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82e Mostra de Venise | Erige Sehiri au jury du Prix du Premier Film

La réalisatrice, productrice et ancienne journaliste franco-tunisienne Erige Sehiri a été nommée au jury international du Prix de Venise du Premier Film «Luigi De Laurentiis», organisé dans le cadre de la 82e Mostra de Venise, qui se tiendra du 27 août au 6 septembre 2025.

Le jury sera prĂ©sidĂ© par la rĂ©alisatrice Ă©cossaise Charlotte Wells, soutenue par le rĂ©alisateur et scĂ©nariste italien Silvio Soldini. La composition des jurys a Ă©tĂ© approuvĂ©e par le Conseil d’administration de la Biennale, sur recommandation du directeur artistique du Festival, Alberto Barbera, a indiquĂ© la biennale dans un communiquĂ© publiĂ© mardi 22 juillet.  

Figure marquante du cinĂ©ma maghrĂ©bin, Sehiri fait ses dĂ©buts en 2018 avec le documentaire ‘‘La voie normale’’, suivi en 2022 de son premier long mĂ©trage ‘‘Sous les figues’’, sĂ©lectionnĂ© Ă  la Quinzaine des rĂ©alisateurs du Festival de Cannes et choisi comme candidat officiel de la Tunisie aux Oscars 2023.

ParallĂšlement Ă  sa carriĂšre cinĂ©matographique, Sehiri est activement engagĂ©e dans la promotion de la libertĂ© d’expression et de l’éducation aux mĂ©dias. Elle est cofondatrice de la plateforme journalistique Inkyfada et de l’organisation non gouvernementale tunisienne Al Khatt. Elle fait Ă©galement partie du collectif Rawiyat – Sisters in Film, créé pour soutenir les cinĂ©astes de la diaspora arabe et tunisienne.

En 2024, elle a prĂ©sentĂ© son deuxiĂšme film, ‘‘Promis le ciel’’, dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes.

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Kaouther Ben Hania fera résonner la voix de Hind Rajab à Venise

‘‘The voice of Hind Rajab’’, film Ă©crit et rĂ©alisĂ© par la cinĂ©aste tunisienne Kaouther Ben Hania, a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© dans la compĂ©tition de la 82e Ă©dition du Festival international du film de Venise (Mostra de Venise ou Venezia 82), prĂ©vue du 27 aoĂ»t au 6 septembre 2025.

‘‘The voice of Hind Rajab’’ est une coproduction tuniso-française qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une bourse d’aide du Fonds d’encouragement Ă  la crĂ©ation littĂ©raire et artistique, au ministĂšre des Affaires culturelles.

Ce long mĂ©trage de fiction (89’) est portĂ© par un casting composĂ© d’Amer Hlehel, Clara Khoury, Motaz Malhees et Saja Kilani.

Le 29 janvier 2024, des volontaires du Croissant-Rouge reçoivent un appel d’urgence : une fillette de 6 ans est piĂ©gĂ©e dans une voiture sous le feu Ă  Gaza, implorant des secours. Tout en essayant de la garder en ligne, ils font tout ce qu’ils peuvent pour lui amener une ambulance. Elle s’appelait Hind Rajab, lit-ondans le synopsis de ce film d’une brĂ»lante et sanglante actualitĂ©.

La rĂ©alisatrice et scĂ©nariste affirme avoir rĂ©alisĂ© ce film dans l’urgence. Tout a commencĂ© au moment oĂč elle a entendu un enregistrement audio de Hind Rajab implorant de l’aide. «J’ai immĂ©diatement ressenti un mĂ©lange d’impuissance et une tristesse Ă©crasante», dit-elle.

Ben Hania dit avoir tissĂ© une histoire autour des tĂ©moignages de la mĂšre de Hind et des personnes qui essayaient de l’aider, «en utilisant l’enregistrement audio rĂ©el de la voix de Hind, et en construisant un film Ă  un seul endroit oĂč la violence reste hors Ă©cran.»

C’est le 6e long-mĂ©trage de Ben Hania : ‘‘L’Homme qui a vendu sa peau’’ et ‘‘Les filles d’Olfa’’ ont Ă©tĂ© candidats de la Tunisie aux 93e et 96e Oscars.

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L’Arabie saoudite et la construction de l’Opep arabe de l’IA

A la suite de la visite d’Elon Musk Ă  Riyadh, l’Arabie Saoudite, via le Public Investment Fund (Pif), mĂšne une stratĂ©gie d’investissement dans l’intelligence artificielle (IA) ambitieuse et multidimensionnelle, visant Ă  passer d’une Ă©conomie pĂ©troliĂšre Ă  un leadership technologique d’ici 2030. Pour piloter cette stratĂ©gie, le Pif, qui investit massivement dans l’IA, a lancĂ© Humain, une filiale spĂ©cialisĂ©e dans ce secteur de pointe.

NaĂąmen Bouhamed *

Humain prĂ©voit de lancer un fonds de capital-risque de 10 milliards de dollars pour soutenir la croissance technologique mondiale dans le domaine de l’IA et le Pif Ɠuvre Ă  faire de l’Arabie saoudite un pĂŽle mondial de l’IA, en stimulant l’innovation et en attirant les meilleurs talents dans ce secteur. 
Investir des milliards de dollars dans l’infrastructure IA sans dĂ©velopper de talents humains revient Ă  construire un porte-avions
 sans pilotes ni ingĂ©nieurs. Les donnĂ©es (McKinsey) montrent que les projets IA Ă©chouent dans 70% des cas par manque de compĂ©tences et non par manque de calcul. Cela veut dire que la bataille du siĂšcle sera remportĂ©e par l’intelligence collective donc par l’homme et non par la puissance brute des machines.
La crĂ©ation d’un «Opep de l’IA arabe» pourrait ĂȘtre l’une des solutions pour faire de l’Arabie Saoudite le 3e pĂŽle mondial de l’IA derniĂšre les Etats-Unis et la Chine.
La crĂ©ation d’un rĂ©seau de partenariat dans les universitĂ©s arabes dĂ©jĂ  en pointe que sont dĂ©jĂ  celles de la Tunisie et de l’Égypte, crĂ©era un vĂ©ritable Ă©cosystĂšme vertueux, ouvert Ă  tous et donnant accĂšs aux investissements du Pif Ă  tout l’écosystĂšme des startups innovantes de la rĂ©gion.

Alors que les États ou les blocs Ă©conomiques et industriels leaders mondiaux, Etats-Unis, Chine, Europe, Russie et l’Inde, tout comme l’Arabie Saoudite, rivalisent pour investir des milliards de dollars dans des supercalculateurs et des data centers, un angle mort stratĂ©gique menace la course de l’Arabie Saoudite Ă  la suprĂ©matie technologique : l’oubli des cerveaux qui donneront vie aux machines.

Sans investissement massif dans la formation des ingĂ©nieurs, mathĂ©maticiens et chercheurs, les infrastructures ne seront que des coquilles vides – et la bataille gĂ©o-Ă©conomique du siĂšcle pourrait ĂȘtre perdue d’avance.

Pourtant, comme le souligne le Dr. Pr. Yann LeCun, directeur scientifique IA chez Meta : «Un GPU coĂ»te 10 000 dollars. Un cerveau capable de l’exploiter : 10 millions de dollars sur une carriĂšre.»

L’Arabie Saoudite a investi plus de 500 millions de dollars dans un supercalculateur (Shaheen III). ProblĂšme : seulement 2% des chercheurs saoudiens sont qualifiĂ©s en IA. RĂ©sultat : dĂ©pendance des experts Ă©trangers et retards chroniques.

La pénurie stratégique qui change la donne géopolitique

La Chine  forme 1,2 million d’ingĂ©nieurs IA/an via ses «UniversitĂ©s IA» (dont 35 dĂ©diĂ©es).

Les États-Unis attirent 60% des talents mondiaux, avec un salaire annuel moyen de 450 000 dollars chez OpenAI. Meta vient d’offrir entre 30 Ă  100 million de dollars de salaire sur 3 ans aux meilleurs ingĂ©nieurs et chercheurs IA!

L’Europe compte 70 000 postes non pourvus en IA en 2025 (Ă©tude McKinsey) malgrĂ© ses importantes  infrastructures. ConsĂ©quence : un data center europĂ©en est 40% moins productif qu’un Ă©quivalent amĂ©ricain par manque d’experts (rapport EU Tech).

La limite des infrastructures sans expertise humaine

Des «cathĂ©drales vides» : des supercalculateurs ou data centers ultrapuissants restent inutiles sans 1- des cerveaux capables de concevoir des algorithmes innovants ; 2- des chercheurs pour repousser les limites thĂ©oriques ; 3- des ingĂ©nieurs pour optimiser l’exploitation ; 4- des dĂ©veloppeurs pour crĂ©er des applications pertinentes

Exemple concret : un centre de calcul dĂ©diĂ© au LLM (comme ceux d’OpenAI) consomme des mĂ©gawatts
 mais sa valeur provient Ă  90% des chercheurs qui ont entraĂźnĂ© les modĂšles et rĂ©solu des problĂšmes complexes comme l’alignement ou l’infĂ©rence efficace.

Comment bĂątir l’écosystĂšme humain ?

Il s’agit, concrĂštement, de lancer «Beit Al-Hikma» du 21e siĂšcle (Ă  l’instar de celle de Bagdad au 12e siĂšcle) Ă  Riyadh en ce 21e siĂšcle.

1- Une révolution éducative : intégrer les mathématiques du Deep Learning dÚs le lycée et tripler les masters spécialisés (exemple : programme «AI for Humanity»).

2- Des partenariats industrie-universités sur le modÚle allemand : Fraunhofer Society (R&D appliquée).

3- Une attractivitĂ© d’urgence en dĂ©livrant des visas IA accĂ©lĂ©rĂ©s (comme le French Tech Visa) et en crĂ©ant des centres de recherche trans-disciplinaires (IA + santĂ©/Ă©cologie/agriculture/ industries/Ă©ducation
).

Le grand enseignement

«Construire des data centers sans former de talents, c’est comme offrir un violon Stradivarius Ă  un enfant sans professeur de musique : l’instrument restera muet», a dĂ©clarĂ© le professeur Fei-Fei Li de l’UniversitĂ© de Stanford. Car la vraie bataille ne se gagne pas avec des puces, mais avec des cerveaux. Les pays qui l’auront compris feront de leur jeunesse le premier budget de souverainetĂ© du siĂšcle.

Un pays qui investit dans des GPU sans former de spĂ©cialistes va devoir 1- importer des compĂ©tences Ă  prix d’or ; 2- sous-utiliser ses infrastructures ; et 3- dĂ©pendre technologiquement de l’étranger.

Les chiffres clés et les engagements financiers

Fonds publics : → 40 milliards de dollars allouĂ©s Ă  l’IA via le fonds souverain Pif en 2024. → 1,2 milliard de dollars pour l’initiative «Saudi Data and AI Authority» (SDAIA).

Projets structurants : → Neom: 500 millions de dollars pour laCognitive City alimentĂ©e par IA. → Kaust(UniversitĂ© des Sciences) : 200 millions de dollars/an pour la recherche en IA.

Les axes stratégiques majeurs

a) Infrastructures physiques :

  • supercalculateurs : → Shaheen III (7e mondial en puissance) dĂ©diĂ© Ă  la R&D IA. → Cloud souverain : partenariat avec Alibaba Cloud (Dammam Data Hub);
  • centres d’excellence : → National Center for AI (Riyad) : 10 000 GPU NVIDIA. → AI Garage Ă  Kaust: incubation de 120 startups.

b) Formation & attraction de talents

  • Saudi AI Scholarships : → Bourses pour 5 000 Ă©tudiants dans des universitĂ©s Ivy League. Mais l’Arabie Saoudite devrait investir dans les universitĂ©s arabes en prioritĂ©
  • Ville «Éducation» Ă  Qiddiya : → Campus dĂ©diĂ© Ă  l’IA en partenariat avec l’UniversitĂ© de Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT).

La Tunisie et l’Egypte peuvent ĂȘtre aussi des partenaires de haute expertise de formation.

  • Salaire Premium : → +70% par rapport au marchĂ© pour les experts IA (ex : 450 000 dollars/an). Des visas ouvert Saudi-Tunisia ou Saudi-Egypt pourront offrir des milliers de talents aux 3 pays et valoriser la chaine des valeurs 100% arabe et multilingue.

c) Investissements internationaux

  • Partenariats clĂ©s : → 1 milliard de dollars dans SenseTime (Chine) pour l’IA visuelle. → 2 milliards de dollars dans le fonds Prosperity7 (VC de Aramco).
  • Acquisitions : → rachat de la sociĂ©tĂ© de robotique UISEE (Chine) en 2023.
  • DĂ©pendance aux expatriĂ©s : + 85% (OCDE 2024).
  • PĂ©nurie locale : seulement 2 500 ingĂ©nieurs IA saoudiens formĂ©s/an.
  • Contraintes culturelles : limites sur l’utilisation des donnĂ©es personnelles.
  • Concurrence rĂ©gionale : les Émirats arabes unis (G42, Falcon AI) sont plus avancĂ©s en Ă©cosystĂšme d’infrastructure.

Les perspectives critiques

«L’Arabie Saoudite achĂšte des cartes IA, mais peut-elle en Ă©crire le code ?» lit-on dans la MIT Technology Review, 2025.

  • SuccĂšs si : → Transition rĂ©ussie des «pĂ©trodollars vers les data dollars». → Ancrage rĂ©gional des talents (objectif : 40% de Saoudiens dans les projets IA d’ici 2030).
  • Risques majeurs : → «Effet mirage» : infrastructures sous-utilisĂ©es sans expertise locale. → Sanctions technologiques (tensions USA-Chine sur les puces).

Conclusion :

L’Arabie saoudite mise sur une stratĂ©gie financiĂšre agressive pour compenser son retard initial. Son atout clĂ© reste sa capacitĂ© d’investissement massif en infrastructure, mais sa pĂ©rennitĂ© dĂ©pendra de sa capacitĂ© Ă  : 1- sĂ©dentariser les talents internationaux; 2- accĂ©lĂ©rer la formation locale ou en partenariat avec les pays arabes (Tunisie, Egypte
) ; 3- diversifier les applications au-delĂ  du pĂ©trole (santĂ©, logistique, agritech, Ă©ducation, tourisme
).

La rĂ©ussite transformerait le royaume d’Arabie en puissance IA incontournable entre l’Asie et l’Occident. L’échec crĂ©erait un «musĂ©e technologique» Ă  grande Ă©chelle.

Avec quel pays arabes et musulmans l’Arabie Saoudite pourrait-elle construire des partenariats de formation en IA et construire un Ă©cosystĂšme Ă  haute valeur ajoutĂ©? IA Arabe : Tunisie, Maroc, Egypte, Jordanie ou encore AlgĂ©rie! Sinon IA «halal» : Malaisie, IndonĂ©sie


1. Tunisie : 1er réservoir de talents en Afrique

  • Pourquoi ? → Meilleur ratio qualitĂ©/coĂ»t des ingĂ©nieurs IA arabes → Expertise en R&D.
  • InstaDeep (part of BioNTech): Tunis-born AI firm solving industrial challenges (e.g., logistics, biotech).
  • DeepArt: AI-powered creative tools.
  • Tilli: Child-focused AI educational platforms.
  • Datavora (Tunis/Paris) AI-powered e-commerce intelligence (pricing, competitor tracking.
  • Welov :AI video analytics for retail (customer behavior tracking).
  • DeepArt (now part of Eyesee): Visual AI for art generation & brand marketing.

Key Research Institutions in Tunisia :

  • CES Lab (University of Sfax): Specializes in AI, NLP, and computer vision.
  • Riadi Lab (Ensi, Manouba) focuses on machine learning and big data.
  • Soie Research Group (ISG Tunis): works on AI-driven decision systems.

2. Égypte : le marchĂ© et la main-d’Ɠuvre

  • Pourquoi ? → Plus grand bassin de diplĂŽmĂ©s Stem du monde arabe (150 000/an) → MarchĂ© domestique de 110 millions de consommateurs.

Quelques leaders :

  1. Rology :AI-powered teleradiology platform connecting hospitals with global radiologists.
  2. DXwand : Arabic-language AI chatbots and voice assistants for enterprises.
  3. Synapse Analytics :end-to-end AI solutions for finance, retail, and healthcare.
  4. DeepVision AI : computer vision for retail security, shelf analytics, and industrial automation

Rising innovators & startups :

  1. Shaghalni (AgriTech) : AI for farm management (satellite imaging + IoT sensors for crop/pest monitoring).
  2. Kencorp AI : HR tech using AI for recruitment, employee sentiment analysis, and retention.
  3. Valify Solutions :AI-driven document processing (contracts, invoices, IDs) with Arabic/English OCR.
  4. DilenyTech (HealthTech) : AI platform for mental health screening (voice/text emotion analysis).

Modùle gagnant : l’Opep arabe de l’IA

«Comme le pétrole dans les années 1960, les données arabes sont une ressource stratégique. Leur valorisation nécessite une alliance des cerveaux et des capitaux», lit-on dans le rapport PwC Middle East 2025.

Impact Attendu : 1- rĂ©duction de la fuite des cerveaux de 40% dans les pays partenaires et positionnement du monde arabe comme 3e pĂŽle IA (derriĂšre les Etats-Unis et la Chine et devant l’Europe) ; et 3- crĂ©ation de 500 000 emplois de haute technologie d’ici 2035.

Cette coalition transformerait la dépendance actuelle en souveraineté numérique collective.

* Consultant International France-Middle East, auteur de l’ouvrage RĂ©ussir l’export en Arabie saoudite.

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Tunisie | Moncef Marzouki en grĂšve de la faim pour Gaza

L’ancien prĂ©sident par intĂ©rim de la RĂ©publique Tunisienne, Moncef Marzouki (2011-2014), a annoncĂ© dans une dĂ©claration au journal londonien Al-Qods qu’il entrait en grĂšve de la faim en solidaritĂ© avec la population de Gaza, affamĂ©e et soumise aux bombardements intensifs de l’Etat d’IsraĂ«l depuis le 7 octobre 2023.

Marzouki a fait cette annonce lundi dernier, 21 juillet 2025, en ces termes : «J’annonce mon entrĂ©e en grĂšve de la faim pour exprimer mon entiĂšre solidaritĂ© avec les populations de Gaza qui rĂ©sistent Ă  l’occupation et Ă  la faim sous les bombes et pour appeler tous les hommes libres dans ce monde Ă  faire pression pour mettre fin aux massacres» dans la bande palestinienne.

Marzouki, qui vit en exil en France et qui est sous le coup de plusieurs condamnations Ă  la prison en Tunisie, a appelĂ© «les gouvernements et les nations islamiques Ă  briser le mur du silence et Ă  prendre des positions pratiques pour mettre fin Ă  l’agression et au siĂšge» imposĂ© par l’Etat sioniste. «Ce qui arrive Ă  Gaza est une honte pour l’humanitĂ© tout entiĂšre», a-t-il conclu.

Les mauvaises langues diront que Marzouki a trouvé dans la tragédie actuellement en cours à Gaza une occasion pour faire parler de lui. Ses partisans, au contraire, sont convaincus par la sincérité de son action, eu égard son passé militant pour la défense des droits humains.

I. B.

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La piĂšce tunisienne ‘‘Show Off’’ triplement couronnĂ©e en Jordanie

La piĂšce tunisienne ‘‘Show Off-Lamoudha’’ a remportĂ©, le 18 juillet 2025, la Palme d’or du meilleur spectacle complet Ă  la 20e session du festival Liberal Teater d’Amman, en Jordanie, sous les vivats d’un public conquis. Cette Ɠuvre originale, Ă©crite et mise en scĂšne par Taher Issa Ben Larbi, est un spectacle unique aux allures de thriller dystopique qui combine théùtre, dĂ©filĂ©s de mode, cirque, cabaret et danse. VidĂ©o.

Produite par Anaïs Prod, et servie par les deux acteurs principaux : Myriam Riza et Amir Dridi Ben Saïd, la piÚce originale et audacieuse est une expérience immersive à vivre absolument !

La piĂšce s’est tout d’abord produite en Tunisie, Ă  partir du 27 mai 2024 Ă  la CitĂ© de la Culture, au 4e Art, Ă  El Teatro, puis a enchaĂźnĂ© avec une tournĂ©e sous l’égide du ministĂšre des Affaires culturelles Ă  la Maison de la culture de Gammarth, au Festival Murex de Djerba puis Ă  Amman, oĂč elle a remportĂ© la Palme d’Or.

La piĂšce, qui continue sa tournĂ©e Ă  travers la Tunisie et les festivals internationaux jusqu’en 2026, a remportĂ© trois prix Ă  Amman : Palme d’or du meilleur spectacle complet (acting, musique, texte, costumes, mise en scĂšne, scĂ©nographie 
); Prix du meilleur metteur en scĂšne; Prix de la meilleure scĂ©nographie

La piĂšce rĂ©unit dans sa distribution Myriam Riza, Amir Dridi Ben Said, Manar Tangour, Abir Smidi, Sandro El Materi, Shayma Fathi, l’artiste de cirque Sarra Rokbani, le danseur jordanien Salleh Bellagon et le musicien palestinien Yazan Abou Marcel. Elle met en exergue les dangers de la mondialisation et l’invasion du numĂ©rique dans le monde, dans un style trĂšs contemporain, entre dystopie, esprit cabaret et humour.

Les protagonistes Ayham et Frida, interprĂ©tĂ©s par Amir Dridi Ben SaĂŻd et Myriam Riza, qui est Ă©galement styliste et productrice, ont Ă©tĂ© kidnappĂ©s. C’est lĂ  qu’ils font connaissance, sĂ©questrĂ©s dans un lieu Ă©trange oĂč se trouvent Ă  la fois une salle de spectacle et un atelier de couture.

TrĂšs diffĂ©rents socialement, ils naviguent entre attirance et rĂ©pulsion, avant de dĂ©couvrir qu’ils sont les cobayes d’une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© tournĂ©e en direct : ils n’auront d’autre choix que de s’exĂ©cuter.

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Kaïs Saïed rappelle aux Américains leur devoir moral envers les Palestiniens

Massad Boulos, le conseiller principal du prĂ©sident amĂ©ricain pour les affaires arabes, moyen-orientales et africaines, se souviendra longtemps du quart d’heure difficile qu’il a passĂ©, mardi 22 juillet 2025, au Palais de Carthage, avec le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed lui montrant les images d’enfants Palestiniens de Gaza au chapitre de la mort, affamĂ©s par la machine de guerre israĂ©lienne, dont Donald Trump, le patron de M. Boulos, faut-il le rappeler, est le principal soutien et pourvoyeur en armes et en munitions. VidĂ©o.

Imed Bahri

Selon le communiquĂ© diffusĂ© par la prĂ©sidence de la RĂ©publique, la rencontre a portĂ© sur les massacres commis contre le peuple palestinien, le terrorisme «sous toutes ses formes» (traduire : y compris le terrorisme des Etats qui se croient au-dessus des lois internationales) et la situation dans la rĂ©gion arabe.

Reprenant un thĂšme qui lui est cher, celui de l’affirmation de la souverainetĂ© nationale et du rejet de toute forme d’ingĂ©rence Ă©trangĂšre, le prĂ©sident de la RĂ©publique a soulignĂ© que les problĂšmes internes Ă  chaque pays arabe doivent ĂȘtre rĂ©solus par les peuples eux-mĂȘmes, sans aucune ingĂ©rence Ă©trangĂšre sous quelque prĂ©texte que ce soit.

La Tunisie élargit le cercle de ses partenariats stratégiques

Le prĂ©sident SaĂŻed a Ă©galement indiquĂ© Ă  son hĂŽte que la Tunisie a choisi d’élargir ses partenariats stratĂ©giques de maniĂšre Ă  servir les intĂ©rĂȘts de son peuple et Ă  rĂ©pondre Ă  ses demandes et attentes. Et c’est lĂ  une façon de dire – et c’est nous qui interprĂ©tons – que la Tunisie est libre de s’émanciper de son alliance historique avec les pays du bloc occidental, et Ă  leur tĂȘte les Etats-Unis, et de chercher ses intĂ©rĂȘts lĂ  oĂč elle les trouve, y compris en Chine, en Russie ou ailleurs.    

Selon une vidĂ©o de la rĂ©union diffusĂ©e par la prĂ©sidence, le chef de l’Etat a montrĂ© au conseiller du prĂ©sident amĂ©ricain des images choquantes de nourrissons et d’enfants palestiniens mourant de faim et de soif Ă  Gaza, dĂ©clarant : «Ces images rĂ©vĂšlent la brutalitĂ© de la guerre menĂ©e par les forces d’occupation oppressives pour anĂ©antir le peuple palestinien â€“ une guerre visant Ă  faire accepter la dĂ©faite aux Palestiniens, mais les nations libres n’accepteront jamais la dĂ©faite.»

Tout en soulignant le droit du peuple palestinien Ă  l’autodĂ©termination, tel que stipulĂ© dans le TraitĂ© de Versailles, SaĂŻed a affirmĂ© que les crimes commis par l’entitĂ© sioniste sont «totalement inacceptables et constituent des crimes contre l’humanité». Cela, la Cour pĂ©nale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) l’ont dĂ©jĂ  solennellement proclamĂ©, mais des pays comme les Etats-Unis refusent encore d’admettre, tout en poursuivant leur soutien actif Ă  la machine de guerre israĂ©lienne, sommes-nous tentĂ©s de rajouter Ă  l’appui des paroles prĂ©sidentielles.

La lĂ©gitimitĂ© internationale s’effondre de jour en jour et perd tout son sens face aux tragĂ©dies endurĂ©es par les Palestiniens Ă  Gaza et des bombardements quotidiens qu’ils subissent, a encore rappelĂ© SaĂŻed Ă  son hĂŽte amĂ©ricain.

Mettre fin aux crimes israéliens en Palestine

«Le temps est venu pour l’humanitĂ© entiĂšre de se rĂ©veiller et de mettre fin aux crimes commis en Palestine. Des dĂ©cisions audacieuses doivent ĂȘtre prises dans l’intĂ©rĂȘt du peuple palestinien, propriĂ©taire lĂ©gitime de toutes les terres palestiniennes, Ă  Gaza, en Cisjordanie, dans les colonies et dans toute la Palestine, afin que l’État palestinien soit Ă©tabli avec Al-Qods pour capitale», a encore martelĂ© SaĂŻed, qui n’ignore pas que les Etats-Unis, sous Donald Trump, ont transfĂ©rĂ© leur ambassade de Tel Aviv Ă  Al-Qods, opposant ainsi un dĂ©ni aux droits lĂ©gitimes des Palestiniens dont les territoires continuent d’ĂȘtre spoliĂ©s.

On ne sait pas encore ce que Massad Boulos a pensĂ© de la leçon magistrale que lui a infligĂ©e KaĂŻs SaĂŻed Ă  propos de la situation au Moyen-Orient, rĂ©gion oĂč son pays est fortement engagĂ© aux cĂŽtĂ©s de l’Etat belliqueux et expansionniste d’IsraĂ«l.

On ne sait pas non plus s’il a dĂ©jĂ  entendu un pareil discours dans les autres capitales arabes qu’il a visitĂ©es au cours de sa tournĂ©e rĂ©gionale, ce dont on a de bonnes raisons de douter.

Ce que l’on sait, en revanche, c’est qu’en Tunisie, les paroles de SaĂŻed ont eu un Ă©cho trĂšs positif, y compris dans les cercles de ses plus virulents opposants. Il est vrai que la Pax Americana au Moyen-Orient a trĂšs peu d’adeptes en Tunisie, au pouvoir et dans l’opposition.

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Le divorce Nord-Sud | La fracture du siĂšcle ?

Quelque chose d’essentiel est en train de se briser dans le silence des sommets internationaux. Ce n’est pas seulement une crise de confiance. C’est peut-ĂȘtre la fin d’un pacte, vieux de trois quarts de siĂšcle, entre les deux mondes. Le Nord et le Sud. L’ordre et la marge. L’universel proclamĂ© et l’univers ignorĂ©.

Yahya Ould Amar *

Les pays du Nord, avec leurs sanctions, tarifs douaniers, taxes carbone et normes strictes, cherchent-ils Ă  s’isoler du Sud global ? Cette dynamique, qui s’intensifie Ă  l’approche de 2030 (objectifs de l’Accord de Paris), soulĂšve des enjeux dĂ©cisifs pour l’économie mondiale, le commerce et la coopĂ©ration internationale.

La question est de savoir si un divorce est déjà en cours, entre ceux qui croient incarner les rÚgles
 et ceux qui en subissent les conséquences.

Quelles sont les motivations des pays du Nord, les consĂ©quences pour le Sud global et quelles sont les pistes pour un avenir Ă©quilibrĂ© ?

Une mondialisation Ă  sens unique

La mondialisation s’est bĂątie sur une promesse : l’ouverture des marchĂ©s, le progrĂšs partagĂ©, le dĂ©veloppement par la coopĂ©ration. Cette promesse, renouvelĂ©e Ă  Bandung en 1955 puis recyclĂ©e Ă  chaque sommet du G7 ou de l’Onu, portait en elle un espoir : celui d’un monde qui, malgrĂ© les asymĂ©tries, finirait par se stabiliser dans la rĂ©ciprocitĂ©.

Or, ce monde vacille. Les faits sont là : explosion des sanctions économiques unilatérales, extraterritorialité du droit américain, retrait des aides publiques au développement, fermeture implicite des marchés par le biais de normes environnementales, sociales, numériques.

À cela s’ajoute le retour d’un protectionnisme vert dĂ©guisĂ©, oĂč la taxe carbone devient barriĂšre douaniĂšre, oĂč la norme ESG (Environnemental Social et Gouvernance) devient instrument de tri gĂ©opolitique, oĂč les chaĂźnes de valeur sont reconfigurĂ©es non pour l’efficacité  mais pour la sĂ©curitĂ©.

Les valeurs universelles Ă  l’épreuve des conflits

Le Nord, longtemps chantre de l’universalisme moral, s’est lui-mĂȘme piĂ©gĂ© dans les contradictions de ses positions. En Ukraine, il invoque avec justesse le droit international, la souverainetĂ© des États et la protection des civils. Mais ces principes deviennent soudain mallĂ©ables, silencieux lorsqu’il s’agit de Gaza, du YĂ©men, de l’Iran, du Sahel ou d’autres théùtres oubliĂ©s. Le deux poids, deux mesures est devenu une constante : on arme certains au nom de la lĂ©gitime dĂ©fense, on condamne d’autres au nom de la paix. On cĂ©lĂšbre la rĂ©sistance ici, on la criminalise lĂ . Cette dissonance creuse un fossĂ© : celui d’un monde qui entend encore le discours du Nord, mais n’y croit plus. Car ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement la politique, c’est la crĂ©dibilitĂ© morale de tout un rĂ©cit civilisationnel.

Démocratie : principe proclamé, réalité relativisée

RĂ©guliĂšrement Ă©rigĂ©e en condition de partenariat, la dĂ©mocratie est, pour les pays du Nord, un idĂ©al sacralisé  mais souvent relativisĂ© lorsqu’elle entre en conflit avec les intĂ©rĂȘts gĂ©ostratĂ©giques. Ainsi, l’Occident continue de s’allier, d’armer, de financer ou de protĂ©ger des rĂ©gimes autoritaires dĂšs lors qu’ils garantissent la stabilitĂ©, l’accĂšs Ă  des ressources ou la limitation de l’influence d’un rival. On tolĂšre l’oppression au nom de la «stabilitĂ© rĂ©gionale», on ferme les yeux sur la rĂ©pression pour prĂ©server un accord militaire ou Ă©nergĂ©tique.

Ce double discours ne fait que renforcer l’idĂ©e, dans les opinions du Sud, que la dĂ©mocratie n’est pas une valeur universelle dĂ©fendue par principe, mais un instrument de tri utilisĂ© selon les convenances du moment. Un monde qui prĂȘche la dĂ©mocratie mais soutient l’autoritarisme mine, Ă  terme, sa propre lĂ©gitimitĂ©.

L’extrĂȘme droite au Nord : un miroir que le Sud observe

Pendant que le Nord exige du Sud qu’il rĂ©forme ses institutions et respecte les droits de l’homme et ses minoritĂ©s, l’extrĂȘme droite progresse spectaculairement dans les urnes occidentales. En Europe comme en AmĂ©rique du Nord, les discours de repli, de xĂ©nophobie, d’ethno-nationalisme ou de rejet de l’immigration s’installent au cƓur des dĂ©mocraties libĂ©rales. Les partis prĂŽnant la fermeture des frontiĂšres, la prĂ©fĂ©rence identitaire ou la rupture avec les engagements internationaux gouvernent dĂ©jĂ , ou s’en approchent dangereusement.

Ce glissement n’échappe pas aux peuples du Sud : comment prendre au sĂ©rieux les injonctions dĂ©mocratiques venues de nations qui peinent Ă  protĂ©ger elles-mĂȘmes l’universalitĂ© des droits ? La montĂ©e des extrĂȘmes n’est pas qu’un phĂ©nomĂšne local : elle entame le socle commun des valeurs partagĂ©es, et nourrit l’idĂ©e que l’ordre libĂ©ral occidental n’est peut-ĂȘtre plus qu’un vernis fragile sur une rĂ©alitĂ© profondĂ©ment fracturĂ©e.

Une muraille économique : sanctions, tarifs, taxe carbone et normes strictes

Les pays du Nord ont multipliĂ© les outils Ă©conomiques pour encadrer leurs relations avec le reste du monde. A titre d’exemple, depuis 2018, les sanctions Ă©conomiques ont explosĂ©, touchant des pays comme la Russie, la Chine, l’Iran
 Mais pas IsraĂ«l, accusĂ© de gĂ©nocide par la Cour pĂ©nale internationale (CPI).

Selon le Global Sanctions Database, plus de 12 000 sanctions étaient actives en 2024, un record historique, visant à limiter les échanges commerciaux avec des nations jugées en décalage avec les priorités stratégiques du Nord.

À cela s’ajoutent les tarifs douaniers, souvent utilisĂ©s comme vecteurs de supĂ©rioritĂ©. Par exemple ceux imposĂ©s en 2025 par l’Administration Trump. En 2023, l’Union europĂ©enne a imposĂ© des droits de douane de 25 % sur certaines importations chinoises, notamment dans le secteur des vĂ©hicules Ă©lectriques.

Ces mesures, combinĂ©es Ă  des taxes environnementales comme la taxe carbone europĂ©enne (Carbon Border Adjustment Mechanism – CBAM ou MĂ©canisme d’ajustement carbone aux frontiĂšres), qui entrera pleinement en vigueur au premier janvier 2026, visent Ă  protĂ©ger les industries locales et Ă  promouvoir des standards environnementaux Ă©levĂ©s. Le CBAM taxera fortement les importations de produits Ă  forte empreinte carbone notamment celles provenant du Sud global dans les secteurs de l’acier (Maghreb, Afrique australe, Inde), du ciment (Afrique de l’Ouest, Asie du Sud), de l’engrais (Afrique du Nord, Russie, Golfe), de l’aluminium (GuinĂ©e, Mozambique) et de l’électricitĂ© et hydrogĂšne (Moyen-Orient, Afrique du Nord).

Mais ces politiques ne sont pas sans coĂ»t. Selon une Ă©tude de l’OCDE, le CBAM pourrait augmenter les coĂ»ts d’exportation pour les pays Ă©mergents de 1,5 Ă  2 % de leur PIB d’ici 2030, affectant particuliĂšrement les Ă©conomies dĂ©pendantes des matiĂšres premiĂšres. Les normes techniques et sanitaires, de plus en plus rigoureuses, compliquent Ă©galement l’accĂšs des produits du Sud aux marchĂ©s du Nord. Ainsi, les exportateurs agricoles doivent se conformer Ă  des normes europĂ©ennes sur les pesticides, souvent inaccessibles faute de moyens technologiques ou financiers.

La peur stratégique du Nord : perdre la maßtrise du récit

Le Nord se referme essentiellement par peur. Peur de la dĂ©mographie du Sud, environ 2,5 milliards de jeunes de moins de 25 ans. Peur du poids croissant de l’Inde, de la Chine, du BrĂ©sil. Peur de l’effondrement de la hiĂ©rarchie construite depuis ces deux derniers siĂšcles (rĂ©volution industrielle). Peur de perdre le contrĂŽle de l’Onu et des diffĂ©rentes institutions internationales, conçues autrefois comme des instruments au service de la domination. Peur, enfin, que les valeurs qu’il dit incarner — droits de l’homme, dĂ©mocratie, État de droit — soient utilisĂ©es contre lui, Ă  l’aune de ses propres contradictions.

Cette peur engendre un rĂ©flexe dĂ©fensif : remplacer l’universel par l’identitaire, l’interdĂ©pendance par la mĂ©fiance, et l’aide par le tri. On sĂ©lectionne les partenaires. On sanctionne les dĂ©sobĂ©issants. On normativise les flux commerciaux. Le Sud global n’est plus vu comme un acteur, mais comme un problĂšme Ă  gĂ©rer, une instabilitĂ© Ă  contenir, une Ă©nergie Ă  canaliser.

Une stratĂ©gie de repli ou une quĂȘte d’hĂ©gĂ©monie ?

Pourquoi les pays du Nord adoptent-ils des mesures de repli ?

D’un cĂŽtĂ©, ces mesures reflĂštent une volontĂ© de protĂ©ger leurs Ă©conomies face Ă  la montĂ©e en puissance du Sud global, notamment la Chine et l’Inde, qui reprĂ©sentent respectivement 18 % et 7 % du PIB mondial en 2024 (selon le FMI). Pour le Nord, l’ascension Ă©conomique et politique du Sud – illustrĂ©e par la montĂ©e du PIB combinĂ© des Brics (36 % du PIB mondial en 2024, contre 31 % pour le G7) – reprĂ©sente une menace existentielle Ă  sa domination historique. Les industries du Nord, confrontĂ©es Ă  une concurrence accrue, cherchent Ă  prĂ©server leurs parts de marchĂ©. Par exemple, l’industrie solaire europĂ©enne, qui ne reprĂ©sente plus que 3 % de la production mondiale face Ă  la domination chinoise (80 %), bĂ©nĂ©ficie de subventions massives et de barriĂšres douaniĂšres.

D’un autre cĂŽtĂ©, ces mesures traduisent une ambition stratĂ©gique plus large : imposer un modĂšle Ă©conomique et environnemental global. En imposant des normes strictes, le Nord cherche Ă  forcer le Sud Ă  adopter ses standards, sous peine d’exclusion Ă©conomique. Cette approche, bien que justifiĂ©e par des impĂ©ratifs climatiques, crĂ©e un dĂ©sĂ©quilibre. Les pays du Sud, souvent en phase d’industrialisation, n’ont ni les ressources ni les infrastructures pour se conformer rapidement.

Enfin de telles mesures risqueraient d’asphyxier Ă©conomiquement les pays du Sud en affaiblissant la compĂ©titivitĂ© de leurs produits.

Un Sud plus lucide, mais pas moins coopératif

Le Sud, pourtant, ne rĂ©clame ni charitĂ© ni rupture. Il demande une parole respectĂ©e, une place Ă©quitable, une dignitĂ© retrouvĂ©e. Il ne rejette pas la mondialisation, mais souhaite en réécrire les termes. Il ne rĂ©cuse pas les valeurs dĂ©mocratiques, mais refuse qu’elles soient imposĂ©es Ă  gĂ©omĂ©trie variable. Il ne cherche pas Ă  humilier le Nord, mais Ă  ne plus s’humilier lui-mĂȘme en acceptant des partenariats fondĂ©s sur le soupçon.

De Johannesburg Ă  Djakarta, de Brasilia Ă  Tunis, un mot revient : co-souverainetĂ©. Pas pour se replier. Mais pour bĂątir des Ă©changes qui ne soient plus des rapports de force. Le Sud veut une Onu rĂ©formĂ©e, un Bretton Woods repensĂ©, plus reprĂ©sentatif qui tienne compte des rĂ©alitĂ©s du XXIe siĂšcle. Il veut que la coopĂ©ration cesse d’ĂȘtre conditionnelle et devienne contractuelle. Que l’aide cesse d’ĂȘtre outil d’influence et redevienne levier de justice.

Le coût du divorce Nord-Sud

Le coĂ»t du divorce Nord-Sud ne se mesure pas seulement en milliards de dollars de commerce perdu. Il se chiffre aussi en instabilitĂ© gĂ©opolitique, en rancƓurs durables et en opportunitĂ©s gĂąchĂ©es pour l’ensemble de l’humanitĂ©. Un monde oĂč le Sud se referme par dĂ©fiance et le Nord par crainte est un monde qui se prive de la moitiĂ© de ses talents, de ses ressources, de son dynamisme dĂ©mographique. Selon la Banque mondiale, plus de 60 % de la croissance mondiale d’ici 2050 viendra du Sud global. Rompre les ponts, c’est refuser d’investir dans cette croissance, de participer Ă  son encadrement, d’en tirer les fruits. C’est aussi risquer l’émergence de systĂšmes concurrents de normes, de monnaies, de rĂ©cits, qui tourneraient le dos Ă  la coopĂ©ration multilatĂ©rale. Ce coĂ»t stratĂ©gique serait bien plus Ă©levĂ© que tous les bĂ©nĂ©fices supposĂ©s du repli.

Pour le Sud, le coĂ»t est tout aussi redoutable : exclusion des chaĂźnes de valeur, renchĂ©rissement des exportations, dĂ©sindustrialisation prĂ©maturĂ©e. L’Afrique pourrait perdre jusqu’à 16 milliards de dollars par an d’accĂšs prĂ©fĂ©rentiel aux marchĂ©s occidentaux si les barriĂšres environnementales ne sont pas rééquilibrĂ©es. À cela s’ajoute une perte d’espoir. Car un monde oĂč les rĂšgles du jeu sont Ă©crites sans ceux qui les vivent est un monde oĂč la radicalisation, l’exode des talents, ou les conflits trouvent un terreau fertile. L’illusion d’un dĂ©couplage serein est donc une chimĂšre. Le divorce Nord-Sud serait un appauvrissement mutuel, un gaspillage tragique d’intelligence collective, un Ă©chec de civilisation. À l’heure oĂč les dĂ©fis sont mondiaux, la sĂ©paration est non seulement coĂ»teuse — elle est absurde.

Le divorce Nord-Sud aurait un coĂ»t gĂ©opolitique incalculable : celui de la paix mondiale. Car l’exclusion nourrit la frustration, et la frustration engendre l’instabilitĂ©. En marginalisant le Sud, le Nord affaiblit les Ă©quilibres dĂ©jĂ  prĂ©caires d’un monde traversĂ© par les tensions identitaires, les fractures Ă©conomiques et les chocs climatiques. Sans perspective d’équitĂ©, des pans entiers de la jeunesse du Sud — plus de deux milliards et demi de jeunes de moins de 25 ans — risquent de sombrer dans les bras de l’extrĂ©misme, de l’exode ou de l’hostilitĂ© stratĂ©gique. En s’éloignant des mĂ©canismes de dialogue et d’intĂ©gration, le systĂšme international s’expose Ă  une multiplication de foyers de conflit — ouverts, hybrides ou silencieux — des Balkans Ă  la bande sahĂ©lienne, du Pacifique Ă  la mer Rouge.

La paix, dans un monde interdĂ©pendant, n’est jamais durable si elle est asymĂ©trique. Rompre avec le Sud, c’est miner les fondations de la sĂ©curitĂ© collective. C’est transformer la carte du monde en un archipel de mĂ©fiances. Et c’est surtout hypothĂ©quer l’avenir d’un ordre mondial coopĂ©ratif, fondĂ© sur la reconnaissance mutuelle plutĂŽt que sur la confrontation permanente.

Des solutions pour un avenir commun

Le divorce n’est pas inĂ©luctable. Mais la thĂ©rapie de couple devra ĂȘtre honnĂȘte. Le Nord doit comprendre que la reconnaissance de la pluralitĂ© n’est pas un renoncement. Qu’un monde multipolaire n’est pas un monde anarchique. Qu’ouvrir la gouvernance des institutions internationales, ce n’est pas s’effacer, mais s’assurer de durer.

Quant au Sud, il devra prouver qu’il ne remplace pas un paternalisme par une victimisation. Qu’il construise, propose, rĂ©forme. Qu’il est capable d’unir ses voix non pas contre l’Occident, mais pour un monde mieux Ă©quilibrĂ©. Il devra enfin convaincre que la coopĂ©ration reste un choix stratĂ©gique, non un rĂ©flexe du passĂ©.

L’urgence aujourd’hui est d’éviter une fracture systĂ©mique entre le Nord et le Sud. Pour cela, des mesures concrĂštes et Ă©quilibrĂ©es doivent ĂȘtre mises en Ɠuvre afin de transformer la relation historique de dĂ©pendance en un partenariat de codĂ©veloppement.

PremiĂšre urgence : rĂ©duire les barriĂšres non tarifaires qui Ă©tranglent les PME du Sud, en particulier dans les secteurs agricoles et manufacturiers. L’assouplissement ciblĂ© des normes techniques, couplĂ© Ă  des dispositifs de certification financĂ©s par les pays du Nord, permettrait d’ouvrir l’accĂšs aux marchĂ©s tout en Ă©levant les standards locaux.

En parallĂšle, le dĂ©veloppement des infrastructures vertes dans le Sud constitue un impĂ©ratif Ă  la fois climatique et Ă©conomique. Mobiliser au moins 100 milliards de dollars par an — via des fonds multilatĂ©raux pilotĂ©s par la Banque mondiale — permettrait d’accĂ©lĂ©rer la mise en Ɠuvre de projets d’énergie renouvelable en Afrique, en Asie du Sud-Est et en AmĂ©rique latine. Ce rééquilibrage gĂ©o-Ă©nergĂ©tique renforcerait l’autonomie du Sud, crĂ©erait des millions d’emplois et rĂ©duirait significativement les Ă©missions globales. ParallĂšlement, il conviendrait de rĂ©former le MĂ©canisme d’ajustement carbone aux frontiĂšres (CBAM) pour qu’il ne pĂ©nalise pas les Ă©conomies vulnĂ©rables. L’introduction d’exemptions transitoires (2026–2030), accompagnĂ©es d’un appui technique Ă  la transition bas-carbone, permettrait d’éviter que cet outil environnemental ne devienne un levier de dĂ©sindustrialisation forcĂ©e.

En somme, repenser la coopĂ©ration passe par la consolidation des marchĂ©s rĂ©gionaux du Sud et la mise en place d’un dialogue multilatĂ©ral structurant. En soutenant des initiatives comme la Zlecaf ou l’Asean par des transferts technologiques, le Nord contribuerait Ă  la rĂ©silience du commerce mondial tout en limitant les effets de dĂ©pendance asymĂ©trique. Mais au-delĂ  de l’économique, un dialogue politique permanent sous l’égide de l’Onu, intĂ©grant gouvernance, fiscalitĂ© Ă©quitable, normes et transition Ă©cologique, est nĂ©cessaire pour rĂ©tablir la confiance. Dans un monde incertain, c’est par le dialogue, la justice Ă©conomique et la codĂ©cision que l’on Ă©vitera la fragmentation, en construisant non un monde cloisonnĂ©, mais un avenir rĂ©ellement commun.

Enfin, malgrĂ© les dissonances, les fractures et les ressentiments accumulĂ©s, l’Histoire n’est pas Ă©crite au passĂ©. Le divorce Nord-Sud, s’il menace, n’est pas une fatalitĂ©. Il est une alerte. Un moment charniĂšre oĂč les nations doivent choisir entre la crispation ou la co-construction, entre l’égoĂŻsme stratĂ©gique et l’intelligence partagĂ©e. Ce qui se joue aujourd’hui dĂ©passe les Ă©quilibres commerciaux ou les querelles normatives : il s’agit de redĂ©finir, ensemble, les fondations morales, politiques et Ă©conomiques d’un monde habitable pour tous.

Car il n’y aura pas de prospĂ©ritĂ© durable dans un monde Ă  deux vitesses. Pas de stabilitĂ© si l’on continue Ă  nier l’égalitĂ© des dignitĂ©s. Pas de transition Ă©cologique rĂ©ussie si elle s’accompagne d’une exclusion systĂ©mique. L’humanitĂ© est face Ă  un mur, mais elle en dĂ©tient les briques. À condition de reconstruire non pas un nouveau rideau de fer, mais une architecture de confiance. De parler enfin d’égal Ă  Ă©gal. D’échanger savoirs, capitaux, innovations et modĂšles, dans le respect des histoires, des cultures et des aspirations.

Le XXIe siĂšcle peut encore ĂȘtre celui d’un sursaut collectif. Si le Nord accepte de ne plus imposer, et si le Sud choisit de ne plus subir. Si les deux s’engagent Ă  bĂątir un monde multipolaire non pas comme champ de rivalitĂ©s, mais comme creuset de solidaritĂ©s. C’est Ă  cette condition que l’humanitĂ© pourra relever ses dĂ©fis communs : climat, santĂ©, paix, technologies. Et faire Ă©merger non pas deux mondes qui s’ignorent, mais un destin partagĂ©, fondĂ© non sur la domination
 mais sur la reconnaissance. L’avenir reste une promesse, Ă  condition d’oser le rĂȘver ensemble.

* Economiste, banquier et financier.

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Un Tunisien victime d’une agression raciste en Pologne

À Starogard GdaƄski, rĂ©gion de PomĂ©ranie, dans le nord-ouest de la Pologne, une attaque Ă  caractĂšre raciste a eu lieu. Un citoyen tunisien de 25 ans, entraĂźneur d’un club de football local, a Ă©tĂ© frappĂ© par un fardeau d’eau, devant un restaurant. Comme annoncĂ© par le club, l’incident s’est produit au cours d’un meeting anti-immigration, le samedi 19 juillet 2025. La police a dĂ©jĂ  arrĂȘtĂ© l’un des suspects, et la recherche de l’autre est en cours. 

Selon les informations communiquĂ©es par la police Ă  Radio GdaƄsk, des violences et des menaces ont Ă©tĂ© exercĂ©es contre la victime en raison de son origine maghrĂ©bine.

En analysant les enregistrements de la vidĂ©osurveillance de la ville ainsi que les camĂ©ras situĂ©es prĂšs du restaurant en question, les fonctionnaires de la police ont identifiĂ© deux individus susceptibles d’ĂȘtre liĂ©es Ă  l’incident. Mais pour l’instant, seul l’un d’eux a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© : un rĂ©sident de 39 ans de Starogard GdaƄski, a dĂ©clarĂ© Marcin Kunka du commissariat de police du district, Ă  la radio locale. Les recherches se poursuivent activement pour arrĂȘter le deuxiĂšme suspect.

TVP Info a indiquĂ© que le Tunisien agressĂ© rĂ©side en Pologne depuis plusieurs annĂ©es de maniĂšre lĂ©gale et y travaille. Il est entraĂźneur des jeunes footballeurs au Club sportif Beniaminek 03 et s’implique activement en tant que bĂ©nĂ©vole dans la vie de sa ville de rĂ©sidence. Â«L’attaque avait clairement des motivations racistes», a soulignĂ© le club dans un communiquĂ© en exprimant son opposition Ă  toute violence dirigĂ©e contre les Ă©trangers. «Les actes de violence – tant verbale que physique – sont inacceptables et sont en contradiction avec les valeurs de tolĂ©rance, d’égalitĂ© et de solidaritĂ© que promeut le club», a soulignĂ© le Club sportif Beniaminek 03. «Nous ne permettrons pas que la haine et la peur empoisonnent la ville», a-t-il ajoutĂ©.

On ignore encore si notre ambassadeur à Varsovie est intervenu à propos de cette affaire auprÚs des autorités polonaises.

Habib Glenza

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AprĂšs 660 jours de massacres, la France demande que la presse puisse aller Ă  Gaza!

Waou! Merci la France ! Ce jour, mardi 22 juillet 2025, par la voix autorisĂ©e de son ministre des Affaires Ă©trangĂšres, la France prend son courage Ă  deux mains et demande «que la presse libre et indĂ©pendante soit autorisĂ©e Ă  se rendre Ă  Gaza pour voir ce qui s’y passe». Le comble de l’hypocrisie !

Abdelaziz Dahmani *

Oui, merci, la France, pour ce courage, cette audace de vouloir rompre le silence sordide, en une pĂ©riode de l’Histoire oĂč l’on veut non seulement occuper un territoire, mais dĂ©truire tout un peuple parmi les plus vaillants, ayant vĂ©cu, des siĂšcles durant, sur une terre bĂ©nie par les Dieux !

Cela fait plus de 664 jours de massacres, dont on peut dĂ©duire une ou deux douzaines de trĂȘve, des centaines de jours de tueries, d’assassinats, de destructions, d’abominations. Tout y est passĂ© : femmes, enfants, bĂ©bĂ©s. Par tous les moyens, cyniquement, froidement.

VolontĂ© des Netanyahu & Co de tout raser, tout Ă©liminer. Jamais, nulle part, les horreurs n’ont atteint de telles monstruositĂ©s. Des centaines de 7-Octobre, pour en justifier un ! Jamais les destructions ne furent aussi massives, mĂȘme durant la 2e guerre mondiale, au-delĂ  de ce qui s’est passĂ© Ă  Dresden ou Ă  Stalingrad


VoilĂ  qu’aprĂšs cette mĂ©ga-tragĂ©die, sans tĂ©moins, la France parle enfin et demande que les journalistes puissent aller voir ce qui se passe!

Oui, l’IsraĂ«l des racistes, des fascistes, qui cherche Ă  Ă©tendre ses frontiĂšres chez ses voisins, avec la bĂ©nĂ©diction amĂ©ricaine et europĂ©enne, a compris, dĂšs les premiers jours, qu’il doit massivement assassiner sans tĂ©moins. Et mĂȘme la presse des pays amis fut interdite. MĂȘme la presse amĂ©ricaine, en mauvais souvenirs des tĂ©moignages des anciennes guerres du Vietnam, de l’Irak ou de l’Afghanistan, entre autres


Chair Ă  canons arabes

Il est restĂ© aux journalistes locaux, les Palestiniens en l’occurrence, de tĂ©moigner, et IsraĂ«l en a tuĂ©s plus de 210, d’une façon ciblĂ©e. Un record du monde absolu ! Timides protestations, cette masse de journalistes tuĂ©s ne sont que chaire Ă  canons arabes. Bof ! Allez, juste une petite «news» dans la rubrique «Chiens Ă©crasĂ©s». Et pas des chiens des beaux quartiers de Paris ou de New York qui, eux, sont bien protĂ©gĂ©s


MĂȘme les amis sincĂšres d’IsraĂ«l, y compris de son cĂŽtĂ© abject, commencent Ă  avoir mauvaise conscience. Trop, c’est trop
 Alors, timidement, ils Ă©mettent des avis diffĂ©rents, comme pour tenter de faire oublier leur complicitĂ© active avec le gĂ©nocide par le soutien direct et l’envoi «discret» d’armes et de munitions Ă  IsraĂ«l


Osons une toute petite question : IsraĂ«l, engluĂ© dans tant de crimes, qualifiĂ©s de gĂ©nocide et de crimes contre l’humanitĂ©, laissera-t-il la presse «libre et indĂ©pendante» entrer Ă  Gaza ? Laissera-t-il mĂȘme les aides alimentaires entrer dans Gaza pour attĂ©nuer une famine qui, Ă  moyen terme, ajoutera aux 70 000 ou 80 000 morts dĂ©jĂ  enregistrĂ©s, aux 200 000 blessĂ©s, aux 300 000 mentalement traumatisĂ©s, dont des dizaines de milliers d’enfants ?

Israël méprise la France, et elle le mérite bien !

Non, IsraĂ«l traitera cette demande de la France par le mĂ©pris, comme il l’a fait de toutes ses prĂ©cĂ©dentes demandes, emballĂ©es dans des propos hypocritement amicaux Ă  la gloire d’un «IsraĂ«l Ă  la tĂȘte d’un combat de civilisation de l’Occident judĂ©o-chrĂ©tien contre la barbarie et le terrorisme islamo-gauchiste».

Qui pourrait rĂ©sister Ă  un tel argument, fabriquĂ© dans la tĂȘte d’un assassin pourri, raciste, engluĂ© dans de nombreuses sales affaires judiciaires, personnelles et d’État ?  

Cause palestinienne perdue? SĂ»rement non. Ce peuple reste dans la misĂšre la plus horrible, le dĂ©nuement le plus total, les souffrances les plus abjectes
 MalgrĂ© toutes les horreurs qu’il subit, ce peuple restera parmi les plus libres du monde. Par sa rĂ©sistance, sa dignitĂ© et son honneur. Il s’accrochera Ă  sa terre et ne l’abandonnera jamais !  

Dernier «exploit» israĂ©lien en date : 93 Palestiniens tuĂ©s, hier, tombĂ©s dans un traquenard en allant chercher de l’aide alimentaire pour eux, leurs familles et leurs enfants


Les droits exclusifs de l’homme
 occidental

Demain, si une page sera tournĂ©e, ce ne sera pas celle des Palestiniens ou de la Palestine, mais celle des actuels maĂźtres du monde
 Un Trump «Ubu empereur», soumis aux volontĂ©s d’un Netanyahu, «Ubu roi d’IsraĂ«l», lui-mĂȘme prostrĂ© aux pieds d’un maĂźtre-chanteur appelĂ© Ben Gvir, le vrai chef actuel d’IsraĂ«l


La presse, «libre et indĂ©pendante», n’a pas besoin d’aller Ă  Gaza pour savoir que le mal se trouve aujourd’hui dans les belles capitales occidentales ci-devant attachĂ©es aux droits exclusifs de l’homme
 occidental.

* Journaliste.

 

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In memoriam | Il y a un an nous quittait Abdelaziz Barrouhi

Il y a un an, le 21 juillet 2024, mourait le journaliste Abdelaziz Barrouhi, ancien rĂ©dacteur Ă  la la Tap, Reuters et Jeune Afrique. Ses neveux nous ont fait parvenir ce texte oĂč ils rendent un vibrant hommage Ă  cet homme qui «dĂ©fendait le droit de dire, d’écrire, de rĂ©sister — mĂȘme dans le silence imposĂ©.»

Il y a un an, Abdelaziz s’éclipsait en silence, laissant derriĂšre lui une aura de sagesse et d’engagement. Et parce qu’il ne brillait jamais seul, son souvenir s’accompagne naturellement de celui de quatre autres Ă©toiles : Hamda, qu’il appelait avec respect Sidi, Hamida, mĂšre aimante, Ali, pĂšre vaillant appelĂ© Essayid, et Halima, tante vive et lumineuse.

Ils Ă©taient les piliers invisibles d’une vĂ©ritĂ© vĂ©cue. Chacun portait une part de ce que nous sommes devenus.

Hamda, l’oncle aĂźnĂ© noble, portait l’histoire avec calme. Sa parole Ă©tait pleine de racines et ses silences habitĂ©s de profondeur. On l’écoutait comme on lit un poĂšme ancien.

Hamida, notre maman douce et forte, semait en nous des graines de bienveillance et de constance. Elle nous a appris que l’amour est la force la plus subtile et la plus puissante qui soit. Elle nous a aussi transmis la fiertĂ© de compter sur soi, avec foi et dignitĂ©, mĂȘme dans l’adversitĂ©.

Ali, notre pĂšre gĂ©nĂ©reux, marchait humblement, mais Ă©clairait largement. DĂ©fenseur des cƓurs fragiles et des vies discrĂštes, il nous a lĂ©guĂ© le courage de ceux qui refusent l’indiffĂ©rence.

Halima, notre tante au rire franc et au regard vif, incarnait la joie simple et la profondeur cachĂ©e. Bonne vivante au cƓur tendre, elle alliait humour spontanĂ© et sensibilitĂ© sincĂšre. Dans ses Ă©clats de rire rĂ©sonnait une tendresse immense pour les autres — et dans ses gestes, un amour discret mais constant.

Abdelaziz, enfin, l’oncle benjamin, transforma tout cela en rĂ©cits. Son journalisme Ă©tait un acte de vĂ©ritĂ©, un cri doux pour les voix Ă©touffĂ©es. Il croyait profondĂ©ment en une presse libre, indĂ©pendante, et en la dĂ©mocratie comme socle de toute dignitĂ© humaine. Il dĂ©fendait le droit de dire, d’écrire, de rĂ©sister — mĂȘme dans le silence imposĂ©.

Parti en silence
 il faisait du bannissement et de l’exil des rĂ©cits journalistiques plus pĂ©nĂ©trants que la couverture des Ă©vĂ©nements.

Tous les cinq nous ont quittĂ©s entre l’étĂ© et l’automne, ces saisons de bascule et de lumiĂšre particuliĂšre.

L’étĂ©, avec sa chaleur persistante, porte les dĂ©parts comme une braise vive, pleine d’éclat. L’automne, lui, accompagne les absences dans une lente mĂ©tamorphose, oĂč les feuilles tombent comme des souvenirs, et oĂč la lumiĂšre, plus douce, devient mĂ©moire.

À travers lui, leur lumiĂšre s’est intensifiĂ©e. À travers eux, son combat prenait racine. Et Ă  travers nous, leur hĂ©ritage continue de vibrer.

Ce texte n’est pas un adieu. C’est une Ă©toffe de mĂ©moire.

C’est le reflet d’un ciel intĂ©rieur que nous portons  oĂč cinq Ă©toiles brillent sans faiblir, oĂč le passĂ© devient repĂšre, oĂč l’amour devient direction.

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TikTok, bĂȘte noire d’IsraĂ«l et de ses alliĂ©s occidentaux

Des responsables sionistes amĂ©ricains et europĂ©ens craignent l’émergence d’une gĂ©nĂ©ration TikTok **, le cĂ©lĂšbre rĂ©seau social chinois, qui sera moins rĂ©ceptive Ă  la propagande sioniste et moins mallĂ©able Ă  toute manƓuvre de lĂ©gitimation des crimes et exactions israĂ©liens contre les Palestiniens et Ă  la propagande occidentale en gĂ©nĂ©ral. (Ph. TikTok diffuse les vidĂ©os et les images de Gaza qui sont censurĂ©es par les rĂ©seaux sociaux amĂ©ricains comme Facebook et X).

Elyes Kasri *

Les Ă©vĂ©nements de Gaza depuis le fatidique 7 octobre 2023 ont Ă©branlĂ© la mainmise d’IsraĂ«l et des milieux sionistes internationaux sur le narratif et le contrĂŽle de l’information notamment grĂące Ă  la plateforme TikTok qui a rĂ©sistĂ© aux assauts des pouvoirs politiques et financiers prosionistes pour prĂ©senter une vue alternative et plus Ă©quilibrĂ©e des Ă©vĂ©nements Ă  Gaza et en l’occurrence ce que la Cour Internationale de Justice a qualifiĂ© de gĂ©nocide et la Cour PĂ©nale Internationale de crimes de guerre et contre l’humanitĂ© Ă  l’encontre des Palestiniens de Gaza.

Les voix propalestiniennes contournent la censure

Les assauts contre TikTok sous de nombreux prĂ©textes fallacieux de propagande chinoise et de prĂ©servation de la moralitĂ© de la jeunesse se poursuivent aux Etats Unis d’AmĂ©rique et en Europe sous l’incitation insidieuse et acharnĂ©e des organisations juives et sionistes pour bannir la plateforme TikTok ou la faire acheter par des institutions financiĂšres prosionistes et neutraliser ainsi les voix indĂ©pendantes propalestiniennes.

ConsidĂ©rĂ©e comme la plus grande menace Ă  la mainmise sioniste sur l’information et l’opinion publique mondiale, TikTok a fait que d’importants responsables sionistes amĂ©ricains et europĂ©ens ont dĂ©clarĂ© craindre l’émergence d’une gĂ©nĂ©ration TikTok qui sera moins rĂ©ceptive Ă  la propagande sioniste et moins mallĂ©able Ă  toute manƓuvre de lĂ©gitimation des crimes et exactions israĂ©liens contre les Palestiniens et autres peuples arabes de la rĂ©gion qui subissent la folie guerriĂšre et gĂ©nocidaire de l’entitĂ© sioniste et de ses alliĂ©s occidentaux ainsi que ses comparses arabes du Golfe et d’ailleurs.

Les lobbies sionistes sur le pied de guerre

Les motifs hypocrites invoquĂ©s par les membres du congrĂšs amĂ©ricain financĂ©s par la pieuvre sioniste notamment l’Aipac et l’assaut continu du Crif français et autres organisations sionistes europĂ©ennes sous prĂ©texte de prĂ©servation de la moralitĂ© et de protection de la jeunesse ne sont en fait que des tentatives cyniques de faire disparaitre une plateforme qui a Ă©chappĂ© Ă  la censure et au contrĂŽle sionistes sur l’opinion publique mondiale avec pour objectif de maintenir la dĂ©sinformation qui dĂ©guise l’entitĂ© sioniste en agneau au milieu d’une meute de loups arabes et palestiniens sauvages et sanguinaires, assoiffĂ©s de sang juif.

*Ancien ambassadeur.

**TikTok est une application mobile de partage de courtes vidĂ©os crĂ©atives (verticales et de quelques secondes Ă  quelques minutes) et d’images, ainsi qu’un rĂ©seau social basĂ© sur un algorithme de recommandation favorisant la viralitĂ©. DĂ©veloppĂ©e par l’entreprise chinoise ByteDance  et lancĂ©e en 2016 pour le marchĂ© non chinois, elle est devenue en peu de temps un redoutable concurrents pour les rĂ©seaux sociaux amĂ©ricains Facebook et X. 

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Kamel Daoud, le chroniqueur d’un double exil

Il a un cÎté casse-gueule, en rupture de ban avec tout, et de préférence avec les siens, auxquels il reproche leur dogmatisme intellectuel et leur conservatisme politique. La langue déliée, trop au goût de certains, Kamel Daoud dit tout, et ne craint pas de déranger les bien-pensants de tout bord, son ego surdimensionné lui tenant souvent lieu de boussole.

Djamal Guettala     

Dans la prĂ©face magistrale de son dernier livre, ‘‘Avant qu’il ne soit trop tard. Chroniques 2015-2025’’ (Les Presses de la CitĂ©, avril 2025), Kamel Daoud offre un texte de haute tension intellectuelle. À la fois mĂ©ditation sur l’exil, alerte politique, et profession de foi littĂ©raire, cette ouverture se lit comme un manifeste : lucide, engagĂ©, dĂ©rangeant.

On y retrouve l’écrivain tel qu’en lui-mĂȘme : libre, insituable, habitĂ© par l’AlgĂ©rie, mais dĂ©sormais ancrĂ© en France, ce pays qu’il dĂ©crit comme un «Éden terrestre» autant qu’un territoire de luttes.

Être persan au XXIe siùcle

Dans cette longue prĂ©face, Kamel Daoud ne chronique pas seulement une dĂ©cennie française tourmentĂ©e. Il chronique aussi ses propres fractures, ses vertiges, son regard de survivant de la dĂ©cennie noire algĂ©rienne, ses inquiĂ©tudes face aux rĂ©pliques qu’il croit percevoir dans l’Hexagone.

DĂšs l’ouverture, Daoud convoque Montesquieu et ses ‘‘Lettres persanes’’, dans lesquelles un regard Ă©tranger interroge les travers d’un pays. Ce jeu du miroir, il le reprend Ă  son compte. Il s’imagine en Persan des temps modernes, observant la France d’un Ɠil inquiet, aimant mais lucide. Il s’interroge : qu’est-ce qu’une chronique française Ă©crite par un AlgĂ©rien ? À quoi peut prĂ©tendre une voix exilĂ©e qui refuse d’ĂȘtre rĂ©duite au rĂŽle de victime, de donneur de leçon ou de hĂ©ros postcolonial ?

«Je suis ici depuis peu, c’est ma deuxiĂšme chance, c’est mon purgatoire, mon Éden terrestre», Ă©crit-il, d’un ton Ă  la fois dĂ©sabusĂ© et tendre. La France devient alors terrain d’observation, mais aussi de projection, miroir inversĂ© de son AlgĂ©rie natale, oĂč l’Histoire s’est figĂ©e dans une Ă©popĂ©e intouchable, laissant peu de place aux voix libres.

Fantîmes d’hier, alertes pour demain

Mais ce regard n’est pas seulement littĂ©raire. Il est hantĂ© par les souvenirs d’une guerre civile : celle qu’il a vĂ©cue en AlgĂ©rie dans les annĂ©es 1990.

L’islamisme, il le connaĂźt. Il l’a vu naĂźtre, prospĂ©rer, semer la terreur. Il en parle non comme une obsession, mais comme une vigilance acquise dans la douleur : «J’ai survĂ©cu Ă  ses prĂȘches, Ă  ses armĂ©es, Ă  son humour sinistre.»

En France, il retrouve les symptĂŽmes d’un basculement possible : complaisance mĂ©diatique, extrĂ©mismes symĂ©triques, culpabilitĂ© mal digĂ©rĂ©e, instrumentalisation de la mĂ©moire. Il voit s’avancer ce qu’il nomme un «remake français» des dĂ©rives algĂ©riennes. Et il tire la sonnette d’alarme, sans complaisance ni haine : «Un pays peut ĂȘtre perdu en un instant.»

Pour Daoud, les islamistes ne sont pas des croyants mais des stratĂšges. Ils se jouent des failles des dĂ©mocraties, exploitent les frustrations, colonisent les imaginaires. Leur rejet de la France ne vise pas seulement son passĂ© colonial, mais surtout ce qu’elle reprĂ©sente : la laĂŻcitĂ©, la libertĂ©, l’égalitĂ©. Ils haĂŻssent ce pays prĂ©cisĂ©ment parce qu’il a bĂąti un contre-modĂšle.

Une chronique ou un cri d’amour ?

Pour autant, Daoud n’écrit pas contre la France. Il Ă©crit pour elle. Il la connaĂźt, la lit, la parcourt, la rĂȘve. Il la critique comme on secoue un ĂȘtre aimĂ© que l’on refuse de voir sombrer. Il Ă©crit pour «ne pas tout perdre encore une fois».

Son livre n’est pas une lamentation : c’est un acte de foi dans la possibilitĂ© de la luciditĂ©. Il revendique le droit de nommer le danger sans ĂȘtre accusĂ© d’alimenter la haine, de dĂ©fendre la nuance sans ĂȘtre soupçonnĂ© de trahison. Car, dit-il, l’exil algĂ©rien en France est un paradoxe permanent. En AlgĂ©rie, il se sent «en retard» sur l’Histoire. En France, il se dĂ©couvre «en avance» sur les tragĂ©dies Ă  venir. Il est le fantĂŽme d’un dĂ©sastre passĂ©, devenu messager d’un avenir Ă  Ă©viter.

Le chroniqueur sur une ligne de crĂȘte

Cette prĂ©face est aussi une rĂ©flexion sur le journalisme. Kamel Daoud refuse les simplismes et les lignes Ă©ditoriales figĂ©es. Il veut «goĂ»ter le plaisir de la nuance et du style», tracer une ligne de crĂȘte entre actualitĂ© et distance, entre Ă©motion et raisonnement. C’est lĂ  qu’il retrouve Camus, son maĂźtre tutĂ©laire : celui qui rĂ©clamait Ă  la fois justice et vĂ©ritĂ©, qui Ă©crivait que les journaux sont «la voix d’une nation».

Dans cette voix, Daoud place son souffle. Pas celui d’un «bon Arabe» ou d’un «mauvais Arabe», mais celui d’un Ă©crivain libre, dĂ©liĂ© des assignations, habitĂ© par les deux rives de la MĂ©diterranĂ©e, refusant de trahir l’une pour flatter l’autre.

Avec ‘‘Avant qu’il ne soit trop tard’’, Kamel Daoud livre plus qu’un livre : un signal, une tentative de luciditĂ© face au chaos rampant, une dĂ©fense de la libertĂ© comme condition premiĂšre de l’écriture. Et une main tendue Ă  ce pays qu’il veut aider Ă  ne pas sombrer. Avant qu’il ne soit trop tard.

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‘‘Neutradex Islands’’, plateforme de la biodiversitĂ© des zones humides en Tunisie

L’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS) a lancĂ© une plateforme biodiversitĂ© unique en son genre, baptisĂ©e «Naturadex Islands», fruit du travail de plusieurs ONG active dans le domaine de la prĂ©servation de de la biodiversitĂ©.

Librement accessible sur ce lien, cette plateforme contient plus de 2 500 donnĂ©es sur la faune et la flore des zones humides en Tunisie.

Ce site collaboratif vise Ă  promouvoir la biodiversitĂ© insulaire tunisienne en collectant, centralisant, partageant et amĂ©liorant les connaissances sur la diversitĂ© des zones humides tunisiennes, indique un communiquĂ© de l’ATVS.

La plateforme donne accĂšs Ă  l’ensemble des donnĂ©es collectĂ©es par l’association sur les zones humides du pays, ainsi qu’à une liste exhaustive des espĂšces prĂ©sentes, le tout via un portail intuitif.

«Les citoyens peuvent contribuer activement Ă  cette base de donnĂ©es en soumettant leurs observations», a dĂ©clarĂ© l’ATVS, prĂ©cisant que la plateforme continuera d’évoluer dans les mois Ă  venir.

Carte des zones humides en Tunisie (Naturadex).

Le projet a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© en collaboration avec Notre Grand Bleu, l’Association Ajem-Jlij pour le milieu marin, l’Association Kraten pour le dĂ©veloppement durable, la culture et les loisirs de Kerkennah, l’Association Tipaza, The Dreamer et le Laboratoire pour la diversitĂ©, la gestion et la conservation des systĂšmes biologiques, ainsi que plusieurs experts et naturalistes. Il est financĂ© par le Fonds de partenariat pour les Ă©cosystĂšmes critiques (CEPF) et l’Initiative Pim pour les petites Ăźles de MĂ©diterranĂ©e.

I. B.

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Eni signe un contrat pour le champ gazier algérien de Reggane 2

Le gĂ©ant Ă©nergĂ©tique italien Eni a officiellement ret a signĂ©, lundi 21 juillet 2025, le contrat d’exploration du champ gazier de Reggane 2, situĂ© dans le sud-ouest de l’AlgĂ©rie.

Le champ a Ă©tĂ© attribuĂ© en juin dernier au groupe milanais San Donato, en partenariat avec le thaĂŻlandais PTTEP, Ă  l’issue du premier appel d’offres international lancĂ© par l’Etat algĂ©rien.

La cĂ©rĂ©monie de signature s’est dĂ©roulĂ©e au siĂšge de Sonatrach Ă  Alger, en prĂ©sence de Giorgio Vicini, directeur gĂ©nĂ©ral d’Eni AlgĂ©rie, du ministre algĂ©rien de l’Énergie, Mohamed Arkab, et du PDG de l’entreprise publique algĂ©rienne, Rachid Hachichi.

À cette occasion, Vicini a dĂ©clarĂ© Ă  l’agence italienne Ansa : «Nous sommes ravis d’avoir signĂ© cet accord, qui renforce encore notre partenariat avec Sonatrach dans le pays, et nous fĂ©licitons le ministĂšre, l’agence Alnaft et Sonatrach pour le professionnalisme de ce travail et de cet appel d’offres.»

Selon un document publiĂ© par l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), le contrat de «partage de production» couvre une superficie de 40 827 kilomĂštres carrĂ©s et porte sur des rĂ©serves prouvĂ©es de 65 milliards de mĂštres cubes, avec des ressources estimĂ©es et potentielles atteignant 143 milliards de mĂštres cubes.

Selon le document soumis par Alnaft, l’investissement prĂ©vu pour la seule phase d’exploration s’élĂšve Ă  32 millions de dollars. Le contrat exige Ă©galement la prĂ©sentation d’un programme de dĂ©veloppement de champs comportant au moins cinq dĂ©couvertes entre la troisiĂšme et la quatriĂšme annĂ©e d’exploration.

I. B.

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Tunisie | Les entreprises communautaires peinent à démarrer

On ne sait pas encore grand-chose de la situation des entreprises communautaires dĂ©jĂ  en activitĂ© en Tunisie et on s’impatiente de dĂ©couvrir des success story parmi elles. On sait seulement qu’elles ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de financements, de facilitĂ©s et de largesses de la part des autoritĂ©s publiques qui tiennent clairement Ă  la rĂ©ussite de ce modĂšle d’entrepreneuriat social auquel tient beaucoup le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed.

Selon le ministĂšre des Finances, 67 entreprises communautaires ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du financement de la Banque tunisienne de solidaritĂ© (BTS Bank) jusqu’au 9 juin 2025, pour un volume global d’investissement de 18,5 millions de dinars, dont on espĂšre qu’il sera fructifiĂ© par les jeunes entrepreneurs ainsi choyĂ©s.

Selon le ministĂšre, qui rĂ©pondait Ă  une question Ă©crite du dĂ©putĂ© Yassine Mami publiĂ©e sur le site de l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP), seules 31 entreprises communautaires sont entrĂ©es en activitĂ© effective. Elles avaient bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un financement global de 8,6 millions de dinars.

Le ministĂšre des Finances n’a pas donnĂ© d’autres prĂ©cisions sur les rĂ©alisations effectives de ces entreprises, leurs chiffres d’affaires, leurs Ă©ventuels bĂ©nĂ©fices et si elles ont fait des dĂ©clarations fiscales

Selon le ministĂšre des Finances, seules 5 entreprises communautaires ont remis des copies de leurs Ă©tats financiers de l’exercice 2024 aux services de la BTS Bank. Ce qui en dit long sur les difficultĂ©s que rencontrent ces entreprises dirigĂ©es par des entrepreneurs sans grande expĂ©rience pour dĂ©marrer effectivement leurs activitĂ©s.

I. B. (avec Tap).

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Reprise de la distribution de l’eau potable dans le Grand Tunis

Comme annoncĂ© par la SociĂ©tĂ© nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), l’eau a de nouveau coulĂ© des robinets hier en fin de soirĂ©e dans le Grand Tunis (Ariana, Manouba, Ben Arous et Tunis), aprĂšs plusieurs heures d’une coupure provoquĂ©e par un incendie dans le transformateur de la station de pompage de Ghdir El-Goulla.

Cependant, l’eau est encore lĂ©gĂšrement trouble ce mardi 22 juillet 2025, ce qui en dit long sur l’état des canaux de distribution dont la vĂ©tustĂ© est de notoriĂ©tĂ© publique.  

La coupure a duré quelque cinq à six heures, entre 14 heures et 20 heures, selon les régions et leur position dans le réseau.

Rappelons que la station de pompage et de traitement de Ghdir El-Goulla alimente en eau potable de vastes zones urbaines allant de Jebel El-Oust, Zaghouan, Mornag, Khelidia, Hammam-Lif, Hammam-Chatt et Borj Cedria, au sud de la capitale, à l’Ariana, El-Ghazela, Sidi Thabet et Kalaat Andalous, au nord.

Les canaux reliant toutes ces zones sont d’une longueur de 1500 kilomùtres et le rythme de pompage optimal y est de 8 m3/seconde en temps normal.

Manque de pot pour la direction de la Sonede, qui Ă©tait sur le pont au cours de ces derniĂšres 24 heures, la coupure d’eau de robinet a coĂŻncidĂ© avec la journĂ©e la plus chaude depuis le dĂ©but de l’étĂ© avec des tempĂ©ratures ayant atteint 47°C dans la capitale.

I. B.

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Gaza | Génocide en direct et impunité garantie

Alors que le siĂšge de Gaza s’apprĂȘte Ă  franchir le seuil terrifiant d’une deuxiĂšme annĂ©e, la guerre d’anĂ©antissement menĂ©e contre sa population prend un visage encore plus monstrueux : celui de la faim. Une faim mĂ©thodiquement organisĂ©e, utilisĂ©e comme arme silencieuse mais implacable, qui ne fait aucune distinction entre un nourrisson et un vieillard.

Khémaïs Gharbi

Ces derniers jours, la famine a franchi un point de non-retour. Des enfants meurent, non seulement de malnutrition, mais aussi sous les balles tirĂ©es dĂ©libĂ©rĂ©ment lors de la distribution de l’aide, devenue piĂšge mortel. Et pendant ce temps, le monde regarde.

Francesca Albanese, rapporteure spĂ©ciale des Nations Unies pour la Palestine, a osĂ© dire tout haut ce que l’histoire retiendra : que le fait d’affamer des millions de civils, de tirer sur des enfants par pur sadisme, sous la protection Ă  peine voilĂ©e de puissances dites dĂ©mocratiques, relĂšve d’une barbarie inĂ©dite, que mĂȘme l’horreur nazie semblait avoir scellĂ©e Ă  jamais.

«Comment survivrons-nous Ă  cette nouvelle chute dans l’abĂźme ?» interroge-t-elle. La question nous est posĂ©e Ă  tous — mais c’est le silence des grandes puissances qui y rĂ©pond aujourd’hui, glaçant.

Il y a, derriĂšre ce carnage, une logique froide, une ivresse de domination qui ne se cache mĂȘme plus. Elle se drape dans des discours sĂ©curitaires, se pare de mots vides comme «lĂ©gitime dĂ©fense» ou «riposte», alors qu’elle massacre un peuple piĂ©gĂ©, affamĂ©, acculĂ© Ă  la poussiĂšre. C’est une guerre sans honneur, menĂ©e avec la rage de ceux qui confondent puissance et droit, technologie et morale.

Mais ce qui sidĂšre davantage encore, c’est l’apathie presque complice de ceux qui se prĂ©tendent civilisĂ©s. De ceux qui, installĂ©s confortablement dans leurs chancelleries, prĂ©fĂšrent dĂ©tourner les yeux ou rĂ©citer des communiquĂ©s creux, incapables de nommer l’horreur pour ne pas froisser des intĂ©rĂȘts stratĂ©giques. Cette lĂąchetĂ© des États dits modernes est peut-ĂȘtre l’autre nom du scandale. Car il n’est pas de crimes impunis plus durables que ceux qu’on ne veut mĂȘme pas regarder.

* Ecrivain, traducteur.

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Le triomphe du design Kia aux Red Dot Award Design Concept 2025

Kia a remporté cinq distinctions lors du Red Dot Award : Design Concept 2025, confirmant ainsi son leadership dans le domaine du design innovant et durable. Le concept PV5 WKNDR a reçu la plus haute distinction du concours, le prestigieux prix «Best of the Best», tandis que les concepts PV1, PV5, PV7 et EV2 ont chacun été récompensés dans la catégorie «Voitures et Motocycles».

«Remporter cinq prix Red Dot Design Concept, dont le “Best of the Best”, est une grande fiertĂ© pour Kia», a dĂ©clarĂ© Karim Habib, vice-prĂ©sident exĂ©cutif et directeur du design mondial de Kia. «Être reconnu par l’un des concours de design les plus prestigieux au monde est une immense rĂ©ussite. Cela reflĂšte l’innovation rĂ©flĂ©chie et l’engagement que nous mettons dans chaque modĂšle que nous concevons. Nous continuerons sur cette lancĂ©e pour façonner l’avenir d’une mobilitĂ© durable et accessible», a-t-il ajoutĂ©.

Kia PV5 WKNDR Concept, une nouvelle vision de l’aventure Ă©lectrifiĂ©e

Le Kia PV5 WKNDR Concept est un van Ă©lectrique d’aventure basĂ© sur la plateforme PBV (Platform Beyond Vehicle), dĂ©voilĂ© pour la premiĂšre fois lors du Sema Showcase 2024. Conçu pour passer aisĂ©ment de la ville aux terrains les plus escarpĂ©s, il propose une nouvelle approche audacieuse d’un mode de vie durable.

DotĂ© d’équipements tout-terrain et d’un systĂšme de rangement extĂ©rieur innovant pouvant ĂȘtre transformĂ© en cuisine mobile, le PV5 WKNDR Concept est idĂ©al pour les aventures en dehors des sentiers battus. Son intĂ©rieur modulaire, hautement personnalisable, permet d’optimiser l’espace et la fonctionnalitĂ©.

L’énergie autonome est gĂ©nĂ©rĂ©e via des panneaux solaires intĂ©grĂ©s et des roues avec turbines hydrauliques, tandis qu’un systĂšme de rails intĂ©rieurs permet de garder le matĂ©riel organisĂ© et accessible – illustrant ainsi l’engagement de Kia envers une innovation pratique.

Des concepts PBV et EV centrĂ©s sur l’utilisateur

Aux cĂŽtĂ©s du PV5 WKNDR, quatre autres concepts Kia ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s pour leur design avant-gardiste, centrĂ© sur l’utilisateur.

‱ Le Concept PV1 est un PBV ultra-compact pensĂ© pour les livraisons urbaines du dernier kilomĂštre. Avec son profil mince, ses capacitĂ©s de conduite autonome et son intĂ©rieur personnalisable de maniĂšre intuitive, il est parfaitement adaptĂ© aux environnements urbains denses.

‱ Le PV5, encore non commercialisĂ© aux États-Unis, est un PBV de taille moyenne conçu Ă  la fois pour le transport de passagers et de marchandises. Il propose plusieurs configurations intĂ©rieures flexibles, dont un espace de travail type «Driver’s Desk» et des siĂšges adaptables Ă  diffĂ©rents besoins.

‱ Le Concept PV7 offre le plus grand volume de chargement de la gamme PBV de Kia. Son intĂ©rieur plat et spacieux, sa configuration bureau mobile et ses solutions de rangement intĂ©grĂ©es en font un alliĂ© idĂ©al aussi bien pour les PME que pour les grandes entreprises logistiques.

‱ Enfin, le Concept EV2 est un SUV Ă©lectrique compact du segment B, combinant un design robuste et polyvalent avec des technologies EV avancĂ©es. GrĂące Ă  son architecture sans pilier central et son intĂ©rieur reconfigurable, il s’adapte aisĂ©ment Ă  une variĂ©tĂ© de modes de vie. Un hommage Ă  la philosophie «Opposites United» de Kia Ces distinctions viennent souligner le succĂšs de la philosophie de design «Opposites United» de Kia, qui fusionne des concepts opposĂ©s – technologie et nature, praticitĂ© et Ă©motion – pour offrir des solutions de mobilitĂ© durables et centrĂ©es sur l’humain. GrĂące Ă  des designs PBV et EV pensĂ©s pour des modes de vie variĂ©s, Kia confirme son statut de leader mondial du design automobile.

Créé en 1955, le Red Dot Design Award est l’un des concours de design les plus prestigieux au monde. Il est jugĂ© par un panel international d’experts et rĂ©compense l’excellence dans le design de produits, de marques et de concepts selon des critĂšres d’innovation, de fonctionnalitĂ© et de qualitĂ©.

PalmarĂšs au Red Dot Award – Design Concept 2025 :

Kia PV5 WKNDR Concept : Best of Best;

Kia Concept PV1: Winner;

Kia Concept EV2 : Winner;

Kia Concept PV7 : Winner;

Kia Concept PV5 : Winner.

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Coupures d’eau ce lundi aprùs-midi dans le Grand Tunis

La SociĂ©tĂ© nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) a annoncĂ© dans un communiquĂ© qu’une panne survenue dans le transformateur Ă©lectrique central Ă  la station de pompage des eaux Ă  Ghdir El-Goulla va provoquer des coupures et des perturbations dans la distribution de l’eau potable dans les gouvernorats du Grand Tunis (Tunis, Ariana, Manouba et Ben Arous) Ă  partir de ce lundi 21 juillet 2025 Ă  partir de 15 heures.

ِManque de pot : l’incendie, la panne et la coupure d’approvisionnement en eau potable interviennent au cours de la journĂ©e la plus chaude depuis le dĂ©but de l’étĂ© oĂč le mercure va atteindre 47°C.

L’approvisionnement en eau potable reprendra progressivement Ă  partir de ce soir vers minuit, aprĂšs l’achĂšvement des travaux de rĂ©paration de la panne, causĂ©e par un incendie, assure la Sonede, ajoutant que toutes ses Ă©quipes sont mobilisĂ©es pour rĂ©parer cette panne, avec l’aide de celles de la SociĂ©tĂ© tunisienne d’électricitĂ© et de gaz (Steg) et de la Protection civile.

Ghdir El Goulla est un barrage rĂ©servoir tunisien inaugurĂ© en 1968, Ă  trois kilomĂštres au nord de la ville de Mornaguia et Ă  treize kilomĂštres au nord-est de Tunis, dans le gouvernorat de l’Ariana. Il reçoit les eaux, arrivant sous conduite, du barrage de Beni M’Tir et du barrage Kasseb, avant de passer Ă  l’usine de traitement des eaux de la Sonede qui alimente Tunis.

I. B.

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 Tunisie | Des tempĂ©ratures 7 Ă  11 degrĂ©s au-dessus des valeurs saisonniĂšres

Le mercure continuera encore Ă  grimper dans la plupart des rĂ©gions tunisiennes, ce lundi 21 juillet 2025, avec des tempĂ©ratures dĂ©passant de 7 Ă  11 degrĂ©s les valeurs moyennes de la saison, alerte l’Institut national de la mĂ©tĂ©orologie (INM). Les tempĂ©ratures seront comprises gĂ©nĂ©ralement entre 40 et 46 degrĂ©s C, avec apparition de sirocco. Elles atteindront localement 48 degrĂ©s C Ă  Kairouan et dans les rĂ©gions ouest du Sahel.

Le mercure devrait baisser demain, mardi, dans tout le pays, Ă  l’exception de la rĂ©gion du Sud-ouest oĂč les tempĂ©ratures demeureront Ă©levĂ©es. Les maximales seront enregistrĂ©es Ă  Tozeur (47°C), KĂ©bili (45°C), Gafsa (44°C) et Sidi Bouzid (44°C).

Le mercure devrait remonter de nouveau Ă  partir de mercredi 23 juillet, et ce jusqu’au vendredi 25 juillet avec des tempĂ©ratures dĂ©passant de 6 Ă  10 degrĂ©s les valeurs moyennes. Les tempĂ©ratures dĂ©passeront 40 degrĂ©s dans plusieurs rĂ©gions notamment Ă  Tozeur (46°C), Jendouba (46°C), BĂ©ja (46°C), KĂ©bili (45°C), Kairouan (45°C), Gafsa (44°C), Siliana (44°C), Sidi Bouzid (44°C) et la Manouba (44°C).

A partir de la soirée du vendredi 23 juillet, les températures devrait retrouver des valeurs normales.

I. B.

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LĂ©gislative partielle Ă  Bizerte | La dĂ©saffection des Ă©lecteurs se confirme  

Le trĂšs faible taux de participation au second tour de l’élection lĂ©gislative partielle dans la circonscription de Bizerte-Nord, qui s’est dĂ©roulĂ© dimanche 20 juillet 2025 et a abouti Ă  la victoire du candidat Adnen Allouch aux dĂ©pens de son concurrent Mahmoud Essayed, en dit long sur le dĂ©senchantement des Tunisiens et leur dĂ©sintĂ©ressement de la politique.

Selon les rĂ©sultats prĂ©liminaires annoncĂ©s par l’Instance supĂ©rieure indĂ©pendante pour les Ă©lections (Isie), qui se complaĂźt dans son rĂŽle purement technique et ne se pose pas de questions sur les causes et les significations politiques de la dĂ©saffection des Ă©lecteurs vis-Ă -vis des scrutins qu’elle organise, Adnen Allouch a obtenu 995 voix, contre 978 voix pour son adversaire. Ce qui donne prĂšs de 2000 votes exprimĂ©s alors que le nombre total d’électeurs inscrits dans la circonscription de Bizerte-Nord s’élĂšve Ă  89 632, soit un Ă©lecteur sur prĂšs de 45 a fait le dĂ©placement. La canicule de l’étĂ© ne saurait expliquer une telle dĂ©saffection, dĂ©jĂ  enregistrĂ©e lors des trois derniers scrutins.

 Dire que Adnen Allouch a Ă©tĂ© aussi mal Ă©lu que tous les autres membres des deux actuelles chambres parlementaires n’est donc nullement exagĂ©rĂ©.

I. B. (avec Tap).

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En Syrie, les Druzes croisent le fer avec les milices islamistes

Sept mois aprĂšs la chute de Bachar Al-Assad, la Syrie sombre dans une nouvelle vague de violences interconfessionnelles sanglantes. Un conflit local entre un membre de la communautĂ© druze et des BĂ©douins qui ont attaquĂ© son camion et braquĂ© sa marchandise a dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© et dĂ©clenchĂ© des affrontements ayant impliquĂ© les forces gouvernementales syriennes. En mĂȘme temps, des frappes aĂ©riennes israĂ©lienne ciblant l’armĂ©e syrienne ont eu lieu. L’État hĂ©breu prĂ©tend voler au secours de la communautĂ© druze. Cet Ă©pisode de violence a fait de nombreuses victimes, a davantage compliquĂ© la situation du pays du Levant et montrĂ©, s’il faut encore le prouver, le danger vital auquel sont confrontĂ©es les minoritĂ©s religieuses et ethniques syriennes.

Imed Bahri

Dans le Guardian, William Christou est revenu sur cet Ă©pisode, affirmant que les violences enregistrĂ©es Ă  Soueida rappellent les massacres cĂŽtiers de mars, lorsque 1 500 civils, majoritairement alaouites, avaient Ă©tĂ© massacrĂ©s en reprĂ©sailles Ă  l’échec d’une attaque menĂ©e par des combattants fidĂšles Ă  Assad, issus de cette communautĂ©. Ces massacres ont entamĂ© l’enthousiasme suscitĂ© par le nouvel État syrien et rappelĂ© cruellement les dĂ©fis considĂ©rables auxquels il est confrontĂ© pour unifier le pays aprĂšs prĂšs de 14 ans d’une guerre civile brutale.

Le prĂ©sident syrien, Ahmed Al-Charaa –dont le groupe islamiste sunnite a menĂ© l’offensive ayant renversĂ© Al-Assad– a conquis le cƓur de la majeure partie du monde occidental, son succĂšs en diplomatie internationale n’ayant d’égal que ses Ă©clatantes victoires sur le champ de bataille. Donald Trump l’a qualifiĂ© de personne sĂ©duisante et dure Ă  cuire tandis que l’Union europĂ©enne (UE), et la France en tĂȘte, se sont empressĂ©s de sortir la Syrie de Charaa de son isolement international.

Un pays encore profondément divisé

Sur le plan intĂ©rieur, cependant, les progrĂšs sont plus incertains. La Syrie reste profondĂ©ment divisĂ©e et les nĂ©gociations pour intĂ©grer le tiers du territoire contrĂŽlĂ© par les forces kurdes sont au point mort. Les pourparlers pour intĂ©grer pleinement la province de Soueida, Ă  majoritĂ© druze, oĂč se dĂ©roulent actuellement les violences, avancent lentement.

Al-Charaa s’est engagĂ© Ă  protĂ©ger les minoritĂ©s du pays et a rĂ©pĂ©tĂ© Ă  plusieurs reprises que c’est la diversitĂ© ethnique et religieuse de la Syrie qui rend le pays si unique. Dans un discours prononcĂ© jeudi, il a promis de traduire en justice quiconque commettrait des abus contre les Druzes soulignant que les lois syriennes garantissent les droits de tous.

Il faudra cependant plus qu’un discours pour surmonter les profondes divisions creusĂ©es en Syrie par plus d’une dĂ©cennie de guerre civile. Également, le dĂ©calage entre le discours officiel et la rĂ©alitĂ© du terrain prouve que le prĂ©sident intĂ©rimaire a du mal Ă  asseoir son pouvoir et Ă  imposer la discipline dans les rangs des factions qui le soutiennent et qui ont intĂ©grĂ© l’armĂ©e. 

La semaine derniĂšre, les divisions communautaires ont Ă©tĂ© relancĂ©es au grand jour. L’opĂ©ration militaire Ă  Soueida, qui opposait les forces gouvernementales majoritairement sunnites et leurs partenaires locaux, les tribus bĂ©douines -Ă©galement sunnites- d’un cĂŽtĂ©, et les combattants druzes d’un autre cĂŽtĂ©, s’est accompagnĂ©e de violents discours de haine.

Sur Telegram, des hommes ont Ă©changĂ© des photos de femmes druzes syriennes et ont plaisantĂ© sur les agressions sexuelles qu’elles pourraient subir tandis que les forces tribales avançaient dans la province druze.

Des bagarres ont également éclaté entre étudiants druzes et musulmans à Alep situé à des centaines de kilomÚtres de Soueida.

La confiance qui dĂ©jĂ  battait de l’aile dans le gouvernement de Damas s’est Ă©vaporĂ©e lorsque les habitants de Soueida sont sortis et ont dĂ©couvert leurs proches brutalement tuĂ©s. Un habitant a dĂ©clarĂ© prĂ©fĂ©rer mourir dans la dignitĂ© plutĂŽt que de rejoindre le nouvel État syrien aprĂšs l’assassinat de son oncle.

DÚs le retrait des forces gouvernementales syriennes jeudi, les milices druzes ont lancé des attaques de représailles contre des familles bédouines ravivant une fois de plus les combats entre les deux groupes.

Une armĂ©e formĂ©e de milices incontrĂŽlables  

La capacitĂ© du nouvel État syrien Ă  reconstruire le tissu social du pays est remise en question. La nouvelle armĂ©e du pays, un patchwork de milices, semble se dĂ©chaĂźner dĂšs qu’elle est dĂ©ployĂ©e. Lors des massacres cĂŽtiers de mars et des violences de cette semaine Ă  Soueida, les forces gouvernementales se sont filmĂ©es en train d’abuser des civils.

Face à la violence, certains dirigeants druzes de Soueida ont refusé de déposer les armes laissant entendre que la force ne les amÚnerait pas à capituler.

L’implication d’IsraĂ«l, qui s’est prĂ©sentĂ© comme le protecteur des Druzes de Syrie, sans,  semble-t-il, les consulter au prĂ©alable, complique encore les choses. Par le passĂ©, IsraĂ«l comptait sur la Russie pour maintenir une zone tampon Ă  sa frontiĂšre avec la Syrie, la menace Ă©tant alors constituĂ©e par les forces soutenues par l’Iran. Al-Assad lui-mĂȘme, surnommĂ© affectueusement par les analystes israĂ©liens  «le diable que nous connaissons» ne lui posait guĂšre de problĂšme.

IsraĂ«l se retrouve aujourd’hui sans partenaire de confiance en Syrie. Il a utilisĂ© la situation des Druzes syriens comme prĂ©texte pour une nouvelle intervention militaire et le maintien de sa prĂ©sence dans le sud du pays.

Depuis la chute d’Assad, IsraĂ«l occupe de vastes pans du territoire syrien. Cette semaine, il a repris ses frappes aĂ©riennes touchant le ministĂšre syrien de la DĂ©fense Ă  Damas et des dizaines de cibles militaires syriennes dans le sud.

De nombreux Druzes sont mĂ©contents de l’intervention d’IsraĂ«l craignant de se voir davantage isolĂ©s dans un pays oĂč IsraĂ«l est mĂ©prisĂ©.

On ignore Ă©galement comment l’intervention militaire israĂ©lienne affectera les relations entre Tel-Aviv et Damas, qui, sous l’impulsion des États-Unis, s’étaient rĂ©chauffĂ©es ces derniers mois. Le prĂ©sident syrien avait mĂȘme Ă©voquĂ© une possible normalisation des relations avec IsraĂ«l, une perspective qui semble dĂ©sormais lointaine.

L’envoyĂ© amĂ©ricain en Syrie Tom Barrack a dĂ©clarĂ© dans une interview au New York Times dĂ©but juillet que les progrĂšs en matiĂšre de dĂ©mocratisation et d’inclusion ne faisaient pas partie des critĂšres amĂ©ricains pour ses relations avec Damas. Il a Ă©galement condamnĂ© les tentatives amĂ©ricaines passĂ©es d’ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures des pays du Moyen-Orient.

«Dans ce voisinage, tout le monde ne respecte que la puissance et le président Trump a fait de la puissance américaine un précurseur incontesté de la paix», a déclaré Barrack. Cependant, des experts soulignent que seul le dialogue, et non la puissance, apportera la paix en Syrie.

La crainte d’un nouveau cycle de violence

Vendredi, 57 organisations de la sociĂ©tĂ© civile syrienne ont signĂ© une lettre appelant les nouvelles autoritĂ©s syriennes Ă  redoubler d’efforts pour parvenir Ă  une justice transitionnelle et Ă  garantir l’imputabilitĂ© des violences interconfessionnelles Ă  Soueida et ailleurs. La lettre soulignait que le gouvernement n’avait toujours pas publiĂ© les rĂ©sultats de l’enquĂȘte visant Ă  Ă©tablir l’imputabilitĂ© des massacres cĂŽtiers de mars qui devait ĂȘtre pourtant publiĂ©s dĂ©but juillet.

À Soueida, les affrontements se sont poursuivis tandis que les tribus bĂ©douines se mobilisaient pour envahir la province druze incendiant des maisons au passage. Les appels Ă  la fin des combats ont Ă©tĂ© ignorĂ©s, entraĂźnant la Syrie dans un cycle de violence encore plus profond.

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Ukraine | Une agriculture ruinée, un pays bradé aux Occidentaux

L’économie de l’Ukraine est dĂ©cimĂ©e, ses riches terres agricoles vendues aux multinationales occidentales et ses terres rares confiĂ©es aux bons soins de Donald Trump dans le cadre du remboursement de la dette d’une guerre qui n’est pas encore finie et qui aurait pu (et dĂ») ĂȘtre Ă©vitĂ©e. Un Ă©norme gĂąchis dont les mĂ©dias occidentaux ne parlent pas, ou peu.

Habib Glenza 

Le conflit entre Moscou et Kiev fait payer un lourd tribut Ă  l’économie ukrainienne, notamment Ă  l’agriculture, l’un des secteurs vitaux le plus important du pays. Avant l’invasion russe, en fĂ©vrier 2022, l’agriculture reprĂ©sentait plus de 10 % du PIB de l’Ukraine et fournissait 17% de l’emploi national. Les terres agricoles situĂ©es le long de la ligne de front ont Ă©tĂ© soit abandonnĂ©es, soit utilisĂ©es pour construire des fortifications, tandis que la conscription a rĂ©duit le nombre de travailleurs disponibles pour les champs.

D’aprùs la Banque mondiale, les pertes ukrainiennes de l’Ukraine sont de l’ordre de 100 milliards de dollars, y compris celles relatives aux infrastructures essentielles.

L’agriculture trĂšs sĂ©vĂšrement touchĂ©e

A noter que la Russie et l’Ukraine reprĂ©sentent Ă  eux seuls 54 % des Ă©changes mondiaux de blĂ©, d’orge et d’avoine, ce qui affecte particuliĂšrement les pays en dĂ©veloppement qui dĂ©pendent de Moscou et de Kiev pour maintenir leur consommation locale. 

Cultures dĂ©truites, machines endommagĂ©es, bĂ©tail dĂ©cimé  L’agriculture ukrainienne est trĂšs sĂ©vĂšrement touchĂ©e. Un rapport de la Banque mondiale et de l’Ecole d’économie de Kiev chiffre les dommages et les pertes Ă  80,1 milliards de dollars. Sans parler de la reconstruction du secteur sur le long terme.

Une large partie de ce montant –  69,8 milliards de dollars – est dĂ» aux chutes de revenus causĂ©es par les pertes de production, Ă  la baisse des prix des matiĂšres agricoles et Ă  la hausse des coĂ»ts. Ces pertes ont doublĂ© depuis l’évaluation prĂ©cĂ©dente en 2023. Ajoutez Ă  cela des dizaines de milliers d’hectares de cultures qui se situent dĂ©sormais sur les territoires sous occupation russe. Sans compter les dommages causĂ©s aux cheptels qui provoquent dĂ©jĂ  une baisse de la production de viande et de lait.       

Alors que la campagne cĂ©rĂ©aliĂšre se termine en Ukraine, le pays tente tant bien que mal de pallier les problĂšmes dont pĂątit son secteur agricole. Or, la situation est de plus en plus prĂ©occupante. Tout cela engendre des baisses de revenus pour les agriculteurs. C’est ce qui ressort du rapport conjoint publiĂ© au dĂ©but de l’annĂ©e 2025.                    

La facture s’alourdit encore avec les destructions au sol. Le coĂ»t des biens dĂ©truits est estimĂ© Ă  10,3 milliards de dollars. La catĂ©gorie la plus importante est celle des machines agricoles. Tracteurs, moissonneuses-batteuses, semoirs dĂ©truits, endommagĂ©s ou volĂ©s. Tout comme les infrastructures de stockage de grains ou les Ă©quipements de fermes d’élevage ou de fermes laitiĂšres situĂ©es dans les zones bombardĂ©es qui ont subi le mĂȘme sort. Les rĂ©gions agricoles les plus touchĂ©es sont Zaporijia dans le sud-est, Kherson dans le sud ou encore Lougansk dans l’est du pays.

Il faut ajouter Ă  cela les dĂ©gĂąts dans la pĂȘche et l’aquaculture. Ici, la facture a triplĂ© depuis l’an dernier Ă  cause notamment de l’explosion du barrage de Kakhovka en juin 2023. La destruction de ce grand barrage construit sur le fleuve Dniepr a Ă©tĂ© un dĂ©sastre Ă©cologique, selon un rapport de l’ONG ukrainienne Truth Hounds. L’immense rĂ©servoir d’eau vidĂ© en quelques jours constituait une importante source d’approvisionnement en eau pour les industries et pour l’agriculture. En plus de la perte pour le secteur de la pĂȘche, ce sont aussi les champs qui ont Ă©tĂ© privĂ©s d’irrigation.

Une dĂ©pendance de plus en plus grande de l’extĂ©rieur

Le tableau des pertes dans le seul secteur agricole est catastrophique et les besoins pour le reconstruire sont immenses. Selon la Banque mondiale et l’École d’économie de Kiev, 56,1 milliards de dollars seront nĂ©cessaires sur les dix prochaines annĂ©es pour rebĂątir l’agriculture ukrainienne. Ce montant comprend le remplacement des biens dĂ©truits et le soutien pour redresser la production sur le long terme.

L’acquisition de terres agricoles ukrainiennes par des investisseurs Ă©trangers est un vĂ©ritable problĂšme, car l’Ukraine perd ainsi des ressources qui devraient profiter en premier lieu Ă  sa propre population.

Face Ă  la catastrophe imminente sur le front, l’Ukraine se trouve dans une situation sans issue, non seulement sur le plan militaire mais aussi Ă©conomique. Le pays a perdu une partie considĂ©rable de sa puissance Ă©conomique au cours des derniĂšres annĂ©es et dĂ©pend aujourd’hui presque exclusivement de l’aide financiĂšre de l’étranger.

Ce financement repose en grande partie sur des crĂ©dits du Fonds monĂ©taire international (FMI), de la Banque mondiale (BM) ainsi que sur les subventions des pays occidentaux, qui lient toutefois leurs fonds Ă  certaines conditions et exercent ainsi une influence dĂ©terminante sur la politique ukrainienne. Parmi ces conditions figure notamment la vente de terres agricoles ukrainiennes Ă  des investisseurs Ă©trangers. Cela s’inscrit dans le cadre de la privatisation du secteur agricole ukrainien, accĂ©lĂ©rĂ©e par les dirigeants de Kiev depuis l’«EuromaĂŻdan» * de 2014.

La vente de ces ressources Ă©tant auparavant interdite par la loi, l’Ukraine a mis en place en 2020 une rĂ©forme agraire trĂšs controversĂ©e, qui Ă©tait d’ailleurs une condition prĂ©alable Ă  l’augmentation des paiements de l’Occident. Cette rĂ©forme a levĂ© le moratoire existant sur l’achat de terres et a ainsi lĂ©galisĂ© la privatisation des terres agricoles pour les particuliers ukrainiens. GrĂące Ă  leurs liens avec les oligarques ukrainiens et d’autres reprĂ©sentants de l’élite locale, les investisseurs Ă©trangers ont ainsi eu indirectement la possibilitĂ© d’acquĂ©rir d’immenses terres agricoles.

Fin 2023, la privatisation a Ă©tĂ© Ă  nouveau libĂ©ralisĂ©e suite Ă  une deuxiĂšme Ă©tape de la rĂ©forme agraire : depuis le 1er janvier 2024, les entreprises dont les propriĂ©taires sont des citoyens ukrainiens peuvent Ă©galement acheter des terres. En outre, le plafond d’acquisition de terres agricoles par personne ou entreprise a Ă©tĂ© relevĂ© de 100 hectares Ă  10 000 hectares.

Le problùme de l’accaparement des terres

Les critiques mettent toutefois en garde contre le fait que cette libĂ©ralisation du commerce des terres ne correspond en aucun cas aux intĂ©rĂȘts de la population ukrainienne et que la situation se dĂ©tĂ©riore ainsi considĂ©rablement dans l’ensemble du secteur agricole du pays. La principale raison invoquĂ©e est l’«accaparement des terres» – une appropriation illĂ©gale des terres agricoles par de grands capitaux internationaux, tels que des multinationales, des fonds d’investissement et d’autres structures financiĂšres Ă©trangĂšres (gĂ©nĂ©ralement occidentales). A cet Ă©gard, on constate une nette augmentation de l’accaparement des terres en Ukraine au cours des derniĂšres annĂ©es.

Selon le rapport de l’institut Ă©tats-unien Oakland publiĂ© en 2023 et intitulĂ© «Guerre et Vol : la prise de contrĂŽle des terres agricoles de l’Ukraine», qui met notamment en lumiĂšre les intĂ©rĂȘts financiers et autres forces motrices de la privatisation, les oligarques ukrainiens et les grandes entreprises internationales auraient dĂ©jĂ  contrĂŽlĂ© Ă  cette date plus de 9 millions d’hectares, soit plus de 28 % des terres agricoles ukrainiennes. Ce sont principalement les intĂ©rĂȘts europĂ©ens et nord-amĂ©ricains qui sont en jeu.

Le directeur politique de l’Oakland Institute et co-auteur du rapport, FrĂ©dĂ©ric Mousseau, rĂ©sume ainsi l’évolution dramatique du secteur agricole ukrainien : «C’est une situation perdant-perdant pour les Ukrainiens. Alors qu’ils meurent pour dĂ©fendre leur terre, les institutions financiĂšres soutiennent insidieusement la consolidation des terres agricoles par les oligarques et les intĂ©rĂȘts financiers occidentaux. Alors que le pays est confrontĂ© aux horreurs de la guerre, le gouvernement et les institutions occidentales doivent Ă©couter les revendications de la sociĂ©tĂ© civile ukrainienne, des universitaires et des agriculteurs, et suspendre la rĂ©forme agraire ainsi que la vente actuelle de terres agricoles». Car il s’agit, selon Mousseau, de crĂ©er un modĂšle agricole «qui ne soit plus dominĂ© par l’oligarchie et la corruption», mais qui permette que «la terre et les ressources soient contrĂŽlĂ©es par tous les Ukrainiens et leur profitent».

Un président marionnette qui brade son pays aux étrangers

D’autres critiques de ce «bradage» soulignent en outre que les agriculteurs individuels ainsi que les petites et moyennes entreprises agricoles d’Ukraine sont ruinĂ©s par la rĂ©forme agraire. Ces producteurs reprĂ©sentent jusqu’à 60 % des produits agricoles, alors que les grandes entreprises ne reprĂ©sentent qu’un quart de la production. Mais cela pourrait changer si les acteurs Ă©trangers devaient prendre en charge encore plus de surfaces cultivables. Une telle Ă©volution signifierait la fin des producteurs de taille moyenne, qui sont dĂ©jĂ  confrontĂ©s depuis des annĂ©es Ă  des difficultĂ©s logistiques et Ă  la faiblesse des prix des cĂ©rĂ©ales, et qui enregistrent des pertes financiĂšres.

Volodymyr Zelenski, un prĂ©sident marionnette, a vendu son Ăąme et bradĂ© son pays aux Occidentaux. Un pays fantĂŽme qui, au rythme oĂč avance le processus de son dĂ©membrement, risque de disparaitre bientĂŽt. C’est la faute Ă  Poutine, dirait quelque analyste occidental, mais est-il le seul fautif ?

* Ou EurorĂ©volution, nom donnĂ© aux manifestations proeuropĂ©ennes en Ukraine, ayant dĂ©butĂ© le 21 novembre 2013 Ă  la suite de la dĂ©cision du gouvernement ukrainien de l’époque ne pas signer l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union europĂ©enne au profit d’un accord avec la Russie.

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Bourguiba ou les multiples facettes d’un dirigeant complexe

En suivant ce soi l’émission Les 4 VĂ©ritĂ©s animĂ©e par Hamza Belloumi, j’ai Ă©tĂ© particuliĂšrement intĂ©ressĂ© par l’intervention de Lotfi Hajji, journaliste, venu prĂ©senter son dernier ouvrage ‘‘Al Bourguibiya min al dakhel’’ (Le bourguibisme de l’intĂ©rieur). Cette Ă©mission m’a permis de dĂ©couvrir des aspects mĂ©connus de la vie politique et personnelle de Habib Bourguiba, Ă  travers le regard d’un chercheur qui lui a consacrĂ© plusieurs Ă©tudes approfondies.

Lotfi Sahli

Dans ce livre, Lotfi Hajji nous propose une immersion dans les coulisses du pouvoir sous Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante (1957-1987) et figure emblématique du nationalisme tunisien.

À la diffĂ©rence d’une simple biographie ou d’un rĂ©cit historique classique, l’auteur adopte une approche Ă  la fois biographique et analytique, en s’appuyant sur des tĂ©moignages rares, des documents d’archives et des rĂ©flexions personnelles. Le lecteur dĂ©couvre un Bourguiba plus humain, parfois vulnĂ©rable, tiraillĂ© entre le dĂ©sir de moderniser la sociĂ©tĂ© et la nĂ©cessitĂ© de maintenir une autoritĂ© forte pour prĂ©server son rĂ©gime.

Lotfi Hajji dĂ©crit notamment les dilemmes d’un homme confrontĂ© aux contradictions entre la tradition et la modernitĂ©, ainsi que ses rapports complexes avec son entourage politique.

L’ouvrage dĂ©voile aussi comment Bourguiba contrĂŽlait son image, surveillait ses collaborateurs et gĂ©rait les tensions religieuses dans un contexte rĂ©gional sensible. Et montre Ă©galement la solitude d’un leader ambitieux qui portait Ă  la fois le poids des espoirs d’un peuple et la crainte de voir son projet Ă©chouer.

En somme, ‘‘Al Bourguibiya min al dakhel’’ offre un Ă©clairage inĂ©dit sur l’homme derriĂšre le mythe, en prĂ©sentant une vision nuancĂ©e d’un dirigeant souvent idĂ©alisĂ© ou critiquĂ©, mais qui force le respect mĂȘme de ses adversaires.

Cette lecture m’a paru essentielle pour mieux comprendre non seulement l’histoire politique tunisienne, mais aussi la complexitĂ© des choix qui façonnent un État en devenir Ă  travers le portrait d’un dirigeant complexe qui a construit une Tunisie Ă  son image : enracinĂ©e dans sa personnalitĂ© historique et culturelle, ouverte aux vents du progrĂšs et de la modernitĂ© et traversĂ©e par d’inĂ©vitables contradictions qui persistent encore 38 ans aprĂšs la fin de son rĂšgne et 25 ans aprĂšs sa mort.

Le livre est publiĂ© en 2025 par Mediterranean Publisher (Al Moutawassitia) en quatre tomes : 1- Bourguiba et le leadership vorace; 2- Bourguiba et le grand jihad; 3- Bourguiba et les combats de son temps; 4- Bourguiba prĂ©sident Ă  vie.

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Dr Faouzi Addad : «N’ayez plus peur des Ɠufs !»   

Contrairement Ă  une idĂ©e fort rĂ©pandue, le jaune d’Ɠuf n’a pas d’impact nĂ©gatif sur le taux de cholestĂ©rol dans le sang et sur les maladies cardio-vasculaires. Au contraire, il peut ĂȘtre bĂ©nĂ©fique pour la santĂ©. Le Dr Faouzi Addad, professeur de cardiologie, l’explique dans ce post qu’il a publiĂ© ce dimanche 20 juillet 2025 sur sa page Facebook.    

«‘‘Docteur, j’ai du cholestĂ©rol, on m’a interdit les Ɠufs
’’ Cette phrase, on l’entend encore trop souvent. Pendant longtemps, le jaune d’Ɠuf a Ă©tĂ© diabolisĂ©, considĂ©rĂ© comme l’ennemi de nos artĂšres. Pourtant, la science a Ă©voluĂ©.

Aujourd’hui, nous savons que le cholestĂ©rol alimentaire a peu d’impact sur le cholestĂ©rol sanguin. En rĂ©alitĂ©, les Ɠufs pourraient mĂȘme protĂ©ger contre les maladies cardiovasculaires ! «En effet, l’Ɠuf est un aliment hautement nutritif : riche en choline, qui favorise l’élĂ©vation du bon cholestĂ©rol (HDL-C); source naturelle de vitamines A, D, B12, B2; et ontient du fer, zinc, sĂ©lĂ©nium et de la lutĂ©ine aux effets antioxydants.

«Une Ă©tude australienne rĂ©cente menĂ©e chez des personnes ĂągĂ©es a montrĂ© que la consommation de 6 Ɠufs par semaine rĂ©duisait de 29% le risque de dĂ©cĂšs toutes causes confondues et de maladies cardiovasculaires.

«MĂȘme les patients dyslipidĂ©miques peuvent bĂ©nĂ©ficier des bienfaits de l’Ɠuf, selon les derniĂšres donnĂ©es.

«L’American Heart Association recommande jusqu’à 1 Ɠuf par jour, sur la base d’une mĂ©ta-analyse ayant inclus plus de 1,5 million de personnes : rĂ©duction du risque de maladie coronaire de 11%, aucun risque accru d’accident vasculaire cĂ©rĂ©bral et aucun danger dĂ©montrĂ© chez les diabĂ©tiques.

«Alors, n’ayez plus peur des Ɠufs. Consommez-les avec Ă©quilibre, dans le cadre d’une alimentation saine et variĂ©e. Bon dimanche Ă  tous !»

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Tunis rĂ©siste | Le cri des vivants Ă  l’ombre de Fanon 

Samedi 19 juillet 2025, la salle du cinĂ©ma Rio, au centre-ville de Tunis, vibrait d’un silence lourd de mĂ©moire et d’espoir. Cent ans aprĂšs la naissance de Frantz Fanon, le mĂ©decin, le penseur et le rĂ©volutionnaire, sa voix rĂ©sonnait encore, vive et brĂ»lante, Ă  travers les rĂ©cits de migrants et d’exilĂ©s. En mĂȘme temps, des travaux de jeunes cinĂ©astes ont Ă©tĂ© projetĂ©s dans ce cadre militant de rĂ©sistance au colonialisme et au racisme.

Manel Albouchi

L’intitulĂ© de la premiĂšre rencontre, reprenant le titre d’un cĂ©lĂšbre essai du psychiatre martiniquais, Ă©tait, Ă  lui seul, tout un programme : «Les damnĂ©s de la terre aujourd’hui : expĂ©riences et rĂ©sistances face au racisme anti-subsaharien». Ce n’était pas un simple hommage, mais une catharsis collective, celle des damnĂ©s de la terre, toujours debout, toujours vivants.  

Les histoires des migrants subsahariens, coincĂ©s dans un pays qui n’est ni chez eux ni un passage sĂ»r, rappelaient les pages sombres de Fanon sur la colonisation : ces frontiĂšres qui ne sĂ©parent pas seulement les territoires, mais brisent les vies, les espoirs, les familles. 

Ces blessures ouvertes qu’on nomme frontiĂšres  

Les jeunes Tunisiens, eux, exprimaient ce mĂȘme sentiment d’étouffement, ce dĂ©sir brĂ»lant de fuir, au risque de tout perdre, parce que rester, c’est mourir Ă  petit feu. 

Ces rĂ©cits, imprĂ©gnĂ©s de traumas multiples, rĂ©activent un inconscient collectif marquĂ© par la peur et la frustration.  

À deux pas du Rio, une image s’impose : la Maison de culture Ibn Khaldoun, plongĂ©e dans le silence derriĂšre une façade rĂ©novĂ©e, encerclĂ©e par des barriĂšres mĂ©talliques, comme pour enfermer la pensĂ©e critique et Ă©touffer la culture. 

La statue du savant sur l’avenue Habib Bourguiba, semble, elle aussi, prise en otage par des chars d’assaut invisibles depuis le 14 janvier 2011. 

Ibn Khaldoun, qui connut l’émigration et l’exil, est devenu le tĂ©moin silencieux d’un pays dont l’État tire le rideau sur son peuple. 

Pourtant, la crĂ©ativitĂ© rĂ©sistait Ă  une centaine de mĂštres de cet espace culturel public barricadĂ© : Ă  la salle privĂ©e Le Rio, les Ă©tudiants de l’Institut supĂ©rieur des arts multimĂ©dia de Manouba (Isamm) ont prĂ©sentĂ© 14 courts mĂ©trages, des projets de fin d’études rĂ©alisĂ©s avec presque rien, autant de petits miracles qui brisent l’obscuritĂ©. 

Ces jeunes incarnent la rĂ©silience, cette capacitĂ© Ă  renaĂźtre malgrĂ© les contraintes et les blessures. 

Coup de cƓur pour ‘‘Quelque part oĂč j’appartiens’’ de Youssef Handouse, qui traite de la terre et de l’exil avec une maĂźtrise technique digne des plus grands rĂ©alisateurs. 

Et comment ne pas Ă©voquer Hedi Guella, encore et toujours la voix de l’exil, avec son hymne ŰšŰ§ŰšÙˆŰ± ŰČÙ…Ű± ۟ێ Ű§Ù„ŰšŰ­Ű±. 

La vraie arme de domination : la peur  

La peur est l’arme la plus puissante pour museler les peuples. Elle bloque la pensĂ©e, Ă©touffe la crĂ©ativitĂ©, rĂ©duit l’humain Ă  sa simple survie. Un peuple qui vit dans la peur cesse d’ĂȘtre libre. 

La rĂ©pression, la censure, les emprisonnements des voix dissidentes, le climat de suspicion nourri par les thĂ©ories du complot, tout concourt Ă  plonger les esprits dans un Ă©tat d’aliĂ©nation psychologique, oĂč l’on finit par ne plus distinguer la vĂ©ritĂ© de la propagande. 

Fanon nous rappelle que chaque individu, chaque gĂ©nĂ©ration a une mission qu’elle peut remplir par engagement ou trahir par peur. 

La Tunisie d’aujourd’hui est Ă  ce carrefour : entre rĂ©signation et rĂ©volte, entre chute et renaissance, elle doit choisir. 

La mĂ©moire de 2011 est encore lĂ , cette respiration profonde qui a fait vaciller les tyrannies. 

Aujourd’hui, il s’agit de rĂ©activer la conscience citoyenne, de briser les mĂ©canismes de peur ancrĂ©s dans l’inconscient collectif, pour retrouver le chemin de la libertĂ© intĂ©rieure et politique.  

Les cris des morts rĂ©veillent les vivants 

La soirĂ©e s’est conclue par une rĂ©sonance : Tombe le colonialisme ! Tombe le racisme ! Tombent les politiques d’exportation des frontiĂšres. Mais la vraie frontiĂšre n’est pas seulement celle des territoires. Elle est aussi en nous, dans nos peurs, nos divisions, nos silences. 

Si nous parvenons Ă  franchir ces murailles intĂ©rieures, alors les damnĂ©s de la terre ne seront pas condamnĂ©s Ă  subir, mais capables de rĂ©inventer le monde. 

Ce moment n’aurait pas Ă©tĂ© possible sans le courage et la dĂ©termination des associations :  le CinĂ©-club de Tunis, Ă©claireur des imaginaires; le Forum tunisien pour les droits Ă©conomiques et sociaux; la campagne «Contre la criminalisation de l’action civile», l’Association des Amis du livre de Sousse, et toutes celles et tous ceux qui, par leur engagement, gardent la flamme vivante. 

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Football | Deux matches de prĂ©paration pour l’EspĂ©rance de Tunis  

L’EspĂ©rance de Tunis, qui a remportĂ© le doublĂ© Championnat et Coupe de Tunisie et laissĂ© une bonne impression lors de la derniĂšre Coupe du monde des clubs Fifa, aux Etats-Unis, va jouer son second match amical de prĂ©paration pour le dĂ©marrage de la nouvelle saison, le 27 juillet courant, face au club Ă©gyptien d’Al Masry, qui se prĂ©pare Ă  Ain Draham, au nord-ouest de la Tunisie.

Lors de son premier match de prĂ©paration, vendredi 18 juillet, dans son fief du Parc HassĂšne Belkhodja, Ă  Tunis, l’EspĂ©rance a battu l’Avenir de la Marsa par 2-0, buts marquĂ©s par deux arriĂšres latĂ©raux Raed Bouchniba et Nidhal Elaifi sur des assists du joueur suĂ©dois d’origine tunisienne Elyas Bouzaiene, recrutĂ© la saison prĂ©cĂ©dente mais qui n’a pas beaucoup jouĂ©.

Lors de ce match jouĂ© en trois pĂ©riodes de 30 minutes chacune, le coach Maher Kanzari a effectuĂ© une large revue d’effectif en faisant jouer beaucoup de jeunes issus du centre de formation et de nouvelles recrues.

Le rythme n’y est pas encore, ni les automatismes, l’équipe Ă©tant encore en rodage, mais le staff technique a enregistrĂ© quelques satisfactions, cĂŽtĂ© joueurs et jeu variĂ© et en mouvement.  

Les «Sang et Or» joueront leur premier match du championnat 2025-2026, le 9 aoĂ»t prochain, en dĂ©placement face Ă  l’Avenir sportif de GabĂšs. D’ici lĂ , l’équipe sera mieux stabilisĂ©e.

I. B.

  

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Tunisie | Calendrier de l’annĂ©e universitaire 2025-2026

La date de la prochaine rentrĂ©e universitaire a Ă©tĂ© fixĂ©e au 12 septembre 2025 dans l’ensemble des Ă©tablissements relevant du ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique, ainsi que ceux placĂ©s sous double tutelle.

Toutefois, certains Ă©tablissements dĂ©buteront les cours le 2 septembre. Il s’agit des instituts prĂ©paratoires aux Ă©tudes d’ingĂ©nieur, des Ă©coles et des instituts de formation en ingĂ©nierie, de l’École nationale d’architecture et d’urbanisme de Tunis, des facultĂ©s de mĂ©decine, de mĂ©decine dentaire et de pharmacie, de l’École nationale de mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire de Sidi Thabet ainsi que des instituts supĂ©rieurs des Ă©tudes technologiques.

C’est ce qu’a annoncĂ© la tutelle dans une circulaire adressĂ©e aux directeurs et doyens des Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur publics et privĂ©s portant sur le calendrier de l’annĂ©e universitaire 2025-2026.   

L’annĂ©e universitaire comprendra au minimum 28 semaines de cours, sans compter les congĂ©s et les pĂ©riodes d’examens, sauf pour certaines filiĂšres soumises Ă  des textes spĂ©cifiques, explique la circulaire, ajoutant que les enseignants universitaires restent mobilisĂ©s tout au long de cette pĂ©riode, afin d’assurer l’évaluation des rĂ©sultats de fin d’annĂ©e, le bon dĂ©roulement des examens, des concours ainsi que les opĂ©rations de correction.

Le calendrier comprend, Ă©galement, les pĂ©riodes de congĂ©, en plus des fĂȘtes nationales et religieuses.

Les vacances d’hiver sont ainsi fixĂ©es du 20 dĂ©cembre 2025 au 4 janvier 2026 inclus, tandis que celles de printemps sont prĂ©vues du 14 au 29 mars 2026 inclus.

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Baisse des réserves dans les barrages tunisiens de 2,5% en 3 semaines

Le taux de remplissage des barrages tunisiens est de 35,6% le 18 juillet 2025, a annoncĂ© l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), samedi 19 juillet 2025. Ce taux Ă©tait de 38,1% le 27 juin dernier, soit une baisse 2,5% en trois semaines.

Selon la mĂȘme source, les rĂ©serves d’eau dans les barrages s’élĂšvent Ă  842,825 millions de m3, le 18 juillet, contre 902 millions de m3 le 27 juin, soit une baisse de 59,1 millions de m3 en une vingtaine de jours.

En peine canicule de l’étĂ©, marquĂ©e par une grande consommation de la ressource, le risque de voir les rĂ©serves d’eau s’épuiser rapidement est rĂ©el.

C’est au gouvernement de trouver des solutions alternatives et aux citoyens de rationaliser leur consommation, sachant que la sĂ©cheresse due au changement climatique persiste et que les eaux d’écoulement dans notre pays continuent de baisser en raison de la construction, en amont, de nombreux barrages dans l’AlgĂ©rie voisine.

Par ailleurs, l’AlgĂ©rie, qui cherche Ă  dĂ©velopper son agriculture dans les zones sahariennes, est en train de pomper Ă©normĂ©ment dans le SystĂšme aquifĂšre du Sahara septentrional (Sass), une ressource non renouvelable partagĂ©e entre l’AlgĂ©rie, la Tunisie et la Libye.

I. B.

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Patrimoine | Le CSTP logĂ© Ă  la zaouia Sidi Ali Chiha Ă  Halfaouine  

Le nouveau siĂšge du Centre des sciences et techniques du patrimoine (CSTP), Ă  la MĂ©dina de Tunis, a Ă©tĂ© inaugurĂ©, vendredi 18 juillet 2025, par Tarek Baccouche, directeur gĂ©nĂ©ral de l’Institut national du patrimoine (INP), dans un ancien mausolĂ©e au quartier de Halfaouine, la zaouia de Sidi Ali Chiha, créée entre 1852 et 1857 sous le rĂšgne des beys husseinites.

L’édifice fait partie des nombreux monuments islamiques rĂ©cemment restaurĂ©s ou en cours de restauration Ă  la MĂ©dina de Tunis classĂ©e au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.

Dans un communiquĂ© publiĂ© vendredi soir, le ministĂšre des Affaires Culturelles a annoncĂ© que l’inauguration du CSTP s’inscrit dans le cadre du programme de restauration, de rĂ©amĂ©nagement et de rĂ©habilitation des monuments historiques.

Le CSTP accueillera des ateliers de formation thĂ©orique et pratique dans divers mĂ©tiers et techniques du patrimoine. L’objectif est de permettre aux artisans de se doter des compĂ©tences nĂ©cessaires pour prĂ©server et dĂ©velopper les mĂ©tiers traditionnels menacĂ©s de disparition, a indiquĂ© le ministĂšre.

Parmi les spĂ©cialitĂ©s qui seront enseignĂ©es au CSTP, on citera la gravure sur stuc (gravure sur mĂ©tal), la gravure sur bois, la dĂ©coration en bois, la mosaĂŻque, la sculpture sur marbre, le polissage, l’ingĂ©nierie de pierre ainsi que la restauration et le rĂ©amĂ©nagement des monuments historiques.

Des sessions de formation seront Ă©galement organisĂ©es par l’INP au profit de ses cadres et l’ensemble du personnel travaillant dans le domaine du patrimoine, prĂ©cise-t-on aussi.

La formation des cadres dans le domaine des sciences et des techniques du patrimoine et la réalisation des programmes et des projets pilotes dans ces domaines sont les principales missions du CSTP.

Créé il y a plus de 30 ans, en vertu du dĂ©cret n° 94-2367 du 18 novembre 1994, le CSTP est un Ă©tablissement relevant de l’INP. Il est composĂ© d’un service pour la formation des cadres et un autre pour les programmes et projets pilotes.

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Mohamed Garfi ouvre Carthage | Mi-figue, mi-raisin

Pour Mohamed Garfi, il n’y aura pas un avant et un aprĂšs-Carthage, car la rĂ©conciliation avec le grand public, dont ont rĂȘvĂ© ses admirateurs, n’a pas eu lieu. Et ses choix artistiques y sont pour beaucoup. Car il s’est toujours mĂ©fiĂ© des mondanitĂ©s, des lumiĂšres de la rampe et des succĂšs sans lendemain. Et ce n’est pas Ă  77 ans, dont un demi-siĂšcle de scĂšne, qu’il va remettre en question les choix de toute une vie.

Latif Belhedi

L’hommage Ă©tait quelque peu tardif, mais le maestro Mohamed Garfi, musicien-compositeur et chef d’orchestre, exigeant dans ses choix, rigoureux dans sa dĂ©marche et souvent incompris pour ses parti-pris artistiques et idĂ©ologiques, mĂ©ritait amplement d’assurer l’ouverture de la 59e Ă©dition du Festival international de Carthage, hier, samedi 19 juillet 2025. Sauf que l’annonce s’est rĂ©vĂ©lĂ©e plus allĂ©chante que le produit final prĂ©sentĂ© au public.

Du fond de la jarre

EntourĂ© d’une plĂ©iade d’artistes, Garfi a renouĂ© avec le public du théùtre romain de la citĂ© antique avec un spectacle baptisĂ© ‘‘Men kaa el khabia’’, une expression tunisienne que l’on peut traduire par «du fond de la jarre» et qui exprime l’authenticitĂ© et l’enracinement.

Il n’y avait certes pas un grand public, car mĂȘme les mĂ©lomanes ont ratĂ© ce rendez-vous avec la musique savante et symphonique arabe, mais Garfi n’a jamais Ă©tĂ© un musicien populaire, cĂ©lĂšbre oui, mais pas populaire, car il a toujours refusĂ© de sacrifier aux modes passagĂšres et aux tendances du jour. Son rĂ©pertoire n’est pas connu du grand public car il a rarement l’honneur des radios et des tĂ©lĂ©visions, mais les connaisseurs savent que ce rĂ©pertoire ne manque pas de pĂ©pites mĂ©ritant d’ĂȘtre actualisĂ©es et remises au goĂ»t du jour, sans concession mais avec juste la conviction que l’on peut faire de la musique sans tapage, une musique issue du cƓur et de l’ñme et qui parle aux cƓurs et aux Ăąmes, celle des grands maĂźtres de toujours, les sources inĂ©puisables.  

‘‘Men kaa el khabia’’ est un spectacle qui retrace des Ă©tapes majeures du rĂ©pertoire musical tunisien. Il revisite les Ɠuvres de compositeurs et de poĂštes ayant enrichi la scĂšne nationale tout au long du XXe siĂšcle, Ă  travers un arrangement orchestral interprĂ©tĂ© par l’Orchestre symphonique tunisien (OST), sous la direction du maestro Garfi, avec la participation du ChƓur de l’OpĂ©ra de Tunis (COT) et de la Troupe nationale des arts populaires (TNAP).

Les chanteurs Hamza Fadhlaoui, Chokri Omar Hannachi, Maherzia Touil, Chedli Hajji, invitĂ© d’honneur, ont Ă©tĂ© conviĂ©s Ă  interprĂ©ter des chefs-d’Ɠuvre de Khemaies Tarnane, Mohamed Triki, Mohamed Jamoussi, Ali Riahi, HĂ©di Jouini et autres Kaddour Srarfi, le pĂšre de l’actuelle ministre des Affaires culturelles, musicienne elle aussi, Amina Srarfi.

Le comédien et acteur Jamel Madani a interprété, pour sa part, un cocktail de chansons humoristiques tunisiennes du pionnier Salah Khemissi, voix emblématique de la Tunisie des années 30 et 40.

Une soirée nostalgie

Ce fut une soirĂ©e nostalgie, mais pas seulement, car Garfi ne s’est pas contentĂ© de concocter un programme de pots-pourris et de vieux succĂšs surannĂ©s, il s’est aussi employĂ© Ă  les faire revivre grĂące Ă  un savant travail orchestral dont il a le secret.

Le spectacle a dĂ©marrĂ© avec ‘‘Le Salut Beylical’’, l’ancien hymne national de 1846 Ă  1957, dont la composition est attribuĂ©e au cĂ©lĂšbre compositeur italien Guiseppe Verdi, sachant que le musicologue et historien Salah El-Mehdi a toujours soutenu qu’il s’agissait d’une Ɠuvre tunisienne dans sa conception et dans son Ăąme. La balade musicale s’est poursuivie avec l’interprĂ©tation d’Ɠuvres immortelles de poĂštes, compositeurs et interprĂštes disparus comme Saliha, Hedi Jouini et Mohamed Jammoussi.

Si l’on en juge par la rĂ©action mitigĂ©e voire distante et quelque peu froide du public, qui n’a pas vraiment interagi avec les artistes qui se sont succĂ©dĂ© sur scĂšne, comme il a l’habitude de le faire, on peut dire que ce spectacle, malgrĂ© sa haute teneur musicale et artistique, n’ajoutera pas Ă  la «popularité» de Garfi qui, pendant toute sa carriĂšre, est demeurĂ© incompris, marginal, cultivant une singularitĂ© intransigeante peu propice aux effusions du succĂšs.

Une ouverture terne et fade

Pour le musicien et chef d’orchestre, qui a des centaines de compositions Ă  son actif, dont peu sont vraiment connues, il n’y aura pas un avant et un aprĂšs-Carthage, car la rĂ©conciliation avec le grand public, dont ont rĂȘvĂ© ses admirateurs, n’a pas eu lieu. Et les choix artistiques de Garfi y sont pour beaucoup. Car il s’est toujours mĂ©fiĂ© des mondanitĂ©s, des lumiĂšres de la rampe et des succĂšs sans lendemain. Et ce n’est pas Ă  77 ans, dont un demi-siĂšcle de scĂšne, qu’il va remettre en question les choix de toute une vie. Un artiste «contre vent et marĂ©e», comme il s’est qualifiĂ© lui-mĂȘme lors de la confĂ©rence de presse du festival.

En ce qui concerne le Festival de Carthage, aprĂšs le fiasco de l’annulation du concert d’HĂ©lĂšne SĂ©gara dans les conditions que l’on sait, cette ouverture terne et fade n’augure rien de bon pour la suite. Attendons la suite


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Tunisie | Les matches de la 1Úre journée de Ligue 1 de football

Au cours de la premiĂšre journĂ©e du championnat de Ligue 1 de football pour la saison sportive 2025-2026, prĂ©vue pour les 9 et 10 aoĂ»t 2025, le champion sortant, l’EspĂ©rance sportive de Tunis, fera son premier dĂ©placement pour affronter l’Avenir sportif de GabĂšs. (Ph. AprĂšs un nouveau doublĂ© et une participation fort remarquĂ©e Ă  la Coupe du monde des clubs Fifa, aux Etats-Unis, l’EspĂ©rance remet son titre en jeu).

Les autres matches de cette premiÚre journée, selon le tirage au sort du calendrier du championnat qui a eu lieu samedi 19 juillet au siÚge de la Fédération tunisienne de football (FTF), se présentent comme suit :

– US Monastir – Stade Tunisien ;

– Club Africain – AS de La Marsa ;

– US Ben Guerdane – O. BĂ©ja ;

– ES MĂ©tlaoui – CA Bizertin ;

– JS Kairouanaise – AS Soliman ;

– CS Sfaxien – ES Zarzis ;

– JS Omrane – ES Sahel.

La deuxiĂšme journĂ©e verra deux affiches: EspĂ©rance de Tunis – US Monastir et ES Sahel – Club Africain.

Autres affiches notables du calendrier :

5e journĂ©e : Club Africain – CS Sfaxien ;

9e journĂ©e : EspĂ©rance de Tunis – Étoile du Sahel ;

10e journĂ©e : Club Africain – US Monastir ;

12e journĂ©e : CS Sfaxien – EspĂ©rance de Tunis ;

14e journĂ©e : Club Africain – EspĂ©rance de Tunis.

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Le poĂšme du dimanche | ‘‘Le cimetiĂšre marin’’ de Paul ValĂ©ry

NĂ© en 1871 Ă  SĂšte, de pĂšre corse et d’une mĂšre italienne, Paul Valery est poĂšte, Ă©crivain et philosophe. Membre de l’AcadĂ©mie française et Professeur au CollĂšge de France. (Ph. Paul ValĂ©ry / CimetiĂšre de SĂšte).

En 1917, Ă  cinquante six ans, il publie La Jeune Parque, texte qui fait sa renommĂ©e et l’installe rapidement comme un intellectuel qui compte. Il mĂšne une vie littĂ©raire oĂč s’entremĂȘlent, crĂ©ation poĂ©tique, confĂ©rences, essais, rĂ©flexions thĂ©oriques dont l’exigence est notoire.

Symboliste, restĂ© fidĂšle Ă  MallarmĂ©, sa poĂ©sie est marquĂ©e peu Ă  peu par l’éloge de l’esprit, non sans attaches mĂ©taphysiques. Il dĂ©cĂšde en 1945. Le musĂ©e de SĂšte porte aujourd’hui son nom.

Tahar Bekri

Ce toit tranquille, oĂč marchent les colombes,

Entre les pins palpite, entre les tombes,

Midi le juste y compose de feux

La mer, la mer, toujours recommencĂ©e !

O récompense aprÚs une pensée

Qu’un long regard sur le calme des dieux !

Quel pur travail de fins éclairs consume

Maint diamant d’imperceptible Ă©cume,

Et quelle paix semble se concevoir !

Quand sur l’abüme un soleil se repose,

Ouvrages purs d’une Ă©ternelle cause,

Le temps scintille et le songe est savoir.

Sable trésor, temple simple à Minerve,

Masse de calme, et visible réserve,

Eau sourcilleuse ƒil qui gardes en toi

Tant de sommeil sous un voile de flamme,

O mon silence !
Edifice dans l’ñme,

Mais comble d’or aux mille tuiles Toit !

Temple du Temps, qu’un seul soupir rĂ©sume,

A ce point pur je monte et m’accoutume,

Tout entourĂ© de mon regard marin ;

Et comme aux dieux mon offrande suprĂȘme,

La scintillation sereine sĂšme

Sur l’altitude un dĂ©dain souverain.

Comme le fruit se fond en jouissance,

Comme en délice il change son absence

Dans une bouche oĂč sa forme se meurt,

Je hume ici ma future fumée,

Et le ciel chante Ă  l’ñme consumĂ©e

Le changement des rives en rumeur.

Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change !

AprĂšs tant d’orgueil, aprĂšs tant d’étrange

Oisiveté, mais pleine de pouvoir,

Je m’abandonne ç ce brillant espace,

Sur les maisons des morts mon ombre passe

Qui m’apprivoise Ă  son frĂȘle mouvoir

(extraits)

Morceaux choisis, Gallimard, 1930.

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Pour rester au pouvoir, Netanyahu mĂšne une guerre totale au Moyen-Orient

La guerre acharnĂ©e menĂ©e par le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu pour se maintenir au pouvoir, tout en se protĂ©geant des ennuis judiciaires, se propage Ă  travers le Moyen-Orient, de Gaza Ă  la Syrie, en passant par le Liban, le YĂ©men et l’Iran, suscitant condamnations et critiques du monde entier. Et obligeant son «ami» et «obligé» Donald Trump et les envoyĂ©s spĂ©ciaux de ce dernier Ă  travailler d’arrache-pied pour tenter de contenir l’escalade et l’élargissement des conflits qu’il provoque.

Si les attaques contre l’Église catholique Ă  Gaza semblent avoir sorti certains gouvernements europĂ©ens de leur torpeur face au massacre en cours dans la bande de Gaza – un tribunal belge suspend l’envoi d’armes Ă  IsraĂ«l, la SlovĂ©nie interdit l’entrĂ©e sur son territoire Ă  des ministres d’extrĂȘme droite israĂ©liens –, les raids aĂ©riens israĂ©liens sur des centres de pouvoir militaire Ă  Damas ont valu Ă  Netanyahu des rĂ©primandes de la part de la Russie, de la Chine et des Émirats arabes unis – tous des pays ayant des liens plus ou moins Ă©troits avec l’État hĂ©breu.

Netanyahu attaque ses voisins

Le prĂ©sident syrien Ahmed Al-Charaa, arrivĂ© au pouvoir en dĂ©cembre dernier aprĂšs avoir longtemps dirigĂ© une milice issue d’Al-QaĂŻda, a accusĂ© IsraĂ«l de «semer la discorde» dans la rĂ©gion et de «provoquer la tension et le chaos». Charaa lui-mĂȘme, rĂ©cemment dĂ©classifiĂ© comme «terroriste» par les États-Unis, est en contact avec Netanyahu par l’intermĂ©diaire de Washington.

La Maison Blanche souhaite amener les deux parties Ă  conclure un accord de normalisation, ce qui serait sans prĂ©cĂ©dent compte tenu de l’état de belligĂ©rance qui existe entre les deux pays depuis leur indĂ©pendance officielle il y a prĂšs de 80 ans.

IsraĂ«l occupe le plateau du Golan syrien depuis 1967 et l’a annexĂ© en 1981, une dĂ©cision qui n’a Ă©tĂ© reconnue jusqu’à prĂ©sent que par le premier mandat de Trump en 2019. MĂȘme les envoyĂ©s spĂ©ciaux amĂ©ricains au Moyen-Orient, de Steve Witkoff Ă  Thomas Barack, ont peinĂ© Ă  contenir la fureur militaire israĂ©lienne en Syrie. Pourtant, le Premier ministre israĂ©lien, qui avait dĂ©jĂ  donnĂ© l’ordre de bombarder Damas au printemps 2024 (attaque contre le consulat iranien), a rĂ©itĂ©rĂ© son intention de poursuivre sa stratĂ©gie.

«ProtĂ©ger nos frĂšres, les Druzes» !

Concernant la Syrie, oĂč l’armĂ©e israĂ©lienne occupe le territoire entre le plateau du Golan et Damas depuis huit mois, il hausse la barre : «Nous continuerons d’utiliser des moyens militaires pour faire respecter nos lignes rouges : dĂ©militariser la zone au sud de Damas, du plateau du Golan aux montagnes druzes, et protĂ©ger les frĂšres de nos frĂšres, les Druzes», a dĂ©clarĂ© le Premier ministre israĂ©lien, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la communautĂ© druze de plus en plus influente en GalilĂ©e, en IsraĂ«l. Les Druzes de GalilĂ©e servent dans l’armĂ©e israĂ©lienne, et certains officiers supĂ©rieurs druzes sont en premiĂšre ligne en Syrie.

La guerre de Netanyahu se poursuit au Liban voisin, oĂč IsraĂ«l a Ă©galement menĂ© des frappes aĂ©riennes contre des installations du Hezbollah dans le sud. Ces derniers jours, une famille syrienne entiĂšre, non liĂ©e au Hezbollah, a Ă©tĂ© tuĂ©e, ainsi que trois Libanais, dans un bombardement israĂ©lien dans l’est de la vallĂ©e de la Bekaa, Ă  la frontiĂšre avec la Syrie.

Ces attaques se poursuivent malgrĂ© l’accord de cessez-le-feu conclu entre IsraĂ«l et le Hezbollah par l’intermĂ©diaire du gouvernement de Beyrouth en novembre dernier, et malgrĂ© l’existence d’un «mĂ©canisme de dĂ©sescalade» officiellement prĂ©sidĂ© au Liban par de hauts responsables amĂ©ricains et français.

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Les partisans d’Abir Moussi manifestent devant les Nations unies à Tunis

Les militants du Parti destourien libre (PDL) ont observĂ© ce matin, samedi 19 juillet 2025, un sit-in de protestation devant la reprĂ©sentation des Nations Unies Ă  Tunis, au quartier des Berges du Lac, pour dĂ©noncer ce qu’ils considĂšrent comme un harcĂšlement judiciaire de la prĂ©sidente de leur parti, Me Abir Moussi, incarcĂ©rĂ©e depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie dans plusieurs affaires et pour des accusations pouvant lui coĂ»ter la peine de mort.

Les manifestants ont dénoncé les mauvaises conditions de détention de Mme Moussi, qui a été transférée de la prison de Manouba (Tunis), à celle de Belli (Nabeul) puis, derniÚrement, à celle de Bulla Regia (Jendouba).

Ils ont aussi soulignĂ© la dĂ©tĂ©rioration de l’état de santĂ© de leur leader en raison de ces conditions de dĂ©tention, qualifiĂ©es de dĂ©plorables et d’inhumaines. Et appelĂ© les autoritĂ©s judiciaires Ă  respecter le droit de Mme Moussi Ă  un procĂšs Ă©quitable oĂč la voix de la dĂ©fense est entendue et prise en considĂ©ration.

Les partisans de Mme Moussi ont passĂ© en revue ce qu’ils considĂšrent comme des entorses aux lois tunisiennes dans les procĂšs intentĂ©s Ă  leur cheffe, estimant que les accusations portĂ©es contre elle ne sont pas Ă©tayĂ©es par des preuves matĂ©rielles et qu’elle est en train de subir un harcĂšlement judiciaire visant Ă  l’empĂȘcher de jouir de ses droits politiques et civiques, notamment celui de se prĂ©senter aux suffrages de ses compatriotes.

En manifestant devant le siĂšge de l’organisation onusienne Ă  Tunis, les partisans du PDL cherchent clairement Ă  donner une dimension internationale Ă  leur combat pour la libĂ©ration de leur leader.   

I. B.

Vidéo du sit-in sur la page Facebook du PDL.

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Tunisie | DĂ©couverte d’un ingĂ©nieux systĂšme de gestion de l’eau Ă  Thuburbo Maius

Un ingĂ©nieux systĂšme de gestion de l’eau a Ă©tĂ© dĂ©couvert dans l’ancienne citĂ© romaine de Thuburbo Maius, au nord de la Tunisie, Ă  une soixantaine de kilomĂštres au sud-ouest de Tunis, par une mission archĂ©ologique italo-tunisienne impliquant l’UniversitĂ© de Bologne, l’Institut national du patrimoine (INP) et l’UniversitĂ© de la Manouba, en Tunisie.

Le DĂ©partement d’histoire, des cultures et des civilisations de l’UniversitĂ© de Bologne rapporte que la dĂ©couverte a Ă©tĂ© faite dans la Maison de Nicentius, l’une des rĂ©sidences les plus importantes et jusqu’à prĂ©sent les moins Ă©tudiĂ©es de l’ancienne citĂ© romaine.

Le projet, intitulĂ© «Thuburbo Maius, ville et territoire», est soutenu par le ministĂšre italien des Affaires Ă©trangĂšres et de la CoopĂ©ration internationale et Alma Scavi, indique le site web dudit DĂ©partement. «Des Ă©tudiants italiens et tunisiens collaborent, aux cĂŽtĂ©s de chercheurs et de techniciens, Ă  la documentation, Ă  l’étude et au relevĂ© de cette vaste zone archĂ©ologique. NichĂ©e dans l’une des rĂ©gions les plus fertiles du nord de la Tunisie, la citĂ© antique de Thuburbo Maius s’étendait sur environ 40 hectares et prĂ©sente encore aujourd’hui les vestiges bien prĂ©servĂ©s d’un tissu urbain remarquable, comprenant un vaste rĂ©seau de citernes, de puits et de canaux», prĂ©cise le communiquĂ©.

«Thuburbo Maius a connu son apogĂ©e entre le IIe et le IIIe siĂšcle. La ville occupait en effet une position stratĂ©gique qui en faisait un carrefour trĂšs important pour les routes commerciales de la rĂ©gion», explique Antonella Coralini, professeure Ă  l’UniversitĂ© de Bologne, qui coordonne la mission archĂ©ologique avec ses collĂšgues Hamden Ben Romdhane et Lamia Ben Abid.

Les premiĂšres fouilles archĂ©ologiques remontent au dĂ©but du XXe siĂšcle et se sont poursuivies dans les annĂ©es 1970 et 1990. Cependant, de nombreuses zones restent Ă  dĂ©couvrir et des recherches supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires pour Ă©tudier les dĂ©couvertes rĂ©alisĂ©es Ă  ce jour. C’est prĂ©cisĂ©ment grĂące au rĂ©examen de fouilles plus anciennes que le systĂšme de gestion des eaux de la Maison de Nicentius a Ă©tĂ© mis au jour.

«La gestion de l’eau jouait un rĂŽle central Ă  Thuburbo Maius, comme en tĂ©moigne le dense rĂ©seau de canaux et de bains publics, avec citernes, puits et grands complexes thermaux», ajoute le professeur Coralini. Et d’ajouter : «Tous ces Ă©lĂ©ments tĂ©moignent des capacitĂ©s technologiques avancĂ©es des Romains de l’AntiquitĂ©, qui avaient probablement dĂ©jĂ  connu les mĂȘmes problĂšmes de pĂ©nurie d’eau que ceux que nous connaissons encore aujourd’hui dans cette rĂ©gion.»

Au cours de la mĂȘme campagne de fouilles, l’équipe italo-tunisienne a Ă©galement explorĂ© et Ă©tudiĂ© des parties du site situĂ©es hors des portes de la ville.

Cet engagement continu en faveur de la conservation et de la mise en valeur de ce vaste et extraordinaire patrimoine reprendra cet automne avec une nouvelle campagne de fouilles, axĂ©e une fois de plus sur le cycle de l’eau et la vĂ©gĂ©tation urbaine.

D’aprùs Ansamed.

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Tunisie-UE | 30 ans d’association, un bilan mitigĂ©

La Tunisie et l’Union europĂ©enne (UE) viennent de cĂ©lĂ©brer le 30e anniversaire de leur Accord d’association, signĂ© le 17 juillet 1995 et considĂ©rĂ© comme une pierre angulaire du partenariat euro-mĂ©diterranĂ©en. Cet anniversaire aurait dĂ» donner lieu, cĂŽtĂ© tunisien, Ă  une Ă©valuation objective des retombĂ©es dudit accord d’association sur l’économie du pays, en crise depuis le milieu des annĂ©es 2000, et qui a de plus en plus mal Ă  se relancer malgrĂ© l’importance des financements extĂ©rieurs, europĂ©ens et autres, dont le principal impact jusque-lĂ  est d’avoir aggravĂ© son endettement extĂ©rieur et sa dĂ©pendance vis-Ă -vis de ses bailleurs de fonds Ă©trangers. Cette Ă©valuation tarde malheureusement Ă  ĂȘtre faite, et c’est la vision de l’UE et ses intĂ©rĂȘts qui continuent de prĂ©valoir dans cette relation trĂšs dĂ©sĂ©quilibrĂ©e.       

Imed Bahri

Le 30e anniversaire de l’accord d’association entre la Tunisie et l’UE intervient dans un contexte de tensions gĂ©opolitiques croissantes, dans un monde marquĂ© par la crise du multilatĂ©ralisme, la remise en cause des droits fondamentaux et la pression de dĂ©fis mondiaux tels que le changement climatique et les flux migratoires, indique le service de presse et d’information de la dĂ©lĂ©gation de l’UE en Tunisie.

Le communiquĂ© rappelle que, premier du genre au Maghreb, l’Accord d’association UE-Tunisie a offert, au fil des ans, un cadre privilĂ©giĂ© pour renforcer le dialogue politique et promouvoir une coopĂ©ration multisectorielle, fondĂ©e sur des valeurs communes : le dĂ©veloppement durable, la solidaritĂ© et la prospĂ©ritĂ© mutuelle. En trois dĂ©cennies, le partenariat s’est intensifiĂ© et Ă©largi Ă  des domaines clĂ©s, de la politique Ă  l’économie, de la science Ă  la culture, gĂ©nĂ©rant des rĂ©sultats concrets pour les citoyens, les institutions et les entreprises des deux rives de la MĂ©diterranĂ©e.

Une trop grande dépendance

Selon les donnĂ©es officielles publiĂ©es par la dĂ©lĂ©gation de l’UE en Tunisie, l’UE est le premier partenaire commercial de notre pays, absorbant 70 % de nos exportations. L’Union est Ă©galement notre premier investisseur Ă©tranger : 88% du total des IDE proviennent des pays europĂ©ens, tout comme 47% de leur valeur totale. Les entreprises europĂ©ennes gĂ©nĂšrent Ă©galement 90% des emplois liĂ©s aux investissements Ă©trangers en Tunisie.

L’accord a favorisĂ© l’intĂ©gration de la Tunisie dans les chaĂźnes de valeur industrielles europĂ©ennes, notamment dans les secteurs du textile, de l’agroalimentaire et des composants automobiles, grĂące Ă  l’exonĂ©ration progressive des droits de douane.

Du protocole d’accord signĂ© en 2023 Ă  l’élaboration actuelle d’un «Pacte pour la MĂ©diterranĂ©e», l’UE et la Tunisie ambitionnent dĂ©sormais de renforcer davantage leur partenariat et d’en faire un pilier de la stabilitĂ© rĂ©gionale.

Les prioritĂ©s stratĂ©giques incluent la gestion coordonnĂ©e des migrations, la transition Ă©cologique et Ă©nergĂ©tique, l’innovation technologique, la formation professionnelle, l’inclusion des jeunes et des femmes, la sĂ©curitĂ© alimentaire et le soutien aux PME.

Le programme Erasmus+ a Ă©galement permis Ă  des milliers d’étudiants et de chercheurs tunisiens de se former en Europe, tandis que les fonds europĂ©ens ont contribuĂ© Ă  la rĂ©novation d’écoles, d’hĂŽpitaux et d’infrastructures locales, ainsi qu’au soutien de projets en faveur de l’égalitĂ© des sexes, de l’emploi des jeunes et de la numĂ©risation.

 La sociĂ©tĂ© civile tunisienne, soulignent des sources europĂ©ennes, a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans ce processus, contribuant au renforcement dĂ©mocratique du pays, notamment aprĂšs 2011.

«À l’occasion de ce trentiĂšme anniversaire, les deux partenaires souhaitent revitaliser leurs relations. Le dialogue stratĂ©gique engagĂ© ces derniĂšres annĂ©es porte sur les dĂ©fis communs d’avenir : le changement climatique, la gestion humaine et inclusive des flux migratoires, l’innovation technologique, la formation et la sĂ©curitĂ© alimentaire», Ă©crit l’UE. Qui poursuit : «La cĂ©lĂ©bration de cet anniversaire nous invite Ă  rĂ©flĂ©chir aux opportunitĂ©s d’approfondir notre partenariat, fondĂ© sur le respect mutuel, l’adhĂ©sion Ă  des valeurs fondamentales partagĂ©es et une meilleure prise en compte des intĂ©rĂȘts de toutes les parties, notamment le soutien aux jeunes, l’inclusion des femmes, la gestion collaborative des migrations, les rĂ©formes Ă©conomiques, les PME et le dĂ©veloppement territorial.»

Au cours du premier semestre 2025, conférences, expositions, publications et projets culturels ont déjà mis en lumiÚre les réalisations de ce partenariat unique, tout en initiant un dialogue inclusif sur son avenir.

La JournĂ©e de l’Europe, cĂ©lĂ©brĂ©e le 9 mai, a marquĂ© un point d’orgue, avec des Ă©vĂ©nements dans diffĂ©rentes rĂ©gions de Tunisie. «Trente ans aprĂšs sa signature, l’accord d’association UE-Tunisie demeure un pilier essentiel du partenariat euro-mĂ©diterranĂ©en. Il a contribuĂ© Ă  construire des ponts solides entre les peuples, les institutions et les Ă©conomies. Mais au-delĂ  des rĂ©alisations, il est dĂ©sormais temps de se tourner vers l’avenir. Les prochaines dĂ©cennies doivent ĂȘtre l’occasion de se projeter vers l’avenir, avec la volontĂ© commune de relever ensemble les dĂ©fis du XXIe siĂšcle », conclut le communiquĂ©.

L’autre face de la mĂ©daille

Il n’en reste pas moins que, vu de Tunis, le partenariat avec Bruxelles reste trĂšs dĂ©sĂ©quilibrĂ© et le principal intĂ©rĂȘt de l’UE dans notre pays demeure la gestion des flux migratoires. Dans ce contexte, les EuropĂ©ens, sous l’impulsion de la prĂ©sidente du conseil italien, Giorgia Meloni, ont rĂ©ussi Ă  entraĂźner notre pays dans une politique qui est en train de le transformer d’une zone de transit Ă  une zone d’installation des migrants subsahariens empĂȘchĂ©s de partir vers l’Europe.

Outre la coopĂ©ration sĂ©curitaire trĂšs avancĂ©e, les EuropĂ©ens ont dĂ©sormais un autre grand axe d’intĂ©rĂȘt en Tunisie : le dĂ©veloppement d’une coopĂ©ration Ă©nergĂ©tique fondĂ©e sur la production d’énergies renouvelables et d’hydrogĂšne vert, dont on connaĂźt l’impact destructeur sur l’environnement.

Autre sujet de prĂ©occupation Ă  Tunis : le partenariat privilĂ©giĂ© avec l’UE est en passe de devenir problĂ©matique pour la Tunisie, trop dĂ©pendante d’un ensemble actuellement en rĂ©gression et qui est traversĂ© par des contradictions et des divisions croissantes. La crise Ă©conomique en Europe provoquĂ©e par la guerre russo-ukrainienne oĂč les EuropĂ©ens sont fortement engagĂ©s se rĂ©percute trĂšs nĂ©gativement sur l’économie tunisienne, elle-mĂȘme en crise depuis 2011.  

Pour sa part, la sociĂ©tĂ© civile tunisienne reproche Ă  l’UE l’oubli de ce qu’elle appelle ses «valeurs», dĂšs qu’il s’agit de dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts, aux dĂ©pens des droits des peuples partenaires. Et dans ce contexte, la «blague» des «valeurs partagĂ©es»  dont se gargarisent les diplomates europĂ©ens n’amuse plus personne au sud de la MĂ©diterranĂ©e oĂč l’Europe suscite moins de dĂ©sir que de rĂ©pulsion.

Quant Ă  la complicitĂ© europĂ©enne – et le mot n’est pas fort – avec les crimes de guerre israĂ©liens au Moyen-Orient, elle choque dĂ©sormais les plus europhiles parmi les Tunisiens. Et cela nos amis europĂ©ens devraient le sentir dans leurs relations avec leurs partenaires locaux. Et si la Tunisie cherche aujourd’hui Ă  dĂ©velopper ses relations avec la Chine et, Ă  un degrĂ© moindre, la Russie, c’est parce qu’elle sent que son tĂȘte-Ă -tĂȘte avec l’Europe est devenu harassant et intenable Ă  moyen et long terme.

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Auto | La premiÚre Fiat 500e livrée en Tunisie

Italcar, distributeur officiel de Fiat en Tunisie, a rĂ©cemment livrĂ© la premiĂšre Nouvelle 500e au showroom des Berges du Lac Ă  Tunis, en prĂ©sence de reprĂ©sentants de la marque et du premier acheteur, marquant ainsi l’entrĂ©e officielle du modĂšle sur le marchĂ© local. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’électrification engagĂ©e par le pays et le constructeur italien, visant Ă  rĂ©duire les Ă©missions et Ă  promouvoir l’achat de vĂ©hicules «zĂ©ro Ă©chappement».

La citadine, icĂŽne du design italien, a Ă©tĂ© livrĂ©e lors d’une cĂ©rĂ©monie, organisĂ©e le 1er juillet 2025, au cours de laquelle la direction d’Italcar a rĂ©affirmĂ© son engagement Ă  dĂ©mocratiser la voiture Ă©lectrique Ă  travers un rĂ©seau de 20 agences en Tunisie. Cette livraison fait suite Ă  d’autres livraisons de l’entreprise, comme les 233 unitĂ©s mĂ©dicales Fiat livrĂ©es au ministĂšre de la SantĂ© le mois dernier.

Produite Ă  Mirafiori, la version 500e 42 kWh est Ă©quipĂ©e d’un moteur de 117 ch et garantit jusqu’à 320 km d’autonomie WLTP, avec une charge rapide de 85 kW permettant de parcourir 50 km en cinq minutes. Outre la conduite assistĂ©e de niveau 2, elle est Ă©quipĂ©e du systĂšme d’infodivertissement Uconnect 10″ avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil.

La Tunisie a mis en place un dispositif incitatif pour 2024, rĂ©duisant la TVA sur les vĂ©hicules Ă©lectriques de 19% Ă  7% et rĂ©duisant de moitiĂ© les taxes d’immatriculation et de circulation.

En fĂ©vrier, l’Agence nationale de l’énergie (ANME) a confirmĂ© une stratĂ©gie prĂ©voyant 5 000 vĂ©hicules Ă©lectriques et 60 bornes de recharge publiques d’ici 2026.

MalgrĂ© ces mesures, les ventes de vĂ©hicules Ă©lectriques progressent lentement : au premier trimestre 2025, le marchĂ© des vĂ©hicules Ă©lectriques n’a progressĂ© que de 1,9%, soit le plus bas taux d’Afrique du Nord.

Contrer la concurrence des marques chinoises

Le groupe Stellantis, via Italcar, souhaite exploiter la notoriété de la marque Fiat pour concurrencer les marques chinoises déjà présentes en Méditerranée et qui gagnent des parts de marché en Tunisie aux dépens de leurs homologues européennes, japonaises et sud-coréennes.

L’arrivĂ©e de la 500e est prĂ©sentĂ©e comme une «étape symbolique vers une mobilitĂ© plus verte», un concept repris dans plusieurs publications spĂ©cialisĂ©es tunisiennes et internationales.

Selon le dossier de presse de Stellantis, la gamme 500e 2025 comprend des versions spĂ©ciales (Red, Inspired by Beauty/Los Angeles, Giorgio Armani) qui pourraient ĂȘtre progressivement introduites Ă©galement sur le marchĂ© du Maghreb.

Avec la premiĂšre livraison de la 500e, Fiat ouvre la voie Ă  l’électrification du segment A en Tunisie, un marchĂ© de niche qui devrait croĂźtre grĂące aux incitations fiscales et au dĂ©veloppement du rĂ©seau de recharge.

Pour Italcar, cet Ă©vĂ©nement constitue un test de marchĂ© : Ă  court terme, l’objectif est de capitaliser sur l’image emblĂ©matique du vĂ©hicule et d’élargir sa clientĂšle nationale ; Ă  moyen terme, l’accent sera mis sur le soutien aux infrastructures et la sensibilisation des consommateurs aux avantages Ă©conomiques et environnementaux de la propulsion Ă©lectrique.

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