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Iran-Israël : Riadh Sidaoui décrypte les risques d’un embrasement régional

Dans une analyse approfondie diffusée sur sa chaîne YouTube, le politologue Riadh Sidaoui décrypte la récente escalade militaire entre l’Iran et Israël, en soulignant les risques d’un embrasement plus large au Moyen-Orient. Son examen, nourri d’éléments historiques et stratégiques, met en lumière les mécanismes d’une confrontation aux ramifications multiples.

Riadh Sidaoui établit un parallèle saisissant avec les prémices de la guerre en Ukraine en 2022. Un indice, selon lui, aurait dû alerter : le rappel des familles de diplomates américains au Moyen-Orient, ordonné par Washington peu avant les frappes. Une manœuvre similaire avait précédé l’invasion russe, trahissant une anticipation claire du conflit par les États-Unis.  L’analyste revient sur l’opération israélienne « Lion Ascendant », marquée par une mobilisation massive : plus de 200 avions de combat déployés et 350 cibles iraniennes visées, dont des installations nucléaires et des bases stratégiques. Les bilans, fournis par Téhéran, font état de 78 morts et 329 blessés, parmi lesquels des scientifiques nucléaires et des hauts responsables des Gardiens de la révolution.

Le drapeau rouge de Jamkaran : un symbole chargé de sens

Au-delà des frappes, M. Sidaoui relève une dimension symbolique forte. L’apparition du drapeau rouge de Jamkaran à Qom – un rituel chiite lié à la vengeance pour l’imam Hussein – ne serait pas un simple acte religieux, mais une véritable déclaration de guerre. Un signal qui, par le passé, a précédé des interventions militaires iraniennes, comme en 2020 et 2022. L’expert oppose deux doctrines militaires radicalement différentes. Il s’agit de celle d’Israël qui mise sur sa supériorité aérienne, avec notamment ses chasseurs F-35, et des frappes chirurgicales. Et celle de l’Iran, en revanche, qui privilégie une approche par vagues successives : drones, missiles balistiques, puis hypersoniques, pour saturer les défenses adverses. Une stratégie forgée malgré les embargos occidentaux, souligne M. Sidaoui.

Le droit international, un instrument à géométrie variable

Les deux camps invoquent l’article 51 de la Charte de l’ONU (légitime défense), mais leur position diffère fondamentalement. Israël aurait agi hors du cadre strict du Chapitre VII, tandis que l’Iran tente de se présenter comme la victime cherchant une réponse proportionnée. Notre interlocuteur dénonce une « bataille des perceptions », où désinformation et récits contradictoires brouillent la compréhension du conflit. Les divergences entre médias arabes et internationaux illustrent cette lutte pour le contrôle narratif. En effet, les États-Unis affichent un soutien sans faille à Israël, y compris en matière de renseignement alors que la Russie et la Chine, bien que liées à l’Iran par des accords économiques et militaires, maintiennent une position ambiguë, évitant de s’engager trop ouvertement.

Pour Riadh Sidaoui, la situation reste explosive. Entre symboles guerriers, asymétrie des forces et jeux d’influence géopolitique, chaque nouvelle frappe pourrait précipiter la région dans un conflit plus large. Reste à savoir si les canaux diplomatiques parviendront à contenir l’escalade

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