La Tunisie recule dans le classement du Global Gender Gap
Le score de la Tunisie en termes de «Participation et opportunités économiques», l’un des quatre piliers de l’indice Global Gender Gap 2025, publié le 11 juin 2025 par le Forum économique mondial, a reculé de quatre places, passant de la 131e en 2024 à la 135e en 2025, selon une note publiée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE).
La Tunisie se classe au 4e rang dans la région Mena et au 123e rang mondial en termes d’inégalités entre les sexes, selon le même rapport qui quantifie le niveau d’inégalités entre les sexes dans 148 pays sur la base d’enquêtes menées de la même manière auprès des partenaires régionaux.
Le score de la Tunisie a diminué de 1,4% par rapport à l’année précédente, s’établissant à 65,4%.
La dégradation de l’indice «Participation et opportunités économiques» s’explique par le recul de plusieurs indicateurs, notamment «Revenus estimés du travail», qui n’a pas dépassé 36,3% (138e place mondiale), et «Hauts fonctionnaires et dirigeants législatifs» (avec un score limité à 27,5% et 115e place mondiale).
En revanche, les deux indicateurs «À travail égal, salaire égal» et «Travailleurs intellectuels et techniques» ont enregistré de meilleurs résultats, atteignant respectivement 65,5% (68e place mondiale) et 90,3% (84e place mondiale).
L’Indice mondial des inégalités entre les sexes analyse chaque année l’état actuel et l’évolution de l’égalité des sexes selon quatre dimensions clés (sous-indices) : la participation et les opportunités économiques, le niveau d’éducation, la santé et la survie, et l’autonomisation politique. Depuis son lancement en 2006, il s’agit de l’indice le plus ancien qui suit les progrès réalisés par de nombreux pays pour combler ces écarts au fil du temps.
La Tunisie, qui s’enorgueillit d’avoir été un pays pionnier en matière d’émancipation des femmes dans le monde arabo-islamique, grâce notamment au Code du statut personnel (CSP) promulgué par l’ancien président Habib Bourguiba en 1956 et à d’autres avancées sociales en matière de généralisation de la scolarisation et de droits à l’avortement, a encore du chemin à faire sur le plan de l’égalité homme-femme puisqu’il est désormais devancé, dans ce domaine, par trois pays de la région Mena. Et il ne cesse de reculer sur les plans régional et mondial.
L’Indice mondial des inégalités entre les sexes 2025 montre qu’aucune économie n’a encore atteint la pleine égalité des sexes. L’Islande (92,6%) reste en tête de cet indice, occupant la première place pendant 16 années consécutives, et demeure la seule économie à avoir comblé plus de 90% de son écart entre les sexes en 2022.
I. B.
L’article La Tunisie recule dans le classement du Global Gender Gap est apparu en premier sur Kapitalis.