli une centaine de jeunes talents de la région du sud pour une rencontre avec des entreprises à la recherche de profils dynamiques et motivés, organisé au Centre Elife Djerba de la Fondation Tunisie pour le Développement.

Le centre a aussi accueilli un atelier pratique en intelligence artificielle générative dans le cadre du partenariat de la GIZ Tunisie avec GomyCode dans le projet Tatooine qui vise à former 10 000 jeunes Tunisiens sur les compétences numériques.

Djerba Slush’D 2025 est organisé par Westerwelle Startup Haus Tunis et Westerwelle Foundation, sous l’égide du ministère des Technologies de Communication, en partenariat avec le Centre de transformation digitale de la GIZ Tunisie soutenu par l’Initiative spéciale «Emploi décent pour une transition juste» – Invest for jobs, et mandatée par le ministère Fédéral Allemand de la Coopération économique et du Développement BMZ, ainsi que la Caisse des Dépôts et Consignations Tunisie (CDC), Smart Capital, Impact Partner, Smart Tunisian Technoparks (S2T), la Banque Mondiale, l’ambassade de Finlande, la Fondation Orange Tunisie, la Fondation Friedrich Naumann, Tunisia Investment Authority, et le British Council à travers le projet Maghroum’in.

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Création en Tunisie d’une commission ‘Petites industries et métiers du luxe’’

Lancement en Tunisie de la commission ‘Petites industries et métiers du luxe’’ du Groupement du patronat francophone (GPF), présidée par Rachida Jebnoun, fondatrice et présidente du Conseil international des femmes entrepreneures (Cife), pour dynamiser la création de valeur et l’entrepreneuriat féminin au sein de la Francophonie.

Le GPF a officiellement inauguré sa nouvelle commission ‘Petites industries et métiers du luxe’, vendredi 20 juin 2025, à Tunis, dont la mission est de fédérer les expertises de l’espace francophone autour de filières à haute valeur ajoutée.

Le choix de Mme Jebnoun à la présidence de cette commission souligne l’importance accordée à l’entrepreneuriat féminin comme levier fondamental de cette dynamique créatrice de richesse.

La cérémonie de lancement a été marquée par la présence de personnalités de marque, dont Anne Guéguen, ambassadrice de France en Tunisie, Jean-Lou Blachier, président du GPF, les membres et partenaires du Cife, ainsi que le Groupe des ambassadeurs francophones en Tunisie.

«Le lancement de cette commission est une étape clé pour le GPF. Il matérialise notre volonté de fédérer les talents de l’espace francophone pour construire des chaînes de valeur régionales compétitives», a déclaré M. Blachier. Et d’ajouter : «En confiant la présidence au Cife, nous soulignons l’importance capitale de notre partenariat avec le Cife, ainsi que l’intérêt accordé par le GPF à l’entrepreneuriat féminin comme levier de création de valeur».

Mme Jebnoun a, pour sa part, déclaré: «C’est un honneur pour le Cife de présider cette commission. Nous sommes déterminées à en faire un catalyseur de projets innovants apte à ancrer les métiers du luxe dans une démarche de développement durable. Notre objectif premier étant de créer un impact positif et de dynamiser la coopération entre les pays francophones membres».

Lors de la présentation des activités stratégiques de cette commission, un focus particulier a été mis sur le rôle de moteur de développement économique, social et culturel dans l’espace francophone des petites industries et des métiers du luxe.

Cet organe du GPF agira comme un vivier d’initiatives en générant des synergies fortes entre les acteurs économiques, culturels et institutionnels de pays clés tels que la Tunisie, le Liban, le Maroc, le Sénégal et Madagascar.

Les travaux de la commission s’articuleront autour de trois axes prioritaires : stimuler la coopération intra-francophone entre pays membres; amorcer une dynamique positive capable de générer des synergies ; et renforcer la complémentarité entre les pays francophones à travers des partenariats stratégiques impliquant des parties prenantes engagées.

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France │ Hommage posthume à Said Bouziri et Tarek Belhiba

Le Centre pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) va rendre un hommage posthume à deux militants de l’immigration tunisienne en France, Saïd Bouziri et Tarek Ben Hiba, décédés successivement le 23 juin 2009 et le 26 juin 2022.

Le CRLDHT les camarades et amis des deux défunts militants à de rassembler, le mardi 1er juillet 2025, à 18 heures 30, square Saïd-Bouziri, 75018 Paris (en face de l’église Saint-Bernard), en leur mémoire.

«Nous voulons, cette année, leur rendre hommage et rappeler le rôle qu’ils ont joué aussi bien dans le mouvement associatif de l’immigration, en tant que défenseurs des droits humains en France comme en Tunisie, mais également dans leur engagement en soutien au peuple palestinien», note l’organisation dans un communiqué.

Membre fondateur du Mouvement des travailleurs arabes (MTA) en 1972, Saïd Bouziri a commencé son engagement militant avec la constitution, en 1969-1970, des «Comités Palestine» et n’a jamais cessé de soutenir les droits légitimes du peuple palestinien. Membre fondateur des revues Sans-frontières et Baraka, président de l’association Génériques, animateur du troisième collectif des sans-papiers, membre de la LDH…, Saïd, a été un pilier de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), qu’il présida durant de longues années.

Membre fondateur du CRLDHT, militant politique et syndical, Tarek Ben Hiba a également marqué son engagement en soutien du peuple palestinien, avec d’autres militants tunisiens, dans les camps de Beyrouth dès 1975. 

«A nos deux amis, nous voulons rendre hommage cette année dans un contexte particulièrement grave tant en France et en Tunisie que dans le monde et, notamment, avec la guerre génocidaire et d’extermination menée par Israël contre le peuple palestinien à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés avec la complicité flagrante des puissances occidentales», lit-on dans le même communiqué.

Le rassemblement sera suivi d’un pot de l’amitié dans les locaux de l’Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), 2, rue Affre, 75018 Paris.

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Une saison algérienne avec les Éditions El Amir

Basées à Marseille, mais dont l’âme est profondément algérienne, les Editions El Amir s’affirment comme un pont vibrant entre les rives méditerranéennes. Fondée avec la volonté de révéler et de diffuser les voix de la littérature algérienne, la maison d’édition s’ouvre également au Maghreb et au monde arabe, publiant en arabe, français et anglais.

Djamal Guettala

À l’approche de l’été, El Amir dévoile ses cinq coups de cœur littéraires, des ouvrages portés par une écriture forte et sensible, où se mêlent mémoire, légendes, spiritualité, humour et engagement écologique.

Cinq lectures qui invitent à un voyage à travers l’âme d’une Algérie plurielle, contemporaine et fière de son héritage.

‘‘Retrouver son âme avec L’Alchimiste’’ de Mounira Derardja

Dans ce texte inspiré, Mounira Derardja transcende la simple analyse littéraire pour offrir une véritable lecture spirituelle du roman de Paulo Coelho. ‘‘L’Alchimiste’’ n’est plus seulement une fable universelle : il devient un miroir où chacun peut entendre l’appel de sa propre quête intérieure. À travers une interprétation intime et poétique, elle montre que le trésor que Santiago cherche n’est autre que celui enfoui en chacun de nous.

‘‘Jadis’’ de Essia Benbakir-Bougherra

À travers la légende de Sidi Rached, saint protecteur de Constantine, ce livre célèbre la richesse culturelle et spirituelle du Constantinois. Face aux assauts et aux divisions, la foi des habitants invoque un miracle : le fleuve Rhumel se déchaîne et délivre la ville.

Dans ce récit mêlant histoire et mythe, l’auteure honore aussi la beauté et la force des femmes à travers leurs parures traditionnelles, symboles vivants d’une identité ancrée et fière.

‘‘Jadis’’ est un hommage sensible à une mémoire collective qui traverse le temps, un pont entre passé et présent, entre sacré et quotidien.

‘‘L’invention d’un jeu d’échecs à Mascara’’ de Zoubida Berrahou

Deux frères de Mascara débattent avec humour et imagination sur l’origine du jeu d’échecs, lançant un voyage ludique à travers l’histoire et la culture algériennes.

Entre personnages historiques et questions de société, ce roman mêle drôlerie et réflexion, offrant un regard frais et inventif sur l’Algérie d’aujourd’hui. Racim et Necib incarnent un idéal masculin moderne, progressiste et plein d’ingéniosité.

Un récit à la fois léger et profond, qui bouscule avec tendresse les certitudes.

‘‘Survivances’’ de Ahmed Hidouche Yacine

Dans un style sobre et puissant, ce premier roman donne voix à la génération post-indépendance, marquée par la guerre et les défis de la reconstruction. C’est un témoignage intime qui éclaire les silences de l’histoire officielle, à travers le récit d’un homme ordinaire dont la mémoire personnelle se fait le reflet d’une Algérie en transition.

‘‘L’amour au temps du corona’’ de Karim Benkrimi

Dans ce roman porté par la fraîcheur d’un humour subtil, l’auteur raconte une histoire d’amour et de rivalités en pleine pandémie mondiale.

Rachid et Alain, dit Rams, se disputent tendrement le cœur de Sarah, qui, elle, ne jure que par Rachid. Cette trame sentimentale, légère et vivante, se déploie sur fond d’un monde confiné, où l’urgence écologique vient doucement rappeler la fragilité de nos liens, qu’ils soient humains ou naturels. Une belle fable contemporaine qui mêle les passions du cœur aux défis du temps présent, invitant le lecteur à un voyage à la fois intime et engagé.

Ces cinq livres, mêlant diversité des formes et richesse des voix, incarnent la vitalité d’une littérature algérienne en pleine effervescence. Ils confirment le rôle essentiel des Éditions El Amir, qui, depuis Marseille, continuent d’écrire un pont entre cultures, générations et imaginaires, entre mémoire et avenir.

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France │ Dominique de Villepin annonce son retour politique

L’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin a officiellement lancé, ce lundi 23 juin 2025, un nouveau mouvement politique appelé La France Humaniste (LFH). En perspective, notamment, de la présidentielle de 2027.

Présidé par Benoît Jimenez, maire de Garges-lès-Gonesse, ce mouvement se veut un espace de réflexion et d’action politique, notamment en vue des élections municipales de 2026.  

Parallèlement, Dominique de Villepin s’apprête à publier un nouvel ouvrage intitulé ‘‘Le Pouvoir de dire non’’, dont la parution est prévue pour le 25 juin 2025. Dans cet essai, il analyse les bouleversements mondiaux actuels et plaide pour une politique fondée sur la résistance et le refus des dérives contemporaines.  

Bien que l’ancien ministre des Affaires étrangères n’ait pas encore annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle de 2027, ses récentes déclarations suggèrent une volonté de s’impliquer activement dans le débat politique. Lors d’une interview accordée à Mediapart en janvier 2025, il a affirmé : «Je ne peux pas ne pas être aux avant-postes», soulignant l’importance de participer au «combat» politique actuel.  

J. G.

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La mortalité de poissons à Monastir causée par des microalgues

La mortalité de poissons survenue ces derniers jours le long de la côte entre Khnis et Teboulba, dans le gouvernorat de Monastir, était due à une prolifération anormale de microalgues, un phénomène connu sous le nom de «marée rouge». Aucune toxine n’a été détectée, mais l’interdiction de la pêche est maintenue.  

C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche sur Facebook.

Selon les premiers résultats des analyses effectuées sur l’eau et la faune marine, la mortalité de poissons – en particulier de rougets, de dorades blanches et de rougets gris – est due à une réduction drastique de l’oxygène, causée par la décomposition d’algues dinoflagellées et chlorophytes, favorisée par des températures supérieures à 30 degrés et une forte concentration en nutriments.

Aucune toxine n’a été détectée, mais le ministère a décidé de maintenir l’interdiction temporaire de pêche, de récolte et de commercialisation du poisson provenant de la zone touchée, par mesure de précaution et dans l’attente des résultats définitifs des analyses de laboratoire.

Le ministère a activé un numéro vert pour les signalements et a lancé des inspections conjointes entre les garde-côtes et les inspecteurs sanitaires dans les ports de Monastir, Sayada et Teboulba.

Les contrôles dans les marchés aux poissons et les restaurants de la zone ont également été renforcés par l’Agence nationale de contrôle sanitaire et environnemental des produits  (Ancsep).

Les autorités exhortent la population à ne pas consommer de poissons échoués sur la plage ou d’origine inconnue.

Parallèlement, l’Agence nationale pour la protection de l’environnement (ANPE) et l’Office national d’assainissement (Onas) surveillent la qualité de l’eau et évaluent des mesures pour améliorer le renouvellement des eaux dans les canaux urbains qui se déversent dans le golfe, notoirement sujet à une eutrophisation récurrente.

Les pêcheurs locaux signalent d’importantes pertes économiques et réclament une aide immédiate. Les autorités régionales étudient actuellement des mesures d’indemnisation temporaire, tandis que l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) rassure sur la sécurité des plages situées hors de la zone touchée.

Des informations plus détaillées seront communiquées dès que les résultats complets des analyses biologiques et environnementales seront disponibles.

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Rana Taha, nouvelle coordonnatrice résidente des Nations Unies en Tunisie

La nouvelle Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Tunisie, Rana Taha, a présenté aujourd’hui, lundi 23 juin 2025, sa lettre de nomination à Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger.

Mme Taha a été nommée par le Secrétaire général des Nations Unies le 19 juin courant.

Lors de cet entretien, les échanges ont porté sur le renforcement du partenariat entre les Nations Unies et la Tunisie en faveur du développement durable. Mme Taha a réaffirmé l’engagement de l’Organisation à accompagner la Tunisie dans la mise en œuvre de ses priorités nationales.

Mme Rana Taha possède plus de 20 ans d’expérience au sein des Nations Unies, notamment dans les domaines du développement et du maintien de la paix.

Avant sa nomination en Tunisie, Mme Taha était cheffe d’équipe et conseillère principale pour la paix et le développement au Kenya. Elle a occupé divers postes au siège des Nations Unies entre 2015 et 2019, supervisant notamment le programme régional pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Elle a également servi au Liban et au Soudan entre 2007 et 2015, ainsi que dans les territoires palestiniens occupés entre 2003 et 2007.

Mme Taha est diplômée en relations internationales, politiques publiques et sociologie.

Elle est mariée et mère d’un fils.

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La Fondation Biat se félicite de la distinction internationale de ‘‘La Table du Nord’’

Le bel ouvrage de gastronomie tunisienne intitulé ‘‘La Table du Nord. Itinéraire gourmand à travers le nord de la Tunisie’’ a remporté le prestigieux prix «Best of the Best – Book of the World» aux Gourmand Awards 2025 à Lisbonne, au Portugal.

Parmi 83 pays en compétition, c’est la Tunisie qui a été distinguée à travers ce succès.

La Fondation Biat de la Jeunesse, éditrice de cet ouvrage de référence, a annoncé ce succès dans un communiqué, avec ce commentaire : «Ce livre est bien plus qu’un recueil culinaire : c’est une immersion dans les terroirs du Nord tunisien, un hommage à notre patrimoine gastronomique, et une œuvre de mémoire dédiée à celles et ceux qui préservent les savoir-faire ancestraux.» Et d’ajouter : «Nous saluons toutes les personnes qui ont contribué à cette réalisation remarquable, symbole de transmission, d’attachement au territoire et d’excellence. Une victoire qui nous rappelle combien la culture et la gastronomie sont des vecteurs puissants de rayonnement.»

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Tunisie │ Abir Moussi transférée de la prison de Belli à celle de Bulla Regia

Me Naoufel Bouden, membre du comité de défense de Abir Moussi, a indiqué dans un poste Facebook, ce lundi 23 juin 2025, que sa cliente a été transférée à la prison de Bulla Regia, gouvernorat de Jendouba, à 157 kilomètres de Tunis et plus de deux heures en voiture.

Ce transfert ne va pas faciliter les visites des membres de la famille de Mme Moussi ni celles de ses avocats.

Moussi avait été transférée une première fois, à la mi-février dernier, de la prison de Manouba, à l’ouest de Tunis, à celle de Belli, dans la région du cap Bon. Ses avocats dénoncent ce qu’ils considèrent comme un harcèlement et une volonté des autoriotés pénitenciaires d’isoler la célèbre avocate et leader politique.

I. B.   

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Les IDE en Afrique ont bondi de 75% en 2024  

Selon le dernier Rapport sur l’investissement dans le monde de la Commission des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced) met en évidence un rebond significatif des flux d’investissements directs étrangers (IDE) en 2024 en Afrique, notamment en Afrique du Nord (Maroc, Tunisie), et particulièrement en Egypte.

Imed Bahri

En 2024, les investissements étrangers sur le continent ont bondi de 75% pour atteindre 97 milliards de dollars, soit 6% des IDE mondiaux, contre 4% l’année précédente. Cette forte hausse est principalement due à un accord international de financement de projets de développement urbain en Égypte.

Hors cette hausse, les IDE en Afrique ont tout de même progressé de 12% pour atteindre environ 62 milliards de dollars, soit 4% des flux mondiaux.

Les efforts de facilitation des investissements ont continué de jouer un rôle important en Afrique, représentant 36% des mesures politiques fav’orables aux investisseurs.

La libéralisation est également restée un élément clé des politiques d’investissement en Afrique et en Asie, représentant un cinquième des mesures adoptées en 2024.

Le rapport montre que les investisseurs européens détiennent le plus grand stock d’IDE en Afrique, suivis des États-Unis et de la Chine.

Les investissements chinois, évalués à 42 milliards de dollars, se diversifient dans des secteurs comme l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire. Un tiers des projets liés à l’initiative «la Ceinture et la Route», une initiative de développement mondial portée par le pays, se concentrent désormais sur les infrastructures sociales et les énergies renouvelables.

En 2024, les investissements étrangers ont augmenté dans la plupart des régions d’Afrique, l’Afrique du Nord étant en tête.

Outre les bonnes performances de l’Égypte, les IDE en Tunisie ont augmenté de 21% pour atteindre 936 millions de dollars, et ceux du Maroc de 55% pour atteindre 1,6 milliard de dollars.

Sur l’ensemble du continent, les financements internationaux de projets (FIP) ont augmenté de 15% en valeur, portés par de grands projets d’infrastructures énergétiques et de transport. En Égypte, les engagements FIP ont plus que doublé.

Le nombre de projets a toutefois diminué de 3%. Les énergies renouvelables ont été le seul secteur à connaître une croissance notable, avec sept transactions majeures d’une valeur d’environ 17 milliards de dollars, principalement des câbles électriques offshore et des centrales éoliennes et solaires en Égypte.

D’autres projets d’énergie renouvelable ont été réalisés en Tunisie, au Maroc et en Namibie.

En revanche, les investissements greenfield ont diminué en Afrique, les annonces ayant chuté de 5% et la valeur de 37% à 113 milliards de dollars, contre 178 milliards de dollars en 2023.

La plupart des pays ont enregistré une baisse des projets greenfield, à l’exception de l’Afrique du Nord, où les investissements greenfield ont augmenté de 12% pour atteindre 76 milliards de dollars, représentant les deux tiers des dépenses d’investissement du continent.

Au niveau sectoriel, les secteurs de la construction et des produits métalliques ont enregistré les plus fortes hausses d’investissements greenfield, tandis que les projets d’approvisionnement en électricité et en gaz ont chuté de 51 milliards de dollars.

Les fusions et acquisitions transfrontalières, qui représentent généralement environ 15% des IDE africains, sont devenues négatives.

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