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Livre : Comment dynamiser l’édition en Tunisie et sur le continent africain ?

LivresLe 21 juin 2025, l’UNESCO a publié une première cartographie de l’industrie du livre en Afrique, révélant un potentiel économique largement inexploité. Intitulée « L’industrie du livre en Afrique : tendances, défis et opportunités de croissance », cette étude propose une feuille de route pour structurer un secteur stratégique capable de générer jusqu’à 18,5 milliards de dollars de revenus si des réformes clés sont mises en œuvre.

Un aperçu détaillé du secteur en Tunisie

La Tunisie est l’un des pays étudiés dans ce rapport. Le secteur du livre y compte environ 356 maisons d’édition, 3 000 titres publiés en 2023 (dont 75 % en arabe), et quelque 15 000 emplois directs. Le réseau de bibliothèques publiques est vaste – 487 établissements –, mais inégalement réparti, avec une moyenne d’une bibliothèque pour 25 000 habitants. Malgré un tissu éditorial ancien, initié dès la fin du XIXe siècle, le secteur reste peu structuré.

L’État tunisien soutient l’édition à travers plusieurs mécanismes : subventions, exonérations fiscales, prix littéraires et soutien à la lecture publique. Plusieurs ministères interviennent dans la chaîne du livre, notamment les Affaires culturelles, l’Éducation et l’Enseignement supérieur.

Cependant, la distribution reste un maillon faible, avec seulement cinq distributeurs actifs et une vingtaine de librairies physiques selon des sources indépendantes. L’édition numérique demeure marginale, à l’exception de quelques pionniers comme Kawater. En matière de publication, les tirages sont faibles : entre 500 et 3 000 exemplaires pour la littérature, 500 à 1 000 pour les essais et 5 000 pour les livres jeunesse.

Des chiffres contrastés sur les échanges et la lecture

En 2023, la Tunisie a importé pour plus de 10,8 millions USD de livres, contre seulement 1,3 million USD d’exportations, principalement vers l’Égypte, le Sénégal et le Maghreb. La France, l’Égypte et le Liban dominent les pays fournisseurs. Par ailleurs, les habitudes de lecture progressent : 25 % des Tunisiens interrogés déclarent avoir lu au moins un livre en 2023, contre 18 % en 2021.

L’Afrique face à ses défis et opportunités

Au niveau continental, l’Afrique ne pèse que 5,4 % des revenus mondiaux de l’édition. Elle souffre d’un déficit commercial important (597 millions USD d’importations contre 81 millions d’exportations en 2023) et de l’absence de législation spécifique dans 90 % des pays. Pourtant, le potentiel est immense, notamment dans l’édition scolaire, qui représente près de 70 % du marché local. Le rapport appelle à une stratégie concertée pour structurer la filière, favoriser l’accès aux livres et stimuler l’économie du savoir.

Indicateurs clés (x5)

📈 18,5 milliards USD : potentiel estimé de l’industrie africaine du livre.

📚 356 : nombre de maisons d’édition en Tunisie en 2023.

🏛 487 : bibliothèques publiques en Tunisie, soit 4 pour 100.000 habitants.

📉 10,8 millions USD : valeur des importations tunisiennes de livres en 2023.

🔄 1,3 million USD : valeur des exportations tunisiennes de livres la même année.

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Données statistiques sur le livre en Tunisie

L’Unesco a dévoilé, ce samedi 21 juin, «la toute première cartographie de l’industrie du livre en Afrique, révélant un secteur riche en potentiel aujourd’hui inexploité». La Tunisie est parmi les pays qui figurent dans ce nouveau rapport qui propose une feuille de route pour transformer l’industrie de l’édition sur le continent africain, avec des revenus qui pourraient atteindre jusqu’à 18,5 milliards de dollars si des réformes clés sont mises en œuvre.

Selon ce rapport intitulé «L’industrie du livre en Afrique : tendances, défis et opportunités de croissance», qui se base sur des données estimées datant de 2023, le secteur du livre en Tunisie est composé de 356 maisons d’édition, 3000 titres édités annuellement, 20 librairies, 487 bibliothèques publiques avec une moyenne de 1 bibliothèque publique pour 25 000 habitants. Il offre 15000 emplois.

Le rapport revient sur l’histoire du secteur de l’édition qui remonte à la deuxième moitié du 19e siècle et sont liés à la parution du journal Arrayd At-Tounsi (Le pionnier tunisien) qui allait devenir Arrayd Ar-Rasmi At-Tounsi (Le journal officiel tunisien).

Au début du 20e siècle, et surtout entre les deux guerres mondiales, l’activité de l’impression s’est renforcée, mais toujours avec des moyens limités.

Après l’indépendance en 1956, le secteur a commencé réellement à naître. Cela s’est traduit notamment par la création de la Société tunisienne de l’édition et de la distribution (Sted) dès 1956, qui a donné naissance à deux filiales, à savoir la Maison tunisienne de l’édition (MTE, 1966) et la Société tunisienne de distribution (STD, 1964).

L’institution chargée de coordonner les politiques et mesures du secteur du livre et de l’édition en Tunisie est le ministère des Affaires Culturelles à travers sa Direction générale du livre qui comprend deux sous-direction (Lettres et Lecture publique).

Créé en 1994, l’Organisme tunisien des droits d’auteur et droits voisins (Otdav) relevant du ministère des Affaires Culturelles est l’organe qui veille sur le respect des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle.

Les politiques et mesures publiques mises en œuvre comprennent l’octroi de prix aux écrivains et aux éditeurs ainsi que des subventions d’achat de papier et d’exemplaires de livres nouvellement édités afin de dynamiser et encourager l’activité de la création et de la publication. Elles comprennent également la lecture à travers un réseau de bibliothèques publiques présent dans toutes les régions.

Le rapport présente également d’autres ministères qui interviennent dans le secteur du livre et de l’édition: Éducation nationale, Enseignement supérieur et Recherche scientifique, Famille et Femme, ainsi que les centres et les instituts de recherche.

L’État garantit l’accès au livre audio des non-voyants aux bibliothèques publiques. Et accorde des exonérations fiscales relatives à l’importation des produits intervenant dans l’industrie du livre, ainsi qu’aux exposants nationaux dans la Foire internationale du livre de Tunis, un prix préférentiel quant à la location des stands.

La Bibliothèque nationale de Tunisie (BNT) assure officiellement la fonction d’agence ISBN. À ce titre, elle accorde l’autorisation d’édition et le dépôt légal.

En ce qui concerne l’édition, on distingue les éditeurs étatiques ainsi que les centres de publications universitaires (l’Union des écrivains tunisiens et l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beit Al Hikma) qui ont, eux aussi, le statut d’éditeur.

Selon les données de la BNT, au cours des trois dernières années, le nombre total de titres publiés était, respectivement, de 3 833 (dont 3 109 en arabe et 724 en français) en 2021, 3 143 (dont 2 441 en arabe et 702 en français) en 2022, et 3 000 (dont 2 263 en arabe et 737 en français) en 2023.

Les recherches documentaires indiquent que le nombre d’exemplaires de livres imprimés varie entre 500 et 3 000 pour la littérature générale, 500 et 1 000 pour les essais et les recherches. Environ 5 000 livres pour enfants sont imprimés.

Il y a actuellement à peine cinq distributeurs de livres en Tunisie.

La réponse de l’autorité nationale à l’enquête indique que les librairies constituent le circuit de distribution et de vente le plus répandu, suivi de près par les salons du livre et événements littéraires ainsi que la vente au détail. Ceci bien qu’aucune donnée sur les ventes et les revenus générés ne soient disponibles.

Les points de vente au détail sont très importants également, surtout pour les livres scolaires et parascolaires. L’expérience des librairies numériques est à ses débuts.

Bien que la réponse de l’autorité nationale à l’enquête indique l’existence de 50 librairies physiques, d’autres sources en comptent à peine une vingtaine et un seul éditeur et bibliothécaire numérique (Kawater) contre 10 mentionnés dans la réponse de l’autorité nationale à l’enquête.

Selon la réponse de l’autorité nationale à l’enquête, la Tunisie dispose de 487 bibliothèques publiques, soit environ 4 pour 100 000 habitants..

Une recherche documentaire sur les habitudes de lecture en Tunisie indique qu’en 2023, 25% des personnes interrogées auraient lu un livre contre 18% en 2021 et 12% en 2015. La même source signale que 17% des personnes interrogées auraient acheté un livre en 2023, contre 14% en 2021 et 9% en 2015.

En 2023, les importations de livres s’élevaient à 10 842 600 dollars US : 50% provenant de la France, suivies de l’Égypte (25 %), du Liban (20 %) et d’autre pays d’Afrique (5 %).

Le montant des exportations était quant à lui de 1 368 000 dollars US, dont 25% réalisées avec l’Egypte, 25% avec le Sénégal 20% avec le Maroc, 20% avec l’Algérie et 10 % avec les pays du Golfe. Les principales organisations représentatives et professionnelles du secteur du livre et de l’édition en Tunisie sont l’Union des Écrivains Tunisiens et l’Union des Éditeurs Tunisiens. Il existe également un Syndicat des Importateurs et Distributeurs du Livre.

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