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Les bases américaines à la merci des missiles iraniens?

Les craintes grandissantes d’un embrasement régional prennent de l’ampleur, depuis que l’Iran préparerait des missiles pour d’éventuelles frappes de représailles contre des bases américaines, rapporte le New York Times.

Donald Trump est-il sur le point d’engager son pays dans la guerre entre Israël et l’Iran? A l’écoute de sa base électorale très partagée sur le sujet entre pro-israéliens va-t’en en guerre et républicains isolationnistes, le 47e président des Etats-Unis- qui fonctionne comme d’habitude à l’instinct- hésite, tergiverse et maintient l’ambiguïté sur une intervention militaire américaine en Iran. D’autant plus que lors de ses deux élections, l’anti-interventionnisme et la critique des guerres de Biden étaient le cheval de bataille de sa campagne.

D’ailleurs, au Pentagone, les avis sont également partagés. Elbridge Colby, sous-secrétaire à la Défense chargé de la politique, le troisième poste du Pentagone, affirme depuis longtemps que chaque ressource militaire consacrée aux guerres du Moyen-Orient est une ressource détournée du Pacifique et de l’endiguement de la Chine.

C’est à se demander si le locataire de la Maison Blanche a une perception claire de la complexité de ce conflit qui risque à tout moment d’embraser l’ensemble de la région ? Suit-il une stratégie rationnelle ? Il est-permis d’en douter.

Rappelons à cet égard qu’une éventuelle intervention des Américains sera décisive dans la guerre aérienne entre Israël et l’Iran. En effet, les Etats-Unis sont le seul pays à disposer de la terrifiante GBU-57, la bombe anti-bunker pénétrante de 13 tonnes transportée par le B-2 « Spirit », le bombardier furtif et conçue pour détruire des cibles fortement protégées, enterrées en profondeur, comme des bunkers souterrains ou des installations nucléaires renforcées; à l’instar du site nucléaire iranien de Fordo, destiné à l’enrichissement d’uranium.

Langue de cowboy

Ainsi, le lendemain de son départ précipité du G7 lundi soir, un jour avant la fin du sommet au Canada, pour « se concentrer sur la situation au Moyen-Orien », Trump a écrit sur le réseau social Truth qu’il « n’était pas intéressé par un « cessez-le-feu », mais par une « véritable fin » de la guerre et du programme nucléaire iranien.

Le milliardaire durcit le ton en appelant Téhéran, mardi 17 juin à une « capitulation sans conditions ». Pas moins que cela.

« Les Etats-Unis savent exactement où se cache le soi-disant “guide suprême” iranien, l’ayatollah Khamenei, mais ne comptent pas l’éliminer du moins pour le moment », a-t-il ajouté dans un langage de cowboy en désignant le chef spirituel de millions de chiites.

Il reprend ainsi la rhétorique du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Celui-ci affirmait la veille dans interview accordée à la chaîne de télévision américaine ABC news, que la mort du guide suprême iranien « mettrait fin au conflit ».

Du tac au tac

Réponse cinglante du « soi-disant » guide suprême qui avertit mercredi 18 juin à la télévision d’État iranienne, que si Washington venait à intervenir militairement, il y aurait des « dommages irréparables ».

Et d’ajouter sarcastique dans un message sur les réseaux sociaux : « Les personnes intelligentes qui connaissant l’Iran, cette nation et son histoire, ne parleront jamais avec ce langage menaçant car la nation iranienne ne peut être défaite ». Le clin d’œil adressé au président américain, réputé pour son inculture et sa méconnaissance totale de l’histoire, est éloquent.

Les atouts de Téhéran

Des paroles en l’air? Non seulement ce discours altier enlève tout espoir que la République islamique puisse demander la paix; bien au contraire, le guide suprême défie Trump à son tour en menaçant de représailles si les États-Unis se joignaient aux attaques israéliennes.

En effet selon un rapport publié mardi 17 juin par le New York Times citant de hauts responsables américains au fait des informations des services de renseignement américains, l’Iran avait déjà préparé des missiles et d’autres équipements militaires pour d’éventuelles frappes de représailles sur des bases américaines au Moyen-Orient et celles installées en Irak en priorité si les États-Unis se joignaient aux attaques israéliennes contre le pays.

Pis, « en cas d’attaque, l’Iran pourrait commencer à miner le détroit d’Ormuz, une tactique visant à immobiliser les navires de guerre américains dans le golfe Persique ; ce qui paralyserait près de 30 % des stocks mondiaux de pétrole » », assure le média new-yorkais. Tout en soulignant les craintes croissantes de voir un conflit déjà instable dégénérer en guerre ouverte entre les États-Unis et l’Iran

En réponse, ajoute le journal, les États-Unis ont envoyé une trentaine d’avions ravitailleurs en Europe, destinés à assister les chasseurs protégeant les bases américaines ou à étendre la portée des bombardiers en cas de frappe contre les installations nucléaires iraniennes. Plus de 40 000 soldats américains sont déployés dans la région, mis en alerte maximale dans leurs bases des Émirats arabes unis, de Jordanie et d’Arabie saoudite.

Au final, l’Iran lancerait-il le cas échéant ses missiles contres les bases américaines, une opération que certains qualifieraient de suicidaire pour le régime des mollahs?

« Il faut se méfier d’un animal blessé »… M.Trump a tout intérêt à méditer ce proverbe.

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