Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Tunis accueille le 8e Salon international de la céramique contemporaine

Quelque 64 œuvres, entre sculptures, installations et céramiques murales et utilisant différentes techniques et matériaux, sont visibles au Salon international de la céramique contemporaine qu’abrite, du 20 juin au 15 juillet 2025, le Musée de la Ville de Tunis, Palais Kheireddine, à la Médina de Tunis. (Ph. Yosr Hachaichi et Lynda Abdellatif devant leurs œuvres respectives).

Le vernissage de cette huitième éditiondu salon a eu lieu en présence d’un grand nombre d’artistes participants, une quarantaine de céramistes, confirmés et débutants.

Organisé sous le patronage du ministère des Affaires culturelles, ce salon se tient à l’initiative de l’Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT) en partenariat avec l’Association tunisienne des arts et de la médiation (Atam) et avec la collaboration de la municipalité de Tunis.

Céramiques murales, sculptures et installations

L’exposition présente des œuvres de céramistes issus de cinq pays : l’Egypte, l’Arabie Saoudite, l’Irak, la France et la Tunisie, qui occupe la majorité de l’espace.

Des céramiques murales, des sculptures et des installations sont visible, en l’absence d’autres formes telles que les performances et les vidéos céramiques qui étaient présentes lors des éditions précédentes.

En parallèle, on constate que le raku, technique japonaise traditionnelle d’émaillage, est largement en usage dans les œuvres exposées, avec une majorité de céramistes femmes.

Au hall central de la salle d’exposition au premier étage du palais Kheireddine, trône une installation intitulée “Naissance”, représentant des coquilles d’œuf (en terre cuite émaillée) de Mohamed Khalil Kadri, fraîchement diplômé de l’Institut des Beaux Arts de Tunis (Isbat).

La céramiste Lobna Anen, diplômée des beaux-arts depuis 2010 et détentrice d’un mastère de recherche en sciences et techniques des arts plastiques, est dans une démarche tout à fait différente. «Mon son travail est le plus souvent basé sur le concept d’accumulation et de compression», dit-elle. Habituée du Salon international de la céramique contemporaine, elle y a souvent été présente depuis sa création en 2018. En parallèle, elle a perfectionné son art dans le cadre de formations sur l’usage des différentes techniques de céramique dont le Raku à partir de laquelle a été réalisée son œuvre en céramique blanc intitulée «Fleur d’inconnu» traduisant «mes sentiments secrets», a-t-elle confié.

«Cette grande dynamique dans le secteur des arts plastiques est favorisée par la productivité des artistes tunisiens malgré les grands défis qui se posent à eux», a fait savoir le président de l’UAPT, Wissam Gharsallah, qui a cependant déploré la «négligence de la part du ministère de tutelle».

Parmi les autres participants, on trouve Yosr Hachaichi, Lynda Abdellatif, Arwa Ben Smail, Lamia El Mekki, Rabeb Rouissi, Lassaad Guesmi et Mohamed Ali Darouiche.

D’après Tap.

L’article Tunis accueille le 8e Salon international de la céramique contemporaine est apparu en premier sur Kapitalis.

Les mosquées de Djerba │ Un patrimoine architectural unique 

Dispersées entre palmeraies, dunes et villages aux ruelles étroites, et sous un ciel baigné de lumière éclatante, Djerba dévoile des mosquées centenaires à l’architecture singulière et aux lignes épurées, blanchies à la chaux et se fondant dans les paysages de l’île tels des mirages.

L’île, bien que modeste par sa taille, abrite plus de 400 mosquées, un nombre impressionnant, selon Raoudha Hamzi, membre de l’Association pour la sauvegarde de l’île de Djerba (Asidje).

Ces sanctuaires, souvent humbles et dépourvus d’ornementation excessive, incarnent un style architectural austère, façonné par des impératifs spirituels, sociaux et d’autodéfense.

Des forteresses silencieuses

Pour Djerba, longtemps exposée aux menaces venant de la mer, ses mosquées remplissaient une double fonction : lieux de culte et places fortes. La mosquée El May, tout comme celle fortifiée de Sidi Yéti, en sont une parfaite illustration. Avec leurs murs épais, leurs minarets trapus et leurs rares ouvertures, ces bâtiments ressemblent à des forteresses silencieuses, dressées face à l’inconnu.

Leur plan parfois labyrinthique, leurs tours de guet en pierre et leur taille compacte témoignent de leur vocation défensive.

Pourtant, malgré cette apparente rudesse, une poésie se dégage de l’ensemble, portée par la blancheur éclatante de la chaux, protectrice du soleil, et par la pureté des lignes géométriques, en parfaite harmonie avec les menzels, habitations traditionnelles de l’île.

En effet, leurs formes géométriques simples, leurs dômes aux courbes douces et leurs minarets trapus créent un dialogue apaisant entre les bâtiments et la nature. À l’aube ou au crépuscule, ces silhouettes blanches se parent de teintes dorées, offrant aux visiteurs des paysages dignes d’aquarelles.

Que ce soit à la mosquée Sidi Jmour, à la mosquée Fadhloun ou dans les lieux de culte ottomans, la simplicité règne en maître : pas de mosaïques flamboyantes, pas de stuc sculpté, pas de boiseries ornées.

Extrême simplicité et puissance symbolique

«L’architecture des mosquées de Djerba se distingue par son refus de l’ostentation», souligne Raoudha Hamzi, ajoutant : «C’est un choix à la fois esthétique et spirituel. Ici, la foi s’exprime par le silence des formes, la pureté des lignes et l’ascétisme de la lumière naturelle.»

Dans cet espace, où les paroles du prédicateur remplacent les dorures, la méditation devient possible, presque inévitable.

Les murs blancs, les lignes simples et épurées créent des espaces propices à la méditation, loin du faste et de la distraction. Cette extrême simplicité renforce la puissance symbolique des lieux, où seules la lumière naturelle et les voix des prêcheurs animent les intérieurs.

Au-delà de leur fonction religieuse, souligne Hamzi, «les mosquées de Djerba ont toujours joué un rôle social central. Véritables points de ralliement pour les communautés, elles ont accueilli des assemblées d’anciens et de cheikhs, servi de refuge en cas de troubles, et parfois même d’écoles ou de tribunaux.»

Certaines, comme la mosquée Ouelhi à Oued Zbib, rayonnaient bien au-delà de l’île, attirant des disciples de tout le Maghreb en quête de savoir et de sagesse.

Un chemin spirituel et patrimonial entre mer et désert

Se perdre dans les sentiers de Djerba, c’est suivre un chemin spirituel et patrimonial, entre mer et désert, à la rencontre d’un génie architectural discret né du sable et de la foi.

Chaque édifice murmure une part du génie discret des bâtisseurs djerbiens, qui savaient allier esthétique, efficacité et humilité.

Les mosquées sont des lieux où se tissent les liens sociaux, se transmettent les savoirs, façonnent l’identité de Djerba et l’aura de l’île des mosquées, au carrefour des cultures et des civilisations.

L’article Les mosquées de Djerba │ Un patrimoine architectural unique  est apparu en premier sur Kapitalis.

Le CRLDHT organise un débat à Paris sur le populisme et la démocratie

Dans le cadre du cycle Liquaet consacré au populisme, le Centre pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) organise une rencontre sur le thème suivant : «Populisme – un défi pour les démocraties, expériences comparées», jeudi 26 juin 2025, à 19 heures, au Maltais Rouge (40 Rue de Malte, 75011 Paris).  

Il s’agit de revenir sur des concepts-clé autour du populisme, de caractériser le régime en place en Tunisie depuis 2021 et d’avoir un panorama avec les expériences d’autres régions du monde : l’Amérique latine et l’Europe centrale et orientale.

Les intervenants sont Hatem Nafti, essayiste, auteur de «Tunisie, vers un populisme autoritaire ?» et «Notre ami Kaïs Saïed, essai sur la démocrature tunisienne»; Jérôme Heurtaux, maître de conférences en science politique à l’Université Paris-Dauphine, spécialiste de l’Europe centrale et orientale ; Gabriel Peries, docteur en science politique et en sciences de l’information et de la communication (Université Paris I Panthéon-Sorbonne).

Le débat sera animé par Yosr Laarifi, étudiante en droit à l’Université de Toulouse.

L’article Le CRLDHT organise un débat à Paris sur le populisme et la démocratie est apparu en premier sur Kapitalis.

La situation acridienne stabilisée en Tunisie

La situation acridienne est considérée comme stable dans le sud tunisien, après la réalisation des traitements nécessaires contre les criquets pèlerins. Le dessèchement de la végétation, la faible humidité des sols sableux et les précipitations au Sahel africain ont, également, favorisé la stabilisation de la situation. Toutefois, la vigilance et la surveillance continue, restent de mise.

C’est ce qu’a déclaré à l’agence Tap, Mouna Mhafdhi, représentante de la direction générale de la Santé végétale et du Contrôle des intrants agricoles, au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Jusqu’au 16 juin courant, environ 21 500 hectares de terres ont été traités contre les criquets pèlerins dans les gouvernorats de Tataouine, Médenine, Kébili, Tozeur et Gabès. Parmi les superficies traitées, 5770 hectares l’ont été par hélicoptère.

Selon la responsable, les services centraux et régionaux du ministère de l’Agriculture ont mobilisé tous les moyens de lutte contre les criquets pèlerins, et ce, depuis le 12 mars dernier, date de leur apparition en Tunisie. Et de préciser que les différentes interventions menées ont ciblé tous les criquets dans leurs différents stades de développement, incluant ainsi les larves et les jeunes ailés.

Pour endiguer la propagation de ces acridiens, Mhafdhi a fait savoir que le ministère a collaboré avec des organisations régionales et internationales, ainsi qu’avec les pays voisins comme l’Algérie et la Mauritanie qui ont fourni à la Tunisie une aide logistique.

Habituellement présents dans les déserts semi-arides et arides d’Afrique de l’Est, du Proche-Orient et d’Asie du sud-ouest, les criquets pèlerins sont voraces. Ils peuvent former de grands essaims et font peser une lourde menace sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance locaux, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).

Chaque nouvelle génération peut compter jusqu’à 20 fois plus d’individus que la précédente, ce qui constitue une croissance exponentielle, indique la même source.

En avril dernier, la Fao avait lancé un appel urgent aux pays d’Afrique du Nord-Ouest dont la Tunisie afin de renforcer la surveillance et mettre en œuvre des mesures de lutte précoce contre les criquets pèlerins.

D’après Tap.

L’article La situation acridienne stabilisée en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

La toile d’araignée tissée par l’espionnage israélien en Iran

Mossad -le service de renseignement extérieur d’Israël-, Aman -son service de renseignement militaire-, des Israéliens travaillant dans le secteur privé, des membres de la diaspora israélienne travaillant dans le secteur des télécommunications, des Iraniens recrutés comme agents, la technologie de pointe et des moyens matériels colossaux ont été mobilisés pour tout savoir sur l’Iran et mener la guerre actuelle contre ce pays. Une véritable toile d’araignée a été tissée par l’espionnage israélien qui a fait que l’Iran est devenu un véritable livre ouvert ce qui donne un avantage clé à l’État hébreu sur son ennemi.

Imed Bahri  

Le Financial Times a publié une enquête de Mehul Srivastava, Neri Zilber et John Paul Rathbone sur la guerre secrète menée par Israël en Iran. Elle revient sur le modus operandi du renseignement israélien en indiquant à titre d’exemple qu’un cadre israélien du secteur des télécommunications travaillant en Europe a reçu l’année dernière un appel d’un ami à Tel-Aviv lui demandant: «Pourriez-vous contribuer à la conception d’un téléphone bon marché, de type Android, capable de transmettre des données cryptées?».

Au même moment, un réserviste travaillant pour une start-up israélienne opérant dans le secteur de la santé a reçu un appel de l’Unité 9900, une petite unité de l’armée israélienne qui recherche des informations dans d’énormes volumes de données. Il lui a été demandé s’il pouvait modifier un algorithme qu’il avait développé pendant son service militaire afin qu’un serveur dédié puisse examiner les images satellite des camions-citernes et distinguer ceux qui transportent de l’essence de ceux qui transportent du carburant pour missiles.

Aucun des deux interlocuteurs n’a été informé que ses efforts joueraient un rôle dans la première attaque israélienne contre l’Iran la semaine dernière.

Une opération en préparation depuis des années

Plusieurs dignitaires des services de renseignement et de l’armée, ainsi que des savants nucléaires renommés ont été tués lors de l’attaque. La plupart des défenses aériennes ont été détruites avant le lancement des missiles intercepteurs. Bien que la manière précise dont Israël a organisé les opérations militaires en coopération avec le Mossad et l’Aman ne soit pas révélée, des informations filtrent progressivement, certaines visant à embarrasser l’Iran, d’autres provenant de personnes au courant des préparatifs ayant requis l’anonymat.

Tous ont décrit une opération multidimensionnelle, en préparation depuis des années, s’appuyant sur tout ce que les services de renseignement israéliens pouvaient utiliser: satellites commerciaux, téléphones piratés, agents infiltrés recrutés localement, entrepôts secrets d’assemblage de drones et même des systèmes d’armes légères fixés à des moyens de transport publics.

Les sources ont déclaré que l’objectif était de créer une base de données dense d’individus ciblés à éliminer dès les premières heures de l’opération militaire. Un ancien responsable israélien a indiqué que l’opération a coûté plusieurs millions de dollars et des années d’efforts pour répondre à ce qu’Israël considère comme une menace existentielle. «Quand vous travaillez pendant des années et des années et que vous investissez tout ce que vous avez –renseignement humain, renseignement de source ouverte (l’open source intelligence), l’argent– ​​vous finirez par obtenir un résultat», a-t-il indiqué. 

Des milliers de sources de renseignements

Durant la période précédant l’attaque, Aman a identifié des centres de gravité sur lesquels se concentrer, à savoir les sites du programme nucléaire et ceux du programme balistique.

L’équipe a comparé des milliers de sources de renseignements et, dès mars de cette année, a commencé à remplir une base de données sur les éventuelles cibles. La méthode de suivi des cibles est la même que celle ayant conduit à l’assassinat du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah. L’équipe technique derrière l’opération d’élimination de ce dernier a été consultée. Le FT indique que c’est un système de surveillance automatisé qui a localisé sa position avec une précision remarquable. 

Le journal précise que l’opération israélienne contre l’Iran n’a pas encore atteint ses objectifs ultimes à savoir détruire intégralement les capacités nucléaires et balistiques de la République islamique mais les premières heures de l’opération ont mis en évidence la liste ambitieuse et exhaustive des cibles que les services de renseignement israéliens ont constamment poursuivies.

Les premières frappes ont concerné quatre types de cibles: les hauts responsables militaires à la tête la chaîne de commandement, les défenses aériennes autour de sites stratégiques, des parties d’installations nucléaires et les sites de lancement de missiles balistiques dans l’ouest de l’Iran, tous perçus comme une menace. Israël a ainsi tenté de tirer parti au maximum de l’effet de surprise.

Miri Eisin, ancienne responsable des renseignements, a déclaré: «Lors de l’attaque initiale, la première salve, qui a marqué le début de l’offensive, nous n’avions pas terminé. Car cibler 15 personnalités différentes simultanément n’est pas chose aisée. Mais en éliminant tous les décideurs, on retarde la riposte et on gagne du temps»

Le journal note que la frappe israélienne a semé la panique au sein des services de sécurité iraniens, longtemps embarrassés par les infiltrations du Mossad. Un haut commandant des Gardiens de la révolution iraniens a exhorté les citoyens de vérifier à ce qu’il n’y ait pas de drones de petites tailles qui, selon lui, ont été introduites clandestinement dans les grandes villes par des groupes d’opposition.

Le chef de la police Ahmed Reza Radan a également exhorté ceux qui ont espionné pour Israël à se rendre et à bénéficier d’une amnistie. Le député Hamid Raisi a déclaré: «La décision la plus importante est la suivante: tous les téléphones portables appartenant à d’éminents dirigeants et scientifiques nucléaires et même à leurs familles doivent être mis de côté».

Le journal note qu’Israël continue de détruire les défenses aériennes restantes et a acquis la supériorité dans l’espace aérien iranien. Il a certes perdu des drones espions Hermes 900 sans pour autant perdre aucune de ses capacités militaires. L’armée de l’air israélienne jouit d’une liberté absolue pour frapper n’importe où en Iran.

En comparaison, les opérations de renseignement iraniennes en Israël sont minimes. Plusieurs citoyens israéliens ont été arrêtés et jugés pour avoir recueilli des informations pour l’Iran. Des pirates informatiques iraniens semblent avoir piraté le téléphone d’un membre de la famille de David Barnea, le chef du Mossad, ces dernières années, piratage que l’Iran a publiquement revendiqué.

En Iran, les équipes de contre-espionnage ont également arrêté plusieurs personnes, les accusant de travailler pour Israël et l’une d’elles a été exécutée récemment.

Cependant, aucune arrestation d’un espion israélien en Iran n’a été signalée, ce qui témoigne d’un recrutement massif d’agents locaux, involontairement ou contre rémunération ou d’opposants au régime.

Une infiltration à une échelle sans précédent

En revanche, le Mossad a procédé à de multiples assassinats de scientifiques nucléaires iraniens, dont un en 2020 qui semblait impliquer une mitrailleuse télécommandée montée sur un camion. Le Mossad a également volé des milliers de documents des archives nucléaires iraniennes que Netanyahu a montrés en direct dans une conférence de presse.

L’année dernière, Israël a assassiné le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans une résidence des Gardiens de la révolution alors qu’il assistait à l’investiture du président Massoud Pezeshkian. Afin d’ajouter à son aura, le Mossad a diffusé des images montrant ses forces spéciales opérant en Iran, lançant des drones d’attaque et des missiles guidés qui ont détruit les défenses aériennes et les missiles iraniens.

«Du point de vue du renseignement, [cette campagne] est une prouesse remarquable et sans précédent dans la guerre moderne: une domination totale en matière d’espionnage et une infiltration à une échelle sans précédent dans l’histoire récente. Je ne me souviens pas d’un conflit où une partie a pris connaissance des plans d’urgence de son ennemi et des mouvements de ses dignitaires», a commenté un ancien responsable de la défense américaine. 

Le FT affirme que le récent succès d’Israël contre le Hezbollah lors d’une campagne surprise similaire l’année dernière et aujourd’hui au début d’un conflit à grande échelle avec l’Iran contraste avec son incapacité à prévoir ou à empêcher l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023.

Miri Eisin a expliqué que ces récents succès démontraient les capacités des unités de renseignement et de l’armée israéliennes lorsqu’elles étaient bien préparées et dotées de ressources suffisantes. Elle a également indiqué que l’Iran était une priorité absolue pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les responsables du renseignement en général mais elle a mis en garde contre le revers de la médaille de tels succès en matière de renseignement car elles peuvent engendrer de l’arrogance et un sentiment de supériorité.

L’article La toile d’araignée tissée par l’espionnage israélien en Iran est apparu en premier sur Kapitalis.

Fiat livre 233 véhicules médicaux au ministère de la Santé en Tunisie

Italcar Tunisie, distributeur officiel de Fiat en Tunisie, a livré 233 véhicules au ministère de la Santé, dans le cadre du programme national «El Saha Aziza», financé par l’Union européenne (UE).

Stellantis Middle East & Africa l’a annoncé dans une note sur LinkedIn, précisant que la flotte en question comprend des fourgonnettes Ducato, des ambulances, des minibus et des véhicules Doblo Combi destinés aux équipes mobiles de prélèvement et de vaccination.

La cérémonie de livraison s’est déroulée en présence du ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, et de l’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone.

L’opération vise à renforcer la logistique sanitaire du pays, notamment en améliorant la capacité d’intervention des équipes médicales en zones rurales et la distribution de médicaments et de vaccins.

Stellantis a souligné la valeur stratégique de l’initiative, en ligne avec l’engagement du groupe à soutenir la transformation de la mobilité et de l’accès aux services de santé dans la région Moyen-Orient et Afrique.

L’article Fiat livre 233 véhicules médicaux au ministère de la Santé en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Le plastique, principale menace pour les tortues marines en Tunisie

À l’occasion de la Journée mondiale des tortues marines, célébrée chaque année le 16 juin afin de sensibiliser le monde à l’importance de préserver ces espèces aquatiques menacées, le WWF Afrique du Nord réitère son engagement en faveur de la protection de ces créatures, qui jouent un rôle fondamental dans le maintien de la stabilité de l’écosystème marin.

Les efforts de l’ONG se concentrent sur la sauvegarde des habitats naturels et la réduction des menaces qui pèsent sur les tortues marines, grâce à des actions menées en coordination avec des organisations partenaires et des experts régionaux au sein du Réseau des tortues marines d’Afrique du Nord (NastNet).

Dans une note, le WWF Afrique du Nord souligne l’importance d’impliquer les communautés locales dans les efforts de conservation, en appelant à réduire la consommation de plastique afin de protéger les habitats des tortues marines, en soutenant les politiques et initiatives de conservation et en sensibilisant à leur importance écologique.

L’organisation souligne également la nécessité de promouvoir des techniques de pêche durables pour minimiser les prises accessoires de tortues et exhorte les gens à éviter de s’approcher des tortues marines dans l’eau, à ne pas déranger les tortues en période de nidification et à signaler toute tortue blessée ou en détresse aux autorités, sans les toucher.

La Tunisie abrite trois espèces de tortues marines : la tortue caouanne (Caretta caretta) (appelée localement «Fakroun Bhar» ou «Gley» à Sfax), fréquemment observée, la tortue verte (Chelonia mydas), rarement observée, et la tortue luth (Dermochelys coriacea), régulièrement observée.

Ces données proviennent du projet Common (Réseau de gestion et de surveillance des côtes pour la lutte contre les déchets marins en Méditerranée), mené par l’Institut national des sciences et technologies de la mer et financé par l’Union européenne.

Les déchets plastiques représentent plus de 95% des débris marins en Méditerranée et constituent une menace majeure pour les tortues marines de la région, car elles risquent de confondre le plastique flottant avec les organismes dont elles se nourrissent. Une fois ingéré, le plastique peut provoquer une sensation de satiété et bloquer leur instinct alimentaire, provoquant malnutrition, occlusion intestinale ou suffocation.

Outre la pollution plastique, les tortues marines sont victimes du commerce illégal, une pratique répandue en Tunisie.

Ils sont confrontés à plusieurs menaces, notamment la pollution lumineuse qui les désoriente, le changement climatique, comme l’élévation du niveau de la mer et les changements de courants, les collisions avec les navires, l’urbanisation et la destruction des plages de nidification et des habitats naturels.

L’article Le plastique, principale menace pour les tortues marines en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Coupe du monde des clubs │ Première victoire de l’Espérance de Tunis

L’Espérance de Tunis a battu l’équipe américaine de Los Angeles FC (1-0), en match comptant pour la deuxième journée du groupe D de la Coupe du monde des clubs 2025, disputé dans la nuit de vendredi 20 à samedi 21 juin 2025, à Nashville (Etats-Unis). L’unique but de la rencontre a été inscrit par Youcef Belaili à la 71e, par ailleurs élu meilleur joueur de la rencontre.

Dès la première mi-temps, l’Espérance a montré une grande détermination et a menacé à plusieurs reprises le camp adverse par Rodrigo Rodrigues et Youcef Belaili. Ce dernier allait faire étalage de son talent par ses raids irrésistibles à droite du gardien Hugo Lloris qu’il sut concrétiser par un joli but suite à un service de Mohamed Amine Ben Hamida, excellent lui aussi sur les plans aussi bien défensif qu’offensif.

La défaite aurait pu être plus lourde pour les Américains qui ont vu deux balles espérantistes renvoyées par le poteau (Rodrigues) et la transversale (Khalil Guennichi) et deux autres miraculeusement sauvées par leur gardien français. Malgré les deux buts marqués, mais annulés pour hors-jeu après intervention de la VAR, en première mi-temps, ils étaient dans un jour sans, et, comme pour aggraver leur cas aux yeux de leur public, ils se sont payé le luxe de rater un penalty dans les derniers instants du match par Denis Bouanga, la balle ayant été renvoyée des pieds par le brave Bechir Ben Saïd.    

Dans l’autre match du groupe, le CR Flamengo a dominé les Anglais de Chelsea (3-1) et assure ainsi sa qualification pour les huitièmes de finale.

Lors de la première journée, le représentant tunisien s’était incliné devant le CR Flamengo du Brésil (0-2), tandis que Chelsea avait disposé du Los Angeles FC (2-0).

La dernière journée qui sera décisive, verra l’Espérance de Tunis affronter mercredi (2h00) Chelsea pour le deuxième billet pour les huitièmes de finale, et le CR Flamengo croiser le fer avec Los Angeles, éliminé, pour la première place.

I. B.

Classement (Points/Jeu/Différence de buts) :

1. Flamengo 6 / 2 / +4.

2. Chelsea 3 / 2 / 0.

3. Espérance 3 / 2 / -1.

4. Los Angeles 0 / 2 / -3.

L’article Coupe du monde des clubs │ Première victoire de l’Espérance de Tunis est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Le taux de remplissage des barrages remonte à 55 %

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie atteint actuellement 55%. Ce taux est beaucoup plus élevé que celui enregistré le 8 novembre 2023, qui était de 22%, l’un des plus bas au cours des trente dernières années, au terme de quatre années successives de sécheresse, mais il reste inférieur à la demande moyenne. Aussi la poursuite de la stratégie de rationalisation de la consommation d’eau s’impose-t-elle encore.

Le secrétaire d’État chargé de l’Eau, Hamadi Habaieb, qui intervenait à l’ouverture de la première édition du Forum & Salon de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie (Irrimed) au Parc des expositions du Kram, qui s’est tenu du 17 au 20 juin 2025, a expliqué qu’une stratégie de rationalisation de la consommation d’eau est nécessaire, malgré l’augmentation du débit des barrages par rapport à l’année dernière, estimée à 200 millions de mètres cubes.

Le secrétaire d’État a officiellement inauguré l’événement en présence du président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), Moez Ben Zagdane, présentant la stratégie tunisienne de l’eau et mettant en avant les politiques adoptées par le ministère de l’Agriculture pour promouvoir l’utilisation rationnelle de cette ressource vitale.

Selon Habaieb, la coordination entre toutes les parties prenantes – administrations, institutions, associations, agriculteurs, chercheurs et financiers – est essentielle pour assurer une gestion efficace des ressources en eau, soulignant la forte interconnexion entre les secteurs de l’eau, de l’énergie et de l’agriculture.

Le ministère de l’Agriculture œuvre à l’intégration des technologies modernes, notamment les compteurs intelligents, déjà utilisés sur l’île de Djerba, prélude à son extension à d’autres gouvernorats, notamment ceux dépendant de l’eau de mer.

Le ministère confirme également son engagement en faveur de l’adoption de l’énergie photovoltaïque dans les stations de pompage, les barrages et les usines de dessalement, qui comptent parmi les installations les plus énergivores. La construction de deux centrales solaires à Tozeur et à Sfax est prévue.

Concernant la réponse aux impacts du changement climatique, le secrétaire d’État a souligné l’importance d’accroître l’utilisation des ressources en eau non conventionnelles, rappelant que la Tunisie compte actuellement trois usines de dessalement d’eau de mer à Djerba, Sfax et Zarat, et que deux nouvelles usines sont à l’étude à Mahdia et à Zarzis.

L’article Tunisie │ Le taux de remplissage des barrages remonte à 55 % est apparu en premier sur Kapitalis.

Energie │ Le géant italien Eni renforce sa présence en Tunisie

La Tunisie confirme son statut de partenaire stratégique pour Eni, qui entend renforcer ses investissements dans le secteur des hydrocarbures. Les nouvelles opportunités de développement des activités du géant énergétique italien en Tunisie ont été au centre d’une rencontre à Tunis.

La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a reçu à Tunis une délégation de haut niveau d’Eni, conduite par Martina Opizzi, responsable de la région Afrique du Nord. Lors de la rencontre, les deux parties ont discuté des activités actuelles d’Eni en Tunisie et de ses futurs investissements dans le secteur des hydrocarbures, soulignant l’importance vitale de ce secteur pour l’économie nationale, selon un communiqué de presse.

Mme Chiboub a salué le rôle d’Eni en tant que partenaire stratégique clé dans l’exploration et la production d’hydrocarbures en Tunisie, une relation qui dure depuis les années 1960, réitérant l’engagement du gouvernement tunisien à apporter le soutien nécessaire pour encourager de nouveaux investissements et renforcer cette collaboration fructueuse.

Selon les données du dernier factbook d’Eni, en 2024, la production globale des concessions dans lesquelles l’entreprise italienne est impliquée était de 14 900 bep/jour (6 000 bep/jour en capitaux propres), répartis en 8 671 barils de pétrole et 921 000 mètres cubes de gaz naturel.

Cette rencontre confirme la volonté des deux parties de consolider davantage ce partenariat historique, d’explorer de nouvelles opportunités de développement et de contribuer à la sécurité énergétique de la Tunisie.

En janvier dernier, Eni et la société italo-tunisienne Sitep ont signé un accord pour financer le forage d’un nouveau puits de pétrole et d’un puits de développement dans le champ d’El Borma. Cet accord s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste comprenant le forage de 9 puits entre 2025 et 2030, dans le but d’accroître la production de pétrole et de gaz.

Concernant les énergies renouvelables, Eni exploite deux centrales photovoltaïques stratégiques en Tunisie : Adam, où l’énergie solaire produite est utilisée directement pour alimenter le site pétrolier, réduisant ainsi la consommation de gaz et les émissions de CO2, et Tataouine, qui alimente le réseau électrique national, contribuant ainsi à la formation d’une main-d’œuvre locale qualifiée et générant plus de 20 gigawattheures par an. Ces projets font partie intégrante de la stratégie de décarbonation visant à soutenir la transition énergétique de la Tunisie.

Eni, en partenariat avec Enel, a lancé un projet pilote pour tester la production et le transport d’hydrogène vert en Tunisie, en utilisant l’énergie solaire pour alimenter le processus d’électrolyse.

L’article Energie │ Le géant italien Eni renforce sa présence en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Les coûts des locations estivales par zone

Avec 67 % de la demande, le Cap Bon s’impose comme la première destination des Tunisiens en matière de location estivale, selon la plateforme digitale spécialisée dans le secteur immobilier, Mubawab.

Pour ce qui est des appartements, Hammamet Nord concentre à elle seule 33% de la demande, suivie par la Cité El Wafa (23 %), indique la plateforme dans son guide consacré à la location estivale en 2025.

Les appartements S+1 les plus abordables s’y trouvent en moyenne à 135 D/nuit, notamment à Hammamet Sud, d’après ce guide qui s’est basé sur les annonces publiées entre juin 2024 et mai 2025 sur le portail, consolidées avec les données fournies par les agences immobilières partenaires.

Quant aux villas, Hammamet Nord reste en tête avec 40% des requêtes, loin devant Kélibia (16%), Yasmine Hammamet (14%) et Hammamet Sud (14%). Les villas avec piscine dominent le marché.

«En termes de segmentation, les logements S+1 et S+2 constituent le cœur de la demande locative, tandis que les villas avec piscine représentent le segment haut de gamme», indique Mubawab.  

À Hammam El Ghezaz, le marché locatif est plus spécifique : les logements de type S+1 y sont absents, et seuls les S+2 et S+3 génèrent une réelle activité.

Les loyers les plus élevés au Sahel

S’agissant du Sahel, il ne concentre que 13% des recherches nationales, mais il se distingue par des loyers parmi les plus élevés du pays.

El Kantaoui capte à lui seul 27 % des requêtes, suivi par Chott Meriem (17 %).

Les villas avec piscine dans cette région (El Kantaoui, Chott Meriem et Monastir Ville) affichent des tarifs culminant à 1750 D/nuit.

Pour les petits appartements, Mahdia Ville propose les options les plus économiques, avec des loyers à partir d’une moyenne de 170 D/nuit.

Le segment S+2 présente une large amplitude tarifaire, avec une moyenne de 450 DT/nuit à El Kantaoui, contre un ticket d’entrée de 280 D à Mahdia.

En ce qui concerne l’île de Djerba, elle présente un marché polarisé, avec 66% des recherches concentrées sur la seule zone touristique, loin devant Midoun (15 %) et Tezdaine (13 %).

Les villas avec piscine y affichent un tarif moyen de 620 D/nuit, pouvant atteindre des pointes à 1 250 DT (en fonction du standing et de la capacité d’accueil).

Les alternatives restent plus accessibles : Midoun abaisse la moyenne à 480 D, tandis qu’Aghir reste légèrement au-dessus avec une moyenne de 530 D.

Les villas sans piscine, quant à elles, sont proposées à des prix bien inférieurs (320 D en moyenne), mais elles suscitent nettement moins d’intérêt.

Bizerte reste encore peu prisée

S’agissant de Bizerte, elle reste encore peu prisée à l’échelle nationale, avec seulement 9% des recherches.

Bizerte Nord attire 71% des requêtes, suivi par Ras Jebel (18 %).

Les appartements se louent en moyenne entre 150 D/nuit au centre-ville et 180 D/nuit sur la côte au nord.

Les villas avec piscine y affichent également des prix moyens compétitifs : 750 D à Rafraf et 870 D à Bizerte Nord. Sans piscine, les loyers chutent entre 290 et 350 D.

L’enquête menée par Mubawab a également concerné les demandes des Tunisiens résidant à l’étranger. Il en ressort que ces derniers orientent, massivement leurs recherches vers trois destinations phares : Hammamet Nord, Djerba et Kélibia.

Leurs pays de provenance sont la France (34 %) et l’Algérie (29 %), suivies par l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Italie et l’Allemagne.

Sur la plateforme, 67 % de la demande en matière de location estivale concernent les appartements, dont 31% ciblent des résidences avec piscine. La villa, de son côté, attire 28 % des utilisateurs, et parmi ceux-ci, 86% recherchent spécifiquement des villas avec piscine.

Du côté de l’offre, la répartition suit une tendance similaire : 52% des biens disponibles sont des appartements, contre 34% de villas, dont 82% disposent d’une piscine. En revanche, la villa sans piscine devient un bien rare, représentant seulement 18 % des annonces et 14% de la demande.

D’après Tap.

L’article Tunisie │ Les coûts des locations estivales par zone est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Des IDE en hausse de 21% en 2024

En 2024, les investissements directs étrangers (IDE) en Tunisie ont augmenté de 21% par rapport à 2023, pour atteindre 936 millions de dollars, selon le dernier Rapport sur l’investissement dans le monde publié, jeudi 19 juin 2025, par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Avec l’Egypte, la Tunisie a contribué de «manière significative» à la hausse de la valeur de nouveaux projets en Afrique du Nord, où les investissements ont augmenté de 12% pour atteindre 76 milliards de dollars, soit les deux tiers des dépenses d’investissement du continent.

Ainsi, la Tunisie a contribué à cette évolution, avec des annonces d’investissement d’une valeur de 13 milliards de dollars, outre une augmentation considérable du nombre de projets.

Selon la Cnuced, l’Afrique du Nord a été la seule région du continent qui a enregistré une hausse de la valeur de nouveaux projets.

Elle a d’ailleurs attiré le plus d’IDE dans le continent, avec une valeur de 51 milliards de dollars, contre 13 milliards de dollars, en 2023.  

Par ailleurs, le rapport a mis en lumière une reprise significative des flux d’IDE vers l’Afrique qui ont bondi de 75% pour atteindre 97 milliards de dollars, soit 6% des IDE mondiaux, contre 4% l’année précédente.

Cette hausse est en grande partie due à un accord international de financement de projets de développement urbain en Égypte, explique la même source.

Hors cette augmentation, les IDE en Afrique ont tout de même progressé de 12% pour atteindre environ 62 milliards de dollars, soit 4% des flux mondiaux.

Les efforts de facilitation des investissements ont continué de jouer un rôle important en Afrique, représentant 36% des mesures politiques favorables aux investisseurs.

La libéralisation est également restée un élément clé de l’élaboration des politiques d’investissement en Afrique et en Asie, représentant un cinquième des mesures adoptées en 2024.

Le continent a attiré en 2024 une part croissante des mégaprojets mondiaux, dont sept sont évalués à plus de 4 milliards de dollars.

Parmi les plus grandes annonces figurent un mégaprojet dans le secteur des énergies renouvelables en Tunisie, d’une valeur totale de 6 milliards de dollars.

Au niveau sectoriel, les secteurs de la construction et des produits métalliques ont enregistré les plus fortes hausses d’investissements dans les projets entièrement nouveaux, tandis que les projets d’approvisionnement en électricité et en gaz ont reculé de 51 milliards de dollars.

D’après le rapport, les investisseurs européens détiennent le plus grand stock d’IDE en Afrique, suivis par les États-Unis et la Chine.

Les investissements chinois, évalués à 42 milliards de dollars, se diversifient dans des secteurs tels que l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire.

Lire le rapport en français.

L’article Tunisie │ Des IDE en hausse de 21% en 2024 est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Kaïs Saïed réitère ses griefs contre l’administration publique

Présidant le conseil des ministres hier, jeudi 19 juin 2025, au Palais de Carthage, le président Kaïs Saïed a réitéré ses griefs contre l’administration publique et les agents de l’Etat qui continuent de faire obstruction à la mise en œuvre du projet politique, économique et social qu’il a initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.  Vidéo.

Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, Saïed est revenu sur le fonctionnement de l’administration et un certain nombre de services publics qui, a-t-il dit, ne fonctionnent pas conformément à la politique décidée par l’État tunisien et conformément à sa législation, ajoutant que personne ne peut faire obstacle à l’application de la loi et que tous les responsables sont redevables devant elle.

Les personnes qui, non seulement, ne remplissent pas leur rôle comme il se doit, mais entravent également délibérément la mise en œuvre d’un certain nombre de projets commettent un double délit, dans le but, comme chacun sait, d’attiser les tensions sociales par tous les moyens.

Certains fonctionnaires chargés de gérer des établissements publics ne remplissent pas le rôle qui leur est assigné. Leur place n’est pas dans l’État, a lancé Saïed, dans ce qui ressemble à une menace de mise à l’écart, ajoutant qu’il est absolument inacceptable que le chef de l’État doive intervenir à chaque fois pour résoudre un problème qui est censé être du ressort d’un fonctionnaire local.

Dans ce contexte, il a évoqué certains problèmes portés à sa connaissance et qu’il a dû intervenir pour les régler, alors qu’ils sont du ressort d’un gouverneur ou d’un maire.

Evoquant les coupures d’eau survenues dans de nombreuses régions à la veille de l’Aïd Al-Adha, justifiées par la vétusté du réseau de distribution de l’eau potable, pour un rétablissement deux jours plus tard, Saïed a déclaré que ces coupures ne sont pas normales, pas plus que les coupures intempestives du courant électrique, en plus de nombreuses autres pratiques tout aussi inacceptables. Ceux qui tentent d’envenimer ainsi la situation doivent rendre compte de leurs manquements, a lancé le président de la république, en soulignant la nécessité d’établir une nouvelle approche nationale de la gestion des services équipements publics de base, comme les transports, la santé et la distribution alimentaire. L’État social et la révolution législative doivent être suivis d’une révolution administrative et culturelle, a indiqué le chef de l’Etat.

«Nous lutterons contre la corruption et ouvrirons de vastes horizons devant ceux qui sont victimes des politiques d’exclusion, de marginalisation et d’appauvrissement ayant prévalu pendant des décennies», a déclaré Saïed, expliquant les difficultés actuelles du pays par la mauvaise gestion des affaires publiques par tous ses prédécesseurs. Parmi ces difficultés héritées du passé, et qui ont causé l’appauvrissement d’une grande partie de la population tunisienne, Saïed a évoqué celles observées dans les services publics, comme la santé, l’éducation, les transports et la sécurité sociale.

Nous menons un combat sur plusieurs fronts pour instaurer la justice sociale au sein d’un État garantissant effectivement les droits et les libertés, lesquels doivent être suivis de droits économiques et sociaux.

La liberté de circulation est vaine si les transports sont inexistants, et le droit à l’éducation est vain si de nombreuses régions ne sont pas dotées des moyens nécessaires, a martelé le locataire du palais de Carthage.

Les droits sont garantis dans la constitution, et sont d’ordres politique, civil, économique et social pour que les citoyens, où qu’ils soient, aient les moyens d’une vie et d’un travail décents, et que de vastes horizons s’ouvrent devant eux, a affirmé le président de la république, estimant la Tunisie est capable de satisfaire les besoins de tous ses citoyens en comptant sur ses propres moyens.

I. B.

Vidéo.

L’article Tunisie │ Kaïs Saïed réitère ses griefs contre l’administration publique est apparu en premier sur Kapitalis.

«Les musulmans sont une race inférieure», déclare Vittorio Feltri

Le célèbre journaliste italien Vittorio Feltri, directeur d’Il Giornale et membre de Fratelli d’Italia, le parti fasciste conduit par la Première ministre Giorgia Meloni, par ailleurs «grande amie» de la Tunisie, a été suspendu pour quatre mois par l’Ordre des journalistes de Lombardie pour des propos racistes à l’endroit des musulmans.

La sanction – simplement administrative – est d’un ridicule qui en dit long sur l’état d’esprit qui règne aujourd’hui en Italie – et dans d’autres pays européens gouvernés par des partis d’extrême-droite.

«Les musulmans sont une race inférieure», avait déclaré Vittorio Feltri lors de l’émission La Zanzara, diffusée sur Radio24 le 28 novembre 2024.

«Les musulmans, j’allais leur tirer dessus. Et je ne ressens aucune honte à les considérer comme une race inférieure. Je ne vais pas en banlieues, parce qu’elles ne me plaisent pas. Elles sont anarchiques, laides et pleines d’étrangers que je ne supporte pas. Il suffit de les regarder pour voir ce qu’ils font ici à Milan. Doit-on être se sentir triste pour la mort d’un jeune [immigré, Ndlr]. Si un individu a décidé d’être un criminel, qu’il ait 19 ou 27 ans, il n’y a aucune différence», a plus précisément déclaré le célèbre journaliste.     

Avec une telle mentalité raciste, suprémaciste, anti-arabe et anti-musulmane qui règne dans les cercles dirigeants en Europe et en Occident en général, on comprend le soutien démesuré dont bénéficie Israël auprès de la plupart des capitales occidentales, malgré les crimes que l’Etat hébreu continue de perpétrer contre les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, les Libanais, les Syriens et, depuis une semaine, les Iraniens.

I. B.

L’article «Les musulmans sont une race inférieure», déclare Vittorio Feltri est apparu en premier sur Kapitalis.

La croisade de l’Occident et d’Israël contre les Musulmans

Ce que les Israéliens sont en train d’expérimenter dans la douleur et l’indignation depuis le début de leur attaque militaire contre l’Iran, il y a une semaine, c’est le principe de réciprocité qui régit pourtant habituellement les relations humaines, individuelles et collectives, et que leur dédain vis-à-vis de leurs voisins leur aurait peut-être fait oublier.

Jamila Ben Mustapha *

Le suprémacisme dont ils sont imbus les aurait-il ainsi poussés à l’erreur en leur faisant croire qu’ils allaient pouvoir, en attaquant l’Iran, réaliser leur habituelle victoire rapide et facile sur un pays musulman ?

Et voilà que ce peuple anciennement persécuté n’a aucun problème à devenir le peuple actuellement le plus persécuteur vis-à-vis de ses voisins et le plus méprisant à l’égard du droit international, élaboré pourtant par et pour les pays dits «civilisés».

Israël a le droit… d’attaquer !

Ses alliés, aveuglés par un soutien inconditionnel, en sont venus à inverser les choses et faire une confusion sémantique entre les notions pourtant nettement opposées  d’«attaque» et de «défense». Alors que c’est ce pays qui a clairement déclenché les hostilités contre l’Iran, voilà que le président français Emmanuel Macron lance la phrase -mantra : «Israël a le droit de se défendre»; pourtant, il est clair comme le jour que c’est lui qui est le pays agresseur.

Quant au président américain Donald Trump, il se demande tout haut et devant le monde entier s’il va ou non faire tuer l’ayatollah Ali Khamenei. Imaginons un instant le président d’un pays musulman exprimant son désir de faire exécuter un homme politique qu’il considère comme un ennemi. On le traiterait, pour le moins, de dictateur sous-développé et de personne peu civilisée. Pourtant, l’affirmation de Trump n’a suscité aucune indignation collective; et face à cet appel décomplexé au meurtre d’un responsable précis venant du chef d’un pays puissant, on peut légitimement se poser la question suivante, en ce début du XXIe siècle : «Où allons-nous ?»

Les contradictions de l’Occident prédateur

Quant à l’Occident, qui compte par ailleurs des personnalités sincèrement humanistes, on pourrait le définir de façon synthétique comme la contradiction vivante entre la valorisation qu’il fait de valeurs humaines dites universelles mais qu’il n’applique qu’à lui-même, et une attitude pratique prédatrice vis-à-vis du reste du monde et dont on évoquera rapidement les grands moments : l’éradication des Indiens pour leur prendre leurs terres en Amérique, l’esclavage des Noirs auquel nous, Arabes, avons aussi participé, et la colonisation de vastes régions dont le dernier acte a été la création, aux dépens de voisins forcément hostiles, d’un Etat – Israël – qui le représente au Moyen-Orient, pour se faire pardonner les crimes  du régime allemand nazi vis-à-vis des juifs.

C’est ainsi que les peuples qui paient leur faute à leur place ne sont ni les Allemands, ni les Européens de façon générale, mais ceux des pays musulmans qui n’avaient rien à voir avec les crimes du régime hitlérien.

* Ecrivaine.

L’article La croisade de l’Occident et d’Israël contre les Musulmans est apparu en premier sur Kapitalis.

Atouts, défis et perspectives de l’IA en Tunisie

La Tunisie, forte de ses écoles d’ingénieurs, se positionne progressivement comme un pôle émergent de l’intelligence artificielle (IA) en Afrique du Nord. Entre initiatives gouvernementales, écosystème de startups et filiales de grands groupes, le pays dispose d’un terreau favorable pour développer des solutions innovantes basées sur l’IA.

Aymen Achouri *

Parmi les points forts du marché tunisien de l’IA, il y a donc, d’abord, le capital humain et les formations spécialisées.

Les universités et écoles d’ingénieurs tunisiennes (Enit, Ihec, Insat…) offrent désormais des cursus dédiés au machine learning, au traitement du signal et à la data science. Des académies privées comme Gomycode complètent cette offre en proposant des bootcamps intensifs pour former rapidement des développeurs IA.

Il y a ensuite le cadre incitatif pour les startups. L’adoption du Startup Act a facilité la création et le financement d’entreprises technologiques. Les incubateurs (Carthage Business Angels, Startup Garage…) accompagnent de nombreux porteurs de projets IA, favorisant le prototypage et la mise sur le marché rapide.

Autre point fort, plusieurs acteurs tunisiens nouent des partenariats avec des laboratoires européens ou nord-américains. Ainsi, la startup InstaDeep, fondée à Tunis, collabore avec Google DeepMind pour concevoir des algorithmes de décision avancés et a connu une forte croissance internationale.

Les grands acteurs de l’IA en Tunisie

Parmi les entreprises tunisiennes phares de l’IA, on citera Ekara by IP-Label, filiale d’IP-Label. Spécialisée dans la supervision de la performance digitale, Ekara exploite des algorithmes d’apprentissage automatique pour anticiper les anomalies et optimiser la qualité de service web.

Il y a aussi InstaDeep, déjà citée, fondée à Tunis et qui est désormais présente à Londres et à Berlin. Elle développe des solutions d’IA applicables à la logistique, à la santé et aux énergies renouvelables. Son expertise en reinforcement learning est reconnue mondialement.

Vermeg est un autre acteur important de l’écosystème. Spécialiste des logiciels financiers, le société a son centre de R&D en Tunisie où elle intègre des modules d’IA pour la détection de fraudes et la gestion automatisée des risques.

DataVizz est unestartup locale qui propose des plateformes de visualisation et d’analyse prédictive pour les PME tunisiennes, facilitant la prise de décision à partir de données métier.

Il y a beaucoup d’autres startups très actives en Tunisie et dont certaines parviennent à lever des fonds et à établir des partenariats avec de grands acteurs internationaux de l’IA, mais on ne peut toutes les citer dans cet article.

Les défis qui restent à relever  

L’écosystème technologique est en place et ne manque pas d’atouts, mais il reste beaucoup de défis relever et d’obstacle à surmonter. Le principal défi est celui de la fuite des talents, qui prend de plus en plus d’ampleur. Un grand nombre de diplômés est attiré par des salaires et des conditions de travail plus avantageux à l’étranger, notamment en France et au Canada.

Autre défi et pas des moindres, l’adoption limitée de l’IA dans le secteur public. En effet, les administrations et les industries traditionnelles tardent à intégrer l’IA, freinées par un manque d’infrastructures, de moyens financiers et de culture numérique.

Le besoin de formation continue

Les technologies évoluent très rapidement : il est essentiel de renforcer la formation continue (Mooc, certifications, ateliers pratiques) pour maintenir les compétences à jour.

La Tunisie possède déjà des réussites remarquables en IA, grâce à l’énergie de ses jeunes ingénieurs et à l’engagement d’acteurs comme Ekara by IP-Label, InstaDeep ou Vermeg.

Pour transformer ces succès en un véritable écosystème durable, il convient de continuer à investir dans la formation, de soutenir l’industrialisation des projets IA et de créer davantage de synergies entre le secteur privé, les universités et les institutions publiques.

Ainsi, la Tunisie pourra consolider son statut de hub régional de l’intelligence artificielle.

* Expert en management, relation et coaching client.

L’article Atouts, défis et perspectives de l’IA en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Sur les traces de l’histoire et du patrimoine de Bizerte

Pour évoquer l’évolution historique d’une ville et les différentes composantes de son patrimoine, trois formats sont généralement choisis pour les publications : la monographie, l’article qui aborde un sujet précis et les actes d’une rencontre scientifique. S’inscrivant hors de ces traditions, un livre, paru récemment chez Nirvana (en coédition avec l’Association de Sauvegarde de la Médina de Bizerte) aborde le passé de Bizerte et son patrimoine matériel et immatériel selon un format original, celui de la mise ensemble de contributions apportées par de nombreux auteurs, à maintes occasions très étalées dans le temps.

Houcine Jaïdi *

A cette particularité de la genèse de l’ouvrage s’ajoutent d’autres caractéristiques dont le cadre de la présentation initiale des travaux.

L’ouvrage, publié en arabe, au mois d’avril dernier, a pour titre ‘’Bizerte, l’histoire et le patrimoine’’. Le sous-titre indique qu’il s’agit de textes revus et introduits par le Pr Noureddine Dougui, universitaire spécialiste de l’histoire contemporaine de la Tunisie, qui avait déjà signé, il y a 25 ans, avec trois autres auteurs, un ouvrage publié par l’ASM de Bizerte.**

Un fruit remarquable du travail associatif

Dans le nouveau livre, le lecteur trouve 49 contributions signées par 27 auteurs parmi lesquels 12 ont plus d’une étude dans l’ouvrage. De ce point de vue, la palme revient au regretté Hédi Bouaita dont les six textes témoignent, de nouveau et à titre posthume, de sa brillante contribution à l’étude et à la documentation des monuments historiques de Bizerte et de sa trame urbaine.

Tous les textes réunis dans l’ouvrage sont des contributions aux rencontres annuelles organisées par l’ASM de Bizerte, depuis 1987, avec une régularité qui ne s’est pas démentie jusqu’en 2010 et qui a repris depuis 2022 après une longue interruption due aux aléas de la vie politique nationale et locale. Ils ont pour objets l’histoire et le patrimoine de la ville, matériel surtout mais aussi immatériel, pour une part moindre. Si toutes les participations aux assises annuelles dédiées par l’ASM à l’histoire de la ville n’ont pas été publiées dans l’ouvrage, celui-ci n’en constitue pas moins un florilège hautement instructif.

Avec cet ouvrage, l’ASM de Bizerte, fondée en 1979, assurera, sans doute, une meilleure diffusion à des textes précieux qui n’avaient été publiés que dans le cadre de brochures à diffusion surtout interne. Le mérite n’est pas mince tant les études et les témoignages sont de bonne facture et souvent très originaux de par les sources qu’ils mobilisent ou les approches qui les distinguent. Il s’ajoute à d’autres actions remarquables de l’ASM dont, par exemple, le réaménagement des aquariums abrités par le fortin de Sidi El Henni, avec toujours, en filigrane, un clin d’œil pour le lien viscéral de la ville avec la mer.

A l’échelle nationale, ces actions s’inscrivent dans le mouvement engagé, avec plus ou moins de bonheur mais toujours louable, des ASM, depuis la création de celle de Tunis en 1967, dans le double but de préserver et de mettre en valeur le patrimoine (jusqu’à son inscription au patrimoine mondial, dans certains cas) d’une part et de se l’approprier d’autre part face au pouvoir tentaculaire des autorités centrales. L’effort assidu de l’ASM de Bizerte est d’autant bienvenu que le patrimoine monumental de la vieille ville, comme celui de la ville moderne, est, mis à part quelques exceptions, n’a pas les faveurs des institutions officielles en charge des biens culturels.

Il est à noter qu’une autre planche de salut vient d’être offerte au patrimoine de la ville par l’Armée nationale qui a inauguré, à Bizerte, il y a près de deux ans, un Musée de la Marine Tunisienne, très riche en objets et en documents dont beaucoup intéressent le patrimoine maritime de Bizerte et de sa région. Ce joyau, original jusqu’au cadre insolite qui l’héberge, a comblé l’absence incompréhensible et indéfendable de musées (de quelque nature que ce soit) dans la ville de Bizerte qui était, à cet égard, un cas assez singulier, compte tenu de la concentration incessante des musées tout le long du littoral tunisien, particulièrement bien doté en la matière par rapport aux régions intérieures du pays.

L’économie de l’ouvrage, reflet de plusieurs considérations

Noureddine Dougui a judicieusement organisé l’ouvrage en 11 sections dont chacune regroupe de 3 à 6 contributions qui embrassent divers aspects de l’évolution historique de la ville, à travers les âges, en considérant le peuplement, l’économie, l’équipement monumental et la contribution des Bizertins au mouvement national, à la vie syndicale et à la bataille qui a conduit à l’Évacuation des forces armées françaises en 1963. Par son introduction et sa conclusion très éclairantes ainsi que par la riche illustration très souvent inédite qu’il a réunie, l’historien a apporté des contributions essentielles qui s’ajoutent aux études qu’il a signées.

Toutes les époques historiques sont traitées dans l’ouvrage. Mais le lecteur relève, de prime abord, que la Préhistoire n’a pas été abordée. Cela ne signifie évidemment pas que la région de Bizerte n’a pas livré des vestiges préhistoriques. Des vestiges de cette catégorie ont d’abord été répertoriés dans les deux séries de l’Atlas Archéologique de la Tunisie dont la publication s’est étalée de 1882 à 1932. En 1985, l’un des premiers fascicules de cet Atlas a été consacré à la région de Bizerte où 35 gisements ont été répertoriés y compris dans les environs immédiats de la ville. La primauté chronologique de la région en matière d’actualisation des données s’est confirmée, de nouveau, avec la publication, en 1998, de la première notice de La Carte Nationale des Sites et des Monuments Historiques, consacrée à la zone de l’Oued Sejnane.

Mais, comme tous les sites qui ont connu une occupation humaine continue et marquée de surcroît par de nombreuses destructions/reconstructions, la ville de Bizerte n’a pas révélé aux archéologues des témoignages conséquents remontant aux temps préhistoriques. Il n’en reste pas moins qu’une présentation (souhaitable dans de futures publications de l’ASM), de l’ensemble des données qui concernent la Préhistoire de la région de Bizerte éclairera l’occupation humaine d’avant les Phéniciens.

Dans l’ouvrage, la revue du passé de la ville s’arrête à l’Évacuation de Bizerte par les troupes françaises le 15 octobre 1963. Ainsi, l’histoire contemporaine de la ville n’a pas été traitée pour la durée de deux générations suivantes. Ce choix rappelle celui qui a été retenu pour l’ouvrage publié en 2000. Assurément, il s’explique, dans les deux cas, d’abord par la rareté de la documentation accessible mais aussi par le manque de recul nécessaire au travail serein de l’historien. Ces deux contraintes devraient s’estomper avec le temps, ce qui ouvrira la porte à des études s’intéressant au passé proche et pourquoi pas au temps présent examiné à la loupe des historiens.

Sur les 49 contributions publiées dans l’ouvrage, l’Antiquité, qui représente près de la moitié de l’histoire générale de la Tunisie, n’est représentée que par 4 textes soit moins de 10% du total. Cette portion congrue s’explique largement par la destruction des vestiges antiques, leur ensevelissement sous les couches postérieures du bâti ou leur remploi surtout lorsqu’il s’agit de pierre de taille ou d’éléments réutilisés dans le décor architectonique de certains monuments de l’époque islamique.

Il est vrai aussi que les textes anciens (littéraires et épigraphiques) et les vestiges antiques préservés (découverts, pour la plupart, fortuitement, lors des grands travaux entrepris à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle) sont, malgré l’originalité et la grande importance de certains documents, rares au total. Mais de nouvelles découvertes archéologiques ne sont pas à exclure.

Une ville qui compte parmi les premières fondations phéniciennes du pays, puis colonie romaine depuis l’époque de Jules César, soit donc l’une des plus vielles créations urbaines de la Tunisie à l’époque romaine, puis grand port d’exportation à la même époque comme en témoigne une mosaïque de la Place dite des Corporations à Ostie, l’avant-port de la Rome antique, devait être dotée de monuments en rapport avec sa taille qui ne devait pas être négligeable.

Malgré toutes les destructions subies, certains monuments antiques pourraient avoir gardé des traces lisibles dans les couches profondes du sol de la ville. Seule la recherche archéologique préventive, dûment conduite, permettrait la mise au jour de ces traces archéologiques.

Par ailleurs la prospection méthodique des fonds marins tout le long du littoral bizertin ne manquera pas de révéler de nombreux témoignages des activités maritimes qu’il a connues pendant plusieurs millénaires. Mais force est de constater que l’archéologie préventive (qui est aux antipodes des découvertes fortuites) et les recherches archéologiques subaquatiques qui ont permis, sous d’autres cieux, de réaliser des découvertes aussi nombreuses que décisives, sont encore embryonnaires dans notre pays pour des raisons qui tiennent aux ressources humaines et matérielles mais aussi aux cadres organisationnels.

Avec 4 contributions, l’histoire médiévale n’est pas mieux lotie que l’histoire ancienne. Cette proportion, qui s’explique largement par la rareté des sources, reflète la marginalisation de la ville après la conquête arabe. Mais pour le Moyen-Âge, l’archéologie préventive pourrait révéler de nouveaux documents.

Une multitude de monuments et la richesse de la documentation littéraire, épigraphique et archivistique expliquent la part prise, dans l’ouvrage, par les époques moderne et contemporaine qui totalisent respectivement 15 et 26 études. Mais ces nombres sont à attribuer aussi au développement particulier, pour l’ensemble de la Tunisie, des études relatives aux deux époques. Ajoutons que, pour l’époque contemporaine, les perspectives d’étude sont potentiellement bien grandes. Tel est le cas, par exemple, de l’étude du bâti (original et fragilisé) de l’époque du Protectorat peu présente dans l’ouvrage alors qu’elle connaît en Tunisie, depuis quelques décennies, un développement remarquable, particulièrement pour ce qui concerne la ville de Tunis. Ce nouvel engouement est nourri par la conviction que le patrimoine de l’époque du Protectorat français est tout autant tunisien que celui de toute autre époque et qu’il est aussi chargé de mémoire post-coloniale.  

La mer, naturellement au centre du livre

De l’Antiquité à l’époque contemporaine, les études regroupées dans le livre promènent le lecteur dans des sujets très variés mais où la mer est toujours présente, souvent de manière directe et pour le moins en arrière-plan qui explique l’histoire et le patrimoine dans ses différentes composantes. Faut-il s’en étonner quand on sait à quel point l’histoire de Bizerte a été étroitement liée aux activités maritimes tant civiles que militaires ?

Du choix du site par les Phéniciens jusqu’à l’aménagement des bases navale et aérienne ainsi que la création de l’Arsenal sous le Protectorat français, en passant par les descriptions émerveillées des géographes et des voyageurs arabes, le duel hispano-ottoman du XVIe siècle, l’apogée de la course au XVIIe et la curiosité souvent intéressée des voyageurs européens, la mer et l’exceptionnel système lacustre commandé par Bizerte ont constitué, pour la ville, un ancrage essentiel.

Comme pour sceller, dès le départ et à jamais, le rapport organique entre la ville et le milieu aquatique, le nom antique de la ville, Hippo Diarrhytus dont découle son appellation depuis le Moyen Âge, précisait dans sa deuxième composante (qui est grecque, occurrence rarissime dans la toponomie antique de la Tunisie) que la ville était «traversée par les flots» dans une allusion claire au canal à deux branches qui la reliait au Lac de Bizerte.

Si ce lien fort entre Bizerte et la mer, appuyé dans l’Antiquité par la fameuse légende du dauphin, peut se retrouver ailleurs en Tunisie, certaines particularités sont typiquement bizertines, comme le souligne Noureddine Dougui dans la conclusion de l’ouvrage. Dans ce même cadre, l’historien a souligné le fait que les activités maritimes qui ont tant donné à Bizerte n’ont pas, pour des raisons bien expliquées, engendré une capitalisation locale des richesses, qui aurait pu donner naissance à des élites socio-économiques de poids.

A ces considérations s’ajoute le fait que Bizerte a, depuis l’Antiquité, très probablement pâti de la concurrence de centres urbains non éloignés tels que Utique si importante durant l’histoire ancienne et les villes du «Sahel de Bizerte» (Ghar El Melh, Rafraf et Ras Jebel) satellisées par Tunis depuis l’époque moderne.

Pour la publication de ce beau et bon livre, les mérites de l’ASM de Bizerte, du Pr. Dougui et des Éditions Nirvana sont aussi évidents que louables. Mais s’il est donné à l’ouvrage de connaître une deuxième édition, le lecteur appréciera la contextualisation des communications en rappelant la date où elles ont été présentées pour la première fois, la confection d’indices (noms propres, noms géographiques et matières) qui faciliteront l’exploitation du contenu de l’ouvrage. Une meilleure valorisation de la richissime documentation photographique nécessitera l’utilisation, au moins partielle, d’un papier au grammage adéquat. 

Comme tous les savoirs scientifiques, la connaissance historique progresse surtout par les apports cumulés grâce aux recherches limitées à des sujets précis, qui permettent, le moment venu, d’élaborer de vastes synthèses.

Nul doute que l’ouvrage, qui est l’objet de ces lignes, constitue, autant par les résultats qu’il offre aux lecteurs que par les nombreux questionnements qui y sont formulés ici et là, une contribution majeure à la quête du long passé de Bizerte et des composantes de son riche patrimoine matériel et immatériel.

* Historien universitaire.

** Noureddine Dougui, Hédi Bouaita, Abdelouahed Braham et Mourad Ben Jaloul, Bizerte, identité et mémoire, Bizerte, Association de Sauvegarde de la Médina de Bizerte, 2000. Une traduction en arabe de l’ouvrage, signée par Hamadi Sahli, a été publiée en 2006.

L’article Sur les traces de l’histoire et du patrimoine de Bizerte est apparu en premier sur Kapitalis.

Plateforme dédiée à la faune et la flore des îles en Tunisie

L’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS) a lancé Naturadex Islands, une plateforme numérique collaborative ayant pour objectif de centraliser, diffuser et valoriser les connaissances sur la faune et la flore des îles tunisiennes. Ce programme fait suite au déploiement réussi de la plateforme Naturadex, qui a permis de rendre accessibles plus de 2500 données sur la biodiversité des zones humides du gouvernorat de Béja.

La plateforme Naturadex Islands, qui n’est pas encore consultable à l’heure où nous mettons en ligne cet article, est censé offrir un accès complet à l’ensemble des données collectées par l’ATVS dans les îles tunisiennes et présente une check-list exhaustive des espèces présentes sur les îles, le tout à travers un portail intuitif.

Les utilisateurs auront également la possibilité de contribuer activement à l’amélioration des connaissances sur ces écosystèmes insulaires par la soumission de leurs propres observations.

Ce projet a été réalisé en collaboration avec l’Association Notre Grand Bleu (NGB), l’Association Jlij pour l’environnement marin (Ajem), l’Association Kraten pour le développement durable, culturel et des

loisirs (AKDDCL), l’Association Tipaza, The Dreamer, et le Laboratoire de diversité, gestion et conservation des systèmes biologiques, ainsi qu’avec l’ensemble des experts naturalistes pour leurs critiques constructives lors des réunions de démonstration.

Ce programme est financé par le Critical Ecosystem Partnership Fund (Cepf) et l’Initiative Petites Îles de Méditerranée (PIM).

Communiqué.

L’article Plateforme dédiée à la faune et la flore des îles en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Renverser le régime iranien, un objectif stratégique pour Israël

Pendant longtemps, Israël et surtout le Likoud dirigé par Benjamin Netanyahu ont caressé le rêve de faire tomber le régime théocratique de la République islamique d’Iran. Par l’ampleur de la guerre israélienne, par son agressivité et par le large soutien occidental dont l’Etat hébreu bénéficie, renverser le régime n’est plus aujourd’hui un rêve mais un objectif stratégique. 

Imed Bahri

Ce n’est plus cet objectif qui est sujet à discussion mais sa faisabilité et surtout ce qui remplacera le régime des mollahs. La chute du régime conduit par l’ayatollah Ali Khameneï peut déboucher sur davantage d’instabilité régionale voire vers un cauchemar, mais cela n’inquiète guère les apprentis sorciers qui veulent redessiner le Moyen-Orient. Les pulsions bellicistes ayant largement pris le dessus dans un monde devenu fou.

Dans une analyse publiée par le journal israélien Haaretz, l’éditorialiste spécialiste du Moyen-Orient Zvi Bar’el a rappelé qu’au cours de l’année écoulée, Netanyahu s’est adressé à plusieurs reprises aux citoyens iraniens, les appelant à renverser le régime et à se libérer du joug d’une dictature sanguinaire, ajoutant que le régime a dépensé des milliards de dollars pour ses milices au Moyen-Orient, une somme qui aurait pu être investie dans l’amélioration des services de transport, selon ses dires. Netanyahu a utilisé le slogan du mouvement pour les droits des femmes créé en 2022, Femmes, Vie, Dignité, espérant susciter la sympathie et l’adhésion des Iraniens. 

Reza Pahlavi se rappelle au souvenir des Iraniens  

Le fils du dernier Shah, Reza Pahlavi, souhaite qu’Israël renverse le régime. Dans une vidéo publiée sur X en début de semaine, il a déclaré: «La République islamique touche à sa fin. Nous sommes prêts pour les cent premiers jours après la chute, pour la période de transition et pour l’établissement d’un gouvernement national et démocratique par le peuple iranien et pour le peuple iranien».

Le fils du dernier chah affirme à qui veut l’entendre qu’il existe en Iran de nombreuses forces et mouvements puissants prêts à œuvrer pour renverser le régime.

Bar’el cite en exemple les vestiges du Mouvement vert né en 2009 et dirigé par Mehdi Karroubi et son ami Mir Hossein Mousavi, candidat malheureux à l’époque face à Mahmoud Ahmedinajad, cherchent à renverser Khameneï et l’appareil dictatorial et répressif du régime.

Les Moudjahidine du peuple (MEK), l’opposition armée au régime, attendent leur heure à l’étranger. Cette opposition a aidé Khomeiny à instaurer la Révolution islamique et a persécuté, voire tué, ses opposants mais elle a été expulsée sur ordre de Khomeiny qui la considérait comme une entité susceptible de le mettre en danger. Il n’avait pas tort. Cette organisation, qui, selon des rapports étrangers, soutient depuis des années Israël dans ses activités contre l’Iran, aspire à faire partie du nouveau régime qui émergera en Iran et à mettre en œuvre un certain nombre de principes spécifiquement incompatibles avec la démocratie occidentale.

Les réformistes se bousculent au portillon

L’Occident est bien conscient que le concept vague de «réformistes» sert de cadre général à tous ceux qui aspirent au changement en Iran. Moussavi est un réformateur, peut-être même un symbole de tous les réformateurs, mais il a tenu à montrer clairement qu’il ne soutient pas la démocratie à l’occidentale et s’oppose à l’ingérence étrangère dans les affaires de l’État. Hassan Rohani, l’ancien président iranien, est également un réformateur. Il a signé l’accord nucléaire de 2015 et soutenu le dialogue avec l’Occident mais s’est opposé à la modification des fondements du régime fondés sur la charia et les interprétations cléricales.

Certains dignitaires religieux se revendiquent même réformistes. L’un d’eux est le président Mohammad Khatamib qui a gelé le programme nucléaire iranien à la veille de la Seconde Guerre du Golfe avant de le relancer lorsque le président américain George W. Bush n’a pas répondu à sa proposition de négociations sur le nucléaire.

Parmi les réformistes susceptibles de constituer l’épine dorsale d’un changement de régime figurent des intellectuels, des étudiants et des organisations de défense des droits humains qui ont participé à de grandes manifestations comme celle du Mouvement vert ou celles de 2019 et 2022, des événements clés qui, à chaque fois, ont produit des prédictions avérées et confirmées selon lesquelles le régime était au bord de l’effondrement.

Cependant, face à tous ces prétendants se dressent des forces puissantes, armées et violentes ne connaissant aucune limite comme le Corps des gardiens de la révolution iranienne, la police «civile» et les Bassij qui sont des centaines de milliers (certains disent des millions) de volontaires que l’on a souvent vus dans les rues manifester agitant les mains et scandant «Mort à l’Amérique, mort à Israël». Ce sont eux qui dispersent les manifestations et brisent les grèves. Ils sont envoyés dans la population dès que le régime se sent menacé.

La structure du régime se compose de mouvements, de forces et d’organisations qui ont acquis une influence et une richesse considérables et qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir leur influence et leurs privilèges. Parmi eux figurent de hauts dignitaires religieux et des membres des conseils et comités qui approuvent les candidats aux élections législatives et présidentielles ainsi que ceux qui éliront le prochain Guide suprême de l’Iran. Il s’agit d’un mécanisme bureaucratique à plusieurs niveaux qui contrôle tous les pouvoirs du gouvernement, construit autour d’une «brique démocratique» où le peuple élit le président, les députés et les institutions municipales. Cependant, chaque élection est soumise à un contrôle strict et à une supervision constante du Guide suprême. À côté de cette brique se trouvent les institutions dont les dignitaires sont désignées –l’armée, les Gardiens de la révolution, la police, le pouvoir judiciaire et les ministres– dont l’approbation est soumise au Parlement élu mais dont les directives sont dictées par le Guide suprême.

L’assassinat de Khameneï ne garantit pas l’effondrement de ces puissants systèmes, il pourrait plutôt conduire à une guerre de succession caractérisée par une répression encore plus destructrice.

Les atouts d’un régime bien implanté dans le pays

Il est difficile, voire improbable, de prédire quand une révolution civile éclatera dans un pays même en présence de signes clairs indiquant cette possibilité. Aucune agence de renseignement ne savait quand l’Union soviétique s’effondrerait et aucun organisme d’analyse ne pouvait nous dire quand les Printemps arabes allaient se produire ni prédire la chute du régime d’Assad comme ce fut le cas.

Ce ne sont là que quelques exemples mais ils suffisent à comprendre que l’espoir d’un renversement du régime iranien repose désormais sur un vœu pieux, ancré dans des images et des métaphores émanant de ce pays. Il convient de noter dans ce contexte que l’Iran a déjà connu une guerre existentielle de huit ans avec l’Irak et est soumis à un régime de sanctions sévères. Jusque-là, la République islamique a survécu malgré les sanctions, a même développé des technologies de pointe et des armes modernes et continue de vendre du pétrole et d’autres produits.

Netanyahu a expliqué aux Iraniens et au monde dans le récit qu’il essaye de vendre que «la réalité au Moyen-Orient est le résultat d’une riposte en cascade, une riposte aux coups subis par le Hamas, à l’effondrement du Hezbollah et à l’élimination de Hassan Nasrallah.»

La «civilisation» israélienne contre la «barbarie» iranienne !

«Nous avons dirigé ces coups contre l’axe du mal. Tandis que l’Iran cherche à occuper d’autres pays et à imposer une dictature fondamentaliste, Israël cherche à se défendre, mais ce faisant, nous défendons la civilisation contre la barbarie».

Ces allégations messianiques, que des dirigeants occidentaux plus ou moins censés ont semblé gober sans difficulté, laissant leur raison critique dormir profondément, ne garantissent toutefois pas que le renversement du régime iranien soit possible de la même manière que celui d’Assad en Syrie ou du Hezbollah au Liban.

Il convient de noter que Netanyahu ne s’est pas précipité pour soutenir Ahmed Al-Charaa, le président syrien qui a renversé Assad, ni pour tendre la main au gouvernement libanais après l’élimination de Hassan Nasrallah.

Les États-Unis croyaient que les Irakiens déborderaient de joie après le renversement de Saddam Hussein et que la démocratie serait célébrée dans les rues de Bagdad. Le résultat est bien connu. Avant la guerre en Irak, d’éminentes figures de l’opposition irakienne installées à Londres et à Paris promettaient aux États-Unis une victoire absolue sur le dictateur sanguinaire et un triomphe des valeurs démocratiques occidentales.

Une guerre contre l’Iran pour protéger Israël est une tâche monumentale en soi et ne doit pas nécessairement s’accompagner d’une mission sacrée telle que la défense de la civilisation. Éliminer Khameneï ou d’autres hauts dirigeants iraniens ne garantit pas un meilleur résultat. L’Iran l’a lui-même démontré lorsque des millions de personnes sont descendues dans la rue à la fin des années 1970, ont chassé le Chah et couronné Khomeini.

Renverser le régime qui était jadis un rêve est désormais un objectif stratégique mais sans preuve de sa faisabilité. Et même s’il se concrétise, rien ne garantit que le résultat ne serait pas un cauchemar encore plus grave.

L’article Renverser le régime iranien, un objectif stratégique pour Israël est apparu en premier sur Kapitalis.

❌