Excédent budgétaire de 2 078,5 MDT à fin mars 2025
LâexĂ©cution du budget Ă fin mars 2025 rĂ©vĂšle un excĂ©dent budgĂ©taire de 2 078,5 millions de dinars (MDT), selon une note dâanalyse de lâInstitut arabe des chefs dâentreprise (IACE), rendue publique lundi 14 juillet.
Cet excĂ©dent budgĂ©taire nâest quâun « un rĂ©sultat comptable qui ne prend pas en considĂ©ration la disponibilitĂ© de la liquiditĂ© auprĂšs du trĂ©sor pour couvrir les dĂ©penses Ă©chues », nuancent les auteurs de cette note sur lâexĂ©cution budgĂ©taire entre 2021 et 2024 et les tendances rĂ©centes observĂ©es jusquâĂ fin mars 2025.
Ils estiment, Ă cet effet, quâune baisse des dĂ©penses dâinvestissement et des dĂ©penses de gestion traduit les difficultĂ©s de trĂ©sorerie, ce qui est confirmĂ© par lâaugmentation des opĂ©rations dâopen-market et les opĂ©rations de refinancement Ă plus long terme.
« Le recours au financement exceptionnel de 7 000 MDT auprĂšs de la Banque centrale de Tunisie (BCT) pour lâexercice budgĂ©taire 2025 tĂ©moigne de la difficultĂ© de mobilisation des ressources nĂ©cessaires pour couvrir les besoins de financement », lit-on, dans la note dâanalyse de lâIACE, rendue publique, lundi 14 juillet.
Dans son analyse, le think tank indique que lâexĂ©cution du budget a Ă©tĂ© marquĂ©e, essentiellement, par une augmentation des recettes fiscales de 7,7 % durant le premier trimestre 2025 par rapport Ă la mĂȘme pĂ©riode de lâannĂ©e derniĂšre pour atteindre 12 556 MDT et dâune hausse de lâimpĂŽt direct de 10,4 %.
Cette hausse est expliquĂ©e par la hausse de lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s particuliĂšrement non pĂ©troliĂšre (1 532,2 MDT contre 991,9 MDT).
Une lĂ©gĂšre baisse des dĂ©penses budgĂ©taires est aussi citĂ©e dans lâanalyse de lâIACE. Celles-ci ont atteint 10 296,2 MDT contre 10 356,9 MDT en relation avec lâĂ©volution de la masse salariale au taux de 3 % (5 478,2 MDT contre 5 316,3 MDT).
Parmi les faits marquants de cette exĂ©cution, lâIACE cite Ă©galement une baisse notable de 27,7 % des dĂ©penses de gestion pour se situer Ă 267,1 MDT contre 369,3 MDT.
LâexĂ©cution du budget Ă fin mars 2025 a Ă©tĂ© aussi marquĂ©e par une augmentation des dĂ©penses de subvention (1 527,1 MDT contre 1 372,7 MDT) en relation avec lâĂ©volution des subventions des produits de base (198,7 MDT contre 171,6 MDT), des hydrocarbures (979,2 MDT contre 999,6 MDT) et du transport (349,2 MDT contre 201,5 MDT).
Une baisse des dĂ©penses dâinvestissement a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e Ă©galement comme fait marquant de lâexĂ©cution du budget 2025. Cette baisse est estimĂ©e Ă 33,7% pour se situer Ă 512 MDT contre 772,3 MDT.
LâIACE a Ă©galement Ă©voquĂ© une baisse des charges de remboursement des intĂ©rĂȘts (1 641 MDT contre 1 830,7 MDT), une augmentation des ressources dâemprunt de 4,8% (8 252,8 MDT contre 7 872,3 MDT), relevant que cette Ă©volution sâexplique par la mobilisation des ressources dâemprunt intĂ©rieur Ă hauteur de 6 271,8 MDT contre 7 306,6 MDT.
Selon la note de lâIACE, lâexĂ©cution budgĂ©taire durant ces derniĂšres annĂ©es a Ă©tĂ©, certes, imprĂ©gnĂ©e par lâimpact des crises, notamment la crise sanitaire et la crise russo-ukrainienne, toutefois, la prĂ©servation du rĂŽle social de lâĂtat a constituĂ© une prioritĂ© absolue.
La pĂ©riode 2021-2024 a Ă©tĂ© marquĂ©e par des dĂ©veloppements gĂ©ostratĂ©giques profonds et une succession de crises qui ont marquĂ© la gestion des finances publiques dans le monde. Les pays Ă©taient confrontĂ©s Ă une situation inĂ©dite dictĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de maintenir une discipline budgĂ©taire tout en mobilisant les ressources financiĂšres pour soutenir lâĂ©conomie, a fait remarquer lâinstitut dans sa note dâanalyse.
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