La Tunisie est classĂ©e au 8e rang parmi les pays les plus performants selon lâindice de fourniture des services publics (PSDI), avec un score de 53,68, rĂ©vĂšle un rapport sur le PSDI en Afrique publiĂ©, rĂ©cemment, par la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD).
Pour les pays de lâAfrique du Nord, la Tunisie, lâEgypte et le Maroc figurent parmi les trois pays de la rĂ©gion ayant enregistrĂ© des scores PSafDI supĂ©rieurs Ă la moyenne rĂ©gionale de 50,55.
En fait, lâindice PSDI fournit un ensemble complet dâindicateurs qui Ă©valuent la performance en matiĂšre de fourniture de services publics dans cinq dimensions Ă savoir : lâĂnergie et Ă©lectricitĂ©, la SouverainetĂ© alimentaire, lâinclusion socioĂ©conomique, lâIntĂ©gration rĂ©gionale et lâIndustrialisation.
Dans lâensemble des cinq dimensions, la performance de la fourniture des services publics est la plus Ă©levĂ©e dans lâinclusion socioĂ©conomique (68,96), suivie de la souverainetĂ© alimentaire (55,34), de lâintĂ©gration rĂ©gionale (52,35), de lâindustrialisation (52,35), et de lâĂ©nergie et lâĂ©lectricitĂ© (38,32). Les mĂ©nages tunisiens ont jugĂ© modĂ©rĂ©e la qualitĂ© des services reçus dans toutes les dimensions, a notĂ© le rapport de la BAD.
Et de prĂ©ciser que la Tunisie a pratiquement atteint lâaccĂšs universel Ă lâĂ©lectricitĂ© (99,9% au niveau national en 2021). Les dĂ©fis auxquels le secteur de lâĂ©lectricitĂ© est confrontĂ© sont la forte dĂ©pendance Ă lâĂ©gard du gaz naturel importĂ©, la faible diversification du mix Ă©nergĂ©tique, la viabilitĂ© financiĂšre de la SociĂ©tĂ© tunisienne de lâĂ©lectricitĂ© et du gaz (STEG), lâattraction inadĂ©quate des investissements privĂ©s et la faible efficacitĂ© de lâindustrie.
Cependant, âla performance globale est inadĂ©quate par rapport au potentiel de la Tunisie. Les obstacles sont la faiblesse des investissements, la faible productivitĂ©, la non-compĂ©titivitĂ©, la faible valeur ajoutĂ©e des produits agricoles et lâaccĂšs restrictif au financementâ.
De mĂȘme, âlâagriculture tunisienne est, Ă©galement, fortement, dĂ©pendante de la pluviomĂ©trie et est exposĂ©e aux risques climatiques, aux pĂ©nuries dâeau et Ă son manque dâattractivitĂ© auprĂšs des jeunesâ, selon la BAD.
Pour la dimension industrialisation, le rapport a soulignĂ© que la Tunisie est lâun des pays les plus industrialisĂ©s dâAfrique. Elle dispose, aussi, dâun climat dâaffaires et dâinvestissement relativement favorable. Les zones et parcs industriels du pays jouent un rĂŽle clĂ© dans le dĂ©veloppement industriel et Ă©conomique du pays.
Par ailleurs, âla Tunisie est confrontĂ©e Ă une grave pĂ©nurie dâeau, une situation aggravĂ©e par les effets du changement climatique. Le secteur de lâeau et de lâassainissement est structurĂ© pour rĂ©pondre aux besoins en milieu urbain et rural et est supervisĂ© par plusieurs agences et ministĂšres clĂ©s du secteur publicâ.
âLe secteur privĂ© fournit des infrastructures et des installations par le biais de concessions ou de partenariats avec le secteur public, tandis que les sociĂ©tĂ©s de services publics se chargent de raccorder les foyers aux rĂ©seaux dâeau et dâassainissementâ, a conclu le rapport.
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